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^
&,
s^br5S!y(5&
^BNEH'yORKBOTMCALOARPii
o x /^-yf
L'ORIGINE
ET
Socit
anonyme
do l'Imprimerie A. EeY,
i,
L'ORIGINE
ET
Josias
BRAUN-BLANQUET
privat docent
zuricii
et figures
LIBRARY
NEW YORK
BOTANICAL
QARDEN
PARIS
Lon
ZURICH
diteur
j
LHOMME,
S,
BEER
i
et
1E
,
diteurs
l'ue
Corneille
Schlsselgasse
9 23
o<,
y j
i
.B?
MA FEMME
ET COLLABORATRICE
L'ORIGINE
ET
Un systme, pourvu qu'il soit raisonnable et quel que soit le sort que les progrs de l'observation lui rservent dans l'avenir, offre nos yeux l'avantage d'tablir un lien logique entre des faits dont l signification
ils
demeurent
isols.
(A. de
L apparent.)
AVANT-PROPOS
L'ide
recherches sur
Ds ce moment,
le
pressenti
histoce
les
dveloppement
rique de
flore
d jouer un
rle pr
pondrant,
sippes
et
les
changes
(
Bbavx-Blaxqiet.
La
clef
de maints problmes
le
Massif
Depuis 19 12,
des Cvennes
j'ai
eu
le
privilge de parcourir
une grande
comme
Peu peu j'ai pu runir les une tude plus gnrale, englobant tout le systme montagneux compris entre le seuil de Naurouze et le Languedoc d'une part, le Morvan et le bassin de la Sane
sont poss avec plus de nettet.
documents ncessaires
d'autre part.
Pour mener
bien ce travail,
il
a fallu consulter
graphie considrable? Je
me
fait
sur place, je
je ne
me
suis
j'ai
essay
de Cryptogames dont suffisamment avance Mousses, Hpatiques, Lichens fruticuleux et foliacs. Ils ne pouvaient cependant pas tre traits sur un pied d'galit avec les Phanroga profit aussi certaines classes
de met lie
on
mes. Leur rpartition gographique tant moins bien connue, doit s'attendre encore bien des dcouvertes intressantes.
La meilleure preuve en
pentes du
est
dans
la
les
mont
Lozre,
du
Slorirta crocea,
caractristique
et si facile
connu
entre
les
Alpes
vergne.
En
rayon
tive
d'expansion
dans
les
que
les
Il
celle des
citer
problmes qui nous occupent est bien moindre vgtaux suprieurs. Voil pourquoi j'ai prfr
aurait t
intrt de
me
baser non
seulement sur
confirmes par
travail
la flore,
les tres
organiss. Cer-
de mes conclusions
Mais ce
formidable
m'aurait
men
le
un domaine o
plus sage de
l'tendre.
je ne
me
me
concentrer
les
d'approfondir
Esprons que
au point de
je
me
sou-
viendrai
de
la
manire
librale
dont
me
furent
ouvertes toutes
les portes,
Son laboratoire
me
moyens de
le
travail
est
toujours rest
centre de
mon
tude.
MM.
Flahault
;
et
ils
mise au
Parmi
les
une mention spciale M. l'abb H. Coste, qui connat mieux que personne la flore du Massif Central. Il m'a fourni des
renseignements prcis sur
la
rpartition de
la
dans
les
Causses, l'Aubrac,
a bien
Margeride
Chaux)
MM.
Charbonnel
(Roffiac),
Daveau (Montpellier),
Cze
(Montpellier),
G.
Cola
;
(Turin), H.
Humbert (Clermont-Ferrand),
A. Luquet (Riom)
ma femme m'a
vive gratitude.
ma
plus
Montpellier,
mai iyao.
CHAPITRE PREMIER
APERU PALOBOTANIQUE
A.
La Vgtation
tertiaire
du Massif Central.
Massif Central, p. 5;
le
La palobotanique
est la fois la
base
et le
point de dpart
11
est
et
de coordonner
montagnes
et
remonte
aii
Carbonifre, mais
la flore des
poques primaire
si
lucider les
la
rpartition
vgtaux.
De nombreux
et
la
Ils traitent
pu
la
tre tudie
en
dtail,
diffrenciation des
cli-
fi
poursuivie
et
accentue
pendant le Tertiaire. Les conditions climatiques nouvelles ont profondment modifi la composition de la flore, des familles et des genres nouveaux apparaissent et forment souche. Sur le Plateau Central, les premiers tmoignages relatifs
des genres de vgtaux existant encore sous notre climat, datent
l're
les
tertiaire
nombre
a considra-
blement augment. Les couches oligocnes renferment entre autres des bouleaux (Betula) des aulnes (Alnus), des noisetiers (Corylus), Smilax, un Phragmites (Ph. ningensis Heer,
,
Gcrgovie).
La
flore
(1910,
p.
ren-
ferme
Podocarpus, Dryophyllum,
des Pinus, Abies, Larix (L.
Sparganium, Betula,
Salir,
trs
mlange
curieux
de
genres
apptences
climatiques
celles
Ronzon
dans
le
Pliocne du Cantal.
la
Pendant
rable
priode
miocne,
de
puissants
mouvements
du Massif
du pied de
la
montagne
Dans
chauds
climats
;
le
vers
temprs
dominent.
Les
reprsentants
de
la
flore
et eurasiatiques.
montre
la
les
Quercus
Ilex et
Carpinus Betulus, Betula pendula, ensemble qu'on ne rencontre nulle part aujourd'hui. Cependant, les restes de ces espces ont t accumuls dans les mmes gisements par
silvatica,
les
et
eaux courantes
elles
que dj
la
commenc
Voici
[.T.],
s'esquisser.
Joursac
du Trou-de-l'Enfer
les
(Ardche)
[R.],
gnes ou dans
Pinus Pinaster
N. Bout.
Betula alba L.
Sol.
Salix alba L.
[R.].
[J.].
[.T.,
[J.].
cinerea L.
[J.,
R.].
Pyrus
E.].
[J.].
amy g daliforrais
[J.].
YVilld.
fou
voisin)
Sorbus Aria
Vitis
(L.)
Grantz
[R.].
[.T.].
vinifra
cf.
L.
Rhamnus
alpina L.
[.T.,
[J.].
Quercus Ilex L.
[J., R.].
[J.].
Fraxinus Ornus L.
R.].
coceifera L.
En mme temps
ejenia),
et
dans
la
mme
des
Cinnamomum,
du Ficus
un
liguier voisin
stipulata de Chine.
Le caractre assez htrogne de cette flore, runie dans les mmes dpts, rend difficile l'apprciation du climat pontien
du Massif Central.
investigations palobotaniques
c'est
le
refroidissement tou-
tertiaire.
La
phytogographiques s'explique par ce changement du ocanique, tide, devenant moins chaud et moins humide, et manifestant aussi des variations saisonnires
climat gnral,
plus accuses.
L'effacement vers
la fin
du
eaux
plus sensibles
et
de formes contemporaines eurasiatiques moins dlicates semblent provoqus par ce nouveau rgime climatique. 11 est
possible pourtant que l'action des grands volcans,
prolonge
les
ait
o humides pouvaient,
se
vgtation pliocne
du Massif Central
abondent dans
fossilifres
les
Ginrites
du
980 mtres d'altitude), du Pas-de-la-Mougudo ( gaS mtres d'altitude), explors et dcrits avec soin par plusieurs savants, ont t l'objet d'une tude gnrale approfondie par
Sabic
(
du
Pas-de-la-Mougudo
tablir
et
de Saint-Vincent-de-la-Sabie
dpts.
(1904-05),
ces
S'inspirant des
problmes gobotaniques,
les
essaie,
en outre, de reconstituer
groupements vgtaux et de discerner les tages de la vgtation. Nous rsumerons brivement les principaux rsultats
auxquels l'auteur
conceptions
et
est arriv,
ncessairement un
D'aprs M. Laurent,
les
De
cette vgtation
:
monta-
Vaccinium uiginognarde peu de chose est d'ailleurs connu Ericace circumborale fait ici sa premire apparition tirri
;
ses feuilles
selon
les
Une
large ceinture de
M. Marty
de YbiH
montagne.
situations
Mineure, entourait
des
flancs de la
Des
pins
formaient
massifs
dans
certaines
cendres refroidies ne
dveloppement de grands arbres, taient ocrupes par le curieux Abronia Bronnii, Nyctaginace aujourd'hui cantonne dans les Montagnes Rocheuses.
permettaient pas
le
l'tage
moyen
exubrantes d'arbres
feuilles
effsa,
caduques. Les Fagus silvatica, Alnus glutinosa, UlttlUS Populus Tremula, Cornus sanguinea, vivaient en socit
,
ZeJl;owo
ngrri,
Sassafras ferrelia-
rtum, Acer palmatum, A. Isetuni, Fraxinus arvernensis, Prunus percger, Coioneaster arvernensis. Des lianes Berhetnia
:
volubilis,
Vietlt
Jasminum heterophyllum,
la
Vitis
subintegra,
s'lc-
jusqu'
Un peu
Prrsea
et
l'cart,
Orewia crenata
Toute
et Sterculia
considre
comme
subinsulaire,
:
tempr, tide
degrs.
et
humide
la
moyenne thermique
[L.],
de i4 16
Garde
MM.
P.
Marty
[V.],
et
Laurent, de
Dent-du-Marais [D.]
et
de Varennes
ceux de
le
las
Clauzades [CL]
de
Houdettes
dans
L. [L.].
L. [D.].
Huds. [L.]. Carpinus Betulus L. [C, N.]. Corylus Avellana L. [L., N.]. Quercus Robur L. v. pliocenica Sap.
[H.].
,
Aquifolium L. [C.]. Acer Pseudoplatanus L. [V.]. Hedera Hlix L. [L., N.]. Fraxinus excelsior L. v. pliocenica
Ilex
v.
niacensis
Marty
Pnpuhis alba L.
[L.].
Vibumum
Tinus L. [N.,
C.].
Ulmus campestris
L. [Cl., N.].
ainsi
n'habitant plus
pays.
et
le
Le Pliocne moyen
flore
suprieur
est
pauvre en
et
fossiles.
La
de Ceyssac dans
dcrite par
de Saporta, accuse
Aines,
un climat
Yaecinium
la
uliginosum,
Alnus,
S. viminalis,
Dans
flore actuelle
IO
L'lment subtropical
la
(Zizyphus). Dans
faune dominent
Cervids
c'est
une
pre
mme
ge, apparat
pour
la
mire
si
fois le
silvatica,
rpandu dans
et
dpts plaisanciens,
manque dans
l'Astien
de Ceyssac
de Tirebuf.
Ds
parat
le
Pliocne
moyen
et
avoir dfinitivement
Il
gagn
le
dessus
dans
le
Plateau
Contrai.
l'a
B.
Le Quaternaire en France
et
dans
Synchronisme,
p.
10
la
Celle
Bois-1'Abb, p.
la
i4:
:
Sauvage, p. iG
interglaciaire
la
Flurlingen, Cannstadt, p.
18;
Coudes, p.
19
vgtation
de
France,
wur mienne,
le
p.
silvestris, p.
la
24; dpt
de Lasnez, p. 25;
Massif Central
Midi pendant
p.
dernire glaciation
temps nolithiques,
Nous possdons peu de donnes palobotaniques sur le Quaternaire du Massif Central, qui a si profondment influenc la
rpartition actuelle de la vgtation europenne. Elles suffisent cependant pour prouver une succession de changements clima-
et
des flores de
L'homme
primitive
vores
:
fait
grands herbi-
La dtermination prcise de
nes,
Alpes
et
les
Pyr-
sub-
ils
ont
pour
ainsi dire
les glaciations.
II
Dans
les
fluviales
grandes valles en dehors des montagnes, les terrasses permettent parfois d'valuer l'ge approximatif d'un
le
syn-
chronisme entre les lignes de rivage et les terrasses alluviales uni dj permis de mieux dater les terrasses du Rhne et de la Loire (Chaput, 1919). Parfois on trouve dans l'industrie
humaine ou dans
et
la
faune
les
moyens pour
tablir le classement
flore,
elle seule,
Depuis
le
ment de l'Europe moyenne (Brasenia purpurea, Salix polaris, cependant beaucoup ont modifi leur aire de rparCeris) tition, et l'ensemble de la vgtation a subi des dmembrements
;
et des
transformations profondes.
gnent sur la flore plistocne du Massif Central mais ils ne donnent aucune indication permettant leur classement prcis
;
On
est
pour
la
flore des
du Nord-Est de
et
trs
Une
flore
et
ocanique o dominent
2
Une
flore
subarctique, avec
prdominance de Conifres et d'arbrisseaux nains, sans arbres feuillus (except Aluns et Betula).
Stratigraphie, faune et flore,
ainsi
que
l'industrie palolile
facis
temprConifres
et le facis froid
(1).
(1)
0.
et
du
Prhistorique
le
(III e d.,
donnes botaniques,
flore
Quarter?
chaude;
flore froide;
12
Du
Gard.
le
le
renferme
la
Parrotia,
ainsi
qu'une varit
spciale,
niii
rophylle,
Zelkowa du
et
Fagus
tia est
silvatica.
Parrotia, exigent
un
Parro-
mer Caspienne.
est
probable que
la flore
Dans
le
Quaternaire ancien,
interglaciaire
le
il
Une
flore
de caractre tempr-chaud
la
constate dans
gisement classique de
Celle-sous-Moret, prs
nombreux
Scolopehdrium
(L.)
Nowm.
Cercis
Siliquastrum
L. L.
Salix fragilis L.
cinerea L.
L.
Clematis Vitalba L.
et
Berth.
L.
la
dernire priode
interglaciaire.
Nous
:
sommes
La
et
arriv
une conclusion
est
diffrente, voici
dails les
pourquoi
i5
flore
mridionale
contenue
couches moyennes
mtres
de
infrieures
qui
atteint
hauteur. Dans
une trentaine de coups de poing en silex, fortement cacholonn les limons superposs aux tufs rcents du type de Ghelles contenaient une pointe en silex d'ge moustrien. La flore
;
3 Le Quartenaire suprieur)
comprenant
le
Solutren
et
le
Magdalnien,
aussi
un climat
gal
que
les
prcdentes.
l'tal
actuel
de
subdivision
demande
tre
modifie.
D\I\S LE
MVSSU
CENTRAL DE FRANCE
l3
Mridionale de
Chellen
et
la
Celle est
tufs
galement prsumer un ge relativement ancien, car la flore de la dernire priode interglaciaire du Centre et de l'Est de la
France dnoie un caractre bien moins chaud. Les recherches de M. Chouquet et de M. Jodot sur la faune malacologique s'accordent parfaitement avec notre supposition. Plusieures espces
les tufs
de
la Celle
ne se rencontrent
;
d'au-
Joinvillensis,
Zonites
aciejormis)
trouve
plus
les
humide
plus
doux dans
la
du Succinea
Joinvil-
considr
comme
la
du Diluvium de
commenc
se
dposer vers
de l'avant-dernire priode
interglaciaire.
humide
carts faibles.
la
L'humi-
prouve par
formation abon-
le
Des raisons palobotaniques nous dterminent considrer dpt de la Perle, prs de Fismes, dans l'Aisne, comme tant
de
mme
ge (Interglaciaire mindlien-rissien). Ce
et
tuf,
repo-
sant sur
le Tertiaire,
de Castor fiber
du
l'homme
palolithique.
Parmi
les
MollusFliche
et
gisement de
la
Perle
?]
Popiihis nigra L.
?]
ei
Huds
l/j
vonymus europus
riiifl
L.
Acer campestre L.
Sassafras
[
cordata Mill.
?].
F('eus
Carica
et
dans
les terrains frais ou humides, sur les bords des rivires. La premire flore de caractre froid que l'on a rvle est antrieure VElephas primigenius. Elle est conserve dans les lignites de Jarville, prs de Nancy, valle de la Meurthe, et du
Ils
reposent
marnes
et argiles
du
couche puissante de graviers quaternaires VElephas primigenius. Le lignite forme une couche mince il prsente les mmes
;
Fliche,
;
professeur
a
il
rsum
ses
et
des Insectes
gracile,
Bembidium nitidulum
la
B.
obtusum,
etc.).
:
Fliche a constat
prsence dans
myosuroides
lyna
Fritsch
de l'corce,
la
etc..
probablement de
(acbaincs).
mme
espce).
Gyperace.
Picea excelsa (Lamk.)
etc.,
pas
raresi),
Juniperus ( ?) Taxus baccatq L. (?) Alnus viridis (Chaix) Lamk. (cnes samarc).
et
rameaux,
.']
Pimis montana
et
Mill. (i cne,
du
bois,
Bois-1'Abb
(fruits).
le
tout trs
Eriophorum
dant).
vaginal um
L.
(abon(bois,
Daphne cneorum
(Lamk.)
Mill.
feuilles,
L.
ou D.
(L.)
slriata
Picea
excelsa
Link
Tratt.
(rameaux,
feuilles).
cailles,
graines).
(corce,
cailles
Loiseleuria
ra(feuille).
procumbens
Uva-ursi
Desv.
Sprg.
l'iuus
du
Arctostaphylos
i
(L.)
bois, feuille).
(2
samarcs
de
(cailles
l5
Flichc a consacr l'tude de ces dpts plusieurs annes de travail. Tous les bois ont t soumis l'examen microscopique..
la
Facult
Non seulement
contemporains
(v.
mais
Fliche, i883, p.
i).
hors de doute. Tous deux sont couverts d'alluvions quaternaires des Vosges qui atteignent l'paisseur considrable de 7 m. 5o
Bois-1'Abb.
L'ensemble biologique de ces dpts indique un climat analogue celui de la Russie borale, de la Sibrie subarctique ou de l'horizon du pin de montagne et du mlze dans les Alpes. La
fort de pin et d'pica et surtout la frquence
du mlze nous
la fort
dans
la
soit
par
Alnus
et
viridis, soit
du pin)
tourbi-
tation a
res y
compltement disparu de
la
plaine lorraine
les
manquent et aucun Conifre, l'exception du Juniperus communis, ne s'y rencontre l'tat spontan. Le mlze (Larix
decidua)
varits
(var.
s'est retir
dans
les
Alpes
et les
du Picea medioxima
la
les
la
le
Nord de
Scandinavie, de
sur
Finlande
et
de
Russie
obovata
manquant
est
le
et
dans
les
Pyrnes,
autochtone dans
au del de
la
limite
et Elyna myosuroides font montagnes et des contres borales des forts. Toutes deux ont aujourd'hui
De
la
les
Sauvage
et
Resson,
prs de
iti
L ORIGINE E LE
Nogent (Aube), superposs aux alluvions anciennes de la Seine, renferment avec une riche flore les ossements du Rhinocros tichorhinus et de YElephas primigenius. Ce dpt, plus rcent que celui de Bois-1'Abb, a d tre form une poque pendant laquelle les conditions climatiques diffraient peu de celles de
nos jours. D'aprs Fliche,
.Sauvage et
trent,
la
les
dpts de Pont--Mousson,
la
Perle seraient du
mme
monde
la
en
effet,
Perle qui se
Celle.
rapproche davantage de
Resson
les
prrissienne de la
Les gisements de
[R.],
Pont--Mousson
[P.]
et
la
Sauvage
[S.]
ont fourni
Radd. [M.].
Schrcb.
[R.]. [R.].
Bryum bimum
glutinosa L. [R.
silvatica
.
?].
hlspida L.
var. [R.].
(L.)
Fagus
Ncwra.
dant]
L.
[R.,
assez
abonS. ?].
Phyllitis
Scolopendrium
L. [S.].
Taxus baccata
Rumex Hydrelapathum
Ilnds.
[M.].
[M.].
[R.].
Carex diversicolor Crantz (C. glauca Murr.) [R.]. Carex pendula Huds. (C. muxima
Scop.)
[R.].
R.
platyphyllos
Scop.
[M..
flava L.
riparia
[R.].
Cnrt.
[R.].
[S.].
Acer
Juncus spec.
gnindifolin ** nigricans Sm. Caprea purpurea Populus <-aneseens Sm. tremula [M.,
L.
[M.].
Snlix cinerea L.
[M., R.].
Sep, [R.
[R.
? ?].
'ampestre L. [R.].
Pseudoplatanus L.
plalanuides L.
[S.].
[S., R.].
Opalus
Mill.
[R.].
P ?].
Ifedera Hlix L.
[M., R.].
L.
[R.].
L.
[R.].
L. [S., R.].
[R.].
L.
R.].
Solanum' Dukamara
L. [M.].
La plupart de ces vgtaux proviennent des tufs de Resson, dont l'ge rissien-wrmien n'est pas contest. Outre les osse-
'7
ments du mammouth, du Rhinocros tichorhinus, de Cervus laphus et de Canis familiaris vaf. jossilis, ils renferment dos fragments de crne et de mchoire humains et une pointe de
silex
moustrienne. Les Mollusques cits par Fliche (i884) appartiennent tous des espces trs rpandues, vivant encore de
nos jours dans
la
contre.
et
Parmi
les
uxus scmpervirens,
Juglans regia
manque
l'tat
Acer Opalus se sont retirs vers le Sud. spontan en France Buxus sem;
la
Cte-d'Or
Acer Opalus
dans
le
Jura blois.
y a une analogie remarquable entre cette vgtation interglaciaire et celles du mme ge de l'Allemagne du Sud
(Gannstadt)
el
la
reposent sur
la
Molasse
la
Flurlingen,
la
Sauvage
les
q5
de tous
On
y trouve,
et
en
est aussi
Cannstadt
Res-
Juglans
spec,
Quercus pedunculata, lllmus spec, Evonymus curopus, Frangula Alnus, Tilia spec, Cornus sanguinea (v. Heer, i865). Ce dpt contient encore le Zonitcs acieformis, galement
prsent
la Celle.
la
vgtation contemporaine du
le
plus
de Pianico-Sellcre, au bord du lac d'Iso. Les dbris fossiles ont t dposs ici dans des
est celui
mieux dat
moraines rissiennes
soulign aussi par
et
la
wiirmiennes.
Leur ge interglaciaire
Braun-Blanquet.
est
faune. Rhino2
i8
ceros Merckii,
mme
est
ge de Menton
de
(Baouss-Rouss)
de Flurlngen, y
faune
montre galement
un
de Resson.
Pourtant
Mais
la
ici
par
la
pr-
sence de l'pica
du sapin (Abies
:
alba).
on y a indiqu les arbres feuilles caduques dominent quatre espces d'Acer qui se rduisent peut-tre deux, appartenant aux groupes des Acer Opalus Ait.
Pax, F., Acerace K Pflanzenreich IV, i63,
et
A. Lobelii Tcn.
(v.
8).
Les Castaneavesca,
s'as-
Quercus
sessiliflora,
Le sous-bois
et le
le
buis
(Buxus sempervirens)
Ils
dans
M. Baltzer (1891) et MM. Penck et Brckner, seraient du mme ge. Toute cette vgtation d'apptences ocaniques tmoigne
non pas d'un climat un peu plus continental, ts plus chauds et hivers un peu plus rigoureux, comme le pensent MM. Penck
cl
Brckner (1909,
III,
p.
de
caractre
assez
ocanique,
mme des valles intrieures des Alpes. La fameuse brche intcrglaciaire (rissienne-wrmienne) de Htting, prs d'Innsbruck, i.iBo mtres d'altitude, tudie par de nombreux
savants, en particulier par M. R. Wettstein, a rvl
non seulement les Acer Pseudoplatanus (en masse), Tilia platyphyllos, Imus campestris, Prunus avium, etc., mais encore Buxus sempervirens et Rhododendron ponticum (trs abondant) tous deux manquent aujourd'hui l'intrieur des Alpes.
I
;
Ce
coup d'il
les
gnrai
sur
la
vgtation
de
la
dernire
mativement
DWS
11
<J
s'agit
commune
affluent de
la rive
gauche de
la
la
Monne,
les
du niveau
espces suivantes
(feuilles
Hypnum
spec.
abondants).
(i
Humulus Lupulus (i feuille). Cratgus spec. (i feuille). Oxyacantha L. (i feuille). (L.) Sorbus torminalis Crantz
(i
Salix
(3
feuille).
alba L. (2 feuilles).
cinerea L.
Tilia
(commun).
feuille).
Qaprea
L. (1
assez
abondants).
(2
Alruus
glutinosa
{L.)
Grtn.
icom-
Acer campestre L.
plqtanoides
fruits).
feuilles).
mun).
Corylus Avellana L.
l
L.
(feuilles
et
(3
feuilles).
: ii(ju.\
silvatica L. (1 feuille).
se
rencontrent dans
la
les
tufs risfort
sicns-Wurmiens du Nord-Est de
France. C'est
la
mme
humide
feuilles caduques,
du
et
VAcer platanoides sont devenus depuis rares dans les montagnes du Massif Central. Au contraire, le htre y est aujourd'hui l'arbre social dominant Quercus pedunculaia lui est subor:
donn
sent
et
manque en beaucoup
ce
d'endroits.
L'ensemble de
la
rattacher
le
plutt que de
placer dans
Postglaciaire.
Phnujmites communis
et le
un Sambucus
le
Les recherches palobotaniques que nous venons d'exposer nous font conclure que la vgtation interglaciaire rissiennewrmienne de la France orientale et des contres voisines, y compris le Massif Central et le versant Sud des Alpes, possdait
20
feuilles
i/oiut.l.Mi
ET
Lli
des Tilia
rclament un climat doux variations thermiques relativement faibles, ts humides et hivers peu rigoureux. Aujourd'hui
Acer
de
-
et
Tilia prissent
si
on
les
les
minima hivernaux
i>.'5).
degrs
(v.
Br.-Bl., 1918, p.
;
Buxus
encore plus
-cnsible
aux geles
et la
mais
il
que
la re-
doutent
plus
fuient.
inlei glaciaire
humide
et
tait
un
Ces
un
riche
couverture du htre.
durant
le
cours de
la
France,
il
il
forts,
le
aurait
repris son
niouvemenl
dfinitif
d'expansion vers
N. et E. bien
aprs
la
dernire glaciation.
la
de l'Auvergne
et
du Nord-Est de
la
France. Cependant,
les
dans les Cvennes peu tudis pour permettre des conclupriode froide
n'y
a
sions
gnrales.
Une
pu
tre
rvle,
jusqu' prsent.
L'abb Boulay (1887)
\ is,
examin
( :>oo
les
tufs de la valle de la
entre (ornis
et
Madires
Ces dpts, dont l'ge prcis n'a pu tre tabli, mais qui semblent peu anciens,
renferment beaucoup de
'Fagus
aussi de
>
silvatica
Lqurus
nobilis. Les
:
sonl
plus rares
Marchantia polymorpha L. xephalus conicus L.) Dum. Reboulia hemisphrica Raddi (?),
T>\\S
Crex $ptc.
Snli.r
cinerea L.
incana
alba
L.
L.
(
Cornus
?)
stnnjiiinea L.
Ficus Carlca
<(/
L.
L.
i
Phillyr malin L.
Prunus persica
.
Fraxinus
excelsior
L.
campestre L.
Tous
A'Uhdo
et
Prunus
contre.
et
la
Cependant,
le
la
htre y
est
La
flore
quaternaire de
la
qui parait
du
mme
mditerranennes
Phillyfea
<Lng\l8tifolia
assez
fr-
quenl.
mdia
L., frquent.
}'iiis
Viburnum Tinus
L.,
assez
frquent.
Lmirus
L.,
trs
frquent.
(L.)
Pyracantha
Spach,
Quelques autres
Fraxinus Ornus,
Sdlix
Les
est
Btlxlts seii-
prvii'ehs (frquents),
Ruhus
discolor,
Salix
atrocinerea
Brot.
cinerea
le
des
:
Nord
suballantique.
espces
:
sont
Conocephalus conicus
Pliyllilis
(L.)
Dum.
NcWfi.
Quercus
sessiliflor
Salisb.
ScolopndHum
(L.)
Pteridinm aqlliUiUhi
(L.)
Kulm
Fraxinus excelsior L.
Ilex
AqifoUum
L.
Hedera Hlix
diffrent
L'ensemble des plantes observes indique un climat assez du climat actuel. Remarquons surtout la raret d ;
aa
Quercus
dominants,
el
l'abondance du laurier, trs sensible aux fortes geles. Quelques espces ont quitt les environs de Montpellier. Cotoneaster Pyracantha, Laurus nobilis, Vitis vinifera n'y sont plus
tan, mais se rencontrent ailleurs vers le
la
l'tat
spon-
bord septentrional de
la
la
montagne
et
manquent maintenant
plaine
ainsi,
Salzmanni et Acer Opalus, cantonns aujourd'hui aux tages du chne blanc et du htre dans les Cvennes. Ilex Aquifolium, plant Montpellier, se rencontre trs rarement l'tat spontan au del de la bordure cvenole. Fraxinus Ornus enfin,
cordon montagneux de
l'Illyrie la
Ligurie
et
aux
Alpes-Maritimes pour y atteindre sa limite extrme vers l'Ouest. Acer neapoletanum est localise dans les bois montagneux de
l'Italie
mridionale.
surtout plus humide, en d'autres termes
et
optimum
d-e
dveloppement
montagnes sur la lisire mditerranenne o les brouillards sont frquents et o les prcipitations atteignent de
i
'ioo
2000
mm.
par an.
la
faune malacololes
gique des
tufs
flore.
trois,
dont
la
du
dpartement de l'Hrault,
iatum)
le
deux
se
Caryehium
triden-
communes
la
Montpellier
manquent dans
A
la
en juger d'aprs
Mollusques,
ture, lors de la
formation des
actuelle, les
tufs, aurait t
et
moyenne
et
maxima
extrmes
le
Nous n'avons malheureusement pas de preuves qui permettent de prciser l'ge de ce riche
gisement
et
de celui de
la Vis.
23
semble pourtant peu probable qu'une flore forestire de caractre aussi mridional ait pu se maintenir dans les valles
et
cvenoles
Montpellier au
rapproche beaucoup de
qui
est
celle des
date par
la
mien, renferment
pi n us
i
nigra
Sol.
var.
Salzmanni
L,
Ficus Carica L,
canarensis
Webb
et
Berth.
Ficus
Carica
L.
Webb
cl
Berth,
D'accord avec M. de Saporta (1867, p. 9), nous considrons les tufs de Montpellier comme contemporains ou peine postrieurs
et
de Meyrargues. L'en-
semble de ces
reprsenterait
du Centre
et
donc l'quivalent des flores tempres-ocaniques du Nord-Est de la France qui correspond, comme
la
bonne fortune, la fin du mois d'avril 191 9, de mettre la main sur plusieurs fragments et sur une feuille complte et trs bien conserve du Laurus canariensis dans les tufs de Montpellier. Cette
tufs l'interglaciaire
1919).
fwrmienne) ont t particulirement bien conserves dans les pays boraux (Scandinavie, Finlande, Danemark, Grande-Bretagne, Allemagne du Nord, Pologne), ainsi que sur le Plateau suisse, o nous avons
Les traces de
la
glaciation
>'i
eu l'occasion de
de
cette
tudier de prs.
citons
ici
Parmi
les
:
tmoins
fossiles
glaciation,
seulement
retusa, S.
Dryas octopetala,
myrtilet boro-arcti-
reticulata, S.
plaine
suisse.
Cette
flore
t
;
dpose au voisinage du glacier wrmien pendant son les arbres y manquaient compltement.
Ils
retrait
glacier.
La basse terrasse de Saint-Jakob-sur-Birs, prs de Ble, a fourni entre autres le Carpinus Betulus et quelques arbustes (Corylus AvellarM, Slix auHta, S. cinerea, Frangula Alnus,
surtout de
Cornus sanguinea, Ligustrum vulgarc, Viburnum Lanterna) nombreux restes du Pinus silvestris, puis Vacciniiini Vitis i&sea et V. uliginosum qui ont quitt la contre (v. Gutzt.
X, p. 543}.
du Nord-Est de
la
28), est
en abondance
la
base
la valle
le
de
la
la base
de
fond de plusieurs
petits affluents de la
de Lasnez (Lorraine)
dans
les
(Aube), o
est associ Elephas primigenius. A Clrey, il form une pineraie pure. Les cavernes magdalniennes de la Suisse septentrionale fKesslerloch, Schweizersbild) et la tourbire de Niederwenigen
parat avoir
feuillus,
ilnus spec.
caduques
tels que Acer, Tilia, Ouercus, etc. un refuge dans les contres mridionales
auraient trouv
atlantiques.
et
La
en partie sou
domaine dans l'Europe moyenne et les associations arbustes nains se sont de nouveau tendues dans les plaines sous rinlliienee du climat glaciaire. L'abondance d'animaux Bteppiquea dans les couches magda-
25
du Schweizersbild
de l'existence
les
dans
le
Nord-
us nez,
respondant
le
de
la
dernire glaciation.
contient, outre
And.
(S. livida
et
taills
d'Equus caballus. Cette tourbe a fourni, en outre, de nombreuses coquilles de Mollusques vivant encore dans la contre, puis deux Mousses (Neckera complanata, Acrocladium
taurus
cuspidatum) et les lnus glutinosa, Betula pendilla, Salix cinerea, Corylus Avellaiia, Ulmus (effusa ?), Prunus Padiis, Cornus sanguinea, Sambucus nigra, Galium palustre. Audessus de la tourbe apparat le htre (Fagus silvatica) donnant
,
Pendant
la
dernire glaciation,
le
la
s'est
imm-
renferment des
quetins.
restes
Dans la clbre grotte magdalnienne de la Salptrire, du Pont-du-Gard, on a trouv un bon dessin de l'pica grav sur un os de renne. L'autorit de Duval-Jouve rpond de la dtermination exacte du dessin. De nos jours, Picea excelsa
prs
manque
que
l'tat
spontan dans
le
est
Rhne
le
aussi,
La faune borale avec le renne, la marmotte, le bouquetin, Rhinocros tichorhinus a galement t reconnue sur la Cte d'Azur, dans la grotte de Baouss-Rouss, prs de Menton, o
mlange l'industrie magdalnienne. contemporaine du Quaternaire moyen tout fait suprieur (wiirmien et nowrmien) est connue de Saint-Antonin aux environs d'Aix-en-Provence. Elle renferme d'aprs
elle est
Une
flore
de Saporta
afi
Quercus
Salisb.
Rubus csius
L.
Ilex L.
L.
Pistacia Terebinthus L.
Vitis vinifera L.
Hedera Hlix
taills
magdalniens.
Une
flore
et
d'exigences ther-
miques modres
qui offrent
:
conserve dans
les tufs
de Belgenlier (Var)
var.
latifolia,
Fraxinus
Ornus
L.
la
la
France
et
parais-
sent indiquer
une volution
dmontr,
et les
recherches de
M. Neuweiler sur
le
les essences
que
refoul pendant
chaude
et
la
(1) M. Gadcceau (19T9) admet un changement do climat survenu, aprs l'poque nolithique, dans l'Ouest de la France, car le? tourbea submerges de la cfo atlantique ne contiennent que de rares espces mridionales (p. ex.
:
angustifolium) tandis que la flore actuelle en est assez riche. Il explique ce manque par la supposition que le Gulf-Stream n'existait pas encore aux temps nolithiques. Sans) insister sur les rserves qu'exigent toujours les constatations ngatives, rappelons que le Gulf-Stream baignai! les cotes Scandinaves ds la priode Littorines (v. Andersson, 1897, p. 474-475), ayant dpos des graines de plantes tropicales. Cette priode correspond l'Age de la pierre (Kjokkenmoddings). N'oublions pas d'ailleurs que la flore des tourbires submerges de BelleSilpne gallica,
,
Linum
essentiellement hygrophile et que la plupart des plantes mridionales recherchent des stations xrophiles. Nous verrons aussi plus tard (chap. HT)
Ile est
combien l'homme
mditerranennes,
favoris
l'extension
vers
le
27
du Sud,
faite
avec beau-
coup de
FiM'ib el
Stark, 1912).
Il
en
est
de
mme
des
soit
soit dans les tourbires, humaines, cavernes ou habitations lacustres de l'Europe centrale. Ajoutons cependant que les recherches rcentes sur la faune postglaciaire de la Suisse septentrionale ont permis de constater une couche de rongeurs steppiques
nombreux
dans
de plantes trouvs,
les stations
l'intrieur
du Nolithique
(M. de
Mandach,
in litt.).
Depuis
se
passer dans
un cadre plutt
d
ESSAI DE SYNCHRONISATK
AGE
gologique
Quaternaire
rcent
TAGES
d'aprs Depret
FAUNE MALACOLOGIQL'E
de
la
TERRASSES
alluviales
PHNOMNES
glaciaires
Mditerrane
d'aprs Depret
Monaslirien
ligne de rivage
8-20
Sur
la
cte
nord-mditerranenne
la
Basse-terrasse,
Glaciation
mtres
faune actuelle terrasses de la Loire et du Rhne surin ct lgro-tunisienne faune i5-20 mtres chaude Strombus.
peu diffrente de
wrmienne
O
Tyrrhnien
ligne de rivage
28-o mtres
Immigration d'une faune thermophile Terrasses de la Loire Stromet du Rhne de caractre subtropical :5o-35 mtres bus bubonius, Cardita senegalensis,
:
Dernire priode
interglaciaire
(rissienne-
wrmienne)
S H
<!
Tirrasse
moyenne
Glaciation rissienne
Milazzien
ligne de rivage
Haute terrasse,
terrasse s de la Loire
et
Interglaciaire
mindlien-rissien
55-6o mtres
Pecten pes-felis,
etc.
G<>
du Rhne mtres
Glacialion
Sicilien
Maximum de
dica,
ligne de rivage
El
boro-atlantiques
90-mo mtres
Mya
Deckenschotler d'espces frquence rcent, Cyprina islantruncata, Panopaea nor- terrasses de la Loire
:
mindlienne
et
du Rhne
90-100 mtres
Interglaciaire
ninzien
min<l>'-lien
Calabrien
Premire immigration d'espces boCyprina islandica, ro-atlantiques Buccinum undatum, Neptunea sini:
Deckenscholter
ancien
Glaciation
giinzienne
strorsa, etc.
persistent,
Tyrrhnien, avec sa faune malacologique, (1) D'aprs M. Depret (1919 et in litt.), le correspond la glaciation rissienne, le Milazzien la glaciation mindlienne elle Sicilien correspondre la faune la glaciation giin/.ienne. Nous n'osons pas, pour le moment, faire
subtropicale du Tyrrhnien l'avant-dernire glaciation.
3o
CHAPITRE DEUXIEME
souche.
S'il
nous
est
le
moment
et
de retrouver dans
quaternaire l'bauche de
la rpartition
:
de notre
actuelle.
flore actuelle,
prsent, on tche ainsi de remonter au pass. Parmi les mthodes qui permettent d'aborder ce problme, deux surtout nous paraissent promettre des rsultats satisfaisants.
Du
L'une,
gographique, part de
et
la
distribution
actuelle
des
organismes
d'expansion. Retracer
les
esquisser aussi
les
gographiques, discerner
les efforts.
de
l;i
le secret
de
la
phylognse.
;
C'est en
grande partie un
travail patient de
monographe
les
il
de dcouvrir
foyers
sippes
d'tudier l'histoire
du dve-
3l
lppement des groupements vgtaux (tude des successions). vrai que l'tude gntique des groupements ne peut gure, pour le moment, entrer en ligne de compte elle est encore ses dbuts. Par contre, une synthse approfondie des donnes phylogniques se rapportant aux sippes permet, ds mainIl est
;
tenant,
d'en
tablir
la
filiation
et
de
rsoudre
ainsi
des
un
de
Pour reconstituer quelques pages de l'histoire de la flore et la vgtation, on ne peut pourtant pas s'adresser chaque
;
il
puis
de
des
collectivits
collectivits
dont s'occupe
de l'humanit
et les
Depuis Christ (1867), on appelle lments ces collectivits, bases de l'tude phyto-historique. Le sens primitif du terme
purement gographique. Ds 1867, M. Christ s'en pour exprimer, dans sa carte des lments de la flore alpine d'Europe, l'aire topographique de certains ensembles spcifiques. En 1882, M. Engler appliqua le terme d'lment en premier lieu des groupes hislorico-gographiques, prsums
lment
tait
tait servi
de
mme
rudral
boral,
etc.).
parle
en
mme
nullement comparable
aux lments
le
sens
du mot
lment
htrognes
(p.
ex.
extension abusive ne fait que compliquer la nomenclature phylogographique, nous voudrions, au contraire, restituer au terme lment son sens primitif, purement gographique qu'il
a d'ailleurs toujours conserv
dans
les
pays de langue
latine.
le
mme
nom
le
Ainsi,
de
On parlera des espces de souche mditerranenne (Arten von mediterranem Stamm), etc. On pourrait appeler essaim oucourant migrateur ou simple-
mme
3-2
ment migration
Il
migrations ensemble ou
mme
poque.
la
gographique,
territoire res-
ramener. Etudiant un
on peut parfois tre conduit dsigner sous le nom d'lment un groupe d'espces provenant d'une mme contre ou simplement de la mme direction (lment mridional, lment boral, lment thermophile, ou lment provenal,
rhodanien, alpin,
rendre impossible
nature
etc.). la
Ceci prsente
le
grave inconvnient de
la
subordination
et
comparaison directe
mme
et
tendue
lment.
tudier
cette
rpartition
De
faon seulement,
la dfinition suivante
l'lment phyto-
phytosociologique
tendu dfini
il
englobe
les
sippes et les
collectivits
dtermine.
dlimitation et la distinc-
nous renvoyons
nous reprophytogogra
fa-
duirons
ici les
que nous
I.
les
Au sommet de
beaucoup de genres, de nombreux groupements vgtaux trs volus (groupements climatiques). Elle conserve cependant une certaine homognit de caractre phytosociologique et floristique. Exemples rgion mditerra:
nique
II.
( l'exclusion
Le domaine
est
une subdivision de
la
rgion caractrise
endmisme palogne gnrique gnralement assez un endmisme spcifique progressif trs accentu, par au moins un groupement climatique bien volu (rarement
faible et
par un
l)V\s
LE MASSIF
:
(KM HAT.
DE FRANCE
53
dvelopps dans
atlantique,
III.
domaine les domaines voisins. Exemples domaine mdio-europen, domaine circumboral. Le secteur possde en propre des groupements phytosoet
biotiques
gnralement peu
secteurs chevau-
les
chant sur
les
i.
ceintures
littoral,
montagnes Il n'\ a pas de groupements climatiques spciaux. L'endmisme spcifique est, en gnral, nettement accus, l'endmisme gnrique nul ou rduit quelques survivants secteurs ibro-atlantique, en voie de disparition. Exemples
:
Le sous-septeur
est
phytosociologique.
Il
pos-
On
rencontre,
de ftombreuses espces no-endmiques et des groupements vgtaux peu ou point reprsents dans les territoires limitrophes. Exemples sous-secteur du Massif Centra! de France, sous-secteur du pin sylvestre des Alpes. \. Le district est un territoire sans groupements vgtaux
en outre,
:
particuliers,
mais
les
possdant
districts
souvent
voisins,
des
des
groupements
facis
qui
manquent dans
territoriaux
L'endmisme,
d'ge rcent.
voisins.
Il
s'il
micro-endmiques
des Causses,
Exemples
district
auvergnat,
district
district des
Cvennes mridionales,
etc.
districts
nmois-montpelli-
rain,
\[.
narbonnais,
Le sous-district,
les
Il
prend enfin
discernes:
Ici nie infrieur de la hirarchie, comdernires units territoriales susceptibles d'tre se distingue soit par l'absence, soit au contraire
par
mme la frquence de certaines espces typiques, chappes de territoires voisins, etc. en outre, par des diffrences purement quantitatives dans la constitution du tapis
la
prsence ou
vgtal
etc.
3
Braun-Blasqiet.
34
Exemples
sous-district
nmoises-montpellirames
du Plateau helvtique,
assez lastiques
etc.
et
ncessairement
tact,
mais encore
la
vgtation et de
flore
J.
Bhaun-Blanquet
PI.
Fig. A.
taillis
de Quercus Ilex
W.
Lidi.)
Fig.
P>. Rebord mridional du Causse du Larzac. Rsultat du dboisement des pentes calcaires Quercus lier rabougri et Quercus pubescens isol ( droite), sur les limites de la rgion mditerranenne. (Phot. Rousset.)
:
I>\\s
L MASSIF
CENTRAL DE FRANCE
35
CHAPITRE TROISIME
A.
lment mditerranen.
i"
Trois
territoires
phytogographiques
la
viennent
se
joindre sur
Plateau Central de
France
les territoires
mdi-
europenne
massif
;
et
atlantique
les
prdomine dans
le
Nord
et le centre
du
dans
parties mridionales,
au contraire, domine
La rgion mditerranenne a reu ce nom parce que les mmes vgtaux, ou des vgtaux peu diffrents entre eux
la
Mditerrane.
(A. P.
de Candolle 1808, p. 89) c'est l la premire dfinition nette d'un territoire phytogographique. La caractristique de cette
lgion, classique entre toutes, peut tre rsume de la faon
suivante
linales
appartiennent
pour
la
et
adaptes de
ma-
36
L ORIGINE ET LE
revtir une grande partie de la rgion avant l'apparition de l'homme, est le cline-yerl (Quercus Ilex). On peut le considrer comme une incarnation du climat mditerranen. Il s'tend
ments
et
f.
le
Moyen
Allas
marocain
(!)
:>.5oo
Grand
Allas au Sud-Est de
Marrakech
Son proche parent, Quercus Suber, le chnelige, le remplace dans les terrains siliceux et sablonneux du il y est l'essence dominante du groupePortugal mridional d'une partie de l'Espagne et de la ment climatique primitif,
(R. Maire, in lilt.).
et
sur-
le Maroc septentrional. L'immense forl de la Mampra au Nord de Rabat n'est qu'un vestige de cette foret climatique primitive. Quercus coccifera, aujourd'hui surtout buis sonnant, envahit de sa broussaille naine, enchevtre de vastes
dans
l'Est et
surfaces pres
et
dboises
sol pierreux-rocailleux.-
Au
seuil
des basses Cvennes, sur les coteaux calcaires du Gard, il a pris une extension telle que les habitants el ensuite les gographes
nom
entre
patois
le
garoulia
et
le
tout
:
ce territoire
les Garri Gardon gus m eixrop&a, Pistaeia L enlisais, Myrtus communis, Qlea PhiJlyred s/tec. die, Wuimnus spec. secf. [latemus, Teucrium fruficans el d'autres arbres ou arbustes de la mme catgorie de formes biologiques, concourent donner la vgtation mditerranenne primitive sa physionomie relativement uniforme, d'un charme trange, captivant, indfinissable. Aux confins sud-occidentaux de la lgion, dans le Sud-Ouest du Maroc encore, une Sapolace monotype d'affinits tropicales, Argania sideroxylon, imitant parfaitement l'aspect et la forme
aride
Vistre
i.
biologique de
l'olivier,
pement climatique
Il
final).
pourtant rare de rencontrer aujourd'hui la fort climalique bien dveloppe dans les pays d'ancienne civilisation qui entourent la Mditerrane. Elle s'est conserve un peu mieux
est
(1) Garrigue, Garigue signifie en Languedoc terrain ineulte, aride, rocailloux, couvert surtout do petite broussaille ou presque un.
l)\\s
Le MASSIF
CENTRAL b FRANCE
.7
dahs
1rs
rapidement,
hautes chanes de l'Atlas, o nous avons pu l'tudier ailleurs, ce sont le plus souvent des stades divers
:
de dgradation
cipales espces
Maquis, (langue,
Moule
bajo,
Chrnecas,
dominantes
et
sociales de ces
groupements buis-
sonnants, en grande partie conscutifs au dboisement, revtent peu de formes biologiques analogues. Ge sont, oulre les sclrophylles toujours verles,
les
(Sp&rtium, Relama, Genita spec div., Cytisiis spec. div., Polygala Balans, etc.), les arbustes' riciformes feuilles plus ou
moins
aciculaires,
spec.,
enroules
par
les
bords
(Rollbltter,
etc.),
les
(Thymus
stipularis,
etc.), les
Genista spec.
Erinac,
Ptermm spinosum,
de sauge, charnues
ou
coriaces,
indment
pais
(Salvia spec.
div.,
Phlomis
et
Ballota spec.
les plaines
dans
la
partie sud-
nom-
mesure que la Dans l'extrme .Sud-Ouest (Maroc) enfin, la forme cactode est reprsente par une demi-douzaine d'espces des genres Euphorhia sect. Diacanthium, Ca ralluma Asclepiadacei, Kleinia (Compose). Une euphorbe cactode E resinifera) revt de ses coussins compacts, glauques, des pentes entires sur le rebord du Grand Atlas, parfois l'exclubreuses, perdent de plus en plus de place
dforestation
progressa.
Throphytes
ils
et
de Gophytes
ces
bulbes
et
tubercules. L'aspect
physionomiqUe de
et le Tell algrien,
groupements
est
extrmement
vari
pour dgnrer en maigres et fins gazons trs discontinus dans les contres moins bien partages au point de vue de l'humidit atmosphrique. Au rgime pluvlomtri que le plus sec correspondent des steppes Hmicryptophylcs
-
sclrophylles graminodes
Stipa,
AmpelodesmS)
/
steppes en
38
rarement daphiques (Ampelodesmos). Les Jlmicryptophytes dominent galement dans les strates infrieures sons le couvert
pais de la futaie intacte de
Ouercus
Ilex.
Bryophytes en coussinet et les Lichens fruticuleux, relativement peu nombreux eu espces et surtout en individus, n'entrent pour .ainsi dire pas dans la composition
Les Ptridophytes,
du
lapis vgtal.
Sur tout
pliile
le
pourtour de
la
Mditerrane,
la
vgtation oro-
D'une faon gnrale, trois tages superposs dans la plupart des massifs montagneux
:
retrouvent
limite
feuilles
une
ceinture
parfois
div.,
absente
d'arbres
Fagus
silvatica,
Acer
Juniperus spec.
ranenne
se
le
nombre
trs consi-
ranennes. Parmi
les
breux monotypes
exemple,
les
nomcomme, par
Syrenopsis (Bithynie), Coincya et Guiroa (chanes btiques), Boleum (Espagne), Morisia (Corse et Sardaigne), Psychine et Cardylocarpus (Algrie et Maroc), Kremeria et Otocarpus (Province d'Oran), Ceratocnemum, TraCrucifres
Rif),
Portenschlagia (Dalmatie),
Kenopleurum
la
(Lesbos),
(Illyrie,
Astoma
Lgumi-
neuses Pelteria
Pamphylie),
les
Composes
dans une grande partie de la rgion (Queria, Succowia, Carrichtera-, Sprtium, Erinaea, Hymenocarps, Biserrula, Secu-
3f)
Ridolfia,
Lagcia,
Physocaulos,
Margotia,
Prasiunr,
Tyrimnus, Geropogon, Zacintka, etc.)- Dans la partir occidenespces) tale de la rgion sont cantonns les genres Bivona (4 espces), puis quelques genres qui ne comptent que cl Vella (3
deux espces
(5 esp."),
les
f i
r>
Aubrielia
les
Parmi
genres
les
rgion
mditerranenne ou ne la dpassant que rarement, nous citeAsphodeline, Muscari, Hyacinthus, Bellevalia, Gagea, rons Cmcus, Sternbergia, Ser&pias, Ophrys, Saponaria^ Brassica, Sinapis, Bisdutella, Iberis, Alyssum, Ptilotrichum, Malcolmia
:
Eumalcolmia, Calycotomc, Cytisus, Coronilla, Scorpiurus, Ebenus, Doryniiim, Qnonis, Cistus, Biasolettia, Athamanta, Eloselinum, Seandi, Tliapsia, Smyrnium, Alkanna, Phlomis,
.
CrucianeU'a,
Centranthus,
Edrajanthus,
Bellinm,
Anacyclus,
Les familles
ses,
les
les
CompoLa-
Lgumineuses,
Gramines,
Cnoraces
(i)
(deux espces),
la
Rosmarin (deux
et
nom
un rgime
Cap
et
Dans
les
le
midi de
plus important,
et
groupements drivs rendront les plus prcieux services pour la dlimitation exacte de la rgion." Parmi les cultures mditerranennes, celles de l'olivier, du figuier et de l'amandier s'tendent
ici
jusqu'aux limites de
la
rgion
cl
la
dpas-
(i)
Soc botanique
de Genve,
a*
sr.,
vol.
1920.
I"
un peu. Depuis Giraud-Souavie (1783) jusqu' nos comme un des meilleur- ractifs du climat mditerranen. M. Ch. Martin* (1866, p. 629) et surtout MM! Durand et Flahault (1886) s'en
sent parfois
sonl -ervi
pour dlimiter
la
p.
4o
la
Dans
le
les valles
(Quercus llex) elle est d'autant mieux dfinie qu'une chane montagneuse de 1.000 1.702 mtres d'altitude arrte l'afflux de la vgtation du Bas-Languedoc. Ce n'est pourtant pas une
ligne droite de dmarcation
:
des plaines
narbonnaises
elle
du
massif
de
l'Aigoual
et
atteignant
moyenne 600
le
Aux ubacs
(versant Nord), . la
mme
prdomine
plus souvent
p. 43).
