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L'ORIGINE
ET

LE DVELOPPEMENT DES FLORES


DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE
AVEC APERU SUR LES MIGRATIONS DES ELORES
DANS L'EUROPE SUD-OCCIDENTALE

Socit

anonyme

do l'Imprimerie A. EeY,

i,

rue Gentil, Lyon.

L'ORIGINE
ET

LE DVELOPPEMENT DES FLORES


DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE
AVEC APERU SUR LES MIGRATIONS DES FLORES DANS L'EUROPE SUD-OCCIDENTALE

Josias

BRAUN-BLANQUET
privat docent
zuricii

a l'cole polytechnique fdrale,

Avec 6 planches, cartes

et figures

LIBRARY

NEW YORK
BOTANICAL

QARDEN

PARIS
Lon

ZURICH
diteur
j

LHOMME,
S,

BEER
i

et

1E
,

diteurs

l'ue

Corneille

Schlsselgasse

9 23

o<,

y j
i

.B?

MA FEMME

ET COLLABORATRICE

L'ORIGINE
ET

LE DVELOPPEMENT DES FLORES


DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE
AVEC APERU SUR LES MIGRATIONS DES FLORES
DANS L'EUROPE SUD-OCCIDENTALE

Un systme, pourvu qu'il soit raisonnable et quel que soit le sort que les progrs de l'observation lui rservent dans l'avenir, offre nos yeux l'avantage d'tablir un lien logique entre des faits dont l signification

nous chappe quand

ils

demeurent

isols.

(A. de

L apparent.)

AVANT-PROPOS

L'ide

premire de ce travail m'a


la flore

suggre par mes


j'ai

recherches sur

nivale des Alpes et sur les migrations pro-

bables de cette flore (1913).


l'intrt

Ds ce moment,
le

pressenti
histoce
les

gnral qu'aurait une tude sur


la

dveloppement

rique de

flore

massif ancien, plac entre

du Massif Central de France. En effet, les deux chanes de montagnes

plus importantes de l'Europe, au carrefour de trois grandes


circonscriptions phytogographiques a

d jouer un

rle pr

pondrant,

pour la conservation de certaines de certains groupements de vgtaux, soit pour


soit

sippes

et

les

changes
(

Bbavx-Blaxqiet.

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

ilorisliques entre territoires divers.

La

clef

de maints problmes
le

de gobotanique historico-gntique se trouve dans


Central.

Massif

Depuis 19 12,
des Cvennes

j'ai

eu

le

privilge de parcourir

une grande

partie de ce territoire. J'ai tudi en particulier la vgtation

du Languedoc. Les premiers

rsultats de ces re-

cherches ont t prsents

comme

thse de doctorat la Facult

des Sciences de Montpellier (19 15). Ds lors, les problmes se

Peu peu j'ai pu runir les une tude plus gnrale, englobant tout le systme montagneux compris entre le seuil de Naurouze et le Languedoc d'une part, le Morvan et le bassin de la Sane
sont poss avec plus de nettet.

documents ncessaires

d'autre part.

Pour mener

bien ce travail,

il

a fallu consulter

graphie considrable? Je

me

suis efforc d'apporter

une bibliodans cette


les
l'ai

lche laborieuse la critique ncessaire, excluant les indications

qui paraissent suspectes ou simplement douteuses. Toutes

que j'ai pu vrifier moi-mme un indiqu par un signe de certitude (!).


fois

fait

sur place, je

Pour donner plus de poids aux conclusions,


pas fond seulement sur
les

je ne

me

suis

plantes vasculaires, mais

j'ai

essay

de Cryptogames dont suffisamment avance Mousses, Hpatiques, Lichens fruticuleux et foliacs. Ils ne pouvaient cependant pas tre traits sur un pied d'galit avec les Phanroga profit aussi certaines classes

de met lie

l'tude systmatique est

on

mes. Leur rpartition gographique tant moins bien connue, doit s'attendre encore bien des dcouvertes intressantes.

La meilleure preuve en
pentes du

est

dans

la

rencontre, en 1919, sur


si

les

mont

Lozre,

du

Slorirta crocea,

caractristique

et si facile

reconnatre, et qui, jusqu' prsent, n'tait


et les

connu

entre

les

Alpes

Pyrnes que dans peu de localits d'Au-

vergne.

En

outre, les inodes de reproduction et de dissmina-

liou facilitent l'extension des

rayon
tive

d'expansion

Cryptogames et leur assurent un beaucoup plus tendu. Indicateurs trs

exacts de conditions stationneUes dtermines, leur valeur rcla-

dans

les

que
les
Il

celle des
citer

problmes qui nous occupent est bien moindre vgtaux suprieurs. Voil pourquoi j'ai prfr

simplement en noies infrapaginales.

aurait t

videmment d'un grand

intrt de

me

baser non

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

seulement sur
confirmes par
travail

la flore,

mais sur tous

les tres

organiss. Cer-

tains faits auraient t souligns et plusieurs


les

de mes conclusions

rsultats des tudes faunistiques.


et trs dlicat

Mais ce

formidable

m'aurait

men
le

trop loin dans


Il

un domaine o
plus sage de
l'tendre.

je ne

me

sens pas assez comptent.


et

me

concentrer
les

d'approfondir

m'a paru sujet au lieu de


s'atta-

Esprons que

zoogographes, de leur ct,


traiter

queront aux problmes que nous venons de

au point de

vue ph\ togographique. Mon travail n'et gure


ress de

t possible sans le secours dsint-

nombreux confrres et amis. Avec un sentiment de profonde reconnaissance,


toujours

je

me

sou-

viendrai

de

la

manire

librale

dont

me

furent

ouvertes toutes

les portes,

l'Institut Botanique de Montpellier.

Son laboratoire

me

fournissait la plupart des


Il

moyens de
le

travail

bibliographie, cartes, herbiers.

est

toujours rest

centre de

mon

tude.

MM.

Flahault
;

et

Pavillard m'ont fait bnficier de


la

leur critique claire

ils

m'ont en outre aid dans

mise au

point du texte franais.

Parmi

les

confrres qui m'ont prt leur concours, je dois

une mention spciale M. l'abb H. Coste, qui connat mieux que personne la flore du Massif Central. Il m'a fourni des
renseignements prcis sur
la

rpartition de
la

dans

les

Causses, l'Aubrac,
a bien

Margeride

nombreuses plantes M. Ch. Meylan (la

Chaux)

voulu revoir quelques passages qui traitent des


Alias (Montpellier), l'abb
J.-B.

Muscines. Des renseignements divers m'ont t fournis, en


outre, par
.1.

MM.

Charbonnel

(Roffiac),

Daveau (Montpellier),

Cze

(Montpellier),

G.

Cola
;

(Turin), H.

Humbert (Clermont-Ferrand),

A. Luquet (Riom)

ma femme m'a
vive gratitude.

second diverses reprises. Que tous ceux qui

m'ont aid veuillent bien recevoir l'expression de

ma

plus

Montpellier,

mai iyao.

CHAPITRE PREMIER

APERU PALOBOTANIQUE
A.

La Vgtation

tertiaire

du Massif Central.
Massif Central, p. 5;

Premire apparition de genres existant encore dans

le

Vgtation oligocne, p. 65 vgtation miocne, p. 7; dpts de Jonrsac,

Tron-ded'Enfer, Rochesanve, p. 7; Cincritcs pliocnes du Cantal, p. 8; dpts de Ceyssac cl de Tirebuf, p. 9.

La palobotanique

est la fois la

base

et le

point de dpart
11

de toute tude de phylogographie historieo-gnlique.

est

donc indispensable de discuter brivement


les rsultats

et

de coordonner

des principaux travaux palobotaniques qui s'occu-

pent du Massif Central.


L'origine primitive de la vie vgtale dans nos

montagnes
et

remonte

aii

Carbonifre, mais

la flore des

poques primaire
si

secondaire, d'ailleurs imparfaitement connue, a


tions avec celle d'aujourd'hui qu'elle

peu de relane peut gure servir a


actuelle des

lucider les

problmes poss par

la

rpartition

vgtaux.

De nombreux

et

importants mmoires nous font connatre

la

succession des flores au cours de l'poque tertiaire.


cession. La flore pliocne surtout a

Ils traitent

aussi en partie des conditions de vie et des causes de cette suc-

pu
la

tre tudie

en

dtail,

grce de riches gisements fossilifres.

Ces ludes nous apprennent que

diffrenciation des

cli-

fi

j/OBIGINE ET LE DVELOPPEMENT DES FLOP.ES


s'est

mats, constate ds l're secondaire,

poursuivie

et

accentue

pendant le Tertiaire. Les conditions climatiques nouvelles ont profondment modifi la composition de la flore, des familles et des genres nouveaux apparaissent et forment souche. Sur le Plateau Central, les premiers tmoignages relatifs
des genres de vgtaux existant encore sous notre climat, datent

du dbut de Laurus. Dans

l're
les

tertiaire

Quercus, Populus, Andromeda,

dpts oligocnes, leur

nombre

a considra-

blement augment. Les couches oligocnes renferment entre autres des bouleaux (Betula) des aulnes (Alnus), des noisetiers (Corylus), Smilax, un Phragmites (Ph. ningensis Heer,
,

Gcrgovie).

Les reprsentants de climats plus ou moins temprs vivent


cte a cte avec des espces de caractre tropical ou subtropical.

La

flore

de Fontgrande dans l'Aubrac, attribue par M. Lauby


i-2 5-2 9)

(1910,

p.

l'Oligocne suprieur (Aquitanien),

ren-

ferme

la fois les genres exotiques


et

Podocarpus, Dryophyllum,
des Pinus, Abies, Larix (L.

Engelhardtia, Sapindus, Cissus

sibirica Ledeb. var. fossilis Lauby),

Sparganium, Betula,

Salir,
trs

mlange

curieux

de

genres

apptences

climatiques

diverses, en juger d'aprs leurs exigences actuelles.

La premire espce identique, ou peu prs, l'une de


parat tre le Pistacia (Lentiscus) oligoceniea
sien (Oligocne infrieur) de

celles

qui vivent aujourd'hui prs des limites de notre territoire,

Ronzon

Marty du SannoiHedera Hlix, connu de

l'Eocne de Szanne et de l'Oligocne d'Aix-en-Provence, apparat

dans

le

Pliocne du Cantal.
la

Pendant
rable

priode

miocne,

de

puissants

mouvements

orogniques eurent pour consquence une surlvation consid-

du Massif

Central. Par suite, la vgtation des parties

leves diffre sensiblement de celle

du pied de

la

montagne

des tages de vgtation se sont nettement diffrencis.

Dans
chauds
climats
;

le

bas s'tale tout un cortge de vgtaux des climats


le

vers

haut, des espces tropophiles, caractrisant les

temprs

dominent.

Les

reprsentants

de

la

flore

actuelle apparaissent de plus en plus frquents et dj on constate

un mlange intime de types mditerranens

et eurasiatiques.

ce point de vue, le dpt de Joursac (Cantal) tudi surtout


est

par M. Marty (1903),

particulirement intressant parce qu'il

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

montre
la

les

Quercus

Ilex et

Quercus coceifera, sclrophylles de

garigue mditerranenne, ct des Taxus baccata, Fagus

Carpinus Betulus, Betula pendula, ensemble qu'on ne rencontre nulle part aujourd'hui. Cependant, les restes de ces espces ont t accumuls dans les mmes gisements par
silvatica,
les
et

eaux courantes

elles

peuvent donc avoir peupl des stations


Il

des altitudes trs diverses.

est possible aussi

que dj

la

limite entre les


ail

deux grandes rgions botaniques de l'Europe

commenc
Voici
[.T.],

s'esquisser.

rmunration des vgtaux miocnes (pontiens) de

Joursac

du Trou-de-l'Enfer
les

(Cantal) [E.] et de fiochesauve

(Ardche)

[R.],

qui vivent encore aujourd'hui dans nos montacontres voisines


vnr. rhodanensis
:

gnes ou dans
Pinus Pinaster
N. Bout.
Betula alba L.

Sol.

Salix alba L.

[R.].
[J.].
[.T.,

[J.].

cinerea L.

[J.,

R.].

Pyrus
E.].
[J.].

amy g daliforrais
[J.].

YVilld.

fou

Carpinus Betulus L. Corylus Avellana L.


distana saliva Mill.

voisin)

Sorbus Aria
Vitis

(L.)

Grantz
[R.].

[.T.].

Fn(ius silvatica L. [J., E.].


[E.].

vinifra
cf.

L.

Rhamnus

alpina L.
[.T.,

[J.].

Quercus Ilex L.

[J., R.].
[J.].

Fraxinus Ornus L.

R.].

coceifera L.

En mme temps
ejenia),

et

dans

la

mme

contre, mais peut-tre

des altitudes diverses, croissaient des lauriers (Laurus pritni-

des

Cinnamomum,
du Ficus

des Bumelia, des Csalpinia,

un

liguier voisin

stipulata de Chine.

Le caractre assez htrogne de cette flore, runie dans les mmes dpts, rend difficile l'apprciation du climat pontien

du Massif Central.

Une tendance pourtant

ressort clairement de l'ensemble des


:

investigations palobotaniques

c'est

le

refroidissement tou-

jours plus prononc, accompagn sans doute d'une diminution

de l'humidit atmosphrique au cours de l'poque


toires

tertiaire.

La

diffrenciation de plus en plus nette des lments et des terri-

phytogographiques s'explique par ce changement du ocanique, tide, devenant moins chaud et moins humide, et manifestant aussi des variations saisonnires
climat gnral,
plus accuses.

L'effacement vers

la fin

du

Tertiaire des vgtaux subtropi-

l'origine et le dveloppement des flores


les

eaux

plus sensibles

et

l'apparition de plus en plus frquente

de formes contemporaines eurasiatiques moins dlicates semblent provoqus par ce nouveau rgime climatique. 11 est
possible pourtant que l'action des grands volcans,

prolonge
les

jusqu'au Quaternaire rcent,

ait

cr des lots climatiques


et

reprsentants des contres chaudes

o humides pouvaient,

se

maintenir encore plus ou moins longtemps.


Les documents sur
la

vgtation pliocne

du Massif Central

abondent dans
fossilifres

les

Ginrites

du

Cantal. Les prcieux gisements

de Niac, de Las Clauzades, de Saint-Yincent-de-la-

980 mtres d'altitude), du Pas-de-la-Mougudo ( gaS mtres d'altitude), explors et dcrits avec soin par plusieurs savants, ont t l'objet d'une tude gnrale approfondie par
Sabic
(

M. L. Laurent. Dans sa belle

Flore pliocne des Ginrites

du

Pas-de-la-Mougudo
tablir

et

de Saint-Vincent-de-la-Sabie
dpts.

(1904-05),

M. Laurent applique une mthode rigoureusement critique pour


l'inventaire
floristique de
il

ces

S'inspirant des

problmes gobotaniques,
les

essaie,

en outre, de reconstituer

groupements vgtaux et de discerner les tages de la vgtation. Nous rsumerons brivement les principaux rsultats
auxquels l'auteur
conceptions
et

est arriv,

sans cependant partager toutes ses

sans nous dissimuler l'arbitraire que comporte


tel essai.

ncessairement un

D'aprs M. Laurent,

les

volcans plaisanciens du Cantal taient

couverts de prairies verdoyantes:

De

cette vgtation
:

monta-

Vaccinium uiginognarde peu de chose est d'ailleurs connu Ericace circumborale fait ici sa premire apparition tirri
;

ses feuilles

sont trs bien conserves.

sapin (Abies Ramesi), voisin


cilicica d'Asie

selon
les

Une

large ceinture de

M. Marty

de YbiH
montagne.
situations

Mineure, entourait
des

flancs de la

Des

pins

formaient

massifs

dans

certaines

spciales. Les clairires

les laves et les

cendres refroidies ne

dveloppement de grands arbres, taient ocrupes par le curieux Abronia Bronnii, Nyctaginace aujourd'hui cantonne dans les Montagnes Rocheuses.
permettaient pas
le

l'tage

moyen

s'talaient des forts

exubrantes d'arbres

feuilles

effsa,

caduques. Les Fagus silvatica, Alnus glutinosa, UlttlUS Populus Tremula, Cornus sanguinea, vivaient en socit
,

des Plcrocarya nuicasica

ZeJl;owo

ngrri,

Sassafras ferrelia-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

rtum, Acer palmatum, A. Isetuni, Fraxinus arvernensis, Prunus percger, Coioneaster arvernensis. Des lianes Berhetnia
:

volubilis,
Vietlt

Jasminum heterophyllum,
la

Vitis

subintegra,

s'lc-

jusqu'

couronne des arbres.


dans des conditions stationnelles spciales,
le

Un peu
Prrsea
et

l'cart,

des forts de Laurus et de Myrsine, auxquelles s'associaient

peut-tre YOreodaphne, donnaient au paysage l'aspect

des forts canariennes.

Orewia crenata
Toute

et Sterculia

Ramesiana s'panouissaient dans


l'empreinte d'un climat oca-

les valles les plus chaudes.

celte vgtation porte


le

nique. M. Marty (1905, p. 3o)

considre

comme

subinsulaire,
:

tempr, tide
degrs.

et

humide
la

moyenne thermique
[L.],

de i4 16

Les gisements de Niac [N.]


et L.
et

Garde

explors par M. Maury, de

de Capels [C], tudis surtout par


la

MM.

P.

Marty
[V.],
et

Laurent, de

Dent-du-Marais [D.]

et

de Varennes

dcrits par l'abb Boulay, et

ceux de
le

las

Clauzades [CL]

de

Houdettes

[IL], tous placs


:

dans

Pliocne infrieur (Plaisan-

cien) ont fourni en outre

Aspidium Filix mas Polypodium vulgare


Ctirex pendilla

L. [L.].

Clematis Vitalba L. [N.].

L. [D.].

Huds. [L.]. Carpinus Betulus L. [C, N.]. Corylus Avellana L. [L., N.]. Quercus Robur L. v. pliocenica Sap.
[H.].
,

Aquifolium L. [C.]. Acer Pseudoplatanus L. [V.]. Hedera Hlix L. [L., N.]. Fraxinus excelsior L. v. pliocenica
Ilex

Laur. [N.]. Vinca minor L.


[N.].

v.

niacensis

Marty

Salix Caprea L. [N.].

Pnpuhis alba L.

[L.].

Vibumum

Tinus L. [N.,

C.].

Ulmus campestris

L. [Cl., N.].

ainsi

que de nombreuses plantes de caractre subtropical,


le

n'habitant plus

pays.
et
le

Le Pliocne moyen
flore

suprieur

est

pauvre en
et

fossiles.

La

de Ceyssac dans

Velay (Astien suprieur),


plus froid

dcrite par

de Saporta, accuse
Aines,

un climat

moihs ocanique que


Ulmus,
Salix
alba,

celui de l priode prcdente. Elle contient Picea excelsa {?),

Yaecinium
la

uliginosum,

Alnus,

S. viminalis,

Acer, Cratgus, Pirus.

Dans

flore actuelle

mdio-europenne, toutes ces espces

IO

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

sont reprsentes par. des formes identiques ou du moins trs


affines.

L'lment subtropical
la

manque presque compltement


les

(Zizyphus). Dans

faune dominent

Cervids

c'est

une
pre

faune froide de caractre sylvatique.


Ceyssac, dans des couches du

Tirebuf, non loin de

mme

ge, apparat

pour

la

mire
si

fois le

mlze des Alpes (Larix decidua). Fagus


les

silvatica,

rpandu dans
et

dpts plaisanciens,

manque dans

l'Astien

de Ceyssac

de Tirebuf.

Ds
parat

le

Pliocne

moyen

et

suprieur, l'lment eurosibrien

avoir dfinitivement
Il

gagn

le

dessus

dans

le

Plateau

Contrai.

l'a

gard jusqu' nos jours.

B.

Le Quaternaire en France

et

dans

les contres voisines.

Synchronisme,

p.

10

vgtation tempre-ocanique, interglaciaire, p.

vgtation subaretique, glaciaire, p.


et la Perle, p.

dpt de Durfort. p. 12;


et

la

Celle

12: vgtation rissienne de Jarville

Bois-1'Abb, p.
la

i4:
:

dernire priode interglaciaire: Resson, Pont--Mousson,

Sauvage, p. iG
interglaciaire
la

Flurlingen, Cannstadt, p.

17; Pianico-Sellere, Calprino. Htting, p.


la

18;

Coudes, p.

19

coup d'il gnral sur

vgtation

de

l'Europe moyenne, p. 19; vgtation interglaciaire du Midi de


p. 20; vgtation

France,

wur mienne,
le

p.

28; forts de Pinus


et le

silvestris, p.
la

24; dpt

de Lasnez, p. 25;

Massif Central

Midi pendant
p.

dernire glaciation

p. 25; vgtation des


p. 28.

temps nolithiques,

26; essai de synchronisation,

Nous possdons peu de donnes palobotaniques sur le Quaternaire du Massif Central, qui a si profondment influenc la
rpartition actuelle de la vgtation europenne. Elles suffisent cependant pour prouver une succession de changements clima-

tiques souligns par l'alternance des faunes


caractres bien diffrents.

et

des flores de

L'homme

palolithique avec sa culture


lui vivent les

primitive
vores
:

fait

son apparition. Avec

grands herbi-

Elephas, Rhinocros, aujourd'hui migrs ou teints.


l'ge

La dtermination prcise de
nes,

des dpts quaternaires


les

rencontre beaucoup de difficults. Dans

Alpes

et

les

Pyr-

les diffrentes glaciations successives facilitent la


:

sub-

division des terrains, les dpts fossiles sont trs rares


t

ils

ont

pour

ainsi dire

compltement dtruits par

les glaciations.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

II

Dans

les

fluviales

grandes valles en dehors des montagnes, les terrasses permettent parfois d'valuer l'ge approximatif d'un
le

gisement. Les recherches de M. Deprct (1918-20) sur

syn-

chronisme entre les lignes de rivage et les terrasses alluviales uni dj permis de mieux dater les terrasses du Rhne et de la Loire (Chaput, 1919). Parfois on trouve dans l'industrie

humaine ou dans
et

la

faune

les

moyens pour

tablir le classement
flore,

dterminer l'ge exact d'un gisement. La


elle est,

elle seule,

ne conduit que rarement des dductions relatives l'ge


absolu d'un dpt quaternaire
le
;

par contre, l'indicateur

plus sr du caractre climatique.

Depuis

le

Quaternaire, peu d'espces ont disparu complte-

ment de l'Europe moyenne (Brasenia purpurea, Salix polaris, cependant beaucoup ont modifi leur aire de rparCeris) tition, et l'ensemble de la vgtation a subi des dmembrements
;

et des

transformations profondes.

Les dpts de Coudes et de Besac (Auvergne) nous rensei-

gnent sur la flore plistocne du Massif Central mais ils ne donnent aucune indication permettant leur classement prcis
;

l'intrieur de cette poque.

On

est

donc oblig de chercher des


est le
la

points de comparaison avec les dpts des contres les plus

rapproches dont l'ge a pu tre mieux dtermin. Tel


cas

pour

la

flore des

tufs et des lignites

du Nord-Est de
et

France. Ces dpts prsentent deux facis diffrents


caractristiques
i
:

trs

Une

flore

de caractre relativement chaud ou tempr


les

et

ocanique o dominent
2

arbres feuillus, sans Conifres


et

Une

flore

de caractre froid, boral

subarctique, avec

prdominance de Conifres et d'arbrisseaux nains, sans arbres feuillus (except Aluns et Betula).
Stratigraphie, faune et flore,
ainsi

que

l'industrie palolile

thique correspondante, nous font attribuer

facis

temprConifres

ocanique aux phases interglaciaires

et le facis froid

aux phases glaciaires

(1).

(1)

0.

et

A. de Mortillet, dans leur trait classique


le=|

du

Prhistorique
le

(III e d.,

1900, p. 487), divisent, d'aprs


:

donnes botaniques,
flore

Quarter?

naire ancien en trois grandes poques


i
2

Le Quartenaire infrieur ou Chellen, avec Le Quartenaire moyen ou Moustrien, avec

chaude;

flore froide;

12

l'origine et le dveloppement des flores

Du
Gard.

Quaternaire infrieur date


Il

le

dpt de Durfort dans

le

renferme

la

faune Saint-Prestienne avee YElephas meri-

dionalis et les Quercus lusitanica, Quercus Farnetto,


et

Parrotia,

ainsi

qu'une varit

spciale,

niii

rophylle,

Zelkowa du
et

Fagus
tia est

silvatica.

Ces arbres, notamment Quercus lusUanica

Parrotia, exigent

un

climat tide carts assez faibles

Parro-

aujourd'hui un arbre caractristique des forts humides


la

de l'tage infrieur au Sud de


Il

mer Caspienne.

est

probable que

la flore

de Durfort correspond une phase


n'existe pas de traces d'une

interglaciaire relativement chaude.

Dans

le

Quaternaire ancien,
interglaciaire
le

il

vgtation borale ou froide.

Une

flore

de caractre tempr-chaud
la

constate dans

gisement classique de

Celle-sous-Moret, prs

de Paris, tudi par de


y a reconnu
Phyililis
:

nombreux

savants. G. de Saporla (1876)

Scolopehdrium

(L.)

Nowm.

Cercis

Siliquastrum

L. L.

Salix fragilis L.

cinerea L.

Buxus semprvirens Evonymus europus

Populus canescens Sm. Corylus Avellana L.


Ficus Carica L.

L.

latifolius (L.) Mill.

Clematis Vitalba L.

Laurus canariensis Webb Prunus Mahaleb L.

et

Berth.

Acer Pseudoplatanus Hedera Hlix L. Fraxinus excelsior L. Sambucus Ebuhis L.

L.

D'aprs Fliche, cette flore serait contemporaine de celle de

Resson qui date de

la

dernire priode

interglaciaire.

Nous
:

sommes
La
et

arriv

une conclusion
est

diffrente, voici
dails les

pourquoi
i5

flore

mridionale

contenue

couches moyennes
mtres
de

infrieures

d'un banc de tufs


l partie

qui

atteint

hauteur. Dans

suprieure de ces tufs, on a dcouvert

une trentaine de coups de poing en silex, fortement cacholonn les limons superposs aux tufs rcents du type de Ghelles contenaient une pointe en silex d'ge moustrien. La flore
;

3 Le Quartenaire suprieur)

comprenant

le

Solutren

et

le

Magdalnien,
aussi

avec flore encore plus froide, n'exigeant pas

un climat

gal

que

les

prcdentes.

l'tal

actuel

de

nos connaissances, cette

subdivision

demande

tre

modifie.

D\I\S LE

MVSSU

CENTRAL DE FRANCE

l3

Mridionale de
Chellen
et

la

Celle est

donc sensiblement antrieure au


La prsence dans ces
Ficus Carica, laissent

remonterait ainsi V avant-dernire priode intergla-

ciaire (Interglaciaire mindlien-rissien).

tufs

du Laurus canariensis, disparu depuis du continent euroet

pen, ainsi que des (terris Siliquastrum

galement prsumer un ge relativement ancien, car la flore de la dernire priode interglaciaire du Centre et de l'Est de la
France dnoie un caractre bien moins chaud. Les recherches de M. Chouquet et de M. Jodot sur la faune malacologique s'accordent parfaitement avec notre supposition. Plusieures espces

mridionales trouves dans


plus dans
tres
le

les tufs

de

la Celle

ne se rencontrent
;

bassin de Paris (Hlix limbata, H. cinctella)

d'au-

sont compltement teintes

(Hlix Chouqueti, Succinca


.

Joinvillensis,

Zonites

aciejormis)

trouve
plus

les

signes indniables d'un climat


et

M. Jodot (1908, p. A29), un peu plus chaud,

humide

plus

doux dans

la

conformation particulire des

coquilles de certaines espces. La prsence


lensis,

du Succinea

Joinvil-

considr

comme
la

caractristique de la partie infrieure

du Diluvium de

Seine, prouverait que les tufs de la Celle ont


la fin

commenc

se

dposer vers

de l'avant-dernire priode

interglaciaire.

La vgtation de ces tufs rclame galement un

climat relativement chaud et


dit plus leve, est d'ailleurs

humide

carts faibles.
la

L'humi-

prouve par

formation abon-

dante de tufs dans un endroit aujourd'hui dpourvu de sources.

le

Des raisons palobotaniques nous dterminent considrer dpt de la Perle, prs de Fismes, dans l'Aisne, comme tant

de

mme

ge (Interglaciaire mindlien-rissien). Ce
et

tuf,

repo-

sant sur

le Tertiaire,

contient des ossements de Cervus elaphus,


sanglier, ainsi

de Castor fiber

du

qu'un morceau de grs,

peut-tre apport par

l'homme

palolithique.

Parmi

les

MollusFliche

ques prsents, Hlix cellaria aime l'humidit. Bleicher

et

(1889) donnent la liste suivante des plantes reconnues dans le

gisement de

la

Perle

Marchantia polymorpha L. Phragmites cotnmunis L. Car ex riparia Cuit.


Salix cinerea L.

Alnus incana L. Quercus [pedunculata Juglans regia L.


Ficus Carica L.

?]

Popiihis nigra L.

Betala [pendilla Roth Corylus Avellana L.

?]

Vlmus campestris L. Clematis Vitalba L.


Cercis Siliquastrum L.

ei

Huds

l/j

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


Tilia platyphyllos Scop.

Pirus acerba Mer.

vonymus europus
riiifl

L.

Acer campestre L.
Sassafras
[

cordata Mill.

?].

F('eus

Carica

et

Cercls Siliquastrum, tous deux la Perle et

la Celle, ne dpassent pas aujourd'hui ( l'tat spontan) les

limites de la rgion mditerranenne

Cercis se plat surtout

dans

les terrains frais ou humides, sur les bords des rivires. La premire flore de caractre froid que l'on a rvle est antrieure VElephas primigenius. Elle est conserve dans les lignites de Jarville, prs de Nancy, valle de la Meurthe, et du

Bois-1'Abb, prs d'Epinal, valle de la Moselle.


Jarville sur les

Ils

reposent

marnes

et argiles

du

Lias et sont surmonts d'une

couche puissante de graviers quaternaires VElephas primigenius. Le lignite forme une couche mince il prsente les mmes
;

caractres physiques de part et d'autre.


l'Ecole Forestire de

Fliche,
;

professeur
a

Nancy, a tudi ces dpts

il

rsum

ses

recherches dans deux importantes communications. Outre des


dents
et

des ossementsde cheval (Equus spec.)


et

et

des Insectes

de caractre surtout septentrional


tnirn

de stations humides (Ago-

gracile,

Patrobus excavatus, Mononychus pseudo-acori,


(?),

Bembidium nitidulum
la

B.

obtusum,

etc.).
:

Fliche a constat

prsence dans
myosuroides

les lignites de Jarville de


(Vill.)

lyna

Fritsch

de l'corce,
la

etc..

probablement de

(acbaincs).

mme

espce).

Gyperace.
Picea excelsa (Lamk.)
etc.,

pas

raresi),

Link (cnes, var. medioxima


(bois,

Nyl, cl var. obovata Ledeb.

Juniperus ( ?) Taxus baccatq L. (?) Alnus viridis (Chaix) Lamk. (cnes samarc).

et

Larix decidua Mill.

rameaux,

cnes, feuilles, etc., en abondance).

B et nia [pubescens brb. Rubus spec.


Compositx.

.']

Pimis montana
et

Mill. (i cne,

du

bois,

Bois-1'Abb

RyncJiospora alba (L.) Vahl

(fruits).

cne, corec, rameau


petit).

le

tout trs

Eriophorum
dant).

vaginal um

L.

(abon(bois,

Daphne cneorum
(Lamk.)
Mill.
feuilles,

L.

ou D.
(L.)

slriata

Picea

excelsa

Link

Tratt.

(rameaux,

feuilles).

cailles,

graines).
(corce,
cailles

Loiseleuria
ra(feuille).

procumbens
Uva-ursi

Desv.
Sprg.

l'iuus

montana meaux, bois,

du

Arctostaphylos
i

(L.)

cne ; trs, abondant). Alnus incana (L.) Mcencb


de petite
taille).

bois, feuille).

(2

samarcs
de

Menyanthes trifoliqta L. (graines). Galium palustre L. (fruits).

Uelula pubescens Ehrh.

(cailles

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

l5

Flichc a consacr l'tude de ces dpts plusieurs annes de travail. Tous les bois ont t soumis l'examen microscopique..

Les chantillons recueillis sont dposs au Muse de


des Sciences de Nancy.

la

Facult

Non seulement
contemporains
(v.

d'aprs les donnes straligraphiques,

mais

aussi par le caractre de leur flore, les

Fliche, i883, p.

i).

deux dpts semblent Leur ge rissien parat

hors de doute. Tous deux sont couverts d'alluvions quaternaires des Vosges qui atteignent l'paisseur considrable de 7 m. 5o
Bois-1'Abb.

L'ensemble biologique de ces dpts indique un climat analogue celui de la Russie borale, de la Sibrie subarctique ou de l'horizon du pin de montagne et du mlze dans les Alpes. La
fort de pin et d'pica et surtout la frquence

du mlze nous

font croire que

le climat aurait t assez froid etnelativment sec.

Les dpressions humides de


s'talait

la fort

de Conifres, qui alors

dans

la

plaine lorraine, taient occupes par la vg-

tation des tourbires. Les clairires

Daphne [cneorum ou striata], procumbens le sous-bois tait constitu en


;

moins humides montraient Elyna myosuroides, Loiseleuria


partie,
(satellite

soit

par

Alnus
et

viridis, soit

par Arctostaphylos Uva-ursi

du pin)
tourbi-

sans doute par d'autres vgtaux. Aujourd'hui, cette vg-

tation a
res y

compltement disparu de

la

plaine lorraine

les

manquent et aucun Conifre, l'exception du Juniperus communis, ne s'y rencontre l'tat spontan. Le mlze (Larix
decidua)
varits
(var.
s'est retir

dans

les

Alpes

et les

Carpathes. Les deux


Alpes, dans
,

du Picea medioxima
la

excelsa, d'ailleurs trs voisines l'une de l'autre


et var.

obovata) sont dans


la

les
la

le

Nord de

Scandinavie, de
sur

Finlande

et

de

Russie

obovata

traverse toute la Sibrie septentrionale. Le Picea excelsa type,

manquant
est

le

Plateau Central de France


les

et

dans

les

Pyrnes,

autochtone dans

hautes Vosges, o l'on trouve aussi Pinus

montana. Loiseleuria procumbens


partie de la flore des hautes

au del de

la

limite

et Elyna myosuroides font montagnes et des contres borales des forts. Toutes deux ont aujourd'hui

leurs localits les plus rapproches dans les Alpes.

De

la

priode interglaciaire rissienne-turmienne datent


la

les

dpts quaternaires de Pont--Mousson,


tudis par Bleicher et Fliche.

Sauvage

et

Resson,
prs de

Les tufs de Resson,

iti

L ORIGINE E LE

DEVELOPPEMEM' DES FLORES

Nogent (Aube), superposs aux alluvions anciennes de la Seine, renferment avec une riche flore les ossements du Rhinocros tichorhinus et de YElephas primigenius. Ce dpt, plus rcent que celui de Bois-1'Abb, a d tre form une poque pendant laquelle les conditions climatiques diffraient peu de celles de
nos jours. D'aprs Fliche,
.Sauvage et
trent,
la

les

dpts de Pont--Mousson,

la

Perle seraient du

mme

ge. Leurs flores


celle

monde
la

en

effet,

beaucoup d'analogies, sauf toutefois


la flore

Perle qui se
Celle.

rapproche davantage de
Resson
les

prrissienne de la

Les gisements de

[R.],

Pont--Mousson

[P.]

et

la

Sauvage

[S.]

ont fourni

vgtaux suivants qui nous donnent


interglaciaires,

une bonne ide des conditions climatiques


rissiennes-wurmiennes
Pellia epiphylla
:

Radd. [M.].
Schrcb.
[R.]. [R.].

Bryum bimum

Corylus Avelana L. [M. ? R.]. Ah, us incamL.) Willd. [R. !>].

Chara ftida A. Br.

glutinosa L. [R.
silvatica
.

?].

hlspida L.

var. [R.].
(L.)

Fagus
Ncwra.
dant]

L.

[R.,

assez

abonS. ?].

Phyllitis

Scolopendrium
L. [S.].

[R., trs abondant].

Taxus baccata

Quercus pediinculata Ehrb. [M., Jugions regia L. [R.].


!>].

Typha latifolia L. [M., R. Sparganium ramusum Huds.


Phragmites communis Trin.
Scirpus spec. [R.].

Rumex Hydrelapathum

Ilnds.

[M.].

[M.].
[R.].

Ch-matis Vitalba L. [R.]. Berberis vulgaris L. [M.].


Piiibus fruticosus L. [R.].

Carex diversicolor Crantz (C. glauca Murr.) [R.]. Carex pendula Huds. (C. muxima
Scop.)
[R.].

Prunus [Padus?] [R.]. Buxus sempervirens L. [R.]. Evonymus europus L. [M.].


Frangula Alnus L. [M., R.,
Tilia cordata Mill. [M. ?].
S.].

Carex paniculata L. [S.]. panicea L. [S.].

R.

platyphyllos

Scop.

[M..

flava L.
riparia

[R.].

Cnrt.
[R.].

[S.].

Acer

Juncus spec.

gnindifolin ** nigricans Sm. Caprea purpurea Populus <-aneseens Sm. tremula [M.,
L.
[M.].

Snlix cinerea L.

[M., R.].
Sep, [R.
[R.
? ?].

'ampestre L. [R.].

Pseudoplatanus L.
plalanuides L.

[S.].

[S., R.].

Opalus

Mill.

[R.].

P ?].

Ifedera Hlix L.

[M., R.].
L.
[R.].

L.

[R.].

Cornus sanguinea Ligustrum vulgare

L. [S., R.].

[R.].

Fi'axinus excelsior L. [S.].

L.

R.].

Solanum' Dukamara

L. [M.].

Betula pendula Roth var. papyrifera Spach. [R.].

La plupart de ces vgtaux proviennent des tufs de Resson, dont l'ge rissien-wrmien n'est pas contest. Outre les osse-

DANS LE MAS8IF CENTRAL DU FRANGE

'7

ments du mammouth, du Rhinocros tichorhinus, de Cervus laphus et de Canis familiaris vaf. jossilis, ils renferment dos fragments de crne et de mchoire humains et une pointe de
silex

moustrienne. Les Mollusques cits par Fliche (i884) appartiennent tous des espces trs rpandues, vivant encore de
nos jours dans
la

contre.
et

Parmi

les

plantes, Juglans regia,

uxus scmpervirens,
Juglans regia

manque

l'tat

Acer Opalus se sont retirs vers le Sud. spontan en France Buxus sem;

pervirens possde encore quelques localits isoles en Lorraine,

mais son aire continue ne dpasse pas


s'arrte
Il

la

Cte-d'Or

Acer Opalus

dans

le

Jura blois.

y a une analogie remarquable entre cette vgtation interglaciaire et celles du mme ge de l'Allemagne du Sud
(Gannstadt)
el

de Flurlingen, prs de Schaffhousc prsence du Rhinocros


Ils

L'ge interglaciaire rissien-wrmien des tufs de Flurlingen


est

dmontr non seulement par


et

la

Merekii, mais encore par la stratigraphie.

reposent sur

la

Molasse

sont recouverts par les graviers blocs stris de

la

dernire glaciation (wiirmienne).


silises
et

Flurlingen,

les feuilles fos-

d'Acer Pseudoplatanus, galement prsent


;

la

Sauvage
les

Gannstadt, forment des bancs entiers

q5

de tous

dbris vgtaux appartiennent cet arbre.


outre,

On

y trouve,
et

en

Buxus scmpervirens, qui

est aussi

Cannstadt

Res-

son, puis Fraxinus cxcclsior, galement indiqu la Sauvage.

Abies alba a t constat par une seule graine aile (Wehrli,


189/O. Le dpt de Cannstadt a fourni un plus grand nombre d'espces ne citons que les plus expressives Abies alba, Picea
;
:

exeelsa, Salix fragilis,

Juglans

spec,

Populus alba, P. tremula, P. Fraasu[$], Corylus, Carpinus Betulus, Betula pcndula,

Quercus pedunculata, lllmus spec, Evonymus curopus, Frangula Alnus, Tilia spec, Cornus sanguinea (v. Heer, i865). Ce dpt contient encore le Zonitcs acieformis, galement
prsent
la Celle.

Nous sommes renseigns sur


important
et le

la

vgtation contemporaine du
le

versant mridional des Alpes par plusieurs dpts dont

plus

de Pianico-Sellcre, au bord du lac d'Iso. Les dbris fossiles ont t dposs ici dans des
est celui

mieux dat

argiles lacustres, entre les

moraines rissiennes
soulign aussi par

et
la

wiirmiennes.

Leur ge interglaciaire
Braun-Blanquet.

est

faune. Rhino2

i8

l'origine et le dveloppement des flores

ceros Merckii,

connu des dpts du


et

mme
est

ge de Menton
de

(Baouss-Rouss)

de Flurlngen, y

reprsent ainsi que


la

Cervus elaphus, tandis

qu'il n'y a pas de traces

faune

froide renne. La flore riche en espces,

montre galement

un

caractre franchement interglaciaire qui la relie la flore

de Resson.

Pourtant
Mais

la

proximit des Alpes se manifeste


(Picea excelsa).et

ici

par

la

pr-

sence de l'pica

du sapin (Abies
:

alba).

on y a indiqu les arbres feuilles caduques dominent quatre espces d'Acer qui se rduisent peut-tre deux, appartenant aux groupes des Acer Opalus Ait.
Pax, F., Acerace K Pflanzenreich IV, i63,
et

A. Lobelii Tcn.

(v.

8).

Les Castaneavesca,
s'as-

Quercus

sessiliflora,

Carpinus Betulus, Ulmus campestris


tait

socient aux Tilia spec, llex Aquifolium, Cratsegus Pyraeantha,


Vitis vinifera.

Le sous-bois
et le

form, entre autres, par

le

buis

(Buxus sempervirens)
Ils

Rhododendron ponticum, vgtaux

caractristiques des dpts de la dernire priode interglaciaire.


se retrouvent

en socit d'Acer Pseudoplatanus, Carpinus

Btulus, Fagus silvatica, Philadelplius coronarius, etc.,


les argiles lacustres

dans

de Galprino, prs de Lugano, qui, d'aprs

M. Baltzer (1891) et MM. Penck et Brckner, seraient du mme ge. Toute cette vgtation d'apptences ocaniques tmoigne

non pas d'un climat un peu plus continental, ts plus chauds et hivers un peu plus rigoureux, comme le pensent MM. Penck
cl

Brckner (1909,

III,

p.

822), mais d'un climat ocanique,

doux, carts peu accuss.

Une vgtation semblable,


occupait

de

caractre

assez

ocanique,

mme des valles intrieures des Alpes. La fameuse brche intcrglaciaire (rissienne-wrmienne) de Htting, prs d'Innsbruck, i.iBo mtres d'altitude, tudie par de nombreux
savants, en particulier par M. R. Wettstein, a rvl

non seulement les Acer Pseudoplatanus (en masse), Tilia platyphyllos, Imus campestris, Prunus avium, etc., mais encore Buxus sempervirens et Rhododendron ponticum (trs abondant) tous deux manquent aujourd'hui l'intrieur des Alpes.
I
;

Ce

coup d'il
les

gnrai

sur

la

vgtation

de

la

dernire

priode iulerglaciaire nous permet de classer au moins approxi-

mativement

gisements quaternaires du Massif Central par

rapport aux dpts voisins dats avec plus de prcision.

DWS
11

LE MASSIF CENTRAL DE FRANGE

<J

s'agit

en premire ligne du gisement important de Besac, de Saint-Saturnin, sur


la

commune
affluent de

la rive

gauche de
la

la

Monne,

Veyre. Les dbris vgtaux ont t dposs dans coule de

des couches stratifies d'eau douce, superposes


lave
et

provenant d'un des volcans


les

les

plus rcents de l'Auvergne


actuel de la rivire.
:

situs 6-8 mtres au-dessus

du niveau

L'abb Boulay y a recueilli


liiccia flmitans L.

espces suivantes

Quercus pedunculaia Ehrh.


et fruits trs

(feuilles

Hypnum

spec.

abondants).

Pteridium aquilinum (,.) kuhn. Phragmites communia Trin. (?).


Sfiriius silvaticus L. (?).
feuille).
feuilles).

Pinus silvestris L. Populus nigra L.

(i

Humulus Lupulus (i feuille). Cratgus spec. (i feuille). Oxyacantha L. (i feuille). (L.) Sorbus torminalis Crantz

(i

Salix

(3

feuille).

alba L. (2 feuilles).
cinerea L.

Tilia

(commun).
feuille).

plqtyphyllos Scop. (feuilles).

cordata Mill. (feuilles et fruits

Qaprea

L. (1

assez

abondants).
(2

Alruus

glutinosa

{L.)

Grtn.

icom-

Acer campestre L.
plqtanoides
fruits).

feuilles).

mun).
Corylus Avellana L.
l

L.

(feuilles

et

(3

feuilles).

: ii(ju.\

silvatica L. (1 feuille).

Presque tous ces vgtaux

se

rencontrent dans
la

les

tufs risfort

sicns-Wurmiens du Nord-Est de

France. C'est

la

mme

humide

feuilles caduques,

caractrise par l'abondance

du
et

chne pdoncule, des

tilleuls et des rables.

Les deux Tilui

VAcer platanoides sont devenus depuis rares dans les montagnes du Massif Central. Au contraire, le htre y est aujourd'hui l'arbre social dominant Quercus pedunculaia lui est subor:

donn
sent

et

manque en beaucoup
ce

d'endroits.

L'ensemble de

la

vgtation, ainsi que des raisons stratigraphiques, nous condui-

rattacher
le

dpt l'Interglaciaire rissien-wrmien


le

plutt que de

placer dans

Postglaciaire.

Les travertins de- Coudes renferment une faune borale

renne. M. Laurent (1909) y signale

Phnujmites communis

et le

un Sambucus

saule (Salix spec),

le

nigra. Ces documents,

trop fragmentaires, n'autorisent pas de dductions.

Les recherches palobotaniques que nous venons d'exposer nous font conclure que la vgtation interglaciaire rissiennewrmienne de la France orientale et des contres voisines, y compris le Massif Central et le versant Sud des Alpes, possdait

un caractre ocanique. La prdominance absolue d'arbres

20
feuilles

i/oiut.l.Mi

ET

Lli

DEVELOPPEMENT DES FLORES


et

caduques, l'abondance des rables (Acer)

des Tilia

rclament un climat doux variations thermiques relativement faibles, ts humides et hivers peu rigoureux. Aujourd'hui

Acer
de
-

et

Tilia prissent

si

on

les

transplante dans les valles


sont au-dessous
est

intrieures des Alpes


:>5

les

minima hivernaux
i>.'5).

degrs

(v.

Br.-Bl., 1918, p.
;

Buxus

encore plus

-cnsible

aux geles
et la

mais

il

supporte une priode de scheresse


la

estivale prolonge, tandis

que

plupart des feuillus cits

la re-

doutent
plus

fuient.

inlei glaciaire

Compar aux conditions actuelles, le climat rissien-wrmien de l'Europe moyenne aurait t


moins
froid.
Il

humide

et

tait

semblable au climat atlan-

tique de la France occidentale. Les forts, constitues par

un
Ces

mlange peu dense d'arbres


sous-bois,

divers, possdaient alors


la

un

riche

presque absent sous

couverture du htre.

conditions devaient favoriser particulirement les migrations


d'espces apptences atlantiques. Fagus silvatica, trs abondant

durant

le

Pliocne, semble avoir perdu beaucoup de terrain au


la

cours de

priode quaternaire. Existant encore pendant


la

la

dernire poque interglaciaire dans le Nord-Est de

France,
il

il

ne semble pas avoir form de grandes

forts,
le

aurait

repris son

niouvemenl

dfinitif

d'expansion vers

N. et E. bien

aprs

la

dernire glaciation.
la

La vgtation quaternaire du Midi mditerranen et de

(bordure mridionale des Cvennes semble assez diffrente de


relie

de l'Auvergne

et

du Nord-Est de

la

France. Cependant,

les

dpts de tufs quaternaires, assez frquents


calcaires, ont t trop

dans les Cvennes peu tudis pour permettre des conclupriode froide
n'y
a

sions

gnrales.