La limite extrme de la rgion mditerranenne dans les Cvennes touche les environs de Joncels et d'Avne dans la valle de l'Orb, Valleraugue et Arre dans le bassin de l'Hrault, les environs de Collet-de-Dze dans celui du Gardon, Concoules et Vialas dans la valle de la Cze. Nulle part elle ne dborde
vers le
les
el
Nord
et
mme
plus faibles
Villefort, le
le
(6!>
et
Col Notre-Dame (667 m.) entre la valle de l'Orb celle du Dourdou, le Col de la Feuille ( r 7 m.) entre les 6
i
du Jaur et du Thor forment des arrts nets. Aux peuplements sombres du chne-vert, aux landes embaumes cistes, lavandes, Erica arborea du versant Sud succdent
valles
des landes
\l
Dans
nenne,
l'extension
le
altitwlinale
de
la
vgtation
mditerra-
comme
facteur limitatif de
premier ordre. D'une manire gnrale, on peut dire que la vgtation mditerranenne s'abaisse dans les Cvennes mridionales du Nord-Est au Sud-Ouest, c'est--dire du bassin de la
forts sud-orientaux
du Gardon aux cours du Thor et du Sor sur les contredu Mont Lozre, entre Gnolhac et Vialas, et sur les adrets abrupts du Grand Aigoual, les bosquets de Quercus Ilex grimpent jusqu' q5o mtres dans la valle de
Cze
et
:
l'Orb,
ne s'lvent gure au-dessus de 700 mtres (exceptionnellement 810 m. au Hoc Malaurde), et enfin, dans la partie
ils
occidentale de
flora,
le
la
Montagne
Quercus pedunculata
ici
Quercus sessiliFagus silvatica descendent dans L'influence dominante des courants atlantiNoire, les feuillus
et
:
ques dlimite
Les
limites
l'extension de
la
vgtation mditerranenne.
d'ailleurs
altitudinales
offrent
des
diffrences
notables,
non seulement
du
sol.
suivant la
com
d'une foule de vgtaux mditerranens, par exemple, dans la valle du Gardon, aux environs de la Grand' Combe et dans la valle de l'Hrault, entre Ganges et Pont-
que
l'arrt
d'Hrault. Certaines
espces,
indiffrentes
l'gard
du
sol,
que sur
les schistes.
Montolieu, dans
granit,
la
du Nord sur
calcaire
maxima
Cvennes
avance pour
autoriser
un aperu synthtique comparatif, aussi nous bornela rons-nous dcrire un des exemples les plus expressifs
:
le
bassin suprieur
\v
la valle
de l'Arre
et la valle
de Valle-
particulirement
favorables,
la
une
riche
flore
mditerra-
l'artre principale de l'Hrault n'a reu fait curieux que bien plus faible. Cela tient diverses causes qu'une colonie
Parmi
(Br.-BL,
les
causes actuelles,
r
),
le
if)i.
p. 2i-4o)
et
l'orientation de
valle longitudi-
du Nord, ont d
des calcaires
l'immigration de
la
varie,
et
en rsulte une grande diversit de conditions cologiques. En outre, le bassin du Vigan parat avoir jou le rle d'un refuge
pour
les
un
assez
ici
R*s. et Rt.
Thapsia nillosa L.
Fniculum piperitum
Yincetoxicum nigrurh
L.
(L.)
Mnch
leuc&nthum M.
R.
Yiburnum Tinus L. Hedypnois cretica (L.) WilH. Zacintha verrucosa Grtn. Thrincia tuberosa (L.) DC.
et les
Mousses
et
Fontinalls
Dirisei
Schimper.
la
Provence,
le
Languedoc
et le
D'autres,
les valles
et
de l'Arre
que peu
le
les limites
de
cours du
Rhne jusqu'au
ou dbordant
43
VERSANT
Fig.
i.
Limite de
la
la
valle suprieure
de l'Hrault.
Cistus laarifolius,
p. 72).
Etage du htre,
Bocconi (voir
du Tarn moyen
et
de
/.rns
iiigriciuis
Ijtthyrus
Aristella L.
annuus
setifolius
inconspicuns L.
L.
Linum narbonense
(L.) IL
cl
L.
intermedius Guss.
Triticum triaristatixm Willd. Carex distachya Desf. chtophylla Steud. Colchicum longifoUvim Cast.
Srmiilix australis L.
Ertefl
nrlxirca
L.
L.
fia vu
L.
Rumex
intermedius DC.
Thymus
tSulgaris L.
Silne inaperta L.
Pamnyrliia cymosa Lamk. Clematis Flammula L. Lepidium hirium DC. PotentiUa hiria L.
Genista. Seorpius (L.)
discoidea Lois.
DC.
nigriscens Viv.
(L.)
Bonjeaniq recta
Rchb.
sordidum (L.) DC. Helichrvsum angustifolium CLamk.) DC. Vrospermm Daleschampii (L.) Desf.
que de nombreuses Bryophytes (v. Boulay, 1877, pp. ior>, Ce cortge eu-mditerranen, auquel s'ajoutent une foule d'espces submditerranennes, forme dans le bassin suprieur de l'Hrault le fond de la vgtation de l'tage infrieur. L'association climatique finale, la fort de Quercus llex, y est reprsente actuellement par des taillis de 20 4o ans, soumis aux
ainsi io3).
coupes rgulires.
jusqu'
Ils
la
valle de
dans
celle
de l'Ane
Erica
par dgradation de
arborea, pelouses'
la fort
Brachypodium ramosum,
les
groupements
C'est
incultes jusqu'
aussi la limite
extrme de
culture de
a
l'olivier.
L'lment mditerranen
tive
par
la
cration de jardins
h\\s LK M\ssli
lots
CENTRAL DE FRANGE
45
les ter-
rains siliceuv,
l'homme, en substituant
l;i
la fort climatique
m-
imprim
a
septentrionale*.
Il
les
groupements de plantes
mditerranens de
malies dans
valle de
d'tre signales.
Lavandula Stcechas, absentes dans le bassin suprieur de l'Hrault, remontent, la premire bien au del de Sainte-Ccile-d'Andorge dans la valle du Gardon et
Ainsi Erica scoparia
et
entre
Chamborigaud
la
la valle
et
Gnolhac dans
(valle
le
bassin de la Cze,
la
seconde au del de
Levade
du Gardon
d'Alais) et vers
d'alti-
Avne dans
environs de
de l'Orb, o
elle atteint
63o mtres
Grand'Combe dans
la partie orientale
la
pntrer dans
manquant dans
de
l'Orb
;
moyenne
le
des Cvennes
umbellatus
escalad
Roc Malaurde
(800 mtres).
Au
le
bassin du Gardon
Saint-
Etienne-Valfrancesquc
et
Souli).
localit
la
Avne,
peu en aval de la Grand'Combe, au Mazel (a5o m.), tandis qu'il manque compltement l'tat spontan dans le bassin suprieur de l'Hrault.
rieux, valle de l'Orb, et
purement daphiques, en
rique.
vu l'extension
de
la
46
OKIGINE ET
elles.
I.E
plupart d'entre
M. Trotter (1912,
distribution
90) fait
la
actuelle ne
aucune dduction sur leur centre de formation. Ngligeant ce problme, au moins en partie irrsoluble, nous nous contenterons de poursuivre la question moins abstraite de l'immigration mditerranenne dans le Massif Central.
Les irradiations mditerranennes dans le Massif Centr\l et dans les contres voisines
'jii
;
Historique, p.
la
!\-
de
cle atlantique, p. 48
colonie
Cernon du Lot,
et valle centrale p.
du Tarn.
p.
\>.
55: Sorzois.
<:
Limagnc,
|>;i<sm >]<
Monl-
brison, p. 60.
nous l'avons
les
avec
la
du rebord mridional des Cvennes. Cependant, des fragments d'associations et de trs nombreuses espces
flancs ensoleills
submditerranennes ont franchi cette barrire, s'tablissant dans des conditions de milieu spciales bien au del de la rgion d'o elles proviennent. Nous les rencontrons ainsi dissmines dans beaucoup de valles atlantiques du Massif Central. Elles
progressent d'autre part,
soit le
soit
par
la large
dpression du Rhne,
altres par
long de
la cte
peu
l'homme,
ranens.
Ces colonies mridionales, installes au milieu d'une vgtation bien diffrente, ont suscit depuis longtemps l'intrt des/
Ds 1779, H.-B. de Saussure (I, p. 4a), parlant des plantes de la France mridionale qui croissent aux environs de Genve, \ signale la prsence des Ornithogalum pyrenaicum, Cucubalus baccifer, Colutea rborescens, Lathyrus Cicera,
botanistes.
Reseda Phyteuma,
etc.
Althsea
hirsuta,
1.
officinalis,
Plantage
sohtitialis,
Lactuca virosa,
En
flore
de
la
Savoie.
Peu
aprs.
47
la
Bathie
et
Songeon (i863)
les
se sont
.
occups de ces
p. 97) a trait
ranennes
Sur les colonies submditerraiinii: - du Lyonnais, nous possdons les travaux importants de M. Magnin, et en particulier sa Vgtation de la Rgion Lyonnaise (1886), qui contient aussi une carte des extensions
des Bryophytes.
la flore
de
mridionale
dans
le
mentes sur les irradiations mridionales des environs de Grenoble, du Jura mridional, du bassin lmanien, sont dues
Offner (igob)] M. Briquet (1890, 1898-99), et M. Tssler U9 T ) ses occup de l'immigration M. Beauverd
Vidal
et
;
MM.
une ide assez exacte de l'appauvrissement successif de la vgtation mditerranenne dans le bassin moyen et suprieur du Rhne. L'association climatique du
permettent de
se faire
et les associations
drives s'arrtent
de Donzre
et
isoles
coteaux
abrupts de Tain au Nord de Valence. Quercus Ilex remonte jusqu' Vienne. Dans le Lyonnais, le Jura mridional vaudan, s'arrtent pour manquer plus au Nord
:
et le
Grsi-
Piptaptherum paradox'um
Aira capillaris Host
(L.) P.
B.
Euphorbia
segelalis L.
Pistacia Terebintlim L.
Rhamnus
Alaternus L.
Pers.
Helianthemum pilosum
Cislus salvifolius L.
Bupleurum junceum
L.
Caucalis leptophylla L.
Jasmihum
L.
fruticans L.
L.
Convolvulus cantabrica
Ranunculus monspeliacus
Sedum altissimum
Poir.
Spartium junceum L.
Genista Scorpius (L.) DC. Cytisus argenteus L.
Ononis minutissima
L.
Alkanna tinctoria (L.) Tausch Lavandula Spica L. Teucrium Poliuin L. Verbascum Chaixii Vill. sinuatum L. Linaria simpex (Willd.) DC. Ruina peregrina L.
is
L OIUGINK ET LE
Cumpanula mdium
Evitais L.
L.
collina L.
crispus Vill.
le
Les irradiations
mridionales du
Un
travail
d'ensemble sur
Le bassin de
terranenne,
et
la
la
rgion mdi-
barrire insignifiante
revoit encore, surtout
du Col de Naurouze
reu
L.
Rhamnus
Alaternus L.
Urospermum
picroides (L.i
Desf.
Pistacia Terebinthus L.
Cisius luiirifoUus L.
I.iirniuhihi UilifnJin L.
le
Prigord vers
le
Nord-Ouest. Quercus
sur
la rive
forme des
petits bosquets,
notamment
droite de
Gironde.
Les espces suivantes, tablies en peu de localits de la Sain-
tonge crtace
et
de
la
Champagne
:
charentaise, favorables
la
Sud du cours de
Charente ou
la
dpassent peine
Serapias Lingua L.
(cf.
Lloyd, 1898)
Phillyrea angustijiola L.
Con.volvulu.6 canabrica L.
Aristolochia rotunda L.
Osyris alba L.
Cytinus Hypoci^tis L.
Corrigiola telephifolia Punir. Mtthiola incana (L.) R. Br.
Lithospermum apulum 1L.1 Siderltis romana L. Verbascum sinuatum L. Valeriana pumila DC.
Pallenis spinosa
Cass.
V;ihl
L.
(1)
En
ce qui
,
concerne
Mousses
et les
Boulay ri8 77
p.
II
En
s'loignant de
se
la
Charente,
les
espces
Subraditerra-
nennes
marque
par un arrt trs accentu. De puissantes colonies se sont installes sur la bordure jurassique en de du territoire siliceux.
Elles
et
a-
Astragalus hamosus L.
monspessulanus
L.
Vicia peregrina L.
Linum
strictum L.
(L.) Mil!.
L.
Trigonella monspeliaca L.
etc.
de
la
mme en Bretagne encore, plus de i5o tmoignent clmence du climat armoricain. N'en citons que les plus
:
intressantes
Asplenium Ceterach L. Cynosurus echinatus L. Gaudinia fragilis (L.) Pal. Vulpia ciliala (Danth.) Link bromoides (L.) Duni. Lolium rigidum Gaud. Ruscus aculeatus L.
Trifolium angustifoliiim L.
scabrum
L.
striatum L.
Bocconi Savi
Arum
italicum Mill.
Ilex L.
Q uereus
(probablement introduit).
Silne gallica L.
Mnchia
angulatus L.
L.
Bupleurum tenuissimum
Torilis
Sisymbrium Column Jaeq. Fumaria micrantha Lag. parviflora Lamk. Papuver hybridum L. Raminculus parviflorus L. Granium lacidum L. idnocarpus complicalus Gay
nodosa
(L.)
Gartn.
L.
heterophylla Guss.
Smyrnium Olusatrum
Tordylium maximum L. Asterolinum Linum slellatum Lk. et Hoffm. Anchusa italica Retz. Cynoglossum creticum Ait. Salvia Verbenaca L.
Bellardia Trixago (L.) Ail.
Valeranella
(M
eriocarpa Desv.
Buaun-Blanquet.
00
La Bretagne, sous la latitude de Paris et de Strasbourg, est donc incomparablement plus riche en chapps mditerranens que les contres du Centre. La raison principale nous parat
tre,
avec
le
la facilit
de
le
la
France
aussi
mouvement
ailes
progressif
:
aux deux
la
dpression du
Rhne
cte atlantique.
et
granitiques furent
et
fig.
2).
manteau de
forts, devait
pour les espces calcicoles. Rien d'tonnant qu'au Nord et au Nord-Ouest de la ligne de faite manquent une foule de vgtaux communs sur l'autre versant. Dans les Cvennes de l'Aigoual, par exemple, quelques espces sociales (Quercus llex, Erica
arborai, Cislus salvifolius, etc.) s'lvent trs haut sur
le flanc
mditerranen (1.000 i.3oo m. d'art), frlant l'tage du htre. Quercus llex franchit mme la crte principale il apparat en
;
rapparat cependant au confluent de la .Tonte et du Tarn et plus en aval, ayant contourn le massif siliceux par les dpres-
mamele
s'tendent sur
et
massif de l'Aigoual
fondes valles, tributaires du Tarn, dont quelques-unes touchent les limites de la rgion mditerranenne (valle du Dourdou,
de
la
la
Dourbic),
et
qui forment
colo-
un couloir pour
nies
cl
du Midi. De nombreuses
mditerranennes
les
chaudes
dans
Fin. 2.
et crtacs), %m.
ZZZZ
Sdi
tertiaires
Je
versant allan
des
un exemple
typique.
Bon nombre
espces submditerranennes de Meyrueis, calcicoles pour la plupart, sont absentes dans la valle suprieure de l'Hrault sur le versant mditerranen de l'Aigoual (marques d'un *). Elles
abondent au contraire dans les Causses, par lesquels leur pntration dans la valle suprieure de la Jonle a d s'effectuer. rmunration des espces subinditerranennes de Voici
Meyrueis
:
Kleria setacea Pers. Sclerqpoa rigida (L.) (iris. Bromus squarrosus L. Triticum [Mgilop$\ ovatum (L.) Bas.
Baril.
L.
Thymus
*
leptophylla L. vulgaris L.
triimcia.lt
L.) Basp.
* Salvia Mthiopis L.
l'croniat acinifolia L.
Arum
italicum Mill.
pulcht L.
iL.'i
Silne italica
l'n
-.
angustifolia L. (Yillarcl).
Ceraiocephdlus fatcalus
(L.)
Pers.
Knautia integrijolia (L.) Bcrt. Helichrysum Stclias L. Xeranthemum inaperlum Mill. Cuhtiniin-lic erulea L. Crupina vulgaris Cass.
Cfiihuirea Calcitrapa L. * AcJtilleti odorata L.
argenteus L.
Ononis pusilla L. Medicago orbicularis (L.) Ail. Trigonella monspeliaea L. * Trifolium scabrum L. glomeratum (L.) (vallon
la
Brze). L.
Brze).
Srnr:<iiicrtt
[Podospermum]
laciniata
L.
* Tvagopogon croifolius L.
Ds colonies intermdiaires de caractre mditerranen plus accentu ont trouv des abris dans les gorges du Trvezel et de
Ja
Dourbe. Le dfil du Pas-de-1'Ase, prs de Trves, en est un La plupart des espces de Meyrueis s'y
;
rrneonlrenl
les
pentes rocheuses
et les falaises
:
jurassiques du
Aphyllanths monspeliensis
fiuscus aciileahis L.
Arisii,1<,rliiu
t..
Pistolochia L.
ssp.
ericoi-
(=
F.
Spacbii
L.
Ci.
(les
la
valle suprieure
de l'Hraull
le
comme
le
pensait M. Beille
Ruscus,
les
Lonicera etrusca
le
et
au contraire sur
calcicolos
dans
les
gorges du Trvczel
les
do.il
galement
cire attri-
nombreuses
Il
localits de
en
est
de
mme
Jean-du-Bruel dans
situation
le
proximit des
valles
mditerranennes,
par
de
Midi
s'y
Meyrueis
Jean-du-Bruel (/|5o-55o m.
submditerranennes
(v.
et
plus intres-
sa ni es
Echinaria captata (L.) Desf Avena barbata Broi. Koeleria phleoides (Vill.) Pers.
Oiionis minutissima L.
Bromus
inadritensis L.
Psoralea bituminbsa L.
Vicia gracilis Lois.
Lathyrus Cicera L.
lalifnliiis
i
L.
(L.)
Erodnm ciconiu'm
Wlld.
L.
Linum
strietum L.
sgetalis L.
I..
Euphorbia Chamaesyce
Polycarpon tetraphylhim L.
Characias L.
Ranunculus
\lyssiim
parviflorits L.
Goriaria myrtifolia L.
campestre L.
Rhamnus
Alaternus L.
d) Le
ces
frre
Hribaud (1899,
p.
123) croit
mme
que
la
mridionales auraient atteint le Cantal par l'intermdiaire de ce col, hypothse qui ne s'acebrde nullement avec, ls faits.
54
Bupleurum junceum
L.
Verbascum Brhavil
L.
Cynoglossum creticum
Lavandula
latifolia Vill.
DC.
discoidea Loi?.
Fig.
3. Limite de la rgion mditerranenne dans le Massif Centralet colonies submditerranennes Les flches indiquent les voies d'immigration. //// Territoires situs au-dessus de 1.000 m. d'alt.
()-
Sthelinq dubia L. Carlina corymbosa L. Rhagadiolus stellatus (L.) Ciirtn. Tragopogon australis Jord.
Carthamus lanatus
L.
Peu en
aval,
dans
les
:
gorges de
la
Euphorbia
picroides, etc.
55
Toute
cette flore a
celle,
plus riche,
Vis et de
Vironque, de
la
liste
dans
la valle
suprieure de
la
bassin du
a
Gernon
et
et
la
du Tarn
d longer surtoul
prsenest
falaise occidentale
jalonne
Quercus
Ilex,
quoique touSaint
n'y
est
du bassin de
valles de la Sorgues et
du
Dourdou
impor-
et
moyenne du Tarn, artre du Midi. Ses pentes calcaires, domines au Nord par les croupes
blanches des Causses de
du Levezou
et les falaises
Svrac
et
mditerranennes
M. Ivolas (1889)
et
donn des
dtails intressants
du Tarn.
pes
les ramdu Causse de Sverac. Nous relevons ici les celles qui manquent dans les valles mdiplus importantes terranennes du Massif de l'Aigoual sont marques d'une ast-
du Levezou
et
risque
(*).
(L.)
Bracliypodium ramosum
et Schult.
Rm.
* Melica Bouhini
Stipa juncea L.
Ail.
ristella L.
'
Bonjeania hirsuta (L.) Rchb. * Lathyrus inconspicuiis L. Ononis minutissima L. Euphorba flavicoma DC. * Helianthemum pilosum (L.) Pcrs. * Passerina Thymela DC.
phnicea
L.
L.
Rosa sempervirens L.
Trifolium stellatum L. Bonjeania recta (L.) Rchb.
Plumbago europa L. Lithospermum Jruticosum Cynoglossum cheirifolium * Phlomis Herba-venii L. Ajuga Iva L. Teucriam flavum L.
L. L.
5fi
Ageratum
L.
DC.
Onopordum
illyricum L.
(L.) C&s.
Picnomon Acarna
DC.
L.
ci
par
dans
la valle
du Tarn
et
Il est,
<S
Dourdou et plus encore dans la valle du Tarn, h kilomtres en amont de Millau, o il forme un bois de hectares (Ivolas, 1889). Dans un peuplement de chnes-verts,
bassin du
MM.
Coste
et
dcouvert aussi
de
la
Jonte
et
du Tarn,
maintient
et
donne
mme
des
fruits.
Quercus Ilex et Quercus coccifera ont galement contourn Cvennes sud-occidentales l'Ouest, s'installant avec de nombreuses espces mditerranennes dans quelques localits favorises des Causses du Sorzois (a5o 3oo m.) au Nord de la Montagne Noire. M. Clos (i863 et surtout 1896) en a fait l'tude; il insiste sur le fait que ces colonies se trouvent presque toujours en terrain calcaire. Parmi les espces les plus remarquables des colonies mditerranennes du Sorzois, nous citerons
les
:
Briza
maxima
L.
Malva nicseensis L.
Cstus albidus L.
Bupleurum tenuissimum
L.
Rm.
et.
Schult.
Erica arborea L.
Ornithogalurri narbonense L.
Bellevalia r-omana L.
Iris
Mvandula Stchas L.
Santolina Chamsecyparissus L.
ftidissima L.
L.
Helichrysam serotinum
Boiss.
Smilax aspera
tribuloides Dosr.
Au Nord du Tarn et de la Jonte, l'importance des irradiations mridionales diminue sensiblement. La valle du Lot suprieur
marqu, parallle celui du Tarn. Le thalweg, protg des vents du Nord, bnficie de l'espalier
loi
nie
un nouvel
arrt bien
des contreforts de
\
la
Margeride
le
et
de l'Aubrae.
Marvjols; sous
44 3o'
lat.,
Quercus
57
extrme sur
rtent
le
litt.).
Avec
lui s'ar-
dans
la valle
suprieure du Lot
oiKisnia echioides L.
ssp. fastigiatum
Br.-Bl.
L.
Ltwandutn Spica
Siiitireiit
rhontaria L.
incana Lamk. Genista Scorpius (L.) DC. hispanica L. Cylisns sessilifolius L. Psoralea bituminosa L. Lathyrus inconspicuus L.
Herniiiriti
Valerittiia
I
aleriinella
lnhemsu L. pumila \\
illd.
<'.i'l>])ti]urui
Hrlichrysum Slchas L.
Chrysanthemum graminifoliufn
chillea odorata L.
Ei'h'mops Rilro
C.artina
L.
corynibsa L.
Bhamnus
On approche
ment
le
des hauteurs
calcaires
la
Veinazs
du
les
dans
le
rement dans les cantons de Maurs, de Montsalvy Mamet. Ce pays a reu par l'intermdiaire de
Lot
:
de Saintvalle
du
Phleum arenarium
Briza
L.
minor
L.
Nardurus
Brachypodium distachyon
R.
et
Cistus salvifolius L.
Arum
italicm Mil].
Scolopax Cav.
Ranunculus parviflorus L.
chrophyllos L. Sedtim anopetalam DC. Bosa Pouzini Tratt. Ononis Nafrix L. Onnnis piisilla L.
Cornus mas L. Calamintha Nepeta Savi Orobanche amethystea Thuill. CentranthUs Calcitrapa L. Valerianella coronata DC. Ciunpanula Eriniis L.
Senecio lividus L. Cafduncellus mitissimus (L.) DC. Leuzea conifera (L.) DC. Tolpis barbota (L.) Gjirtn.
58
les
croupes du Cantal
cl
manquer
ailleurs en
Auvergne.
le
Au
Massif
del
rebord septentrional du
se
Central, les
mditerranennes spontanes
alluviaux de l'Allier
et
de
la Loire, entre
3oo
600 mtres
d'al-
moins de 700 millimtres de pluie par an (v. tableau). Les collines et coteaux secs, volcaniques ou calcaires de la Limagne, qui produisent un vin renomm, sont assez rititude, qui reoivent
la
plupart d'entre
elles
l'homme
et les
animaux domestiques.
Les moissons, les prs artificiels, les vignes, les bords des routes,
les terrains
un choix parmi
mditerranennes de
Kleria setacea Pers.
Limagne
Coronillo scorpioid.es L.
Bromus
villosus Forsk.
Laihyrus
latifolius
L.
(L.) Willd.
Cyperus longus L.
Gladiolu illyricus Koch
Erodium ciconium
segetum Ker-Gawl Serapias Lingua L. Thesium divaricatum Jan. Polygonum Bellnrdi AU.
Silne conica L.
Heliantliemum salicifolium
(L.) Mill.
Bupleurum aristatum
Caucalis leptophylla L.
Bartl.
Ait.
Buffonia panicilata Dubois Ceratocephalus falcatus (L.) Pers. Arabis auriculata Lamk.
Diplotaxis viminea
jEthiopis L.
Yerbascurn Bozrhavjti L.
Linaria Pelliceriana
DC.
DC.
Cnnrohmlus
lineatus L.
cantabrica L.
Plaritago
Cynops L.
L.
Imila bifronS'L.
montana
Micropus ereclus L. Xerantfiemum inapertum Willd Carduus tenuiflorus Cuit. Chondrilla juncea L.
Spartium junceum, sinon spontan, est du moins naturalis la Limagne. Lamotte (1877, p. 181) croit qu'il a t introduit Gergovia pendant l're gallo-romaine. Les colonies submditerranennes ne s'lvent en gnral pas au-dessus de 600 mtres. Dans le vallon de la Couze de Chamen plusieurs points de
bon, par exemple,
elles
ne dpassent pas
les
Fig. 4.
le
Massif Central.
PZ1 Prcipitions annuelles moins de 600 mm. 600-800 mm. 800-1 .000 mm. 3SS
==
Piiiii
6o
Lepidium
rons de Champeix qui hbergent entre autres Bromus villosus, graminifolium, Trigonella monspeliaca, Erodium
etc.
La
valle
bassin de Saint-Flour
du
ct
un
Fumna procumbehs,
el
Isatis Hnctoria,
Xeran-
thmurn inapeftum
rrionspessulanus et
cyindraceutn
Bupleurum junceum
,
800 mtres.
la
Le bassin de Montbrison
dans
la
dpression de
moins tendu
et d'accs
plus
difficile,
possde un
nombre
A peu
la
Limagne.
Tl
en
est ainsi,
Sihth.
Les
Ranurciilus
parviflorus,
R.
monspeliacus,
Trifolium
manquent dans
la
Limagne
parat tre la
gne
et
Roanne
fort de chne-blanc
lata) aussi
(Quercus
sessiliflora et
Quercus peduncu-
le htre (Faius siJvatica). Dans le charme (Carpinus Betulus) existe en taillis sousfutaie mlang au chne. Le chne pubescent (Quercus sessiliflora var. pubesceis) dominant au Sud du Cantal, est rare en Auvergne el dans le bassin forzien. Il exige ici des conditions sttionnelles spciales el ne s'lve gure au-dessus de 5oo mtres d'altitude (v. d'Alverny, tqii, Cl. Roux, iQTrO. Parmi les cultures, la vigne seule rappelle encore un peu le Midi. Le vignoble occupe environ ?.3.ooo hectares dans le Puy-de-Dme; est galement important sur les coteaux des environs de Mont
en mlange avec
Roannais,
le
il
brison
el
si
tendues dans
les
parties centrales
\.\S
6l
Sud du Cantal)
dans
la Loire.
les
Gvennes mridionales,
septentrional
Central
Immigration
actuelle, p. 61
tapes d'immigration, p. Oa
les
groupements de
vents, p. 05; les
p.
transition, p.
animaux sauvages,
l'homme
et
les
animaux domestiques,
6y
exemples de survivance,
p. 72.
les
comment
dans
leur immigration a
les
pu
s'effectuer et
a t possible
conditions actuelles.
les
docu-
ments
floristiques
ces questions
la
bien connue
La prsence de nombreuses localits intermdiaires, gnralement peu espaces, entre les colonies avances et le foyer principal des espces mditerranennes, indique une diminution successive vers le Nord, facilement explicable par
immigration
se poursuit
On
Nord de certaines Composes, Crucifres, Lgumineuses, Gramines mditerraconstate une avance manifeste
vers
le
nennes.
Diplotaxis erucoides, rare
1880,
est
et
aujourd'hui extrmement
commun
et
envahissant
dans la plaine du
Languedoc et remonte dans les valles cvenoles (cours suprieur du Vidourle) (v. aussi Thellung, 191 2).
le
la pre-
l'origine et le
mire moiti du
l'a cueilli
plupart
Dans
fois
;
le
pour
la
premire
la
dans
la valle
de
Sorgues
trs
en
depuis
il
est
devenu
frquent
galement tendu en
rsume l'histoire du Pterotheca dans le Lyonnais. Il ne s'y est montr qu'accidentellement avant 1870 aujourd'hui on le vend Lyon et on le mange en salade comme dans les villes du Midi. Linaria striata, Crpis setosa. Crpis nicseensis, diverses Centaures, montrent une
Lozre. M.
(1886, p. 470)
;
Magnin
Pour
le
Gtinais franais,
purpurascens,
Lathyrus
angulatus,
Orlaya
Bassin de Paris
c,
d'un
si
expansives ne
par
petites
la
cependant
et
pas
trs
frquents.
L'extension
par
les
voies
valleculaires
Le bassin
d\i
non par
le
la valle schisteuse
travers
de
Cam-
pestre. Cette
est
marque
Clohularia vulgaris ssp. Linnaei ont pouss jusqu'aux enviions de Blandas et de Montdardier. En haut de la Tessonne sont
arrivs
Lepidium hirtum, Potentilla hirta, Trigonellagladiata, Lithosprmum fruticosum, Phlomis Herba-venii, Valranella
:
et
Cte de Roquedur au-dessus du Vigan. D'autres enfin ont pntr dans le bassin du Vigan pour s'arrter l. Cette diminution successive
sves.
et
(>'>
Dans
lu
progression
travers les
rocheux bien exposs des hauts plateaux sont dune grande importance comme localits d'tape pour la flore mridionale. Tel est le cas pour le dfil du Pasvellations et les rebords
Sud du Causse de Gampestre, prs du Luc, et surtui pour le rocher de la Tude l'Est de Montdardier. En s'apprChant du versanl Nord o s'tale une flore montagnarde dans un taillis d Quercus sessiliflora var. pubescens, on est frapp d'entrer en pleine vgtation mditerranenne
du Gaylar,
les
versants
ds qu'on
franchi
Sorbus
Aria,
Bupletifum
ranunculoides
Laserpitium
Siler,
Valeriana tripteris,
Phyteum
Quercus
et les
lanthes monspeliensis,
Euphorbia Lavandula
tres
nieseensis,
Rumex Rhamnus
intermedius
Genista Scorpius,
latifolia, etc.,
Cvennes, l'association du chne-vert ne s'arrte en gnral pas brusquement. Des groupements de transition sont frquents,
surtout dans
ls terrains calcaires
;
la transition
tend toujours
vers l'association
Quercus
sessiliflora
var.
pubescens. Nous
Les
taillis
et
mme
situs
les
purs de Quercus
limitrophe,
sessiliflora var.
pubescens,
dans
la
ceinture
En dehors
de
la
rgion
mditerranenne, ces
chne-vert
taillis et les
du
et
ils
constituent
fait
leur
quivalent
cologique
acquirent de ce
gression vers
le
Certains arbustes
arbrisseaux
de
la
brousse
mditerra-
infectoria, Phillyrea
etc.)
spec,
Jasminum
fruticans,
Fumana
ericoides,
montrent
une
(>4
Les adaptations
lu
dissmination
et les
moyens de
transport
M. Sernander (1901)
:
et
faon suivante
A. Distribution active
i
2 '
Au moyen
Par
de stolons.
ex.
:
Ecballium)
B. Distribution passive
1
Par
Par l'homme
chores)
a)
et
les
animaux
(plantes
anlhropo-zoo-
moyens de dissmination de la llorc mditerranenne reste encore faire. Nous nous bornerons citer quelques exemples des moyens de dissmination les plus efficaces qui, dans nos contres, sont le vent, les animaux sauvages et surtout l'homme et les quadrupdes domestiques (1). Les vents du Sud, prdominants dans les parties mridionales du Massif Central pendant l'automne, soufflent avec imptuoL'tude biologique des
sit (cf.
et
anmochores
du
fruit
ou de
la fleur
le
vent,
l'homme ou
le
les
animaux
nes
(1)
Voir aussi A. Trotter (1912) qui tudie les possibilits de dissmination les espces balkaniques de la flore italienne.
05
la
omnivores qui peuvent emporter des graines des dislances considrables sment avec leurs excrments surtout les noyaux durs, les graines de fruits charnus et de baies (dissmination endozoque).
Les oiseaux granivores
Un mmoire
les
observations relatives ce
mode de
dissmination.
les fruits
C'est
un
fait
gnral que
les
vgtaux dont
Les
servent
l'tat
strile
leur
limite
climatique.
Vacciniuin
Vitis-
idsea, V. uIUjuiosudi,
Alpes jusqu'au-dessus de
et
3. 000
Br.-Bl.,
igi3, p.
i5o).
M. Simmons (1913, p. t4o) a constat que les fruits baies arrivent rarement maturit dans les contres arctiques de l'Amrique. Leur distribution tendue travers tout l'Archipel boroamricain serait duc aux oiseaux et en particulier au ptarniigan, qui importerait les graines des contres mridionales. Des
faits
Us
se
mridionales du
Rliamnus
infectoria,
pement normal
Nous
nous permettons de
frappants.
seule localit
citer
(Viburnum Tinus), crot dans une du massif de l'Aigoual sur un norme bloc calcaire inaccessible, entre Molires et Esparron (/j5o m.), o il forme une broussaille paisse. Les oiseaux seuls ont pu y apporLe laurier-tin
:
nonensis, arbuste de
tres d'altitude.
beaucoup
la
la haute valle de l'Orb, /|5o mLe mode de son introduction n'est pas douteux. geais et les corbeaux semblent contribuer pour dissmination des fruits charnus ou juteux. Les
5
Brun-Blawquet.
00
L'ORIGINE ET LL
directes
fruits
observations
transporte
les
Rhamnus, Viburnum, etc., le geai (Garrulus glandarius) ceux d'Arbutus, Prunus Mahaleb, Quercus, etc., le chocard (Pyrrjocorax alpinus): Celtis, Cratgus, Ficus, Junipers Oxycedrus,
J.
phnicea, Olea, etc., le corbeau mantel (Corvus cornix) Cratgus, Ficus, Lonicra, Olea, Rhamns, Viburnum, etc.,
corbeau ordinaire (Corvus Corax)
Heintze, 191 7).
et les petits
:
le
etc. (cf.
Les fourmis
la
grande
fourmi de la garigue tranant les pillets de plusieurs Gramines (Kleria setacea, Avena bromoides, Festuca spec, Bromus erectus). M. Sernander (1906) a constat le transport
par
les
Ajuga Iva, Rosmarinus offiCarduus pycnocephalus, Galactites tomentosa et d'autres espces mditerranennes. A Chypre, M. Holmboe (1913, p. 323.) a vu transporter par les fourmis de nombreuses graines
Characias, E. serrata, E. sgetalis,
einalis,
et
en particulier
;
celles des
Trifolium stellatum
assez
le (1).
et T.
procutnla diffu-
bens
il
leur attribue
une influence
grande pour
Le campagnol (Arvicola subtrraneus)' dtache les pillets mrs du Festuca spadicea et les accumule comme provision
pour
cago
l'hiver.
11
parat en tre de
mme
pour
les fruits
des Medi-
glands de chnes
rona
Heintze, 191
r
faisait
en une heure 3
>
fois le
pu chemin du
et sa
chaque
fois
prs de Montpellier, nous <>nl permis de une fourmi (Messor barbarus ssn. barbare) de nombreuses graines d'espces mditerranennes, des dislances de 20 4o mtres, tes nucules fin Rosmarinus el du Thymus vulgaris, incluses dans )* calice sont dtaches par le Messor et accumules par centaines dans sa fourmilire. (Note ajoute pendant l'impression.)
(1)
l)cs
observations
rcentes,
constater
le
transport par
<J7
maintiennent
uniquement
grce
aux
apports
toujours
Un
autre
mode
de dissmination synzoque
est ralis
par
les
rongeurs
et les
grands quadrupdes
le
sauvages sur
graines
tres,
;
transport des
mais
celte influence
tait
certainement
trs
avant l'apparition de
l'homme. De nos jours, le sanglier (&us scroj'a) seul mrite d'tre mentionn. Trs abondant dans une grande partie du Massif
Central,
et
il
est
les
il
ravage
Il
les
moissons
retourne
champs de pommes de
du Tulipa
terre.
est
galement
trs
frquent sur
pelouses labou-
Mais
le
involontairement
il
la dissles
mination. Pendant
jour,
reste
couch parmi
,
herbes,
dans
les endroits la
humides,
et
les
molires
il
aime
se rouler
dans
et
peuvent
et
tre transports
au loin.
En
ranen
Cependant,
dissmination pizoque se
fait
l'homme
et les
animaux domestiques.
la
C'est
l'homme que
du Massif Central de
les
anthropochore nous renvoyons aux tudes de M. Ch. Flahault (1893), et surtout aux travaux de M. A. Thellung sur la Flore adventice de Montpellier (19 12) et Migrations des vgtaux sous l'influence de signalons simplement deux ou trois fait l'homme (191 5)
dtails de la dissmination
ce sujet
Depuis
le
Moyen Age,
moutons
se dirigent
chaque t des plaines du Languedoc, o ils hiverr nent, aux montagnes du Massif Central. Un rapport du D Blan-
68
I.'OJUOLSE BT LE
DVELOPPEMENT UES
I-
LUMES
Lozre vers
vies
montagnes de
la
Les
les
troupeaux transhumants,
;
se
confondent raremenl
les
avec
routes
le
pacages
les
striles des
hauteurs,
des
les
montagnes
valles.
et
ne
aban-
donnent
que pour
et la
traverser
Plusieurs
grandes
l'Aubrac
Pont-d'Hrault
la Terisse
dans
valle
le
bassin
du Vigan. De
le
l,
elle
du Tarn sur
Je
ensuite
Lot Marijolel,
Auxillac, au pont de Salmon et aboutit enfin l'Aubrac. Une branche secondaire de celle grande draille se dtache sur le
territoire
de Chanac
du Gard,
soit
soit
par
Pont-de-Montvert dans
Agrel, IQ 19);
Margeride
le
du Mont Lozre
(cf.
moulons
et
transport direct
de dbris
vgtaux, de fruits
de
graines.
L'abondance de plantes
la
zooehores
c'est--dire
animaux, le long des drailles et des pistes, est d'ailleurs un fait trop connu pour que nous ayons insister. Elles forment de vritables associations zoognes traversant tout le Massif Central. Jusqu'en Auvergne,
adaptes
dissmination par
les
Rapislftim
fugosum
(L.)
Berg.
hispida Grtn.
Sisymbrium
Irlo L.
Lappula echinata Gil. ToPilis nodosa (L.) Gartn. Cynoglossum creticam Ail.
I>.
(l).
11 )
fail
69
horminoides Pourr.
'
Carduus tenuiflorus Cuil. Marianuin (L.) Grtn. )m>pordum Armilliiuin L. Xanthiam spinosum L.
Silyhiun
Kenlrophyllum lanatum
P.
le
rebord mridional du
resten.1
Outrai, dans
:
les
Cvennes
et
cantonns
'rilieum
ovatum
(L.)
Rasp.
Carduus
Eehinops
iiycnucrpluiliis L.
L.
Carlina corymbosa L.
ffltro
Gynoglossum eheirifolium
S'nh'rilis
P.
L.
L.
nmiuiKt L.
Onoponlum
illyriciim
pour ainsi dire exclusivement le long des voies de communication leur introduction, peut nanmoins tre ancienne.
Ouclques-unes des espces
cites se tiennent
;
Le
nombre
esl
le
chemin
de fer
considrable, mais
on
est
:
ftuphor.bia
dernire
Lyon
Roanne,
crot encore
vigoureusement
l'entre et la sortie
Tarare,
nous avons not dans les mmes conditions, mais bien plus Nardurus Lachenali, Chondrilla jiincea, Andryala sinrares
:
Lamptte (1877) fait remarquer que le Brassica incana en Auvergne avant la construction des chemins de fer et que le Crcpis setosa, spontan dans le Gard seulement, s'esj rpandu dans tout le Plateau Central depuis. L'importane<>
uaia.
n'existait pas
mridionales
ligne de
dans
le
Bassin de
Paris,
(
a
,
souligne
par
M. Hombert. (iqio)
la
et
par M. Evrard
915
p. 63).
Le long de
d\t
Melun
Moret, par
rus
laiifolins,
Satuveia
monlana
d'autres
immigrants
le
Plateau Central,
elle
rapparat an
70
littoral
mdi-
Cvennes mridionales, doivent leur introduction probablement l'apport du fumier vgtal de la plage. De grandes
quantits d'Algues marines
cl
de Posidonia (Potamogtonace)
les
servent
sels
d'amendement dans
terrains
(le
siliceux,
pauvres en
peliensis,
ranennes aujourd'hui plus ou moins acclimates, ont t introduites par l'ensemencement involontaire. Beaucoup d'entre
elles
fidlit
exclusive
de certaines
cultures.
Echinaria capitat,
arvensis,
Adonis flarnrhea,
maintiennent sur
tures.
les cul-
Dans
la
mmes
relles et semi-naturelles.
Cvennes mriordinaires
ressort de notre
les
moyens
conditions climatiques actuelles. Le raccord des colonies avances avec la rgion mditerranenne est en effet assez troit.
tudier et expliquer
quelques
On
connat dans
le
Massif Central
aire trs dis
un
certain
et
jointe
(i)
dont
les
seulement ne
espces halophiles des terrains sals de l'Auvergne, cinq retrouvent pas ailleurs dans l'intrieur. Ce sont Triglochin maritimum, Agrostis maritima, Spergularia marginata, Glaux maritima, Plantago maritima. Leurs graines ont probablement t apportes par les
se
:
Parmi
oiseaux
migrateurs.
les
rpandues dans
s'agit
d'espces
trs
"j\
introduction par
l'homme ou
et
sp:
de dissmination
ro-
Une
de
la
localit
Tessonne sur
600 m.). C'est
('ioo
eu
le plaisir
de dcouvrir, en
191/1,
magnifique llium siculum, espce monotype du sous-genre Ncctaroscordum, grandes fleurs laves de pourpre,
pieds du
en ombelle multiflore
dilats en
et
un disque. On
11
le
connat en France,
spontan,
localit de l'Estrel
est
dans
le
Var
25o kilomtres
et
dans
les
selon M. Holmboe).
Avec
lui
crot
se
Teucrium flavum,
aire
:
moins
sum,
et
disjointe.
Aux environs
Galium verticillatum,
vil-
losa,
du Languedoc. En dehors de
de Cette, Notre
entre l'Aude et
Rhne
et les
la Gardiole, prs
Dame-de-Londres
plus voisines
la
la
Gardiole.
Un
celui de Y Allium siculum est fourni par Minuartia [Alsine] Funkii rcolt par Diomde Tueskiewicz au bois d'Aurires,
la
une heure de
de.
Tessonne. C'est
connue
de nou-
veau
1-
OlUGINE ET LE DEVELOPPEMENT
l>ES
FLORES
Une
petite colonie
est
du
mme
les
cacifuges
cantonne sur
Vigan
et
Ponl-
d'Hrault. Elle
comprend entre
T. liguaiieum.
Corrigiola telephifolia,
T.
Giitus laurifaliua,
Trifolium
Bocconi,
Icucanthum,
ici
min
le
gazon humide, manque partout ailleurs dans Languedoc. On l'indique en Provence, dans les Pyrnes mdans
le
etc.
Trifoles
se
plus
i).
l'Est
en
dans
les
(Y. fig.
Les pturages
re-
nomms
je
noms de Tournemire
et
des
devzes
de Lapanouse
de ces
et
de Viala-du-Pas-de-Jaux. Parmi
i>,
les spcialits
et
devzes
mdi:
Saponaria
bellidifolia
Sm.
Lapanouse
unique
le
localit
Buda
et
Pare en
massif de
Italie et
dissmin dans
les
Arenaria
molesta
Duf.
les
Lapanouse,
dans
le
les
Capouladoux,
Saint-Guilhem-le-Dsoii,
Roussilon (Salces,
orien-
Viala-du-Pas-de-.Taux
et
Cornus.
Auvergne
la
Cte-d'Or
sub-
(environs de Diion,
etc.).
Pvrnes-Orientales
a l'tage
tugal septentrional,
Sicile,
teaux
et
montagnes.
a
Le Gausse de Sverac
J.
Braun-Blanquet
PI.
Fig. C.
et vignes
dans
-*r!fl
7^>
Genista Villarsii Clno-montagnards trs remarquables ment et Genista horrida DG. Le premier est abondant la Barraque de la Croix, prs d'Engayresque (Coste et Soulj) et
i
manque
le
Plateau Central.
le
Il
crot,
plus
et
[p
abondamment, dans
Provence, en
Tllyrie
Corbire*, dans
Bas-Dauphin
le
strictement localis,
(Lozre)
et
a t
Causse-Mjean
11
en deux ou
la
localits
aveyronnaises.
fut
Qb8erv pour
sur
le
premire
calcaire jurassique,
prs
du mamelon de Bel-Homme.
rpandu dans
les
Une
Nord de Lyon. G.
s'lve
Pyrnes
et
dans
le
l'tage, alpin.
On
le
signale
en outre dans
Murcia).
Au Puy de Wolf, prs de Decazeville (Aveyron), on trouve Carex brevicollis qui a ses localits les plus proches dans les Corbires (Tuchan, Mont Alaric) et dans la Drome, pour manque)' partout ailleurs
dans
le
Midi.
nom
En France uniquement au
bois de
Pardailhan (6oo-65o m.), prs de Saint-Chinian. Se retrouve eu Espagne (tage montagnard) et dans les montagnes de
l'Italie,
de
la
Sardaignc, de
la Sicile,
Ononis fruticosn
tres
et
t
L.
sec.
Lamotte,
Boghar, Beni-Abbs)
Saint-Martin-d'Orb (Hrault), prs Lthyvui cirrhosus Ser. du Pont-de-Montvert (Lozre) (Coste) et dans trois localits de Corbires, Pyrnes, franaila valle moyenne de FArdche ses et espagnoles, l'tage montagnard.
;
Chartreuse de Valbonne
le
et
de Bagnols, dans
Gard, seules
7'i
Cyclamen repandum Sibth. et Sm. Anduze, Moulin de la Beaume, sur le Gardon, puis dans les Bouches-du-Rhne et prs
de Narbonne. Rgion mditerranenne, des Pyrnes
la
Grce.
Com-
La Sranne, prs
espagnole (Puig de
la
Noulous) dans
tentrionale.
les
Albres
et
les
montagnes de
cl
Provence
et
le
;
nouse
l'Espi:
La
le
Nouvelle
et
gorges de Feuilla
du Rhne. Tout
une
grande distance l'existence de tant de colonies et d'espces disjointes dans le Sud du Massif Central Le pouvoir d'expansion actuel de ces espces est nul ou faible. Les moyens
bonds
du Teucrium flavum, etc., ne favorisent point extension et un transport accidentel est ici exclu.
leur
les
du moins
la
plupart d'entre
et
tendues
situation de leurs
pourtour de
la
la
espces en
Remarquons encore
que
In
DANS
T.E
75
:
une ou plusieurs
les
de
la
Mditerrane occidentale
Balares,
Corse, Sardaigne, Sicile (i). Cela permet de situer au moins approximativement l'poque de leur plus grande extension. L'examen des endmiques (v. chap. V) nous prouvera galement que cette poque correspond la priode miocne. M. Scharfetter (1912), dans un essai d'tude gntique du sous-genre Saponariella de Saponaria, arrive pour noire Saponaria beUidifolia un rsultat identique. Mais les causes du morcellement de l'aire miocne de cette espce et de beaucoup d'autres de la mme catgorie nous paraissent tre plutt les
transformations de
gressions de la mer)
la
et la faible
refroidissement destructif
est
2.000 mtres
Porta
et
Monte Morrone (Abruzzes) entre 1.800 et 2.300 mtres, et M. Beck l'indique pour l'tage des liantes Alpes illyrieimes
1
[9135 (2).
et
Silaus virescens
nombre
d'autres vgtaux,
un
groupe qui
suit
en gnral
le
cordon montagneux du
les
bassin
limites et sans
les plaines.
montagnes du Midi de
France, de l'Espagne
les
de
l'Italie,
mditerranende
la
du Maroc, de
l'Algrie,
Grce,
mme
folia,
Par exemple Allium siculum, Arenria modesla, Corrigiola telepliiParonychia cymosa, Trifolium leuanthum, T. ligusticum Lena nigricans, Thapsia villosa, Linaria chalepensis, Teucrium flavum, etc. (3) M. Scharfetter (191a) considre le Saponaria lutea des Alpes comme une race montagnarde drive du S. beUidifolia. Montagnardes l'une et l'autre, les deux espces montrent des diffrences morphologiques heaucoup trop accuses pour autoriser cette hypothse gntique.
(1)
: ,
76
el
affinits
phylogniques
les
tmoignent
d'un
ge
fort
ancien
permettent de
considrer
comme
des descendants
li-
eu partie disparus.
Un
lagnard
ches
fourni par
:
Ptilotrichum
et
1.
deux spinosum et
espces d'Alyssum,
1.
sous-genre
macrocarpum
premier orne
(s'lve 3.4oo
mtres dans
(Atlas enet
Edmond
les
Boissier),
du Maroc
et
tre
el
Babors)
du
Midi de
la
la
au Pic de
atteint
>.fioo
i.^ao mtres
mtres, d'aprs
MM.
ilyssum macrocarpum, voisin du prcdent, est localis sur les montagnes calcaires depuis les Pyrnes-Orientales jusqu'aux contreforts occidentaux des
Coste
et
Souli (1911).
Alpes.
Dans
les
Cvennes,
il
est
Saint-Chinian,
Avne, au
de
el
la
tous les
rameaux
du groupe semblent
incapables de diffrenciation.
la section Gcnbeaucoup plus vaste. Du Portugal et de l'Espagne centrale et mridionale o elle s'lve 2.760 mtres, elle passe d'un bond aux Cvennes du Gard el de la Lozre. A
Sedum
uina, occupe
une
aire
l'Aigoual, elle est assez frquente dans les pacages arides sur
sol siliceux
entre 800
et
i.3oo mtres.
On
la
retrouve au Mont
Sicile,
l'le
l'Italie
mr., en Sardaigne, en
de en
et
norme de son
aire,
Sedum amplexi
;
comme
les
Un
nychia polygonifolia peut tre considr comme une race monlagnarde bien distincte du P. argentea, si rpandu tout autour
de
la
-\
larges brac-
77
argentes cachant
les
Heurs, orne
les
ehaines subalpines
m.
I),
du
brae,
des
2.T00
ni.
aux Fraches sur Cervires I), de la Corse (y atteint 2.3oo niIres, selon M. Briquet), et de L'Italie. En Grce, une autre race,
voisine,
ParonyGhia velucensis
ici
la
remplace.
Ajoutons
graphique.
Valle de la Joute, prs du Dianthus brachyanthUs lioiss. Truel et Cirque de Madasse, 800 mtres; Mlagues, Graissessac. Tarn-el -Garonne Corbires, descend la Clape, prs Nar-
bonre
Pyrnes-Orientales,
surtout
el
l'tage
montagnard
alpin,
Sierra Nevada.
irnaria capitta
Lamk.
lioo et
Mon;
s'lve
Frquent dans
tres
!
Astrocarps sesamoides
les
Duby
Gay) Houy
Gvennes
siliceuses entre
!
Pyrnes-Orientales,
85o
et 1.680
m-
Du
Portugal
Sardaigne
el
l'Italie.
Montagne Noire, Espinouse, Limousin, PyrMont Lozre. Aigoual, i.o5o-i56o mtres nes 2./joo mtres au Canigou Jusqu'au del de 2.600 mtres montagnes, du Portugal la Saraux environs de Gauterels
hrevifolium
Sum
DC.
!,
daigne
Maroc. S'lve
>..f\oo
mtres dans
la
Sierra Guadar-
en Corse
Geum
silvaticum Pourr.
!
5oo-i.3oo mtres
calcaires,
Corbisep-
mtres en Espagne.
Du
montagnes de l'Afrique
tentrionale.
Genista purgeais L.
rpandue
;
travers tout
le
mtres
les les
180 mtres!).
(Canigou
!),
Du
Portu-
Ononis
jusqu'
Saintonge.
striata
Gouan
!
1.12.5
mtres
Calcicole.
Coi bires,
environ
/[OO-i.
100
mtres
Pyrnes-
Orientales, de l'tage
De l'Espagne
(tages
du htre jusqu' 1.800 mtres environ. montagnard et subalpin) aux Alpes occiL.