Une

pu

tre

rvle,

jusqu' prsent.
L'abb Boulay (1887)
\ is,

examin
( :>oo

les

tufs de la valle de la

entre (ornis

et

Madires

mtres d'altitude environ^.


feuilles de htre
et

Ces dpts, dont l'ge prcis n'a pu tre tabli, mais qui semblent peu anciens,

renferment beaucoup de

'Fagus
aussi de
>

silvatica

d'Alnus glutinosa, d'Ulmus campestris

Lqurus

nobilis. Les
:

empreintes des vgtaux suivants

sonl

plus rares

Marchantia polymorpha L. xephalus conicus L.) Dum. Reboulia hemisphrica Raddi (?),

Cratoneuron commutatum (Hedw.). Graminse. \rundo Donax L. (?),

T>\\S

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


uxus sernperoirens
L.

Crex $ptc.
Snli.r

cinerea L.

incana
alba
L.

L.
(

Iquifolium L. Hedera Hlix L.


Ilex
?).

Cornus
?)

stnnjiiinea L.

Ficus Carlca
<(/

L.
L.
i

Phillyr malin L.

Prunus persica
.

Fraxinus

excelsior

L.

campestre L.

Tous

ces vgtaux, les espces douteuses

A'Uhdo

et

Prunus
contre.
et

persieti excepts, croissent

encore de nos jours dans

la

Cependant,
le

la

spontanit actuelle du laurier y est conteste

htre y

est

rduit aujourd'hui quelques buissons rabougris,


la Vis.

vgtant l'ombre des falaises des gorges de

La

flore

quaternaire de

la

Vis se relie assez troitement celle

des tufs de Montpellier, plus riche en espces mditerranennes,


et

qui parait

du

mme

ge. Ces tufs, superposs aux alluvions

pliocnes. renferment les traces d'une trentaine de vgtaux et

de nombreux Mollusques. La plupart des plantes observes sont

mditerranennes

Smilax aspera L., trs frquent. Quercus Ilex L., rare.

Phillyfea

<Lng\l8tifolia

assez

fr-

coccifcra L., rare.


vinifera L., frquent.
Jiobilis

quenl.

mdia

L., frquent.

}'iiis

Viburnum Tinus

L.,

assez

frquent.

Lmirus

L.,

trs

frquent.
(L.)

Ficus Cgrica L.. frquent.


Cntoneiister
rare.

Pyracantha

Spach,

Rubia prgfiha L. Icer nionspessul&nus Li neapolktanum Ten.

Quelques autres
Fraxinus Ornus,
Sdlix
Les
est

Pinus higr var. Saknumni,

Btlxlts seii-

prvii'ehs (frquents),

Ruhus

discolor,

Acer Opalas (frquents),


(Salix

Salix

atrocinerea

Brot.

cinerea
le

des
:

auteurs montpellirains) s'avancent davantage Vers


le

Nord

suballantique.

espces
:

rpandues galement dans l'Europe moyenne

sont

Conocephalus conicus
Pliyllilis

(L.)

Dum.
NcWfi.

Quercus

sessiliflor

Salisb.

ScolopndHum

(L.)

Pteridinm aqlliUiUhi

(L.)

Kulm

ltnus campestris L.. assez frquent Clematis Vitalba L.

Spatganiumx ramosum Huds. Typha angustifolia L.


Alnus glUiinosa
(L.) G.'irfn.

Fraxinus excelsior L.
Ilex

AqifoUum

L.

Hedera Hlix

L., pas rare.

diffrent

L'ensemble des plantes observes indique un climat assez du climat actuel. Remarquons surtout la raret d ;

aa

l'origine et le dveloppement des flores


Ilex et coccifera, aujourd'hui partout

Quercus

dominants,

el

l'abondance du laurier, trs sensible aux fortes geles. Quelques espces ont quitt les environs de Montpellier. Cotoneaster Pyracantha, Laurus nobilis, Vitis vinifera n'y sont plus
tan, mais se rencontrent ailleurs vers le
la
l'tat

spon-

bord septentrional de
la

Mditerrane. D'autres se sont retires dans

la

montagne

et

manquent maintenant

plaine

ainsi,

Pinus nigra var.

Salzmanni et Acer Opalus, cantonns aujourd'hui aux tages du chne blanc et du htre dans les Cvennes. Ilex Aquifolium, plant Montpellier, se rencontre trs rarement l'tat spontan au del de la bordure cvenole. Fraxinus Ornus enfin,

espce submditerranenne-montagnarde de l'tage du chne


blanc, suit
le

cordon montagneux de

l'Illyrie la

Ligurie

et

aux

Alpes-Maritimes pour y atteindre sa limite extrme vers l'Ouest. Acer neapoletanum est localise dans les bois montagneux de
l'Italie

mridionale.
surtout plus humide, en d'autres termes

Toutes ces espces demandent un climat non plus chaud,

mais moins extrme


dans
les

et

plus ocanique. Elles trouvent leur


basses

optimum

d-e

dveloppement

montagnes sur la lisire mditerranenne o les brouillards sont frquents et o les prcipitations atteignent de
i

'ioo

2000

mm.

par an.
la

Les recherches de M. Viguier (1881) sur

faune malacololes

gique des

tufs

de Montpellier cadrent parfaitement avec


la

donnes fournies par


prsence dans

flore.

Sur 63 espces de Mollusques


;

observes, 58 vivent encore dans la contre


les tufs est

trois,

dont

la

d'ailleurs douteuse, ont disparu


et

du

dpartement de l'Hrault,
iatum)
le

deux

se

sont retires dans les


et

montagnes cvenoles (Hlix nemoralis


.

Caryehium

triden-

Par contre, quelques espces mridionales (notamment

Zonites algirus), aujourd'hui trs


les tufs. les

communes
la

Montpellier

manquent dans

A
la

en juger d'aprs

Mollusques,

moyenne de temprasensiblement gale

ture, lors de la

formation des
actuelle, les

tufs, aurait t
et

moyenne
et

maxima

minima un peu moins

extrmes
le

surtout l'humidit plus persistante, peut-tre aussi


diffrent.

rgime pluviomtrique un peu

Nous n'avons malheureusement pas de preuves qui permettent de prciser l'ge de ce riche

gisement

et

de celui de

la Vis.

DANS LE MVSSIF CENTRAL D FRANCE


Il

23

semble pourtant peu probable qu'une flore forestire de caractre aussi mridional ait pu se maintenir dans les valles
et

cvenoles

Montpellier au

temps des grandes migrations


Aygalades prs de Marseille,

d'espces alpines et boro-arctiquCs. D'autre part, cette flore se

rapproche beaucoup de
qui
est

celle des

date par

la

prsence des ossements de YElephas anti-

quus. Les lufs des Aygalades, d'ge interglaciaire rissien-wur-

mien, renferment
pi n us
i

nigra

Sol.

var.

Salzmanni

Pirus acerba DC.


Cratsegus oxyacantha L. Sorbus dorhestica L. Cercis Siliquastram L. Laurus nobilis L.

Dnm.). Quercus pubescens Willd,


Corylus Avellana L,
eltis australis

L,

Ficus Carica L,

canarensis

Webb

et

Berth.

A Meyrargues, prs d'Aix, un gisement semblable contient


Pinus nigra Sol. var. Salzmanni (Dum.). Quercus pubescens Willd. Jugions regin L.
Celtis australis L.

Clematis Vitalba L. Bhus Cotinus L.

Acer neapoletanum Ton,


Yitis vinifera L.

Ficus

Carica

L.

Heder Hlix L. Laurus canarierisis

Webb

cl

Berth,

D'accord avec M. de Saporta (1867, p. 9), nous considrons les tufs de Montpellier comme contemporains ou peine postrieurs

aux travertins des Aygalades


flores, caractrises

et

de Meyrargues. L'en-

semble de ces
reprsenterait

par l'abondance des lauriers,

du Centre

et

donc l'quivalent des flores tempres-ocaniques du Nord-Est de la France qui correspond, comme
la

nous l'avons vu,


la

dernire priode interglaciaire.

Les pages prcdentes taient crites lorsque nous avons eu

bonne fortune, la fin du mois d'avril 191 9, de mettre la main sur plusieurs fragments et sur une feuille complte et trs bien conserve du Laurus canariensis dans les tufs de Montpellier. Cette

heureuse dcouverte confirme l'attribution de ces


rissien-wrmien
dernire
(v' Rr.-Bl.,

tufs l'interglaciaire

1919).

fwrmienne) ont t particulirement bien conserves dans les pays boraux (Scandinavie, Finlande, Danemark, Grande-Bretagne, Allemagne du Nord, Pologne), ainsi que sur le Plateau suisse, o nous avons
Les traces de
la

glaciation

>'i

l'origine et le dveloppement des flores


les

eu l'occasion de
de
cette

tudier de prs.
citons
ici

Parmi

les
:

tmoins

fossiles

glaciation,

seulement
retusa, S.

Dryas octopetala,
myrtilet boro-arcti-

Sdlix hcrbacea, S. polaris, S.


loides, Loisrleuria

reticulata, S.

procumbens, vgtaux alpins


la

ques disparus depuis de

plaine

suisse.

Cette

flore

t
;

dpose au voisinage du glacier wrmien pendant son les arbres y manquaient compltement.
Ils

retrait

taient pourtant prsents

une certaine distance du grand

glacier.

La basse terrasse de Saint-Jakob-sur-Birs, prs de Ble, a fourni entre autres le Carpinus Betulus et quelques arbustes (Corylus AvellarM, Slix auHta, S. cinerea, Frangula Alnus,

surtout de

Cornus sanguinea, Ligustrum vulgarc, Viburnum Lanterna) nombreux restes du Pinus silvestris, puis Vacciniiini Vitis i&sea et V. uliginosum qui ont quitt la contre (v. Gutzt.

willer, Verh. Ndt. Ges., Ble,

X, p. 543}.

La prsence du pin sylvestre dans plusieurs dpts du Quaternaire rcent


(1900,
j)

du Nord-Est de

la

France, constate par Fliche


est

28), est

d'autant plus remarquable que l'arbre n'y

plus l'tat spontan. Fliche le signale


des tourbes de
la

en abondance

la

base

la valle
le

de

la

Vanne dans l'Yonne,


les tufs

la base

de

tourbe qui occupe

fond de plusieurs

petits affluents de la

Seine aux environs de Troyes, dans


et

de Lasnez (Lorraine)

dans

les

graviers quaternaires de la Seine, prs de Clrey


il

(Aube), o

est associ Elephas primigenius. A Clrey, il form une pineraie pure. Les cavernes magdalniennes de la Suisse septentrionale fKesslerloch, Schweizersbild) et la tourbire de Niederwenigen

parat avoir

(Zurich), datant de la fin de la dernire priode glaciaire, ren-

ferment surtout du bois d'pica, mais pas d'arbres


except Corylus
sienne,
el

feuillus,

ilnus spec.

Le climat rigoureux, semblable


parat

celui de la glaciation ris-

avoir limin la plupart des arbres feuilles


Ils

caduques

tels que Acer, Tilia, Ouercus, etc. un refuge dans les contres mridionales

auraient trouv
atlantiques.

et

La

fort de Conifres, surtout la pineraie, a repris

en partie sou

domaine dans l'Europe moyenne et les associations arbustes nains se sont de nouveau tendues dans les plaines sous rinlliienee du climat glaciaire. L'abondance d'animaux Bteppiquea dans les couches magda-

DVNS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


lniennes

25

du Schweizersbild

de l'existence
les

une preuve indirecte de terrains tendus dpourvus d.e vgtation


et ailleurs est

forestire la fin de la dernire glaciation.


rsultats des recherches palobotaniques

dans

le

Nord-

Est de la France s'accordent avec ceux


I.

us nez,

prs de Nancy, Fliche (1889) a dcouvert


la fin

du Plateau suisse. A un tuf cor11

respondant
le

de

la

dernire glaciation.

contient, outre

pin (Pinus silvestris ou P. montana), Populus Iremula, Salix

cinerea, S. nigricans, S. vagans


est

And.

(S. livida
et

recouvert de tourbe avec silex


el

taills

Wahl.) Le tuf molaires de Bos

d'Equus caballus. Cette tourbe a fourni, en outre, de nombreuses coquilles de Mollusques vivant encore dans la contre, puis deux Mousses (Neckera complanata, Acrocladium
taurus

cuspidatum) et les lnus glutinosa, Betula pendilla, Salix cinerea, Corylus Avellaiia, Ulmus (effusa ?), Prunus Padiis, Cornus sanguinea, Sambucus nigra, Galium palustre. Audessus de la tourbe apparat le htre (Fagus silvatica) donnant
,

par l'abondance des feuilles l'impression qu'il y formait une


fort continue.

Pendant

la

dernire glaciation,
le

la

faune borale renne

s'est

tendue sur tout


diats de la plaine

Massif Central et jusqu'aux abords

imm-

renferment des
quetins.

restes

languedocienne o les grottes magdalniennes de marmottes, de rennes et de bou-

Dans la clbre grotte magdalnienne de la Salptrire, du Pont-du-Gard, on a trouv un bon dessin de l'pica grav sur un os de renne. L'autorit de Duval-Jouve rpond de la dtermination exacte du dessin. De nos jours, Picea excelsa
prs

manque
que

l'tat

spontan dans

le

Massif Central et n'apparat


Il

qu' l'intrieur des Alpes sud-occidentales.


l'aire

est

de cette Conifre subalpine a eu dans

donc probable le bassin du

Rhne
le

aussi,

une tendue bien plus considrable.

La faune borale avec le renne, la marmotte, le bouquetin, Rhinocros tichorhinus a galement t reconnue sur la Cte d'Azur, dans la grotte de Baouss-Rouss, prs de Menton, o

mlange l'industrie magdalnienne. contemporaine du Quaternaire moyen tout fait suprieur (wiirmien et nowrmien) est connue de Saint-Antonin aux environs d'Aix-en-Provence. Elle renferme d'aprs
elle est

Une

flore

de Saporta

afi

l'origine et le dveloppement des flores


sessiliflora

Quercus

Salisb.

Rubus csius

L.

Ilex L.
L.

Pistacia Terebinthus L.
Vitis vinifera L.

Hedera Hlix

Les empreintes fossiles sont accompagnes de silex

taills

magdalniens.

Une

flore

de caractre plus montagnard


est

et

d'exigences ther-

miques modres
qui offrent
:

conserve dans

les tufs

de Belgenlier (Var)

Corylus Colurna L. Ulmus scabra Mill. Acer Opalus Mill.

Tilia pUilyphyllos Scop.

var.

latifolia,

Fraxinus

Ornus

L.

Les espces caractristiques de

la

dernire priode intergla-

ciaire et en particulier les lauriers y

manquent. Les renseignements fragmentaires que nous possdons sur


vgtation postglaciaire, nolithique, se rapportent surtout
et

la

aux tourbires immerges de l'Ocan,


et tourbires de l'Est de
la

aux dpts lacustres


Ils

France

et

des pays voisins.

parais-

sent indiquer

une volution

assez rgulire vers les conditions

actuelles. Fliche (1889, 189^) a

dmontr,

et les

recherches de

M. Neuweiler sur
le

les essences

rique concordent parfaitement

que

ligneuses de la Suisse prhistole htre,

refoul pendant

Quaternaire, s'tend de nouveau au cours des temps noli-

thiques pour devenir dominant l'ge du bronze. Des preuves

de l'existence d'une priode postglaciaire sensiblement plus

chaude

et

plus sche que

la

priode actuelle n'ont pu tre

rvles (t). L'tude strati graphique des tourbires de la Suisse

(1) M. Gadcceau (19T9) admet un changement do climat survenu, aprs l'poque nolithique, dans l'Ouest de la France, car le? tourbea submerges de la cfo atlantique ne contiennent que de rares espces mridionales (p. ex.
:

angustifolium) tandis que la flore actuelle en est assez riche. Il explique ce manque par la supposition que le Gulf-Stream n'existait pas encore aux temps nolithiques. Sans) insister sur les rserves qu'exigent toujours les constatations ngatives, rappelons que le Gulf-Stream baignai! les cotes Scandinaves ds la priode Littorines (v. Andersson, 1897, p. 474-475), ayant dpos des graines de plantes tropicales. Cette priode correspond l'Age de la pierre (Kjokkenmoddings). N'oublions pas d'ailleurs que la flore des tourbires submerges de BelleSilpne gallica,
,

Linum

essentiellement hygrophile et que la plupart des plantes mridionales recherchent des stations xrophiles. Nous verrons aussi plus tard (chap. HT)
Ile est

combien l'homme
mditerranennes,

favoris

l'extension

vers

le

Nord de certaines espces

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


et

27

des contres voisines de l'Allemagne


soin,

du Sud,

faite

avec beau-

coup de
FiM'ib el

n'a pas fourni d'indice susceptible d'tre inter(v.

prt en faveur d'une priode postglaciaire xrothermique

Schrter, 190/1, p. 384


restes

Stark, 1912).

Il

en

est

de

mme

des

soit

soit dans les tourbires, humaines, cavernes ou habitations lacustres de l'Europe centrale. Ajoutons cependant que les recherches rcentes sur la faune postglaciaire de la Suisse septentrionale ont permis de constater une couche de rongeurs steppiques

nombreux
dans

de plantes trouvs,

les stations

l'intrieur

du Nolithique

(M. de

Mandach,

in litt.).

Depuis

l'ge de la pierre polie, les modifications climatiques ont

se

passer dans

un cadre plutt
d

locale et leur influence sur la vg-

tation de nos contres a

tre assez faible.

ESSAI DE SYNCHRONISATK
AGE
gologique
Quaternaire
rcent

TAGES
d'aprs Depret

FAUNE MALACOLOGIQL'E
de
la

TERRASSES
alluviales

PHNOMNES
glaciaires

Mditerrane

d'aprs Depret

Monaslirien
ligne de rivage
8-20

Sur

la

cte

nord-mditerranenne
la

Basse-terrasse,

Glaciation

mtres

faune actuelle terrasses de la Loire et du Rhne surin ct lgro-tunisienne faune i5-20 mtres chaude Strombus.

peu diffrente de

wrmienne

O
Tyrrhnien
ligne de rivage

28-o mtres

Immigration d'une faune thermophile Terrasses de la Loire Stromet du Rhne de caractre subtropical :5o-35 mtres bus bubonius, Cardita senegalensis,
:

Dernire priode
interglaciaire
(rissienne-

Natiea Turtoni, Natica laclea, Tapes


senegalensis, etc.

wrmienne)

S H
<!

Tirrasse

moyenne

Glaciation rissienne

Milazzien
ligne de rivage

Faune de caractre tempr-chaud Formes de dimensions trs grandes


Mytilus galloprovincialis v. herculea,

Haute terrasse,
terrasse s de la Loire
et

Interglaciaire

mindlien-rissien

55-6o mtres

Pecten pes-felis,

etc.

G<>

du Rhne mtres
Glacialion

Sicilien

Maximum de
dica,

ligne de rivage
El

boro-atlantiques

90-mo mtres

Mya

Deckenschotler d'espces frquence rcent, Cyprina islantruncata, Panopaea nor- terrasses de la Loire
:

mindlienne

vegica, Trichotropis borealis, ele

et

du Rhne

90-100 mtres

Interglaciaire

ninzien

min<l>'-lien

Calabrien

Premire immigration d'espces boCyprina islandica, ro-atlantiques Buccinum undatum, Neptunea sini:

Deckenscholter
ancien

Glaciation

giinzienne

strorsa, etc.

Peu d'espces pliocnes

persistent,

par exemple: Arca-mytiloides, Turi


tella tornata, Cancellaria hirta, etc.

Tyrrhnien, avec sa faune malacologique, (1) D'aprs M. Depret (1919 et in litt.), le correspond la glaciation rissienne, le Milazzien la glaciation mindlienne elle Sicilien correspondre la faune la glaciation giin/.ienne. Nous n'osons pas, pour le moment, faire
subtropicale du Tyrrhnien l'avant-dernire glaciation.

3o

l'origine ET LE DEVELOPPEMENT des flores

CHAPITRE DEUXIEME

LMENTS ET TERRITOIRES PHYTOGOGRAPHIQUES


Mthodes d'investigation,
p. p.

3o; lments phytogographiques, p. 3i


;

souche.

courant ou essaim migrateur, p. 3a phytogographiques, p. 32.


3i
;

subordination des territoires

S'il

nous

est

impossible d'aller plus loin pour


la flore
il

le

moment

et

de retrouver dans

quaternaire l'bauche de

la rpartition
:

de notre
actuelle.

flore actuelle,

nous reste cependant une ressource

l'tude attentive de la rpartition et de la filiation de la flore

prsent, on tche ainsi de remonter au pass. Parmi les mthodes qui permettent d'aborder ce problme, deux surtout nous paraissent promettre des rsultats satisfaisants.

Du

L'une,

gographique, part de
et

la

distribution

actuelle

des

organismes

de leurs groupements naturels. Elle tudie leurs


voies de migration,
les liens
le

conditions de vie, leur capacit d'accommodation, leur facult

d'expansion. Retracer

les

esquisser aussi
les

exactement que possible

gographiques, discerner
les efforts.

centres de dispersion, voil

but auquel tendent

L'autre mthode, appele gntique, s'appuie sur les rsultats

de

l;i

systmatique pour pntrer

le secret

de

la

phylognse.
;

C'est en

grande partie un

travail patient de

monographe
les

il

s'agit d'tablir les affinits naturelles,

de dcouvrir

foyers

primitifs des diffrentes

sippes

d'tudier l'histoire

du dve-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

3l

lppement des groupements vgtaux (tude des successions). vrai que l'tude gntique des groupements ne peut gure, pour le moment, entrer en ligne de compte elle est encore ses dbuts. Par contre, une synthse approfondie des donnes phylogniques se rapportant aux sippes permet, ds mainIl est
;

tenant,

d'en

tablir

la

filiation

et

de

rsoudre

ainsi

des

questions d'ordre gnral. M. Diels (19 10) nous en a donn


excellent exemple.

un

de

Pour reconstituer quelques pages de l'histoire de la flore et la vgtation, on ne peut pourtant pas s'adresser chaque
;

espce prise individuellement


prs
certaines
units,

il

faut se contenter d'tudier de circonscrire

puis

de

des

collectivits

comparables en quelque sorte aux


l'histoire

collectivits

dont s'occupe

de l'humanit

et les

suivre dans leur volution.

Depuis Christ (1867), on appelle lments ces collectivits, bases de l'tude phyto-historique. Le sens primitif du terme

purement gographique. Ds 1867, M. Christ s'en pour exprimer, dans sa carte des lments de la flore alpine d'Europe, l'aire topographique de certains ensembles spcifiques. En 1882, M. Engler appliqua le terme d'lment en premier lieu des groupes hislorico-gographiques, prsums
lment
tait

tait servi

de

mme
rudral

souche (lment arcto-tertiaire,


Mais
il

boral,

etc.).

parle

en

mme

lment tertiairetemps d'un lment


historico-

nullement comparable

aux lments
le

gographiques. Depuis on n'a cess d'tendre


lment,

sens

du mot
lment

l'appliquant une foule de notions gobotaniques


et

htrognes

qui se superposent en partie

(p.

ex.

biologique, lment de formation, etc.). Convaincu que cette

extension abusive ne fait que compliquer la nomenclature phylogographique, nous voudrions, au contraire, restituer au terme lment son sens primitif, purement gographique qu'il
a d'ailleurs toujours conserv

dans

les

pays de langue

latine.
le

Quelques-unes des notions comprises jusqu'ici sous

mme

nom
le

mritent, notre avis, des dnominations spciales.

Ainsi,

terme souche, s'appliquant aux espces

pour dsigner l'lment gntique, on pourra utiliser et aux collectivits


origine ancestrale.

de

On parlera des espces de souche mditerranenne (Arten von mediterranem Stamm), etc. On pourrait appeler essaim oucourant migrateur ou simple-

mme

3-2

l'origine et le dveloppement des flores


les

ment migration
Il

espces ou collectivits ayant effectu leurs


la

migrations ensemble ou

mme

poque.

est indispensable de consacrer encore quelques remarques

la

notion lment dans son sens primitif,


la

gographique,
territoire res-

auquel nous voudrions


treint,

ramener. Etudiant un

on peut parfois tre conduit dsigner sous le nom d'lment un groupe d'espces provenant d'une mme contre ou simplement de la mme direction (lment mridional, lment boral, lment thermophile, ou lment provenal,
rhodanien, alpin,
rendre impossible
nature
etc.). la

Ceci prsente

le

grave inconvnient de
la

subordination

et

comparaison directe

de ces groupes htrognes. Mieux vaut placer au premier plan


la

mme
et

de l'lment, lui assigner sa valeur territoriale


ensuite
la

tendue
lment.

tudier
cette

rpartition

De

faon seulement,

relle de chaque on peut esprer rendre

possible une synthse gnrale.

Nous arrivons donc


gographique
d'un
territoire

la dfinition suivante

l'lment phyto-

est l'expression floristique et

phytosociologique

tendu dfini

il

englobe

les

sippes et les

collectivits

phytogographiques caractristiques d'une rgion


la

dtermine.

Sans entrer dans des dtails sur


ce sujet ce

dlimitation et la distinc-

tion des territoires phytogographiques,

nous renvoyons

que nous avons

crit ailleurs (191 9),

nous reprophytogogra
fa-

duirons

ici les

dfinitions des territoires de diffrents degrs tels

que nous
I.

les

avons donns en 19 19.


l'chelle se place la rgion
trs

Au sommet de

phique, territoire gnralement


milles, sous-familles, tribus,

tendu, possdant en propre


:

des endmiques palognes d'ordre systmatique suprieur

beaucoup de genres, de nombreux groupements vgtaux trs volus (groupements climatiques). Elle conserve cependant une certaine homognit de caractre phytosociologique et floristique. Exemples rgion mditerra:

nenne, rgion eurosibrienne-boro-amricaine, rgion oca-

nique
II.

( l'exclusion

des ctes), etc.

Le domaine

est

une subdivision de

la

rgion caractrise

endmisme palogne gnrique gnralement assez un endmisme spcifique progressif trs accentu, par au moins un groupement climatique bien volu (rarement
faible et

par un

l)V\s

LE MASSIF
:

(KM HAT.

DE FRANCE

53

plusieurs, par exemple

hautes montagnes), par des groupele

ments locaux spciaux, par


genres
et

riche dveloppement de certains

de certains groupements sociologiques moins bien


:

dvelopps dans
atlantique,
III.

domaine les domaines voisins. Exemples domaine mdio-europen, domaine circumboral. Le secteur possde en propre des groupements phytosoet

ciologiques Locaux (daphiques


spcialiss (font

biotiques

gnralement peu
secteurs chevau-

exception, par exemple,


:

les

chant sur

les
i.

ceintures

littoral,

tages allitudinaux dans les

montagnes Il n'\ a pas de groupements climatiques spciaux. L'endmisme spcifique est, en gnral, nettement accus, l'endmisme gnrique nul ou rduit quelques survivants secteurs ibro-atlantique, en voie de disparition. Exemples
:

armorico-aquitanien, boro-atlantique, boro-europen.


IV.

Le sous-septeur

est

une subdivision du secteur moins bien


et

dlimit au point de vue spcifique

phytosociologique.

Il

pos-

sde cependant en propre soit certains groupements vgtaux


(locaux),
soit

des espces palo-endmiques.


trs

On

rencontre,

de ftombreuses espces no-endmiques et des groupements vgtaux peu ou point reprsents dans les territoires limitrophes. Exemples sous-secteur du Massif Centra! de France, sous-secteur du pin sylvestre des Alpes. \. Le district est un territoire sans groupements vgtaux
en outre,
:

particuliers,

mais
les

possdant
districts

souvent
voisins,

des
des

groupements
facis

qui

manquent dans

territoriaux

correspondant des diffrences floristiques constantes ou des


colonies d'chappes (irradiations).

L'endmisme,
d'ge rcent.
voisins.
Il

s'il

existe, y est rduit des

micro-endmiques
des Causses,

y a des espces faisant dfaut dans les districts


:

Exemples

district

auvergnat,

district

district des

Cvennes mridionales,
etc.

districts

nmois-montpelli-

rain,
\[.

narbonnais,

Le sous-district,
les
Il

prend enfin
discernes:

Ici nie infrieur de la hirarchie, comdernires units territoriales susceptibles d'tre se distingue soit par l'absence, soit au contraire

par

mme la frquence de certaines espces typiques, chappes de territoires voisins, etc. en outre, par des diffrences purement quantitatives dans la constitution du tapis
la

prsence ou

vgtal

prpondrance ou raret de certains groupements,

etc.
3

Braun-Blasqiet.

34

L'ORIGINE EL EE DVELOPPEMENT DES FLORES


:

Exemples

sous-district

du Cantal, du Mont-Dore, du Forez


et
;

sous-district des coteaux

sous-district des plaines alluviales sous-district occidental et oriental

nmoises-montpellirames

du Plateau helvtique,
assez lastiques

etc.
et

L'application de ces dfinitions provisoires

ncessairement

demande non seulement du


la

tact,

mais encore
la

une connaissance approfondie de


d'un territoire.

vgtation et de

flore

J.

Bhaun-Blanquet

PI.

Fig. A.

Garigue Cistus al Indus se transformant en


(plaine languedocienne). (Phot.

taillis

de Quercus Ilex

W.

Lidi.)

Fig.

P>. Rebord mridional du Causse du Larzac. Rsultat du dboisement des pentes calcaires Quercus lier rabougri et Quercus pubescens isol ( droite), sur les limites de la rgion mditerranenne. (Phot. Rousset.)
:

I>\\s

L MASSIF

CENTRAL DE FRANCE

35

CHAPITRE TROISIME

LES LMENTS PHYTOGOGRAPH1QUES DU MASSIF CENTRAL


DE FRANCE

A.

lment mditerranen.

i"

Caractristique phytosociologique et floristique


grands
le

Trois

territoires

phytogographiques
la

viennent

se

joindre sur

Plateau Central de

France

les territoires

mdi-

terranen, atlantique et mdio-europen. La vgtation mdio-

europenne
massif
;

et

atlantique
les

prdomine dans

le

Nord

et le centre

du

dans

parties mridionales,

au contraire, domine

nettement l'lment mditerranen, expression phytosociologique et floristique de la rgion mditerranenne.

La rgion mditerranenne a reu ce nom parce que les mmes vgtaux, ou des vgtaux peu diffrents entre eux

occupent presque toute l'enceinte de


;

la

Mditerrane.

(A. P.

de Candolle 1808, p. 89) c'est l la premire dfinition nette d'un territoire phytogographique. La caractristique de cette
lgion, classique entre toutes, peut tre rsume de la faon

suivante

Les associations climatiques

linales

appartiennent

pour

la

plupart aux forts composes d'arbres sclrophylles, feuilles

de faibles dimensions, coriaces, persistantes

et

adaptes de

ma-

36

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEME VI DES FLORES

nire trs diverse une priode de scheresse estivale prolonge:

L'essence forestire, de beaucoup la plus importante, qui

revtir une grande partie de la rgion avant l'apparition de l'homme, est le cline-yerl (Quercus Ilex). On peut le considrer comme une incarnation du climat mditerranen. Il s'tend

en forts jusqu'aux limites de la rgion, atteignant en peuple-

ments
et

f.

800 mtres d'altitude dans


mtres dans
le

le

Moyen

Allas

marocain

(!)

:>.5oo

Grand

Allas au Sud-Est de

Marrakech

Son proche parent, Quercus Suber, le chnelige, le remplace dans les terrains siliceux et sablonneux du il y est l'essence dominante du groupePortugal mridional d'une partie de l'Espagne et de la ment climatique primitif,
(R. Maire, in lilt.).

France mridionale (Roussillon, Provence), en Algrie


tout

et

sur-

le Maroc septentrional. L'immense forl de la Mampra au Nord de Rabat n'est qu'un vestige de cette foret climatique primitive. Quercus coccifera, aujourd'hui surtout buis sonnant, envahit de sa broussaille naine, enchevtre de vastes

dans

l'Est et

surfaces pres

et

dboises

sol pierreux-rocailleux.-

Au

seuil

des basses Cvennes, sur les coteaux calcaires du Gard, il a pris une extension telle que les habitants el ensuite les gographes

ont appliqu son


dshrit,
(

nom
entre

patois
le

garoulia
et
le

tout
:

ce territoire

les Garri Gardon gus m eixrop&a, Pistaeia L enlisais, Myrtus communis, Qlea PhiJlyred s/tec. die, Wuimnus spec. secf. [latemus, Teucrium fruficans el d'autres arbres ou arbustes de la mme catgorie de formes biologiques, concourent donner la vgtation mditerranenne primitive sa physionomie relativement uniforme, d'un charme trange, captivant, indfinissable. Aux confins sud-occidentaux de la lgion, dans le Sud-Ouest du Maroc encore, une Sapolace monotype d'affinits tropicales, Argania sideroxylon, imitant parfaitement l'aspect et la forme

aride

Vistre

i.

biologique de

l'olivier,

constitue des forts trs tendues (grou-

pement climatique
Il

final).

pourtant rare de rencontrer aujourd'hui la fort climalique bien dveloppe dans les pays d'ancienne civilisation qui entourent la Mditerrane. Elle s'est conserve un peu mieux
est

(1) Garrigue, Garigue signifie en Languedoc terrain ineulte, aride, rocailloux, couvert surtout do petite broussaille ou presque un.

l)\\s

Le MASSIF

CENTRAL b FRANCE

.7

dahs

1rs

rapidement,

hautes chanes de l'Atlas, o nous avons pu l'tudier ailleurs, ce sont le plus souvent des stades divers
:

de dgradation
cipales espces

Maquis, (langue,

Moule

bajo,

Chrnecas,

Tomillares, Phrygana, tC.j selon l'expression locale. Les prin-

dominantes

et

sociales de ces

groupements buis-

sonnants, en grande partie conscutifs au dboisement, revtent peu de formes biologiques analogues. Ge sont, oulre les sclrophylles toujours verles,
les

arbustes jonciformes (Rutenstru-

cher) presque entirement dpourvus de feuilles assimilatrices

(Sp&rtium, Relama, Genita spec div., Cytisiis spec. div., Polygala Balans, etc.), les arbustes' riciformes feuilles plus ou

moins

aciculaires,
spec.,

enroules

par

les

bords

(Rollbltter,
etc.),
les

(Thymus
stipularis,
etc.), les

Rosmarinus, Fumana, Eric spec.,


div.,

arbustes pineux surface transpiratoire trs rduite (Hspdrag un

Genista spec.

Erinac,

Ptermm spinosum,

arbustes et arbrisseaux, souvent aromatiques, feuilles

de sauge, charnues

ou

coriaces,

persistantes, couvertes d'un

indment

pais

(Salvia spec.

div.,

Phlomis

et

Ballota spec.

div., Cistus albidus, etc.), et enfin le

palmier nain, Chamserops

humili qui couvre perte de vue


occidentale de
l;i

les plaines

dans

la

partie sud-

rgion; Les lianes toujours vertes, assez

nom-

mesure que la Dans l'extrme .Sud-Ouest (Maroc) enfin, la forme cactode est reprsente par une demi-douzaine d'espces des genres Euphorhia sect. Diacanthium, Ca ralluma Asclepiadacei, Kleinia (Compose). Une euphorbe cactode E resinifera) revt de ses coussins compacts, glauques, des pentes entires sur le rebord du Grand Atlas, parfois l'exclubreuses, perdent de plus en plus de place
dforestation

progressa.

sion presque de toute autre vgtation.

Les terrains dgarnis de vgtation ligneuse sont envahis de

Throphytes
ils

et

de Gophytes
ces

bulbes

et

tubercules. L'aspect

physionomiqUe de
et le Tell algrien,

groupements

est

extrmement

vari

imitent de merveilleux jardins fleuris dans l'Ouest du Maroc

pour dgnrer en maigres et fins gazons trs discontinus dans les contres moins bien partages au point de vue de l'humidit atmosphrique. Au rgime pluvlomtri que le plus sec correspondent des steppes Hmicryptophylcs
-

sclrophylles graminodes

du type des Stipa (Lygeum,

Stipa,

AmpelodesmS)
/

steppes en

grande partie climatiques, plus

38

l'origine et le dveloppement des flores

rarement daphiques (Ampelodesmos). Les Jlmicryptophytes dominent galement dans les strates infrieures sons le couvert
pais de la futaie intacte de

Ouercus

Ilex.

Bryophytes en coussinet et les Lichens fruticuleux, relativement peu nombreux eu espces et surtout en individus, n'entrent pour .ainsi dire pas dans la composition
Les Ptridophytes,

du

lapis vgtal.

Sur tout
pliile

le

pourtour de

la

Mditerrane,

la

vgtation oro-

s'ordonne en tages altitudinaux nettement diffrencis.


se

D'une faon gnrale, trois tages superposs dans la plupart des massifs montagneux
:

retrouvent

L'tage des arbres sclrophylles toujours verts avec, sa


suprieure,

limite
feuilles

une

ceinture

parfois
div.,

absente

d'arbres

caduques (Quercus spec.


etc.)
;

Fagus

silvatica,

Acer

spec, Ostrya carpinfolia,


r->

L'tage des Conifres (Abies spec. div., Cedrus Libani,


div-.)
;

Juniperus spec.

3 L'tage des arbrisseaux nains et des pelouses alpines.

La spcialisation floristico-systmatique de la rgion mditer-

ranenne

se

manifeste tout d'abord par

le

nombre

trs consi-

drable (plusieurs milliers) d'espces endmiques, eu-mditer-

ranennes. Parmi

les

genres endmiques, on compte de

breux monotypes
exemple,
les

-en partie troitement localiss

nomcomme, par

Syrenopsis (Bithynie), Coincya et Guiroa (chanes btiques), Boleum (Espagne), Morisia (Corse et Sardaigne), Psychine et Cardylocarpus (Algrie et Maroc), Kremeria et Otocarpus (Province d'Oran), Ceratocnemum, TraCrucifres

chystoma (Maroc mridional), Hemicrambe (Montagnes du


les

Rif),

Fezia (environs de Fez), la Caryophyllace Gouffeia (Provence),

Ombellifres Amrliopsis (Algrie), Sclerosciadium (Maroc

sud-occidental), Petagnia (Sicile),

Portenschlagia (Dalmatie),

Kenopleurum
la

(Lesbos),
(Illyrie,

Astoma

(Syrie, Palestine), les

Lgumi-

neuses Pelteria

Dalmatie), Cytisopsis (Cilicie, Syrie),


et

Labie Dorystchas (Lycie

Pamphylie),

les

Composes

Hispidella (Espagne centrale), Hsnselem (Sierra Nevada), Melitella (lot

de Gozzo), Nananthea (Archipel tyrrhnien), l'Hpa-

tique Dichiton (Afrique boro-occidentale), etc., ou rpandus

dans une grande partie de la rgion (Queria, Succowia, Carrichtera-, Sprtium, Erinaea, Hymenocarps, Biserrula, Secu-

DANS LE MASSIF CENTRAI, DE FRANCE


rigera,

3f)

Ridolfia,

Lagcia,

Physocaulos,

Margotia,

Prasiunr,

Tyrimnus, Geropogon, Zacintka, etc.)- Dans la partir occidenespces) tale de la rgion sont cantonns les genres Bivona (4 espces), puis quelques genres qui ne comptent que cl Vella (3

deux espces
(5 esp."),

les
f i
r>

Aubrielia
les

genres Enarthrocarpus (4 esp.), Ricotia esp.), sont mditerrano-orientaux.


plus importants, propres
la

Parmi

genres

les

rgion

mditerranenne ou ne la dpassant que rarement, nous citeAsphodeline, Muscari, Hyacinthus, Bellevalia, Gagea, rons Cmcus, Sternbergia, Ser&pias, Ophrys, Saponaria^ Brassica, Sinapis, Bisdutella, Iberis, Alyssum, Ptilotrichum, Malcolmia
:

Eumalcolmia, Calycotomc, Cytisus, Coronilla, Scorpiurus, Ebenus, Doryniiim, Qnonis, Cistus, Biasolettia, Athamanta, Eloselinum, Seandi, Tliapsia, Smyrnium, Alkanna, Phlomis,
.

CrucianeU'a,

Centranthus,

Edrajanthus,

Bellinm,

Anacyclus,

Santolina, Cynara, Staehelina, Catananche

Les familles
ses,
les

les

plus nombreuses en espces sont les


les

CompoLa-

Lgumineuses,

Gramines,

les Crucifres, les

bies, les Ombcllifres, les

Caryophyllaces. Elles forment peu


famille des Cynomoriares (une

prs la moiti de l'ensemble des espces. La petite famille des

Cnoraces

(i)

(deux espces),

la

espce), la sous-famille des


les

Primulace-Coride (deux espces),

Rosmarin (deux

espces) et les Aphyllarith (une espce)

sont spciales la rgion mditerranenne.

Des pluies d'hiver


tout
le

et

une saison sche

d't caractrisent avant

climat mditerranen, qui a prt son

nom

un rgime

pluviomtrique que l'on retrouve en Californie, au Chili, au

Cap

et

dans l'Australie mridionale.


et le

correspondent, dans l'ancien


tions vgtales

Au rgime mditerranen nouveau monde, des formaidentiques ou du moins trs semblables.


la

Dans
les

le

midi de

France, l'association du chne-vert (Querle

rus Ilcx), groupement climatique final

plus important,

et

groupements drivs rendront les plus prcieux services pour la dlimitation exacte de la rgion." Parmi les cultures mditerranennes, celles de l'olivier, du figuier et de l'amandier s'tendent
ici

jusqu'aux limites de

la

rgion

cl

la

dpas-

(i)

Voir aussi Chodat H., dans Bull.


XII,

Soc botanique

de Genve,

a*

sr.,

vol.

1920.

I"

ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

jours, l'olivier (Olea europa) a t considr

un peu. Depuis Giraud-Souavie (1783) jusqu' nos comme un des meilleur- ractifs du climat mditerranen. M. Ch. Martin* (1866, p. 629) et surtout MM! Durand et Flahault (1886) s'en
sent parfois
sonl -ervi

pour dlimiter

la

rgion mditerranenne en France.

Extension de la rgion mditerranenne dans les ievenns mridion vi, es


(

Limites horizontales et verticales,

p.

4o

extension mditerranenne, dans


|5.

la

valle suprieure de l'Hrault, p. 42; diffrences locale*, p.

Dans

le

Massif Central, la rgion mditerranenne englobe

les valles

mridionales des Cvennes. Sa limite cadre

prs avec celle de l'association bien dveloppe


;

ici peu du chne-vert

(Quercus llex) elle est d'autant mieux dfinie qu'une chane montagneuse de 1.000 1.702 mtres d'altitude arrte l'afflux de la vgtation du Bas-Languedoc. Ce n'est pourtant pas une
ligne droite de dmarcation
:

des plaines

narbonnaises

elle

s'insinue dans les valles cvenoles,

poussant jusqu'au cur


en

du

massif

de

l'Aigoual

et

atteignant

moyenne 600
le

700 mtres aux adrets.


figure

Aux ubacs

(versant Nord), . la

mme

altitude, la vgtation eurosibrienne


(v.
1,

prdomine

plus souvent

p. 43).

La limite extrme de la rgion mditerranenne dans les Cvennes touche les environs de Joncels et d'Avne dans la valle de l'Orb, Valleraugue et Arre dans le bassin de l'Hrault, les environs de Collet-de-Dze dans celui du Gardon, Concoules et Vialas dans la valle de la Cze. Nulle part elle ne dborde
vers le
les
el

Nord

et

l'Ouest la ligne de fate, et les dpressions


:

mme

plus faibles
Villefort, le

le

Col des Bastides

(6!>

m.) entre Concoules

et

Col Notre-Dame (667 m.) entre la valle de l'Orb celle du Dourdou, le Col de la Feuille ( r 7 m.) entre les 6
i

du Jaur et du Thor forment des arrts nets. Aux peuplements sombres du chne-vert, aux landes embaumes cistes, lavandes, Erica arborea du versant Sud succdent
valles

des bois frais d'arbres feuilles caduques, des prairies vertes,

des landes

Sarothamnus scoparius. Les espces mditerra-

nennes ont presque disparu, pour rapparatre, en partie seu-

DANS LE MASSIF CENTRAI, DE FRANCE

\l

lement, bien en aval dans des coins privilgis des principales


valles atlantiques.

Dans
nenne,

l'extension
le

altitwlinale

de

la

vgtation

mditerra-

climat local intervient

comme

facteur limitatif de

premier ordre. D'une manire gnrale, on peut dire que la vgtation mditerranenne s'abaisse dans les Cvennes mridionales du Nord-Est au Sud-Ouest, c'est--dire du bassin de la
forts sud-orientaux

du Gardon aux cours du Thor et du Sor sur les contredu Mont Lozre, entre Gnolhac et Vialas, et sur les adrets abrupts du Grand Aigoual, les bosquets de Quercus Ilex grimpent jusqu' q5o mtres dans la valle de
Cze
et
:

l'Orb,

ne s'lvent gure au-dessus de 700 mtres (exceptionnellement 810 m. au Hoc Malaurde), et enfin, dans la partie
ils

occidentale de
flora,
le

la

Montagne

Quercus pedunculata
ici

bas des valles.

Quercus sessiliFagus silvatica descendent dans L'influence dominante des courants atlantiNoire, les feuillus
et
:

ques dlimite
Les
limites

l'extension de

la

vgtation mditerranenne.
d'ailleurs

altitudinales

offrent

des

diffrences

notables,

non seulement
du
sol.

d'aprs la situation et l'orientation,


et

mais encore suivant l'inclinaison des pentes


position

suivant la

com

Ainsi l'apparition des terrains primitifs provo-

d'une foule de vgtaux mditerranens, par exemple, dans la valle du Gardon, aux environs de la Grand' Combe et dans la valle de l'Hrault, entre Ganges et Pont-

que

l'arrt

d'Hrault. Certaines

espces,

indiffrentes

l'gard

du

sol,

s'lvent bien plus haut sur le calcaire

que sur

les schistes.

Montolieu, dans
granit,

la

Montagne Noire, de nombreuses espces


et

mditerranennes, ne dpassant pas l'altitude de 3oo mtres sur


le

abondent jusqu' 63o mtres


le

affrontent les vents


(Bai-

du Nord sur

calcaire

compact des garigues de Caunes

chre, 1888). Les limites

maxima

sont atteintes sur les versants

chauds, abrits, pente rocheuse ou fortement incline.


L'tude dtaille des extensions mditerranennes dans
valles mridionales des
les

Cvennes

n'est pas assez

avance pour

autoriser

un aperu synthtique comparatif, aussi nous bornela rons-nous dcrire un des exemples les plus expressifs
:

pntration de l'lment mditerranen dans

le

bassin suprieur

de l'Hrault. Pour ce territoire, nous pouvons nous appuyer


sur une statistique floristique complte et rcente.

\v

l'origine et le dveloppement des flores

L'Hrault suprieur se divise, Pont-d'Hrault, en deux branches peu prs gales


:

la valle

de l'Arre

et la valle

de Valle-

raugue ou de l'Hrault proprement dite. Grce des circonstances

particulirement

favorables,
la

une

riche

flore

mditerra-

nenne caractrise surtout

valle latrale de l'Arre, tandis

l'artre principale de l'Hrault n'a reu fait curieux que bien plus faible. Cela tient diverses causes qu'une colonie

climatiques, orographiques, daphiques'et historiques.

Parmi
(Br.-BL,

les

causes actuelles,
r
),

le

climat privilgi analys ailleurs


la

if)i.

p. 2i-4o)

et

l'orientation de

valle longitudi-

nale (Ouest-Est), l'abritant contre les vents


faciliter

du Nord, ont d
des calcaires

l'immigration de

la

plaine languedocienne relativement


trs
le

proche. La composition du sol est


jurassiques
Il

varie,

et

basiques alternent avec

granit et les schistes.

en rsulte une grande diversit de conditions cologiques. En outre, le bassin du Vigan parat avoir jou le rle d'un refuge

pour

les

espces mditerranennes tertiaires.

Cette riante valle de l'Arre hberge, entre 200 et /ioo mtres


d'altitude,

un

assez

grand nombre de vgtaux qui trouvent


:

ici

leur limite septentrionale


Corynephorus fasciculatus
Allium siculum Vcria Papaver Apulum Ten.

R*s. et Rt.

Cistus Pouzolzii Dei.

Thapsia nillosa L.

Fniculum piperitum
Yincetoxicum nigrurh

L.
(L.)

Famaria graria Lag.


Arabis verna (L.) R. Rr. Genisla candicuns L. Trigonella glaiata Stev. Trifalium ligusticum Balb.

Mnch

Linaria rubrifolia R. et C. Phelipsea Mutei Reut.

leuc&nthum M.

R.

Vicia puhescens (DC.) Lk.