;
-
Anduze, Saint-Ambroix
Jura
Alpes
Lozre
entre 200 et
1970 mtres!
provinces de l'Est
Italie et
jusqu'
la
Carniole.
trs
rpandue sur Onobrychis supina DC. Espce calcicole Causses jusqu' 1.100 mtres Rare dans plaine. Pntre du jusqu'en Auvergne. Pyrnes-Orientales, surtout
les
!
la
l'tage
;
htre
et
du sapin. De
la
Catalogne
l'Italie
septentrionale
par
confusion
Frquent l'tage du chne-blanc des Rhamniis alpina L. Cvcnnes entre 200 mtres (Anduze!) et 1.420 mtres (Aigoual !). Rocamadour, dans le Lot isol dans le Cantal
;
indiqu en Russie.
Vivarais.
taies,
Corbires,
1.
Pyrnes-Orien
870 mtres Campeardos; d'aprs M. Gandoger jusqu' 2.000 mtres (?). Montagnes de l'Espagne l'Italie
jusqu'
;
le
Jura argovien
Sardaigne
Afrique du
Nord
Opalus
Mill.
les
Cvennes mridionales
;
l'tage
/|5o et
i.36o mtres
Vivarais.
;
de
Balalg
!).
Alpes
mridionales jusqu'au
;
montagnard
Vill.
Balares
Corse
Sicile
montagnes de
Cvennes
700
l'Italie.
Hypervcum hyssopifolium
calcaires, de
Dissmin
;
et rare
dans
!
les
5oo mtres environ 1.000 mtres Corbires', de 35o 800 mtres, rare Pyrnes-Orientales, de
1.000 mtres; Alpes sud-occidentales, tage
du chne-
Ui:
FRANCE
79
blanc
Espagne mridionale
dans
la
Russie mridionale
(?).
les
Gvennes
mridionales l'tage du chne-blanc, entre 5oo mtres (25o mtres Anduze !) et i.ioo mtres S'avance jusqu'au bois de
!
la
Corbires
la
Pyrnes-Orientales,
l'tage subalpin
l'tage alpin.
montagnes de
Molopospermum peloponhesiacum (L.) Koeh (M. cicutarium Rochers surtout siliceux entre 800 et i.5oo mtres DC).
dans
tres
Cvennes mridionales, jusqu'au Yivarais (Villefort !), Pyrnes, jusqu' 2.3oo mdescend rarement /loo mtres
les
!
seuil
a.o5o mtres
Cynoglossum Dioscoridis
la
les
Vill.
Gausses de l'Aveyron
et
de
Alpes sud-occidentales,
la
espagnoles.
Bordure calcaire et Causses Teucrium aureum Schreb. Corbires Pyrnes-Orientales, des l'lage du chne-blanc. Alpes sud-occicollines infrieures jusqu' l'tage du sapin dentales, Espagne, aux tages montagnard et alpin, s'lve 3.o8o mtres (Sierra Nevada). Sicile, Maroc (sec. Rouy).
Fissures des rochers calcaires cl Phyteuma Charmelii Vill. Pic Saintdolomi tiques, rare dans les Cvennes mridionales Loup, Sainl-Guilhem-lc-Dserl, Pic d'Anjeau, 85o mtres
:
Alpes sud-occidentales
Cvennes
et
600
le
et
1.600 mtres
Plateau Central.
:
tres
Pyrnes-Orientales,
1.750 mtres
et
tout
Bordure
calcaire et Causses
:
Sranne,
Me
Su
l'tage
du htre
Alpes sud-occidentales,
la
remonte dans
le
var.
la Sierra
Nevada
Italie.
Vill.
et
environ
rizon
nale
;
et
du
sapin.
Provence
et
Italie
septentrio-
subalpin, jusqu'
mavrocurpum, Liiium
salsaloides,
etc.,
vsont
occidentale
les
du bassin mditerranen.
mditerrano-monlagnardes
rpandues
Parmi
espces
le
galement dans
Asie Mineure
citerons
:
et
parfois jusqu'en
Armnie
et
en Pose, nous
Silne Saxifraga L.
Toute
I)
la
partie mridionale
!
du Massif
;
Valle de la Truyre
Can-
Corbires,
Alpes-
descend
80 mtres au dfil de
I)
Donzre
gnes, de
montaet
des Conifres.
Dianthus hyssopifolius
sif
D. monspessulanus L.).
Gvenle
Mas-
Corbires, au;
Jura mridional
el
cl
Rochers calcaires Minuartia [Usine] rostrata (Fenzl) Rchb. dolomitiques des Cvennes mridionales (descend 200 m-
Ires
prs d'Anduze
;
1)
et
jusqu'en Auvergne
et
dans
la Loire.
Corbires
8l
Montagnes, de
l'Algrie.
l'Espagne
l'Illyrie
hauts plateaux
et
montagnes de
Espinouse
Pninsule
Gvennes sud-occidentales
Balkans, Asie Mineure.
et
Garoux
Thevensci),
Pyrnes-Orientales;
ibrique,
Sicile, Galbre,
i.3oo mtres
Lozre, prs de
Vivarais, au Tanar-
Etages
Forez, valle
du
Vizezy, 700la
montagnard
et alpin de
pnin;
Balkans
?;
Asie Mineure.
Scleranthus
uncinnatm Schur
Cvennes
mridionales
Vivarais;
dissmin
Aubrac
Perse.
Auvergne.
Aire disjointe
et
Mont Lozre;
en
Bordure calcaire
3oo
et
et
Causses dans
d'alti-
Cvennes mridionales,
!
tude
Pyrnes-Orientales
;
rare, entre
l'tage
800 mtres
;
montagnard
le
Alpes sud-
occidentales,
Armnie.
Bordure calcaire
et
Causses
:
Rans!
la
Le Larzac, au-dessus de Montclarat, Valle de la Jonte, prs de Meyrueis et de Veyreau, La Malne. Corbires: Montagne de Perillos, 65o mtres (G. Gautier) Pyrnes-Orientales Font-
de-Comps
tie,
Croa-
lberis saxatiUs L.
Bordure
;
Dalmatie.
calcaire et Causses des Cven-
Corbires,
gnard
mtres
Alpes sud-occidentales, au Mont Ventoux, jusqu' 1.910 Jura Espagne, aux tages montagnard-subalpin
; ;
Alpes d'Italie
Apennins
Dobroutcha
et
miculata [Willd.]
Braun-Blanquet.
DC).
t3
Sli
l'origine et le
et
subalpin
;
Jura mridional
;
Alpes, jus-
Italie
;
Sicile
hautes montagnes
de rillyrie
de
la
Transylvanie
;
gnard
l'tage alpin
montagnes de
nthyllis montanq L.
entre 600
tral,
et
Cvennes
!
du Maroc
et
mridionales
Causses
1.100 mtres
Manque
le
Cenle
mais
Jura.
se
retrouve dans
Cher, en Bourgogne
;
dans
Corbires,
!)
5oo-i.i5o mtres
;
Pyrnes-Orientales,
la
900-2.400 (Can-igou
m.
!).
Haute-
Balkans
Algrie.
Evonymus
nus au bois de Saint-Vran et dans les bois vers Canals, rochers du Guilhomard. Seules localits connues sur le Plateau Central.
Corbires
tagnes de
la
la
(Tauch, Alaric)
Pyrnes-Orientales, rare
mon-
Caucase
Suisse septentrionale et en
Wurttemberg.
et
!)
entre 600
Cor-
Sud des Alpes (jusqu' 2.i5o mtres dans Motto Minaccio !). Montagnes de la Catalogne
versant
la
le
Tessin, au
l'Illyrie et
Serbie.
cl
Plantago argentea Chaix Cvennes mridionales calcaires Causses du Gard, de l'Hrault, de l'Aveyron mridional, en700
;
tre
et
du htre des Pyrnes-Orientales. Montagnes de la Provence Majorque Italie s'lve i.5oo mtres dans le Tyrol mridional, lllyrie, surtout l'tage montagnardsubalpin montagnes des Balkans, jusqu' l'Albanie. Anthmis moniana ssp. saxatllis (DC.) Rouy Cvennes
mtres
rare l'tage
;
;
;
Gannat. Corbires
S3
(montagne de Tauch) Pyrnes-Orientales, entre 600 et 2.780 mtres. Montagnes de l'Espagne aux Balkans en Grce, aux tages montagnard et alpin.
;
Cvennes mridionales Anthmis Trmmfetti (Ail.) DC. Avne-les-Bains, l'tage du chne-blanc sur sol calcaire, rare
:
entre Lafoux
et Visse,
que (Aveyron).
tagnard
et
Pyrnes-Orientales, surtout aux tages monmontagnes de la pninsule ibrique aux montagnes des Balkans,
;
subalpin
la
descend dans
la
plaine
Provence. De
partout rare
et
dissmin.
nidium
dans
le
apioides Spreng.
Gorges
Italie,
Massif Central.
Alpes sud-occidentales,
!
l'tage
du chrie-pnbescent
convient de mentionner
ici
en outre
Dianthus
colli-
mis
W.
et
Potentilla micrantha
Lorraine),
Bam. (tout le Massif Central et jusqu'en Granium nodosum L. (tout le Massif Central, p:
Oberland zuricois), Calamintha grandiflora L. (Cvennes et Plateau Central, jusqu' la Loire), Verbascum Chaixii Vill. (Cvennes calcaires et Causses
;
la plaine),
pntre dans
les
le
Jura
central",
Cvennes sud-occi-
Ail.
(Cvennes mridionales,
jusqu'
l'Auvergne,
mtres,
Massif
les
Central,
pectinata
le
(Cvennes,
entre
4oo
et
i./joo
mtres
tout
et
Massif
Central
de
la
France
jusqu'en
Auvergne
au
Forez)
et
Tout
le
sommet du Sancy
et
Daphnc
S4
rgion mditerranenne
et
l'Himalaya.
A ce mme groupe mditerrano-montagnard appartiennent Vicia onobrycliioides L. (Gvennes, jusprobablement aussi qu' i.35o mtres, descend rarement dans la plaine), Reseda, Jaquini Rchb. (Gvennes siliceuses, entre 200 et i.35o mtres,
:
(assez
recur-
valaL.(
/|oo
et
i.65o
mtres
Vivarais,
1.000 mtres),
dans
les
la plaine, s'lve
de
iixe.
L'bisloire
beaucoup d'analogie avec celle des espces mditerranennes aire disjointe, examines plus haut (v. p. 71). Ils ont d galement peupler la rgion mditerranenne avant que la configuration actuelle des cotes fut ralise. Cette supposition
qui se trouvent
sur notre continent, dans les
est
les
mdiet
terranennes
rptes
et
du
gressions de
le
mer, l'rosion,
que
l'action de
l'homme
et
ils
sont
pour
currents actuels.
Un
est
dionales
rano-montagnards se sont conservs dans les parties mridu Massif Central pendant l'apoge des glaciations
il
quaternaires,
iielle a
n'est pas
les
eu lieu vers
plaines
00
rgime des prcipitations atmosphriques 1res abondantes. Nous sommes documents sur ce point par les dpts de tufs interglaciaires de la valle du Lez, prs de Montpellier, kjlii renferment plusieurs arbres montagnards (v. p. 2t)
;
Au
Auvergne, dans le Forez, ainsi que dans la valle suprieure du Rhne, en amont de Lyon, les vgtaux mditerranens existant au dbut de L'ge glaciaire ont d perdre beaucoup de terdans les rain et disparatre entirement de certaines contres
:
massifs
du Cantal
et
le
Plateau suisse,
dans
et
le
Jura suisse,
la Savoie, le
dans
le
le
le
mMont DaBugey,
et
Aprs
le retrait
Lyon, sur la moraine frontale. du glacier rissien eut lieu une nouvelle pousse
le
Bourg
Nord.
Il
est
probable qu'un
nombre
aient
elles
alors
gagn
la
du Massif Central o
le
De mme
pendant la dernire priode interglaciaire. L'espalier rocheux form par le seuil des Pralpcs calcaires et les lisires du Jura facilitait cette immigration dont il est ais de suivre la direction. Dans le Jura genevois se sont installs Dianthus hysso:
Chtel),
thyllis
.EMiionema
An-
le
et
Crt-deset
Roches dans
le
Doubs
rapparat dans la
Drme
sur les
Rhamnus
alpina (jusqu'au
Jura argovien),
etc.
86
La dernire grande glaciation (wirmienne) survient. Le glacier du Rhne s'tale de nouveau dans les plaines et vient buter contre le Jura. Les moraines les plus leves atteignent ici 1.200 mtres au Chasseron, mais la surface de la glace s'abaisse
rapidement vers
le
Nord-Est
les
et le
Wangen-sur-Aar.
Les lacunes dans
la
ra no-montagnardes du Jura s'expliquent en admettant que certaines espces aient pu se maintenir dans les parties occi-
dentale et orientale de
la
la
dernire
considrer
et
comme
Serraiula
M. Chodat (19 12) qu'on ne peut les tmoins d'une priode postglaciaire chaude
(p. ex.,
sche.
Mthionema,
,
Iberis
saxatilis,
Ononis
les
rotundifolia)
les
toutes
du htre dans
Cvennes.
Mthionema
rer et
atteint 2.200
mtres dans
Longa, iqi5), Iberis saxatilis abonde au sommet du Yentoux 1.910 mtres au milieu d'une flore franchement alpine, Ononis rotundifolia s'lve 1.970 mtres dans les Alpes rhtiques au voisinage des glaciers. Tous ces faits sont contraires
l'hypothse d'une priode postglaciaire xrothermique.
Quant
Buxus sempervirens, nous savons positivement qu'il a exist pendant la dernire priode interglaciaire dans le Jura septen-
en
est
disparu
le
Nous avons
et
et
de chaque localit
cable pour
le
moment,
plus tard.
87
M. d'Alverny (191 1, p. 11) est plus affirmatif l'gard de ce problme. Il est enclin voir les traces d'un rchauffement et d'un desschement postglaciaires accentus dans la prsence sur certains points les plus levs du Forez [au-dessus de
1.200 m.] des Genista pur g ans, Sedum maximum, Amelanchier vlgaris et divers autres xrophiles mridionales, ainsi que du
chne
bases sur les exigences climatiques d'espces dont la rpartition gographique n'est pas suffisamment connue.
Nous avons
rencontr Genista purgans jusqu' 2.55o mtres dans les Pyrnes, Amelanchier en fleurs jusqu' 2.i3o mtres dans les
Alpes suisses
;
Sedum maximum
mtres
et
est
et
mon
dans
tagnard
les
et
s'lve
Cvennes
manque dans
les
plaine mditer-
ranenne. Ces
infirment donc
conclusions de M. d'Al-
verny. L'apparition du chne-blanc au-dessus de l'horizon du sapin et du pin, dissmin jusqu' prs de i.3oo mtres, trouve
le
chne-vert atteint
la
mme
alti-
la htraie
mode
de
dissmination synzoque
(v. p. 64).
En terminant
firmer que
ce chapitre,
mme
et
d'af :
la rpartition
mdi-
terrano-montagnards du Massif Central ne fournit pas de preuve en faveur d'une priode postglaciaire xrothermique
accentue. Les colonies mditerranennes dans ce Massif sont
en partie dues une immigration successive et plus ou moins continuelle, postglaciaire, en partie une survivance depuis les
priodes interglaciaires
et
surtout depuis
le Tertiaire.
B.
lment aralo-oaspien
Les steppes
un
territoire (sous-rgion
Throphytes
et
88
certaines
systmatiques
part,
suprieures,
genres
et
familles
prouve d'autre
illustration
que des
liens
assez troits
ranenne.
curieuse
espces
:
Une
de
ces
rapports
anciens
est
la
seules
et
Theligonum
Cynocrambe,
mditerranenne,
La dlimitation exacte de la rgion aralo-caspienne n'est gure possible aujourd'hui. D'une faon gnrale, elle concide peu prs avec la rgion orientale d'Edmond Boissier, qui s'tend des hauts plateaux arides de l'Asie Mineure l'Afghanistan et aux dserts de la Mongolie. Au climat excessif, continental au sens le plus extrme, correspond une vgtation particulire, caractrise surtout par des groupements discontinus-: Agrosteppes Gramines xromorphes (Slipa, Aristida,
pyron,
sociaux
steppes
etc.),
(Artemisia,
broussailleuses
Polygonaces,
Chenopodiaces,
trs
:
etc.),
arbustes
clairsems
frappant
Smirnowia
[Chenopod.]
[Lgumineuses],
le
Saxaoul
Calligonum [Polygonace],
surface transpiratoire de
;
qui dpassent
la
peu
d'un
homme. La
est trs
plu-
rduite
ils
xro-
morphoses
les
et s'adapter aux conditions climatiques extrmes. Parmi formes biologiques particulirement nombreuses en individus se rangent les arbustes pineux et les Champhytes fortement pubescents mais la forme biologique dominant numriquement est celle des Throphytes annuelles. Les Lichens, les Mousses et les Cryptogames en gnral par contre, jouent un
mer
Des forts climatiques n'existent pas dans la rgion en dehors des montagnes. Le long des rivires seules on rencontre par-ci par-l de maigres bosquets de peupliers (Populus pruinosa, P. euphratica), de saules, de tamaris, de Caragana (Lgumineuse).
(i)
Par exemple
Erysimum, Convolvusus,
89
La situation centrale de
sins.
la
malgr son climat extrme, la spcialisation de moins accuse que dans d'autres rgions plus isoles gographiquement. Trois grands groupes
Aussi,
la
rgion aralogenres,
caspienne
i
avec
dont
endmiques dans
phaca,
(
Giieldenstdtia,
Didymopelta)
et
deux
ayant
dveloppement dans l'Asie centrale. Les groupes des Corisperm, Sudese et Salsole, halophytes de la famille des Chenopodiace. Deux des 3 genres des Corisperm Agriophyllum et Anthochlamys) sont endmiques. Parmi les endmiques caractristiques, nous citerons encore 4 genres des Susede sur 5 existants (Hypocylix, Alcxandra, Borsczowia et Biemrtia) 9 genres de Salsolese sur r i. (Ofiston, Girgensohnia, Nanophyton, Halocharis, Halimoenemis, Piptoptera, Halanthium, Halarchon, Sympegma) 3 Les Polygonode-Atrapliaxide, comprenant les genres Atraplmxis, Pteropyrum et Calligonum, arbustes typiques des steppes et dserts. Peu d'espces de ces genres se retrouvent dans l'Afrique du Nord et en Syrie Atraphaxis Billardieri a pntr jusqu'en Grce. Sur 20 espces dit genre Calligonum, 19 sont cantonnes dans les steppes dsertiques de l'Asie centrale une seule, Calligonum comosum, s'tend de la Perse au Sahara occidental. La rgion aralo-caspienne possde en outre de nombreux genres spciaux (dont beaucoup de monotypes) appartenant des familles trs diverses. Les espces endmiques abondent. Pour le seul territoire transcaspien, M. Paulsen (19 12) compte
leur principal foyer de
2
(
:
>
du
(28),
Lgumineuses
Polygonaces
Composes
Chenopodiaces
(17),
Ombellifres (10).
QO
?."
(j)
Dlimitation du domaine sarmatique, p. 90; colonies sarmatiques dans l'Europe moyenne, p. 91 les espces sarmatiques du Massif Central, p. 92
; ;
92; les espces sarmatiques de la pninsule ibrique, causes du morcellement, p. g5 le pass de l'lment sarmatique p. 94 sur le Plateau Central et dans l'Europe occidentale, p. 96.
aires disjointes, p.
; ;
nes
le
La rgion aralo-caspienne se subdivise en plusieurs domaimais un seul, le plus occidental, nous intresse ici. C'est
;
domaine sarmatique,
la
se rat-
tache
o dominent les Gramines xromorphes, les Chenopodiaces, Composes (Artemisia) Astragales, ainsi que par les affinits
,
floristiques gnrales.
et le
difficults.
Aucun
obstacle physiogra-
phique ne s'oppose de ce ct
;
l'extension de la vgtation
comme
facteur
pourquoi le pourtour du domaine dessine des nombreuses et, des deux cts de la limite gnrale, des enclaves floristiques de la rgion voisine occupent, en colonies plus ou moins importantes, des stations favorises par des conditions daphiques (ou biotiques") spciales, ou par un cliC'est
sinuosits
mat
local particulier.
De
cette faon,
les
avant-postes de la
pontique
(2)],
et
en Bohme, voire
Le terme sous-lment (Subelement) a dj t employ par (1) M. Diels (1906, p. 34 et suiv.). (2) Nous avons cru devoir rejeter ce terme parce que, employ dans des sons trs divers, il prte confusion. Pour n'en citer qu'un exemple, rappelons que M. Drude, dans son Manuel classique (1890), parle d'abord (p. 3^5) d'un lment de flore pontico-orientale (centro-asiatique) , un peu plus loin d'une rgion de vgtation des steppes pontiques ou de la Russie mridionale (p. 38i) et enfin d'une rgion forestire pontieola rgion des Conide l'Europe moyenne . Le territoire pannonien (les steppes du bassin danubien) constituerait vraisemblablement un secteur du domaine
sa
nu a tique.
f)I
mme
Ils
sont strictement
lis
aux contres les plus sches, climat excessif, de caractre plus ou moins continental et trahissent mme ainsi leur origine.
La plus occidentale de ces colonies
s'est tablie
sur
les sables
compte une trentaine d'espces nettement sarmatiques qui, grce aux conditions spciales du sol, arrivent encore former des groupements tranchs, de physionomie franchement steppique. Aux Stipa capil-
Elle
les Kochia arenaria, Gypsophila fasAdonis vernalis, Linum perenne, Onosma arenarium, Jurine cyanoides, Helichrysum arenarium, Scorzonera pur-
lata et
pennata s'associent
tigiata,
purea,
etc.
(Jnnicke, 1892.)
les
En
grandes
position
mme, d'un
annuelle de 60 80 cm.).
avec
les
Leur
flore a des
rapports troits
et d'Aoste,
la
Basse Engadine,
de
la
valle
Plusieurs Lgumineuses,
les valles
Borraginaees, Crucifres,
pilosa,
Onosma
etc.)
(1).
Dans le Massif Central de France, les espces sarmatiques comptent parmi les rarets. Cependant, quelques-unes des plus
expressives aident faire ressortir le caractre presque step-
pique du district des Causses (Stipa capillata, St. pennata, Piptaptherum virescens, Adonis vernalis, Scorzonera purpurea).
D'autres apparaissent a et
l
(Quercus
sessiliflora)
et
du
elles
(1) En Suisse ce sont galement les valles centrales des Alpes (district du pin sylvestre) qui ont reu les colonies sarmatiques les plus importantes
(v.
Br.-Bl., 1917).
(2)
Par exemple
!
Causses
92
minante dans
du
leur nuniration
Slipa
mpiata penat
L.
Peucednnum Oreoseiinum
.Sese/t
(L..)
Mcli.
L.
annuum
L.
Phleum
Avenu
Me1i.ru.
priitensis L.
(Haute-
Libanotis (L.) Koch Myosotis micrantha Pal las Leonurus Cardiaea L. stm-hys gerjnanicus L.
Loire).
IVron/oi spinitu L.
priecox Schreb.
Teucrium
prostrata
L. L.
Dillehii Cranta
verna L.
ievis
Sm.
s.
1.
Orobanche
L.
Adonis vernulis L.
Anmone
l'olciililla
Pulsatilla L.
BesSi
AmeMils
L.
Artcmisia annpestris L.
Achillra iofnentosa L.
IJnntn tennijoliiun L.
daticoids L.
Cette liste
Cvennes
il
Bohme, des pays danubiens, de la Styrie, de la Carniole, de l'Italie septentrionale et moyenne. Dissmin en Bosnie, Serbie, Bon manie, il traverse la Pologne
l'Allemagne, de
mridionale,
la
et
moyenne
61
se
du Guilhomard, du Causse Noir prs de Meyrueis, du Causse de Canipestre, des prairies de Barre (Lozre) et du bois cfe
(i) Le mlange des lments mditerranen et eurosibrien avec le souslment sarmatique rend difficile son individualisation. Pour attribuer une espce tel ou tel lment, nous nous sommes toujours fond sur sa rpartition gnrale actuelle. Les espces cites ci-dessus qui ont leur plus grande extension dans le domaine sarmatique s'avancent cependant assez loin vers l'UrSpe occidentale cl. mridionale, de Sorte qu'on pourrait les appeler Subsarmatiques l'exemple des espces submditerranennes..
<j3
Vabre prs de Monde, sont distantes de plus de 700 kilomde l'Allemagne du Sud.
Allium flavum, assez rpandu dans tous les Gausses, descend Faugires, prs de Bdarieux. On le retrouve dans la Montagne Noire, le Vivarais (valle suprieure de l'Ardche et sur les pentes du Coiron) et en Auvergne (Puy-Long, prs de Clermonl, prs d'Issoire, Molompize).
En dehors du
Massif Central,
il
est
dans
les
Corbires,
et
la
le
Dauphin mridional
en
la
fort
de Fontainebleau, prs de
il
Espagne
demande
retrouv.
tre confirme
indiqu en Castille,
Italie,
il
n'y a pas t
l'Est,
il
rapparat en
dans
la
Basse Autriche
il
Istrie,
Illyrie,
dans
les
Adonis vernalis, dissmin sur la Meseta montre en France qu'en Alsace (introduit ?)
ibrique,
et,
ne se
certainement
et
le
Il
Bas Valais
dans
la
valle
du Bhin moyen,
le
Frioul.
la
accompagne
les
colonies
sarmatiques de l'Allemagne, de
tres
traverse l'Autriche
kestan, la Songarie.
il
est
le
et
ne craint pas
Piptaptherum viresens (Piptaptherum arisitense Coste), le port du P. paradoxum, fut dcouvert par l'abb Coste
du
Lot, Salvagnac-
Carjac.
Il
se
et
dans
les
Causses
"de la Lozre.
En dehors de
connue
Hongrie
de
l'Italie
moyenne
et septentrionale,
de
l'Istrie,
de
gk
et
de
la
basse valle
du Danube,
du
Les
Perse nord-orientale.
de
l'Italie.
Il serait illusoire de vouloir expliquer une distribution aussi morcele par des causes actuelles. La question se complique encore si, dpassant nos frontires, nous envisageons les chapps sarmatiques de la pninsule ibrique. Ces vestiges
isols
les
d'un ancien lment oriental ont de tout temps intrigu botanistes. Willkomm, dans son Mmoire sur la distribution
numre un
les
certain
Il
nombre de
et
s'agit
moissons
les crales
l'poque de
l'invasion
(Lycopsis orientalis,
lulata,
Zizyphora tenuor,
il
y a en outre des espces montagnardes orientales et quelques arbrisseaux caractristiques des steppes aralo-cas-
Mais
(cf.
Willkomm,
lits
l.
c,
p. 325) (1).
cristatum
les
et
Eurotia
ceratoides
et
Meseta ibrique,
la
steppes
du bas Danube
une
et
grande partie de
Y Eurotia est trs
commun
3. 000
du Tibet
du Pamir, entre
et
4ooo mtres
d'altitude.
Kalidiuri
foliatum et Eurotia ferrugina sauteraient de l'Espagne la Russie mridionale et l'Asie centrale. La prsence en Espagne
du Scorzonera tuberosa,
iirme.
est
douteuse
la flore
et
demande
tre
con-
Un
ce
reprsentant curieux de
:
groupe
Spirsea obovata
W.
(1)
Aux exemples
et
cits
par
Willkomm, on peut
et.
Boiss.
Heldr.
Sierra de
la
Armnie
et
en Msopo-
tamie.
g5
cenlro-asiatique,
mais
dont
l'aire actuelle
ne louche pas
le
il
domaine sarmatique. Du
couvre, par endroits, de
gne
niole,
et
en Styrie
en Hongrie o
(v. aussi
Schneider,
Handbuch
d.
Laubholzkunde
I,
p.
452),
l'tat spontan, en Espagne au Maroc (Cap Cotelle, leg. Gandoger sub. nom. Sp. Cavanillesii) par des formes lgrement distinctes (var. rhodoclada [Levier] et var. Cavanillesii [Gandog. in sched.] pro species).
Ce Spirsea reprsente le dernier, rameau occidental d'un genre de souche centro-asiatique, trs riche en espces dans l'Asie centrale, se rduisant progressivement vers l'Ouest. Des espces affines du S. obovata habitent l'Italie centrale (S. flabellata
Bertol.),
le
domaine sarmatique
Selon O.
Heer,
(S.
hypei'icifolia L.,
S.
cre-
nata L.),
tolica
l'Armnie
affine
(S. ana-
Hausskn.).
une forme
(Spira
la
Molasse d'eau
douce suprieure du Jura suisse (Le Locle) et d'OEningen. La continuit de l'aire de ce groupe systmatique aujourd'hui disloqu aurait donc exist encore vers la fin du Tertiaire. Remar-
de
la
plante en question,
collections
de
l'Ecole
polytechnique
Zurich, sont trop fragmentaires pour permettre une dtermination rigoureusement exacte.
peuvent
se
rsumer de
la
faon suivante
Une premire
pntr jusqu'
et forte
la
priode
quelques-uns ont mme franchi le seuil de Gibraltar. Les lacunes immenses entre l'aire occidentale gallocontinent africain
ibrique et l'aire sarmatique de certains types de formation ancienne s'expliquent par les vicissitudes climatiques du Quaternaire,
provoquant l'extinction
<jO
l'origine et le
la
de
Un nombre
sur
le la
notamment
(cf.
dans
du Rhin moyen, en Thuringe, dans la valle du Danube, Bohme, en Galicie, dans la Podolie. En ce qui concerne la plaine du Rhin, M. Lauterborn (1917, II, p. 65) partage cette manire d'interprter les faits de distribution florale. Remarquons dans cet ordre d'ides que les colonies sarmatiques les
plus avances de l'Allemagne occupent prcisment
les
contres
nombre de
(p. ex.
dans
les
Alpes centrales
quelques-unes gagnent
la limite
mme
suprieure des
Nous avons
et d'autres
s'l-
mmes
On ne peut donc nier la possibilit de la coexistence de grands glaciers et de colonies d'espces sarmatiques.
Les preuves fossiles que nous possdons sur
la
vgtation
la
etc.), l'existence
I).
chap.
La faune
glaciaire, bien
prend quelques animaux habitant les forts (Cervus alces, C. euryceros, Bos primigenius, etc.), mais surtout des rongeurs sleppiques, tels que: Spermophilus rufescens, Myodes torquatus,
etc.,
aujourd'hui en
borale.
toundras de l'Europe
et
orientale
et
borale
et
de
l'Asie
centrale
la
Aux
DIC
FBANCE
97
se
thermiques
modestes
ont
le
pu
se
maintenir
la
dans
l'Europe
moyenne
(\
compris
Centre de
France)
mme
pendant
de;
l'extension
maximum
de
la calotte glaciaire,
profitant
condi-
La distribution
dans l'Europe moyenne-orientale (en Podolie, par M. Paczoski [1910], en Galicie, par M. -S/a fer, dans la valle suprieure du
Danube, par M. Bertsch [1919] par M. Vierhapper [1919] l'occasion d'une tude sur la rpartition de YAllium strictum)
;
nul
donn des
les
rsultats
conformes
notre opinion.
(v.
Pendant
[915,
p.
priodes interglaciaires dj
Dziubaltpwski
dfinitif des
118-20),
le
retrait
espces
sarmatiques ten-
ou moins
importantes suivant
le
moins accus
mesure de
(v.
Br.-Bl.,
la
p. 22).
a bnfici dans une trs faible seconde extension. Peut-tre Astragalus Onobrychis, Achillea tomentosa et quelques autres espces lui sont cette
Le Massif Central de
France
dentales.
parvenues celte poque par l'intermdiaire des Alpes occiMais les survivants sarmatiques tertiaires, comme
par exemple
Piptaptherum virescens, Adonis vernalis, S.corle terrain perdu pendant Quaternaire. Aujourd'hui relgus en quelques localits des
:
Causses,
ils
apparaissent
comme
climat des Causses, soumis an rgime atlantique, serait nettement dfavorable l'immigration actuelle. Le nombre des
jouis
pluvieux
est
lev
et
la
quantit
d'eau
tombe
(750-1100
m/m.
plaines de Montbrison et de la
Limagne
des pluies).
(1)
BnAtN-Br.ANQiKT.
98
C.
Caractristique et subdivision.
l
'cl-
ment dans
Nord.
p.
le
La rgion eurosibrienne-boroamricaine, la plus vaste du une grande partie de l'hmisphre boral, des ctes atlantiques de l'Europe travers l'Eurasie et l'Amrique
globe, embrasse
le
Sud par
les
rgions mditerraet
par
steppes dsertiques et
les forts
des Etats-Unis.
La vgtation, remarquablement homogne sous la mme latitude, se dploie en ceintures (zones plus ou moins nettes) de largeur variable. Venant du Sud, on traverse d'abord les forts d'arbres feuilles caduques, puis les futaies sombres de Conifres, sur leurs limites des groupements arbustifs, des landes arbrisseaux nains, des prairies Gramines et Cypraces et enfin des lapis de Mousses et Lichens. La ceinture d'arbres feuilles caduques manque cependant l'intrieur des grands
continents.
Cette zonation se retrouve
comme
condense dans
les
haMtes
montagnes des parties mridionales de la rgion. A ct des groupements climatiques, les landes bruyres dans l'Ouest (domaine atlantique), les prairies humides (bas marais) cl les marais sphaignes (tourbires bombes) occupent une surface considrable.
La
flore
de cet
immense
territoire offre de
nombreux
traits
communs, Parmi
pement
et
les familles
d'extension actuel
dans
la
rgion eurosibrienneCypraces-Caricoides,
boroamrieaine,
nous
citerons
les
et
99
presque exclusivement dans l'Eurosibrie, y compris les hautes montagnes de l'Asie centrale et dans la partie septentrionale de l'Amrique
du Nord.
Veratrum, Streptopus, Convllaria, Cloglossum, Corallorhiza, isarum, Caltha sect. Eucaltha, Listera, Epipactis, Betula, Ledum, OxyTrollius, Isopyfum, Aclxa, Dntaria, Pyrola,
coccus,
sites,
Aleclorolophus,
ainsi
Peta-
etc.,
Dans
les
les classes
videmment encore
plus troits.
espces,
soit
Parmi
85,5
;
n
-85
nord-amricaines
des espces
europennes du genre
de nombreuses constata-
Lophozia
et
76
confirment
et
nord-am-
cain, pressentie ds 1798 par Willdenow (p. 497), qui en a donn l'explication aujourd'hui gnralement admise.
Maints
genres,
d'une
rpartition
et
moins tendue,
ne
:
restent
cantonns dans
l'Eurasie borale
;
franchissent
Paris,
pas
le
Chamorchis, ainsi par exemple dtroit de Behring Herminium, Gymnadenia, Epipogiuri, \cotiia, Alliaria, AnParmi les thriscus, Mgapodium, Ltgulaficf, Arctium, etc. Pinus arbres et arbustes de la mme catgorie, il faut citer silvestris, Picea excelsa (manque l'tat spontan dans le
:
Massif Central),
S.
Ulmus
V.
mim
etc.
Opulus
(excl.
americanum)
Lonicera Xylosleum,
A
la
le
gros de
vgtation prairiale
moyen
et sup-
rieur
du Massif Central.
et
se rvle
taillis
bruyres
de gents, ses
et
in.
L ORIGINE ET LE
la
DEVELOPPEMENT DES
[''LOBES
cet
lment diminue
et
d'ailleurs progressive-
du Sud-Ouest au Sud-Est. Dans les contreforts sud-occidentaux des Cvennes par exemple (Montagne Noire, Mots de Lacaune), soumis au rgime atlantique,
:
toute
cette
vgtation
d'alt.)
descend
les
jusqu'au
bas
des
valles
1/100-600
m.
du
htre
m m
les
Cvennes sudl'approche de
amricaines
raissent
de plus en plus,
sur
la
et
beaucoup dispa-
dfinitivement
lisire
mridionale du Massif
Central. Les espces suivantes ont dans les Cvennes mridionales leur limite extrme vers le littoral
:
Convaliaria majalis L.
Polygonatum multiflorufn
Onltis latijotius L. Traunsleineri
1L.1
VII.
I.iniici'itiiii
G.
Christensen
Saut,
R.
Sm.
Goodyera
\'eottia
repetis
L.)
Br.
Mdus
Milium effusum L.
Sieglingia
decumbem
(L.)
Bernh,
Nardus
stricto L.
lin
us seabra Mill.
L.
paniculata L.
leporina L.
el
Th.
deltodes L.
Stellaria
nemorum
L.
Huds.
Ehrh. Luzula nivea (L.) Lam. <M DC. Gagea lutea (L.) Ker-Gawler
.huit-us (iruliflonis
Lilium Narlayon
Scilla
bifo.Ua
L.
L.
et
Koorte
silvatica
(Lk.)
Paris quadrifolia L.
Rouy
ot
Fouc.
Majanthemum
bifeUufn L.
I)\\S
I.iuiaria rediviva L.
Sedum
Ribes
villosum L.
L.
officinalis Jacq.
!..
Parnassia palustris L.
al pi nui))
Genliana rciata
Ccuin rivale L.
Mcltrinillti spec. div.
l'uifiitilla
l'i'lmsvum
rtipestris L.
erecta (L.)
Hampe
Ii'nsi
Il
h h us spec. div.
Euphrasia
i
cillatu L.
longifolia
la tari ru
Fich.
l'i'iiniis
/jic/
Wimm.
gracilis Pers.
Granium pralense
silvaticum L.
Oxalis AcetoseUa L.
silvaticum L.
Anlennaria dica L.
Senecio silvalicus L.
L.
Daphn Mezereiim
Peplis Portula L.
L.
Epilobium angustifolium
collinum Gmel. Laserpitium latifoiium L. Pimpinella magna L. Gonium rnaculalum L.
Pyrola seconda L. chlorantha Sw.
montanum
L.
spathullfolius (Gmel.)
DC.
L.
em.
nemorosum
Lej. ol
Court.
minnr
L.
IV nombreuses Mousses
et
Lichens.
'icrinium MyrtiUus L.
D'autres espces s'teignent l'ubac des derniers plis de la bordure cvenole: Pic Saint-Loup, Sranne, Rocher d'Anduzc, de. Un certain nombre d'espces eurosibriennes s'insinuent
mme
les
dans
les
plaines
du Languedoc, suivant
se
les
cours d'eau,
les prairies
humides,
marais, en gnral
stations
<m
les
eaux phratiques
maintiennent pendant
daphiques
toute l'anne
un niveau
en pleine rgion mditerranenne, par exemple dans le delta du Rhne, en Camargue et dans la plaine alluviale du Lez, prs de
Montpellier,
contres
sches,
qui
(v.
ne
reoivent
que 5oo
102
L ORIGINE
plus ancien-
Ds l'Oligocne,
les
Corylus, Salix,
etc.,
renferment
le
(Fagus
sil-
uellana et d'autres essences ligneuCarpinus Betulus, Corylus ses de cet lment (v. chap. I). Des circonstances particulires
I
ont
il
I
d empcher
la
mais
y a lieu de penser qu'elles y taient galement reprsentes. ne preuve vivante en est le curieux endmique palogne ter-
tiaire,
chapitre endmisme).
l
existe
en outre
comme
nom-
mditerranennes
montagnes de la Mauritanie, contres qu'elles ont d gagner pour la plupart avant la fin du Tertiaire, c'est--dire
les
avant
spar
les
le
au Nord de
se
Mercurialis perennis,
esl
ici
!
Asperula odorata).
Viburnum lantana
Atlas maroDans les hautes montagnes du Djurdjura, de l'Aurs et de l'Atlas marocain se rencontrent par exemple: Taxus baret
dans
les
du Moyen
cain
cata, Juniperus nana, Elymus europsrus, Alopecurus pratensis, Brachy podium pinnatum, Platanthera bifolia, Alnus glutinosa, Populus tremula, Stellaria holostea, Ranunculus repens, Thalictrum minus, Alliaria officinalis, Rihes uva-crispa, R. pe-
trseum,
urbanum, Filipendula
lirxapetata,
JJypericum
rum.,
montanum,
Viola
silvesfris,
Veronica
Solidugo
Beccabunga,
virga
aiirea,
V.
montana,
ces espces de souche eurosibrienne affectent en Mauritanie une prfrence marque pour l'tage des brouil-
foule d'aulres,
la
ids d'hiver.
est
Rarement
elles
descendent dans
les plaines.
Leur
nombre
io3
immigr
l'poque actuelle,
migrateurs. Leur prsence en Afrique exige au contraire une ancienne communication troite entre la Mauritanie d'une
mridionale d'autre part. D'aprs les gologues, cette communication aurait en effet exist encore
part, l'Italie et l'Espagne
avant
la fin
du Pliocne.
La rpartition actuelle d'une srie d'espces eurosibriennes autour du bassin mditerranen occidental est donc une autre
preuve ( ct des preuves fossiles, v. chap. I) de l'existence de cet lment ds le Tertiaire dans l'Europe moyenne et mridionale, y compris le Massif Central de France. Au cours de la priode quaternaire, la distribution locale de
ces
vgtaux
se sont
subi
certaines
espces ont
du
micro-endmiTertiaire son
ques
rle
du
prpondrant dans
le
Massif Central.
*
* *
l'intrieur de
ricaine,
leur
vgtation se dessinent.
plus particulirement
ici
les
po-atlantique et circumboral.
trois
encore t
traces.
C'est
tout
un programme
les
groupements
cependant. Pour la France, nous possdons la carte gobotanique de M. Flahault (1901), pour la Belgique les travaux de. M. Massart (iqio, 1916), pour l'Allemagne entre
l'aperu instructif de M. Tansley (191
Grande Bretagne les M1), moires de MM. Adamovic (Balkans), Beck (Illyrie), Pax (Boumanie, Carpathes), Szafer (Pologne), Warming (Danemark),
autres, ceux de
etc.),
M. Drude (1902,
pour
la
sans compter
Willkomm
(pninsule ibrique),
etc.
Mais
les
principes
de
io4
l'origine et le
qu'une
diffi-
les
plus srieuses
Sous-Elment mdio-europen.
el
les
la
"au
domaine sibrien-occidental l'Est, le domaine circumboral au Nord et le domaine atlantique l'Ouest. Nous nous sommes dj occups de la limite des territoires mditerranen et sarmatique. Pour pouvoir tracer la limite orientale du domaine mdio-europen, il faudrait
avant tout se familiariser avec
qu'il
les
nous
est
Nord,
la limite
impossible de remplir en ce moment. Vers le borale naturelle des forts d'arbres msother-
miques
la
Sude mridionale,
Finlande sudoccidentale
la
dlimitation vers le domaine circumboral, domaine des Conifres, du bouleau, des tourbires tendues, etc. Nous reviendrons plus tard sur'la dlimitation occidentale du domaine mdio-europen. Ce domaine est caractris par les forts de Fagus silvatica,
d'abord pour
Quercus
les
sessiliflora
et
pedunculcita,
Abies alba
et
leur cor-
groupements vgtaux qui en dpendent y ont leur meilleur dveloppement el leur plus grande extension actuelle. 11 en est de rrrme des Carpinus Betulus, Tilia cordatq, T. platyphyllos, Acer platanides, dos T.urix decidua
prostrata,
et
Piris
montana
subordonn dans les domaines limitrophes. Certains genres comme par exemple Adhemilla, Basa, Rub'us, Hieracuirn s'imposent par un polymorphisme et une richesse de formes nognes extraordinaires. I/endmismo gnrique esl rduit des sippes orophiles de souches diverses, telles que Parrulisia, Ilcliosprnna, Hoquea,
: ,
Soldanella,
Tozzia,
Bcllidiastriirft
HornofjypC-,
Brardia,
pte,
J.
Braun-Blanquet
PI.
III.
Fig. E.
Versant Nord de l'Aigoual. Foret continue de htres peu exploite au premier plan, nardaie la limite suprieure
;
;
de
la
htraie. (Pliot.
W.
Ldi.)
Fig. F.
le
I5
maxima
changements climatiques,
le
les repr-
sentants de
l'Europe
moyenne
l'intrieur
ou sur
mme
pen-
dant les grandes glaciations. Cela ressort du trs grand nombre d'endmiques palognes, confines aux montagnes, tandis que la flore planitiaire mdio-europenne en est franchement pauvre.
A peine pourrait-on
(Poil.)
Jac'q.
citer
comme
telles
Luzula nemorosa
Aliurn
E.
Mey.
suaveolens
Leucoium vernum
L.
Orobanche
Salvi F.
W.
Schultz.
Buphthalmum
en
partie
salicifolium
L.
mme
;
une
Cvennes mridionales. Le sous-lment mdio-europen empite la fois sur les domaines atlantique et balkanique et sur la rgion mditerranenne, consquence des dplacements quaternaires sous l'influence des glaciations. Les pninsules balkanique et italique,
thalmum
France sudoccidentale taient les lieux de refuge les plus importants, o cet lment a pu subsister pendant les priodes froides, 'et d'o il pouvait ensuite regagner au moins
ainsi
que
la
territoire primitif.
De
fortes colonies
mdio-
se
sont
conserves
d'ailleurs
et
les
dans
le
Massif Cen-
de France
les
mais
il
avec
(|iii
espces atlantiques
le
forment
fond de
la
Caractristique, p.
o6
109; secteur
secteur borop. 117
:
ni
atlantique, p.
n5;
limite
du domaine vers
le
l'intrieur
du continent,
Massif Central, p.
io6
p.
1
origine de
l'lment
atlantique,
p.
127;
espces
le
atlantiques
de souche
aire,
diverse, p. 128;
disparition
p. i3o
p. i34
;
d'espces
sur
les
limites
p. i34
;
de leur
morcellement, p. i32
i36
endmisme,
irradiations atlantiques,
tion hercynienne, p.
alpin, p.
1
irradiation mditerranenne, p.
et
i3C
le
hiatus
Zj2
interglaciaires
sur
la
if\!\.
Le
la
s'tend
du Portugal
C'est
et
moyen
tone
Norvge mridionale
la
et,
,
et
aux Far-Oer.
le
domaine classique de
-die
lande bruyres,
immense
mono-
Heide
dans
le
,
Sud-Ouest,
broussaille Ulex,
Sarothamnus
en
grande partie substitus la fort primitive, occupent aujourd'hui une si vaste superficie qu'un dos dpartements
nom. du domaine forme presqu'exclusivement d'arbres msophiles feuilles caduques: Querc us pedunculata, Ou. sessiliflora, Qu. Tozza, Fraxinus excelsior, Fagus silvatica,
franais les plus tendus en a tir son
La
fort climatique
Juniperus
silvatica),
commanis
et
Taxas sont
les seules
Le
(Fagus
aux
(1).
subordonn aux chnes dans tout le Sud-Ouest et l'Ouest de la France et dans une grande partie du secteur boro-atlantique. En Danemark, par exemple, Quercus pedunculata est l'essence forestire la plus importante de la Yutlande occidentale, tandis que le htre prdomine dans sa partie orientale et aux les. Sur la lisire du continent, il remonte jusqu' la latiludede Bergen. Le sous-bois des forts touffues est assez riche
en arbustes
lium,
le
fi8f)f>,
(1)
Willkomm
Serra de
p.
de
la
287) signale, certainement tort, sur les pentes fort de htres. Il y existe des
peuplements assez tendus de Castanea vesca, mais pas de htres. Peut-tre aussi s'agit-il d'une fausse interprtation du vocable Faja comme le croit M. Daveau (iqo3, p. 7). Le Myrica Faja est aujourd'hui en effet, assez frquent Monchique, mais aprs l'avoir vu sur place, nous pensons avec
M, Chevalier (T020) qu'il n'y est pas spontan.
IO7
domaine entier, du Portugal, o il s'associe au Rhododendron jusqu' Christ ianssund (637 lai. ponticum ( Monchique
!)
bor.
'
sur
la cote
norvgienne.
:
la
marche de
troit
le
la
temprature,
les
carts faibles
et
le
paralllisme
entre
'io
courbes
63 de
(1).
et le
du tableau ci-dessous
3anv.
Fevr.
Marj
Avril
Mai
3in
Juill.
Aot
Sept.
Oct.
Nov.
Dec.
Fig.
5.
le lieu
Saint-Nazaire
668
millimtres,
Ely
Stretham (Ouse) 555 millimtres, tandis qu' Bilbao on enregistre millimtres r.247 et Seathwaite (Cumberland)
3.53o millimtres.
un
fort
maximum
de pluies,
l'automne
les
l't
constitue la saison
l'on avance vers le
marque que
nous avons
saison pluvieuse
(1)
i,i,
Roscoff
11, 4,
Ona
6.0.
io8
d't) et
L ORIGINE
El'
rgime mditerranen avec sa saison de scheresse d't prolonge (2). L'humidit atmosphrique leve favorise les Cryptogames les fougres notamment abondent dans le domaine atlantique. Aux Asturies, en Cantabrie et dans la Galice espagnole, elles entrent en proportion notable dans la constitution du lapis vgtal, ce qui a conduit M. Willkomm distinguer une forvoir aussi Christ, spciale de fougres (1896, p. ir>5 mation igo i). Les Hpatiques, si rares dans l'Est de la France, au point qu'en Champagne, par exemple, on ne trouve mme dans les
;
)>
3a nv.
Mars
Avril
Fia. 6.
pluies Chateaulin, Bayonne, Bordeaux, Saint-Xazaire, Roeheforl, Marseille (rgime mditerranen) Zurich rgime mdio-europen
.
Rgime des
nombre
bien reprsentes
et
largement
et les
rpandues dans
igo'i,
p.
le
11
Xord-Ouest
en
de
est
LXX11).
de
mme
pour
et
les
Mousses
corticoles
Lichens.
En Bretagne,
dimensions
nombreux Lichens
atteignent
des
exceptionnelles
fructifient
striles ailleurs y
abondamment (Picquenard,
la population vgtale du domaine atlantique a conserv une grande partie du terrain qu'elle occupait depuis le Tertiaire. Les organismes autochtones ayant eu la possibilit d'voluer sur place, produisirent toute une srie de formes spciales. Ainsi ce domaine d'tendue relativement peu considrable, est
>
Prcipitations
668
m/m,
Zurich
Chateaulin i.o44 m/m, Saint-Naz'airc annuelles Roehefort 70a m/m, Bordeaux 8 f\8 ni/m. Rayonne i.i5o m m.
:
r.i'i7
m/m,
Marseille 5/(6
ni,
loy
moins
de
;
vgtaux
mais encore l'cndmisme gnrique y revt un caractre ancien, gographiquement bien circonscrit. On ne sera pas surpris d'autre part
y
spcifique
et
d'y rencontrer
un nombre
L'individualisation
Holistique
du
domaine
atlantique
se
OmphaErica,
europennes
atlantique
du genre
en
propre.
appartiennent
au
domaine
Des
E. mdite rranea,
E. inerea),
E. scoparia,
E.
multiflora)
une
est
alpigne
(E.
carne).
Toutes
sont
des
espces
et socio-
sociales, trs
logique.
Il
en
de
mme
des genres
les
iL\
Ulex,
Genista
seci.
26 espces d'Ulex
est atlantique, 3
U.
sociaux
les
plus
caractristiques
du domaine,
;
allant de la
pninsule
s'tend
ibrique
aux
Les
les
britanniques
Ulex
europus
et
jusqu'au
Danemark.
genres
monotypes Dabcia
Thorella
reprsentent
du domaine atlantique de l'Europe qui compte des ides directrices dveloppes dans le deuxime chapitre aboutira l'tablissement d'au moins
(
ne
subdivision
tiendra
trois secteurs
d'extension ingale
et
armorico-aquitanien
boro-atlantique.
Chacun de
ces secteurs
nettes
Portugal septentrional et moyen, comprenant le territoire montagneux au Nord du Tage domaine des chnes feuilles caduques (d'aprs Barros Gomez, 1878), qui jouit de l'humidit la plus grande et la plus constante du pays. Ce secteur,
caractris avant tout par les
et
Quereus Tozza, Qu. pedunculala Qu. lusitanica dpasse mme le Tage Dans la Serra de
:
110
S.
Mamede
brout par
les ovids,
Les
Les secteurs du domaine atlantique. Fig. 7. flches indiquent la direction des principales irradiations atlantiques (v. p. i35).
d constituer
la
Tage,
l'Est'de Portalegre.
Prunus
formes,
toujours
vertes,
traverse
tout
le
secteur
jusqu'aux
DANS L
\l\ssli
CENTRAL DE FRANCE
III
Basses-Pyrnes franaises. Quercus lusilatiica el Qu. hiimilis forment des peuplements dans la partie sud-occidentale du secteur, entre les valles du Tage et du Mondego. Cette contre,
limite septentrionale pour
nes, apparat
comme un
la
atlantique et
beaucoup d'espces mditerranende transition entre le domaine rgion mditerranenne. M. Daveau (1905)
territoire
numre pour
les
espces dont ^87 europennes, 54p mditerranennes, 87 ibromauritaniennes, 108 ibriques et 60 endmiques.
les
landes
cistes,
le
maquis
la
types de dgradation de
et la
nent nettement,
prpondrance numrique
de l'lment mditerranen indique qu'il faut rattacher tout Sud du Portugal la rgion mditerranenne
L'aspect de la vgtation ibro-atlntique rappelle bien
moins
l'int-
la
France centrale
frappant
fer la
si
rieur
on traverse en chemin de
Le contraste
est surtout
venant de
et
mme
le
Plateau
chane cantabrienne.
montrent une composition Holistique parfaite celles de l'Europe moyenne dans les bois de Quercus pedunculata et Castanea pullulent des espces sylvatiques mdio-europennes
ment analogue
la
France occi-
y sont bien moins abondantes et la saison sche d't est plus accuse que dans le secteur ibro-atlantique, ce qui favorise, de
concert avec
le
le
Nord
la
Unedo devient
qui
arborescent
figuier
se
les
couvre de
fruits
mrissent
Ce der-
commun
au
S.
de
la Loire,
lande Ulex
el Erica,
(V. europseus,
U. nanus),
Sarothamnus
et
Calluna
112
dimensions extraordinaires. Dans Les on rencontre des Ulex europseus gants de 3 ni. /jo de hauteur Ulex nanus dpasse souvent 2 mtres peut atteindre a m. 5o, Calluna i m. 4o i m. 5o (Maranne, et igaoj. Les bois de pins (surtout Pinus Pinaster Soi.) du dparlement des Landes, proviennent d'anciennes plantations (i).
atteignent parfois
bois de la Dordogne,
;
Le
nombre
il
en
est
de
mme
des end-
miqes confins dans chaque secteur. Le secteur armoricoaquitanien en possde donc bien moins que le secteur ibroatlantique dans la liste suivante, les endmiques armorico;
(*).
comprend
les
espces eu-atlantiques de la
le
xmulum
(Ait.)
Sw.
Aores, Madre,
ssp.
Bretagne
et
Normandie,
spec.
et
les
Britanniques.
France jusqu'en Touraine. Maroc, Portugal, Espagne, Basses-Pyrnes. Alina albinervis Boiss. Secteurs, ibro-allanliquc et armorieoArrhenatherum Thorei (Duby) Desm. aquitanien, du Portugal moyen la Normandie. De l'Espagne atlantique la Norvge Deschampsia discolor B. et Sch. Smaland (dtroit de Maghelhaes sec. mridionale; Riigen Sude
ssp.
jusqu'au Limou-
et
montagnes du
centre.
Hackel).
Portugal, Espagne borale et centrale, Antinoria agrostidea (DC.) Pari. Ouest de la France jusqu' Fontainebleau. * Agrostis erveetorum Praub. el Bov. Ouest de la France, de la Bretagne et la Loire-Infrieure jusqu'au Cher. Landes du Portugal moyen, de l'Espagne et de [grostis setacea Curtis la France atlantiques (des Basses-Pyrnes la Manche), de l'Angleterre occidentale. Isol dans l'Espagne mridionale. Espagne borale, Ouest et Nord de la France, les Kleria albescens DC. anglaises) de la Manche, Belgique, Hollande, Cte atlantique de
l'Allemagne.
Festuea
dumetorum
L.
Espagne atlantique
(Galice,
Asturies), France
(i) Le Mmoire important sur les associations vgtales du Yexin franais. par M. P. Allorge (1922) prsente un tableau fidle des groupements vgtaux de la partie nord-orientale du secteur armorico-aquitanien. (Note ajou-
te
pendant l'impression.)
DANS LE M\ssil
CENTRAL DE FRANGE
HO
* Pou Feratiana Bois?. Reul. Basses-Pyrnes. * Glycena Foucaudi Coste Chareiite. De l'Espagne atlantiBromUs hordeceus L. ssp. Thominii (Hardouin) que au Danemark el jusqu' la Scandinavie mridionale et l'le
Carex
Scill
Finlande. Du Portugal septentrional aux uerna vge sud-occidentale. * Miisairi Lelievrei Bor. Ouest de France a Mliuni suaveolens Jacq. ericetorum Tliore Du
de Riigen.
ligerica 3.
binervis
;
Gay De la Charente la Sude mridionale Courlandci Du Portugal septentrional aux Far-Oer <i en NorSm. vge Allemagne occidentale. Du Portugal septentrional au Danemark; Wasa cm trinervis Degl.
;
lluds.
Far-Oer
el
la
Nor-
la
et
et l
dans
et.
le
Centre.
ssp.
Portugal septentrional
Tarn
et
l'embouchure
de
la
Vilaine.
Bulbocodium
L.
les
Glnansi Portugal,
la
Espagne
la
Gironde.
t.
Fdm, (A. Babinglonii Woods). che aux Far-Oer et en Norvge; rare sur le jusqu'en Courlande. De la France occidentale arenarium Woodsi
la
Littoral,
de
la
Man-
littoral
de
Baltique
Sude sud-occiden-
tale.
Ribmex rupestris Le
de.
Du Portugal moyen au Finistre. Quercus tozta Bosc. Espagne atlantique, Ouest de la France jusqu'en Silne Thorei Dut. Vende. Portugal, Espagne (Serrania de Cuenca et Ranunculus tripartitus DG. Sierra S. Roque); Maroc septentrional (Cap Sparlel); Oucsl dG la France jusqu'aux environs de Paris isol dans l'tang d'Aude ?) Nord; Belgique, Angleterre (Cork, Cornouailles). Espagne atlantique, Pyrnes occiSaxifrag. Geum L. et S. hrstita L.
dentales
S.
umbrosa
L.
Portugal
et
septentrional,
occi-
montana
Du
Portugal septentrional
la
II.
Manche
Ouest
et
Mande.
Sud-Ouest de
la
Richteri
Bouy
etc.
et
Lagrezii
Bouy.
France,
Astragalus bayonnensis Lois. De l'Espagne atlantique la Manche. Ornithopus perpusillus L. ssp. roseus (Duf.) R. et F. Du Portugal la'' Bretagne; isol dans l'Aude. Erodium bipinnatum i.Cav.j Willd. ssp. sbulieolum (Jord.). Du Portugal la Belgique.
* Elatine Bronchoni Clav. Gironde. CallUHche truncata Guss. ssp. occidentalis (Rouy) Grande-Bretagne, Belgique, etc. ? Euphorbia pprtlandica L. Secteur ibro-atlantique qu' la Manche; Grande-Bretagne.
Ottesil
de
la
France,
et littoral
franais jus-
BnAVN-BLANQVET.
14
Cistus hirsutus
Lamk. Secteur ibro-atlantique, du Portugal mridional aux Asturies Bretagne, prs de Landerneau (de Candolle, 1808, p. 2/J), y est toujours (Mnager). Secteur ibro-atlan tique, Ouest de la France et jusViola lusitanica Brot. qu'en Angleterre et en Hollande. Eryngium viviparum J. Gay Secteur ibro-atlantique et Bretagne o il est rare dans les pturages striles terre compacte trs mouille en
;
hiver.
Espagne atlanPortugal septentrional tique; rapparat en Bretagne, vers l'intrieur jusqu' Nozay Loire; ;
De
la
Gironde
la Loire-Infrieure.
Charente, Gironde, Dordogne. Littoral portugais et des prs Ciron. Espagne atlantique; Seseli Libanotis (L.) Koch ssp. bayonnensis (Gris.). Basses-Pyrnes. Espagne Laserpitium prtenicum L. ssp. Diifouriamun Bouy et Camus atlantique et jusqu'aux Landes. Du Portugal moyen l'Ouest de la France et en AngleErica ciliaris L. terre (Cornwall, Dorset). Isol au Maroc boro-occidental (Pitard). Du Portugal mridional (Algarve !) la Gironde. lusitanica Bud. Du Portugal moyen aux Asturies Gironde mediterranea L. var. hybernica Sime). Mayo Irlande (Galway Aores, secteur ibro-atlantique, Ouest de la Dabcia polifolia Don France jusqu' la Vende et l'Anjou (fort de Brissac), Irlande
Thorella verticillato-inundata (Thore) Briq. Basses-Pyrnes la Gironde; Indre
Mauritanie, Espagne mridionale, Portugal, Gironde, Landes. * Statice Dubysci Gr. G. Basses-Pyrnes, Landes, Gironde. Maroc, Canaries, Madre; secteur ibro-atlantique ovalifoUa Pir. et littoral franais jusqu' la Manche. Du Portugal moyen la Manche et en Angleterre. binervosa Sm. Indiqu aussi dans l'Hrault. Isol sur la cte marocaine.
Erylhnea chloodes (Brot.) G. G. (E. conferta Pers.), E. scilloides (L. f.) Ctes de Chaub. (E. major Hoffm. et Link)., E. capitata Willd. l'Ocan et de la Manche, aussi en Angleterre; les deux derniers avec avant-postes, l'une en Corse, l'autre en Sude. * Dunes de la ramostssima (Vill.) Pers. ssp. Morirei (Corb.) Bouy Manche. Bif marocain Lilhospermum diffusum Lag. (L. prostration Lois.). Espagne sud-occidentale, centrale et borale, Portugal, Ouest de la France des Basses-Pyrnes la presqu'le de Crozon. * Montagnes du dpartement des Basses-Pyrnes. Gostonfs Benth. * Omphalodes littorale Lehm. Des Landes la Bretagne. Madre, Aores, Canaries, Maroc (?), Portfrrophularia Scorodonia L. tugal, Espagne borale et occidentale, Ouest de la France, Grande-
Bretagne. France sud-occidentale Secteur ibro-atlantique Sibthorpia europa'a L. Bretagne, Normandie; isol dans l'Aveyron; Grande-Bretagne (1).
(1)
L'indication de
la
I)\\.s
LE MASSIF
ci
CENTRAL DE FRANCE
IK>
Liniiriu
spartea (L.)
Hoffm.
Lk.
de
surtout
atlantique,
Ouest
la
* *
Des Basses-Pyrnes la Charente. thymifolia DC. Du Portugal moyen l'Ouest tic l France, jusPinguicula lusitanien L. qu' l'Eure et au Loiret; Irlande. Isol dans le .Maroc boro-occidental(Bif).
*
De
la
Gironde
la
Manche.
De Saint-Sbastien aux Gtes-du-Nord. Galium arenarium Lois. Mollugo L. ssp. neglectum (Le Gall.) Bouy Ctes de l'Ocan la Manche.
et
de
Cirsium tiiberosum
* Hierdcium
Ail.
ssp.
Secteur ibro
la
Saint
Amans
Des
Basses-Pyrnes
y
les
la
Normandie aux
Trs
long de
la cte atlantique,
il
possde par
(i)
Parmi
les
Cryptogames eu-atlantiques de
:
la
Lichens
* Dfifourea flocosa Del. (Bretagne), Physcia tribacoides Nyl. (Ouest tir la France, Angleterre mridionale), * Stereodulon acaulon Nyl. (Ouest de la France, jusqu' la Haute-Vienne), Parmelia xanihomyela Nyl. (Ouest de la Erance, Vosges, les britanniques), Slicta aurata (Pers.) Acli. (N.-W. de la France, Portugal, Angleterre, Norvge mridionale), et quelques varits comme * Ramalina armoriai Nyl. pro spec. (cf. Harmand, 1909, p. 4i8),
Pi.
des
scapultirum Ach. v. Curnowii (Nyl.), Parmelia conspersa Ach. v. * loxoNyl. et var. * verrucigera (Nyl.).
'
Hpatiques Drepanolejeunea hamahfolia (Hook.) (Bretagne, Normandie, iles Britanniques, Madre) Colura calyptrifolia (Hook.) Dum. (Bretagne et Manche, Angleterre et Irlande, siur les branches d'Ulex, de Calna, etc.); Lepidozia pinpntre nata Dum. (N.-W. de la France et Haute-Vienne, Grandi -Bretagne jusqu' Baden-Bade, Norvge occidentale), Plagiochila tridenticjllata, P.
:
punctata.
Mousses
Fissides
Solms (Portugal. France atlantique; isol en Provence [Dismier] et dans les Pyrnes) Pottia asperjuia, P. crinila, P. mrid'i* Hyophila Croalsi (Phi!.) folia (France atlantique, Grande-Bretagne) (Gironde); Campylopus elongatus (S,-W. de la France); Orthotrichum S[>ruei'i Mont. (Ouest de la France, Angleterre, Belgique); <>. puchellui)) Brid. ide la Bretagne la Sude mridionale); * Bryum Corbicri Phil. (Normandie): Bryum torquescens Br: eur. ssp. * fuscescens (Spruce) (Landes);
algafvicus
;
fia
dans
les
Vosges
11,1
coude
tout
nombre
paloendmiques) qui, pour Ja plupart, ont d se maintenir pendant le Quaternaire en Irlande et dans la partie sudoccidentale de l'Angleterre.
Tels sont par
exemple
Lichens
glclerre, Ecosse).
Hpatiques Anaslrophyllam Jrgenseni (Norvge), A. Donianum (Ecosse, Norvge occidentale, Far-Oer), CololejevCnea microscopica (Far-Oer, Ecosse,
Irlande), Jamesoniella
(Ecosse. Irlande),
li.
boluta
Carringtoni (Far-Oer, Ecoa.se), Radula Carringtonl (les britanniques), H. Holtii (les britanniques),
Scapania nimbosa (les britanniques)-, Lejeunea Macvicari (Ecosse), L. Holtii MicPolejeunea diversiloba (Irlande), Mastigophora Woodsii (les britanniques, Far-Oer), Acmliolhits II ihoni (les britanniques), Lepidozia Pearsoni (les britanniques, Norvge occidentale), Plagiochila killanniensis
(Irlande),
(Belgique,
les
4*fomum [Sydegium] multicapsulare, A. Mitteni les deux en Campylopus setifolius (Irlande. Ecosse), C. paradoxus (Belgique, Angleterre, Allemagne du Nord), C. Shawii (Hbrides), Leptodontium recurvifolium (les britanniques), L. gemmascens (Normandie, Angleterre), Glyphomitr'mm Ddviesii (les britanniques, Norvge occidentale), Cyclodictybn
Mousses
:
Angleterre),
[Hookeria] laete'Virf.ns
(les
britanniques).
est
,
tonne
soit
soit
de chnes
soit
Qu.
sesliflora)
de
htres,
mci-
Les bruyres
les
ou humides et tourbeux. Ces landes sont cependant pour une bonne partie conscutives aux forts dtruites.
du secteur correspond assez exactement au territoire 'lex quifolium et celui de la flore des ctes de l'Europe occidentale mis surtout en relief par M. Wille 'iGi.r>). Au point de vue phytosociologique, les Cryployames interviennent peut-tre d'une faon plus efficace encore que dans les secteurs armorico-aquitanien et ibroatlantique. Des groupements vgtaux spciaux, caractriss par la prdominance d'espces atlantiques, paraissent s'avancer jusqu'au Ici nie ultime du domaine, aux Far-Oer et sur la c)tc norvgienne. Des associations ou sous-associations telles que maritim, Microplcmtaginetum succisosum, Narthecietum
Scandinavie,
la limite
En
Yieielum Qpobi,
dcrites
par M.
Nordhagen (1921)
d'Utsire
dlimitation
l'intrieur
du
peu
groupements de
landes
Gnistes domis'al-
nantes
tachant
et sociales
surtout
climat local
a l'intrieur
le
et
elles y trouvent un aux basses montagnes modr, subpcaniqu, qui assure leur maintien
du domaine mdiocuropen.
Tel
est
par exemple
tiques
ssler,
montagnes hercyniennes de l'Allemales confins de la Bohme. Faisant abstraction de ces exclaves, nous pouvons placer la limite du domaine atlantique en France sur le rebord oriental du Massif Central. La valle du Rhne et celle de la Sane, largement
existent
mme
dans
gne
et
Jura
Vosges de l'autre. Les groupements caractristiques et bon nombre d'espces atlantiques trs communes dans le Massif Central manquent au del de cette ligne, sparatrice aussi au
les
La
prosprit
florissante
des
landes
Ulex
europens,
si
rpandues dans
un
se
mdio-europen ce sont galement les forts Fagus silvatica, Quercus pedunculata, Qu. sessiliflora, etc., les forts Abies l'tage subalpin et les pineraies Pinus silvestris, confines
surtout
locale,
la
en particulier
et
aux
les
Loire
aussi
dans
Causses
p. 61).
la
aux
espces
IQ
L ORIGINE ET LE
remontent
subalpins
les
aux tages montagnardsmesure que l'on progresse vers le Sud et l'Est. Dans Cvennes mridionales, les espces atlantiques se tiennent
d'ailleurs de plus en plus
presque exclusivement en de de Fisohyte de i.5oo millimtres qui circonscrit les principaux condensateurs de pluie (voir
Elles s'y mlent aux vgtaux eurodominent parfois des groupements assez vastes, de prfrence sur le versant atlantique o elles bnficient des pluies moins abondantes mais fines et persistantes, apportes
sibriens ou
par
la
traverse
du domaine atlantique, sont dans le Massif la liste, accompagne d'indications complmentaires sur leur rpartition gographique. Etages du chne blanc et du Scilla Llio-hyacinthus L. htre, jusqu' i.55o mtres en Auvergne. Domaine ibro-atlan-
ment
les
limites
(.entrai
tique
et
Sud-Ouest de
l'Ouest
la
la
Madelaine,
de Roanne.
Arenaria inonlana
dans
les
et
et
Sarothamnus
i.3oo mtres,
calcifuge.
(jusqu'
l'Algarve
la
!),
Espagne
surtout
boro-occidentale
Ouest de
L.
Ranunculus hederaceus
Central,
Massif
entre 200 et
Du
moyen la Norvge ,sud-occidentale et la Sude mriDans la Mditerrane occidentale et centrale la ssp. homcophyllus (Ten.) c'est peut-tre une espce nogne de
;
souche atlantique.
Ranunculus Lenormandi
jusqu'en Auvergne,
F.
Schultz
Ouest de
le
la
France
:
manque
ailleurs
sur
Plateau Central
du Portugal septentrional l'Angleterre et la Belgique. Espinouse, rare Vivarais. Mcconopsis cambrica (L.) Vig. Auvergne, assez rpandu Loire Forez t.ooo-i.3oo mtres
(1)
BzierS, est la seule espce eu-atlanplaine languedocienne, o elle est trs rare. Helte-
quos,
borus ftidus, Genista pilosa, Anagallis tenella, Digitalis hitea, subatlantirecherchent des ils y se hasardent parfois dans la plaine littorale stations plutt fraches ou mme un peu humides; Salix atrocinerea y est
;
abondanl
le
119
Espagne borale, Ouest de France, Pyrnes, Grande-Bretagne, Irlande. DG. Cvennes mridionales jusCorydalis claviculata
manque
plus
l'Est.
(L.)
Vivarais,
i.ooo-i.3oo mtres,
Auvergne. Un avant-poste dans les rare indiqu Pyrnes-Orientales 1.700 mtres (Bodi, 192 1) aussi Crmieu (Isre) et dans deux localits des Alpes sudMargeride, Forez,
;
occidentales
rechercher).
la
Domaine
atlantique,
du Por-
tugal septentrional
Norvge sud-occidentale.
Cvennes mridionales Lepidium heterophyllum Benth. Montagne Noire, Espinouse, igoual trs rare, 860 mtres
Bare en Auvergne.
tale et
Du Portugal moyen
1906).
L.
la
France occiden-
l'Europe
moyenne (Thellung
Sedum anglicum
Massif Central.
Cvennes sud-occidentales
Manque
la
Montagne
dans
le
ailleurs
Du Portugal moyen
France occidentale
navie sud-occidentale.
et Iran.
Tout le Massif Central, des Cvennes mridionales l'Auvergne siliciet au Forez, entre 200 mtres et 1.800 mtres (Sancy !) cole. Secteur ibro-atlantique et montagnes de l'Espagne centrale. Un avant-poste dans le Var prs de Toulon.
;
Genista anglica L.
Genista pilosa. Cvennes mridionales l'tage du htre entre 1.000 et i.53o mtres environ, rpandu dans tout le Massif
Du Porjusqu'aux Dombes et au Bugey. tugal septentrional au Danemark et la Sude mridionale. Un avant-poste tout fait isol Larache, sur la cte atlanCentral et
l'Est
tique
du Maroc espagnol. Cvennes mridionales, dans la partie Ulex europus L. forme des peupleVivarais /oo-900 mtres sud-occidentale ments en Auvergne, dans le Forez et ailleurs dans le Massif Central. A l'Est jusqu'au pied du Jura (Dombes, Bresse).
les
britanniques
le
et
au
Danemark. Introduit
sin
;
(?)
dans
l'Italie
septentrionale et
Tes-
la voie ferre.
le
Tarn,
manque
120
ailleurs
L ORIGINE ET LE
dans
les
le
Auvergne, dans
orientale
:
Cvennes mridionales. Trs commun en Forez assez rare dans le Lyonnais. Limite
;
-
Alix,
Du
Portugal mridional
Belgique occidentale
et
aux
les bri-
tanniques (Ecosse 57 lat. bor.). Vicia Orobus L. -- Cvennes mridionales, Vivarais, Forez, Margeride, Aubrac, Auvergne jusqu' i.55o mtres atteint
!
sa limite orientale en
France au massif du
Pilt.
Domaine
(Spes-
orientale traverse le
sart) et le
Jura neuchtelois.
Euphorbia hiberna
nouse
trs rare
;
Velay
plements, s'lve
Montagne Noire, Lacaune, Espirpandu en Auvergne, parfois en peu1.800 mtres au Sancy Du Portugal
!
moyen
Irlande.
Angleterre,
Une
localit isole
en Pimont
(var.
GibeUiana Peola).
Hyppieum
luiariifuluun
Vahl
Cvennes mridionales
Madre,
la
eesque, Sainte-Croix)
et
du Gard,
ct
et
de
route d'Aujac,
moyen
septentrional,
Espagne
au Loiret.
(jiruin
Tout
le
Massif Central
jusqu'au Lyonnais
au Beaujolais
dans
les
Dombes
et
et
en Bresse.
et
montagnes du Centre
Pays-Bas
au Palatinat.
Trs rpandu dans- toute Peuoedanurn gallioum Lalour. la partie septentrionale du Plateau Central, manque dans les Cvennes mridionales et dans le Vivarais. Du Portugal septentrionale (Minho) ini Lyonnais et la Champagne.
Erioa vagans L.
-
Trs rare
et
isol
dans
le
Massif Central
;
versant Nord de
la
Montagne Noire
massif
;
Lonbire,
an-dessus de Pascals,
A\eyron
'Coste)
Auver-
DANS
T,E
121
gne
Lezoux.
Espagne
;
(manque en Portugal),
;
isol dans France occidentale jusqu'aux environs de Paris Lyonnais, la Haute-Savoie, le Jura central et prs de Jussy,
l'Est
le
de Genve
Cornuailles (5i
lat.
Erica cinerea L.
Espce
bor.).
due dans
Tout
le
les
Du
;
et
i.53o mtres
Portugal central
isol
la
Nyons (Drme)
et
Sorze, Dourgne (Clos, Auvergne assez rpandu dans le Cantal, plus rare dans le Plateau le Puy-de-Dme (Hribaud), manque ailleurs sur Central. Du Portugal moyen la Sude mridionale. Avantpostes en Courlande et l'le d'Aland.
Erica Tetralt L.
;
:
Montagne Noire
en Ligurie.
Bel)
[nchu&a sempervirens
et
L.
Plusieurs
localits
dans
le
5oo mtres. Aveyron Saint-Sulpice l'Pueeh). - Du Portugal moyen la Bretagne et l'Angleterre Jersey). Adventice en Italie et en Belgique.
:
Montagne Noire, Wahlenbergiq h&deracea (L.) Rchb. Espinouse, Lacaune jadis l'Aigoual (Esprou). Aubrac, Auvergne, Forez, haut Beaujolais, Morvan. Portugal, Espagne borale et Sierras du centre, France occidentale, centrale
;
et
magne
Cvennes sud-occidentales Brassac, Sorzois Bourdezac, dans le Gard Auvergne occidentale. Maroc occidental, Aores, Madre du Portugal la France
Lobelia urens L.
;
:
occidentale
et
jusqu'aux
environs
de
Paris
Angleterre
(Cornuailles, Devonshire)
Cirsium iuherosum AU. ssp. anglicum (Lamk.) Rouy Montagne Noire (Clos vrifier) rare dans l'Aubrac, l'Auver= ; ;
gne,
le
Forez,
le
Beaujolais granitique
manque ailleurs sur le Domaine atlantique du Portugal l' AngleDomaine atlantique du Portugal l'Angle;
Hollande
et
l'Allemagne oeeidentale
(Y).
(1)
Lichens
Parmi les Cryptoo-ames eu-atlantiques du Massif Central, nous citerons Ramalinn wlermedia (France oeeidentale jusqu'en Auvergne, les
:
122
L ORIGINE ET LE
Quatre espces de notre liste (Arenaria montana, Sedum anglicum, Helianthemum alyssoides, Anchusa sempervirens) restent cantonnes, sur le Plateau Central, dans les Cvennes
manquent plus au Nord en revanche, trois autres (Ranuneulus Lenormandi, Peucedanum gallicum, Cirsium anglicum), prsentes en Auvergne et dans les contres
mridionales
et
;
du Massif
Central.
Des diffrences bien plus accuses existent cet gard, entre on constate l'appauvrissement de
flore
atlantique vers
l'intrieur
mme
de
la
Montagne
Noire,
,
deux
l'Espinouse
(Sedum
angli-
cum, Euphorbia hiberna) cinq ne dpassent pas vers l'Est le massif de l'Aigoual (Scilla Lilio-hyacinthus, Lepidium heterophyllum, Erica vagans, Anchusa sempervirens, Wahlenbergia hederacea) trois disparaissent aux abords du Mont Lozre (Arenaria montana, Helianthemum alyssoides, Lobelia urens),
,
et
dix
les
seulement
se
rarement,
dans
montagnes du
d'entre elles.
Dans le centre et du dpartement de l'Aveyron apparaissent Avena sulcata, Carex binetns, Ranuneulus hololeucus, Cicendia pusilla, Sibthorpia europa. La flore du Prigord prsente en outre Arrhenatherum Thorei, Deschampsia discolor, Scilla verna,
ment
l'Ouest
Quercus
Tozza,
nanthe Foucaudi,
Erica
ciliaris,
Linaria
du nombre des espces, l'importance des groupements vgtaux atlantiques augmente mais nous sommes encore trop peu ren;
profit.
Il
est
intressant
de
britanniques), E. geniculata. Mousses: Zygodcm conoMeus (Ouest de la France jusqu' Autun et dans le Lyonnais; les britanniques, Norvge occidentale),
Auvergne; prs de Mende, etc.? Allemagne occidentale). SelAngleterre, etc.). Auvergne. ropodiam cfc.ipitosum (Ouest, Nord et Centre les deux derniers se retrouvent dans l'Amrique borale.
Orthotrichum rivulare (Ouest
S'avance jusqu'en Savoie.
Grande-Bretagne,
:
et
Centre
123
correspond
une diminution
et
des
prcipitations
augmentent
de
nouveau dans
les
Landes
les
Basses-Pyrnes.
eu-atlantiques
atlantique,
il
lonns dans
stritemeni
domaine
lis
optimum
des hygrophytes des tages mlent rarement aux vgdu chne-blanc et du htre qui se laiiv mditerranens. Beaucoup d'entre eux abondent dans
la
pour
et
l'Ouest et
le
Sud-Ouest de
la
France
ils
se rarfient de plus
en
la
plus vers
Massif
l'Est,
ne dpassant gure
l'Italie
septentrionale et
mentionnes
:
ci-dessous
avec
leurs
limites
ilisma natans L.
la
Jusqu'
la
Pologne mridionale.
Du
Nord-Ouest jusqu'
Aira
prsecox
L.
Yutlande.
Jusqu'en
Bohme
et
en
Couiande
et
(Polangen).
Mibora minima
en Algrie
et
(L.)
Desv.
isol
en
Italie,
au Maroc,
en Grce
Isol
en Corse
du Nord-Ouest
jus-
Jusqu' Ligurie. \tit1iericum planifolium Vand. Jusqu'en Corse en Toscane Afrique du Nord jusqu'en Tunisie. Huds. Jusqu'aux basses monossifragum
Carex Mairii Coss.
et
Germ.
la
(L.)
et
\<irll)eeiam
(L.)
tagnes rhnanes
gne, en Hongrie
espce affine.
Osnabrck, Mlln,
en Bussie
est
etc.
Sa prsence en Polo[Indiqu
et
trs
douteuse.
au
et Levier.].
En
Midi de
la
France
et
jusqu'en
Corse
Maroc
Du
;
Portugal
la
la
Scandinaet
Midi de
France
jus-
qu'aux
les
tyrrhniennes.
ia4
Jusqu'en
Italie
adventice au Nord
mridionale
dional
(?)
;
Ranunculus hololeucus Lloyd Du Portugal la Sude Pays rhnan Valais, douteux Tyrol mri;
; !
Sicile.
la
Helleborus ftidus L. Domaine atlantique pntre dans rgion mditerranenne, dans le Jura suisse, l'Allemagne
;
Du Portugal
(et
du Maroc
sep-
Sedum hirsutum
le
et
en Styrie
Jusqu'en
(?). Italie,
en
Pntre jusqu'aux Balkans mridionale Sude Pologne Polygala calcareum Schultz Jusqu'au Jura l'Allemagne moyenne (Taunus, Hanau) Belgique. Polygala serpyllacea Weihe Jusqu'en Sude, en
Genista pilosa L.
; ; ;
et
Balkans
Italie.
indignat douteux.)
et la
Russie
F.
suisse et
Bohme
;
(Teplitz)
en
Bavire,
en
Suisse
Italie
septentrionale
Frioul
Moravie
isol
Jusqu'en Sude, en Bohme, en Jusqu' l'Allemagne occidentale Hypericum helodes dans dans occidentale. en Lusace Conopodium denudatum (DC.) Koch Du Portugal moyen
Hypericum pulchrum
;
(?).
L.
L.
le
Spessart,
et
l'Italie
la
Norvge sud-occidentale
et la
Sude mridionale
Corse
et
Ligurie.
nanthe
dionale
et
peucedanifolia Poil.
;
Jusqu'
;
l'Allemagne mri-
centrale (liesse)
Corse
Italie
septentrionale et cen-
Apium inundatum
nale
;
(L.)
;
Rchb.
?)
;
Jusqu'
la
la
isol
en Lusace
(Russie
Afrique du Nord,
Jusqu'
Pologne sud-occiCorse
Jusqu'aux Ardennes
Sardaigne
Italie centrale
Algrie, Maroc.
au
Jusqu'en Bavire
Italie
Pulmonania
Belgique
Lorraine.
;
aj finis Jord.
Italie (?).
Pulmonaria longifolia
Bast.
Du
Teucrium Scorodonia
en Moravie
centrale.
;
L.
Jusqu'
Croatie
Sude mridionale
et
Styrie, Carniole
Italie
septentrionale et
Jusqu' l'Allemagne occidentale peu au del de l'Elbe Bohme Autriche Jusqu' l'Allemagne mridionale Scutellaria mitior septentrionale. moyenne Desf. Jusqu'en Bavire Anarrhinum bellidifolium
Galeopsis duhia Leers
;
rare.
L.
et/
Italie
(L.)
Spalt
prs
de Nuremberg
(Toepfer,
1919)
Italie
septen-
trionale.
Huds.
la
Jusqu'au Palatinat,
;
Karlsruhe
Digitalis
purpurea
L.
;
Jusqu'
et
Italie septentrionale.
,
Sudtes, la
Bohme
-
Corse
gienne jusqu'au
Tyrol
Digitalis lutea L.
;
Italie septentrionale.
-
Jusqu'en
Bohme.
Orohanche
hercyniennes
Rapum
;
GenistsB Thuill. Jusqu'aux montagnes en Suisse, au Sud des Alpes seulement. Italie
;
Tyrol mridional.
Jusqu' la Golium hercynicum Weig. (G. saxalile L.). Sude mridionale et travers l'Allemagne centrale jusqu'en Lusace et au Biesengebirge. Douteux pour la Pologne sudoccidentale.
Jasione pefennis L.
Domaine atlantique,
Halle.
surtout l'tage
montagnard
Rauhe Alb,
et
Corse
'
(?).
mri-
(1).
Parmi les Hpatiques et les Mousses subatlanliques du Massif Central Frullania gerinmia [s'avance jusqu'en Italie], Saccogytw rilinous citerons
1
126
Portugal
central
et sep-
Espagne atlantique
et
montagnes du centre
centrale jusqu'en
et
du
;
Sud-Est
France occidentale
et
Lorraine
Gard, Provence.
au sens
le
mme,
Pilularia
Echinodurus
ranunculoitles,
Tilla
muscosa,
Epilobiu'm lariceolatum,
nanthe
Verbqscum pulplus
vgtaux
d'une
distribution
gographique
dans
la
les
territoires
ment
dites.
sentants de
atlantique
:
f>
atlantique
etc.),
Isnardia palustris (pays mditerranens, Amrique, Afrique du Sud), Primula aaulis (Grce, Caucase, Armnie), Ile Aqiiifolium (du Maroc la Perse, Chine), Tamus eommunis
(des Canaries la Perse).
tuhbrigense,
H.
comme
123-27),
atlantiques par
MM.
Eichler,
(19 12),
p.
plusieurs
espces
cites
par
Wangerin
(1919, p. 68) et
culosa [jusqu'en
Suisse],
Italie],
C.
brevifolius,
Pottia
Scapana gracilis, Campylopus brevipilus [jusqu'en Heimii [jusqu'on Suisse], Zygodon Forsteri
[jusqu'en Sardaigne].
DA.NS
127
classique de ce
li
aux contres
et
sa limite en
moyenne
degr
du
ren-
Alpes,
on
le
dans
climat
subatlantique.
Il
manque
du pin
sylvestre (Br.-Bl.,
la
191 7),
et la
les geles
de l'hiver que
chaleur
il
Dans
dans
les les
Pyrnes-Orientales (o
atteint
1.780
m.
d'alt.
et
Cvennes,
llex,
le
houx descend
la
parfois
au milieu des
taillis
de Quercus
exposs
(cf.
scheresse
Moyen
marocain o
il
se
tient
!).
l'tage
des
m.
la
Il est
la
population primitive,
France,
comme
l'af-
impossible
, crit
M. Meyran
sont nes
d'abord dans
l'Ouest,
(1.
au Nord, au Sud
jusqu'en Espagne
et
en Portugal
c,
admet que
fait
les Scilla
Lilio-hyacin-
Hypericum
helodes,
Wah-
lenbergia hederacea,
etc.,
ont
dans
l'le
centrale
la
et
chane pyr-
nenne dont
Central.
surrection est
postrieure celle
du Massif
Ce dernier argument
d'hui qu'au
peu de poids
caractre
commencement du
Tertiaire encore
flore
du
nettement subtropical.
les
espces
si on en juge pu tudier de prs dans des groupes systmatiques ayant de nombreux reprsentants
ne pouvaient gure
tre dj formes,
fossiles.
1^8
L'oiUGliNE et le
Dans le Massif Central l'lment atlantique donn naissance aucune forme endmique spciale,
et
Il
quelques races de
se
Rubus videmment de
sujet
flore,
comporte ce
comme
l'lment circumboral,
dmontre par des preuves fossiles. De plus, les souches primitives de nos espces atlantiques indiquent nettement une origine trangre. Les
dont l'immigration quaternaire
est
au Cap de Bonne-Esprance o
espces, trs
parvenu pendant le Tertiaire montagnes de l'Abyssinie. Un centre de dveloppement secondaire du genre embrasse le Sud du domaine atlantique. Digitalis purpurea a ses parents les
gique.
Il
semble
qu'il
nous
soit
la
pninsule ibrique, o
il
demi-douzaine d'espces.
,talis fait partie
du groupe deux sont atlantiques (S. conifera aux Asluries et S. hypnoides), deux se trouvent dans les montagnes btiques, une est la fois ibrique et mauritanique et deux se rencontrent dans
atlantique et mditerrano-occidental. Des 7 espces
les
montagnes de
et des
l'Algrie et
du Maroc. Les
JJlex
rayonnent du
et
Portugal
au Danele
mark
la
vers
le
Nord
et
!)
vers
Sud.
pninsule ibrique
l\o
ron
du
Deux
domaine
W. niitabunda de
la
Mditerrane
et
]>\\S
I3Q
hedraea reprsenterai! le dernier rameau boral, driv d'un groupe systmatique tropical et subtropical de l'hmisphre (lustral. Lobelia sect. Hemipcrgon
taie et mridionale.
et
mme
tropicales
ment
atlantique, et L.
Dortmanna
(pseudo-atlantique, se rele
genre en Europe.
exemples prouvant que les espces atlantiques du Massif Central ne pouvaient en gnral isoles dans la llore de l'Europe moyenne, natre sur place
Il
elles
suggrent au contraire
la
ici
l'impression d'htes
rangers.
trs diverses:
sud-africaine,
mauritanique,
ibrique,
mditerraCypcraces,
du
Tertiaire.
Si
montagnes du Centre de
y
a-t-il
Vlement atlantique ne peut tre autochtone dans les la France, par quelles voies et quand
pntr
?
est
nettement indides
espces
;
progression constante du
nombre
le
Sud-Ouest
peu de reprsentants, contournant le Massif Central par le Nord, y ont pntr de ce ct et manquent ou sont trs rares dans les ramifications du Sud-Ouest et du Sud (par exemple
:
Rununculus Lenofmandi,
gans,
lex nanus,
La solution de la seconde question est plus complique. L'immigration atlantique dans le Massif Central est-elle rcente ?
Se poursuit-elle encore
?
nous
rait le
la
placer
Le problme, d'une porte bien plus gnrale que l'on poursupposer tout d'abord, mrite d'tre examin de plus prs. Mais il est ncessaire d'tendre nos investigations aux territoires plus septentrionaux, galement caractriss par de fortes irradiations atlantiques et mieux connus au point de vue phytopalontologique. Disposant alors d'un ensemble de docuBraun-Blanquet.
q
i3o
ments provenant de diffrentes contres, on saisira mieux les dplacements locaux qui se sont passs dans le cercle restreint du Massif Central on se gardera aussi plus facilement de gn;
ferme un bon chantillon du Wahlenbergia hederacea provenant de l'Esprou, seule localit cite dans la flore du Gard. De
nombreux
et zls botanistes
;
tement disparu.
Lepidium
tait
heterophyllum,
observ
par
de
individus
deux
devenu introuvable au Lingas et l'Esprou. Sedum Forsterianum ( S. elegans) n'a t trouv qu'une seule fois
est
l'Aigoual par
Diomde Tueskiewicz.
Le recul des espces atlantiques sur les limites de leur aire semble d'ailleurs un fait assez gnral. Rappelons seulement
quelques-uns des exemples qu'on a signals rcemment. D'aprs
M. Rouy
paratre.
du groupe du Nar-
Parmi
les
localits
M. Olivier (1910, p. 10, 11) signale la disparition aux environs de Moulins (Bourbonnais) de plusieurs espces
atlantiques (Wahlenbergia, Scilla Lilio-hyacinthus, etc.).
Comment les espces atlantiques se comportent-elles cet gard sur leur limite orientale dans l'Europe moyenne ?
Un
Anarrhinum
et
Vernier, prs
plus tard
et d'autres.
La plante
disparu de Vernier
encore en 19 13 prs de Peney, mais parat tre devenue trs rare (G. Beauverd, comm. verb.). y Pilularia globulifera n'existe plus dans son unique localit suisse prs de Bonfol. Le dernier buisson du Sarothamnus sco;
de Satigny
elle croissait
parius dans
le
il
y a
l3l
cinquante ans (Murr, 190g, p. 21). Digitalis purpurea avait sa en Saxe, au Grosse Zschirristein (Drude
1916, p. i3). D'aprs M. Grbnr (1901, p. 37, 38)
Genista
anglica
possdait
jadis
un
poste
avanc
Nauen,
dans
Ranunculus liololeucus
prs de
Neumnster
et
parait
Sitzber.
disparu
depuis
longtemps
;
(v.
Cclakovsky,
Bhm.
orientales
s'chelonnent
aujourd'hui
nord-occidentale, Taira
(?).
Paderborn, Jasione pefnnis Halle, Ranunculus liederaceus (1) Rostoek (Niedenzu-Garcke, 1908) cette dernire
;
Mitteleurop
FI.,
t.
III), ainsi
qu' Regensburg,
le
ZweiFI.
v.
brcken, Kirkel
BayerQ,
p.
et
Kusel dans
Palatinat
(Vollmann,
27/1).
Tous
ces
postes
avancs
n'existent
plus
aujourd'hui. M. Preuss (1911, p. 106) signale, avec l'extinction de la seule localit du Myrica Gale sur la Frische Nehrung ,
la disparition rcente, naturelle,
point
le
pseudo-atlantiques) se com-
porteraient de
(1897,
P-
faon
les
475)
marinum
de
la
est
encore
sporadique aux
faits
les
et
L'homme
certainement influenc
et
(1) Cette Renoncule fut indique par Heer (1866), dans les dpts nolithiques lacustres de Robenhausen, prs de Zurich. M. Neuweiler (igo5), qui a contrl la dtermination, crot une confusion avec le I. aqualilis.
I2
mme
le fait
cas,
l'extinction
convient nanmoins
d'insister sur
si
priphrie.
Sans
l'intervention directe de
l'homme,
plus
ils
l'Est.
Un
autre
argument contraire
la
mme
do-
rapportant au Massif
Lobclla urens
et
deux par de Pouzolz Bourdezac dans les Gvennes du Gard, se retrouvent, le premier i3o kilomtres environ l'Ouest
dans l'Aveyron
(
Cassagnes-Begognes)
le
et
i5o kilomtres au
second dans quelques 35o kilomtres environ plus de 3oo kilomdes Gvennes de
Basses-Pyrnes
le
et
au Nord-Ouest dans
une seule
localit de
l'Aveyron,
commence beaucoup
de
la partie
les
d'adaptations spciales
la
dissmination
celles
de Y Anchusa
sempervirens sont assez lourdes. La discontinuit de leurs localits limites ne peut donc gure tre le rsultat du transport des
graines par le vent. Leur dissmination par lement plus qu'invraisemblable.
I
les
ne disjonction non moins significative se manifeste dans l'Allemagne centrale <'t septentrionale ainsi qu'en Scandinavie. La colonie atlantique de la Lusace en est l'exemple classique.
avance
ne
la
se
cte
s'est
maintenu en peu de
localits
du Bohuslan
33
en Skanc
et
etc.,
versant Sud des Alpes l'aire des espces atlantiques un dmembrement encore plus accuse prsente Saxifrag hypnoides ssp. continentalis et Doronicum plantagineum se rencontrent isols dans les basses montagnes de la
Sur
Provence.
Sedum hirsutum,
les
Pinerolo
et
sur
Giaveno),
n'est
pas dans
les
Alpes
du Rhne.
par
les
Son
aire
atlantique
continue
Cvennes,
200 kilo-
Euphorlna hiberna,
jusqu' l'Espinouse
val di
et
trs
rpandu
les
dans
le
Massif
Central
au Vclay,
rapparat
sous
une varit
et
dans
ao5)
dans
kilomtres plus
l'Est.
Fiori
et
un espace paraissant assez restreint dans montagnes aux environs de Gnes. Nous avons vu des
abondante nella
par
les
Pinela
leg.
Cannero. Les
du Gard
et la
plaine
l'Ouest, spares
Hypericum hclodes
la
dans
la
Ligurie occidentale
.
et
dans
Selva Pisana
;
Palazzetto (leg
il parat d'ailleurs peu rpandu. On ne le rencontre en France qu'au del du Rhne dans les Monts du Vivarais plus de 3oo kilomtres l'Ouest de la Ligurie et plus de 5oo kilomtres l'Ouest de Pise.
Negri)
nanthe
Corse
Rif
et
et Pegli),
en
en Sardaigne, puis dans l'Ouest de la France et l'Espagne centrale, mridionale et septentrionale, en Portugal, au
Ligurie
marocain et aux les britanniques. La distance entre la et la France occidentale est d'environ 600 kilomtres. Hibiscus roscus Thore des marais landais, que nous pouvons
i34
galement mentionner ici, rapparat prs de 1.000 kilomtres l'Est dans l'Italie septentrionale (Lucca, basse valle du P,
littoral vnlien).
On
constate,
chez
la
l'lment
du
territoire,
de
Scandinavie
et
gnrale que
il
est
impossible d'expliquer
de
disjonction
si
extraordinaire
commode
de
la
mode
notamment chez
les
plantes aquatiques.
Mais
il
est
inadmis-
sible de gnraliser
dans
notre
cas
en
l'admettant pour de
de leurs
moyens de dissmination
et
avant-postes mais
comme
de recul.
Toutefois,
la
progression de l'lment
atlantique
ne
voies
peut
des
dater
Les
des
jalons
intermdiaires
postes
avancs
ris
el
et
le
par un
domaine atlantique. En outre, l'lment caractendmisme progressif trs accentu dans l'Ouest
le
de
ta
Sud-Ouest de la France, n'a produit, dans le Massif Central France, ou plus l'intrieur du continent, aucune espce
aucun endmique bien tranch. Tout ce que nous en se rduit quelques varits peu importantes, de formation nogne (voir chap. Endmisme). La prsence de cet lment dans notre massif ne peut donc pas remonter au del du Quaternaire. Pour mieux fonder cette assertion et prparer quelques conclusions plus gnrales touchant le problme des irradiaspciale,
connaissons
et
mridionale,
il
est
les
extensions atlantiques
la
dans leur ensemble. Nous verrons alors se rduire d'une faon satisfaisante.
complexit des
faits
ais,
indique une
l35
se
dessinent
nettement
quatre
terri:
ou d'irradiation atlantique
la
i. Irradiation Scandinave. dentale (Halland, Bohusln, etc.) et longe la cte norvgienne jusqu'au Christianssund, 637 latitude borale. Parmi les
Elle touche
Scanic
sud-occi-
vgtaux reprsentatifs
[ira
de cette irradiation nous citerons pnvcox, A. setacea (Deschampsia discolor), Carcx binerris, C. ligerica, yarihccium ossifragum, Scilla vema, Corydalis claviculata, Sedum anglicum, Chrysosplenium oppositifolium, Rubus Radula, Sarothamnus scoparius, Vicia Orobus, Polygala
:
Hypericum pulchrum, Conopodium denudatum. nemorum, Erica cinerea, E. Tetralix, Digitalis Teucrium Scorodonia, Galium hercynicum, Cenpurpurea, taurea nigra. Elles s'cartent, en gnral, peu de la cte et font
serpyllacea,
Lysimachia
partie de
la flore
de
Wille igiS,
caractrises,
68,
ioi-io3
la
Nordhagen
1917,
p.
125),
en outre, par
Hymenoacaulis et
du cours infrieur de
la
Baltique
jusqu'en
Courlande. Les espces mentionnes ci-dessous ont suivi cette voie, s'loignant rarement une grande distance de la cte
:
setacea
(isol
Riigen),
Stettin),
Ranun-
Chrysosplenium
oppositifolium
(jusqu'
G.
Greifs-
wald),
Genista
:
pilosa
(jusqu'
et
Riigenwalde),
anglica
(Mecklembourg
Priwall
prs de Gstrow),
Apium
inun-
datum
nemorum
(jusqu'au
district
de
Holland,
Cochlearia daniea Galium hercynicum (jusqu' Rgenwalde\ (en Allemagne jusqu' Riigen) et les espces pseudo-atlantiques
Prusse orientale),
i36
200
kilomtres
au
Nord-Est
entre
Windau
et
Libau
en
Courlande.
3.
Irradiation hercynienne.
elle
l'Allemagne
en Lusace
et
aux Sudtes. Les espces subatlantiques les plus expressives de cette irradiation sont numres dans notre liste p. i42- On pourrait y joindre Myriea Gale et Hymeno-
Irradiation mditerranenne
elle se dirige
(1).
Partant du Midi
le
de
la
France,
s'teint
vers la Ligurie,
Pimont,
la
Vntie et
a t suivie
par de nombreuses
\J poque
de l'extension
et
maximum
de l'lment atlantique en
Scandinavie
runis par
glacier
dans
la
palobotanistes.
Aprs
le
retrait
dfinitif
nombreux du
mecklembourgien une vgtation boro-arctique Dryas bordait la mer Yoldia. Peu peu le bouleau (Betula pubescens, B. pendilla) et le tremble (Populus tremula)
Pinus silvestris s'associait eux pour former des forts tendues (Geinitz et Weber 190/i, et autres). Vers la fin de la priode Ancylus et pendant la priode
s'installaient et bientt
considrable
de
la
Quercus pedunculata fut, au moins temporairement, l'arbre forestier le plus important de la Baltique mridionale. Le profil de la cte abrupte entre Sarkau et Kranz (Prusse orientale) dress par M. Preuss (1.911, p. 76), dcouvre la couche
une profondeur de 5 mtres environ. Les recherches de MM. C.-A. Weber, G. Andersson, R. Sernander, L. von Post, J. Holmboe ont prouv l'existence de grandes forts de chnes pendant la priode Littorines sur tout le pourtour de la Baltique et en Norvge. Au chne pdoncule se mlaient en abondance Tilia cordata et intermedia, Acer platanoides,
Quercus
cinquime irradiation, mauritanienne, suit les pays ctiers de du Maroc septentrional (Rif) la Kroumire; nous n'avons pas nous eri occuper ici, le territoire le plus directement influenc par cette irradiation esl le Nord-Ouest du Maroc espagnol.
(1)
l
ne
l'Afrique iborale
13^
l'if
le
lierre
(Hcclera Hlix),
(Taxas
etc.
Le caractre relativement ocanique de ces forts d'arbres feuilles caduques tait d l'influence d'un bras du Gulfstream,
qui baignait alors
la
mme
p.
Andersson, 1897,
p.
iv'i-i;^
iQiOj p.
29.S
Wahnschaffe, 1910,
21,
etc.).
Pendant
humide
tiques concouraient pour faciliter l'avance de l'lment atlantique. On a trouv dans les dpts Littorines prs de Sarkau (Kuische Nehrung) Myrica Cale, galement constat plusieurs fois dans les dpts Quercus du Gtaland en Sude. Il manque
aujourd'hui jusqu'au
ziger
la
Kurische Nehrung
ce sicle
commencement de
une
Dan-
Binnennehrung
d'une ancienne tourbire submerge. M. Preuss (1910, p. 110) arrive la conclusion que l'aire jadis continue de cette bruyre
a t
envahie par
la
mer au courant de
la
priode Littorines.
Tous ces faits tendent prouver qu'une forte invasion atlantique dans les pays Scandinaves et baltiques s'est produite pendant la priode Littorines. .Les rsultats palobotaniques et
phytogographiques nous font croire que depuis
lors et jusqu'
nos jours l'lment atlantique y a subi un affaiblissement (affaissement constant, soit par des raisons pirogniques
des ctes), soit par dos raisons climatiques
la
(1).
En
effet,
depuis
priode
Littorines
(v.
le
climat a pris
Post, 1909).
un
caractre continental
plus accus
aussi
von
Une opinion
p. 9/1, 101). Il croit que la west European coast flora de la Norvge est de date plus rcente et qu'elle a immigr par grands bonds soit du Danemark, soit mme de l'Angleterre (par exemple Erica cinereU) Scilla venia, Vicia Orobus). Il se fonde avant
:
(1) Sur la cte atlantique franaise, cet lment s'est maintenu sans changements notables, au moins dpuis le temps nolithique. Dans la tourbire submerge de Ster-Vras Belle-Illc-en-Mer. M. Gadeceau a constat entre autres Quercus spec, Fraxinus excclsior, Ulmus campestris, Alnus glutiriosa, Betulu pendul, Myrica Gale, nuntlie peucedanifolia, Anagallis tenella, Teucrium Scorodonia, Taxus baccata (la seule Conifrc), la Mousse eu-atlantique trs caractristique, HyocomiUm flagellate, et un grand nombre d'espces moins significatives*.
:
i38
tout sur les possibilits de transport par les oiseaux migrateurs. D'aprs Palmn, deux lignes suivies par les oiseaux passeraient
Norvge en Angleterre. M. Wille donne ce sujet plusieurs exemples d'introductions rcentes de plantes dues probablement au transport par les oiseaux; mais ces exemples n'ont pas trait des espces atlantiques (Elymus arenade l'Ouest de
la
rius,
Coleanthus, Hydrocotyle).
la possibilit
que certaines espces soient venues directement de la Yutlande en Scandinavie. Par contre, il nous parat peu vraisemblable et nullement dmontr que les colonies d'espces atlantiques cites plus haut aient franchi de la sorte la mer sparant l'Angleterre de la Norvge. Une immigration rcente de l'lment atlantique en Scandinavie serait d'ailleurs en conest possible
la
calotte
continue de
la
370 mtres dans la en juge d'aprs les galets de provenance Scandinave qui y ont t observs. La moraine frontale du glacier passait au Sud de Dresde et de Zittau et prs de Landshut et de Glatz en Silsie
et
mer en Lusace
fNeumeyer,
les
II,
720).
Il
est
donc possible
et
mme
probable que
poque que l'irradiation dans la Baltique. Le climat, prenant un caractre maritime, aurait, de part et d'autre, par son humidit plus leve, ses hivers moins rigoureux, facilit
la
mme
pntration.
L'irradiation atlantique dans la rgion mditerranenne cen-
au contraire, doit remonter beaucoup plus loin dans le pass que celles au Nord de la chane des Alpes. Cela ressort d'abord de la disjonction norme des espces subatlantiques dans la pninsule italique et plus l'Est. Certaines espces se
trale,
l3g
Genista sagittalis, Tila muscosa, EpiloGrce (par exemple bium lanceolatum, Chlora serotina, Anagallis tenella, etc.) et
mme
Une
l'Asie
Mineure.
autre preuve, plus concluante, de l'ge quaternaire de pntration est fournie par les dpts de travertin consicette drables, accumuls dans des contres actuellement arides ou
semi-arides.