Yiburnum Tinus L. Hedypnois cretica (L.) WilH. Zacintha verrucosa Grtn. Thrincia tuberosa (L.) DC.

et les

Mousses

Orthotrielium acuminatum Phil.

et

Fontinalls

Dirisei

Schimper.
la

Localises en France dans

Provence,

le

Languedoc

et le

Roussillon, ces espces franchement eu-mditerranennes ont


ici

leurs derniers avant-postes dans le Massif Central.

D'autres,
les valles

beaucoup plus nombreuses


et

et

plus abondantes dans

de l'Arre

de l'Hrault suprieur, ont franchi quel


la

que peu
le

les limites

de

rgion mditerranenne, remontant


del de Montlimar,

cours du

Rhne jusqu'au

ou dbordant

D\NS LE M\SSIF CENTRAL DE FRANCE


VtfiSANT ATLANT/

43

VERSANT

Fig.

i.

Limite de

la

rgion mditerranenne dans

la

valle suprieure

de l'Hrault.

LZD Etage du chne-vert;

localit de VAlliifm siculam,

Cistus laarifolius,
p. 72).

Etage du chne-blanc Aquilegia Kitaibelii, Arbuts Unedo, 1 Vincetoxicum


.

Etage du htre,

Ponia peregrina, nigmm, O Trifolium,

Bocconi (voir

l'origine et le dveloppement des floues


la

ligne de partage des eaux vers les bassins


la

du Tarn moyen

et

de

Garonne. Tels son!

Cheilanthes odora Sw Stipa juncea L.

/.rns

iiigriciuis

(M. B.) Godr.


L.

Ijtthyrus

Aristella L.

Briza maxima L. Bromus rubens L.

annuus
setifolius

inconspicuns L.
L.

Linum narbonense
(L.) IL
cl

L.

intermedius Guss.

Brachy podium ramosum

Rufa angusiifolia Pers. Kuphorbia Characias L.


nicseensis L.

Triticum triaristatixm Willd. Carex distachya Desf. chtophylla Steud. Colchicum longifoUvim Cast.

Srmiilix australis L.
Ertefl

nrlxirca

L.

Allium moschatum L. Asparagus acutifolius L.


Murcissus juncifolius Lag.
Aristolochia Pistolochia L.

Coris monspeliensis L. Cynoglossum cheirifolium L.

Lithospermum fruticosum Tciifriiuit Poiium L.

L.

fia vu

L.

Rumex

intermedius DC.

Thymus

tSulgaris L.

Silne inaperta L.

Pamnyrliia cymosa Lamk. Clematis Flammula L. Lepidium hirium DC. PotentiUa hiria L.
Genista. Seorpius (L.)

Linaria chalepensis (L.) Mill. YaillariHa muralis L.

Lonicera implexa Ait. Yalerirniella echinata (L.) DC.

discoidea Lois.

DC.

Cephalaria leucantha (L.) Schrad.


l'Imijualon

Trifolium hirtum Ail. slellatum L.

nigriscens Viv.
(L.)

Bonjeaniq recta

Rchb.

sordidum (L.) DC. Helichrvsum angustifolium CLamk.) DC. Vrospermm Daleschampii (L.) Desf.

que de nombreuses Bryophytes (v. Boulay, 1877, pp. ior>, Ce cortge eu-mditerranen, auquel s'ajoutent une foule d'espces submditerranennes, forme dans le bassin suprieur de l'Hrault le fond de la vgtation de l'tage infrieur. L'association climatique finale, la fort de Quercus llex, y est reprsente actuellement par des taillis de 20 4o ans, soumis aux
ainsi io3).

coupes rgulires.
jusqu'

Ils

s'avancent aux adrets dans

la

valle de

l'Hrault jusqu'au del de Valleraugue,


la colline d'Arre.

dans

celle

de l'Ane
Erica

Les associations secondaires, drives


primitive (landes Cistus
etc.,
et

par dgradation de
arborea, pelouses'

la fort

Brachypodium ramosum,
les

groupements
C'est

de Thiophytes [annuelles]), revtent


ses
cl

pentes chaudes, dboi-

incultes jusqu'

600 mtres d'altitude environ.


la

aussi la limite

extrme de

culture de
a

l'olivier.

L'lment mditerranen
tive

perdu de son importance primiel

par

la

cration de jardins

de prairies irrigues tendues.

h\\s LK M\ssli
lots

CENTRAL DE FRANGE

45
les ter-

de vgtation eurosibrienne. Souvent aussi, dans

rains siliceuv,

l'homme, en substituant

l;i

la fort climatique

des chtaigneraies qui descendent parfois jusqu' 160-200


tres,
ii

m-

imprim
a

contre une physionomie trangre, plus

septentrionale*.
Il

peu de diffrence entre


la

les

groupements de plantes

mditerranens de
malies dans

valle de

l'Hrault et ceux des autres

valles {mridionales des Cvcnncs.


la rpartition

Cependant, quelques ano-

de certains arbustes sociaux mritent


,

d'tre signales.

Lavandula Stcechas, absentes dans le bassin suprieur de l'Hrault, remontent, la premire bien au del de Sainte-Ccile-d'Andorge dans la valle du Gardon et
Ainsi Erica scoparia
et

entre

Chamborigaud
la
la valle

et

Gnolhac dans
(valle

le

bassin de la Cze,

la

seconde au del de

Levade

du Gardon

d'Alais) et vers
d'alti-

Avne dans
environs de

de l'Orb, o

elle atteint

63o mtres

tude. Puliurus australis et Junipcrus


la
le

Grand'Combe dans
la partie orientale

la

Oxycedrus ont gagn les valle du Gardon, sans

pntrer dans

bassin suprieur de l'Hrault. Cistus crispus,


et

manquant dans
de
l'Orb
;

moyenne
le

des Cvennes

mridionales, s'lve jusqu' Saint-Martin-d'Orb dans la valle


Cistus

umbellatus

escalad

Roc Malaurde

(800 mtres).

Au

contraire, Cistus populifolius ssp. narbonensis,

qui s'arrte au seuil des Cvennes sud-occidentales (Saint-Chinian),


se

retrouve isol dans


et

le

bassin du Gardon

Saint-

Etienne-Valfrancesquc
et

Saint-Paul-la-Coste (55o m.) (Costc


sa

Souli).

Cratgus ruscinonensis parat avoir


le petit

localit

la

plus avance dans


et

vallon de Vernasoubres, entre Serieis

Avne,

45o mtres d'altitude. Bupleurum fruticosum garnit


les

de ses buissons touffus

coteaux calcaires au del de Bda-

peu en aval de la Grand'Combe, au Mazel (a5o m.), tandis qu'il manque compltement l'tat spontan dans le bassin suprieur de l'Hrault.
rieux, valle de l'Orb, et

Ces diffrences locales s'expliquent en partie par des raisons

purement daphiques, en
rique.

partie par des raisons d'ordre histo-

Le foyer de dveloppement primitif de nos espces mditerranennes ne pourra en gnral tre


prcis,

vu l'extension
de
la

vaste et l'origine certainement trs ancienne, tertiaire,

46

OKIGINE ET
elles.

I.E

DVELOPPEMENT DES FLOUES


p.

plupart d'entre

M. Trotter (1912,
distribution

90) fait

avec raison que

la

actuelle ne

remarquer permet souvent

aucune dduction sur leur centre de formation. Ngligeant ce problme, au moins en partie irrsoluble, nous nous contenterons de poursuivre la question moins abstraite de l'immigration mditerranenne dans le Massif Central.

Les irradiations mditerranennes dans le Massif Centr\l et dans les contres voisines
'jii
;

Historique, p.
la

colonie- mditerranennes du bassin du Rhne, p.


;

!\-

de

cle atlantique, p. 48

barrire des Cvenes mridionales, p. 5o


5r>
;

colonie

de Meyrueis, p. 5a; du Pas-de- l'se, p.

de Nant, p. 53; bassin du


p,
|>.

Cernon du Lot,

et valle centrale p.

du Tarn.

p.
\>.

55: Sorzois.
<:

56; valle suprieure


5s
;

57; Cantal mridional,

Limagnc,

|>;i<sm >]<

Monl-

brison, p. 60.

Les associations mditerranennes s'arrtent,


dit,

nous l'avons
les

avec

la

plupart des vgtaux eu-mditerranens, sur

du rebord mridional des Cvennes. Cependant, des fragments d'associations et de trs nombreuses espces
flancs ensoleills

submditerranennes ont franchi cette barrire, s'tablissant dans des conditions de milieu spciales bien au del de la rgion d'o elles proviennent. Nous les rencontrons ainsi dissmines dans beaucoup de valles atlantiques du Massif Central. Elles
progressent d'autre part,
soit le
soit

par

la large

dpression du Rhne,
altres par

long de

la cte

atlantique, se groupant de prfrence

clans des stations sches et chaudes,


el

peu

l'homme,

formant parfois de vritables colonies d'chapps mditer-

ranens.

Ces colonies mridionales, installes au milieu d'une vgtation bien diffrente, ont suscit depuis longtemps l'intrt des/

Ds 1779, H.-B. de Saussure (I, p. 4a), parlant des plantes de la France mridionale qui croissent aux environs de Genve, \ signale la prsence des Ornithogalum pyrenaicum, Cucubalus baccifer, Colutea rborescens, Lathyrus Cicera,
botanistes.

Reseda Phyteuma,
etc.

Althsea

hirsuta,

1.

officinalis,

Plantage

Cynops, P. Coronopus, Cenlaarea

sohtitialis,

Lactuca virosa,

En

1869, A. Chabert attira l'attention sur l'existence d'esla

pces mditerranennes dans

flore

de

la

Savoie.

Peu

aprs.

D\\s LE MVSSIF CENTRAL DE FRANCE


perrier de

47

la

Bathie

et

Songeon (i863)
les

se sont
.

occups de ces

chapps des plages mditerranennes


d'une faon sommaire

p. 97) a trait

L'abb Boulay (1877, extensions mditer-

ranennes

Sur les colonies submditerraiinii: - du Lyonnais, nous possdons les travaux importants de M. Magnin, et en particulier sa Vgtation de la Rgion Lyonnaise (1886), qui contient aussi une carte des extensions
des Bryophytes.
la flore

de

mridionale

dans

le

Lyonnais. Des tudes trs docu-

mentes sur les irradiations mridionales des environs de Grenoble, du Jura mridional, du bassin lmanien, sont dues
Offner (igob)] M. Briquet (1890, 1898-99), et M. Tssler U9 T ) ses occup de l'immigration M. Beauverd
Vidal
et
;

MM.

mditerranenne en Alsace. Ces recherches et quelques autres de moindre importance

une ide assez exacte de l'appauvrissement successif de la vgtation mditerranenne dans le bassin moyen et suprieur du Rhne. L'association climatique du
permettent de
se faire

chne-vert bien dveloppe,

et les associations

drives s'arrtent

avec une foule d'espces eu-mditerranennes sur


dfil

de Donzre

et

les rampes du du Plateau de Montjoyer. Des colonies


les

isoles

de vgtaux eu-mdilerranens atteignent

coteaux

abrupts de Tain au Nord de Valence. Quercus Ilex remonte jusqu' Vienne. Dans le Lyonnais, le Jura mridional vaudan, s'arrtent pour manquer plus au Nord
:

et le

Grsi-

Piptaptherum paradox'um
Aira capillaris Host

(L.) P.

B.

Avena bromoides Gouan Bromus madritensis L.


Psilurs nardoides Trin.

Trigonella gladda Sle\ Trifolium Lagopus Pourr. Psoralea bitumnosa L.


Vicia peregrina L.

Euphorbia

segelalis L.

Ornithdgalum tenuifolium Guss. Allium paniculatum L.


Aphyllanthes monspeliensis L. Gladiolus segetum L.
Osyris alba L.

Pistacia Terebintlim L.

Rhamnus

Alaternus L.
Pers.

Helianthemum pilosum
Cislus salvifolius L.

Bupleurum junceum

L.

Thesium divaricatum Jan.


Silne italica (L.) Pers.

Caucalis leptophylla L.

Jasmihum
L.

fruticans L.
L.

Herniaria incana Lamk.

Convolvulus cantabrica

Ranunculus monspeliacus

Sedum altissimum

Poir.

Spartium junceum L.
Genista Scorpius (L.) DC. Cytisus argenteus L.

Ononis minutissima

L.

Melilotus neapolitanus Ten.

Alkanna tinctoria (L.) Tausch Lavandula Spica L. Teucrium Poliuin L. Verbascum Chaixii Vill. sinuatum L. Linaria simpex (Willd.) DC. Ruina peregrina L.

is

L OIUGINK ET LE

DEVELOPPEMENT DES PLOIES


Cejitaurea aspera L.

l'.rnlronthus Calcitrapa (L.) Dufr.

Cumpanula mdium
Evitais L.

L.

collina L.

Senecio gallcus Chaix

Doria L. Cirsium jerox L. Leuzea conifera (L.) DC.

Pterotheca sancta F. Shulta l'irridiam Bulgare Desf. Stnrzoiem hirsuta L.


Ij'onliiiiun

crispus Vill.

Prs de 100 espces submditerranennes s'infiltrent dans Bassin de Paris


et l'Alsace-Lorraine.

le

Les irradiations

mridionales du

domaine atlantique sont


la rpartition

moins bien connues.

Un

travail

d'ensemble sur

des colonies mditerranennes de l'Aquitaine, leurs conditions

de vie, leur histoire, fournirait un beau sujet d'tudes.

Le bassin de
terranenne,
et

la

Garonne, rattach de prs


la
et

la

rgion mdi-

spar seulement par


(186 m.),
a

barrire insignifiante
revoit encore, surtout

du Col de Naurouze

reu

par l'intervention de l'homme, de


terranens. Citons-en parmi les
Rosa perdrais Gren. Kuphorbia Chamiesyce

nombreux immigrants mdiPhanrogames (i)


:

L.

Senecio iividus L. Leuzea conifera (L.) DC.

Rhamnus

Alaternus L.

Urospermum

picroides (L.i

Desf.

Pistacia Terebinthus L.

Cisius luiirifoUus L.
I.iirniuhihi UilifnJin L.

Tragopogon australis Jord. Eohinops Ritro L.

qui ne dpassent pas


Ilex
la

le

Prigord vers

le

Nord-Ouest. Quercus
sur
la rive

forme des

petits bosquets,

notamment

droite de

Gironde.
Les espces suivantes, tablies en peu de localits de la Sain-

tonge crtace

et

de

la

Champagne
:

charentaise, favorables
la

leur maintien, s'arrtent au

Sud du cours de

Charente ou

la

dpassent peine
Serapias Lingua L.

(cf.

Lloyd, 1898)

Phillyrea angustijiola L.
Con.volvulu.6 canabrica L.

Aristolochia rotunda L.

Osyris alba L.

Cytinus Hypoci^tis L.
Corrigiola telephifolia Punir. Mtthiola incana (L.) R. Br.

Lithospermum apulum 1L.1 Siderltis romana L. Verbascum sinuatum L. Valeriana pumila DC.
Pallenis spinosa
Cass.

V;ihl

Sedttm anopetalum DC. Scorpiurus subvillosus L. Ruta graveolens L.

Evax carpetana Lange Chrysanthemum graminifolium


tes

L.

(1)

En

ce qui
,

concerne

Mousses

et les

Hpatiques, nous renvoyons

Boulay ri8 77

p.

101-9, et 190/i, p. LXXII-LXXVII).

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

II

En

s'loignant de
se

la

Charente,

les

espces

Subraditerra-

nennes

montrent plus clairsemes.


est

L'apparition des terrains primitifs de la Vende

marque

par un arrt trs accentu. De puissantes colonies se sont installes sur la bordure jurassique en de du territoire siliceux.
Elles

donnent un cachet spcial aux Iles-Hautes du Marais


les

et
a-

aux coteaux calcaires environnants. Voici


vent
ici

espces qui trc

leur limite septentrionale


et S.

Deschampsia mdia (Gouan) R.


Kleria setacea Pers. Echinaria capitata (L.) Desf. Carex Halleriana Asso Allium roseum L.

Astragalus hamosus L.

monspessulanus

L.

Vicia peregrina L.

Bifora testiculata DC. Phillyrea mdia L.

Linum

strictum L.
(L.) Mil!.

Helianthemum salicifolium Acer monspessulanum L.


Melilotus sulcatus Desf.

Convolvulus lineatus Micropus erectus L.

L.

Trigonella monspeliaca L.

Inula montana L. squarrosa L. Carduncellus mitissimus (L.) DG.

etc.

Prs de 200 espces submditerranennes enfin franchissent


la Loire, et

de

la

mme en Bretagne encore, plus de i5o tmoignent clmence du climat armoricain. N'en citons que les plus
:

intressantes

Asplenium Ceterach L. Cynosurus echinatus L. Gaudinia fragilis (L.) Pal. Vulpia ciliala (Danth.) Link bromoides (L.) Duni. Lolium rigidum Gaud. Ruscus aculeatus L.

Trifolium angustifoliiim L.

scabrum

L.

striatum L.

Bocconi Savi

Trifolium resupinatum L. Lotus angustissimus L. Vicia bithynica L.

Arum

italicum Mill.
Ilex L.

Q uereus

(probablement introduit).
Silne gallica L.

lathyroides Lathyrus Nissolia L. sphsericus Retz.


L.
gracilis Lois.

Mnchia

erecta (L.) FI. Wett.

angulatus L.
L.

Diplotaxis viminea DC.

Bupleurum tenuissimum
Torilis

Sisymbrium Column Jaeq. Fumaria micrantha Lag. parviflora Lamk. Papuver hybridum L. Raminculus parviflorus L. Granium lacidum L. idnocarpus complicalus Gay

nodosa

(L.)

Gartn.
L.

heterophylla Guss.

Smyrnium Olusatrum

Lnpinus reticulatiis Desv, Onpnis reclinata L. Trifolium glmeratum L. subterraneum L.

Tordylium maximum L. Asterolinum Linum slellatum Lk. et Hoffm. Anchusa italica Retz. Cynoglossum creticum Ait. Salvia Verbenaca L.
Bellardia Trixago (L.) Ail.
Valeranella

(M

eriocarpa Desv.

Buaun-Blanquet.

00

ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


Carduus tenuiflorus Curt. Scolymus hispanicus L.
L.

Rubia peregrina L. Inula graveolens Desf.

Helichrysum Stchas L. Kentrophyllum lanatum

Crpis Sujfreniana (DC.) Lloyd Crpis bulbosa Tausch

La Bretagne, sous la latitude de Paris et de Strasbourg, est donc incomparablement plus riche en chapps mditerranens que les contres du Centre. La raison principale nous parat
tre,

avec

le

climat peu rigoureux, qui a certes son importance,

la facilit

de l'immigration ininterrompue. L'accs du Centre


tait

de
le

la

France

barr par des obstacles bien plus srieux


est-il rest

aussi

mouvement
ailes

progressif
:

bien en arrire par rapport


et la

aux deux

la

dpression du

Rhne

cte atlantique.

Les Cvennes mridionales schisteuses

et

granitiques furent

de tout temps un premier


interceptant l'extension de

et

important obstacle orographique


l'lment mditerranen dans
le

Massif Central (voir

fig.

2).

Cette large chane leve (1.000-

1.700 m.), couverte jadis d'un pais

manteau de

forts, devait

ncessairement constituer une barrire presque infranchissable

pour les espces calcicoles. Rien d'tonnant qu'au Nord et au Nord-Ouest de la ligne de faite manquent une foule de vgtaux communs sur l'autre versant. Dans les Cvennes de l'Aigoual, par exemple, quelques espces sociales (Quercus llex, Erica
arborai, Cislus salvifolius, etc.) s'lvent trs haut sur
le flanc

mditerranen (1.000 i.3oo m. d'art), frlant l'tage du htre. Quercus llex franchit mme la crte principale il apparat en
;

plusieurs points de la valle suprieure


et
11

du Tarnon entre 1.000

1.280 mtres, mais sans descendre plus bas de l'autre ct.

rapparat cependant au confluent de la .Tonte et du Tarn et plus en aval, ayant contourn le massif siliceux par les dpres-

sions qui circonscrivent les Causses.

Ces hauts plateaux jurassiques, tantt plans, tantt


lons,

mamele

s'tendent sur
et

une largeur de 5o kilomtres entre


l'Espinouse.
Ils

massif de l'Aigoual

sont sillonns de pro-

fondes valles, tributaires du Tarn, dont quelques-unes touchent les limites de la rgion mditerranenne (valle du Dourdou,

de

la

Soignes, bassin suprieur de


les irradiations

la

Dourbic),

et

qui forment
colo-

un couloir pour
nies
cl

du Midi. De nombreuses

mditerranennes
les

se sont tablies sur les pentes

chaudes

dans

gorges des Causses.

Fin. 2.

Esquisse gologique du Massif Central de France (surtout d'aprs M. Glangeaud).


etc.),
Il II

Terrain archen (granitique

ments msozoq ues (surtout jurassiques


et plistocnes,

et crtacs), %m.

Sdiments palozoques, Sdiments

ZZZZ

Sdi

tertiaires

Terrain volcanique tertiaire et quaternaire.

L.ORIG1NE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

L'entonnoir de Meyrueis (700-800 m.) sur


tique de FAigoual en
est

Je

versant allan
des

un exemple

typique.

Bon nombre

espces submditerranennes de Meyrueis, calcicoles pour la plupart, sont absentes dans la valle suprieure de l'Hrault sur le versant mditerranen de l'Aigoual (marques d'un *). Elles

abondent au contraire dans les Causses, par lesquels leur pntration dans la valle suprieure de la Jonle a d s'effectuer. rmunration des espces subinditerranennes de Voici
Meyrueis
:

Kleria setacea Pers. Sclerqpoa rigida (L.) (iris. Bromus squarrosus L. Triticum [Mgilop$\ ovatum (L.) Bas.

Bupleuram aristatum Tordylinm maximum


Cay.Ga.lis

Baril.

L.

Thymus
*

leptophylla L. vulgaris L.

triimcia.lt

L.) Basp.

* Salvia Mthiopis L.
l'croniat acinifolia L.

Arum

italicum Mill.

Thesium divricptinn Jn.


iuiiiex

pulcht L.
iL.'i

Plantagq Cynops L. * Valerianeliu coronata DC,


Criiriiinellii

Silne italica

l'n

-.

angustifolia L. (Yillarcl).

? Buffonia panicutata Dubois * Herniaria incana Lamk.


;

Ceraiocephdlus fatcalus

(L.)

Pers.

Calepijia irregulari$ (sso) Thell.

Genista hispanica L. Cylisus sessilifolius L.

Knautia integrijolia (L.) Bcrt. Helichrysum Stclias L. Xeranthemum inaperlum Mill. Cuhtiniin-lic erulea L. Crupina vulgaris Cass.
Cfiihuirea Calcitrapa L. * AcJtilleti odorata L.

argenteus L.

Ononis pusilla L. Medicago orbicularis (L.) Ail. Trigonella monspeliaea L. * Trifolium scabrum L. glomeratum (L.) (vallon

Echinops Ritvo L. * Inula montana L. * Li'unlodon crhspus Vill.


de

Pterotheca sancta F. Schultz Tolpis barbota (L.) Grfn. (vallon do


la

la

Brze). L.

Brze).

Dorycnium suffruticosum * Coronilla minium L. cer monspessulanum L. Linum narbonense L.


1

Srnr:<iiicrtt

[Podospermum]

laciniata

L.

* Tvagopogon croifolius L.

Ds colonies intermdiaires de caractre mditerranen plus accentu ont trouv des abris dans les gorges du Trvezel et de
Ja

des plus importants.

Dourbe. Le dfil du Pas-de-1'Ase, prs de Trves, en est un La plupart des espces de Meyrueis s'y
;

rrneonlrenl

les

pentes rocheuses

et les falaises
:

jurassiques du

Pas-de-1'Ase (6oo-65o m.) fournissent de plus


[diantum Capillus Veneris L. Piptapthrum paradoxum (L.) P. B. Asphodelus cerasifer Gay

Aphyllanths monspeliensis
fiuscus aciileahis L.
Arisii,1<,rliiu

t..

Pistolochia L.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

Humer intermedim DC. Fumana vulgris Spach.


des G.
(Cv.)
Br.-Bl.

ssp.

ericoi-

(=

F.

Spacbii

Lonicera etrusca Santi Convolvulus cntabrica Rubia peregHna L.

L.

Ci.

Cephalaria lucantha (L.) Schrad.