Attestant
d'abondantes
prcipitations,
on
les
aux
les
grecques
et
mme
em-
Leur examen preintes d'une au seuil des Cvennous apprend que le htre tait descendu nes. Des arbres cantonns aujourd'hui dans l'tage montagnard, plus humide, envahissaient les plaines du Languedoc et
flore
de caractre subocanique.
Provence. Le laurier (Laurus nobilis) formait alors de vritables peuplements, tandis qu'aujourd'hui il souffre du
de
la
dominantes de nos jours, semblent avoir jou un rle subordonn lors de la formation de ces tufs, qui parat dater de la deuxime priode interglaciaire (v. chap. I).
Les dpts interglaciaires du versant Sud des Alpes renferment galement une vgtation de caractre submaritime. La
fort feuilles caduques,
compose 'Acer, de
;
Tilia,
de Quer-
(Buxus
etc.).
On
n'est ren-
Holmboe de
;
dans
les
leurs parties
infrieures
les
feuilles
de Laurus nobilis
se
l'le de Chypre montrent une abondance prodigieuse de moyennes sont moins riches et
Platamis orientalis
Holmboe
que
le
le,
moment
de
la
humide
The
any
case,
i4o
hve been separated from the continent already before the commencement of the Pluvial poch, muy expiai n the absence
of
in the flora
the
island
of
so
.
many
othcrwise
common
Avec les observations ci-dessus cadre parfaitement la dcouverte du Rhododendron ponticum dans les tufs quaternaires de
de Skyros (Sporades). Cet arbuste feuilles de laurier, galement prsent dans la fameuse brche interglaciaire de Htting prs d'Innsbruck Tyrol, 1.200 m. d'altitude et dans les couches du mme ge au seuil mridional des Alpes, manque aujourd'hui presque entirement en Europe. Exigeant un clil'le
et
prolonge de
il
l't
hivernales basses,
trouve son
optimum
le
de dveloppement en
Golchide, dans
le district
de Batoum,
l'Est
de
la
Mer Noire
et
(1).
Un
Portugal
moyen
mri-
montagnard) et le Sud de la chane btique. Rcemment, une varit Scorpilii du R. ponticum, dcouverte dans les montagnes de la pninsule balkanique orientale, fut
dional (tage
dcrite par M.
Domin
(19 14).
La prsence de
cette espce
Skyros
est la
Nous sommes parfaitement d'accord l-dessus avec M. Gunnar Andersson (1910). En Egypte, en Palestine et en Syrie, plusieurs priodes pluviales ont pu tre discernes. M. Blankenhorn (1910), ayant tudi fond ces phnomnes au point de vue go-morpholoternaire dans la Mditerrane orientale.
gnzienne, mindlienne et rissienne. La dernire priode pluviale, moins accuse que les prcdentes et spare d'elles par une priode sche, correspondrait au PrChellen ou Strpyien de l'Europe occidentale, contemporain
glaciations des Alpes
:
do
la
le
rgime
dans
la
actuel,
sec et
tabli
Mditerrane
mum
(1) La moyenne des pluies annuelles Batum est de 2.356 m/m; la temprature du mois de janvier est d + 5,<)C. (minimum 7,8), le maxid't atteint 35,iC. (d'aprs Radde, iKqq).
ikl
du Quercus
la haute Egypte (dpression de Charga) (Zittel i883), prend une signification spciale. On sait que ce chne manque
aujourd'hui avec
(par
la
exemple
Lonicera implexa,
Fig. 8.
i.
QEnanthe peucedanifolia.
2.
Anarrhinum
hellidifolium.
3.
Sculellaria
non seulement en Egypte, mais aussi en Tripolitaine et la majeure partie du bassin mditerranen sud-oriental, trs sec. Leur prsence pendant le Quaternaire ancien indique un rgime climatique plus humide. Les mmes causes qui ont
etc.)
dans
permis
arides
la
pntration de
la flore
mditerranenne dans
les
pays
du Nord-Est de l'Afrique auraient eu pour consquence l'extension d'espces atlantiques jusqu'au cur de la rgion
mditerranenne.
i42
magne
Alpes
un
hiatus comprenant
les
et
plateaux suisse
et
parfaite-
la
De nombreuses
soit
Fort-
(i)
Alisma natans L.
(L.)
Desv. Allemagne occidentale, jusqu' StuttWurzbourg. Pimont, Lombardie. Allemagne centrale, Hercynie et jusqu'en Bohme; H. M. Aira prcox L. manque en Suisse [indiqu tort Sion], au Wurttemberg, dans la
H. M. Mibora
minima
gart*et
Pimont. Bavire mridionale. Italie septentrionale Lusace H. Deschampsia discolor B. et S. (= Aira setucea Huds.) puis, plus de 2&0 kiloHoyerswcrda, Hohenbocka, Senftenberg mtres au Nord-Ouest prs de Gifhorn. Ligurie Bordighera. M. Carcx Mairii Coss. et Germ. Toscane, Corse, Sardaigne. M. Anthericus pkmifolius (L.) Vand. Tatra (?). Jadis en Bohme H. Narthecium ossifragum (L.) Huds. Italie septentrionale et centrale. M. Barbarea prcox B. Br. Allemagne centrale jusqu'en Thuringe H. M. Helleborus ftidus L. (Ina), Jura suisse et Allemagne sud-orientale jusqu'au Hartfeld au Nord du Danube manque sur le Plateau suisse et bavarois. Au Sud des Alpes dans l'Italie septentrionale et le Tyrol mridional
:
[Styrie?].
Indiqu en Lusace
Luckau
[
Thuringe.
Autriche
L.
Illyrie.
(Spessart),
Jura
IL
Allemagne centrale Polygala calcarea F. Schultz Nord du Vogelsberg, liesse; Jura suisse. Lusace Hoyerswcrda H. M. Hypericum helodes L. 3oo kilomtres l'Ouest dans le Hanovre. Italie
Ziegenhain
au
le
Plateau helveto-souabe,
Italie,
manque aux
Bohme
(1)
dsigne
les
le
cynie), M.
les
rgion mditer-
ranenne.
l3
((
Sestri et Pegli
en
:
Ligurie.
H. M.
nanthe
Iteiss
;
peucedanifolia Poil.
;prs de
M. Apium inundatum
etc.,
(L.)
Rchb.
Lusacc
Hoyerswerda, Ruhland,
Mecklembourg.
(introduit).
H. Erica Tetralix L.
M.
H.
Forme des landes en Lusace. Ravire Apennin pimontais, prs de Gnes; Poncnte. Toscane. Cicendia pusilla (Lam.) Allemagne mridionale, rare au M. Scutellaria mirior
cinera L.
Sestri
Italie:
Pimont, Apennin,
Colli di Multido,
Gris.
L.
trs
Nord du
plus de
rare,
Danube
200
Lusace,
Saxe,
Anhalt
Oranienbaum, puis
septentrionale,
kilomtres
au Nord-Ouest.
(L.)
Italie
trs
H. M.
II.
Anarrhium
pimontais,
bellidifolium
Italie
Desf.
Ravire
la
centrale,
Apennin
Rrescia.
septentrionale
Euphrasia
nemorosa Pers.
jusqu'
province
de
Rohme
nord-occidentale.,
Suisse nord-
occidentale.
H. Digilalis purpurea L.
Sudtes.
Manque
l'tat
et en Italie. manque en Harz, Thuringe H. M. Orobanche Rapum Genist Thuill. Suisse, au Nord des Alpes et dans l'Allemagne sud-orientale. Italie, Tyrol mridional. Allemagne mridionale et centrale jusqu'en IL Galium hercynicum Weig. Lusace et aux Sudtes. Pologne sud-occidentale (?). liesse prs de Darmstadt. IL Wahlenbergia hederacea (L.) Rchb. Allemagne mridionale; autrefois Halle. IL Jasione perennis L.
Le plateau suisse
et
les
valles
rgime subocanique, favorisent particulirement les vgtaux d'apptences atlantiques. Ilex, Tamus, Calluna, Potentilla sterilis,
Primula
acaulis,
Lysimachia nemorum,
les
fougres et
les
y trouver des conditions de vie optimales. Ds lors la lacune esquisse par les espces susmentionnes ne peut tre attribue
aux conditions climatiques actuelles. Le sol, surtout calcaire, et les eaux riches en CO 3 Ca constitue un facteur limitatif pour certaines espces calcifuges, mais, quelle que soit l'importance
qu'on
le
lui attribue,
il
si
Alpes
et leur raret
sur
pass.
On
sait
que
la
l44
mtres d'altitude
les
La calotte de glace dbordait le Plateau suisse et couvrait encore en grande partie le Plateau bavarois. Sur les lots, mergeant de la glace, aucune espce atlantique n'aurait pu pntrer ni se maintenir. Aprs le retrait des glaciers et pendant longtemps encore, les conditions climatiques et daphiques restaient peu favorables l'immigration de vgtaux craignant les grands carts de temprature et d'humidit atmosphrique.
totalit des espces atlantiques,
Mais ces vgtaux dlicats, auxquels appartient la presque ont pu persister non seulement
au Sud des Alpes, mais aussi dans les pays ctiers de la Manche et gagner depuis l plus facilement du terrain lors de la
priode Littorines ou priode
atlantique
Sur
le
interglaciaires
les
une extension considrable pendant les priodes il a d s'y maintenir en partie au moins dans basses valles mme pendant l'extension maximum des gla;
ciers quaternaires.
Pendant
tration de
le Quaternaire infrieur ou moyen eut lieu la pnnombreuses espces atlantiques dans le bassin mdi-
terranen
et
jusqu'en Grce. Mais avec l'tablissement des conl'existence des vgtaux atlantiques sur le pourtour
sec,
(Wrmien),
mditerranen, plus
devenait de plus
en plus prcaire.
Beaucoup de
morcela tel point que leurs localits Provence et mme dans la partie mridionale du Massif Central de France (Cvennes !), n'ont plus aujourd'hui de contact avec
le
I>\Ns
LE M\ssn
CENTRAL DE FRANCE
i/j5
V
Caractristique
ilu
Soi S-LMENT
CIRCMBQREAL.
p.
domaine circumboral,
p.
i4<>
;
i15; uniformit de
de
la
la
flore et
de
j).
la
vgtation,
origine
primitive
la
flore
circumborale,
cir-
i'iti;
cumboralcs,
aouse,
p.
i/i;i;
i48
tourbires
et
colonies"
circumborales
i4g
; ;
de
l'Espi-
p.
i48
du
et
massif de
la
de
l'Aigoual,
p.
du
Mont
Lozre,
10-2 i5ti
;
Margeride, p. i5i de l'Auvergne, p. du forez, p. i54 du* Morvan, p. i55; immigration glaciaire, p. voies d'immigration, p. i5<; la barrire des Pyrnes, p. 161 ;
de l'Aubrac
; ;
mode
d'immigration, p.
arcliques, p. i64.
162
recul
et
disparition
rcente
d'espces
boro-
les vastes
tendues situes
Par l'uniformit de
boro-arctique
sa
flore
et
de sa vgtation
le
territoire
homognit telle qu'il parat impossible d'y distinguer plusieurs domaines diffrents. La ceinture mridionale du domaine circumboral est occupe par
prsente
des forets de Conifres, des
et
une
groupements buissonnants
saules
Cyperaces,
;
bombes Sphaignes (Hochmoore) plus au dominent les landes arbrisseaux nains, les toundras Nord, Mousses, Lichens et finalement des groupements ouverts. Cyperaces, Gramines, Crucifres, Cary ophyl laces et Composes sont dans ce domaine les familles les plus importantes la plupart des espces appartiennent aux limieryplophytcs et aux Champhytes.
des tourbires
;
On
le
nom
d'
arctiques
les
Contres au Nord de
exemple,
celle
:
la
zone
tempre
caractres
ngatifs
absence
En
revanche des groupements vgtaux dj prsents en de de la limite des forets y prennent une extension norme et couvrent d'immenses espaces.
Braun-Blanquet.
\o
i46
diffrences de longi-
sur
Ja
population
vgtale.
Ainsi
les
cinq
galement
le
Groenland
l'Europe boro-arctique.
considrer
le territoire
Jl
parat
arctique,
a group dans ce domaine des videmment trs diverse. La souche probable de nombreuses espces se retrouve dans l'Amrique
Un
pass rcent
commun
<(
sippes
d'origine
tempre
de
et
mme
subtropicale.
Le genre Arctostaphylos a
les
contres sud-occidentales
l'Amrique
celte
du Nord
(Californie,
Mexique,
etc.),
se
trouve runie
la totalit
des espces.
Deux reprsentants
le
seule-
Nord et ont aussi atteint l'Europe A. Uva-ursi la fin du Tertiaire ou au commencement du Quaternaire, A. alpina probablement pendant les grandes glaciations. Le genre Lediim compte 3 espces (/1 avec le L. latifolium Ail. sous-espce du L. palustre), dont 2 can-
ment de
tonnes
L.
dans l'Amrique
et
pacifique
(L.
columbinum
ssp.
Piper,
glandulosurn Nutt.)
ayant
Lyoriia
,
une
(L. palustre
eupalustre)
centre
circumpolaire,
l'Europe.
tendu
son
aire
jusqu'au
et
de
[Chamsedaphne]
calyculata
quadripetalus
circumpolaires
toutes
deux,
la
la
Oxycoccus premire en
plus
seconde bien
tempre
L.
Lyonia
[L.]
ligustrina
Muhl., etc. dans les tats mridionaux atlantiques, Oxycocus macrocarpus [Ait.] Pursh de Terre-Neuve au Wisconsin. Phyllodoce Compte une demi-douzaine d'espces rparties dans
l'Amrique
borale
surtout
pacifique,
d'o
elles
rayonnent
dans
les
toire arctique le
Engler (Syllabus, etc.) et d'autres auteurs attribuent nu terrila rgion mditerranenne. rang d'une rgion quivalente Nous ne pouvons partager cette conception.
(1)
M.
\.
1^7
une extension norme dans l'Amrique arctique, le Groenland, sie nord-orientale. En Europe, elle est en Scandinavie, en
I'
Ecosse
et
dans
les
Pyrnes.
et
orientale sont
le
berceau
Hirculus,
Diapensia,
Nord
et
exclusivement dans
les etc.,
hautes montagnes de l'Asie centrale y compte plus de 80 espces reprsentant de cette section
(S.
:
Himalaya, Yunnan,
et
(cf.
Engler
propre
Irmscher, 1916).
Un
est
cercle polaire
S.
Willd.,
serpyllifolia
:
S.
Hirculus
L.,
qui
s'est
conserve en
Ligularia, genre
Senecio
Seneciltis
Maxim,
de
la
Podolie
et
la
Transylvanie),
compte,
d'aprs
Franchet
(1892),
prs
de
peu variable en Europe, devient extrmement polyAsie, et y atteint la plnitude de son dveloppement spcifique. Des Pyrnes orientales et du Massif Central de France, o il est rare, il s'tend jusqu'en Laponie, dans la
sibirica,
morphe en
Russie arctique
et l'Asie
orientale (Japon).
Un
arctiques,
systme
montagneux de l'Europe
,
centrale,
Aizoon,
Porphyrhanthes Hieracium, etc. La section du genre ilchemilla, d'un polymorphisme dconcertant dans les Alpes cl les montagnes voisines o elle a produit, en outre, un certain nombre d'entits systmatiques
sect.
Upinse
nettement
tranches,
:
n'a
qu'un
reprsentant
dans
les
pays
boro-arctiques
Enfin, bon nombre de sippes borales, appartenant surtout aux familles des Gramines, Cyperaces, Joncaces, Salicaces,
14$
aux Mousses, paraissent provenir de l'intrieur du domaine circumboral, dont ils auraient form nagure le fond
Betulaces
de
la
vgta lion.
le
Dans
est
Massif Central de
la
France,
la
vgtation atlantique
et
et
caractrise
par
les
landes
bruyres
Genista,
le la
les forts
de sapins
de htres,
et
fragments Le
de Throphylcs.
domaine circumboral a fourni cet ensemble polygne les tourbipres bombes Sphagnum, les basses tourbires Carex, Eriophorum, etc., et des peuplements de saules et de bouleaux Betula pubescens, Salix lapponum, etc. Le nombre, ht densit et le bon dveloppement (la vitalit)
( ).
la
conser-
surtout
territoire
en
Auvergne,
le
puis
la
Margenotre
en dehors de
froides,
dans
Jura.
Les
tourbires
gorges
en
effet,
le
la
un milieu
sol
lis
spcial
le
seul,
dont
aprs
se
seul qui
de chaleur tellement rduite qu'elle est jusqu' six fois infrieure, celle
Homn,
des
rNi;).
i\\\
Les
Massif
avant-postes
(ventral
plus
remplissent
(
plateaux
\ \
levs de l'Aigoual
i.ioo-i. 'ioo
m.
d'altitude), sous
le
degr
nouse
environ
sous
la
dans
abondantes (plus de i.5oo millimtres). Mais ces vestiges, en contact presque immdiat avec la rgion mditerranenne,
n'offrent (pie trs
soit
hors de doute.
Dans
en t
les
les
;iii
-,n>,
(1871)
indique
comme
borales
:
'\i
espces
phanrogames parmi
DANS
Deschamp$i
T,R
4q
esespitosa (L.)
Viola palustris L.
[grostis canina L.
Epilobium
palustre. L.
Mciiynnlhcs trifoliata L.
Rhynchospora alba
Caltha
palustris
(L.) Walil.
L.
L.
toutes
(
rpandues
jusqu'en
Laponie
la
plupart
aussi
au
ronland.
Dans les Cvennes sad-occidentales (Espinouse, Lacannc, Montagne Noirci s'observent, on outre, comme rarets Lycopodium inuhdatum (Europe, surloul borale), Alopecurus geniculatus (jusqu'en Laponie, Groenland sous le 70 latitude borale, Ho.), Eriophorum angustifolium (jusqu'au Spitzberg de latitude borale), Trichophorum et au Grantland sous le 82
:
cspitosum (jusqu'au Groenland), Carex disticha (Europe, surtout borale, Sibrie), C. d'uvea (Europe arctique, Islande,
Sibrie, etc.),
etc.),
Junus squarrosus (jusqu'au Groenland, Sibrie, Salix aurita (jusqu'en Laponie), Cardamine pratensis
i3'
(jusqu'au 8i
epipsila,
Massif de VAigoual
plus lev de
:>oo
3oo mtres on
moyenne, possde presque toutes les espces borales des Trichophorum cspiGvennes sud-occidentales (excepts tosum, Rhynchospora al ha, Carex duvea) et de plus LycOpodium Selago (circumboral, jusqu'au Si \'X au Grinnelland), Dryoptris horvehitis (jusqu'au Groenland)^ Eriophorum vaginalum (Eurasie boro-arctique, Groenland [?], Amrique boroarctique jusqu'au 71 7")' latitude borale), Juncus filiformis
:
(circumboral),
Luzula
de
C.
plantes
Rumcx longifolius, Salix On pourrait ajouter ici une moins franchement borales comme Carex
sudefica,
fsca,
canescens,
Streptopus
amplexifolius,
rivale,
flammula,
Sedum
etc.
villosum,
Geum
Viola
Ranunculus montana,
Crpis paludosa,
Au Mont
tandra,
apparaissent on plus
dans
le
iotryrhium matricarisefolium
Et.
Br.,
ees esp-
IOO
ces,
les
extension dans
contres borales.
Fig.
*
9.
poliifolia,
Ligulnria, sibirica, Carex chordorrhiza, + Andromeda [] S Saxifrag-a hieraciifolia, Polamogeton prlongus, o Carex vaginata, A Andraea Blyttii\ m Marsupella nevicensis.
Betula nana,
et
du Moni Lozre,
fiiliiim el
difis en
Sphagnum
les
acuti,
cymbifoliiwi,
se son! rfugis
dans
molires
loi
marais spongieux de
Sph. molluscum
L' \iihrac,
et
la
pnplaine entre
et
i.p.oo et i.'io
mtres.
!),
I)
Sphagnum recurvum
Sph.
papillosum
('Mont
Lozre
Cvennes mridionales, doit sa sil nation plus septentrionale et plus oceidcntale une importante colonie d'espces borales comprenant entre autres
tsoetes lacustris L.
Scheuchzeria palustris
Salix phylicifolia L.
Mopccurus
sequalis Sobol.
pentandra L.
Elirli.
Betla pubescens
Comurum
palustre L.
poliifolia L.
Gil.
Andromeda
Oxycoccus quadripetalus
Ligularia sibirica L.
Mousse boro-arctique, intressante, Andrsea alpina, trs rare dans les Alpes (Mont-Blanc, manque aux Pyrnes) a t trouve au sommet de l'Aubrac par Prost. Elle fut retrouve plus tard, au Puy de Sancy. Peu au S.-O. de l'Aubrac, aux Monts Levzou (1.099 mtres), Malaxis paludosa, curieuse Orchide fleurs
minuscules, vert-jaunatres, atteint sa limite mridionale.
Les tourbires tendues de
la
Lysimachia thyrsiflora et le bouleau nain (Betula nan), dcouvert, il y a peu d'annes, prs Grzes
dans
le
Massif Central
et
Chanaleilles (Haute-Loire)
et
i.r>oo
et
le et
Jura
et atteint
son extension
maximum
;
dans
la
zone arctique
rapparaissent
lapponum ne dpasils
mais
au S.-O. dans
les
Pyrnes.
borq-aniques sont
les
Monts d'Auvergne, favoriss par leur position, leur altitude et, dans une certaine mesure aussi, par la topographie glaciaire de
leur relief. Sous l'influence des courants atlantiques, les hauts
plateaux
et
les
pais
trs
La neige,
creux
et
Au
102
L ORIUJJNE ET LE
commencement du mois de
facilement
lards
\
persistants,
1.200
et
1.700
les
mtres,
naissent
de
plantes boro-arctiques.
parfois
du
Cantal
et
annuelles atteignent
Les tourbires
des
prsence
Sphagnurn
Sph.
trs
auxquelles succdent
les
Trihophorum cspitosum
presque
runies en Auvergne
enfin
la
lande-
Clluna.
La
Dans
la
Eriophorum
et
lium,
E.
gracile
[rare]
la
des
Llypnaces.
eallunaie, mais
S.
Salis
lapponum,
phylicifolia,
pentndra,
La teinte gris-argente des saulaies arbustives o domine saule de Laponie imprime certains coins de l'tage sup-
rieur
la
un cachet
trs spcial
la
Finlande ou de
un
versant
est
:
mtres.
11
comprend
Stilix
Idpponum
pentandra
aurita L.
L. (dom.);
t..
phylicifoiia
L.
Carex echinata Murr. dianra Schrank Eriophorum angu&tifolium Hoth Juncus squarrosus t..
'
effusus L.
C11IU111 paluslris L.
Hnmpo
L.
Cardamlne pratensis
I. >.1
Geum
rivale L.
Crpis paludosa L.
Viola palustris L.
(L.)
Galiuin paluslre L.
Gouan
Cirsium palustre L.
Pedicularis silmlii'n L.
Comarum
palustre L.
trifoliata
!..
Menyanthes
L.,
etc.
Saxifraga stellaris L.
C'est
seulement,
se
maintenir jusqu'
nos
les
jours.
Sans
et les
compter
les
Alpes
petala, etc.),
Monts Dore
;
lacs
Pavin
!,
Moncincyrc,
Jura,
Alpes
rares
dans
l'Europe
moyenne. Europe borale, Sibrie, etc. Trichophorum alpinum (L.) Pers. Cantal Prat-de-Bouc, Malbo, etc. Manque aux Pyrnes Alpes, Jura, Europe borale, Sibrie, Amrique borale.
Carcx
vaginata
:
Tausch.
Alpes
et
;
;
;
Monts
Dore,
au-dessus
!
;
de
de
t.750 mtres
Puy Ferrand,
! ;
t.75o-i.S5o mtres
;
Col
Sancy, Cacadogne
nes
71
;
trs rare
Europe borale
arctique
7;*)'
latitude borale
Humex
localits
les
;
aquaticus L.
Sibrie.
Jura, Lorraine
et
contres borales
de l'Amrique.
Monts Dore et Cantal en plusieurs mais peu abondant. Europe centrale rare, Europe
borale jusqu'
Tromse
Sibrie
Mandchourie.
et
Eouc.
:
Monts Dore valle de Rentires, prs d'Ardes Cantal nombreuses localits, par exemple au Pas-de-Roland, base du Piiy-Marie, Mandailles, Roc des Ombres, prs du Lioran; prs de Brezons, valle du Goul en amont de la Roussire, etc., bords
;
de
la
Truyre
Pyrnes,
Alpes,
Carpathes,
(cf.
etc.,
pays boraux
TJcgi,
fli.
le
type
jusqu'au Spitzberg
Thellung V, dans
i36).
FI. y.
Mifteleuropa,
.W
fasc.,
p.
i54
petit
Cantal Pas-de-Roland, en Saxifrga hieraciifolia W. et K. Rochenombre sur les rochers humides (auct. plur.)
:
Taillade (Brevire)
Un
hiatus
lits
dans
S.
montagnes de
etc.).
hieraciifolia possde
rares loca-
lits
il
est aussi
la
dans
les
Norvge
11
la
le
l'Amrique borale
et
au Groenland.
(1).
atteint
Au
de son importance,
Parmi
et
Cryptogames, Lophozia Michauxii, Sphagnum teres Calliergon sarmeniosum mritent d'tre signals. Ce Callierles
gon,
trs
rare
dans
et
les
Pyrnes,
plus
frquent
dans
les
(1)
Dans
la
mme
telles
catgorie
d'espces boro-arctiques
rentrent plusieurs
que: Alectoria Fremontii (Cantal: dans la fort du Liora'n les stations les plus pioches se trouvent dans la Norvge mridionale, d'o elle s'tend jusqu'en Laponie), Lophozia Kunzeana ("tourbire au-dessus du lac d'En-Bas la Godivelle, unique localit franaise; se retrouve dans jc<? Mpcs orientales partir de la Suisse, dans la Fort-Noire, les montagnes hercyniennes et surtout dans les pays boro-arctiques, jusqu'au Groenland). Lophozia obiusa (Monts Dore et Cantal; Jura, Vosges, Alpes, surtout orientales, etc., pays boraux, jusqu' l'Ellesmereland), Lophozia Michauxii Monts Dore bois du Capucin; Forez bois de la Richarde; manque ailleurs dans l'Europe occidentale; Alpes orientales de l'Autriche et domaine boroarctique; circumboral), Marsupella nevicensis (Monts Dore et Cantal; trs rare dans les Alpes; Europe, surtout borale), Anthelia julacea et A. Juratzkajia (Sancy rare dans les Pyrnes; Alpes, etc.; jusqu'au 785o' 1. b. l'Ellesmereland), Andrsea Blyllii (Cantal: Puy de Bataillouze Scandinavie. Ecosse; manque aux Alpes), Dicranum Jragilifolium (Cantal: au ravin de la Goulire n'a pas encore t constat dans les Alpes et les Pyrnes; Scandinavie, Laponie, Sibrie, Amrique boro-arctique), Barbula icmadophila ''Monts Dore: Sancy, Val-d'Enfer; Alpes, trs, rare; Caucase, pays boraux"). Bryum arcticum (Cantal Puy de Bataillouze; rare dans les Alpes et le Jura, manque aux Pyrnes; trs rpandu dans les pays boraux),
;
1
Cryptogames,
])\\S
I.K
l55
rencontr
strile
en Scandinavie.
\n Mont Pilai el Marlhes (Loire), on a indiqu le rare mais il semble Btrychium matricarifolium (Retz.) A. Br.
;
en avoir disparu
(v.
Rouy,
FI.
Fr.,
XIV,
p.
i63).
Un
autre
a
('-t
grand essor de
les
la
phytogographie date du
les
moment o on
compris que
dpts fossiles
d'ge glaciaire.
le
Au Sudois
et
Nathorst revient
mrite d'avoir,
premier, reconnu
d'avoir
baltiques, de l'Allemagne
dmontr leur existence en de nombreux points des pays moyenne, de la Suisse. Ds lors, de nombreux palobotanisles se sont mis l'uvre pour tudier
les
limons glaciaires
les
la
et
complter
les
la liste
Parmi
preuves fossiles
flore des
borale de
nom
de
limons
limons glaciaires, connus aussi sous le Dryas >>, nous citerons pour l'Europe
moyenne (France
Cryptogames
Nitella
flexilis
orient., Suisse,
Allemagne)
(1)
Ag.
Sphagnum
aculifolium (Ehrh.)
palustre (L.)
Aulacomium
Chrysohypnum
stellatum Schrcb.
Molir)
exanulatus (Ciimb.)
frifarium (Web.
et,
turgescens
(Lindb.j
(1)
Pour
la
Pologne,
la
v.
surlout
J.
Lii.pop et
W.
Szafeb, Conlrib.
la
ron-
naissanec de
flore el
p.
445-479, 1922).
i56
Phanrogames
Potarriogeton
Snli.r
* *
*
filiformis
Pers.
Polygonum viviparum
*
'
L.
* *
herbacea L.
polaris L.
reticulata L.
'
myrtilloids
!..
phylieifolia L.
vagans
And.
L.
procumbens
arctica
(L.)
Desv.
Brhiltt
nana
Armera
Wallr., etc.
risque
Phanrogames boro-arctiques marques d'un manquent ou sont trs rares dans les Alpes. En Grande-Bretagne et au Danemark, on a constat, en
Les
(*)
ast-
outre-,
dans
les
(cf.
:
Reid,
[899
Hartz, 190:^
Lewis, ioo^
Samuelsson, 1010)
.
Empetrum nigrum
L.
palastris-L.
L. L.
Comttrum palustre
Viola
palustris
Les dpts
d'Ecosse
d'ge
mecktembourgien,
Ils
dcrils
par
Salix arbuscula,
S.
herbacea, S. reticulata,
alpiila,
Sedum rosUm,
Arctostaphylos
Veronica alpina,
M. Lewis les considre contemporains d'une vgtation de toundra arctique immigre aprs la dernire grande glaciation. Cette flore Dryas parait avoir exist surtout au "foisinage des
elle
quelques mtres de profondeur dans des tourbires actuelles, entoures parfois, comme Sehwerzenbach prs de Zurich,
Tandis que
mridionale
prs d'Epinal,
les
dpts glaciaires de
la
Suisse et de l'Allemagne
la
appartiennent
(v\ i'u
incontestablement
les
dernire
grande glaciation
cl
mienne),
p.
i4).
est
flores
la la
orophile
et
borp-arctique
1&7
distribution trs disjointe de certaines espces borales comme Saxifvaga hieraciifolia, Phyllodoce crulea, etc. Elles auraient immigr durant la priode rissienne (ou mindiienne ?) et leur
aire aurait
commenc
se
morceler ds
la
dernire priode
intcrglaciaire (rissienne-wurmienne).
.Nous
avons donn
ailleurs
la
liste
complte de
i4),
la
ilore
qui
comprend
de
d.s
Conifres
et
subarctiques
et
subalpines,
des
vgtaux
quelques espces franchement alpines et arctiques. Elyna myosuroides (Vill.) Frilsch, Gyperace orophile et arctique, manque aujourd'hui l'Europe moyenne en dehors des Pyrnes, des Garpathes et des Alpes, o elle va de
tourbires
Parmi
elles,
(i."5oo)
2.000
est
galemenl en
(L.)
procumbens
la
~'\
Groenland
travers
la
Laponie
on
la
Pyrnes
et
les
Alpes au-dessus de
Tyrol.
la
la
limite
;
elle
le
Un
connu
mme
poque,
niais qui
form au voisinage immdiat du glacier, est Deuben (Saxe). Son ge serait contemporain, d'aprs
t
M. Nathorst (1894), de l'extension maximum de la calotte glaciaire Scandinave prenant lin au Sud de Dresde. Nathorst y
a
S.
hefbacea,
Polygonum
alpines
;
yiviparum,
n'y
Saxifraga
pas
Hirculus,
S. oppositifolia,
arctiques
d'arbres.
el
mais
il
trouv
de
traces
le
arctique
et
alpine,
compose en
les
partie
et
d'arbustes et
alluvions, des
moraines
devaient
directe
les
bouleaux
espaces
(Betula
pubescens.)
en dehors
de
l'influence
des
inondations temporaires.
i58
La vgtation herbace
les graviers,
duns
les
tourbires et l'intrieur
la
mme
comme on
dcouvertes palobotaniques.
Le retrait des glaciers rissiens fut suivi d'un changement complet de la vgtation. Sous l'influence d'un climat doux,
humide, des forts exubrantes de dans les basses montagnes et les plaines de
gal et
feuillus s'tendaient
la
France centrale
et
maintenir durant
,
(rissienne-wiirmienne)
en dehors
les
de nouveau
les
Conifres s'installent
de caractre plus ou moins boral. Le pin sylvestre abonde non seulement dans la basse terrasse Saint-Jakob-s.-Birs prs de Ble (en compagnie des Carpinus Betulus, Vaccinium uligiiiosuni, V. Vitis-da, etc., Gutzwiller,
et
/.
C.),
p. 8'6, 88),
rvl
une forme
et
primigenius,
M.. Weber (191-/1) a reconnu le pollen du pin un fragment dcore roul dans le limon wrmien de Borna au Sud de Leipzig accompagn du mammouth, du renne et de dbris fossiles de Poiamogeton filiformis, P. pusillus, Eriophorum Scheuchzeri, E. tmgustifolium, Carex inflata.
En Allemagne,
sylvestre et
Urtica
R.
acci\
irabis
nova
(!
et
?),
Comarum
palustre,
Potentilla nurea,
irmeria arctica
dcouverte
wrmieris.
trs
importante confirme
tation boro-arclique
une distance
Borna est situ 100 kilomtres au Sud de la limite extrme de Y Inlandsis de la dernire grande glaciation Werth, ]()i i).
'
mme poque, nous ont transmis deux espces moins significatives que celles
Les tufs de Lasnez, prs de Nancy, datant de la
109
Salix nigricafts, aujourd'hui moins assez caractristiques inconnu dans la contre, el Salix vagans And. (- S. livida, Wahl.i, qui a compltement disparu du territoire franais. Il
survcu en quelques points de l'Allemagne mridionale, mais son aire continue s'tend de la Scandinavie et de la Laponie en
a
Sibrie,
au Kamtschatka
.
et
l'Amrique borale
(var.
ame-
ricana)
La pntration de l'lment circumboral dans les montagnes du Massif Central a pu s'accomplir soit de l'Est par l'intermdiaire des Alpes occidentales,
Jura, soit enfin directement
les
soit
du Nord-Est
le
long du
du Nord
plaines
du Nord de
la
la
partie
jusqu'aprs
avec
les
plus directe,
Rumex
dans
les
longifolius
les
France dans
l'tage
du htre
dans
et
la
se retrouve
Grande-Bretagne
arctique,
localits
Groenland.
Salix
lappo'num
la
L.
dans
les
tourbires
et
de l'Auvergne (entre
de
Margeride
retrouve aussi
dans
Remplac dans la chane des Alpes par le S. helvetica Vill., il rapparat aux Sudtes, dans la Prusse orientale, en Ecosse. Son aire continue va de la
les
Pyrnes orientales.
Scandinavie
folia (y. p.
et la
Les
seules
localits
europennes
du
Phyllodoce
|2
0/ / io
de Kristiantangs
des
les
est
quelques
Vosges,
et centrales,
dans
les
Ardennes,
160
et,
en Allemagne.
boro-arctiques
se
11
est,
les
contres
de l'Eurasie
Triseturri
i
agrosMdeum
,
trouve
la
dans
les
Hautes-Pyrnes
et
var.
baregeme)
il
puis dans
ailleurs
Scandinavie borale
la
Lapo-
nie
manque
espces
tique litigieuse).
Les
numres
manquent
la
aux
Alpes
;
font
galement
dfaut
au
Il
Jura,
parat
Fort-Noire
et
donc que
cet essaim
le
Jura
et
comportement sociologique,
et
si
alpins,
Alpes,
jamais
y avaient exist.
autre essaim migrateur, sans doute bien plus considrable,
le
Un
a
d gagner
du
Jura, lon-
geant
la lisire
Non
seulement
les
pour mais
la
Jura,
W.
(i) Ainsi que les Hpatiques: Blephrostoma setiforme (Vosges: Jura [tirs douteux d'aprs M. Meylan] domaine circumboral, jusqu'au So"\<>' l. b.)", Lophozia marchica (tourbires du Jura, plus rare dans celles des Alpes; domaine boro-arctique, jusqu'au 79 1. b.), et la Mousse: Paludella squqrrosa (tourbires du Jura, rare: manque aux Pyrnes et aux Alpes, occidentales; ds raie dans les Alpes orientales. Allemagne centrale et surtout septentrionale; trs rpandue dans les pays boraux o elle fructifie bien plus sou;
vent).
On
pourrait
>
ajouter Calliergon
la
si
caractristique
pour
vgtation
plaine suisse.
D'aprs
posants
(souvent
M. presque
marcageuse des terrains glaciaires de la Ainmann (ioia), c'est un des principaux comdes
coin lies
exclusif)
infrieures
de
la
tourbe.
Dans des conditions pareilles. marais de Diesse, Jura iS'io m.i. formant une m. d'paisseur Actuellement, il ne joue en
glaciaire.
1
I>\\s
f.li
l6l
Le bouleau nain
est assez
abondant dans
les
hautes tourbires
peu
altres.
manquant pour
}
et
occidentales
la
se retrouvent,
marais de
Forl-Noire ou du Plateau
souabe,
territoires
situs
d'ailleurs
enrichie
ici
leur
Najas
flexilis
(.isol
dans les Basses-Alpes valle de l'Ubaye, etc.), Carex cap.itata, Juncus stygius, Salix myrlilloides, S. vagajis And. ( S. livida Wahl., Pfohrcn [Bade] et prs de Munich), Belula humitis, Stellaria crassifolia (Buchauer et Wurzacher Hied), Stellaria longifolia (Lengenwang) Ledum palustre (jusqu'en 1901 au
,
Grand Bornand), Pedieularis Sceptrum carqlinum, Utricularia ochroleuca (Vosges Fort-Noire Oberamt Ravensburg prs de Munich dans les Vosges l'tat strile seulement, d'aprs
; ;
M.
Issler)
megapolitana,
les
Alpes o
elles
impor-
aux Sudles et de l au Plateau souabe et au Jura. On constate une progression assez rgulire et constante de l'lment circumboral en sens imerse. C'est dans le territoire de Samland-('ourlande que les
plantes
borales
et
boro-alpincs
prendraient
nettement
le
Sud
et
le
Sud-Ouest,
la
migration boro-arctique
hauteur
la
de
Corse
et
de Y Albanie septentrionale,
vient
s'teindre
qu'un rle trs secondaire dans la formation de la tourbe cl se trouve rarement en quantit notable. On le rencontre aussi dans les Alpes, o il s'lve a.3oojntres (sec. Pfeffer) eu dehors des Alpes cl du Jura, il n'est en France qu]aux environs de Paris et dans le Nord -Est.
Suisse
;
Bravn-Blanquet.
11
62
pousse des populations vgtales descendues iux temps glaciaires des haules ialitudes
de l'Eurasie.
boro-arclique dans
;
L'tude dtaille de
prsenterait
la flore
les
Pyrnes
un
et
intrt- spcial
les
dcouvertes rcentes de
MM.
Coste
promettent encore
une
courte
liste
Pyrnes sans
dpasser
IsucIs lacustris L.
Rumex
Salix pliylicifolia L.
Eriophorum taginatum
Carex
* *
L.
*
lapponum
L.
s.
str.
Scheuclizeri L.
Subularia aquatica L.
diandra Schrank
bicolor Bell.
atrifusca
*
*
Draba
incarna L.
(L.)
Phyllodoce crulea
Salisb.
Schkuhr
Utrieularia ntermedia
Haync
vaginata Tausch
lasiocarpa Ehrh.
Liguluria sibirica L.
Ils comptent parmi les plus grandes rarets de la ilore pyinenne plusieurs d'entre eux n'ont t trouvs que dans une seule localit.
;
En comparant
Massif
les listes
Central
et
des
notables.
les
De nombreuses
font dfaut
montagnes de
comparable en quelque sorte l'avance mthodique d'une anne organise. Les claireurs (Cryptogames, surtout Mousses,
et
le
changede
et la facilit
en gnral,
nouvelle
premiers,
prparant
la
station
aux
:
Immigrants
Ericaces
des
plus
exigeants
au
point
de
vue
et
daphique
tourbires,
certaines
Gypraces
Gramines,
etc.
l'approche du Midi
les
I>\\s
63
nant dfavorables, ces immigrants du Nord se groupaient de il en est plus en plus troitement dans certaines associations
;
ainsi d'aiUers
indigne
encore de nos joins. La lutte contre la vgtation toujours puissante ne pouvait tre soutenue avec
;
les
la victoire
groupements boraux
les
hygropliiles
la
France jusqu'aux
groupements aquatiques, les basses tourbires Pyrnes Carex et les tourbires bombes Sphaignes. La surabondance d'eau dans les cuvettes, les bas-fonds, sur les plateaux un peu levs, mettait la vgtation prexistante en tat d'infriorit vis--vis des hygrophytes du Nord en voie
d'expansion.
Les
tangs,
les
tourbires
Sphagnum
et
Mousses
les
et
les
une population de vgtaux boraux travers des contres connue la France sud-occidentale, occupes, mme pendanl
l'apoge de la grande glaciation, par une vgtation en grande
partie
se faire
que
comprendre
de
runir
unes des autres. Le hasard seul n'aurait pu population vgtale que nous avons signal sur les
v.
pentes du Paillaret
palustre,
p.
i;V>),
les
Sche.uchzeria,
Comarym
spec. div.,
Carex diandra,
la
limosa,
C.
lasiocarpa
Salardu aux
Garonne, leur unique localit dans la chane pyrnenne. Ces colonies, ainsi que les sphagnaies () et les marais tourbeux qui les hbergent, apparaissent comme ves tiges isols d'un enchanement plus continu de stations ana
sources de
les tourbires bombes taienl certainement mieux dveloppes au commencement cl la lu des glaciaque pendant leur extension maximum. Les hautes tourbires alpines
el
()
plus tendues
tions
actuelles, au voisinage des glaciers, sont foules situes en des forts (v. aussi Friih el Sehrter, igo5).
de
de
la
limite
lli'l
l.'oUKilMi ET LE
Nord-,
le
Jura,
le
Massif Central
et les
Pyrnes.
que certaines espces alpines les vgtaux boro-arcliques se comportent dans le Massif Central de France
Plus
encore
comme
tre
La disparition de
et
la
ne saurait
empche
par
des
mesures
prventives
(mis
ban,
artificiel
des
Nous n'avons, cet gard, que le choix di'> exemples. Ds 1878, Lamotte constate l'extinction du l/njularia sibirica dans
les
fi'Ctga
autrefois
el
a
(
disparu (Cariol
p.
/|6/|
;
Sainl-Lager,
p.
o>(ii.
Caruel (i866
et
al ha,
le
desschement
est ainsi
perdu pour
sur
le
versant
t refoules
l'Italie moyenne et ne se retrouve plus que Sud des Alpes. Rhynchospora alba el Liparis ont jusqu' la valle du P. M. Slark (1912, p. 108)
gine glaciaire
IScheuchzeria palnslris,
Trichophorum
csespiet
losum,
Oxycoccus
\
quadripetalus
Andromeda
ait
poliifolia,
d'autres encore
de l'homme
la
et
avant
mme
dans
sa
la
qu'on
song
l'exploitation
de
cet
tourbe.
Rubus Chamaernorus,
el
trouv
jadis,
d'aprs
auteur,
Noire)
birge.
Kniebis
tourbire de
Sehwenningen
le
(Fort-
aujourd'hui
Riesenge-
Ledum
palustre,
et
disparu
depuis
peu
de ses localits
les
avances en Styrie
plus de
a
marais du
de
llornsee (Fort-Noire),
>.
retir
pendant
le
le
sicle dernier
localits
possdait
p.
sur
le
g3).
ll.-B.
de
Saussure avait, ds
soulign
la
disparition
du JJnnaca
[65
jamais
retrouv depuis
L'extinction
(i).
parat
d'ailleurs
remonter aux priodes prhistoriques. M. >. \.ndersson (191,0, 1) a trouv dans la Gyttja du marais de Polada an Lac de
Garde, en grande abondance,
les fruits
lement inconnu en
au Nord.
\
Italie,
les
rapparaissant, en
pins
Une simple
altration
d'quilibre
dans
l'association
la
donl
ils
succomber devant
le
concur-
sons-lincnl circnmboral
supplant pour ainsi dire sous nos yeux par la vgtation mdio-enropenne en harmonie parfaite avec le climat actuel de l'Europe moyenne. Nous assistons ;iinsi au dernier stade
d'une grandiose
depuis
le
succession millnaire
><
qui
s'est
droule
retrait
dfinitif d^*
H)
Cbtte
perte
gnrale de terrain
I.nir
certaines espces.
altr. La
caractre
conception de
n'exclut pas une extension locale dp de survivants glacjoirc9 n'en ps| pas survivant n'implique d'ailleurs pas leur maintien
dans
uni'
localit dfinie,
restreinte.
[66
l'origine et le
dveloppement ds FLORES
QUATRIEME CHAPITRE
et
alpine
les
orophytes
des
(i)]
du
frapp
l'imagination
esprits
philoso-
effet,
un ensemble de tmoignages historiques de haute importance. Il nous a paru indispensable de consacrer un chapitre part aux plantes orophies, bien qu'elles ne constituent pas un lment spcial dans le sens prcis que nous attribuons ce terme. Klles se recrutent parmi plusieurs lments et forment ainsi un groupe htrogne aussi bien par leur origine que par leur distribution gographique. Nous avons dj eu l'occasion de nous occuper d'un certain nombre d'entre elles. 11 est ncessaire de distinguer deux grandes catgories d'orophytes aux apptences climatiques diffrentes i Les espces subalpines ou inoiitacjnavdes-subalpines, qui
:
dans
les
Alpes
et
les
et
m Orophytes
plantes
['huiles
terme orophile a dj t employ par M. Briquet (ioo5, p. i3i-i32), dans un sens identique. En i'qio, M. Diels a introduit le ternie le orophytes pour remplacer l'expression plantes alpines . Les orophytes de M. Diels sont donc des quivoque de espces de l'tage alpin des hautes montagnes. Pour M. Schrter (iQ*3, p. 918), par contre, orophytes signifie tout simplement plantes des montagnes. Nous avons galement admis ce sens plus gnral, mais avee l'orthographe de M. Briquet, qui parat mieux s'accorder avec l'tymologie grecque
planitiaires
(Ebenenpflanzen.).
<(
description des
J.
Braun-Blanquet.
PI.
IV
Fig. G.
Monts Dore
Fig. II
Pacages
aux environs de Compains (Monls Dore), 1.200 mtres Gentiana lutea dominant. (Phot. Humbert.)
d'alt.
167
optimum de dveloppement
Los
espces alpines
l'tage subalpin,
et
dans
le
du sapin
dites,
(i).
proprement
grande extension au-dessus de la limite des forts dans les hautes montagnes de l'Europe moyenne. celte occasion, nous nous permettons d'insister sur la diffalpigne . Pour nous rence entre les termes alpin et alpin a un sens purement altitudinal, se rapportant
<<
((
l'extension verticale.
Une
espce alpine, un
phnomne
entier
;
alpin
une donc un vgtal appartenant l'tage alpin de n'importe quel massif montagneux, dont la limite infrieure est ncessairement subordonne la latitude. Alpigne, par contre, a un sens gographique nettement circonscrit et se rapporte aux phnomnes et aux organismes spciaux au systme montagneux des Alpes proprement dites, aussi bien dans les
peuvent
se
monde
plante alpine
grande majorit, pris naissance dans les Alpes mmes d'anctres de souches diverses. Le terme alpigne semble donc justifi.
Introduit
en
1916,
il
accept
et
recommand par
M. Schrter (1918,
p. 203).
A.
Les
orophytes subalpins.
le Massif Central, p. 167; numration des espces 160: aires disjointes, p. r^Ct espaces cbenno- jurassiques, p. 177; le pont du dfil de Donzrc, p. 178; souche primitive des espces chenno-jurassiques, p. 178; espces montagnardes-subalpines des
;
plaines
du Nord de
la
France,
p.
179; influence de
l'homme dans
leur
Comme
dans
les
Pyrnes
le
et
(
dans
les
Alpes sud-occidentales,
sapin
,
les*
employ par plusieurs auteurs (Le Grand, tages altitudinaux, se recommande pour les
ceintures secondaires de vgtation l'intrieur des tages principaux. On parlerait d'un horizon du sapin, de l'pica, de Parole, des arbrisseaux nains,
etc.
L'association
climatique
finale
donnerait
son
nom
chaque horizon
de vgtation.
l68
l.'oRIOTXE ET TE
DEVELOPPEMENT DES
TORES
Central.
Il
du Massif un Pilai ?)
la
limite des
le
la victoire
de
d'humidit,
de sol
et
et
de
relief.
ubacs
vallons o
aussi Cl.
les
brouillards s'amas-
maintiennent
[y.
cet
par
exemple,
les
depuis
le
vallons troits,
la
brumeux
froids
Nord-Ouest,
Sud-Est
et
fort
de htre pur
rgue sur
versants
Sud,
Sud-Ouest jusqu'au
les
contact avec
les
dionales, l'Ouest
le
du Mont Lozre,
le
sapin
est
suprieur
se
le
Forez,
le
et
au Pilt,
Beaujolais,
Velay,
entre Soo
i.^o mtres en
et
moyenne.
Tau
L'arbre
est
dans l'Aubrac
Nord du massif seulement, Coste, in litt.). La fort de sapine la plus avance vers les plaines du Midi, le beau Bois des Armes,
appartenant
la
commune
Il
de Costeslades-Palhres, garnit
t.^oo
les
et
de Lichens.
Des
Les satellites de
la
plupart,
parmi
les
espces subalpines.
ici
Nous donnons
et
Crypto-
du Massif Central et leur distribution dans les diffrents massifs locaux. Nous ajoutons des donnes sur leur rpartition altjtudinale dans les Cvennes mrivaseulaires subalpines
games
M. (11. Roux indique bies oiba aussi danparal cependant avoir t Montagne Noire) oii
i
i
la
partie occidentale Se
la
il
plant,,
[CJ
le
qu'elle soit
mieux
connue
ailleurs.
RANCE
Ail.
1res
(Abrviations)
rare,
RR.
1res rare,
R.
rare,
assez
AC.
le
assez rpandu, G,
rpandu, CC.
rpandu
dans
Massif Central).
RR.
Ituhertiaita (Jloffm.) C.
Cnslens.
p-QQO mtres,! Vivarais, vers t.uoo mlres, etc. AR. Cvennes mr., RR. Autjrac, etc. Oreopleris (Ehrh.) Maxou Lonchitis (L,) Q. K/.e. AR- Cvennes mr.. RR., i.oao' mtres; Vivarais, i. 300-1.400 mlres, oie.
I.s/i/c/uiu/i
viride L.
RR.
Gvpnnp^
rlr,,
NNn-i..15o mtres!
Auvergne:
Cantal.
innlitniiin
\
(L.)
;
'i\ jiriiis
Rernh. Lyonnais.
L.)
R.
Cvennes mr.,
C.
l.,
700-1.800 mtres!
septentrionale
ele.
Holm.
Allosurtfs
crispus (L.)
Rohj.
AC.
Aigoual,
Vivarais,
950qqq-
1,480
Lozre,
.3oqtJ.65q
mtres!
Sw.
Cvennes mr.,
AC,
1.000-1.G00 mlres!
Ahics
allia
MiU.
C.
i.45o mtres en
l'iniis
montaria
Mill.
du Mont Lozre au Lyonnais, entre (800) 900 et moyenne; atteint i.5<o mtres aux Monls Dore. MR.; Auvergne (en deux tourhires des Monls Dore.
l)
:
(y, sui'lnilt
varia (Schrad.)
(L.)
Ilost
R.
;
RR.
;
Calaniaiirostis.
Walil.
Cte-d'Or.
Cvennes mr., rochers nu-dessus de Schlt'iclieri .lord. RR. Mende, 900 mtres (Coste). Pua Cliaixii. Vill. AC. Cvennes mr., AC, i.i5o-i.fiGo mtres! Vival(/ms//.s
rais,
1.
Carex brachystachys Schr.lnk RR. ; Gorges des, Causses, environ 700900 mtres. Juncus nlpinus Vill. AC Cvennes mr., 1.100-1.800 mtres! Vivarais,
1. 000-
I.ii:nla
liizulina (Vill.)
RR.
Mont Lozre, au
hois de
la
mdelica
tres!
Lam.
el
DC
A.C
ele.
Vivarais,
L.
Yeratrum album
rais.
C;
au-dessus de
mlres,
170
Alliim
AC.
1. 500-1.700
Cvennes mr.. A.R., i.ioo-i.5oo mtres! Vivamtres; Auvergne, au-dessus de i.i5o mtres !,
l'urmlisia
RR. Cvennes mr. (v, p. ai5). RR. Cvennes mr. (v. p. m5). Rert. RR. Cvennes mr., l'Aigoual, i.35o;
ofio-
?)
;
Polygonatum
verticillatum
!,
(L.)
Ail.
i.48o mtres
etc.
Cvennes mr., AR.. 1.000Crocus albiflorus Kit. (C. verrms Ail.). 1.680 mtres Vivarais, au-dessus de 000 mtres, etc., jusqu'au Forez et au Pilt. RR. Cvennes mr. (v. p. 216). nudiflorus Sm.
;
!
AC. AC.
AC,
900-
Orchis globosus L.
RR. Vivarais, R. Auvergne Cantal. sambucinus L. AC. Cvennes, mr., 800-1.600 mtres! Vivarais, 700-1.700 mtres, Hartm. AR.; Cvennes mr., RR.. 1.200Clogloxsum albidum
; ; ;
:
etc.
(L.)
i.3oo
mtres; Vivarais,
;
1. 600-1.
700
mtres;
Aubrac:
Auvergne;
de
Forez
-
Pilt.
viride
(L.)
Hartm.
au-dessus
et
750 mtres.
Cvennes mr., RR., 1.000 mVivarais, au-dessus de 1.200 mtres; Pilt; Auvergne, RR.
(L.) Rich.
R.
Cte-d'Or.
Listera cordata (L.) R. Rr.
R.
Vivarais
(la
Lager).
Thfsinm alpinum
rais,
L.
AC.
Cte-
d'Or.
Polygonum
Cvennes mr.. 700-1.660 mtres! Vivarais, Bistorta L. C. au-dessus de 700 mtres, etc.
;
Rumex
arifolius Ail.
Lozre
(Coste)
AR.; Cvennes mr.; Aigoual, i.4ao mtres! Mont Vivarais. au-dessus de 1.000 mtres; Aubrac;
;
Auvergne
alpinus L.
Forez. R.
Mont Lozre
(soc.
fCoste)
(
Vivarais,
au-dessus
de
i.3oo mtres;
tres! Forez.
Aubrac
Rras)
?)
Auvergne. i.o5o-i.8oo m-
Ser.").
le
Vivarais.
(L.)
Scbinz et
entre
bordure calcaire
Vivarais:
Causses,
5oo
et
dernire localit,
171
Moehringia muscosa
VivTrais,
RR. Cvennes mr. (v. p. 219). Cvennes mr, el Causses, 85o-i.4oo mtres! [.4oo mtres; Margeride (prs, de Saugues, Coste); l'ilal.
;
L,
R.
Diiuilhiis
csesius
Sm.
]\\\.
sommets de
AR.
l'Auvergne
(Cantal
cl
Monts
Dore), de
i.6oq
Thalictrum aquilegifolium L.
Vivarais,
plus l'Ouest);
;
900-1.700
mtres;
\ubrae
et
Auvergne!;
Forez
( ?).
Trollius europens L.
R.,
AC.
Cvennes mr..
l'Aigoual
au Monl Lozre,
CC. C.vennes mr., au-dessus de 750 mlianunculus aconitifoUus !.. tres,! Vivarais, 800-1.700 mtres, etc.
;
Iranitum
\>ilh<>r<i
L.
RR.
Aufrrac,
prs
du
lac
de
Saint- Vndol
litt.).
Napellus L.
AR.
Cvennes mr.,
Vivarais,
R. (Aigoual,
1.
280-1.390 m.
Mont
;
Lozre
[Coste]);
au-dessus
de
1.200
mtres;
Aubrae
Auvergne; Forez: Morvan. AC. Cvennes mr., AR.. 600-1.480 mtres! VivaLycoctonufn L.
rais,
fabacea
mr.,
Arabis
llAigoual,
i.4oO-i.45o mtres!
l'ers.).
RR. Wallr. (A. pauciflora [Grimm] Garcke). Cvennes mr. calcaires el Causses, 5oo-i.ioo mtres! alpina L. RR. Cvennes mr. et Causses, 300-900 mtres; sommets de l'Auvergne Espee subalpine-alpine, s'lve 3. 000 mtres dans
brassieseformis
;
les
Alpes.
RR. Cvennes mr. (Causses), 700-1.000 mtres enviVraba aizoides L. ron [var. saxigena (Jord.)] Auvergne: Cantal [var. alpina Koeh see, Rouy]; Cte-d'Or.
;
RR.
AC.
RR.
C,
et
Kernera
saxatilis (L.)
Rchb.
!
i.4oo mtres
Sedupti Ariacampseros L.
il
bonnel,
Coste).
en
L.
1900
[in
litt.],
dtermination
mr..
confirme
par
l'abb'
annuum
AC.
Cvennes
oao-i.5io
mtres!
Vivarais.
1. 000-1.700
mtres, etc.
Sempervivum ardchrj.oideuw
Auvergne.
Saxifraga rotundifolia L.
Vivarais,
1.8 10
L. AR. Cvennes mr., AR., environ 900-1.680 mtres! Vivarais, i.ooo-i.5oo mtres: Margeride; Aubrae:
:
AR.
de
;
au-dessus
1.000 mtres;
!
mtres au Sancy
cuneifolia L.
RR.
Armes, prs
le
de Costeslades, 1. 200-1. 4 00 mtres (auct. plr. Sud, entre Gourdouze el Picrrefroide, dans
1
rare sur
fort
versant
la
de
btre,
.'^o
mtres
Ah.
173
1
et
Aubrac
Tlosa
Mont Lozre); Vivarais, au-dessus de 1.000 mtrea Auvergne, au-dessus de 960 mitres!.; Forez; Mon la du
:
Lyonnais.
L.).
AC.
glauca
Vill.
AC.
Gvcnnos mr.,
Cvennes mr., IL. i.ioo-i.aoo!, etc. Cvennes mr., AR., i.ooo-i./ioo mtres! (Aigoual, Monl Lozre); Vivarais; Aubrac; Auvergne. villom L. AIL; Cvennes mr.: nu Monl Lozre; Vivarais, QQOi
; ;
AC. AR.
etc.
1.200 mtres
Hnbiis saxaiilis L.
AC.
Poli'iiiilhi
RR. Causses des Cvennes mr.. 600-1.000 900-1.750 mtres, basaltica Ruser AR. Vivarais, au-dessus de i.ono mtres Auvergne, au-dessus de mtres! 200Cvennes mr, Aigoual. Cotoneaster integerrirna Medik, AR.
caulescens L.
; ; ;
i*
moins
rare ailleurs.
AC. Cvennes mr., au-dessus e 85o mtres, etc. Alohemiila pollens Ruser R. Vivarais, etc. conjuncta Bab. AC. Cvennes mr., 600-1.700 mlrcs! Vivarais, S(ix<Uilis Ruser
;
etc.
1./100
(1).
t.
Atout
Lozre:
Vivarais,
Sm-hus Chantn'mespilus
Trifolium
(L.)
Crantz
spadiceum L.
Pilt
!
AC.
Cvennes mr.,
C,
;
q5o-t.5?.o
mtres!
Aubrac; Auvergne;
Forez
Aubrac (Coste); Vivarais; C., en Auvergne. Granium phseum L. R. llypcricum Wcheri Vill. RR. Vivarais, au Mzenc, pentes Nord el YY. et montagne de l'Ambre. AC. Cvennes Jlyperiiim maculaturn Crantz (H. quadrannulnm aucl.). RR., Aigoual, Montais, t.3oo mtres! Mont Lozre (Coste); mr.
l>ifl<>ra
L.
lutea Huds.
RR. Auvergne. R. (Monts Dore); Forez (d'MvernyL AC. Cvennes mr. (Montagne Noire, Fspinousc. Mont
;
Lozre);
suivant.
Vivarais,
900-1.700
mtres,
etc.
Peut-tre
varit
du
mdetica Willd.
etc.,
AC.
et
jusqu'au Pilt
Epiloblum alpestre (Jacq.) Krock. RR. Auvergne (Monts Dore, au-dessus de 1.200 m.! Cantal); Forez. Dnr'uvi Guy RR. Aubrac, Auvergne, Forez (Y. p. 219). Cirera alpina L. AR. Cvennes mr.: Aigoual, R.. i.opo-i.45o mtre*! Mont Lozre (Coste) Aubrac Auvergne Forez Pilt.
:
;.
La rpartition Ar^ iiohmilla colorata Rus.. 1. Velteri Rus.. I. coriacea L stramlnea lins.. 1. alpestris Schmidt, etc., dans le Massif Central, n'esd pas suffisamment comme.
(il
Bus.,
~'S
i.ooo-
Vivarais (Lamotte)
L.
R.
;
RR.
Forez (Ilribaud).
ratiuiHuloidi's
[var.
L.
L.
Cvennes
;
mr.,
vers
600-900
1.740
Vivarais,
Chrophyllum aureum
C.
hirsutum
Dore.
L.
ssp.
;
\ill<irsii
H.;
Auvergne
(Monts
Canlal)
Forez.
Athamunta cretensis L. RR Cvennes mr. (Causses), Goo-i.o5o mtres! Peucdanum Ostruthium (L.) Kocb AC. Cvennes mr., 1.0003
Lascrpilium Siler L.
RR.
!
et
Causses.
Pyrola
uniflora
L.
AR.
Ltuigognc (Lozre)
Arclostphylos
Cvennes mr., R., 900-1. 100 mtres! Forez (Mont Semionne, Cunlbat).
Sprcng.
Vclay
Vvd-UVSi (L.)
AR.
Cvennes mr.
cl
Causses,
C,
Vacciirium
Auvergne
Munis
Dore. Cantal).
L.
Vilis-idteq.
AC.
;
Cvennes mr.,
R..
t.20o-i.4oo mtres!
:
Vivarais, RR., t.iOO mtres; Margei-ide (Mon! Lozre, AigoUal) Aubrac, R. Auvergne; Forez; Pilt; Monts du Lyonnais.
;
Genliana lutea L.
rrrim L.
AC.
RR.
campesiris L.
rais,
C.
L.
Polcmonium
R.
RR.; Auvergne,
Tarn
sec.
IL
(Monts Dore
et
Cantal);
Palmonria zurea
Myosotis
iilvatica
Bess.
Rouy;
Vivarais,; Forez;
Auvergne, au Sancy
!
(Ebrb.)
Holm.
R.
C.
Cvennes
mr.,
etc.
au-dessus
de
Ajuga pyramidalis
de
1
.
L.
et
Cantal),
au-dessus
200 mtres
;
Stachys alpinus L.
Scutellrtria alplna L.
200 mtres, rocailles calcaires du Coiron 600 mtres, entre Vesseaux cl Pramailhet. Pai'olive, Saint-Jean-de-Centenier.
Erinus
<tli>inus
L.
RR.
Cvennes mr.
massif
le
l'Aigoual et Causses,
AR.,
45o-i.26o mtres!
RR.
216).
Verunica
lalijolia
em. Scop.
L.
RR.
localits.
Pedicularis
comosa
; ;
rais,
au-dessus de
chastel, Coste)
foliosa L.
R.
n Cvennes mr., .ioo-i.5'i<> mtres! \ Aubrac (entre Nasbinals et MarAuvergne. Auvergne: Monts Dore, au-dessus de i.o5o mtres!
AR.
1.200 mtres;
Cantal
Forez.
AR. Cvennes mr., Euphvasia salisburgensis Funk Vivarais, tuvergne (Monts Dore, Cantal), etc.?
;
700-1.260
mtres'
Pinguicula vulgaris L. ssp. leptoceras Rchb. Forez etc. P RR. Cvennes mr. longifolia Ram.
AR.
Vivarais; Auvergne;
Auvergne
:
RR. Cvennes mr. 216). AC. Cvennes mr., i.o5o-i.48o mtres!, AC. Cvennes mr.: Aigoual; RR.. i.38o niches! Mont Lozre, crulea L. RR. Vivarais, plusieurs vers i.3oo mtres. Cvennes mr., C5o-i.55o mtres! Vivarais. Valeriana triplais L. AC. an-dessus de 1.000 mtres, AC. Cvennes mr., 4oo-i.ioo mtres! Vivarais. Phyteuma orbiculare au-dessus de 800 mtres, Lamk. Campanula recta Dulac (C. aUct. non Scop.). \C.
imita
RR. -Cvennes mr. plusieurs localits danGlobularia cordifolia L. valle de la Jonte, rochers aux environs de Mende.
;
(v. p.
219).
la
Lamk.
(v.
|>.
etc.
etc.
localits,
etc.
L.
etc.
lihifolia
et
Cvennes mr., au-dessus de 1.100 mtres! Vivarais. 1.100-1.700 mtres, etc. Kn Auvergne, jusqu' 1.800 mtres au Sancy! R. Auvergne (Monts Dore. Cantal); Venzac (Aveyron) latfolia L.
(Gouan)
etc.
Kern.
AC.
770 mtres
Pelasites,
Arnica montana L.
l
AC.
AC.
massif de
AR. Cvennes mr.! Aubrac; Auvergne! 220). Doronicum aush'iacum Jacq. AC. Cvennes mr., g4o-i.52o mtres! Senecio Cacaliaster Lamk. AC. manque aux Cvennes nn l'Ouest
Achillea
'Aigoual
Vivarais, au-dessus de
pyrenaica
p.
Sibth.
(v,
etc.
r..
du Mont Lozre,
(Lamotte).
Carlina acaUlis L.
ainsi
le
qu'au Vivarais. En moyenne entre 1.000 et long des cours d'eau jusqu' 5oo mtres
RR. Cvennes mr., au Pic de Norc dans la Montagne Noire (Pages). Seule localit connue dans le Massif ...Central (Pyrnes-, Alpes, Jura, Vosges, etc.).
;
et
:
Cantal).
Mont Lozre;
Vivarais; Velay Aubrac; Auvergne. prs de Mende et Marvejols au-dessus de 1.000 mtres! \C. Vigoual, 980: Erisithales (Jacq.) Scop. Cvennes mr., R. 1.100 mtres! Mont Lozre; Vivarais., 900-1.700 mtres, etc.
Kirschl.
\.G.
qu'
I)\\s
LE MASSIF
CENTRAL DE FRANCE
;
17a
;
G.; Cvennes mr., 85o-i44p intres! VhaCrpis paludosa (L.) Mnch rais, au-dessus de 1.000 mtres, etc. AC. Cvennes mollis (Jacq.) Aschers. (C. succisijolia [AH.] Tausch)-. Mont Lozre; Aigoual (Lmotte) Vivarais, au-dessus mr., HH.
RB.
Forez.
Hieracium Peleterianum Mrat tres! Auvergne (Monts Dore, Cantal), etc. ? AC. Cvennes mr., 5oo-i.5(3o mtres!, etc. pallidum Biv. Cvennes mr., calcaires et Causses, 700RR. saxatile Vill. 1.100 mtres AC. Cvennes, mr., 45o-i.<4oo mtres! Vivarais, umplexicaule L. au-dessus de 1.000 mtres, etc. Cvennes mr., RU. {'?); Auvergne. R. vogesiacum Moug. RR. Cvennes mr., au bois de Salbouz (Martin subalpinum A. -T.
;
Auvergne! Forez. BB. Auvergne (v. p. 218). AH. Cvennes mr., AC, 85u-i.5Go m;
in hb. Montpellier).
Cvennes mr. Mont Lozre, au bois R. Fries Berque (Coste) Margeride, prs de Saugues (Coste) Auvergne. R. Vivarais, vers 1.7/io mtres; Auvergne; Forez. lanceolatum Vill. RR. Auvergne (Hribaud, igi5). prenanthoides Vill. RR. Lozre, prs de Mende (Prost), A. -T. lactucifolium
juranum (Gaud.)
de
la
rechercher.
lycopifolium Frol.
Onosmodes Frics
RB. AB.
HH.
:
Anduze
Vivarais
;
pyrenum Bouy
Forez.
la
liste
prcdente
ni
les
espces borales et mditerrano-montagnardes dj numres ailleurs (chap. III), ni celles plus ou moins montagnardes dans
le
rpandues dans
les
plaines de
l'Europe
moyenne. Beaucoup de ces dernires partagent dans les parties mridionales du Massif Central les exigences des vgtaux orophiles, restant cantonnes dans le climat plus ou moins
ocanique de
la
montagne.
troite
dpendance assez
vue biologique.
vis--vis
faits intres-
leur
rapprochement
avec
les rsultats
V Auvergne
flore
(massifs
la
subalpine de beaucoup
:
plus varie.
En Auvergne
seul
on rencontre
l'i
ij ORIGINE
Sm.
L.
Gentina erua L.
Veronica
latifolia L.
Hieracium prenanthoides
Vill.
sonchoides
A. -T.
Carduus Personata
(L.)
Jacq.
L'Auvergne
et Je
Forez oui en
commun
Bupleurum
lotlgifoliutn
L.
Plnus tnontaha
VtoZa bifloru L.
Mill.
Pediculafts fottosa L.
Civerbilu alpiVX (L.) Wallr,
EpUobium
qui
manquent
En Auvergne, dans l'Au&roc et le Vivarais. s 'observe nium ph&txtn en AuDertjfte et au Mzene (VtDarawJ
;
Gra-
l'rc&is
.
globusus
Asplenium
et dans les Cvennes mridionales sont Draba aizoides Arabis alpimt, Pklgtiicula longifolia; en Auvergne, dans le Forez et le Vivarais Astrantia major et Hieracium lanceolatum.
;
en Jucmy/tt'
viride,
Seule,
ailleurs
se
rencontrent
l'Auvergne.
Massif Central
et
manquent
quatre ou cinq sont cantonnes dans les montaHaut Vivarais Salix appendiculata, Alchcmilla conjuncta (?), Hypericum Richri, Scutellaria alpina, Lonicem crulea. Le magnifique Paradisia Liliastrum embellit les
celles-ci
Parmi
gnes
du
pelouses
du Mzene
(Vivarais) et de l'Aigoual
Sedum Anaeainmontagneux du
ici
dans
le
Mont Lozre
du Saxifraga
euneifolia, qui a
et
ses
Il
les
Alpes centrales
les
Pyrnes.
parat en tre de
fut dcouvert,
il
mme du
y a
peu d'annes, par M. Charrier, dans l'Aubrac. Il habite d'un ct le Jura et les Alpes, de l'autre les Pyrnes. Crocus nudiflorus et Scrophularia alpestris sont dans
les
Cvennes mridionales
le
et
dans l'Aubrac.
d^espeecs subalpines particulires
les
Mais
plus
grand nombre
se
an seul massif
trouvent dans
Cvennes
les
les
plus mri-
dionales l'Ouest
sont au
Causses. Elles
nombre de vingt-deux.
'
177
Kemera
saxatills (L.)
Rchb.
L.
Wahl.
Potentilla caulescens
Athamanla
crctensis L.
pyrenaica L.
L.
Scb... et
Cypripedium Calcelus
Minuartia liniflora (L.)
nana Lamk.
acaulis
L.
Th.
Carlina
Diomedis Br.-Bl.
saxatile Vill.
pyrenseum Rony
Parmi
nes,
ces
vingt-deux
espces,
cinq,
franchement
pyr-
proches
(Lilium pyrenaicum,
saxatile)
et les
Fritillaria
pyrenum)
ses localits
Une (Hieracium
les
le
dans
les
Cvennes
uniques entre
Alpes
Jura franco-suisse
Une conclusion
assez inattendue se
:
Cvennes mridionales
\uvergne
Pourtant
se dressent
5o kilomtres
se
Marge-
ride, tandis
que
le
en
est
Passant en revue
on
sont
calcicoles
absolues,
pour
la
et
plupart,
de
l'association
(<v.
rupicole
Potentilla caulescens
Saxifraga cebennensis
Br.-Bl., iqi5).
sont
indiffrents.
travers
le
Massif Central, surtout siliceux et volcanique, aurait donc rencontr de grandes difficults (v. esquisse gol., p. 5i).
les
D'autre part, 19 espces subalpines des Cvennes, l'Ouest du Mont manquent dans le Jura. Ce sont, outre les 6 espces cites ci-dessus: AUosurus, Sempervivum arachnoideum, AlchemiHa saxatilis, Trifolium
Lozre,
spadi-
ceum, Viola lutea, V. sudetica, Scrophularia alpestris, Pedicularis comosa, Campanula recta, Achillea pyrenaica, Doronicum austriacuip,, Hiercmm Pelterianum, H. pallidnrn, presque toutes calcifuges.
Bhaun-Blanqvet.
12
178
montagnes
Pralpes
du Languedoc
et le
Jura
est ralise
par
les
occidentales, depuis la Valdaine (Drme) jusqu'au Bugey, promontoire mridional du Jura. Par le fameux dfil de Donzre, o les calcaires compacts du Crtac s'approchent des deux cts resserrant le Rhne, le raccord s'tablit entre les Cvennes et les Pralpes calcaires. moins de 100 mtres
d'altitude se sont installs
ici
:
fraga,
Centranthus angustifolius et aussi Juniperus Sabina, Sorbus Aria, Rhamnus alpina, Cotinus Coggygria.
Le dfil de Donzre a certainement jou un rle important
migrations des
flores,
dans
les
en particulier
comme
passage
pour
les
espces calcicoles
Pyrnes.
comme un dernier tmoin de cette communication aujourd'hui rompue, les quelques tapis de Globularia cordifolia, dcouverts sur une petite colline de la plaine de Montlimar entre Montboucher et Espeluche (180 m.
Peut-tre peut-on considrer,
environ).
La plante parat n'y point fleurir et se maintient pniblement en lutte avec une flore de caractre purement mditerranen (Avena bromoides, Covis monspeliensis, Sthelina
dubia,
etc.
!).
Elle
rapparat
les
(
abondamment de
25
escarpements
taills pic
des
Saou 38b m.) en compagnie des Stipa Calamagrostis, Reniera, Draba aizoidcs, Potentilla caulescens, Ononis cenisia, Athamanta cretensis, Laserpitium Siler, Erinus alpinus, Scabiosa lucida et d'autres plantes subalpines
premiers contreforts alpins
!
La rpartition gographique des dix-sept espces cbennojurassiques prsente d'ailleurs une remarquable analogie. Des
Cvennes
elles
Asplenium fontanum, Stipa Calamagrostis, Cypripedium CalKernera saxatilis, Athamanta cretensis, Laserpitium
Carlina acaulis se retrouvent
mme
la
;
dans
le
Jura souabe.
sont de souche
V Athamanta
en
Des neuf espces mditerranennes du genre, .4. crecompltement adapte aux condi-
du Tessin
jus-
179
dans
les
Alpes suisses
dans
les
Il
se
retrouve dans
les
les
Balares, de la Sardaigne, de
Potentilla caulescens,
mditerrano-montagnard,
en
Sicile,
habile
rochers
est aussi
montagneux
en Sardaigne.
les
il
dans
le
Djurdjura,
et s'lve
Alpes rhtiques.
C'est d'ailleurs
un
fait assez
gnral que
les
les
Pyrnes
Alpes
Cvennes remonte certainement au del de l'poque quaternaire; elles appartiennent la llore mditerrano-montagnarde de vieille souche qui a d peupler les montagnes sur le pourtour de la Mditerrane tertiaire. Leur distribution actuelle si tendue et si morcele en fait foi.
part d'entre elles dans les
*
* *
dans
Vosges
et les
basses
se
maintiennent
mme
dans
les
plaines
la
France.
stricta,
Perroud (i884) en
cite
pour
la
Normandie
Nardus
Polygonum
Bistorta,
V.
Vacci-
niurfi Myrtillus,
de Paris
Poa Chaixii
viride,
glossum
Sud-Est
le
etc. Du Nord-Ouest au niveau infrieur de ces espces s'lve insensiblement. Elles deviennent exclusivement montagnardes au contact de la rgion mditerranenne o elles recherchent en gnral
(1)
Aussi dans
les htraies,
i8o
l'ombre
M. Gola (191 3) a
fait
une constatation
semblable pour l'Apennin pimontais, Velenovsky (1898, p. 338) pour les Balkans. La rpartition des Muscines et des Lichens
prsente d'ailleurs de
La prise
culti-
ou en prairies
espces
pacage abusif
maintes
et
les
certainement
susceptibles de
dtruit
localits
peu
s'accommoder de nouvelles conditions coloLa reconstitution de l'tat primitif de la vgtation aurait donc pour consquence une nouvelle extension au dpens
giques.
de
la flore
Cvennes mridionales rachets par l'Etat et mis en dfens, on en effet, ds maintenant un dveloppement plus vigoureux et une nouvelle extension d'espces subalpines devenues trs rares sous le rgime pastoral. A l'Aigoual par exemple Paradisia Liliastrutn, Cloglossiun viride, Pedicularis comosa, Arnica montana, etc., seraient ainsi redevenues bien plus abondantes depuis une trentaine d'annes (M. Flahault,
observe,
comm.
verb.).
B.
Limite suprieure de
pelouse
les
la
pseudoalpines,
p.
i83
numration
des
espces
alpines
181; dans
dans
Cvennes mridionales, p. i84; dans l'Aubrac et la Margeride, p. 190; le Haut Vivarais, p. 191; au Pilai, p. 192; dans les Monts du
p. et
Lyonnais,
culmintes
192
dans
le
Forez, p. 19J
en Auvergne, p. 194
la
la
colonies
;
Fajeole, p. 198
p.
Puy
de Sancy, p. 200;
Joule,
200;
p.
disparition
;
problmes soulevs,
202
p.
immiMassif
gration
rcente
par bonds
ao; flore
le
oropbilc du Tertiaire, p.
Central, p.
relations
1208;
la
ao5;
210;
entre
prsence
p.
de
glaciers
cpiaternaires
et
la
richesse
en
espces
orophiles,
p.
211;
irradiation
alpigne,
p.
212;
la
irradiations
pyrnennes,
naire, p. 220.
>i'i;
priode quater-
Ce
taux
que
(ml reu
surnom de
tte
dparlements de
la
Loire,
DANS LE MVSSII
CKNTKVT, DE FRANCK
n'est
r i:>,. >
l8l
la sur-
du Rhne
face totale
i(i
et
;
du Puy-de-Dme
celui de la
Lozre
que pour
i
pour 100 de
100, celui
du Cantal
pour ioo (sans compter les chtaigneraies). Mais en 175)0 encore on valuait l'tendue des forets dans le Puy-de-Dme iBo.OOO hectares, soil 18,70 pour 100 (Reynard, 1908) limite La limite suprieure de la fort dans notre massif
!
naturelle
oscille
autour de
i.5oo mtres.
Nulle
part
elle
n'atteint 1.600
mtres d'altitude.
rarement
le
sapin
la
et
htre et exception-
nellement
le
limite de la foret.
En
les
abaisse
les
par
les
abus sculaires
IV).
du pacage,
il
coupes
cile
et
incendies
les
(v.
PI.
Ds
lors,
devient
des
diffi-
de
sparer
vritables
pelouses
alpines
pelouses
pseudoalpines
Dore
Pour tous ceux qui ont herboris sur les sommets des Monts et du Cantal, l'existence d'un tage alpin dans ces massifs parat pourtant indiscutable, le grand problme consiste le
et
dlimiter
il
poursuivre
la
cet effet,
sibles de ChaudefoLir,
de l'Enfer, de
la
Cour,
etc.,
o on trouve
pur ou en mlange avec le sapin, y pntre en peuplements serrs jusqu' sa limite extrme (i.5oo-i.55o m.). Une troite bande de sorbiers (Sorhus \rin, S. \ucuparia de bouleaux (Detula tomentosa) de Prunus Pmdus, faible analogue de l'horizon du pin rampant et de l'aulne vert des Alpes, les spare des pelouses et des landes Vaccinium. Au-dessus de i.55o-i.6oo mtres rgnent partout des associations vgtales arbustives et prairiales de physionomie alpine, caractrises par de nombreuses espces alpines.
)
,
Alpes ou
les
Pyrnes.
mement
subdivi-
du climat gn-
de
relief
indpendant de variations locales et d'influences spciales ou de sol, l'tage alpin de l'Auvergne doit son extension
182
les
ver-
combin
ici
en Auvergne
(i).
Fig. io.
(i.858 mtres).
l'tage alpin d
groupements vgtaux qui caractrisent le mieux l'Auvergne nous citerons les Nardeta TrijoHiun alpinum, Planiago alpina, Ligusticiim Mutellina (voir lig. 10), les sources moussues Mhiobryum et Philanotis garnis de Sagina saginoides, Epilobium nutans, Saxifragct slellaris, les
les
:
Parmi
juillet, aot)
Puy-de-Dme (i.465 m. d'ail.), les mois d't (juin, donnent en moyenne 4t4,8 mm. d'eau (priode de 1S70-1905), pour cinquante-deux jours et demi de pluie. La moyenne annuelle y est de i.G5o,3 mm. pour deux cent vingt-cinq jours pluvieux.
(i)
l'observatoire du
l83
combes neige (en fragments), offrant les Anthelia, Pohlia commutata, Dicranum falcatum, Salix hcrbacea, Veronica alpina, Gjiaphalium supinum. Luzula Desvauxii, quivalent
cologique du L. spadicea des Alpes, contribue
pentes boulis
la fixation
des
humides, tandis que les chemines et les crtes rocheuses exposes au N.-N.-W. sont tapisses d'une association trs spciale et endmique Saxifraga Lamottei et
Androsace rosea qui comprend, en outre, dans les Monts Dore \grostis rupestris, Saxifraga bryoides, Ccrastium alpinum,
.
Saxifraga hypnoides, Alchemilla basaltica, A flabellata, MinuarCetraria islandica, C. cucllata, des Lichens tia verna, etc.
;
:
Solorina crocea,
etc. et
de nombreuses Mousses
et
Calluna,
d'Empetrum nigrum l'ubac, paraissent constituer ici le groupement climatique final de l'tage alpin. Ces landes rpondent des conditions d'humidit du sol et d'enneigement moyennes. Dans les dpressions, o la neige apporte par le
aux
adrets,
vent s'accumule
places par
le
et se
maintient jusqu'en
ras
t,
elles
sont rem-
gazon
10).
Nos connaissances actuelles ne permettent pas de nous prononcer d'une faon dfinitive sur la prsence ou l'absence d'un tage alpin dans le Vivarais (Mzenc), au Mont Lozre et dans le
Forez.
Tout semble indiquer cependant que le sommet du Mzenc (1.754 m.) au moins soit situ bien au-dessus de la
Dans
etc.,
il
les
la futaie se
crtes principales, et
incapable de
uniquement
l'influence
gents
Erica
cinerea,
,
Genista
purgans,
G.
sagittalis,
G. pilosa, G. anglica)
alba,
ta,
Deschampsia flexuosa, Festuca spadicea, Nardus stricCes pelouses pseudoalpines pour employer le terme introduit par M. Flahault en 1901 diffrent cependant
etc.)
i8/t
des
pelouses alpines
la
raret
leur dveici
loppement tend
toujours
vers
la
hlraie,
reprsentant
Nous avons eu
c'est
par leur
vingt-trois
i.
Juniperas coniniunis
L. ssp.
Crtes
:
rocheuses,
volcaniques
Mont
Auvergne,
mtres
Pyrnes, entre 1.800 et 2.750 mtres (au Canigou !) Alpes (1.G00) 1.8003.570 mtres; Jura. Hautes montagnes de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'Asie; pays boro-aretiques, jusqu'au Groenland.
;
Eboulis et rochers calcaires et Avena montana Vill. Grand Aigoual, i.:>oo-i.3oo mtres Indiqu au Puy de Wolf (Aveyron) par Bras. Vivarais au Mzenc, i.3oo ni.;
2.
volcaniques
Auvergne.
(Ramond,
Pyrnes, tages subalpin et alpin, jusqu' 3. 200 mtres, au Vignemale 1826). Alpes Occidentales, jusqu' 2.760 mtres (le Lautaret !). Sierras de l'Espagne. Atlas.
3.
Poa alpina
calcaires
L.
Rochers
les
et
rains
dans
,
Causses,
environ
730-1.100
mtres
(var. brevifolia)
siliceuses des
Cven-
nes.
Auvergne.
;
Corbires
(Ramond)
tres.
m-
Moyen
Atlas!
montagnes de
l'Asie;
Pelouses
i.5o-1.d6o
;
sches, rochers
silicicole.
mtres
;
Mont
;
Lozre.
Vivarais,
1.
300-1.700 mtres
Aubrac
Margeride
Auvergne.
Pyrnes, aux tages subalpin et alpin, jusqu' 2.890 mtres (cf. Gautier); CarAsturics Apennin (1.200) i.Goo-2.65o mtres Corse pathes' Balkaits; Asie Mineure.
Alpes
!
l85
Carcx frigida
Ail.
Gvennes
;
nouse (ds 4oo-0oo mtres, d'aprs M. Pages), Massif de l'Aigoual entre g5o et i./jSo mtres! Mont Lozre. Rpandu au bord suintements de rochers, calcifuge. des torrents et des sources
Pyrnes, tages subalpin et alpin, jusqu' 2.5tu> mtres; Alpes (2/10) i.5oo-
et
Vosges; Forl-Noire. Hautes montagnes de l'Europe centrale 2.790 mtros mridionale; Corse; Ecosse; Amrique septentrionale.
!
6.
Juncus
Irifiihis
L.
mtres (Comberude
et
de i.5f)o mtres
!
tre*.
le
Pyrnes, tage alpin, jusqu' 2.780 mtres, descend rarement 1.G00 mAlpes, entre 1.800 et 3. 180 mtres Accidentellement G5o mtres dans
I
Caucase
Alta
territoires
7.
Luzula spicata
(L.)
Lam.
cl
DC.
les
pelouses du Massif
de l'Aigoual (930-1.560
!)
;
et
du
Mont Lozre
1.
(1.
'100-1.700 mtres
Margeride
Auvergne.
;
Pyrnes, jusqu'
et
3. 000
mtres (Ramond)
(i./|5o)
et
1.800
de l'Am-
Mont Lozre
(Ail.)
Schinz
:
et
Thell.
(non
rochers granitiques
couloirs
gazonns
du Malpertus,
i.5oo-i.6oo
mtres
calcifuge.
Pyrnes, environ 1.800-2.900 mtres; Alpes^
1.
Hautes
l'Aveyron
Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'y lve a.85o mtres; Alpes, entre cl 3.3io mtres (Findlen-Rothorn 270 mtres, !), accidentellement ptbi de Hozen. Montagnes de l'Europe; Corse; Sicile; Algrie; pays boraux de l'Eurasic.
i.too
10.
Cardamine
resedijolia L.
Frquent
!
dans
le
!
Massif de
Vivarais,
;
Mont Lozre
!
.1.100-1.700 mtres
i86
ii.
Sedum
alpestre Vill.
:
Graviers
Mont
Lozre,
;
granitiques et rochers
siliceux et
volcaniques
i.35o-i.65o mtres
i.84o mtres
tres.
Etages subalpin et surtout alpin des Pyrnes; Alpes (750) 1. 700-3. 5oo mMontagnes de l'Europe centrale et mridionale, de la Corse aux Sudtes
; ;
Balkans
12.
Asie Mineure.
Saxifraga stellaris L.
:
in-
diffrent
Mont
;
!
Lozre,
1.100-1./400 mtres
Vivarais,
900i.o5o-
1.700
mtres
Aubrac
Margeride
Auvergne,
i.83o mtres
Montagnes de l'Eurasie
i3.
Pyrnes, surtout l'tage alpin; Alpes (800) i.3oo-3.ooo mtres; Vosges. circumpolaire, pntre jusqu' 8i5o' 1. bor.
;
Rpandu
dans
l'Aigoual, entre
1.100 et
mtres
Trs
rare
l'Espinouse,
;
800;
Vivarais,
900-1.500 mtres
Aubrac
Auvergne,
environ
750
jusqu'
1.870
mtres
Corbires,
partir
de
55o mtres;
Pyrnes,
surtout
l'tage
alpin,
jusqu'au-dessus de 2.800 mtres; Alpes, surtout frquent l'tage alpin, s'lve 3.4i5 mtres (Findelen-Rotborn !) et descend 23o mtres dans le Tyrol Jura; Vosges. Montagnes de l'Eurasie; territoires boraux de l'Eurasie
;
et
de l'Amrique.
1/4.
Cvennes mr.
!
Aigoual,
de
i.3oo
(1).
mtres,
rare
Vivarais,
vers
1.700 mtres
Auvergne
(sec.
Pyrnes centrales
Iles
et Fouc.) Alpes, s'lve a.G5o mtres! britanniques, Far-Oer, Islande, Scandinavie, Finlande et Russie arctiques,
;
Rouy
Groenland.
i5.
Trifolium alpinum L.
et
i.56o mtres
Mont
Lozre, abon-
(1)
etc. ?),
Alchemilla demissa Buser (Aigoual, au-dessus de i.4oo mtres; Vivarais, dont la rpartition n'est pas assez bien connue, devrait probablement
cette place.
tre
mentionn
187
;
dant
Aubrac
Forez
Alpes, rarement Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'lve 2.G00 mtres au-dessous de 1.600 mtres, exceptionnellement 1.000 mtres; s'lve
!
Mont Lozre (Prost, etc.). Trifolium badium Schreb. assez rare au-dessus de i.o5o mtres (Valle des Auvergne,
16.
Bains
!).
Pyrnes; Alpes (600) i.ooo-3.ooo mtres; Jura. Hautes montagnes de l'Europe centrale et mridionale, des Pyrnes aux Balkans.
17.
Potcntilla aurca L.
rare
(Coste).
Vivarais,
(Coste)
;
vers
1.600
mtres
Aubrac,
;
T.200-1./170
;
mtres
Margeride (Coste)
!
Pilt
Forez
Auvergne, 1.000-
1.880 mtres
3.255
Surtout l'tage alpin Alpes, rarement au-dessous de 1.200 mtres, s'lve mtres Jura Montagnes, des Pyrnes aux Balkans.
;
!
18.
Epilobium alpinum
Forez
L.
!,
localits,
calcifuge.
rare
Auvergne.
;
Pyrnes, surtout l'tage alpin Alpes, entre 1.800 et 2.900 mtres, exceptionnellement i.3oo mtres; Haut-Jura, rare; Vosges. Montagnes de l'Eurasie
;
pays boraux
et
19.
Rochers
1.200
et
siliceux
rare
entre
2.870 mtres (Pic du Midi); mtres (Gornergrat.!), accidentellement 660 mtres. Haut-Jura; Vosges; montagnes de l'Europe et de la Sibrie occidentale.
Pyrnesi, surtout l'tage alpin, s'lve
i.4oo-3. i35
20.
Phyteuma hemisphsericum
L.
Pelouses
!
et
;
rochers du
calcifuge
;
Vivarais, aui./ioo-
Forez
Auvergne,
environ
Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'lve 3. 200 mtres au Vignemale Alpes, au-dessus de 1.800 mtres jusqu' 3. 100 mtres-, indiqu mme 0.600 mtres dans le Valais, descend 55o mtres, entran par les torrents. Apennin Sierra de Guadarrama.
;
;
188
21.
Aster alpinus L.
Aigoual, sur
I)
;
la
bande
calcaire
et
1.000 mtres
(dp.
du Gard, de
l'Hrault,
la Lozre).
mtres (Pic Barbet !) Alpes, surtout nu-dessus de mtres et descend exceptionnellement 200 mtres clans le Tyrol mr. Jura. Montagnes de l'Europe centrale et mridionale; Russie de l'Est; Caucase; Sibrie; Amrique borale.
et s'lve a. 740
;
mtres,
s'lve
3.i85
22.
Seneclo Doronicum L.
;
(Coste).
Aubrac
Forez
!).
Auvergne,
de
1.200
mtres
(Lamotte,
l'tage alpin
Hautes montagnes
de l'Europe centrale
et
23.
dans
Mont Lozre
Margeride
;
Haut Vivarais,
;
280-1.5(10 mtres;
;
1.
500-1.700 mtres
Aubrac
Pilt
Forez
!
au-dessus
de
1.800
mtres,
!
l'tage
s'lve
Mont
rais,
Viva-
Aubrac
AR.
Pyrnes, surtout
(Val del Fain
!).
mridionale.
Parmi
LtCiifeNSi
les
Cryptogames alpines des Cvennes; mridionales il faut citer les Mont Lozre; Vivarais, Margeride, Forez,
Pyrnes, Alpes, etc.), P. encausta (massif de l' Aigoual, au SaintAuvergne. Mont Lozre; Forez, Auvergne. Alpes, jusqu' 4.638 m., Pyrnes, etc.), Atectoria ohroleila (Cvennes mr., etc.; Pyrnes, Alpes, jusqu'auetc.). Gyrophora [Umbilicaria] corragata (massif de dessus de 3.4oo m. Pyrnes, Alpes, etc.), G. crustul' Aigoual Haute-Loire Pilai, Auvergne. losa (Cvennes sud-occidentales, Aigoual; Vivarais, Forez, Auvergne. Alpes, Pyrnes, etc.), G. spodochfOQ (Espinouse, Lozre; Forez, Auvergne. Jura, Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.8Ci m. la Grande Casse, etc.); les Hpatji:s Lophoil lptjttfls (subalpin-alpin: Aigoual, i.56o m.; Auvergne. Jura, Pyrnes, /\lpes, jusqu' 2.700 ni., etc.), Lophozia Muelleri (subalpinGuiral,
(.>i
Fig. ii.
le
Massif Central.
dans
Chaque point noir reprsente une espce alpine ( remarquer le nombre lev les monts d'Auvergne). Veronica frulicans, o Juncus trifidus, <> Minu-
Senecio leucophyllus, a A ndrosacea rosea, -f- Silne ciliata, Fritillaria Jasione humilis (exemples d'immigration pyrnenne ancienne), pyrenaica (exemple d'immigration pyrnenne peu ancienne).
artia recurva,
HJO
alpin:
etc.),
Ccvenncs Auvergne. Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.ioo m., Jura, Acolea concinnata (sur la plupart des hauts sommets du Massif Central. Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.i05 m., Vosges, etc.); les Mousses: Anctani'tum compactum (Montagne Noire; Auvergne. Pyrnes, Alpes, etc.),
Pyrnes,
goual au Bramabiau
Pyrnes, Alpes, Jura, etc.), Gymnoslole Massif Central. Pyrnes, Alpes, Jura, Vosges, etc.), Polytrichum alpinum (s'lve 3.700 m. dans les Alpes, etc.). Les deux dernires espces sont subalpines-alpines. Les Lichens- et Mousses suivants, absents des Cvennes sud-occidentales
;
Auvergne.
Bryum
mum
de l 'Aigoual ne se trouvent dans les Cvennes mridionales qu'au Mont Lozre: Solorina crocea (Malpcrlus, 1.G00 m., rare! Auvergne: Puy Ferrand, Sancy, 1.750 m. etc. Pyrnes, Alpes, jusqu'aux hauts sommets, etc.),
et
!
Harmaux, i.a5o
Gyrophora anthracina (Lozre. Pyrnes, Alpes, etc.), Grimmiu sulcata (Mont Lozre; Monts Dore. Pyrnes, Alpes, en Suisse, entre i.q5o et Pyrnes. 2.900 m., etc.), G. incurva (Mont Lozre; Pilt, Auvergne.
R.
Forez.
Toutes
les
Alpes occidentales
et les
Pyr-
Sur
le
Plateau Central
trifidiis et
Cvennes mridionales,
abondante
Veronica fruticans
et
montana, Sedum alpestre et Juniperus nana aux Cvennes mridionales, au Haut Vivarais et l'Auvergne. A l'exception d'Avena montana, calcicole, toutes les espces alpines des
Cvennes mridionales sont calcifuges ou indiffrentes.
Les colonies de plantes
alpines
la
les
plus
rapproches des
et
les
Margeride
croupes
M. l'abb Coste
alpines dont huit
Lozre
(v. p.
18A-89).
milla flabellata)
elles se
l'Aigoual ou au Mont Deux seulement (Nigritella nigra, Alchemanquent aux Cvennes mridionales mais
sont galement
retrouvent au Mzenc
et
en Auvergne.
1)
la
de
communication entre
le
vergne sont revtues de prairies tendues, de tourbires et mais en dpit de leur altitude notable d'assez vastes forets (Trucs de Fortunio, 1.543 m. et de Randan, 1.554 ni.), ils
;
espces
alpines
litt.)
:
de
la
Margeride sont
au
nombre de neuf
(Gosle, in
Poa violacea
Luzula spicata
Bell.
(L.)
Lam.
et
DC.
Cardamine
resedifolia L.
Haut Vivarais volcaau Mont Lozre. M. Revol a tudi avec soin ce massif et nous a donn un aperu dtaill de sa flore phanrogamique (1910, 191/1) Huit espces alpines des Cvennes mridionales manquent dans les montagnes du Haut Vivarais
petit
Un
centre
le
le
se relie
recurva
(Ail.)
Schinz
Senecio Doronicam L.
les
remplacent
Lycopodium alpinum
Silne
rupestris L.
L.
M. Alchemilla
flabellata Bus;
Anmone
vernafs L.
il
sera question
nous devons signaler quelques espces subalpines du Haut Vivarais absentes dans les Cvennes mridionales
ici.
Par contre,
M. Orchis globosus
L.
Vill.
I92
Les
plus
importantes du Yivarais se
groupent
autour
du
gigantesque
dme phonolithique du
Mzenc
il
en
est
manquent
et
d'ailleurs
les
aux
pour
les
rencontrer
cristal-
faut
!
pntrer
(1)
bien
plus
avant
vers
chanes
lines
le
Pilt
m.)
est
parties suprieures.
bien particulier.
localit
Au
connue dans
des
Lichen
hautes
le Massif Central du Gyrophora erosa, montagnes et du Nord de l'Europe. rcolt aussi Gyrophora torrida, galement pr-
Les Montagnes du Lyonnais, du Beaujolais et du Charolais, prolongements des Cvennes septentrionales du Vivarais, dpasSaintsent peine 1.000 mtres (Mont Boucivre, i.ool\ m.
;
Rigaud, 1012 m.
973
m.).
banale,
Mont Mon,
1.000
m.
Roche-d'Ajoux,
Elles possdent une flore montagnarde-subalpine, comprenant entre autres les Polygonum Bistorta, Aconiiuin Napellus, 1. Lycoctonum, Sorbus Aueuparia, Pru-
nus
Padus,
Ribes
petrseum,
Vitis-ida,
Aeer Pseudoplatanus,
Circa
les
alpina,
Vacciniuin
Magnin, 1886, p. 273-278). Aux rochers de Chiroubles, dans le Beaujolais, s'accroche le rare Gyrophora proboscidea, aire alpine et borale, que l'on n'indique pas ailleurs dans le Massif Central. Le sapin (Abies alba) constitue des forts assez vastes entre 800 et 1.000 mtres, il descend,
isol,
600 mtres.
l'Ouest
et
du Lyonnais, entre
de Monlbrison,
se
les
plaines effondres de la
Limagne
i'i
tre ray
la
liste
M. HpvoI (1910, p. 226) au Mzenc, doit des espces du Massif Central; c'est par suite d'une condans
le
fusion qu'il
In
liit.).
figure
(.T.
Revol,
193
sommet culminant
(1.6/10
m.),
s'est
et subalpines.
narces
dans
,
les
landes
bautes-chaumes
dans
les
associations
semblables ces
Nardiis
mmes
soit
Cvennes mridionales,
alpines
i.'ioo
enfin,
et
les bois
de sapin,
et
attei-
arbre dominant,
dbutent, environ
1.000 mtres
gnent i.5oo mtres d'altitude. L'arbre et ses satellites descendent beaucoup moins bas dans le Forez, plus sec, que dans les Monts du Lyonnais o les prcipitations sont plus abondantes
(v. carte
les
(1)
Homogyne
sur
le
alpina L.
(manque
ailleurs
Plateau Central)
(2).
auxquelles s'ajoutent
les
espces subalpines
Surtout d'aprs. Le Grand (1873) et M. d'Alverny (191 1). Parmi les Cryptogames du Forez qui manquent aux Cvennes mridionales, nous citerons: Lichens: Cladonia cenotea (Forez, Margcridc, Auvergne. Vosges, Jura, Pyrnes, Alpes, etc., subalpin), Cladonia alpicola (Forez Pierre-sur-Haute. Vosges, Jura, Alpes, etc.), Platysma commxtum (Forez. Vosges, Pyrnes, Alpes, etc.), Gyrophora iornata (Forez Pierre-sur-Haute
(1) (2)
Vosges, Alpes, etc.); Hpatiques: Acolea [Gymnoinilruim] varians (rochers prs le Marais de la Dore, Puy-de-Dme, Monts Dore. Alpes, montagnes de l'Ecosse et de la Scandinavie), A. alpina (Forez, Monts Dore, Cantal; hautes montagnes; de l'Europe: Alpes, jusqu' 2.900 m.-; Pyrnes, etc.), Marsupella sphcelata (Forez, Monts Dore, Cantal. Pyr-
Monts Dore.
nes,
Vlpes, etc.);
Mousses: Dicranum
Blyltii
(Forez:
Pierre-sur-Haute.
Pyrnes, Alpes etc., jusqu' 2.600 m. en Suisse, etc.), Grimmia torquata (Forez: Pierre-sur-Haute; Monts Dore, Cantal. Alpes, jusqu' 3.48o m.; Pyrnes, Vosges, etc.), Pohlia commutata (Forez: Roc Lav, Pierre-surHaute; Monts Dore, Cantal. Vosges, Jura; entre 1.100 et 3. 800 m. dans les Upes, etc.), Bryum MhlenbGkii (Forez: Pierre-sur-Haute; Cantal. Alpes suisses, entre 1.000 et 2.600 m., etc.), Plagiohecium striatellum (Forez Pierre-sur-Haute entre 1.285 et 2.400 m. dans les Alpes suisses, etc.).
Braun-Blanquet.
13
194
Athyrium
Bupleurum longifolium
Chropliyllum
Villarsii
L.
Koch.
Pinus moniana
Mill. (arborea).
Pedicularis foliosa L.
Cicerbita alpina (L.) Wallr-
Seduni Anacampseros L.
Viola biflora L.
Le nombre des vgtaux alpins et subalpins plus ou moins rpandus dans les Cvennes mridionales et manquant dans le Forez est bien plus considrable. Le Massif de l'Aigoual lui seul en possde davantage que toute la chane forzienne avec
son annexe
la
du Forez
ainsi
que
la
Forez
fait,
en
effet,
plupart des
mmes
espces
1.858 au
Plomb du
Cantal,
la
mum
leurs
de dveloppement.
les
sommets de l'Auvergne
entre
le
localits
intermdiaires
Jura
et
les
Pyrnes
Poa
caesia
Sm.
Monts Dore
sec. Hrib.).
Phleum alpinum
four, etc. Cantal
:
L.
Monts Dore
Le Plomb, Peyre-Arse,
Salix herbacea L.
Aiguilliers et la
Monts Dore
V. d'Enfer au
Chemine du
-Cantal
L.
:
Ferrand.
Salix hastata L.
Polygonum
localits.
viviparu.ni
Pas-de-Roland, Roche-Taillade.
Monts
Dore,
en
plusieurs
Anmone
alpina L.
10,5
et
entre
Lieutads
(f.
Sieversia
monluna
(L.)
Spreng.
Cantal Monts
:
:
Cabrillade prs
Le Plomb, Pra-de-
Dryas octopetala
Rouy). Cantal
Taillade
:
L.
Monts Dore
Hrib.),
(abb
Mnard
sec.
(Charbonnel)
Myosotis alpestris Schmidt
Monts Dore
:
Veronica alpina L.
breuses. Cantal
:
Plantago alpina L.
i.4oo mtres dans
les
nardaies! Cantal
etc.,
frquent.
(Vill.)
Galium asperum Schreb. ,ssp. anisophyllum Monts Dore et Cantal, pas rare.
Erigeron alpinus L.
four, etc. Cantal
:
Briq.
(i)
latifolia,
Hieracium
;
Plateau Central
elles
ne
Parmi les Cryptogames alpines qu'on ne rencontre dans le Massif Central qu'en Auvergne et qui se retrouvent dans le Jura, les Alpes et les Pyrnes, nous citerons les Lichens: Cetraria cucullata (Monts Dore, Cantal; Vosges), Uectoria sarment osa (Puy-de-Dme, Lioran), Evernia divaricata (Monts Dore, Cantal) Mousses: Weisia Wimmeriana (Cantal entre i.4/Jo cl 2.980 m. dans les Alpes), Dicmnum ekmgatum (Monts Dore; en Suisse, entre 1.180 et 3.260 m.), Dirranum albicans (Monts Dore: Capucin; Alpes suisses, entre i.'i'Vi et 3.270 m.. Jura [Guinet sec. Meyran, 1916]), Desmalodon latifolius (Monts Dore, Cantal; Alpes suisses, jusqu' 3.5oo m.), Encalypta rhabdocarpa (Monts Dore: Valle des Bains), Pohlia proligera (Monts Dore: Valle des Bains Pyrnes?), Amblyodon dealbatus (Cantal: Puy Mary; Alpes suisses, jusqu' a.65o m.), Timmia austriaca (Monts Dore Valle des Bains, Valle de Cbaudefour. etc.), Timmia norvegiea Cantal Roc Taillade; Alpes, jusqu' 2.920 m.), Myurella apiculata (Monts Dore; Alpes suisses, jusqu' 3.a65 m., manque aux Pyrnes), Ptychodium plicatum (Monts Dore, Cantal. Alpes suisses, jusqu' 2.700 m., etc.).'
;
196
Gnaphalium supinum
Perdrix, etc.
et
la
des
chanes
ne
se
trouvant
en Auvergne.
majeure en Ce sont
les
Cantal
et l
le
Puy Mary
Puy
Puy Violent
Gasilien).
Calci(!)