(les

chapps n'ou pas pu arriver par


cl

la

valle suprieure

de l'Hraull

le

plateau do l'Esprou (i.25o m.)


(1889, p.
f\6)

comme

le

pensait M. Beille

Ruscus,

les

Lonicera etrusca
le

et

(1). pari VAsphodelus, le Rubia peregHna, ils manquenl

au contraire sur
calcicolos

versant de Valleraugue. La prsence de ces

dans

les

gorges du Trvczel
les

do.il

galement

cire attri-

bue une migration travers

Causses o l'on connat de

nombreuses
Il

localits de

en

est

de

mme

jalonnement (v. fg. 3, p. 5/0pour les riches colonies de Nant et de Saint


bassin de
la

Jean-du-Bruel dans
situation

le

Dourbie. Favorises par leur

proximit des

valles

mditerranennes,

par

de

grandes, facilits d'immigration,


ditions daphiques trs varies,

un climat propice et des conun grand nombre d'espces du


les

Midi

s'y

trouvent runies. Outre


et le

plantes dj cites pou

Meyrueis

Pas-de-1'Ase, le bassin dlicieux de Nant-Saintd'ail.)

Jean-du-Bruel (/|5o-55o m.

renferme beaucoup d'espces


les

submditerranennes
(v.

et

plusieurs espces eu-mditerranennes

surtout Martin, B.-A., 1890-1898), dont voici


:

plus intres-

sa ni es

Echinaria captata (L.) Desf Avena barbata Broi. Koeleria phleoides (Vill.) Pers.

Oiionis minutissima L.

Melilotus neapolitanus Tcri. Coronilla scorpioides (L.) Koch

Bromus

inadritensis L.

Psoralea bituminbsa L.
Vicia gracilis Lois.

Psilurus nardoides Trin.

Ornithogalum divergens Bor.


Asparagus a'ctifoUus L. Kr-Gaw, Aristolochia rotunda L.
Gladioliis segtiim

Lathyrus Cicera L.

lalifnliiis
i

L.
(L.)

Erodnm ciconiu'm

Wlld.
L.

Linum

strietum L.
sgetalis L.

[maranthus albus Silne conica L.

I..

Euphorbia Chamaesyce

Polycarpon tetraphylhim L.

Characias L.

Ranunculus
\lyssiim

parviflorits L.

Goriaria myrtifolia L.

campestre L.

Rhamnus

Alaternus L.

Lepidium hirtum DC. Gmista Scorpis (L.) DC.

Althsea hirsuta L. Cistus laurifoUus L.

d) Le
ces

frre

Hribaud (1899,

p.

123) croit

mme

que

la

pluparl des esp-

mridionales auraient atteint le Cantal par l'intermdiaire de ce col, hypothse qui ne s'acebrde nullement avec, ls faits.

54

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


Brunella hyssopifolia L.

Torilis neterophylla Guss.

Bupleurum junceum

L.

Verbascum Brhavil

L.

Phillyrea mdia L. Jasminum jrulicans L.

Linaria simplex (Wilkl.) DC. Galium'verticillatum Dan th.


Ait.

Cynoglossum creticum
Lavandula

Valeriqnella cororlat (L.)

latifolia Vill.

DC.

discoidea Loi?.

Fig.

3. Limite de la rgion mditerranenne dans le Massif Centralet colonies submditerranennes Les flches indiquent les voies d'immigration. //// Territoires situs au-dessus de 1.000 m. d'alt.

()-

Senecio gallicus Chaix Inula graveolens (L.) Desf.

Cirsium ferox L. Leuzea conifera (L.) DC.

Sthelinq dubia L. Carlina corymbosa L. Rhagadiolus stellatus (L.) Ciirtn. Tragopogon australis Jord.

Carthamus lanatus

L.

Peu en

aval,

dans

les
:

gorges de

la

Dourbie Cantobre, vien-

nent s'ajouter encore

Euphorbia

nicseensis, Salvia Verbenaca,

Phagnalon sordidum, Urospermum

picroides, etc.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

55

Toute

cette flore a

beaucoup d'analogie avec


la

celle,

plus riche,
Vis et de

dos valles mditerranennes de

Vironque, de

la

l'Arre, spares par des cols de 800 mtres d'altitude peine.

Trois espces seulement de notre

liste

n'ont pas t signales

dans

la valle

suprieure de

la

Vis et dans la valle de l'Arre

(Erdium cieonium, Coriaria


partie correspondante de
la

myrtifolia, Staehelina dubia).


le

L'irradiation mditerranenne dans


la valle

bassin du
a

Gernon
et

et

la

du Tarn

d longer surtoul
prsenest

falaise occidentale

du Larzac expose au Sud-Ouest


d'immigration

tant des abris favorables. Cette voie

jalonne

de nombreuses loealils d'tapes


jours
isol,

Quercus

Ilex,

quoique touSaint

n'y

est

pas rare. Les colonies


les

du bassin de

Affrique sont alimentes par

valles de la Sorgues et

du

Dourdou

(Coste, 1898). Mais le centre d'chapps le plus


est la valle

impor-

tant dans les Causses

principale pour les irradiations

exposes en plein soleil


gneissitiques

et

moyenne du Tarn, artre du Midi. Ses pentes calcaires, domines au Nord par les croupes
blanches des Causses de

du Levezou

et les falaises

Svrac

et

de Sauveterre, constituent pour beaucoup d'espces


la limite septentrionale.

mditerranennes

M. Ivolas (1889)

et

surtout M. l'abb Coste (1893) ont

donn des

dtails intressants

sur les infiltrations mridionales de la valle

du Tarn.

pes

les ramdu Causse de Sverac. Nous relevons ici les celles qui manquent dans les valles mdiplus importantes terranennes du Massif de l'Aigoual sont marques d'une ast-

D'aprs M. Coste, environ 100 espces s'arrtent sur

du Levezou

et

risque

(*).
(L.)

Bracliypodium ramosum
et Schult.

Rm.

* Melica Bouhini
Stipa juncea L.

Ail.

ristella L.

'

* Iris Charhseiris Berl.

Bonjeania hirsuta (L.) Rchb. * Lathyrus inconspicuiis L. Ononis minutissima L. Euphorba flavicoma DC. * Helianthemum pilosum (L.) Pcrs. * Passerina Thymela DC.

Allium moschatum L. * Juniperus Oxycedrus L.

phnicea

L.

Clematis Flammula L., * Delphinium pubescens DC.

* Seseli elatum L, Scandix australis L. Asterolimim Linum stellatum Coris monspeliensis L.

L.

Lepidium hirtum DC.


Potentilla hirta L.

Rosa sempervirens L.
Trifolium stellatum L. Bonjeania recta (L.) Rchb.

Plumbago europa L. Lithospermum Jruticosum Cynoglossum cheirifolium * Phlomis Herba-venii L. Ajuga Iva L. Teucriam flavum L.

L. L.

5fi

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


* Ahille

Lvandula latifof iL.) Vill. ]'erbaseum siniiatum L.


I.

Ageratum

L.

.Ins/mio tuberosa (L.)

DC.

'marin chalepensis (L.) Mill.

Onopordum

illyricum L.
(L.) C&s.

* Galium verticillatitm Danth. * pusilhun L.

Picnomon Acarna

aierianella echinata (L.)

DC.

Centaurea aspera L. * Salmantica

L.

Quercus Ilex apparat par


de ses affluents.
le
i

ci

par

dans

la valle

du Tarn

et

Il est,

d'aprs M. Coste, abondant Briols dans

<S

Dourdou et plus encore dans la valle du Tarn, h kilomtres en amont de Millau, o il forme un bois de hectares (Ivolas, 1889). Dans un peuplement de chnes-verts,
bassin du

Peyrelade, prs de Rivire,


le

MM.

Coste

et

Souli (1897) ont

dcouvert aussi

Quercus coccifera. Au Rozier, au confluent


l'olivier se

de

la

Jonte

et

du Tarn,

maintient

et

donne

mme

des

fruits.

Quercus Ilex et Quercus coccifera ont galement contourn Cvennes sud-occidentales l'Ouest, s'installant avec de nombreuses espces mditerranennes dans quelques localits favorises des Causses du Sorzois (a5o 3oo m.) au Nord de la Montagne Noire. M. Clos (i863 et surtout 1896) en a fait l'tude; il insiste sur le fait que ces colonies se trouvent presque toujours en terrain calcaire. Parmi les espces les plus remarquables des colonies mditerranennes du Sorzois, nous citerons
les
:

Briza

minnr AUiu.m roseum polyanthum


L. L.

maxima

L.

Malva nicseensis L.
Cstus albidus L.

Bupleurum tenuissimum

L.

Rm.

et.

Schult.

Erica arborea L.

Ornithogalurri narbonense L.
Bellevalia r-omana L.
Iris

Mvandula Stchas L.
Santolina Chamsecyparissus L.

ftidissima L.
L.

Helichrysam serotinum

Boiss.

Smilax aspera

Serapias cordigera L. Meilirago Murex Willd.

Carlina corymbosa L. Urospermum Daleschatnpii (L.) Desf. Picridium rulgare L.

tribuloides Dosr.

Au Nord du Tarn et de la Jonte, l'importance des irradiations mridionales diminue sensiblement. La valle du Lot suprieur
marqu, parallle celui du Tarn. Le thalweg, protg des vents du Nord, bnficie de l'espalier
loi

nie

un nouvel

arrt bien

des contreforts de
\

la

Margeride
le

et

de l'Aubrae.

Marvjols; sous

44 3o'

lat.,

Quercus

Ilex atteint sa limite

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

57

extrme sur
rtent

le

Plateau Central (M. Coste, in

litt.).

Avec

lui s'ar-

dans

la valle

suprieure du Lot

Asphodelixs cerasijer Gay Xphyllanthes monspeliensis L. \urrissus juncifolius Lag.


Celtis (instruits L.

oiKisnia echioides L.
ssp. fastigiatum

Br.-Bl.
L.

Ltwandutn Spica
Siiitireiit

rhontaria L.

incana Lamk. Genista Scorpius (L.) DC. hispanica L. Cylisns sessilifolius L. Psoralea bituminosa L. Lathyrus inconspicuus L.
Herniiiriti

Valerittiia
I

aleriinella

lnhemsu L. pumila \\

illd.

<'.i'l>])ti]urui

lucntha (L.) Schrdi


L.

Hrlichrysum Slchas L.

Chrysanthemum graminifoliufn
chillea odorata L.
Ei'h'mops Rilro
C.artina

ftu/a angustifolia Pers.

L.

Euphrbia Chamsesyce L. Coriaria myrtlfoUa L.


Alatermis L. Fiimana vlgrs SpacH. ssp.
des (Cav.)'Br.-Bl.

corynibsa L.

Bhamnus

Crapina vulgaris Cass. Cttltuumehe crulea L.


l.fontorm crispus Vill.

Cette limite est climatique, mais aussi et surtout daphique.

On approche
ment
le

des hauteurs

du Cantal. Les sdiments


;

calcaires

font place aux schistes siliceux

la

vgtation calcicole riche-

reprsente au Sud du Lot, a perdu son importance dans


et la valle
le

Veinazs

du

Cel, au seuil des

Cette contre, coin

plus chaud de l'Auvergne, prsente


:

monts du Cantal un ca-

chet mridional assez prononc

les

i3.ooo hectares occups

dans

le

Cantal par des chtaigneraies sont situs presque entiet


la

rement dans les cantons de Maurs, de Montsalvy Mamet. Ce pays a reu par l'intermdiaire de
Lot
:

de Saintvalle

du

Phleum arenarium
Briza

L.

minor

L.

Coronilla minima L. Linum strictum L.

Nardurus

unilateralis (L.) Boiss.

Eaphorbia Gerardiana Jacq.


S.

Brachypodium distachyon

R.

et

Cistus salvifolius L.

Arum

italicm Mil].

Ophrys lutea Cav.


fusca Link Seiapias longpetala Poil.

Scolopax Cav.

Ranunculus parviflorus L.
chrophyllos L. Sedtim anopetalam DC. Bosa Pouzini Tratt. Ononis Nafrix L. Onnnis piisilla L.

Cornus mas L. Calamintha Nepeta Savi Orobanche amethystea Thuill. CentranthUs Calcitrapa L. Valerianella coronata DC. Ciunpanula Eriniis L.
Senecio lividus L. Cafduncellus mitissimus (L.) DC. Leuzea conifera (L.) DC. Tolpis barbota (L.) Gjirtn.

58

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLOUES

Ces espces ne franchissent pas


paraissent

les

croupes du Cantal

cl

manquer

ailleurs en

Auvergne.
le

Au
Massif

del

du massif eantalien, sur


colonies

rebord septentrional du
se

Central, les

mditerranennes spontanes

resserrent de plus en plus, englobes par

une luxuriante vget

tation de caractre atlantique. Elles bordent surtout les paliers

alluviaux de l'Allier

et

de

la Loire, entre

3oo

600 mtres

d'al-

moins de 700 millimtres de pluie par an (v. tableau). Les collines et coteaux secs, volcaniques ou calcaires de la Limagne, qui produisent un vin renomm, sont assez rititude, qui reoivent

ches en espces mridionales. Cependant,


paraissent introduites par

la

plupart d'entre

elles

l'homme

et les

animaux domestiques.

Les moissons, les prs artificiels, les vignes, les bords des routes,
les terrains

vagues en sont particulirement bien dots. Voici


les

un choix parmi

plus importantes des i3o espces (env.) subla

mditerranennes de
Kleria setacea Pers.

Limagne

Coronillo scorpioid.es L.

Bromus

villosus Forsk.

Laihyrus

latifolius

L.
(L.) Willd.

Cyperus longus L.
Gladiolu illyricus Koch

Erodium ciconium

segetum Ker-Gawl Serapias Lingua L. Thesium divaricatum Jan. Polygonum Bellnrdi AU.
Silne conica L.

Heliantliemum salicifolium

(L.) Mill.

Bupleurum aristatum
Caucalis leptophylla L.

Bartl.

Anchusa italien Retz. Cynoglossum ereticum


Salvia Verbenaca L.

Ait.

Buffonia panicilata Dubois Ceratocephalus falcatus (L.) Pers. Arabis auriculata Lamk.
Diplotaxis viminea

jEthiopis L.

Yerbascurn Bozrhavjti L.
Linaria Pelliceriana

DC.

DC.

Cnnrohmlus

Alyssum campestre L. Fumaria parviflora Lamk.


Altha cannabina L. Lupinus reticulatus Desv. Trigonella monspeliaca L. Trifolium subterraneum L.
Lotus angustissimus L. Astragalus hamosus L.

lineatus L.

cantabrica L.

Plaritago

Cynops L.
L.

Imila bifronS'L.

montana

Micropus ereclus L. Xerantfiemum inapertum Willd Carduus tenuiflorus Cuit. Chondrilla juncea L.

Spartium junceum, sinon spontan, est du moins naturalis la Limagne. Lamotte (1877, p. 181) croit qu'il a t introduit Gergovia pendant l're gallo-romaine. Les colonies submditerranennes ne s'lvent en gnral pas au-dessus de 600 mtres. Dans le vallon de la Couze de Chamen plusieurs points de
bon, par exemple,
elles

ne dpassent pas

les

coteaux des envi

Fig. 4.

Rpartition des pluies dans

le

Massif Central.

PZ1 Prcipitions annuelles moins de 600 mm. 600-800 mm. 800-1 .000 mm. 3SS

==
Piiiii

Prcipitions annuelles i.ooo-r.5oo mm. i.5oo-2.ooo mm. plus de 2.000 mm.

6o

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Lepidium

rons de Champeix qui hbergent entre autres Bromus villosus, graminifolium, Trigonella monspeliaca, Erodium

ciconium, Calendula amensis, Lactuca viminea,


de l'Alagnon, en contact direct avec
(valle de la Truyre, affluent
le

etc.

La

valle

bassin de Saint-Flour

du

Lot), parat avoir reu de ce

ct

un

certain appoint d'espces mditerranennes, signales

jusqu' des altitudes de 800 g5o mtres. M. l'abb Charbonnel


(1908) y indique

Fumna procumbehs,
el

Isatis Hnctoria,

Xeran-

thmurn inapeftum
rrionspessulanus et

cyindraceutn

q5o mtres, Acer


Loire,
assez

Bupleurum junceum
,

800 mtres.
la

Le bassin de Montbrison

dans

la

dpression de

moins tendu

et d'accs

plus

difficile,

possde un

nombre

restreint d'chapps mditerranens.

A peu

prs tous se retrou-

vent aussi dans


Silne Armeria L.

la

Limagne.

Tl

en

est ainsi,

par exemple, des

Medicag Gerrdi Willd.


Trifolium glomeratum L. Onobrychis supina DC. Acer rrionspessulanus L. Bupleurum tenuissimum L. Torilis nodosa L.

Plahiago Coronopus L. Rubia pereyrina L.


Crucianella angustifolia L.

Kntrophyllum lanatum L. Xeranthemum cylindraceum


Scorzonera laciniata L. Andryala integrifolia L..
etc.

Sihth.

Les

Ranurciilus

parviflorus,

R.

monspeliacus,

Trifolium

angustifolium, T. parviflorum, Galium divaricatiim, par contre,


prsents Montbrison,

manquent dans

la

Limagne
parat tre la

L'association climatique finale des parties basses de la Lima-

gne

et

des plaines de Montbrison et de

Roanne

fort de chne-blanc
lata) aussi

(Quercus

sessiliflora et

Quercus peduncu-

le htre (Faius siJvatica). Dans le charme (Carpinus Betulus) existe en taillis sousfutaie mlang au chne. Le chne pubescent (Quercus sessiliflora var. pubesceis) dominant au Sud du Cantal, est rare en Auvergne el dans le bassin forzien. Il exige ici des conditions sttionnelles spciales el ne s'lve gure au-dessus de 5oo mtres d'altitude (v. d'Alverny, tqii, Cl. Roux, iQTrO. Parmi les cultures, la vigne seule rappelle encore un peu le Midi. Le vignoble occupe environ ?.3.ooo hectares dans le Puy-de-Dme; est galement important sur les coteaux des environs de Mont

en mlange avec

Roannais,

le

il

brison

el

de Roanne. Les chtaigneraies,


cl

si

tendues dans

les

parties centrales

mridionales du Massif Central, occupent

\.\S

LE MASSIF Cli.MHAL DE FRANCE


le

6l

de trs petites surfaces en Auvergne (except


et

Sud du Cantal)

dans

la Loire.

L'lment mditerranen, prpondrant dans


insignifiant sur le rebord

les

Gvennes mridionales,

septentrional

est devenu du Massif Central.

Immigration de l'lment mditerranen dans le Massif

Central
Immigration
actuelle, p. 61

tapes d'immigration, p. Oa
les

groupements de
vents, p. 05; les
p.

transition, p.

63; moyens de dissmination, p. 64;


p.
6(3
;

animaux sauvages,

l'homme

et

les

animaux domestiques,

6y

exemples de survivance,

p. 72.

Aprs avoir pass en revue


rendre compte
si elle

les

plus importantes colonies

d'chapps mditerranens du Massif Central, essayons de nous

comment
dans

leur immigration a
les

pu

s'effectuer et

a t possible

conditions actuelles.
les

Bien des coins du massif restant encore explorer,

docu-

ments

floristiques

manquent donc pour rsoudre


et

ces questions
la

dans leur ensemble. Quant aux Cvennes mridionales, dont


llore est

bien connue

que nous avons eu l'occasion de par-

courir pendant des aimes, une solution parat ds maintenant


possible.

La prsence de nombreuses localits intermdiaires, gnralement peu espaces, entre les colonies avances et le foyer principal des espces mditerranennes, indique une diminution successive vers le Nord, facilement explicable par

une immigration peu ancienne dans des conditions climatiques semque


cette

blables aux conditions actuelles. L'observation directe confirme


d'ailleurs

immigration

se poursuit

encore de nos jours.

On

Nord de certaines Composes, Crucifres, Lgumineuses, Gramines mditerraconstate une avance manifeste
vers
le

nennes.
Diplotaxis erucoides, rare
1880,
est
et

localis sur le littoral autour de

aujourd'hui extrmement

commun

et

envahissant

dans la plaine du

Languedoc et remonte dans les valles cvenoles (cours suprieur du Vidourle) (v. aussi Thellung, 191 2).
le

Pterotheca sneta, trs rare sur

Plateau Central dans

la pre-

l'origine et le

dveloppement des flores


maintenant dans
la

mire moiti du
l'a cueilli

sicle pass, y est

plupart

des valles jusqu'au Gantai.

Dans
fois
;

le

bassin du Tarn, Bras (1877'

pour

la

premire
la

dans

la valle

de

Sorgues
trs

en

en 1849 P r ^ s de Saint-Affrique, 186/1, il apparaissait dans la


p. 71) cl

valle de l'Aveyron, prs de

Mondalazac (Revel, i885,


et s'est

depuis

il

est

devenu

frquent

galement tendu en

rsume l'histoire du Pterotheca dans le Lyonnais. Il ne s'y est montr qu'accidentellement avant 1870 aujourd'hui on le vend Lyon et on le mange en salade comme dans les villes du Midi. Linaria striata, Crpis setosa. Crpis nicseensis, diverses Centaures, montrent une
Lozre. M.
(1886, p. 470)
;

Magnin

tendance semblable l'expansion.

Pour

le

Gtinais franais,

M. Evrard (iqi5) constate une

avance pareille de certaines espces submditerranennes. Vicia


narbonensis,
Y.

purpurascens,

Lathyrus

angulatus,

Orlaya

grandiflora, Bifora radians,


italica,

Cynoglossum creticum, Anchusa


il.

Linaria arvensis, Xeranthemtim cylindraceum tendent


le

de plus en plus vers

Bassin de Paris

c,

p. 61, 79, 81, 87).


ici

Cette constatation a d'autant plus de poids qu'il s'agit


territoire explor avec soin depuis des sicles.

d'un

Les exemples d'espces mditerranennes


sont
tapes
rgle.

si

expansives ne
par
petites
la

cependant
et

pas

trs

frquents.

L'extension

par

les

moyens ordinaires de dissmination semble


les

Mais cette progression ne suit pas toujours


et les cols.

voies

valleculaires

Le bassin

d\i

Vgan, par exemple, mende l'Aire infrieure, mais


et

tionn plus haut pour sa richesse,


calccoles,

reu de nombreuses espces

non par
le

la valle schisteuse

travers

plateau lev des Causses de Blandas

de

Cam-

pestre. Cette

immigration, sans doute peu ancienne,

est

marque

par une srie de jalons. Alliurh


et

moschatum, Phlomis Lychnitis

Clohularia vulgaris ssp. Linnaei ont pouss jusqu'aux enviions de Blandas et de Montdardier. En haut de la Tessonne sont
arrivs

Lepidium hirtum, Potentilla hirta, Trigonellagladiata, Lithosprmum fruticosum, Phlomis Herba-venii, Valranella
:

ecjimafa. Coris monspeliensis

et

Bellis silvestris ont atteint la

Cte de Roquedur au-dessus du Vigan. D'autres enfin ont pntr dans le bassin du Vigan pour s'arrter l. Cette diminution successive
sves.
et

rgulire caractrise les aires jeunes, expan-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

(>'>

Dans

lu

progression

travers les

Gausses, les adrets des dni

rocheux bien exposs des hauts plateaux sont dune grande importance comme localits d'tape pour la flore mridionale. Tel est le cas pour le dfil du Pasvellations et les rebords

de-l'Ase prs de Trves (v. p. 52), les

mamelons rocheux autour

Sud du Causse de Gampestre, prs du Luc, et surtui pour le rocher de la Tude l'Est de Montdardier. En s'apprChant du versanl Nord o s'tale une flore montagnarde dans un taillis d Quercus sessiliflora var. pubescens, on est frapp d'entrer en pleine vgtation mditerranenne

du Gaylar,

les

versants

ds qu'on

franchi

lui les Seslei-ia

Le chne-blanc y manque et avec crulea, Anmone Heputica, Kernera saxatilis,


la crte.

Sorbus

Aria,

Bupletifum

ranunculoides

Laserpitium

Siler,

Valeriana tripteris,

Phyteum

orbiculare, etc. Des bosquets de


Nccrcissds juncifolius,Aphyl,

Quercus

llex convient l'adret

et les

lanthes monspeliensis,

Euphorbia Lavandula
tres

nieseensis,

Rumex Rhamnus

intermedius

Genista Scorpius,

infectoria, Coris monspeliensis,

latifolia, etc.,

grimpent jusqu' 85o mtres, 200 m-

environ au-dessus du niveau du Causse.

Le groupement climatique final des valles mridionales des

Cvennes, l'association du chne-vert ne s'arrte en gnral pas brusquement. Des groupements de transition sont frquents,
surtout dans
ls terrains calcaires
;

la transition

tend toujours

vers l'association

Quercus

sessiliflora

var.

pubescens. Nous

l'avons tudie dans la valle de l'Ane (Br.-BL, 1910, p. 82-88).

Les

taillis

mixtes sont riches en espces mditerranennes


taillis

et

mme
situs

les

purs de Quercus
limitrophe,

sessiliflora var.

pubescens,

dans

la

ceinture

renferment toujours des

espces de l'association Quercus llex.

En dehors

de

la

rgion

mditerranenne, ces
chne-vert

taillis et les

stades de dgradation correscelles des taillis

pondants occupent des stations analogues


;

du
et

ils

constituent
fait

leur

quivalent

cologique

acquirent de ce
gression vers

le

une importance particulire pour la proNord d'espces de l'association du chne-veil


et

Certains arbustes

arbrisseaux

de

la

brousse

mditerra-

nenne (Rhamnus Alternus, Rh.

infectoria, Phillyrea
etc.)

spec,

Jasminum

fruticans,

Fumana

ericoides,

montrent

une

dpendance d'autant plus grande

vis--vis de stations rocheuses,

sches, qu'elles sont plus loignes de la limite mditerranenne.

(>4

L'ORIGINE El LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Les adaptations

lu

dissmination

et les

moyens de

transport

des plantes mditerranennes sont des plus divers.


classer avec

M. Sernander (1901)
:

et

On peut les M. Holmboe (iQi3) de la

faon suivante

A. Distribution active
i
2 '

Au moyen
Par

de stolons.
ex.
:

les fruits explosifs (p.

Ecballium)

B. Distribution passive
1

Par

le vent (plantes anmochores) Par l'eau (plantes hydrochores)

Par l'homme
chores)
a)

et

les

animaux

(plantes

anlhropo-zoo-

Distribution endozoque (dans les excrments).

b) Distribution pizoque (involontaire, dans les poils,


etc.).

c) Distribution synzoque (intentionnelle).

moyens de dissmination de la llorc mditerranenne reste encore faire. Nous nous bornerons citer quelques exemples des moyens de dissmination les plus efficaces qui, dans nos contres, sont le vent, les animaux sauvages et surtout l'homme et les quadrupdes domestiques (1). Les vents du Sud, prdominants dans les parties mridionales du Massif Central pendant l'automne, soufflent avec imptuoL'tude biologique des
sit (cf.

Br.-BL, igi5, p. 38)

et

contribuent pour beaucoup au


.

transport des graines

anmochores

Aussi des parties lgres

du

fruit

ou de

la fleur

(Gramines, Lgumineuses, Composes,


de l'inflorescence (Composes, Laparfois la plante entire

Labies, Crucifres, etc.),

bies, Trifolium, Ombellifres, etc.),


^miiI
cl

dtaches ou arraches par

le

vent,

l'homme ou
le

les

animaux

servent de flotteurs, diminuant ainsi


et

poids relatif des grai-

nes

facilitant leur transport des distances assez grandes.

(1)

grande distance pour

Voir aussi A. Trotter (1912) qui tudie les possibilits de dissmination les espces balkaniques de la flore italienne.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Les

05

animaux interviennent dans


et

la

dissmination des graines

de faon trs diverse.

omnivores qui peuvent emporter des graines des dislances considrables sment avec leurs excrments surtout les noyaux durs, les graines de fruits charnus et de baies (dissmination endozoque).
Les oiseaux granivores

Un mmoire
les

sudois rcent de M. A. Heintze (1917) runit

observations relatives ce

mode de

dissmination.
les fruits

C'est

un

fait

gnral que

les

vgtaux dont
Les

servent

rgulirement de nourriture aux oiseaux, dpassent largement

l'tat

strile

leur

limite

climatique.

Vacciniuin

Vitis-

idsea, V. uIUjuiosudi,

Juniperus, Empetrum, par exemple, conles

tinuellement introduits par

oiseaux dans l'tage nival des


mtres, y fleurissent rarement
(v.

Alpes jusqu'au-dessus de
et

3. 000

ne mrissent jamais leurs fruits

Br.-Bl.,

igi3, p.

i5o).

M. Simmons (1913, p. t4o) a constat que les fruits baies arrivent rarement maturit dans les contres arctiques de l'Amrique. Leur distribution tendue travers tout l'Archipel boroamricain serait duc aux oiseaux et en particulier au ptarniigan, qui importerait les graines des contres mridionales. Des
faits

semblables s'observent un peu partout sur


les parties

les limites d'ta-

ges altiludinaux et de territoires phytogographiqiies.

Us

se

prsentent frquemment aussi dans


Massif Central de
la

mridionales du

Franee. Les Celtis australis, Ficus Carica,

Rliamnus

infectoria,

Rh. Alaternus, Arbutus Uncdo, Lotiicera

clrusca, L. implexa franchissent souvent l'aire de leur dvelop-

pement normal

leur aspect rabougri et l'absenee de fruits tra-

hissent d'ordinaire l'introduction accidentelle trangre.

Nous

nous permettons de
frappants.
seule localit

citer

encore deux exemples particulirement

(Viburnum Tinus), crot dans une du massif de l'Aigoual sur un norme bloc calcaire inaccessible, entre Molires et Esparron (/j5o m.), o il forme une broussaille paisse. Les oiseaux seuls ont pu y apporLe laurier-tin
:

ter les graines

de cet arbuste eu-mditerranen .Cratsegus ruscila

nonensis, arbuste de
tres d'altitude.

garigue languedocienne, vgte dans

un coin perdu, rocheux de


Les pies, les

beaucoup

la

la haute valle de l'Orb, /|5o mLe mode de son introduction n'est pas douteux. geais et les corbeaux semblent contribuer pour dissmination des fruits charnus ou juteux. Les
5

Brun-Blawquet.

00

L'ORIGINE ET LL
directes
fruits

DEVELOPPEMENT DEs globes

observations
transporte

les

montrent que la pie (Pica caudala) d'Arbutus, Cratgus, Olea, Lonicra,

Rhamnus, Viburnum, etc., le geai (Garrulus glandarius) ceux d'Arbutus, Prunus Mahaleb, Quercus, etc., le chocard (Pyrrjocorax alpinus): Celtis, Cratgus, Ficus, Junipers Oxycedrus,
J.

phnicea, Olea, etc., le corbeau mantel (Corvus cornix) Cratgus, Ficus, Lonicra, Olea, Rhamns, Viburnum, etc.,
corbeau ordinaire (Corvus Corax)
Heintze, 191 7).
et les petits
:

le

Ficus, Lonicra, Olea,

etc. (cf.

Les fourmis

rongeurs transportent souvent des

graines, mais jamais au loin.

Nous avons observ

la

grande

fourmi de la garigue tranant les pillets de plusieurs Gramines (Kleria setacea, Avena bromoides, Festuca spec, Bromus erectus). M. Sernander (1906) a constat le transport
par
les

fourmis des graines de Reseda Phyteuma, Euphorbia

Ajuga Iva, Rosmarinus offiCarduus pycnocephalus, Galactites tomentosa et d'autres espces mditerranennes. A Chypre, M. Holmboe (1913, p. 323.) a vu transporter par les fourmis de nombreuses graines
Characias, E. serrata, E. sgetalis,
einalis,
et

en particulier
;

celles des

Trifolium stellatum
assez
le (1).

et T.

procutnla diffu-

bens

il

leur attribue

une influence

grande pour

sion de diverses plantes dans cette

Le campagnol (Arvicola subtrraneus)' dtache les pillets mrs du Festuca spadicea et les accumule comme provision

pour
cago

l'hiver.

11

parat en tre de

mme

pour

les fruits

des Medi-

cpie l'on trouve parfois


et les

amasss en grande quantit. Les


les
7)

glands de chnes

chtaignes sont transports par


(cf.

rona

geurs, les geais et les pies. M. Tilsch

Heintze, 191
r

observer un geai qui


entre un chtaignier

faisait

en une heure 3

>

fois le

pu chemin du

et sa

cachette situe 600 pas et apportant


lier rabougris,
et

chaque

fois

deux chtaignes. Les Quercus

versant atlantique de l'Aigoual, entre 1.100

i.3oo mtres d'al-

titude en pleine forl de htre, ne portent jamais de fruits. Ils

prs de Montpellier, nous <>nl permis de une fourmi (Messor barbarus ssn. barbare) de nombreuses graines d'espces mditerranennes, des dislances de 20 4o mtres, tes nucules fin Rosmarinus el du Thymus vulgaris, incluses dans )* calice sont dtaches par le Messor et accumules par centaines dans sa fourmilire. (Note ajoute pendant l'impression.)
(1)
l)cs

observations

rcentes,

constater

le

transport par

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCK


s'j

<J7

maintiennent

uniquement

grce

aux

apports

toujours

renouvels du versant mditerranen voisin.

Un

autre

mode

de dissmination synzoque

est ralis

par

les

rongeurs

et les

oiseaux qui se servent de dbris vgtaux pour

construire leurs nids.


Il

est difficile d'apprcier l'influence des


la

grands quadrupdes
le

sauvages sur
graines
tres,
;

vgtation et en particulier sur

transport des

mais

celte influence

aujourd'hui efface dans nos conefficace

tait

certainement

trs

avant l'apparition de

l'homme. De nos jours, le sanglier (&us scroj'a) seul mrite d'tre mentionn. Trs abondant dans une grande partie du Massif
Central,
et
il

est
les

redout du paysan dont

il

ravage
Il

les

moissons

retourne

champs de pommes de
du Tulipa

terre.

est

galement

trs

friand de certains bulbes et tubercules d'espces spontaaustralis,


les
si

nes, en particulier de ceux


les

frquent sur

croupes des Cvennes mridionales. Dans jeunes ddaigns par l'animal

pelouses labou-

res par le sanglier,


trs

on rencontre parfois des quantits de bulbes et qui trouvent l une sta-

tion bien prpare, dfriche.

Mais

le

sanglier aide aussi


le

involontairement
il

la dissles

mination. Pendant

jour,

reste

couch parmi
,

herbes,

dans

les endroits la

humides,
et

les

molires

il

aime

se rouler

dans
et

boue. Des fruits

des graines restent colls ses poils

peuvent
et

tre transports

au loin.

En

1919, des troupeaux de

sangliers descendaient des Cvennes jusqu'au littoral mditer-

ranen

aux environs immdiats de Montpellier.


la

Cependant,

dissmination pizoque se

fait

avant tout par


l'on

l'homme

et les

animaux domestiques.
la

C'est

l'homme que

doit l'introduction d'une foule d'espces mditerranennes dans


les valles

du Massif Central de

France. Sans entrer dans

les

anthropochore nous renvoyons aux tudes de M. Ch. Flahault (1893), et surtout aux travaux de M. A. Thellung sur la Flore adventice de Montpellier (19 12) et Migrations des vgtaux sous l'influence de signalons simplement deux ou trois fait l'homme (191 5)

dtails de la dissmination
ce sujet

principaux, faciles contrler.

Depuis

le

Moyen Age,

des centaines de milliers de

moutons

se dirigent

chaque t des plaines du Languedoc, o ils hiverr nent, aux montagnes du Massif Central. Un rapport du D Blan-

68

I.'OJUOLSE BT LE

DVELOPPEMENT UES

I-

LUMES

quel la Socit d'Agriculture de la Lozre valuait a 32(3\ooo


les

Lozre vers
vies

moutons du Languedoc le milieu du xix


par
les

estivant sur les


sicle.

montagnes de

la

Les

drailles , pistes sui-

les

troupeaux transhumants,
;

se

confondent raremenl
les

avec

routes

le

plus souvent elles parcourent


les crtes

pacages
les

striles des

hauteurs,

des
les

montagnes
valles.

et

ne

aban-

donnent

que pour
et la

traverser

Plusieurs

grandes

drailles passent par les

Cvennes mridionales pour gagner


et

l'Aubrac

Lozre. L'une des principales conduit de Saint-

Marlin-de-Londres par Ganges

Pont-d'Hrault

la Terisse

dans
valle

le

bassin

du Vigan. De
le

l,

elle

gagne l'Esprou, traverse

tout le Massif de l'Aigoual et le Causse Mjean, descend dans la

du Tarn sur
Je

vieux pont de Sainte-Enimie, parcourt


le

ensuite

Causse de Sauveterre, franchit

Lot Marijolel,

Auxillac, au pont de Salmon et aboutit enfin l'Aubrac. Une branche secondaire de celle grande draille se dtache sur le
territoire

de Chanac

l'Ouest de Mende), allant vers la Bou-

laine et dans la Margeride. Les hles laine venues des plaines

du Gard,

soit

par Florae o trois drailles convergent,


la valle
la

soit

par

Pont-de-Montvert dans
Agrel, IQ 19);

suprieure du Tarn, alimentent


et

surtout les pturages de

Margeride
le

du Mont Lozre

(cf.

Nous avons souvent constat


dans
Je

rle essentiel des

moulons
et

transport direct

de dbris

vgtaux, de fruits

de

graines.

L'abondance de plantes
la

zooehores

c'est--dire

animaux, le long des drailles et des pistes, est d'ailleurs un fait trop connu pour que nous ayons insister. Elles forment de vritables associations zoognes traversant tout le Massif Central. Jusqu'en Auvergne,
adaptes

dissmination par

les

on rencontre dans des pareilles conditions


Phleutn nn'iiariiuH I.. Echinaria capitttta L. Bromus squarroaus L. Trillcum tviunciale (L.) Rasp.

Rapislftim

fugosum

(L.)

Berg.

Medicago rigidula Desr. arabica (L.) Huds.

hispida Grtn.

liumex pulclirr L. SclePatlthUS uncinnatus Schur

Sisymbrium

Sophia L. Lepidium gPatnintfoliVLiri

Irlo L.

Lappula echinata Gil. ToPilis nodosa (L.) Gartn. Cynoglossum creticam Ail.

I>.

Hyoscyamus albus L. Varruhium milgave L.

(l).

11 )

Rochers prs du pot de Vieille-Brioude (Lamotte). Localit loul

fail

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANGE


Salvia Mthiopi L.
lA'iihiurcn calcilriipn L.
solstitialis L.

69

horminoides Pourr.

'

Carduus tenuiflorus Cuil. Marianuin (L.) Grtn. )m>pordum Armilliiuin L. Xanthiam spinosum L.
Silyhiun

Kenlrophyllum lanatum

P.

presque toutes mditerranennes. Sur


Plateau.

le

rebord mridional du
resten.1

Outrai, dans
:

les

Cvennes

et

sur les Causses

cantonns
'rilieum

or. triaristatum Willd. Sisymhriurn lumixx Jacq. polyceratium


ssp.

ovatum

(L.)

Rasp.

Centaurea aspera L. Galactites tomentosa MOneli

Carduus
Eehinops

iiycnucrpluiliis L.

L.

Carlina corymbosa L.
ffltro

Gynoglossum eheirifolium
S'nh'rilis

P.

L.
L.

nmiuiKt L.

Onoponlum

illyriciim

pour ainsi dire exclusivement le long des voies de communication leur introduction, peut nanmoins tre ancienne.
Ouclques-unes des espces
cites se tiennent
;

Le

nombre
esl

des plantes mridionales introduites par


il

le

chemin

de fer

considrable, mais

on

est
:

peu qui arrivent prendre


Emgrostis species, Sagina
etc.).

dfinitivement pied (par exemple


ciliata, S. apetala,

Brassica [Sinapis] incana, Tribulus terrestris,


Cette

ftuphor.bia

Cliamiesyec, Linavia striata,


le

dernire

espce, trs abondante sur


et

talus de la voie ferre entre

Lyon

Roanne,

crot encore

vigoureusement

l'entre et la sortie

du grand tunnel au-dessus de Tarare. De Roanne

Tarare,

nous avons not dans les mmes conditions, mais bien plus Nardurus Lachenali, Chondrilla jiincea, Andryala sinrares
:

Lamptte (1877) fait remarquer que le Brassica incana en Auvergne avant la construction des chemins de fer et que le Crcpis setosa, spontan dans le Gard seulement, s'esj rpandu dans tout le Plateau Central depuis. L'importane<>
uaia.
n'existait pas

des voies ferres, aq point de vue de l'introduction d'espces

mridionales
ligne de

dans

le

Bassin de

Paris,
(

a
,

souligne

par

M. Hombert. (iqio)
la

et

par M. Evrard

915

p. 63).

Le long de
d\t

Melun

Moret, par

exemple, Silne Armeria, Lathyet

rus

laiifolins,

Satuveia

monlana

d'autres

immigrants

Midi trouvent des conditions favorables leur dveloppement.


isole
seuil
la plante manque ailleurs sur mridional des Cvennes.
;

le

Plateau Central,

elle

rapparat an

70

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Quelques espces plus ou moins halophiles du

littoral

mdi-

terranen, naturalises ou peu prs dans certaines valles des

Cvennes mridionales, doivent leur introduction probablement l'apport du fumier vgtal de la plage. De grandes
quantits d'Algues marines
cl

de Posidonia (Potamogtonace)
les

servent
sels

d'amendement dans

terrains
(le

siliceux,

pauvres en

minraux. Hordeum marinum

Vigan), Polypogon nionset

peliensis,

Alyssum maritimum (Anduze)

aussi Salsola Kali,

(abondant dans certaines vignes au Vigan) ont pu prendre pied


de cette faon.
Enfin, depuis l're nolithique, une foule d'espces mditer-

ranennes aujourd'hui plus ou moins acclimates, ont t introduites par l'ensemencement involontaire. Beaucoup d'entre
elles

tmoignent de leur origine trangre par une


vis--vis

fidlit

exclusive

de certaines

cultures.

Echinaria capitat,

Agrostmma Githago, Ranunculus


Turgenia
tricorne,
latifolia,

arvensis,

Adonis flarnrhea,

Coronilla scorpioides, Medicago orbicularis, Orlaya platycarpa,


Linaria simplex, Asperula arvensis, Galium
se

Valerianell spec. plur., Centaurea Cyanus, etc.,


le

maintiennent sur
tures.

Plateau Central uniquement dans

les cul-

Dans

la

rgion mditerranenne voisine, par contre, ces


D'autres espces, sgtales ,en Auverles

mmes

espces habitent pour la plupart aussi des stations natu-

relles et semi-naturelles.

gne, sont moins strictement localises dans


dionales.
11

Cvennes mriordinaires

ressort de notre

examen rapide que

les

moyens

de dissmination suffisent pour expliquer de manire satisfaisante l'extension

du gros de l'lment mditerranen dans des

conditions climatiques actuelles. Le raccord des colonies avances avec la rgion mditerranenne est en effet assez troit.

Nous avons cependant


exceptions assez curieuses.

tudier et expliquer

quelques

On

connat dans

le

Massif Central
aire trs dis

un

certain
et

nombre de vgtaux mditerranens


les localits les

jointe
(i)

dont
les

plus proches sont beaucoup trop

seulement ne

espces halophiles des terrains sals de l'Auvergne, cinq retrouvent pas ailleurs dans l'intrieur. Ce sont Triglochin maritimum, Agrostis maritima, Spergularia marginata, Glaux maritima, Plantago maritima. Leurs graines ont probablement t apportes par les
se
:

Parmi

oiseaux

migrateurs.
les

rpandues dans

Il convient de remarquer qu'il marais salants du littoral.

s'agit

d'espces

trs

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

"j\

loignes pour autoriser l'hypothse d'une immigration rcente.


Parfois ces plantes croissent isoles, mais le plus souvent elles

sont runies en groupes ou en colonies dans des conditions


spciales, a l'cart de la sphre d'action

humaine. Aussi leur


n'est

introduction par

l'homme ou
et

pas admissible. Elles


cial

animaux domestiques la plupart aucun moyen n'ont pour


les

sp:

de dissmination

habitent des stations naturelles

ro-

chers, bois, coteaux pierreux.

Une
de
la

localit

de ce genre qui mrite d'tre


la
l

visite, est le bois

Tessonne sur
600 m.). C'est

rampe abrupte du Causse de Blandas


que
j'ai

('ioo

eu

le plaisir

de dcouvrir, en

191/1,

sur des escarpements peu accessibles, une douzaine de

magnifique llium siculum, espce monotype du sous-genre Ncctaroscordum, grandes fleurs laves de pourpre,
pieds du

en ombelle multiflore
dilats en

et

pdicelles paissis vers le haut et


l'tat

un disque. On
11

le

connat en France,

spontan,

dans une seule


au Sud-Est).
Sicile,

localit de l'Estrel
est

dans

le

Var

25o kilomtres
et

en outre indiqu en Corse, en Sardaignc

dans

les

Balkans, en Asie Mineure (manque Chypre,

selon M. Holmboe).

Avec

lui

crot
se

Teucrium flavum,

aire
:

moins
sum,
et

disjointe.

Aux environs

uartia [Alsine] Furikii,

MinLens nigricans, Lithospermum fruticorencontrent en outre

Lirtaria rubrifolia, L. clialepcnsis,

Galium verticillatum,
vil-

de plus: Aquilegia Kitaibelii, Ponia peregrina, Thapsia

losa,

Jurinea mollis. Le Thapsia, ombellifre luxuriante, trs


les rarets

dcorative, unique reprsentant franais de ce genre mditer-

ranen, compte parmi


la

du Languedoc. En dehors de
de Cette, Notre

Tessonne, nous n'en connaissons que trois localits situes


le

entre l'Aude et

Rhne
et les

la Gardiole, prs

Dame-de-Londres

environs de Nmes, distantes de 25


les

5o kilomtres l'une de l'autre. Les localits

plus voisines

des environs de Narbonne, o la plante est moins rare, se trou-

vent plus de ioo kilomtres l'Ouest de


de 80 kilomtres l'Ouest de

la

la

Gardiole.

Un

Tessonne et plus exemple semblable

celui de Y Allium siculum est fourni par Minuartia [Alsine] Funkii rcolt par Diomde Tueskiewicz au bois d'Aurires,
la

une heure de
de.

Tessonne. C'est

la seule localit franaise

connue
de nou-

cette rare plante ibro-mauritanique. Elle rapparat

veau

plus de 3oo kilomtres plus

l'Ouest prs de Barcelone.

1-

OlUGINE ET LE DEVELOPPEMENT

l>ES

FLORES

Une

petite colonie
est

du

mme
les

cacifuges

cantonne sur

genre comprenant des espces pentes siliceuses, chaudes, des


le

eontreforts mridionaux de l'Aigoual, entre

Vigan

et

Ponl-

d'Hrault. Elle

comprend entre
T. liguaiieum.

autres les Paronychia rymosa,

Corrigiola telephifolia,
T.

Giitus laurifaliua,

Trifolium

Bocconi,

Icucanthum,
ici

Le Trifolium UgusHeum, diss-

min
le

gazon humide, manque partout ailleurs dans Languedoc. On l'indique en Provence, dans les Pyrnes mdans
le

dilerranennes, en Corse, en Sardaigne, en Sicile,

etc.

Trifoles

lium leucnthum, plus rare encore, ne

se

trouve que dans


et

Pyrnes-Orientales, en Corse, en Sardaigne


Italie,

plus
i).

l'Est

en

dans

les

Balkans, en Asie Mineure


?i

(Y. fig.

Les pturages

bufs, tendus, du Larzac occidental sont


;

re-

nomms

des botanistes par leur richesse en plantes rares

je

n'ai qu' rappeler les

noms de Tournemire

et

des

devzes

de Lapanouse
de ces

et

de Viala-du-Pas-de-Jaux. Parmi
i>,

les spcialits
et

devzes

quelques espces mditerranennes

mdi:

lorrano-montagnardes demandent une mention particulire

Saponaria

bellidifolia

Sm.

Lapanouse

unique
le

localit

franaise en dehors des Pyrnes. Se retrouve dans

Buda

et

prs de Gavarnie dans les Hautes-Pyrnes.

Pare en

massif de

Italie et

dissmin dans

les

Balkans jusqu'en Grce, 'attachant

partout aux montagnes.

Arenaria

molesta

Duf.
les

Lapanouse,
dans
le

les

Capouladoux,

Saint-Guilhem-le-Dsoii,

Combrettes, Saint-Pons. Puis aux

environs de Marseille d'un ct,


infrieur
tales.