;
et le
et
au
Canigou
(Pyrnes-Orienlales).
Sudtes
manque aux
partir
Monts Dore en
Cantal
:
moyenne.
plusieurs localits,
de i.58o mtres
mtres
dans
le Valais.
Avena
versicolor Vill.
Monts Dore
; ;
pentes du
Puy-de-Dme (Lamotte)
!
Cantal
au Plomb.
1.600 et
Carex curvula
Damon).
sous
Ferrand (Dumas
mtres
rarement au-des;
de
2.000
mtres,
les
s'y
lve
3.3oo
jusqu'
Carex atrata
bas Sud du
frent
;
L.
Pyrnes.
Cantal
Pas-de-Roland,
Puy de Griou,
Puy Mary,
Roche-Taillade,
Puy
Violent.
Indif!
s'lve 3.070
mtres dans
les Alpes.
Monts Dore rpandu sur les sommets au-dessus de 1.600 mtres au Plomb, Puy Mary. Cantal Calcifuge rarement auSaxifraga aspera L. ssp. bryoides.(L.) Gaud.
;isscz
:
dessous
Alpes.
de
2.000
mtres,
s'lve
/j.ooo
mtres
dans
les
Saxifraga
androsacea
P.
Canlal
Pas-de-Roland
vers
;
Calcicole prfrant
dans
les
s'y lve
3.4oo mlres
dans
les
Pyrnes
197
au Plomb
arvernense
[Lamotte]
s'lve
tort
dans l'Ardche.
3.000
Indiffrent;
rarement
au-dessous
de
mtres,
3.ioo mtres.
Aslrantia
entre
le
Cantal
et le
prs
Puy
Galcifuge
dans
les valles
(sec.
Rony,
?
Puy de
Alpes
etc.
Calcifuge
!),
(Cima
di
Carlen
descend dans
Pedicularis verticillata L.
Cantal
Pas-de-Roland,
Alpes.
Heracium
Cantal.
piliferum
;
Hoppe
les
Plusieurs
sommets
du
Calcifuge
dans
la
Hieracium glandullferum Hoppe Monts Dore valles de Cour et d'Enfer, crte des Paillarets. Alpes entre 2.000 mtres
:
en moyenne
et
3.255 mtres
(1).
De nombreuses Cryptogames prsentent la mme distribution. Elles les Pyrnes, en Auvergne et dans les Alpes mais elles manquent dans le Jura. Tels sont les Lichens Thamnolia vermicularis (Monts Dore, Plomb du Cantal; dpasse 3.4oo m. dans les Alpes!), Stereo(1)
se
rencontrent dans
caulon alpinvun (Monts Dore, Puy-de-Dme), Platysma fahlanense (Monts Dore; aussi dans les Vosges), Cetraria crispa (Monts Dore, Ca.ntal aussi dans les Vosges); Hpatiques: Acolea coralloids (Monts Dore, Cantal); Mousses:
;
Andra
alpestris
crassinervia
(Cantal)
(?)
contest;
Alpes
suisses,
entre
i.5oo
et
2.3oo m.),
assez
rpandu,
et Cantal),
Andra
(Monts Dore
Cantal;
:
i.33o et
;
2.700 m.),
Dicranum fulvellum (Cantal Puys Violent et Chavaroche Alpes suisses, entre 2.3oo et 2.750 m.), Dicranum falcatiim (Monts Dore, Cantal; Alpes suisses, combes neige, entre i.83o et 3.ooo m.), Cynodontium torquescens (Monts Dore, 1.320 m. Alpes suisses, 1. 600-2. 3oo m.), Amphidium [Zygodon]
;
les Vosges; Alpes suisses, jusqu' 2.900 m.), Mielichoferia nitida (Monts Dore; Alpes suisses, jusqu' 3.48o m.), Pohlia acuminata (Monts Dore), Pohlia Ludwigii (Monts Dore Valle de Chaudefour, 1.700 m. Alpes suisses, 1.840-2.700 m.). Les quatre
:
98
L ORIGINE ET LE
rehausse par
La richesse des colonies orophiles de l'Auvergne est encore la prsence de nombreuses espces franchement pyrnennes, alpignes (et boro-arctiques) non moins dis-
On
en
parlera ailleurs
(v.
p. 212).
la
du Massif Central
soit
de
les
la
dans
ombrages du versant
atlantique,
mme
Leur importance, fonction du climat local et des conditions daphiques et orographiques de la station, dpend aussi pour
une bonne partie de l'influence du pturage. De ce fait, les sommets les plus levs ne sont pas toujours les plus riches. Au Mont Lozre, par exemple, la colonie culminale de beaucoup la plus intressante garnit les rochers du Malpertus
(i.683 m.), tandis que
le
est
la
sommet
pements du Pic de
Entre i.3oo
I
et
rrrm
montana
Poa violacea Bell. Carex frigida Ail. Juncus Irifidus L. Luzula spicata (L.) Lnnik. Cardamine resedifolia L.
AlchemiUa alpina
L.
vera.
Pliyteuma hemisphricum L.
Aster alpinus L.
et
les
plus
intressantes
dans
mme groupe, n'ont pas encore t signale? Pyrnes: Grimmia anomala (Monts Dore, pas trs rare; Cantal; Alpes suisses, i.520-2.3oo m.), Grimmia subsulcata (Monts Dore: Col du Sancy, 1.680 m.; Alpes suisses, i./joo-4.23o m.; indiqu tort dans les Pyrnes par Dixon), Pseudoleskea radicosa (Monts Dore, pas trs rare audessus de i.^oo m.), Hypnum revolutum (Monts Dore: Valle des Bains; Alpes suisses, i.3oo-3.5oo m.).
les
J.
Braun-Blanquet
FI.
Fig.
I. Colonies culminales dans les escarpements granitiques de l'Aigoual, vers i.45o mtres dalt. tage du
litre).
199
(L.)
Bcrnh.
Poa Chaixii
Allium senescens L.
Paradisia Liliastrum (L.) Bert.
Peucedanum Ostruthiam
Gentlana lulea L.
Pdicularis
(L.)
Koch
comosa
L.
Piapellus L.
Euphrasia salisburgensis Funk Phyteuma Charmelii Vill. Campanula recta Dulac Adenostyfes Alliante (Gouan) Ken
Crpis paludosa (L.)
Mnch
amplexicaule L.
dure en moyenne
sateur
de
la sura-
bondance d'eau et d'humidit atmosphrique du grand condenmontagnard (1). Juncus trifidus, Trifolium alpinum, Vaccinium uliginosum, Phyteuma hemisphricum, trs rsistants
ici,
comme
et
dans
les
Alpes et
les
mcanique
physiologique du vent,
consolider
le
Crocus vernus, Alchemilla demissa, Epilobium alpinum, etc., espces des creux et combes o les amas de neige sjournent longtemps. Cependant nulle part,
:
alsinifolium,
les
Leur rle est autrement important en Auvergne, o des groupements vgtaux alpins prennent part la constitution du
tapis vgtal des
nant
de
le relief
de
la
sommets. Le Puy de Sancy (1.886 m.) domiFrance centrale, permet d'observer au-dessus
1.700
alpines.
une quarantaine de plantes vasculaires Voici leur numration d'aprs notre carnet de route,
mtres
les
complt par
(1)
d'altitude
reoit en
moyenne
mm.
L ORIGINE ET LE
montana
(L.)
R.Br.
Potentilla aurea L.
Agrostis
rupestris
Ail.
Soldanella alpina L.
riana
Pedicularis foliosa L.
(Willd.) Briq.
Silne
rupestris
L.
Phyteuma hemispharicum
Jasione humilis Pers.
L.
Anmone
alpina L.
(Tarn.)
Sisymbrium pinnatifidum
DC.
Sedum
alpestre Vill.
Erigeron alpinus L.
Gnaphalium supinum
L.
Ilieracium aurantiacum L.
Une remarquable
rebord septentrional du Causse Noir dans le canon sauvage de (600 900 m. d'altitude) la Jonte en amont de Peyreleau
(v.
fig.
K.). Elle
alpines,
surtout de
Rubus
saxatilis
L. L.
v.
Potentilla
L.
oaulescens
ceben-
Asplenium
viride
nensis Siegfr.
Bupleurum ranunculoiiles
L.
Poa alpina
L.
Wahl.
Attiamanta cretensis L. Laserpitium Siler L. Arctostaphylos Uva-ursi (L.) Spreng. Stachys alpinus L. Euphrasia snlisburgensis Funk
Glohularia cordifolia L.
Rich.
(L.)
Phyteuma
orbicularc L.
Aster alpinus L.
Cirsium Erisithales
(Jacq.')
Scop.
presque
tous
calcicoles
rupeslres,
et,
en
et
outre,
les
deux
Saxifraga ceben-
201
rement bien dote d'espces subalpines. La station de ce groupement, spcial aux Cvennes, assure le maintien de nombreux
vgtaux: sur la limite de leurs possibilits vitales. Sa nature
rocheuse,
l'accs
difficile,
rendant
l'exploitation
et
parfois
mme
ment
le la
concourent y maintenir un certain quilibre entre les possesseurs du sol et les envahisseurs menaants. On constate pourtant
et
Un
simple accident
si
peut
amener
leur
destruction.
Une
fois
teintes,
leurs
graines
taient
apportes
d'ailleurs,
ces
plantes
n'auraient
gure
la facult
manquent
d'ailleurs pas.
petit
y a un demi-sicle, M. Poujol, forestier, rencontrait en nombre Gentiana Clusii et Gentiana verna dans la gorge
loin de la Boissire (Aigoual). Toutes les
du Bramabiau non
et
nombreux
les
botanistes
deux gentianes
Martin,
l'abb Coste
et
d'autres la sortie de
la
grotte
du
Bramabiau, y est devenu galement introuvable. La tendance au recul des colonies des gorges, contraste nette-
ment avec
(v.
p. 61).
force
d'expansion
des
espces
aura certainement pour rsultat un resserrement des colonies culmintes ; mais notre avis, aucune espce ne parat directement menace. Les rochers, les boulis et les pelouses des crtes exposes
aux vents violents formeront toujours un asile pour la flore orophile, mme dans les massifs dont l'altitude ne dpasse pas
la
202
* * *
L'existence de colonies disjointes et d'associations ou de fragments d'associations alpines dans les chanes montagneuses,
isoles
du Centre de
la
Sont-elles autochtones
Si
non
d'o,
quand
et
dans quelles
?
Quelles ont
d'immigration
de quelle faon
et
par quels
unes,
moyens
ingale
s'est-elle effectue ?
Comment
la
interprter la rpartition
de
beaucoup d'espces,
frquence
?
des
la
En
nombre de
solutions
peu prs
dfinitives.
graphie
se
et la
et
faits qui,
fortuits.
se
pose
la flore
alpine
comprend-elle
des
survivants
par
disjonction
du Massif ou
Beaucoup d'objections
thse.
hypoMassif
les localits
le
mme
Juncus
trifidus,
En
ne possdent aucune adaptation spciale la dissmination (Carex curvula, Minuartia, Trifolium alpinum, Pedicularis verticillata, Veronica, etc., etc.). La
ces espces
fait
beaucoup de
Pyrnes vers
Cvennes mridionales,
la
plus
2o3
les
grande partie de
l't
en automne prdominent
vents
i)i5).
du
Sud
et
Sud-Est
(v.
et Br.-Bl.,
N.,
N.-W.
S., S.-E.
Automne.
Et
...
46,5
83,5
53,5
i6,5
est
prdominance des vents hauteurs du Tanargue et atlantiques du Sud-Ouest ces montagnes, les plus
Pralpes
la
les
courants
1897).
et
Dans
les
dans
mmes
(1),
les
fait
subor-
vent de ce ct
est
pour
par
Dans
exemple,
les les
Nord-Ouest dominent
a observ
(Hribaud, 1899).
(1892-1894)
la
Aurillac, M.
Puech
en moyenne
nants
S.,
S.-E. 9 4,
16.
N.-W.
E.
/(
3,
S.-E.
/,3,
E. 22,
calmes
Les
vitesses
vents
les les
Sud-Sud-Est.
et
Les vents
neige.
automne
pais
en hiver lorsque
manteau de
la
distribution grande
s'agit
si
d'expliquer
et
la
si
prsence de
importantes
les
la
large valle
l'homme
et
des
tre
si
faible
qu'on peut
la
ngliger compltement.
Aucun
trait
(1) Dans les Pralpes de la Drme et dans la du Nord, trs intenses, dominent de beaucoup.
valle
du Rhne,
les
vents
204
montagnes du Massif Central, demeures jusqu'au moyen ge peu frquentes et sans relations avec l'tage alpin des deux grandes chanes voisines. L'estivation des moutons, qui a beaucoup favoris l'extension d'espces mridionales vers le Nord, pourrait influencer, dans une certaine mesure, la distribution locale, mais elle n'entre gure
tation de graines alpines dans les
en compte pour l'introduction de nouvelles espces des Alpes ou des Pyrnes, la transhumance se faisant exclusivement
entre plaine et montagne.
localits
d'une
mme
espce,
son apparition parfois en masse sur des points trs loigns l'un de l'autre, enfin la rpartition mme des colonies de
plantes alpines dans
le
les
les
pyrnens.
y a autre chose.
le
temps d'acqurir des apptences dans leur mode de vie elles cologiques un peu spciales diffrent plus ou moins de leurs congnres des deux grandes chanes voisines. Ainsi Aster alpinus et Poa alpina, habituellement indiffrents, deviennent calcicoles exclusifs dans les Cvennes, o ils recherchent des stations rocheuses, sches, de faibles altitudes. Carex frigida, indiffrente dans les Alpes et les
Plusieurs espces ont eu
;
lie
aux
sols siliceux
si
pauvre en
ici
CO Ca
;
dans
les
commun
dans
dans
les
manque
les
cependant
trs
seulement dans
les fissures
alpinum poussent trs bien dans les Ccouvert des htres o YAllium Victorialis forme mme parfois des peuplements denses et tendus la manire de YAllium ursinum. Le Cerastium alpinum, espce des
spicata et Epilobiuni
le
vennes sous
boulis e des gazons secs dans les Alpes et les Pyrnes, avec
prdilection
tourbires
sols
calcaires,
crot
les
dans
les
(Forez)
parmi
Sphagnum
nognes -.Cerastium alpinum v. densifolium Lamotte, Saxifraga Lamottei Luiz., Alchemilla basaltica Buser,
2o5
L'ensemble de ces considrations nous amne carter catgoriquement l'hypothse d'une immigration rcente par sauts
brusques
alpines
et
les
colonies
d'espces
comme
aujourd'hui disloques
chissables.
par
des
lacunes
infran-
* *
la fin
du Pliocne
la
encore,
le
Plateau hercynien
et
les
volcans
du Centre de
Fiance atteignaient une hauteur considrable. M. Boule (1896) value l'altitude des hauts sommets du Cantal 3.ooo-/|.ooo m.
Les rapports floristiques entre
les
diffrents
les
massifs
taient
troits,
car
grandes valles du
Central
se
sont
creuses seulement
au
cours
de
la
la
priode
interglaciaire
mindlienne-rissienne,
qui
suivit
deuxime glaciation.
Quelle tait
saurions
le
la
flore
dire au juste
le
seul
tmoin orophile
les cinrites
est
La distribution gnrale des orophytes mditerranens fournit pourtant quelques indices qui pourront servir lucider la
question.
Dans
alpines rpandues
iles
dans
les
mme
de
l'Afrique du Nord, acquiert un puissant intrt. Sur les hauts sommets de l'archipel lyrrhnien (en Corse surtout) on ren-
Drypteris
rigida
L.
(Hoffm.)
Undw.
Polygonum alpinum
*
Ail.
Phleum alpinum
*
Po alpina L.
taxa
Hanke
violacea Bell.
cenisia Ail.
Sagina saginoides (L.) D. T. * Silne mpestris L. Minuarlia verna (L.) Hiern Ranunculus pyrenirus L. * Arabis alpina L.
* Cardamine resedifedia L. Cardamine Plumieri Vill.
Carex frigida Ail. * Luzula spicta L. Gagea fistulosa (Ram.) Kcr-Gaw. Oxyria digyna (L.) Hill.
Sedum
*
alpestre Vill.
L.
Sempervivum montanum
Saxifraga stellaris L.
206
Scucifraga
*
Sibbaldia procumbens L.
Sieversla
montana
(L.) R. Br.
Erigeron uniflorus L.
* Gnaphalium supinum L. Chrysanthemum atratum Jacq.
cerathophylloides Ail.
dans
les
la
mme
dans
peu d'exceptions Pyrnes. Un tiers (marqus d'un *) s'observe Sierra Nevada d'Espagne qui possde en outre
les
Alpes
et,
Avena montana
Vill.
Carex capillaris L.
Lachenalii Schkuhr
Androsace imbricala Lamk. Douglasia Vitaliana (L.) Hook. Gentiana tenella Rottb.
Pedicularis verticillata L.
Ranunculus
glacialis
L.
Saxifraga oppositijolia L.
Mme
dans
les
massifs
montagneux de
croissant
l'Afrique
du Nord on
et
moyenne
mri-
dionale, et leur
l'exploration
et suiv.).
nombre va
Avena montana
Vill.
v.
Dyris Maire
Luzula spicata L. Minuartia ve.rna (L.) Hiern Mthionetna Thomasianum J. Gay Ononis cenisia L.
Cette concordance floristique entre les grands massifs montagneux de l'Europe mridionale, et la rapparition d'un certain nombre d'orophytes des Alpes dans les chanes de l'Atlas exigent une liaison gologique ancienne plus troite entre les divers systmes montagneux mditerranens. La prsence dans ers massifs de nombreux endmiques orophiles plus ou moins troitement apparents entre eux en est une autre preuve (v. chapitre Endmisme). L'hypothse, d'ailleurs superflue dans
207
polytopique
(dveloppement simultan
d'espces identiques sur plusieurs points trs loigns), mise par M. A. Engler (1879, p. 101) et soutenue surtout par
M. Briquet, s'vapore de plus en plus et doit cder la place une explication mieux fonde, en accord aussi avec les tudes morphogniques. Celles-ci montrent, en effet, que la sparation dfinitive entre la chane btique et le Rif marocain eut
lieu
au dbut du Pliocne
la
les les
ches du continent
cette
lin
du
Tertiaire
elles
possdaient
les
poque dj une
si
Sur
sommets,
alors
devaient galement se
La communication entre
tre
les
intercepte
l'apoge des
d'assez bonne heure et certainement avant grandes migrations quaternaires qui nous ont
apport de
nombreux
les
reprsentants de
la flore
boro-arctique.
Aucune des
Alpes-Maritimes
la
et les
Pyrnes ne
la
s'est
avance jusqu'
la
Sierra Nevada,
l'Atlas (1).
Corse,
Sardaigne,
et
Dans
la
flore
actuelle
du Massif Central de
et spciale.
la
France on
contraire,
la
s'efforcerait
Au
endmiques orophiles y
et se
(2).
portent l'empreinte de
jeunesse
pyrnens
La vgtation dans son ensemble dpend compltement des territoires voisins. 11 est donc peu vraisemblable qu'une flore orophile tertiaire de quelque importance y ait
subsist depuis le Pliocne jusqu' nos jours. L'activit volca-
s'est
pour-
ne
pouvait qu'entraver
leur maintien.
dans
le
(1) M. Engler (1879, p. 102) pensait que beaucoup d'espces alpignes et pyrnennes n'ont pas pu atteindre la Sierra Nevada, parce que leur origine serait hop rcente, postglaciaire. Les tudes palobotaniques el phylogniques ont mis en vidence, depuis, que cette origine est bien plus ancienne ds la lin des temps glaciaires,, la formation d'espces nouvelles se rduit des micromorphes surtout dans les genres polymorphes (no-endmiques). (2) V. cependant les endmiques palognes des Cvennes (p. a33).
;
208
nous en avons soulign la probabilit ils se confondent avec les immigrs plus rcents. Les grandes glaciations successives du Quaternaire ont modifi non seulement le relief, mais elles ont aussi influenc profondment la vie organique du Massif Central. Leurs traces y sont indiscutables mais il est encore difficile de prciser leur ge relatif et d'tablir leur synchronisme avec les quatre ou
orophiles tertiaires
et
la
une grande partie de notre massif M. Glangcaud (1917, p. 5i) a calcul que la surface recouverte pendant leur maximum
;
Monts Dore
Cantal.
Les phnomnes
Boule,
glaciaires
du Cantal ont
glaciaire
des plateaux
la
premire
grande extension des glaces qui couvrait les Massifs du Cantal et des Monts Dore dans toute leur tendue. Mais, tandis qu'il
considre cette glaciation
comme
contemporaire de l'lvation
le
maximum
pondre
Pliocne supla
fait
rieur (1896, p.
la
M. Haug (191
1,
p.
1822)
corres-
Une seconde
le
une haute
terrasse
Dans compose en
faible.
volumineux provenant d'une formation moraimtres au-dessous, une terrasse infrieure forme principalement aux dpens des moraines remanies
partie de blocs
nique.
20
glaciaires.
Celle
der-
les valles
du Cantal, appartenaient
:
au type alpin. de
la
la
le
glacier
Jordanne
le
m.
d'altitude), celui de
nique
(lr
l'AUanche
J)\\s
209
wurmien de
clic
La
Gre
passe
au-dessus des
la
surface
les glaciers
des
trois
priodes
wrmienne, appartiennes
7. o
r
un
mtres
d'alti-
tude.
Les glaciers
wurmiens
12 et 20 mtres
et
compaau
la valle
la
de
l'Allier.
Les alluvions
de
Sarlive,
appartenant
basse-terrasse,
la
c'est--dire
Wurmien, contiennent
(Rngifer tarandii,
rhinus)
,
faune
renne
licho-
des silex
taills.
Les deux autres priodes glaciaires constates par M. Glangeaud seraient quivalentes aux priodes rissienne et mind-
quelques rares dpts plus anciens seraient d'ge gi'mzien. L'aspect du Sancy, qui s'levait pendant la priode
lienne
et
glaciers 1res
les
longs de ro
25 kilomtres, mergeaient
el
volcans
secondaires.
Aux
wrmienne
de dpts glaciaires
les
Monts de
m.).
du Forez
le
et
mme
des
territoires
de relief peu
accentu
comme
Plateau de
Millevaehes
(<)<)7
Tout
rcemment, M. Glangeaud (1920) a constat aussi leur existence dans les Monts de la Margeride, dans le Vivarais et le Velay uai s plus on approche de la bordure mridionale du Plateau Central et plus la dmonstration devient difficile. M. Kilian (1908, p. 4%) rappelle que certaines valles du Vivarais o le cours d'eau s'est creus une gorge dans le basalte superpos
;
!
Bratn-Blaxquet.
14
2IO
mme
des
eu intervention de phno-
mnes
C'est
glaciaires.
Cvennes mridionales au Mont Lozre, que la premire fois, l'existence d'un glacier quaternaire dans le Massif Central. Dans une communication l'Acadmie des Sciences (sance du g novembre 1868),
dans
les
il
la
valle de
dont
la
Sud
Il
et
forme un barrage g5o mtres d'altitude. Plus au au S.-W. aucune trace certaine de glaciation n'a pu tre
cependant que
les
rvle.
est certain
Mditerrane.
encore,
la
mme
C'est
Pendant la dernire glaciation (wrmienne) marmotte, le renne et le bouquetin se plaisaient dans la plaine languedocienne (1). L'pica ne devait
(v. p.
26).
probablement sous l'influence du climat plus rigoula dernire glaciation que des arbres sensibles comme Laurus canariensis., L. nobilis, Acer neapolikmum, etc., abondants pendant la dernire priode interglaciaire, ont dfinitireux de
vement
de
la
quitt le
Bas-Languedoc
et
et
la
de Bclgencier dans
sessiliflofa ainsi
Var, datant
les
de
la
dernire
et
glaciation,
contiennent
chnes
que les Ulmus montana et Tilia platyphyllos, deux arbres montagnards, qui se sont retirs depuis dans les basses montagnes. Nous avons donn ailleurs la liste des plantes reconnues dans les tufs de Lasnez, dans les alluvions de Saint-Jakob-s.-Birs,
rsistants
Quercus llex
Qu.
de Clrcy, etc. (p. 25). Ces vgtaux, et plus particulirement ceux des limons glaciaires de la plaine suisse, dmontrent
clairement qu'il y a eu un change de flores orophiles encore
pendant
la
dernire glaciation,
comme
il
y avait eu
un premier
(1) Los foyers magdalniens de la Cte d'Azur, du Gard (Salptrire, prs Remoulins) et du Narbonnais (Trou de la Crouzade, Grotte de Bize, prs de Narbonne), contiennent des os de renne et des objets fabriqus en os de renne
I
211
la
important change pendant la glaciation rissienne (v. p. il\). De tout ce qui prcde on peut conclure que l'installation de plupart des espces alpines dans les montagnes du Massif
s'est effectue
Central de France
pendant
;
la
dernire et surtout
elle serait au moins en pendant l'avant-dernire glaciation partie contemporaine l'immigration de l'lment boral.
C'est ce
que nous pouvons actuellement avancer sur l'poque (et boraux) en attentourbires de l'Auvergne nous aient
livr
les
leurs
sur
la stratigraphie et
sur l
en Suisse, dans
Existe-t-il
les
pays Scandinaves
prsence ou
le voisi-
la
autrement dit en survivants glaciaires ? Certains phytogographes tendent l'affirmer. M. Issler (1909, p. 35) dclare que la rpartition des survivants glaciaires dans les Vosges concide avec l'extension des
glaciers quaternaires dans cette chane.
ou l'absence
composition de leur
ont conserv aussi
la
Monts d'Auvergne sont particulirement bien dots et pourquoi le massif de l'Aigoual, sans traces de glacier quaternaire, mais riche en stations trs diverses, possde prs
pourquoi
les
d'une vingtaine d'espces subalpines et alpines de plus que le Forez situ en face des Monts Dore et portant l'empreinte
glaciaire,
(1).
Pourtant
le
(1) M. d'Alverny (191 1, p. 6) fait remarquer que dans le Forez les minraux calciques (apatite, pyroxne, amphibole, etc.) des roches porphyriques
et
calcicoles au milieu
permettent sur certains points la vgtation des des calcifuges. Ces exceptions ne paraissent cependant pas avoir beaucoup influenc la flore en gnral les calcicoles caractrisbasaltiques
;
surtout
tiques y
manquent.
312
Forez s'lve i,648 mtres Pierrc-sur-Ilaule, altitude 'suprieure de ioo in. celle de l'Aigoual.
le
Massif Central au
soit
des Alpes,
est difficile cependant d'valuer l'imporchacun des deux, courants ou essaims migrateurs. Rpandus la fois dans les Alpes et les Pyrnes, la plupart des immigrants ont pu arriver dans le Massif Central de l'Est aussi bien que du Sud-Ouest. En outre, des espces originaires des Alpes ont pu gagner les Pyrnes pendant le leurs localits intermdiaires Quaternaire infrieur ou moyen ont pu disparatre pendant une priode interglaciaire, et une seconde immigration s'effectuer lors d'une glaciation plus rcente. L'absence de l'pica, du mlze et de Parole et la prsence du pin crochet dans les montagnes du Massif Central ne sauraient donc tre des raisons suffisantes pour confirmer
Pyrnes.
Il
tance
relative
de
la
parent
historico-gographique
le
de
ce
massif
avec
les
Pyrnes
se
comme
il
Jura
et les
les
Pyrnes,
nous
est
foyer primitif.
La preuve que
produites dans
les
les
se
sont
deux
Pyrnes aussi bien que des Pyrnes au Plateau Central Vosges, nous est fournie par deux groupes de vgtaux
Pyrnes. Les espces des deux groupes sont pour
rares ou trs rares dans
le
aux
l'un
les
plupart
leur prove-
nance^
pyrnenne de
les
l'autre,
ne
fait
aucun doute.
Le groupe alpigne, comprenant
pines de
la
chane des
Mpes qui
Dianthus csesius
Sm.
Alpes
massif
valle de
2l3
valle de la
Cour
Puy
Violent,
M 'm
cl
ii
art la
;
(Alsine)
iniflora (L.)
d<>
Thell.
Alpes
Jura
Cvennes du Gard,
l'Hrault, de l'veyron, de la
Lozre.
llaul \ ivarais au Alpes et Jura Hypericum Richeri Vill. Mzenc et Montagne de l'Ambre. Chrophyllum hirsutum L. ssp. Villarsii (Koch) Briquet Forez Monts Dore, Cantal Auvergne Alpes et Jura
;
(Hribaud).
Alpes et Jura, Vosges Bupleurum longifolium L.Dore dans la valle de Chaudefour, Val Monts Auvergne Cantal, au d'Enfer, Puy de Caeadogne, 1.700 mtres !, etc. Plomb, Puy Mary, Rochebrune prs do Pierrcforl, bois des
:
etc.
Forez (Hribaud).
Alpes manque au Ligusticum Mutellina (L,) Grantz Monts Dore, nombreuses locaJura et aux Vosges. Auvergne Cantal, au Plomb, Col de lits dans les pturages levs
;
:
Alpes orientales
manque
en
Alpes, Jura, Vosges Auvergne Carduus Personata Jacq. Cantal, au Monts Dore Chaudefour, prs du lac de Gury bois de Siniq, valle de Dienne, source de l'Allagnon.
;
;
Alpes,
:
Alpes, Jura, Vosges Auvergne Monts Dore au Puy de Caeadogne et de la Grange, valle de Chaudefour Cantal de Saint-Jacques au Plomb et pentes Est du Plomb, sommet du ravin de la Croix, Col de Cabre. Hieracium pyrrhantes N. P. Alpes, Monts Dore (Cosson in
L.
;
;
:
hb. Rony).
Alpes occidentales,
mon-
Lozre.
diverses,
2l4
mais qui, dans l'Europe moyenne, ont leur maximum d'abondance dans les Alpes. Leur immigration dans le Massif Central, ou du moins L'immigration de la plupart d'entre elles, doit avoir eu lieu du ct des Alpes, soit directement, soil par l'intermdiaire du Jura. Une immigration rcente est pour ainsi dire exclue pour les mmes raisons invoques plus haut (v. p. 2o3;. La distance vol d'oiseau qui spare les Dianthus csesius,
Villarsii,
Ligusticu-m
les
plus
au transport par le vent ne permet pas d'admettre un transport rcent par sauts grande distance. Senecio Cacaliaster n'apparat que 5oo 600 kilomtres l'Est de l'Auvergne dans le Tyrol, faisant dfaut au Jura et aux Alpes franaises et suisses.
plte des graines de ces espces
Une
seule espce,
le
tre auto-
chtone dans
Auricula
et
issu du croisement entre les il se serait dvelopp sur place, deux espces parentes. Le mme hybride fix s'est produit dans les Alpes. Nous nous trouvons peut-tre ici en prsence d'un des rares exemples d'origine poly topique des espces.
* * *
le
et
la
premire compren-
pyrnennes qui habitent les tages infrieurs (montagnard ou subalpin) et dont les localits pyrnennes se rapprochent beaucoup de celles des Gvennes mridionales, qu'elles dpassent d'ailleurs rarement vers le Nord-Est la
;
Pyrnes
aire trs
l'ont
quelques-unes
travers
et le
dans
toute
son
tendue
pour
Jura.
Sans exagrer
les
possibilits
de migration
il
est
permis
2l5
gnard
est
possible
el
altrations
l'homme
et aussi
du
fait
qu'il
en
partie
reconnat encore, en
effet,
par
prsence de localits
relati-
vement peu
p.
i85).
Pyrnes, surtout l'tage Lilium pyrenaicum Gouan environs de subalpin, s'avance jusqu'aux basses Corbires
;
Rapparat au del de l'Aude dans Mouthoumet, 700 mtres. bords de l'Alzcau, la Montagne Noire en plusieurs localits fort de Ramondcns, Lampy, aux Cammazes, Durfort, etc.
:
la
et
peu au del de l'Aude dans le Minervois Bibaut prs de Caunes 5oo mtres, Roc-de-Monsieur, etc. Tarn prs de Castres Hrault6 Espinouse Saint-Pons, Aveyron, Les Rives, Saint-Michel-des-Sers, Larzac au Caylar partie sud-occidentale Cornus, bois de Saint-Vran, Guilhomard.
l'Alaric.
:
gne de
Rapparat
;
les
Pyrnes, tage montagnard et Montagne Noire dans les prs de l'tage montagnard prs de Castres, Lampy, Montagne de Nore, prs de Mazamet, etc. Espinouse Angles, Saint-Pons, Douch, Fraisse, La Salvetat, valle de la Mare Lacaune Nages, Murt, etc. Dans les parties montagneuses de l'Aveyron et du Lot des avant-postes Antonne (Dordogne) et dans l'Aubrac. Cardamine latifolia Vahl Pyrnes, surtout l'tage montagnard. S'avance jusqu'aux basses Corbires (Lapradelle, 480 m.! etc.) et le' long de la Garonne aux environs de Toulouse. Montagne Noire en de nombreuses localits, valle de
subalpin.
:
Espinouse
occi-
Gourjade (Tarn),
;
Moissac (Tarn-et-Garonne)
une seule fois, bassin de l'Aveyron aux bords du avance au bord du Goul, prs de
et,
Pyrnes
de l'Arige
21
l'oric.ine et le
cl
(Cvennes sud-occidentales
Brunella hastsefolia Brol.
travers les
?).
Toute
la
montagnes des Asturies et de la Galice jusqu'aux montagnes du Portugal septentrional. Descend dans les basses Au del de l'Aude dans la Montagne Noire, Corbires. l'Espinouse, les Monts de Lacaune et travers les montagnes du Tarn, de l'Aveyron, du Lot jusqu'au Cantal et la Dordogne. Vers l'Est jusqu'aux montagnes du Vivant is.
Scrophularia alpestris
et
J.
Gay
monta-
gnard
descend dans
basses Cor-
; ;
Montagne Noire
environs de Castres
;
Sidobre
;
Bez
la Salvetat, Fraisse, Murt Espinouse Monts de Lacaune Saint-Amans-de-Mounis. Un avant-poste dans l'Aubrac. Pyrnes, du pied jusqu' l'tage Antirrhinum Asarina L.
Montagne Au Noire, des Monts de Lacaune, de l'Espinouse, de l'Aigoual, du Mont Lozre et jusqu'au Vivarais et la Haute-Loire (Solignac du Puy la Voute-sur-Loire etc.). Traverse vers le Nord les dpartements du Tarn (Ambialet, bords du Viaur, etc.) et de
nombreuses
localits
de
la
et
touche
le
le
Tarn-et-
Garonne
Cantal entre
Saint-Projet
Vieillerie.
Pyrnes
trs
et
rpandu.
Au
del de l'Aude
Ventoure prs Citou dans la Montagne Noire (Baichre), Cassagnoles, au-dessus de Massaguine, 700-760 m.
Cabrespine
et
calcicole.
Campanula
speciosa Pourr.
et
Calcicole
trs
des
valles
aussi
pyrles
nennes centrales
l'Espinouse
('.misses
orientales
rpandu
Rapparat dans
et
dans
dans
les
Cvennes calcaires
la
les
de l'Hrault, de l'Aveyron, de
;
de
Mende
vers
le
Vigan
(Garii).
I>\\s
31
Pyrnes,
;
bassin de l'Aude
:
Montagne Noiro
Dm fort,
:
Maza-
Monts de Lacaune,
l.
Espinouse
Brusque dans
\\
eyron
Loret, Goste
Presque toutes ces espces s'avancent assez loin dans les Corbires et se retrouvent ensuite au del de l'Aude dans les
contreforts les plus rapprochs des Cvennes (Montagne Noire,
la
le
allant
l'autre,
plus
courte,
tablissant la
communication
la
Montagne d'Alaric, promontoire rocheux des Corbires, sommets du Mincrvois de la Montagne Noire. La distance
directe
en
ligne
de l'Alaric (5oo-6oo
m.)
au
Pic
de
Nore
les trois
quarts des
espces de cette migration pyrnenne peu ancienne paraissent avoir suivi cette voie.
des
On
et
les
basses altitudes
dans
la fois dans les Corbires Cvennes sud-occidentales. travers les montagnes du Tarn, de
trouve
les
la
Lozre
;
aucune ne
dpasse
Cantal mridional
et
le
Vivarais
elles
manquent
On pourrait se demander pourquoi les espces endmiques des Pyrnes n'ont pas rayonn en plus grand nombre dans les
Cvennes voisines? La diffrence dans
la
composition du terrain
un grave
une
flore
obstacle.
Dans
les
les
au Sud de l'Aude,
nettement calcicolc
les
Cvennes sud-occidentales
dans leurs parties suprieures, par contre, sont entirement formes de terrains primitifs, surtout de schistes siluriens et
cambriens
et
de gneiss
(y.
sur
Les espces' pyrnennes de l'tage alpin, rares et localises le Plateau Central, n'y apparaissent, pour la plupart, que
;
le
hasard
ait
sem
leurs graines
c'est
21
dissmination
introduction
sible.
et
au
transport,
accidentelle
souvent rudimentaircs,
parat
leur
rcente
galement
inadmis;
Impossible
mme
elle s'est
compltement
manquent, en
effet,
non seulement aux Cvennes sud-occidentales, Minuartia Diomedis et Saxifraga Clusii excepts, mais encore aux Corbires, promontoire oriental des Pyrnes. Dans la chane pyrnenne
elles
siliceuses.
ordre pour
principal
les
le
refuge
des
immigrs pyrnens
de
l'tage
la
alpin.
Leurs
.sommets, situs
chane pyr-
Cantal
Plomb
et
Dans
:
Monts Dore
Puy Ferrand
!),
et
Sancy
(auct.
div.,
la
ibid.
1.800
m.
Paillaret
Col du (Dumas!
Damon), Puy de
Etage subalpin
2. 7/10
et
et alpin
Cantal
Le Lioran,
Etage subalpin des Pyrnes. Monts Dore Vrlle de ChauHieracium pullatum A. defour Cantal Plomb, Puys Mary, de Bataillouze, de Peyre, Etage alpin des Pyrnes Roche-Taillade, Lioran,
Roche
Taillade, Pas-de-Roland.
-T.
:
le
etc.
centrales et occidentales.
Monts Dore
et
Cantal (Rouy).
phonolithiques
219
cophyllus DG. feuilles dcoupes, argentes-soyeuses. C'est le seul point o cette plante a pris pied en dehors dos Pyrnes.
La
distance
vol
d'oiseau
entre
le
!
!).
Les crtes du massif de l'Aigoual, entre i.i5o et i.5/|0 mtres, hbergent Minuartia [Alsine] Diomedis Br.-BL, qui, dans les
Pyrnes, remplace
le
Mont Lozre au bois de la Luzula Desvauxii Kunth (1) Mzenc, 1.9.00-1.700 mtres, Auvergne, entre Berque (Goste), Vosges (?). Pyrnes, i.i5o et i.885 mtres (Sancy !), Forez
:
Massif de
l'Aigoual, Viva-
Auvergne. Pyrnes.
Clusii
Saxifraga
Gouan
et
monta:
Selinum
pyrenum
Aubrac, Gouan
Auvergne, Forez
Massif
Vosges,
de
l'Aigoual
!,
1.200 mtres,
Mont Lozre
i.aoo-i./ioo
mtres
Margeride
voisines de l'Aveyron,
i.8/jo
m.
!),
Forez
Aubrac et contres Auvergne (trs frquent entre 1.9.00 et Vosges. Dans les Pyrnes de i.3oo
et et
2.5oo mtres.
Fourr.
1.880
Mont
!,
Mzenc, Auvergne
;
m.
et
Cantal)
Vosges. Dans
2.800 mtres.
:
PinguicuJa
Ram. Auvergne
(1) Luzula Desvauxii Kunth, nettement distincte mrite d'tre considre comme espce autonome.
du
L.
glabrata Desv.,
220
Cvennes
; !
mridionales
massif
Pyrnes orientales
Hierocium
remotum
;
Jord.
Auvergne
Puy-de-Dme,
de l'tage suprieur des Alpes s'applique galement aux vgtaux alpins des Pyrnes. Us apparaissent sur
les
sommets de
nos montagnes
comme
orophytes alpignes.
les
irradiations
la
alpignes
et
pyr-
la flore
en ressort
les
migrateur alpiimmigration actuelle gne, par contre, une du cot des Alpes est improbable et ne peut tre rvle, ce qui ne veut pas dire cependant qu'elle soit absolument exclue.
L'essaim
serait glaciaire
;
Si
l'on
examine
la
pyrnens dans
mridionale
les diffrentes ramifications du Massif Central, on constate que l'essaim pyrnen s'tend surtout la partie
(Cvennes mridionales,
Vivarais,
Aubrac).
En
pyrnen s'quivalent peu prs. Au del de l'Auvergne, dans le Forez, les Monts du Lyonnais et du Beaujolais, le courant pyrnen se dissout de
les
et
Auvergne
groupes alpigne
plus
en
plus
et
l'irradiation
alpigne
prend
nettement
le
dessus.
Une
a
seule
de
Durii
qu'aux
pntr dans
calcifuges.
vgtaux
Plusieurs,
pouss jus-
Vosges
granitiques
(Luzula
Desvauxii,
rosea).
Epilobium
Ces tmoins
ici
Durii, Selinum
indiscutables
I
pyrenum, AndrosaCe
migrations
des
le
quaternaires
constituent
avant-poste
ail-
supposer que
le
moyenne
les
la
sur
les
graviers des
torrents.
l'poque
des glaciers
cantaliens,
et
qui
descendaient jusles
d'Aurillae,
grands glaciers
et
plaine
de Lourdes
les
la
moraine
du
glacier
du Rhne couvrait
encore
environs de Lyon. La
faune
renne
poussait
l'poque
magdalnienne,
jusqu'aux abords
favorables
immdiats de
la
Mditerrane.
tre
minemment
:
aux
et rivires entra-
mme
une population vgtale. Encore de nos jours ces migrants prennent pied et se dveloppent sur les alluvions aux bords des
qui, par leurs inondations temporaires, cartent la concurrence trop active de la vgtation planiliairc. C'est ainsi
(leuves
que sur
le
les
graviers
et
sables
/|3o
:
l'embouchure de
la
Linth, dans
se
Lac de Walenstadt,
Poa alpina L. annua L. var. nna Gaud. Allium schnoprasum L. var. alpiniun Lam. et DC.
[rabis
alpina
L. L.
Saxifraga
aizoides
Dryas octopetala L.
ailleurs des
222
D'aprs M. Lauterborn (191 7, II, p. 54) Allium schnoprasum, Gypsophila repens, Linaria alpina, Campanula cochleariifolia,
on sait, accompagnent le Rhin jusque vers Brisach d'autre part, que les Juncus alpinus, Gypsophila repens, Myrietc.
;
caria
germanica,
le
Linaria
alpina,
llieracium
staticifolium
descendent avec
Cette
Rhne jusqu' Lyon (Saint-Lager, i883). migration passive a d jouer un rle eflicace dans
flores orophiles
les
les
dplacements des
ciaires.
la
Mais
moyens
Or,
est intressant
de constater que
espces stno-oques,
rigoureusement adaptes des conditions de milieu dtermines (comme par exemple beaucoup d'espces des boulis
c'est--dire
mouvants ou comme
les
vgtation (successions).
L'rosion postglaciaire,
et
les
enfin les
l'homme
et
animaux
domestiques auront contribu encore faire disparatre les localits tmoins intermdiaires entre le Massif Central d'un
ct, les Alpes et les
Pyrnes de
l'autre.
DAJSS
23
CINQUIME CHAPITRE
223
end-
miques palognes des Cvennes mridionales, p. 22/i Hieracium stelligeruin, p. 220; Armeria juncea, p. 226; Arenaria hispida et A. Ugericina,
p. 227; Saxifraga Prostii, p.
228; Diplotaxis
saxatilis, p.
229; ge tertiaire
des endmiques palognes, p. 200; rapports floristiques anciens, p. 201; connexion tertiaire des massifs mdilerrano-occidcntaux, p. 232; end-
p.
234; Saxifraga
cebennensis, Genliana Costei, p. 235; Thlaspi occitanictun, etc., p. 236; endmiques plus ou moins rpandus dans le Massif leurs souches, p. 230
;
Heracleum Lecoqii, p. 23g; endmiques spciaux l'Auvergne, p. 242; Cryptogames endmiques, p. 243; groupements vgtaux spciaux au Massif Central, p. 245.
Central, p. 238; Arabis cebennensis, p. 238;
L'tude
et l'interprtation
nous fait mieux comprendre le pass et les transformations survenues elle fournit aussi un moyen pour valuer l'tendue et l'poque approximative de ces transformations et les consquences qui en dcoulent pour le dveloppement de la flore et
Elle
;
de
la
vgtation.
est
L'explication en
simple
toutes
conditions gales,
la
endmiques palognes est d'autant plus grande qu'il a l moins prouv par les perturbations du cl mat quaternaire. Parcourant les Sierras du midi de l'Espagne, nous sommes frapps du nombre lev de. types spciaux,
richesse d'un territoire en
:
palo-endmiques.
Grce
la
faible
extension
des
glaciers
quaternaires, la flore
plaines
et
sans
mme
tre entrave
mme
raison, les
Alpes.
La pninsule
endmiques d'ancienne formation (1). Il en est de mme pour les basses montagnes de l'Allemagne moyenne et mridionale. Mais le Jura dj accuse une tendance plus marque l'endmisme Heracleum juranum
de
glace,
n'a
pas
d'espces
Genty,
Pinguicula
Reuteri
Genty,
Kuautia
Godeti
Reuter,
moindre importance.
la
A mesure que
s'efface
l'on s'approche de
dv<,
Mditerrane
l'influence
phnomnes
le
glaciaires,
et que l'endmisme
Sud,
les
malgr leur
Cvennes mridionales possdent au moins six espces endmiques bien tranches et un nombre assez considrable de formes spciales dont plusieurs ont la valeur de races.
Les
L'examen dtaill des endmiques cvenols permet de distinguer deux groupes d'units systmatiques d'ge diffrent endmiques palognes (tertiaires) d'une part, et endmiques
:
d) Artemisia norvegica
'iiiinilr.
ilnii
montagnes de
la
Norvge
formation rcente, intrglaciaire. Elle se serai) dtache de l'A. arctica Less. de la Sibrie el de l'Amrique arctique \. \\ ille. i)iC), p. i33). Les n<'n-endniiqucs. par contre, sont bien represents en Scandina^ ie.
tre
considre de
J.
Braun-Blanquet.
PI.
VI.
Fig. K.
sur
le
Falaises jurassiques des gorges de la Jonle rebord du Causse Noir, prs de Peyreleau. (Phot. Rousset.
Fig. L.
225
nognes
les
(post-tertiaires)
endmiques palognes. Hieracium stelligerum Frl., rattach la section Vulgata (sous-section Communia Houy) nous parait reprsenter un
groupe (sous-section) nettement caractris qui se placerait entre les groupes Oreadea Fries et Vulgata Fries. Cette pervire, d'un port xrophile, lis spcial, trapu, cespiteux ou en
ne dliassant gure 10 centimtres, diffre de tous ses congnres par son duvet pais de poils toiles-farineux, couvrant toute la plante et lui
<<
faux coussinet
tiges divariques,
]')
trs spciale et
caractrisent
comme une
et
espce de
dans
fissures de
de prfrence
du groupe du //. bifidum s'avancent bien plus loin dans la plaine chaude du littoral mditerranen, Hieracium stelligerum reste cantonn sur la bordure cvenole non en value par la nier tertiaire. Les quelques localits connues de la plante,
assez
distantes
l'une
de
l'autre,
s'chelonnent
entre
Sainl-
(iuilhcm-le-Dserl
v.
les
fig.
(localit
classique
o
et
la
plante
abonde,
L.) et
et
la
Lozre,
lue
stelli-
espce intermdiaire,
substellatum A. -T.
Gautier (H.
gerum-Wiesbqurianum) des Cvennes, se retrouverait dans une sous-espce spciale en Transsylvanie, (comm. de M. H. Zahn). Cela indiquerait une distribution prglaciaire plus vaste
de ce groupe. Notre Hieracium stelligerum ne se prsente pas
aujourd'hui
de
comme une
dans
les
comme
un type ancien en
frquence
Montpellier.
voie de rgression
localits
il
comme
,
survivants de
la
mme
L.
Phyleuma
localits
Sxifraga arachnoidea
l'Ouest
et
du
lac
(Cte-d'Azur
seuil
des
Alpes mridionales
Bfajjn-Blanqvf.t.
226
Woods
(Cte-d'Azur
et Basses-
Alpes)
(i) et d'autres,
toutes relgues en
un
petit
nombre de
localits
rupestres,
;
mditerranenne
exigences cologiques
des
plus
spciales,
ayant
perdu leur
Le genre Armeria
est reprsent
dans
les
Cvennes par
l'l-
les
rochers
et
sables dolomitiques de
des
900 mtres
montagnes, dont une endmique de l'tage subalpin et alpin de Corse (A. multiceps Wallr.), une autre propre aux hautes montagnes ibriques, y compris les Pyrnes espagnoles, s'lve
jusqu' 2.5oo mtres d'altitude (A. filicaulis Boiss.)
troisime
3./ioo
la
(2),
et la
Nevada
2.600
deux
linaires, linaires,
morphologie des feuilles on distingue Conformes feuilles toutes pareilles, uninerves, et des Dimorphes feuilles dimorphes,
la
sries des
les
extrieures
planes,
.
les
intrieures
canalicules.
Avec l'A. filicaulis, notre A juncea appartient - la srie des Dimorphes mais par d'autres caractres elle se rapproche
;
et
Conformes. Elle
plus grands, par
se
de moiti
gaine.
de l'involucre,
le calice, la
Chez VA.
coriaces,
filicaulis
folioles
la
Acanthoprasium
se
rapproche
le
Provence (montagnes de la Tourne, au-dessus de BelM. Rouy (FI. Fr., t. X, p. 160), 1M. filicaulis, diffre sensiblement des chantillons distribus par Bourgeau, de la Sierra Nevada (i85i, n i438). Elle parat constituer une race (sous-espce?) spciale.
Sentier), rapporte par
m La plante de
227
externes
petites,
3-4
fois
plus
courtes
que
les
du
non
ovales, att-
nus en une arte bien plus longue que chez l'A. juncea. La gaine est jusqu' une fois plus longue que le capitule, peu dchire la base. Abstraction faite des feuilles, conformes
chez
les
multiceps
et
A.
splendens,
et
dimorphes chez
VA. juncea, caractre de valeur systmatique trs discutable (i), ces trois espces sont assez troitement apparentes. Elles ont le mme port, des capitules de dimensions peu diffrentes (un peu
plus grandes chez VA. juncea)
;
les folioles
del'involucre, moins
ovales,
non arrondies
et
plus
souvent
ont
y a quelques annes
MM.
Coste
et
Souli (191
1,
p. 362)
dcrit sous le
rcolt
nom
dans la Montagne Noire au-dessus de Citou (700 m.) qu'ils considrent comme sous-espce ou race de 900 VA. juncea tandis que M. Rouy le rattache titre de race VA. majellensis Boiss. des Pyrnes orientales et de l'Italie
(FI. Fr. XIII, p.
5i8).
offre
:
Le genre Arenaria
congnres franais
et
distinctes de leurs
.
Arenaria hispida L. et A ligericina Lee. Lamotte (A. lesurina Loret). Les deux espces, sans s'exclure la premire compltement, occupent deux districts diffrents
;
bordure cvenole et les valles mditerranennes, VA. ligericina les rochers dolomitiques des Causses de l'Avcyhabile
la
ron
et
de
la
dans
les
Pyrnes orientales.
Il
s'agit
L'espce qui a
est
(1) M. Daveau (1889, p. 17), dans ses tudes sur les Plombagines du Portugal, insiste sur le fait que le dimorphisme des feuilles est un caractre trs variable et plus ou moins accentu, suivant l'poque laquelle les
228
renaria
d'Espagne, de
mme
port, rentre
dans
MTCNE.
NOifiEJ}i/
3. Armeria juncea. i. Arenaria ligericina. 4- AreSaxifraga Proslii. 6. Saxifraga cebennensis. naria hispida. 5. Hieracium stelligerum. ExDipiotaxis saxalilis ssp. humilis. Gentiana Clusii ssp. Costei. tension de la mer pliocne (d'aprs M. Haug).
2.
quod
est
S.
du Garons (Hrault) au Gerbier de Jonc, !), occupe avec deux position isole parmi les Dactyou trois autres espces une loides de France. Des quinze espces du grex Ceratophyll
siliceux des Gvennes,
auquel
elle
pathes) (S.
seule
et
est
;
orientale (Balkans,
Card.e
Kit.)
la
22Q
pede-
moniana
parfois
Ail.),
une troisime
sous-espce de
la
comme
prcdente, orne
la
les
rochers
contre,
montagneux de
Corse
et 'de
la
Sardaigne.
Par
deux
l'le
de Madre,
une ne
se
La grande extension territoriale de ce groupe, relativement uniforme aussi au point de vue cologique et des formes biologiques,
les
et
la
faible
caractrisent
Ceratphyllse
comme
sippe
de
formation
ancienne.
Ils
comprennent des espces exclusivement rupeslres (hasmophytes), formant de larges coussinets lches (bien diffrents
des
coussinets
hmisphriques,
serrs,
de
la
plupart
des
comme
tites,
plus
et
persistant
traduit,
par
l'organisation
du climat mditer-
il
et
corbariensis,
Une
tre
classe
dans
le
mme
groupe
est
Diplotaxis
saxatilis
Godron.
Il
est
cantonn dans peu de localits des basses Cvennes calcaires du Gard et de l'Hrault (Causses de Blandas, plaine de SaintMartin-de-Londres a5o m., Cassagnoles 700 m.). Deux sousespces affines sont localises l'une en Provence (ssp. Gerardi
les
repanda [Willd.] Br.-Bl. ). Cette dernire, que nous avons rcolt en abondance '>.70o mtres au Grand Galibier, diffre beaucoup de la ssp. humilis, tandis que la plante de la
Provence occupe une place systmatique intermdiaire. D'autres espces ou sous-espces du mme cycle croissent dans les
Pyrnes (D. brassioides Rouy), en Espagne, en Algrie
et
23o
l'origine et le dveloppement
les
m>
FLORES
au Maroc. Tous
ver d'un
Bl.,
mme
Br.-
gobotaniques relatives
diffrencis,
1.
Leurs
systmatiques,
les
presque
exclusivement
mditerrano-occidentales,
de Corse
et
Grardi),
orientale.
2.
des
basses
Pyrnes
orientales
et
de
l'Espagne
la
plupart de
gique trs accuse, enfin leur faible puissance d'expansion, tmoignent en faveur d'une origine ancienne, srement antrieure aux priodes glaciaires, c'est--dire tertiaire. Ce sont des palo-endmiques.
Serait-il possible
de
la
de trouver
clans
anciennes entre
flore
du Massif Central de
(v.
21/1)
marque
et
de
la
M. G. Vasseur
et le
("189/1)
il
aurait
Sannoisien
alors
Stampien. Non
avec
la
seulement
les
Pyrnes
les
taient
en
et le
contact
hautes Corbires
Massif palozoque
montagnes de
la
Ci)
re
partie,
la
Das
Pflanzenreich IV, m5, 1919), q"i mie de son Brassica saxatilis sans
est
rentrer
le
ssp.
Gerardi dans
titre
synony-
commode,
niais
de varit,
l\\s
23l
(i).
Maures),
souleves
galement
l'poque
oligocne
La
continuit de cet
montagnardes
la
et alpines.
Ainsi
nes
la
et les
hautes montagnes de
inattendue
rapparition
dans
Alpes
sud-occidentales
telles
que
(2).
spathulata Berg.
(3).
Hypericum nummularium L. Ligusticum pyrenseum Gpuan Teucrium pyrenaicam L. (?) Campanula lanceolata Lap., H<\
Une migration de ces orophytes Languedoc, alors occupes par une pical, semble exclue.
Qu'il
fait
travers
les
plaines
du
flore
de caractre subtro-
nous
soit
permis encore
d'attirer
l'attention sur
un
entre
Corse.
les
Pyr-
sommets de
cette le
trs
la
Provence
a
montagnes de
terrhizon
ailleurs
on
Lap.)
spcial
qui
ne
se
trouve
nulle
(/1).
part
On
dans
les
comme
sia L. des
Plumieri VilL, Viola nummularifolia Vill. (voisin des V. cenlAlpes et V. nevadensis Boiss. de la Sierra Nevada),
Balb., etc. ainsi
Sedum monregalenge
exemple
J.
Saxifraga
cervicornis
Viv.,
(1) V. M. Bertrand (Bull. Soc. gol. Fr., t. XIII, XVI, XXVI); P. Termier (Rev. gnr. des Sciences, t. XXII. n 6, iqi)-
le
Tyrol
est
douteuse
(v.
Dalla Torre
et,
dans
la
Sierra
233
Chrysanthemum alpinum L. ssp. tomentosum (DC), Ch. orsicum DG. (voisin du Ch. irwnspliense L. selon
Marschl.) Rony,
M. Briquet). Elles constituent des tmoins vivants de la jonction de ces les avee les Alpes provenales, confirme d'ailleurs par
la rapparition
dans
Les
le
Nord-Est de
le
Corse.
Cette
union aurait
eu
lieu
pendant
les
tyrrhniennes ne furent
pas seulement
t
avec
les
Balares
(i)
et
indirectement avec
chane btique
massif dont
(Sierra Nevada).
Ainsi l'hypothse,
et
lots
actuels
(2).
reprsenteraient
les
restes,
et
s'affermit de
plus en plus
Stratigraphie, tectonique
biogographie ont
commenc
le
les
grands
Pliocne au bassin
la
Au
comme
tmoins,
les les
Mditerrane occidentale.
et
Spars ds lors
et
soumis
des conditions
de milieu varies
nomles
nettement
des massifs
dfinis.
isols,
Ds
des
la
priode
miocne,
d'espces
races locales
distinctes.
Le nmbre
et
(1)
comme endmiques
palo-
tyrrhniennes et aux Balares: Arum muscivorum, Hyacinthus Pouzolzii, Crocus minimus, Parietaria Soleirolii, Urlica atrovirens, Arenari balearica, Helleborus trifotius, Euphorbia Gayi,
gnes confins
strictement aux
les
etc. (y.
surtout
V.
Haug
II, p.
933
isolement.
richesse en
de
la
Cordillre btique,
les
tyrrhnicnncs.
el
de faible altitude,
Fig. i3.
climat
et
par
les
migrations de
la
flore
quaternaire,
n'ont
qui
reprsentent des vestiges modifis de la flore des chanes mditerrano-occidentales miocnes, des AJtades d'R.
les (.('venues
Suess, dont
des Pyrnes.
Des considrations d'ordre phylognique viennent appuyer notre manire de voir. De nombreux endmiques locaux, actuel-
234
lement
dans
les
grouper suivant ces affinits qui assignent chacun de ces groupes naturels une souche primitive commune. Ainsi, par exemple, les Saxlfraga cymosa
On
des Balkans, S.
occidentales, S. cervi-
cornis de Corse, S. Prostii des Cvennes et S. corbariensis des Pyrnes orientales, troitement apparents, seraient les descen-
dants
d'une
Il
espce
mditerrano-montagnarde
de
souche
et
tertiaire.
en serait de
mme
pour
et
les
Alpes-Maritimes, A. ligericina
pour
les
Armeria
et
multiceps de
.
la
A splendens des montagnes ibriques pour les Bunium corydallinum DC. de la Corse et de la Sardaigne, B. petrseum Ten. de l'Italie mridionale, B. alpinum W. et K. des Alpes pour les occidentales, B. nivale Boiss. de la Sierra Nevada Ligusticum pyrenseum Gouan des Pyrnes et des Basses-Alpes,
;
L.
l'Italie
mridionale, L.
Koehianum Rony
les
(L. Seguieri
Koch non
de
la
Vill.)
montagneux
Pliocne, car
les
avec
le
du Pliocne. Les
recherches gologiques
cet gard.
et laisser
de ct tous
les cas
douteux.
reprsentent
de souche alpino-pyrnennc groupe sinon le plus nombreux, du moins le plus intressant, d'endmiques nognes des Cvennes. Le superbe Saxifraga cebennensis Rouy et Camus ( = S. Prospetites espces
le
Des formes ou
235
le
<pii
premire place. Calcicole absolue, S. Prostii Sternb.) occupe celle espce pousse en grands cos-sinets compacts dans les
fissures
montagnes
la
du Gard, de
el
l'Hrault,
de l'Aveyron
tude.
S.
et
de
pubescens
et
Pourret
(=
S.
mixta
Lap.)
et
.
l'a
Iratiana
F. Schultz, espces
souvent
confondue
dont
a t
et
rcemment
comme
sousIl
des Pyrnes.
un type de
G.
occidentalis
il
se
rapproche
forme du
calice et par le
I,
p. 42). Cette
les
gorges
et
de
la
Jonte,
au-dessus de l'Ermitage de
Saint-Michel
et
au
900 mtres, et plus tard dans quelques localits voisines de l'Aveyron et de la Lozre entre 600 et 900 mtres d'altitude (v. fig. K). C'est elle que se rapporte peut-tre l'indication antrieure du
G. acaulis auct. prs de
Campricu dans
et
le
massif de l'Aigoual
les
(1).
Alpes orien-
jusqu'en Savoie
les
dfaut dans
Pyrnes, fait compltement montagnes du Plateau Central. La jonction, alpine el pyrnenne, a d tre ralise pendant
les
dans
driv du type
G.
Clusii
sparation
dfinitive
des
deux
aires.
(1)
les
Cvennes
Les indications des Gentiana excisa Presl. et G. angmtifola Vil]. dans (cf. Rony, FI. Fr., t. X, p. 2 58) se rapportent sans doute notre
.
G. Costei.
236
plante
et les
ptales
lavs de rose, est un no-endmique dtach du groupe du Thlaspi alpestre L. s. lat. si rpandu dans les montagnes de l'Europe centrale et mridionale. Frquent dans les Cvenncs
il
a t indiqu
Ajoutons
C.
ici
C. vulgaris Lindl.) et
tomentosa
(Ait.)
Lindl.,
mais
qui
ne
nous
parat
pas
bifidum
Kit., //.
cinerascens Jordan,
leur assignent
un ge relativement rcent et certainement beaucoup plus jeune que celui des endmiques palognes que nous venons
d'examiner.
alpines
actuelle
et
pyrnennes,
permettent
leur
isolement
et
leur
:
disjonction
ce
ne
qu'une
conclusion
sont
les
types modifis d'espces qui ont occup des aires plus vastes
et
Elles
se
rangeraient
ct
des
survivants
pas
glaciaires
d'origine
caractres
alpino-pyrnenne,
spcifiques.
qui
n'ont
modifi
leurs
Les endmiques cvenols nognes de souche mditerranenne ou mditerrano-montagnarde sont galement assez nombreux. Citons comme tels Minuartia (Alsine) lanuginosa (Coste) (= Alsine mucronta var. pubescciis Lee. et Lamotte A. rostrata Koch forme A, lanuginosa Rouy), notre avis race locale du Minuartia rostrata (Fenzl) Reichb., type mditerranomontagnard, dont on la distingue facilement son port ramass, cespiteu, pubescent-cendr, etc. C'est une caract:
ristique
et
Saxifraga
la
Cvennes de
de l'Hrault.
Minuartia (Alsine) condensata (Presl) Handel-Maz. var. Thevensei (Reuter pro spec.) parat localis dans les
il
crot, parfois
2S7
abondance, sur
les
rochers granitiques
et
schisteux en compa-
gnie des Aspleniurh septentrionale, Sedum hirsutum, nthirrhinum Asarina, Plantago carinata, etc. Dans la valle suprieure
de l'Orb, il descend loo mtres (au Camp de Lgue, vallon de Vernasoubres !). 11 s'lve, d'autre part, plus de 1.000 mtres. La plante du Mont Lozre (Malpertus 1.600 m.), rapporte par
plusieurs auteurs notre espce, s'en distingue nettement par
ses feuilles glabres, plus courtes et plus paisses,
nes,
les
rameaux
les
imbriques,
non muciomoins feuilles, les feuilles non coussinets moins compacts, etc. Elle ne diffre
foliacs
et
des Pyrnes.
La
Pyrnes
sec.
orientales
(Tour
de
Massane
prs
d'Argels,
Neyraut
Rouy) demande
tre confirme.
Une
la
var.
J.
(L.)
Gay
ssp.
commutatus
(1)
(Guss.)
Br.-Bl.
qui habite
est
les
Cvennes, de l'Aude
allonges
sur-
tout caractrise par son port lanc, les grappes florifres trs
et
par
le
duvet court
fin,
apprim, de toute
la
en
Sicile (var.
pubescens)
Mineure,
dans
les
en Syrie, au Maroc. Une rpartition semblable Cvennes possde les no-endmiques Iberis Prostii
sous-espce de Ylberis intermedia Guers.,
et
Soy.-Will.j
Costei Fouc.
lberis
Rouy ami m
nensis
E.
Cosle, dtach
et
du
T.
Polium.
L.,
Teucrium
Bor. race
Odontites ceben-
Coste
Souli
(Euphrasia
Jaubertidna
viscida Rouy)
cette
notamment
les
Hiera-
cium dtachs du
n'ont pas eu
le
//.
ils
temps de se rpandre loin de leur foyer originel. Hieraium atbulum Jord. et H. albogilvum Jord. restent cantonns dans peu de localits de l'Ardche et du Gard
;
(1)
238
sublacteum A. -T. et Gaut. sur la bordure cnvole de II. lesurinum Br.-Bl. a t trouv jusqu'ici seulement dans la valle de la Jontc prs de Meyrueis.
H.
l'Hrault
;
no-endmiques de souche eurosibrienne spciaux aux Cvennes est peu important. Deux petites espces ou varits du serpolet (Thymus serpyllum L.) sont placer Thymus nitens Lamotte (Thymus serpyllum L. race nitens ici
Le groupe des
:
Rouy) du massif de l'Aigoual et Thymus dolomiticus Coste des Causses de l'Aveyron. De YHieracium umbellatum L., rpandu
boral,
est
issue
la
sous-espce
halimifolium (Frl.) Rouy, dont plusieurs formes (races ?) habitent seules les Cvennes. Les Roses (Rosa micrantha Sm.,
R.
glauca
Vill.)
et
d'autres
genres
eurosibriens
en
voie
morphes
Aprs avoir pass en revue
cvenol,
il
les
manifestations d'endmisme
nous
reste,
du Massif Central de la France. Remarquons ds maintenant qu'aucune des ramifications qu'il comprend, les Cvennes mridionales exceptes, ne possde en propre des endmiques palognes. Par contre, plusieurs d'entre eux ont en commun un endmique palogne qui
mrite tout notre intrt. C'est l'lgant Arabis cebennensis
DC. de
la
section Euxena,
le
no
centimtres.
l'a
On
le
Burser
ad aggeres aquarum
in
horto Dei
rais et
les
montagnes du Viva-
Cvennes mridionales
du
s'altachant le plus
souvent l'association de YAdenoslyles Alliarise ; parfois aussi il forme des peuplements luxuriants peu prs purs, il vite cependant les terrains calcaires. La seule espce voisine de
cette plante
remarquable
et
est
Alpes Graies
MM. Rouy
et
Foucaud
239
Sans parents proches, Arabiscebennensis et A. pedemontana constituent un petit groupe spcial qui a des affinits lointaines avec des espces du Caucase et de l'Asie boro-orientale, mais qui diffre nettement de toutes les
ne nous semble pas
justifie.
mme
fait
un
des
la
genre
valeur
particulier
(Euxena),
par M.
en
se
a
basant
surtout
sur
caractres
t rduit
ensuite
de
nous avons
sibriennc.
Heracleum Lecoqii Gr. Godr., de mme souche, est un endmique moins bien tranch. Il possde une aire plus tendue et assez continue dans le Massif Central entre la Montagne Noire, l'Auvergne et le Vivarais. Il dborde mme dans le Bassin souspyrnen (environs de Toulouse, etc.) et dans les basses Corune caractristique-prfranle des prairies fauchables un peu humides ou irrigues, prairies Agrostis tennis et Luzula Forsteri. Dans les Cvennes mridionales elle descend
bires. C'est
!)
et s'lve
i.ao mtres
au
voisinage
des
Heracleum
Sphondylim
le
L.,
rameau le plus Sphondylim et H. sibiricum sont surtout rpandus dans l'Europe moyenne,
dans
H.
orientale et borale, ils s'avancent jusqu'en Sibrie H. Sphondylim va jusqu'au Kamtschatka. Notre Heracleum Lecoqii a t subordonn comme sous-espce au H. sibiricum par
;
MM. Rouy
nation.
et
Camus. Ayant eu
Lecoqii
deux
H.
nous
parat
fleurs fonces d'un vert jauntre, les ptales margins, presque gaux, recourbs vers l'intrieur pendant l'anlhse,
l'ovaire et les pedicclles glabres, les fruits glabres, grands, 7
697
millimtres de large,
le
dessous
fins,
des
feuilles
couvert
d'un
duvet
blanchtre
de
poils
apprmes,
la tige
le
du Djurdjura, Heracleum
2-\o
que nous n'avons pu tudier sur le terrain, parait du H. Lecoqii (i). Une espce peu connue, Myriophyllum montanum Marlr.Donos, doit tre numre ici. Considre comme une sousespce du M. spcatum L. par M. Rouy (FI. Fr., t. VII, p. i5i) son rang spcitique lui est restitu par M. Cpste (1921, p. 8). La plante parat plus rpandue qu'on ne le croyait dans les eaux courantes des terrains granitiques (Montagne Noire, Levezou,
algeriense,
voisin
etc. ?).
Parmi les no-endmiques de souche eurosibrienne, plus ou moins rpandus dans le Massif Central, on distingue un petH groupe driv de types alpi no-pyrnens. Tels sont Alchemilla basaltica Buser (voisin de VA. saxatilis Briser), abondant en Auvergne, au-dessus de i.5oo mtres, Aubrac, Vivarais parat manquer aux Cvennes mridionales Thlaspi alpestre L. ssp. arvernense (Jord. pro. spec), rpandu dans le Massif Central, du Lyonnais l'Auvergne et au Vivarais parait galement manquer aux Cvennes mridionales Sempervivnm arvernense Lee. et Lamotte (sous-espce du S. teciorum L.), des Cvennes
:
des systmes
lifolius
montagneux de l'Eurasie ainsi Senecio spathuRouy du Cantal (de Saint-Anastasie Allanche versant Nord du Plomb en haut du ravin de la Croix, sec. Rouy) et du Vivarais (Mzenc, sec. Revol). Phyteuma gallicum F. Sehultz (voisin du Pli. nigrum F. W. Schmidt Ph. ambigens Rouy p. p.), endmique des montagnes de la France centrale d'aprs Sehultz (1904) d'aprs M. Rouy (FI. Fr.
DC.
ssp. arvernensis
; ;
;
le
s'il
s'agit
de
Pulmonaria affinis Jord. ssp. alpestris (Lamotte pro spec.) en Auvergne Monts Dore, Cantal au Lioran, ravin de la Croix, Puy Violent Aubrac (Coste) Hieracium chalybum A. -T. en Auvergne et dans la Montagne Noire. sous-espce du H. atratum Fries.
la
;
:
mme
forme
f>his
Le nombre des no-endmiques de souehc mditerranenne, ou moins rpandus dans le Massif Central gale peu prs
,
(1)
Tout
rcemment un Heraclewn,
!U.
tr?
\ni*in
du
H.
Lecoqii,
dcouvert par
(Vomm.
verb.).
241
celle
catgorie
Dianthus graniticus Jordan et Dianthus Girardini Lamotte, deux illets trs dcoratifs. Le premier, voisin du D. hirtus des collines chaudes de la Provence, tait considr Vill.
comme
la
et
fleurs, p. 102)
Rouy
et
et
Foucaud
(/.
c. III, p.
donnent
frappe par
son abondance
par
la teinte
du
!
Vivarais,
du Forez
et
Dianthus Girardini, sous-espce du D. barbatus L. i-.55o des pays mditerranens de l'Espagne aux Balkans et la Russie mridionale, n'est connu que dans quelques localits
m.
du Cantal et de l'Avcyron. Les affinits des deux Dianthus endmiques les classent parmi les espces de souche mditerrano-montagnarde. Il en est de mme du Genista longipes Rouy (== G. pedunculata L'Hr. race longipes Rouy = Cytisus decurnbens Spach var. longepedunculata Gr. Godr.) (Plomb du Cantal, Aubrac, sur tous les hauts sommets au-dessus de i.:>oo mtres), et de Y Aslrocarpus sesainoides J. Gay ssp.
firmus
(J.
Cvennes mridionales (entre 800 et 1.600 mtres environ), et rapparat en Auvergne nombreuses localits jusqu' 1.800 m. Plomb Monts Dore
schisteuses des
1
du Cantal,
etc.).
la
mme
appartiennent
(= Sinapis Chei(massif du Lioran, Col de Cabre, Puy Mary, sommet du Plomb Cantal au Mont Lozre prs du sommet), Bisculella lvigata L. ssp. arvemensis (Jord. pro spec.) Rouy et Fouc. (Auvergne Monts Dore, Plomb du Cantal, montagne prs d'Aurillac Vivarais Mzenc [Revol]), Bisculella lmgata var. granUica (Boreau pro
Brassica monensis (L.) Huds.
et
Fouc.)
Du
lienseh.
Vill.
ssp.
16
2^2
deux
les
Du Galium
Rouy,
indique en Auvergne
au Mont
Pilt.
(les
On
nire gnrale que les no-endmiques de souche mditerranenne diminuent progressivement mesure qu'on s'loigne des montagnes du Midi. Une faible compensation rsulte de l'apparition de quelques no-endmiques de souche alpinopyrnenhe et eurosibrienne dans les Monts d'Auvergne.
C'est ici (Cantal et
!)
qu'on
observe
le
miques auvergnats. Cette race, que l'on peut considrer comme sous-espce, a t longtemps confondue avec les Saxifraga exarata Vill.
et S.
moscliata
et
des Pyrnes.
Par l'ensemble de ses caractres, elle se rattache ce dernier, dont elle est parfois difficile distinguer. Il ne nous parat pas douteux qu'elle se soit diffrencie seulement depuis la priode glaciaire du S. moscliata, type trs polymorphe ayant donn
naissance une foule de petites espces nognes, gographi-
quement
localises.
est
un
no-endmique voisin de
Citons en outre
comme no-endmiques
Tha-
en compagnie du Juniperus nana Capucin, valle de la Cour, Biscutella environs de Salers) Cantal de Chambourguet hrrigatti L. ssp. Lamottei (Jord. pro spec.) Rouy et Foucaud
:
;
:
Monts Dore o
!)
;
chypetalum
(Jord.)
et
Wild.
et
dans
Cantal
2/i3
160]
aussi
dans
l'Aubrac
voisin)
Trifolium pallescens
Schreb. ssp. aroernense (Lamotte) Br.-Bl. (Monts Dore et CanPolygala vultal en plusieurs localits au-dessus de 1.200 m. !)
;
pro spec.)
et var. basai-
Polygala calcareum F. Schultz var. Lamotte pro spec.) Euphra(Jord. de Puyfol pro spec.) Rouy et Fouc. cantalicum hirtella Jord. var. sia Rostkoviana cantalensis Chabert (= E. cantalensis Rouy (Monts Dore et Cantal, entre 5oo et 1.260 m.) Rhinanthus arvernensis Chabert (Monts Dore, Cantal) Rh. He; ; ;
;
um
Hieracium cymosum
L. var.
rcemment par
est
de souche
;
les
au-
micro-endmiques cits sont drivs d'espces alpinopyrnennes ou eurosibriennes. Leur interprtation systmatique mriterait d'ailleurs une tude critique.
Il
n'existe
mditerranenne qui ne
Massif Central.
En dehors
dmisme
spcial se rduit
peu de chose
(1).
Toutes
les
les autres
chanes du Massif Central n'accusent qu'un endmisme particulier insignifiant, ngligeable, ce qui
permet de
considrer
comme
voisins
Cvennes mridionales
et
Auvergne.
Les Cryptogames endmiques du Massif Central sont peu nombreux, et les Lichens et les Mousses dcrits comme espces
spciales ce massif par diffrents auteurs ont peu prs tous
le Vivarais paraissent avoir en propre: Thlaspi ou sous-espce du Th. alpestre L. et Brassica monensis (L.) Huds. = Sinapis Cheiranthus Koch var. densiflora (Jord. pro spec), le Forez: Cerastium Rii Desm. ssp. Lamottei (Le Grand pro spec.) Rony (valle du Vizezy, entre Fraisse et Courreau, 900 m. Soleymieu, Verrires, Gumires, 700 800 m. d'altitude).
(1)
La Haute-Loire
et
Arnaudi
Jord., varit
t classs
comme
Un
seul
d'affinit alpinodfinitif.
et
D'aprs
Harmand
(1909, p. 36?.),
il
est trop
peu connu
trop mal d;
massif des
Monts Dore, est trs voisin du P. ambigu a NyL de l'Europe moyenne. Harmand (1907, p. 587) dit qu'un chantillon strile, provenant de la localit classique de Lamy, ne diffre en rien
de cette dernire espce. Enfin, Physcia interpallens NyL ap.
Gasilien des Monts Dore est considr par M. Olivier (1907,
p. 237)
comme
les
varit
du
Pli.
et
avant
tout mditerranen.
Parmi
toutes
premire
ligne
Dklymodon
deux
dans
les
diffrentiels sont
il il
dcrit en 1886
M. Culmann
et
dans
la valle
de
la
Cour
1.270 et i.4oo
mtres
Riveau-
Grand, i.35o mtres. Bryum arvernense Douin, trouv l'tat strile en Auvergne, se rapproche beaucoup du Bryum argen-
teum L., espce cosmopolite. Anomobryum leptostomum Schimp. (Bryum sericeum de Lacroix ap. Schimp.), voisin de
VA. filiforme (Dicks.) des Alpes
et
donn cette espce par l'abb Boulay connu en Auvergne seulement (indiqu
suisses,
il
est
dans
les
Alpes
arver-
Ainniann
et
Meylan, 191?,
p. 177
Le
GHmmia
trs peu du G. plagiopoda Hedw., espce mdio-europenne, dont il constitue une varit (v. Boulay, 1884, p. 38qi. Tortilla Heribaudi Corb. du sommet du Puy-deDme n'est qu'une varit du Tortula muralis, cosmopolite
(v.
2^5
rsultats qui
a cl
possible, fournil
les
donc des
ne modifient en rien
Phanrogames.
*
* *
Pour complter
suite
ce chapitre,
il
endmiques, les groupements vgtaux propres au Massif Central. A l'tat actuel de nos connaissances, cela n'est pas possible. Nous en avons mentionn quelques-uns
des
sippes
(v. p.
181-82, 198)
il
il
s'agit
d'abord
de
les
dlimiter
et
de
races
Calluna
et
nardaie, l'associaetc.
Anthirrhinum Asarina,
ments pyrnens. Mais, pour en avoir la certitude, il faudrait que l'on connaisse mieux les associations vgtales des Alpes
occidentales et des Pyrnes.
Un champ
ciologiques.
(I ii
est
cet ion.
RSUM ET CONCLUSIONS
Nos recherches nous ont conduit distinguer dans le Massif Central de France trois principaux lments phytogographiques
:
les
lments eurosibrien-boroamricain,
mditerra-
nen
i.
et aralo-caspien.
L'lment
eurosibrien-boroamricain,
apparaissant
domine aujourd'hui dans le Massif Central quant au nombre des espces et sous le rapport de leur importance phytosociologique. Dans les parties mridionales (Cvennes mridionales) il reste surtout cantonn aux tages du chne blanc (au-dessus de 600 m.) et du htre qui reoivent plus de 1.200 millimtres de pluie par an, abandonnant le bas
ds l'Oligocne, des valles l'lment mditerranen.
Arabis
cebennensis reprsente
le
meilleur
exemple d'un
tertiaire.
Il y a lieu de distinguer dans le Massif Central trois souslments d'origine diffrente les sous-lments mdio-euro;
pen, atlantique
et
boro-arctique.
est
Le sous-lment mdio-europen
sont frquentes dans
les
autochtone
ses traces
dpts tertiaires.
priodes interglaciaires
humides et tides, n'a produit dans le Massif Central que quelques micro-endmiques nognes. Son importance s'accrot progressivement de l'Est l'Ouest. Sur sa limite orientale, on constate actuellement une tendance au recul, souligne par la disparition rcente de nombreuses localits avances, aussi bien en France qu'en Allemagne et dans les pays Scandinaves.
2^8
Le plateau helvtico-souabe et les Alpes forment un hiatus dans la rpartition des espces atlantiques. Le sous-lment boro-arctique date des priodes glaciaires:
immigr
rentes,
il
surtout
pendant
et
l'avant-dernire
et
la
dernire
diff-
tendu jusqu'aux Pyrnes. De colonies plus ou moins importantes se sont conserves avant tout dans les tourbires
du Massif Central
le
abondantes
la
et
Margeride,
de
la
Forez
et
fossiles
La vgtation
in-
terglaciaire
tait
forts
d'arbres feuilles
tait caractet
dans
le
N.-F. de
des
tourbires.
De nos
en rapide dcroissance.
2.
tertiaire,
domine aux
tages infrieur et
moyen
nies mditerranennes, en
et
mme
On
et
trouve,
Cvennes mridionales
les
Caus-
maintenir
mme
au nombre de
gnarde.
six,
On
la fin
tence d'un arc montagneux, probablement miocne, reliant Pyrnes aux montagnes provenales et tyrrhniennes.
3.
L'lment aralo-caspien
est
reprsent dans
le
Massif
nombre
matique dont
les
pnin-
Un
dernier tmoin de
li\\s
2/49
celle
immigration ancienne
Une
Des tmoins d'une Flore ancienne, subalpine ou alpine, spciale aux sommets du Massif Central manquent. La flore orophile actuelle y est nettement tributaire de celles des Alpes
ou du Massif Cen-
Saxifraga Lamottei,
Ils
i,55o mtres.
Un
associations spciales
existe en
nombreuses espces alpines et par de Auvergne au-dessus de i.55o 1.600 mtres, et peutle
tre
dans
Ilaut-Vivarais.
:
Nous rappellerons
i les
moyenne
(v.
p.
167)
les
phylognique tablissant l'existence dans le Massif Central de jeunes micro-endmiques de souche alpigne ou pyrnenne, et le manque d'endmiques de la mme souche, mais de formation ancienne (v. chap. Endmisme) 3 l'absence de beaucoup d'espces alpines du Plateau Central dans les massifs spars ds la fin de l'poque tertiaire (les m4 leur prsence au complet diterranennes, Sierra Nevada)
; ;
et
les
le
contact
lloristique
(Alpes,
l'impossibilit d'une
cente dans
p.
ao5)_.
:
Tous
mme
conclusion
pour
de
la
plupart des
survivants glaciaires
et
l'influence directe
ou indirecte
les
immigrants
Jes
t refouls
dans
contres
et
des
aoo
stations.
le
et
Cantal) en est
le territoire
plus riche
viennent ensuite
le
le
Haut Vivarais,
la
les
le
Cvennes
Piiat.
mridionales,
Forez, l'Aubrac,
Margeride,
et le et
Les
Monts du Lyonnais (et du Charolais) dent que trs peu d'espces subalpines
Il
naires et
alpines.
espces subalpines et
grande majorit des orophytes du Massif Central se les Alpes et les Pyrnes. Cependant, une douzaine ne se rencontrent que da?is les Alpes et manquent dans les Pyrnes. D'autre part, prs d'une trentaine, rpandues dans les Pyrnes, ne sont pas dans les Alpes. Toute la partie sud-occidentale du Massif Central jusqu' l'Auvergne (inclus) se rapproche davantage par sa flore et sa vgtation des Pyrnes que des Alpes. La flore alpine du Massif Central comprend des vgtaux en gnral trs rpandus dans les Alpes
La
trs
et les
au point de vue de leur station (espces stno-oques) a d des plantes alpines de cette rencontrer beaucoup d'obstacles dernire catgorie manquent peu prs dans le Massif Central.
:
Au
partie
le
Massif Central
fait
du domaine atlantique, secteur armorico-aquitanien. Il se divise en deux sous-secteurs fort bien caractriss dans leur ensemble par une dizaine d'endmiques palognes et un grand nombre d'endmiques nognes, par beaucoup d'endmiques
relatives (espces boro-arctiques, alpino-pyrnennes), enfin,
territoires limitrophes,
forts de Conifres,
tourbires bombes, prairies pseudo-alpines, saulaies, associations et fragments d'associations alpines [en Auvergne]. Mais
final
n'est
spcial
au Massif
deux
bien caractriss
A. Le district cvenol, de la Montagne Noire la dpression de Bourg- Argental, comprenant les Cvennes mridionales et
le
Haut Vivarais.
2b I
du
Larzac jusqu'
2
la valle
du
le
Lot.
Le sous-sectettr
la
l'Aubrac, la Margeride,
Forez,
le Pilai et
les
basses
montagnes de
Le
district
bordure septentrionale.
surtout
siliceux,
se
cvenol,
distingue
par
loppe Quercus
llex, association
notamment
folius et C.
les
laurifolius,
par
l'association
bien dveloppe
Anthirrhinum Asarina, par une espce palo-endmique (Saxifraga Prostii) et un certain nombre de no-endmiques assez localiss, enfin par la culture de l'olivier, du mrier et de nombreuses essences exotiques dans les valles principales. Un
caractre ngatif par rapport au district auvergnat est la raret
du
territoire.
Le
district
le
district
sous-districts
i.
Le sous-district de la bordure cvenole, territoire de transition entre la plaine languedocienne plus sche et la ceinture
des pluies abondantes,
Causse du Larzac
et
Sranne jusqu'aux plateaux des Gras de l'Ardche. Ce territoire Quercus est trs riche en survivants mditerranens tertiaires
:
llex y joue
2.
un
rle important.
Le sous-district des valles mditerranennes des Cvennes les grandes valles jusqu' la limite suprieure de l'association du Quercus llex (environ 600 m. d'altitude en
comprend
et
dpassent
i.5oo milli-
l'tage
Le sous-district des Cvennes sud-occidentales comprend du htre et du chne blanc (Quercus sessiliflora) de la
Noire, des
Montagne
l'Espi-
202
L ORIGINE
nouse, de l'scandorgue. Sous l'influence des courants atlantiques, les limites altitudinales subissent
table en
comparaison avec
les territoires
plus
bre des espces atlantiques y est assez lev, ciaires alpino-pyrnens sont trs rares.
survivants gla-
1. Le sous-district de l'igoual va du Saint-Cuiral la Montagne du Bougs, 11 comprend l'tage du htre et du chne blanc et se distingue entre autre des sous-districts voisins par
un
certain
nombre de survivants
(
pyrnenne
alpinum,
5.
etc.").
et le
Tanar-
nomMont
breux
gnes
<pie
et
dans
les districts
voisins
le
Lozre.
6.
le
massif vol-
dpendances.
dont
Il
est riche
en espces
ailleurs
alpignes et pyrnennes
plusieurs
manquent
dans
le
Massif Central.
gographique
et
gologique,
l'est
grandes forts
et
mme
de htres. Dans
Qucrcus
dolomitiques sont peuples d'une race spciale, bien dveloppe, de l'association Potcntilia caulescens et Saxifraga ceben-
Parmi les groupements vgtaux conscutifs la fort de Qucrcus pubescens la buxaie (association Buxus sempervirens) prend une extension territoriale norme. Plusieurs endmiques palognes appartiennent la fois au district cvenol un seul lui est propre (Arenaria ligcet au district des Causses Soumise au rgime atlantique, la vgtation des plaricina) teaux jurassiques des Causses ne revt pas moins un caractre
nensis.
;
.
presque steppique, soulign par plusieurs espces sarmatlques, mme manquant ailleurs en
'">>
purpurea).
survivants
dfaut.
11
existe
dans
les
les
boro-arcliques,
par
contre,
font
compltement
distin-
Dans le district des Causses, trs uniforme, nous guons les deux sous-districts suivants
:
i.
in.
d'altitude).
2.
ni. d'altitude).
pour
la
plupart tributaires
du Tarn,
Quercus
considrable
Ilex,
des
colonies
Ou. coccifera,
la
et les cistes,
enfin par
la
culture de
du
pcher,
etc.
gent un certain
et
et
nombre
d'espces mditerrano-niontagnardes
sarmatiques
mme
Le sols-sectel a SEPTENTRIONAL du Massif Gentral ne comprend que le seul district auvergnat s. 1. qui se dislingue, par de
belles sapinires
des forts de Quercus Fqgus silvatica, Carpinus Betulus dans le bas. Aux Monts Dore et dans le Cantal, les prairies pseudo-alpines et les associations et fragments d'associations alpines trouvent leur meilleur dveloppement. Les colonies mditerranennes, devenues peu importantes, s'attachent aux grandes valles et paraissent en gnral d'origine peu ancienne. De nombreux survivants boro-arctiques et des groupements
les parties leves,
dans
pedunculata, Qu.
sessiliflora,
lapponum)
le
se sont
la
Margeride,
Forez.
d'endmiques palognes spciaux, les endmiques nognes sont surtout de souche mdio-europenne.
n'existe pas
dtaille
Nous devons laisser provisoirement en suspens la subdivision du district auvergnat, moins bien connu dans son ensemble que les deux districts mridionaux.
Quant la question trs discute de l'origine des espces, nous esprons avoir pu montrer que le Massif Central de
204
France n'est
un
comme
Beille
.
le
pensait
M. Meyran (1894,
un
carrefour,
suivant Lecoq
comme
que
seul
tabli
les
M.
se seraient
Contrairement
nous avons
possdent un
nombre remarquable
de varits spciales. Ces montagnes sont un centre de dveloppement de second ou de troisime ordre, relativement jeune,
il
est vrai, et
nes,
aux Carpathes,
cte
atlantique,
mais nettement
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Grundzgc der
of
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t.
auf
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t.
XXX,
p.
CXLI,
Kassel).
TABLE ALPHABTIQUE
des principales espces traites dans
le
lexlc
(i).
Ahics alba
Acer Opaus
demissa Buser, 199. Buser, 180, Lapeyrousii Buser, 219. pcdlens Buser, 172. Buser,
flabellata
saxatilis
190.
172.
Alisma natans
L.,
120, i35,
g3.
142.
Idenocarpus complicatus
ssp.
Guy
Br.-
Allium flavuin
L.,
commutatus
(Guss.)
Bl. var.
calcareomonlis Br.-Bl.,
23 7
L., 170.
Jacq.
ssp.
ericelo-
(Thorc),
L., 204.
n3.
204.
Adonis vernalis
Victorialis L.,
1G9,
Aethionema
saxatile (L.) B.
Br., 82,
85, 86.
Alopecurus
ericelorum Praub
rupeslris Ail.,
et
Bouv., 112.
19(3.
iS3,
Air.i
spinosum
L.,
76.
112.
n4.
39
Ajuga pyramidalis
170.
Anarrhinum
180,
basullica
Buser,
172,
ao4,
Anchusa sempervirens
182.
L.,
121,
122,
24o.
mi Les Cryptogames,
dans
les
I
isl
es
celles iigurant
Andromeda
iG3.
poliifolia
L.,
i5o,
ibh,
Athamanta cretensis L., 173, 178. thyrium alpestre (Hoppe) Nyl., 1G9.
Atriplex glabriuscula Ediii.,
et
Fourr., 189,
arenarium Woods.,
n3, n3.
i35.
Anmone
alpina L.,
19/i.
112.
Triumfetti (Ail.)
DC,
83.
sulcata J.
versicolor Vill.,
Anthericum planifolium
ia3,
1/12.
(L.)
Vand.,
Ballota frutescent (L.) Woods,
22G.
ilxi.
L., 216.
12I1,
82, 85.
agrostidea
(DC.)
Apium inundatum
(L.)
Rclib.,
12/1,
i35,
i/i3.
12/I,
i35.
2/1 1.
Lamottei Jord.,
2/J2.
cebennensis
DC,
238.
1/I6,
R.
Br.,
i49>
170.
55.
Brassica Cheiranthus
Koeh
ssp. arvera/i.
cinerea DC, 227, 234. hispida 227, 228, Lam., ligericina Lee.
23/i.
21G.
l\o.
et
Bapleurum fruticosum
L.,
228,
2oli.
---
modesta Duf.,
72.
montana
L.,
118,
122.
Armeria juncea de
228, 234,
Gir.,
226,
227,
Malinvaudii Coste
L.,
et Souli, 227.
Calamintha grandiflora
L., 83.
n3.
i83,
ig3.
112,
122.
(Ait.)
Calluna
S\v.,
vulgaris L.,
116,
1 1
Aspdium irnudum
112.
i5G, i64174.
Asplenium
fontanum
(L.)
Bcrnb..
Campanula
latifolia
L.,
169.
recta Dulac,
17/1.
speciosa Pourr.,
latifolia
216.
marinum
viride
L.,
i3i,
i35.
1G9.
Cardamine
Vabl., 2i5.
i85.
(L.)
resedifolia L.,
Huds.,
169. 2o4.
Canin as Personata
21 3.
Jacq.,
17/i,
Aslroijolus
vivarensis Jord.,
al rla
2 '12.
Astrantia
Carex
L.,
19G.
ERAV
2 73
curvula AIL, 196, 202. diandra Schrank, 162, 162, distachya Desf., i4g.
- echinata Murr.,
- frigida
Ail.,
dahica L.,
i35.
et
Fouc,
i63.
Cloglossum albidum
170.
viride
(L.)
(L.)
Hartm.,
ik$,* i52.
20/1.
i85,
162.
- fusca
Ail.,
Comarum
1G0. i50.
Heleonastes Ehrh.,
i55,
injlata Huds.',
1/19,
119,
^35.
- lunosa L.,
i5i,
iG3.
1/12.
5^.
n3.
acaulis L.,
174.
83.
Cynara Pourr.,
Carum
intermedia Coste, 23G. Crpis albida conyzifolia (Gouan) D. 188. lampsanoides (Gouan) 175, 218. mollis (Jacq.) 175. paludosa (L.)Moench, 170.
Vill., 80.
T.,
Frl.,
Ascii.,
Crocus albijlorus
DC.,
Kitt.
170.
Sm.,
Cerastium alpinum
lh.
Piii
Desm., 81.
173.
Cypripedium Calceolus
"Dabcecia
polifolia
L., 170.
Don,
n3.
R.
et
Deschampsia
L., 1/49.
discolor
142.
Sch.,
Chrysosplenium alterniflium
opposilifolium L., 124,
i35.
flexuosa
112,
122,
pusilla
i43.
(Lam.)
Gris.,
122,
124,
(L.) Kirschl.,
174.
125.
;
L.,
172.
'
Ehrh.,
173.
Erisithales
(Jacq.)
Scop.,
174, 2l3.
rivular.e (Jacq.) Ail.,
174.
humilis Gr. Godr., 228, 229. Doronicum austriacum Jacq., plantagineum Lamk., 126, i33
174.
DC,
61.
tuberosum
Ail.,
n5,
121, 122.
Draba
Cistus hirsutus
Lamk., n4.
Braun-Cla^quet.
974
L ORIGINE ET
L.,
I.?:
Dryas octopetala
i4g, 201.
i56, 196.
L.,
4i,
43,
5o,
Go,
GG,
io4,
117,
1G8,
L.,
181.
Fesluca
dumetorum
112.
(Vill.)
J&latine
Fritillaria
Elyna
157.
Empetrum nigrum
172.
n5.
asperum Schreb.
hercynicum
i43, 242.
ssp. anisophyl-
Weig.,
ssp.
125,
i35,
199.
172, 219.
Sebast.
ri
Mauri,
Mollugo L.
Gall.)
neglectum (Le
Rouy,
.11 5.
182. i53.
119,
i3i,
1/19,
pilosa
124,
i3i,
i35,
1/12,
Erica
ciliaris L.,
11/1,
122.
cinerea
i35,
L.,
116,
121,
i33,
i83.
i83, 193.
purgans
.sagittalis
i83.
i83.
126,
13g,
lusitanica Rud.,
n4
ii/i.
mediterranea L.,
11G,
i/|3.
- Tetralix L.,
121,
122,
i3i,
i35,
i36,
170.
vagans
Erige ron
al pin
us L.,
196.
Granium pluvuin
L..
172.
Gtum
1/19,
rivale L.,
i53.
n3.
13.
Gnaphalium norvegicum Gunn., i4osupinum L., i83, 196. Gymnadenia odoratissirria (L.) Rich.,
ramosissima
(Vill.)
Pers.
ssp.
scilloides (L.)
Chaub., n4.
n3.
nemorosa
Pers.,
126,
i43.
auraniiacum
L..
210.
275
Juncus squarrosus
trifidus
L.,
i85, 189,
199, 202.
-T.,
nan (Willd.)
Briq., 184.
Rouy, 243.
Kernera
11 5.
saxatilis (L.)
juranum (Gaud.)
- lanceolatum
Vill.,
Frics,
175. 2i3.
prutenicum 173.
Siler L.,
L.,
n 4.
g3.
Lathyms albus
- Lecoqii
Kilt..,
lycopifolium Frl.,
Ledum
1G1, 164.
- onosmoides Frics, 175. - puUidum Biv., 175, 206 - Peleterianum Mrat, 175.
1/17,
i5o,
i5i,
217.
Ligusticum
Mutellina
(L.)
Crantz,
182, 2l3.
remotum
saxatilc
Jord.,
220.
Vill.,
17.5.
- sonchoides
A. -T., 218.
spartea
(L.)
Hoffm.
et
et
Link,
228.
17!").
L.,
i3o,
11 5, 122.
striaia
Lam.
DC.,
62..
thymifolia
DC, n5.
17!").
Hypericum
helodes
L.,
124,
i33, i/j2.
- hyssopijolium
78.
n.\.
Gastonis Benth.,
n/,.
Lobelia
t.v>,
- maculatum Cranlz,
piilcJmim
i35,
i/j2.
L.,
i2
),
i3i,
Richeri
Vill.,
172,
2i3.
Dortmanha
L.,
12G, i35.
i3a.
122, 129,
L.,
174.
17I.
L.,
7 4.
Rouy,
2.37.
spicata
(L.)
Lam.
et
DC,
et
i85,
lex
Aquifolium
204.
sudetica (Willd.)
i49, 1G9.
Lam.
DC,
Lysimachia
Jasione humilis Pers., 189, 218.
Braun-Blaisquet.
nemorum
thyrsiflora L..
i5i..
18.
276
Malaxis paludosa
Ornithopus perpusillus L.
i53,
(J)ul'.),
ssp. rnspun
Wenyanthes
i56.
trijoliata
L.,
i4g-
11 3.
125,
Mibora minima
(L.) Desv.,
123,
,
1/12.
i43.
236.
Oxycoccus
quadripetalus
Gil.,
i46,
Diomedis
Fiinkii
Br.-Bl..
71.
17.1.
.Tord.,
iinijlora
(L.)
Schinz
el
Thell.,
Pseohia peregrina
Mill.,
43, hi.
170*
170, 2l3.
recurva (Ail.)
[85,
Schinz
el
Thell..
180.
189,
202.
Parohychia polygonifolia
l'nssrriiiii
DC,
i
76.
Mhringia muscosa
171.
Joliosa
122.
17'L
s ".
L., 17
'1.
verticillala L.,
197. 202.
t
Wolopospermum
(L.)
pl-ponnesiacum
79.
'1
Koch,
Peucedanum gallicum
u3.
t
Latour.,
120,
alpestris
Schmidt.,
.1
sttvatica (Ehrli.)
Hoffm., 195.
l'hU-iun
alpinum
L..
kj'i.
Myriophylhim Donos,
Norcssus
rnontanum
2/40.
Martr.-
Phyteuma Charmelii
IiiiIIiocoiHiiik
L.,
n3.
refleoms Brot..
stricto,
u3.
i83, 193.
(L.)
'1
tardas
L.,
Vill., 79.
hemisphsericum
orbiculare L.,
174.
Narthecium ossifragum
i23,
i3i
,
Huds.,
i35,
2.
'1
Vepeta Nepetea
L.. 7I.
1
Nuph(ir
pumilum Sm.,
53.
el
219.
lusitanica L..
n5,
122.
vulgaris
L. 174.
ssp.
leptpceras
SouPirtus
(Rchb.),
237.
littorale
montana
93,
97-
Mill.,
1G9.
Bois?..
Omphajodes
Lehm..
11/1.
Piptatherum
virescens
91,
nanthe
i'i3.
182.
195.
116.
Poil..
124,
i'h-
Poa alpina
78.
20
\.
70.
194.
Bell.,
184.
L.,
rotundifolia
slriala
Polemonium cruleum
42
173.
Gouan,
T...
Qrchis globosus
170.
Schultz
var.
172.
\cantalicum
(Jord.
de
Puif.)
Rouy
et
Fouc,
243.
Ilubus spec,
hamsemorus
radula
L.,
iG/f.
Polygonatum
170.
Weihe,
t35.
Polygonum
Blstorta L.,
170.
t5o,
aquaticus i53. AU., i-v. longifolius DC, i&9j rupestris LeGall., n3.
L.,
arifolius
i4<),
162,
Beck, 195.
Sagina nodosa
montana
sterilis
Brot.,
n3.
181.
(L.)
Garcke, 126.
L.,
pyrenaica
Rouy,
218.
Prunus Padus
Pulmonaria
120.
alpestre Lamotte,
atrocinerea Brot., 123. aurita i49, i52. hastata 194. herbacea i56, i83, 194. lapponum i5i, i52, i54, pentandra i4g, i5i, 102,
L.,
L.,
L.,
L., L.,
162. i55.
i5(i,
phylicijolla
L.,
i5i,
102,
162,
Quercus coccifera
Ilex L..
L.,
repens L.,
1 4
50.
63, 66.
pedunculata Ehrh.,
io4,
il,
60,
63,
Sarothamnus scoparius
4o.
no,
io4.
III,
16.
?\i,
Quercus
sessiliflora
Salisb.,
60,
63,
m,
116.
cebennensis
234, 236.
Bouy,
201,
228.
hederaceus L., 118, i3i, i35, i42. hololeucus Lloyd, 122. 124. i3i. Lenormandi F. Schultz, 118,
122, 129.
tripartitus
Clusii
Gouan, 219.
L..
1
cuneifolia
171.
Geum
i5g,
L.,
13.
heraciifolia
W.
et K.,
i5o, i54-
DC., ii3.
160.
16/1.
Rhamnus
110.
hypnoides
Pi'osfii
Sternb..
228,
229,
2.34
Rosa
L.,
L..
i53.
182.
186.
umbrosa
i63.
n3.
i5i.
162.
glauca
Vill..
172.
172.
pendulina
L.,
L.,
118,
122.
Statice
verria Huds.,
n3,
i35.
Dubyxi
Gr. G.,
u4.
ovalifolia
Poh\, ni-
Scorzonera purpurea L., 91, 92, 97. Scrophularia alpeslris J. Gay, 178,
216.
;
79.
Rouyanum
Coste, 237.
minor
L.,
120, i4i
Vill.,
minus
L.
var.
Delarbrei
La-
Sedam
alpestre
186.
76.
motte, 242.
umplexicaule
DC,
Thesium alpinum
Thlaspi
alpestre
L.,
170.
L.
ssp.
arvernense
anglicum
Jord., 24o.
annuum
77.
brevifolium
DC,
norum Lamotte,
i3o.
242.
Forsterianum Sm.,
124,
Selaginella selaginoides
i9A-
Lamk.,
Thymus
(L.)
Selinum pyrenam
219.
Gouan, i53,
L., 171.
Sempervivum arachnoideum
Trichophorum
i53.
alpinum
(L.)
(L.)
Pers.j
bayonnensis Boiss., n5. Cacaliaster Lamk., 174, 210. Doronicum 188. leucopliyllus DC., 189. spathulifdlius DC. rvernenL.,
ssp.
sis
cspitosum
102, 161.
Hartm.,
i49>
Trientalis
Trifolium
199,
186,
Rouy, 240.
nudicaulis
(L.)
Serratula
DC
arver-
79.
85, 80.
Sideritis hyssopifolia L., 85.
europus
L.,
171.
Sieversia
montana
(L.)
Spreng., 195..
XJlex europseus
Gallii
I...
Silne
c&Liata
Pourr., 189.
ni,
117.
119.
122.
Richteri Rony.
n3.
L., 179, i83.
178, 181.
Vaccmiiwn Myrtillus
uliginosum L.,
173, i83,
199.
Spira obovata
Statice
W.
K., 94.
binenosa Sm.,
u'i.
279
174.
Viola
Veratrum album
169.
pulverulentum
Vill., 126.
epipsila Lcd., 9 lusitanien Brot., n4. Huds., palustris i4y, i53, sudetica Willd., 172.
1
/i
biflora L.,
172.
lutea
172.
L.,
ltj.
Wahlenbergia hederacea
131,
122,
(L.)
Rchb.
128,
l43.
scutellata
L.,
Viburnum Tinus
I
L., 65.
'Keranthemum
Go, G2. 142.
cylindraceum
Sm.
icia
onobrychioides L., 84
L.,
Orobus
120,
i35,
ERRATA
lise: Page 5(j, Fig. 4, Lgende prcipitations. Page 81, au lieu de uncinnatus, lisez : uncinatus. Page 84, au lieu de Jaquini, lisez : Jacquini. Page u3, Espces eu-atlantiques, ajouter Tamarix anglica Webb.
;
Pages
m,
n3, au
Toza.
AYANT-PROPOS
palobotaxiqi je
5
5
La vgtation
tertiaire
du Massif Central
les contres voisines
...
I<>
CHAPITRE DEUXIME.
30
CHAPITRE TROISIME.
35 35
A. Elment mditerranen
1 Caractristique 2
phytosociologique et floristique
rgion mditerranenne dans
35.
Extension de
la
les
Cvennes mridionales
3
40
le
Massif
4
.
46
dans
le
Massif Central
61 75
B. Elment aralo-caspien
1 Caractristique
87
et floristique.
. .
phytosociologique
87
2 Sous-lment
C.
sarmatique
90
98 98
Elment eurosibrien-boroamricain
1 Caractristique et subdivision
2
3
Sous-lment mdio-europen
Sous-lment europo-atlantique
104
105 145
4 Sous-lment circumboral
r>82
CHAPITRE QUATRIME.
166
167
180
CHAPITRE CINQUIME.
Centrai
RSUM ET CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE PRINCIPALE
255
271
ERRATA
279
Socit
anonyme
de
l'Imprimerie A
Rey,
4,
86025
Mil
le
devel
GSTEfllERT&Co
(ALFRED HAFMFR)
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