Cases-de-Pne, Perpignan) de l'autre.


et

Roussilon (Salces,

Espagne, aux tages


et

montagnard des provinces mridionales

orien-

Silaus virescens Boiss.


Isol en

Viala-du-Pas-de-.Taux

et

Cornus.

Auvergne

(Plateau de Mirabelle prs de Biom, Labourai


et

prs Brezon, Murt, Saint-Elour, Pierrefort)

la

Cte-d'Or
sub-

(environs de Diion,

etc.).

Pvrnes-Orientales

a l'tage

alpin, Italie, Balkans, Asie Mineure, Caucase (ssp. carvifolius)

ilyssurn srrpyllifolium Desf.


prs de Bdarieux
et

Dissmin sur les Causses, Espagne, PorAnduzc, Mont Ventoux.

tugal septentrional,

Sicile,

Afrique septentrionale, hauts pla-

teaux

et

montagnes.
a

Le Gausse de Sverac

conserv deux arbustes mditerrn-

J.

Braun-Blanquet

PI.

Fig. C.
et vignes

dans

Colonies d'espces submditerranennes calcifuges la valle suprieure de la Dourbie. (l'hot. Rousset.)

-*r!fl

DAN8 LE MVSSIP CENTRAL DE FRANCE


:

7^>

Genista Villarsii Clno-montagnards trs remarquables ment et Genista horrida DG. Le premier est abondant la Barraque de la Croix, prs d'Engayresque (Coste et Soulj) et
i

manque

partout ailleurs sur


les
et

le

Plateau Central.
le

Il

crot,

plus
et
[p

abondamment, dans
Provence, en
Tllyrie

Corbire*, dans

Bas-Dauphin
le

aux Balkans. Genista tiovrida, moins


rencontr aussi sur
trois
fois

strictement localis,
(Lozre)
et

a t

Causse-Mjean
11

en deux ou
la

localits

aveyronnaises.

fut

Qb8erv pour
sur
le

premire

eu i8or, aux environs de Lenne,

calcaire jurassique,

prs

du mamelon de Bel-Homme.
rpandu dans
les

Une

race spciale (G. crinacca Gil.) est cantone Couzon, au


Irorrida est

Nord de Lyon. G.
s'lve

Pyrnes

et

dans

le

haut Aragon jusqu'


le

l'tage, alpin.

On

le

signale

en outre dans
Murcia).

midi de l'Espagne (Ballesteros, province de

Au Puy de Wolf, prs de Decazeville (Aveyron), on trouve Carex brevicollis qui a ses localits les plus proches dans les Corbires (Tuchan, Mont Alaric) et dans la Drome, pour manque)' partout ailleurs

dans

le

Midi.

Le rebord mridional des basses Cvennes prsente de

nom

breux exemples de distribution semblable


Silne viridiflnra L.

En France uniquement au

bois de

Pardailhan (6oo-65o m.), prs de Saint-Chinian. Se retrouve eu Espagne (tage montagnard) et dans les montagnes de
l'Italie,

de

la

Sardaignc, de

la Sicile,

de Llllyrie, des Balkans,

jusqu'en Grce, de l'Asie Mineure.

Ononis fruticosn
tres
et
t

L.

Prs d'Anduze (Miergue


;

sec.

Lamotte,

1^77) rechercher. Alpes occidentales jusque vers t.Soo


;

mEspagne sud-orientale, centrale Algrie septentrionale aux tages infrieur et montagnard


rare dans les Pyrnes
;

Boghar, Beni-Abbs)

Saint-Martin-d'Orb (Hrault), prs Lthyvui cirrhosus Ser. du Pont-de-Montvert (Lozre) (Coste) et dans trois localits de Corbires, Pyrnes, franaila valle moyenne de FArdche ses et espagnoles, l'tage montagnard.
;

Passerina tinetoria Pourret


Saint-Michel-d Euzet, prs
localits franaises
oriTitale et
!

Chartreuse de Valbonne
le

et

de Bagnols, dans

Gard, seules

connues. Bapparat en Catalogne. Espagne

mridionale, Portugal (Mearve).

7'i

l'origine et le dveloppement des flores

Cyclamen repandum Sibth. et Sm. Anduze, Moulin de la Beaume, sur le Gardon, puis dans les Bouches-du-Rhne et prs
de Narbonne. Rgion mditerranenne, des Pyrnes
la

Cyclamen balearicum Willk.

Grce.

Les Capouladoux aux

Com-

brettes. Pyrnes-Orientales (?), Balares.

NepetaNepetella L. (N. lanceolala Lamk.).


de Ganges. Unique escale entre
la frontire

La Sranne, prs
espagnole (Puig de
la

Noulous) dans
tentrionale.

les

Albres

et

les

montagnes de
cl

Provence

et

du Dauphin. Espagne orientale


Galium setaceum Lamk. unique localit dans
;

contrle, Tlalie, Afrique sep-

le
;

nouse

Roquebrun, au seuil de Languedoc. Roussillon


puis l'Est
l'Est.

l'Espi:

La
le

Nouvelle

et

gorges de Feuilla

du Rhne. Tout

bassin mditerranen, Canaries, Orient et plus

Impossible d'expliquer par

une

immigration rcente par

grande distance l'existence de tant de colonies et d'espces disjointes dans le Sud du Massif Central Le pouvoir d'expansion actuel de ces espces est nul ou faible. Les moyens

bonds

de dissmination de YAllium siculum, des Caryophyllaces en


question,

du Teucrium flavum, etc., ne favorisent point extension et un transport accidentel est ici exclu.

leur

L'hypothse d'une origine polytopique d'espces aussi bien


tranches nous parat plus que hasarde
;

nous nous savons en

accord sur ce point avec tous

les

botanistes ayant tudi la dis-

jonction des espces mditerranennes.


Il

ne reste donc qu'une explication


elles)

ces espces (ou

du moins

la

plupart d'entre
et

sont des tmoins d'aires trs anciennes

tendues

plus continues, conserves grce des conditions


la

spcialement favorables, grce surtout


localits sur le

situation de leurs

pourtour de
la

la

plaine languedocienne, mais en


aussi

dehors des incursions de

mer mio-pliocno, en dehors


si

de l'action perturbatrice de l'homme

intense dans les plaines


les

du Midi depuis l'poque gallo-romaine. Toutes


ciennet

espces en

question portent l'empreinte incontestable d'une grande an


;

ce sont des formes peu mallables. Malgr leur vaste

extension, elles n'ont gure vari. Lo morcellement extrme do


l'aire

gnrale de ces espces parle galement en faveur do

l'origine ancienne, certainement tertiaire.

Remarquons encore

que

In

plupart d'onlre ollos possdent dos localits isoles dans

DANS

T.E

MASSIF CENTRAL DE FRANCE

75
:

une ou plusieurs

les

de

la

Mditerrane occidentale

Balares,

Corse, Sardaigne, Sicile (i). Cela permet de situer au moins approximativement l'poque de leur plus grande extension. L'examen des endmiques (v. chap. V) nous prouvera galement que cette poque correspond la priode miocne. M. Scharfetter (1912), dans un essai d'tude gntique du sous-genre Saponariella de Saponaria, arrive pour noire Saponaria beUidifolia un rsultat identique. Mais les causes du morcellement de l'aire miocne de cette espce et de beaucoup d'autres de la mme catgorie nous paraissent tre plutt les

transformations de
gressions de la mer)

la

surface terrestre (effondrements, transcapacit d'accommodation et de


le

et la faible

concurrence de ces vgtaux que

refroidissement destructif
est

du Quaternaire. Saponaria beUidifolia


entre i.5oo
et

Elle se tient encore de nos jours l'tage subalpin des

2.000 mtres

Porta

et

peu sensible au froid. Pyrnes Rigo l'ont rcolte au

Monte Morrone (Abruzzes) entre 1.800 et 2.300 mtres, et M. Beck l'indique pour l'tage des liantes Alpes illyrieimes
1

[9135 (2).

Les espces mditerrano-montagnardes.


p. 75
;

Enumration des principales espces,

leur pass, p. 84.

Saponaria beUidifolia, Lathyrus cirrhosus


appartiennent, avec un certain

et

Silaus virescens

nombre

d'autres vgtaux,

un

groupe qui

suit

en gnral

le

cordon montagneux du
les

bassin

mditerranen, sans en dpasser beaucoup

limites et sans

descendre non plus dans


pres aux basses
et

les plaines.

Ce sont des plantes prola

montagnes du Midi de

France, de l'Espagne
les

de

l'Italie,

rapparaissant parfois dans les

mditerranende
la

nes cl dans les chanes


voire

du Maroc, de

l'Algrie,

Grce,

mme

de l'Asie Mineure. Leur distribution gographique

folia,

Par exemple Allium siculum, Arenria modesla, Corrigiola telepliiParonychia cymosa, Trifolium leuanthum, T. ligusticum Lena nigricans, Thapsia villosa, Linaria chalepensis, Teucrium flavum, etc. (3) M. Scharfetter (191a) considre le Saponaria lutea des Alpes comme une race montagnarde drive du S. beUidifolia. Montagnardes l'une et l'autre, les deux espces montrent des diffrences morphologiques heaucoup trop accuses pour autoriser cette hypothse gntique.
(1)
: ,

76
el

L OTUOINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


leurs
et

affinits

phylogniques
les

tmoignent

d'un

ge

fort

ancien

permettent de

considrer

comme

des descendants
li-

orophiles de types eu-mditerranens, actuellement au moi

eu partie disparus.

Un

des meilleurs exemples de ce groupe mditerrano-monest

lagnard
ches

fourni par
:

Ptilotrichum
et

1.

deux spinosum et

espces d'Alyssum,
1.

sous-genre

macrocarpum

fleurs blanles ro-

liges ligneuses divariques. Le

premier orne

chers des montagnes de l'Espagne


la

(s'lve 3.4oo

mtres dans
(Atlas enet

Sierra Nevada, selon


:>..-:>.oo

Edmond
les

Boissier),

du Maroc
et

tre

el

3.3oo m.), de l'Algrie (Djurdjura


France. Dans
Fajeole
(!),

Babors)

du

Midi de

la
la

au Pic de

Cvennes, il dans les Pyrnes,

atteint
>.fioo

i.^ao mtres

mtres, d'aprs

MM.

ilyssum macrocarpum, voisin du prcdent, est localis sur les montagnes calcaires depuis les Pyrnes-Orientales jusqu'aux contreforts occidentaux des
Coste
et

Souli (1911).

Alpes.

Dans

les

Cvennes,

il

est

Saint-Chinian,

Avne, au

Larzac, au Gausse Noir, la Serre-de-Bouquet, sur les Causses

de
el

la

Lozre, partout localis aux fissures des rochers calcaires

dolomitiques. Le sous-genre Ptilotrichum compte plusieurs


;

espces endmiques de la pninsule ibrique

tous les

rameaux

du groupe semblent

arrts dans leur volution et dsormais

incapables de diffrenciation.
la section Gcnbeaucoup plus vaste. Du Portugal et de l'Espagne centrale et mridionale o elle s'lve 2.760 mtres, elle passe d'un bond aux Cvennes du Gard el de la Lozre. A

Sedum

amplexicaule, espce bien tranche de

uina, occupe

une

aire

l'Aigoual, elle est assez frquente dans les pacages arides sur
sol siliceux

entre 800

et

i.3oo mtres.

On

la

retrouve au Mont
Sicile,
l'le

Ventoux, puis dans

l'Italie

mr., en Sardaigne, en

Malle, en Macdoine, en Grce, en Asie Mineure, dans

de en

Crle et en Syrie. Elle rapparat au Maroc, en Algrie


Tunisie. Malgr l'extension

et

norme de son

aire,

Sedum amplexi
;

caulc ne manifeste que des variations insignifiantes


espces prcdentes, elle semble

comme

les

avoir perdu toute mallabilit.

Un

quatrime reprsentant mdilerrano-montagnard, Paro-

nychia polygonifolia peut tre considr comme une race monlagnarde bien distincte du P. argentea, si rpandu tout autour
de
la

Mditerrane. Cette petite Caryophyllace,

-\

larges brac-

DANS LU MASSIF CENTRAL DE FRANGE


tes
et

77

argentes cachant

les

Heurs, orne

les

ehaines subalpines

alpines de l'Espagne, des Pyrnes, des Gvennes siliceuses

(entre goo et 1.600

m.

I),

du

Vivarais, de la Margeride, de l'Au-

brae,

des

Alpes mridionales (jusqu'au-dessus de

2.T00

ni.

aux Fraches sur Cervires I), de la Corse (y atteint 2.3oo niIres, selon M. Briquet), et de L'Italie. En Grce, une autre race,
voisine,

ParonyGhia velucensis
ici

la

remplace.

Ajoutons
graphique.

rmunration des principales espces mditeret

rano-niontagnardes du Massif Central

leur rpartition go-

Valle de la Joute, prs du Dianthus brachyanthUs lioiss. Truel et Cirque de Madasse, 800 mtres; Mlagues, Graissessac. Tarn-el -Garonne Corbires, descend la Clape, prs Nar-

bonre

Pyrnes-Orientales,

surtout
el

l'tage

montagnard

Espagne, tages montagnard


dans
la

alpin,

jusqu' 3.&5o mtres

Sierra Nevada.

irnaria capitta

Lamk.

Rochers calcaires des Gvennes


1

mridionales entre (200)


tagnes,

lioo et

.000 mtres environ.


Atlas (Maroc)

Mon;

du Portugal la Ligurie, Moyen i.85o mtres au Ventoux

s'lve

Frquent dans
tres
!

Astrocarps sesamoides
les

Duby

ssp. sesamoides (J.

Gay) Houy

Gvennes

siliceuses entre
!

Auvergne jusqu' 1.800 mtres


la

Pyrnes-Orientales,

85o

et 1.680

m-

1.200-2760 mtres, Catalogne au-dessus de 1.600 mtres.

Du

Portugal

Sardaigne

el

l'Italie.

Montagne Noire, Espinouse, Limousin, PyrMont Lozre. Aigoual, i.o5o-i56o mtres nes 2./joo mtres au Canigou Jusqu'au del de 2.600 mtres montagnes, du Portugal la Saraux environs de Gauterels
hrevifolium

Sum

DC.

!,

daigne

Maroc. S'lve

>..f\oo

mtres dans

la

Sierra Guadar-

rania, 2..S00 mtres

en Corse

Geum

silvaticum Pourr.
!

5oo-i.3oo mtres

Gvennes mridionales, Descend rarement dans la plaine.

calcaires,

Corbisep-

res (200) /100-1.200 mtres. S'lve 2.100

mtres en Espagne.

Du

Portugal aux Alpes-Maritimes

montagnes de l'Afrique

tentrionale.

Genista purgeais L.

Espce sociale envahissante,


Morvan
!

rpandue
;

travers tout

le

Massif Central jusqu'au


et 1.680

Gvennes, surtout entre 5oo

mtres

dans Descend avec

les les

l'origine et le dveloppement des flores

fleuves (alluvions de la Loire, 2 lieues d'Angers, de l'Hrault,

180 mtres!).

Pyrnes-Orientales, jusqu' 2.000 mtres

(Canigou

!),

descend 3oo mtres, prs de Banyuls.

Du

Portu-

gal au Massif Central.

Ononis
jusqu'
Saintonge.

striata

Gouan
!

1.12.5

mtres

Calcicole.

Cvennes mridionales, Causses, Pntre dans le Berry et la

Coi bires,

environ

/[OO-i.

100

mtres

Pyrnes-

Orientales, de l'tage

De l'Espagne

(tages

du htre jusqu' 1.800 mtres environ. montagnard et subalpin) aux Alpes occiL.
;
-

dentales, s'lve 1.780 mtres dans la valle de l'Ubaye.

Ononis rotundifolia Larzac Tournemire


:

Anduze, Saint-Ambroix
Jura
Alpes

Lozre

entre Lenne et Saint-Martin (Aveyron).


;
;
:

Pyrnes, horizon du sapin

entre 200 et

1970 mtres!

Pninsule ibrique l'tage montagnard des


;

provinces de l'Est

Italie et

jusqu'

la

Carniole.
trs

rpandue sur Onobrychis supina DC. Espce calcicole Causses jusqu' 1.100 mtres Rare dans plaine. Pntre du jusqu'en Auvergne. Pyrnes-Orientales, surtout
les
!

la

l'tage
;

htre

et

du sapin. De

la

Catalogne

l'Italie

septentrionale

par

confusion

avec l'O. gracilis Boiss.,

Frquent l'tage du chne-blanc des Rhamniis alpina L. Cvcnnes entre 200 mtres (Anduze!) et 1.420 mtres (Aigoual !). Rocamadour, dans le Lot isol dans le Cantal
;

indiqu en Russie.

Vivarais.
taies,

Corbires,
1.

de 600 i.3oo mtres

Pyrnes-Orien

870 mtres Campeardos; d'aprs M. Gandoger jusqu' 2.000 mtres (?). Montagnes de l'Espagne l'Italie
jusqu'
;

pntre jusque dans

le

Jura argovien

Sardaigne

Afrique du

Nord

Rpandu dans du chne-blanc, entre Lyonnais, Bourgogne. Corbires,


Vcr

Opalus

Mill.

les

Cvennes mridionales
;

l'tage

/|5o et

i.36o mtres

Vivarais.
;

de 000 1.100 mtres


t.

Pyrnes-Orientales d'environ 800


fort

760 mtres au Canigou


Bas-Valais,
;

de

Balalg

!).

Alpes

mridionales jusqu'au
;

Jura. Espagne, l'tage

montagnard
Vill.

Balares

Corse

Sicile

montagnes de
Cvennes
700

l'Italie.

N'est pas en Dalmatic.

Hypervcum hyssopifolium
calcaires, de

Dissmin
;

et rare

dans
!

les

5oo mtres environ 1.000 mtres Corbires', de 35o 800 mtres, rare Pyrnes-Orientales, de
1.000 mtres; Alpes sud-occidentales, tage

du chne-

DANS LE MASSIF CENTRAL

Ui:

FRANCE

79

blanc

Espagne mridionale
dans
la

Sierra de Gastril, au-dessus de

1.000 mtres (Reverchon). Indiqu en outre Chypre, en Syrie


(Fost, 1896) et

Russie mridionale

(?).
les

Laserpitium Nestleri Soy.-Will. Rpandu dans

Gvennes

mridionales l'tage du chne-blanc, entre 5oo mtres (25o mtres Anduze !) et i.ioo mtres S'avance jusqu'au bois de
!

la

Vabre prs de Mende.


;

Corbires
la

Pyrnes-Orientales,

l'tage subalpin
l'tage alpin.

montagnes de

pninsule ibrique, jusqu'

Molopospermum peloponhesiacum (L.) Koeh (M. cicutarium Rochers surtout siliceux entre 800 et i.5oo mtres DC).

dans
tres

Cvennes mridionales, jusqu'au Yivarais (Villefort !), Pyrnes, jusqu' 2.3oo mdescend rarement /loo mtres
les
!

seuil

mridional des Alpes, jusqu'en Carinthic, s'lve


!

a.o5o mtres

Cynoglossum Dioscoridis
la
les

Vill.

Gausses de l'Aveyron

et

de

Lozre (Coste). Cte-d'Or, surtout l'tage montagnard dans

Alpes sud-occidentales,

la

Corse, les Pyrnes franaises et

espagnoles.

Bordure calcaire et Causses Teucrium aureum Schreb. Corbires Pyrnes-Orientales, des l'lage du chne-blanc. Alpes sud-occicollines infrieures jusqu' l'tage du sapin dentales, Espagne, aux tages montagnard et alpin, s'lve 3.o8o mtres (Sierra Nevada). Sicile, Maroc (sec. Rouy).

Fissures des rochers calcaires cl Phyteuma Charmelii Vill. Pic Saintdolomi tiques, rare dans les Cvennes mridionales Loup, Sainl-Guilhem-lc-Dserl, Pic d'Anjeau, 85o mtres
:

Aigoual, 1.2 20-1. 33o mtres


alpin, descend

Pyrnes, surtout l'tage sub!

600 mtres au Pic de Madeloc sur Banyuls


;

Alpes sud-occidentales

Sierras de l'Espagne sud-orientale.

Senecio adonidifolius Lois.

Cvennes
et

siliceuses entre (3/jo)

600
le

et

1.600 mtres

Plateau Central.
:

tres

de 700 2.100 mmontagnes de l'Espagne orientale, centrale et mridio-

Pyrnes-Orientales,

Vivarais, entre 63o

1.750 mtres

et

tout

nale (Sierras de Guarto et de Gastril, 1.800 m., Reverchon).

Serrtula nudicaulis (L.) DC.

Bordure

calcaire et Causses
:

des Cvennes, environ 600 800 mtres d'altitude

Sranne,

Saint-Michel-dc-Sers, bois de Virenquc, Tessonne, Gausse


jean.

Me

Corbires, de oo 85o mtres; Pyrnes-Orientales,

Su
l'tage

l'origine et le dveloppement des flores

du htre

Alpes sud-occidentales,
la

remonte dans

le

Jura mridional. Espagne,


2.

var.

subinermis Coss., jusqu'


;

200 mtres dans


Crpis albkla
1.000 mtres
;

la Sierra

Nevada

Italie.

Vill.

et

environ
rizon
nale
;

900 mtres Pyrnes-Orientales, de l'tage du chne-blanc l'ho!

Gvennes calcaires Cornires, de environ


Montagnes de
la

et

Causses, entre 600


/|Oo

du

sapin.

Provence
et

Italie

septentrio-

Espagne, aux tages montagnard

subalpin, jusqu'

2.275 mtres dans la Sierra Nevada.

Les espces nuinres, y compris quelques autres en partie


dj cites (Pinas Larlcio ssp.
A.

Salzmnni, Alyssum spinosum,


Ptychotis heterophylla,

mavrocurpum, Liiium

salsaloides,

Sideritis hyssopifolia, Specularia castellana (valle

deux points), Campanula mdium (bassin


don), Aster acris L. ssp. trinervis,
la partie

du Lot en suprieur du Gaicantonnes dan-

etc.,

vsont

occidentale
les

du bassin mditerranen.
mditerrano-monlagnardes
rpandues

Parmi

espces
le

galement dans
Asie Mineure
citerons
:

bassin oriental de la Mditerrane jusqu'en

et

parfois jusqu'en

Armnie

et

en Pose, nous

Silne Saxifraga L.

Toute
I)

la

partie mridionale
!

du Massif
;

Central, entre 180 et i.35o mtres


tal.

Valle de la Truyre

Can-

Corbires,

5oo-i.i5o mtres; Pyrnes-Orientales, de


jusqu' 2.000 mtres environ
;

55o mtres (Banyuls

Alpes-

Maritimes, 3oo-2.ooo mtres

descend

80 mtres au dfil de
I)

Donzre
gnes, de

S'lve 2.3oo mtres dans les Grisons (Piz Nair


;

Pninsule ibrique, aux tages montagnard-subalpin


l'Italie

montaet

aux Balkans, en Grce aux tages suprieurs


L.

des Conifres.

Dianthus hyssopifolius
sif

D. monspessulanus L.).

Gvenle

nes mridionales entre (45o-) 75o et 1.600 mtres; Tout

Central jusqu'au Forez et en Auvergne.


;

Mas-

Corbires, au;

dessus de 600 mtres

Pyrnes-Orientales, 600-2. 5oo mtres

Jura mridional
el

Alpes mridionales, entre 800 mtres environ

2.100 mtres. Montagnes, de l'Espagne aux Balkans.

cl

Rochers calcaires Minuartia [Usine] rostrata (Fenzl) Rchb. dolomitiques des Cvennes mridionales (descend 200 m-

Ires

prs d'Anduze
;

1)

et

jusqu'en Auvergne

et

dans

la Loire.

Corbires

Pyrnes-Orientales, aux tages subalpin et alpin

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


s'lve 2.700

8l

mtres au Col de Ribereta (Pyrnes centrales)


!

Alpes, jusqu' 2.680 mtres, prs de Zermatt

Montagnes, de
l'Algrie.

l'Espagne

l'Illyrie

hauts plateaux

et

montagnes de
Espinouse
Pninsule

Minuartia [Alsine] condensata (Presl) H.-Maz. (lsine Thevensei Reut.)


(yar.

Gvennes sud-occidentales
Balkans, Asie Mineure.

et

Garoux

Thevensci),

Pyrnes-Orientales;

ibrique,

Sicile, Galbre,

Cerastium Rii Desm.


et

Gvennes mridionales, entre 1.000


Mende
;

i.3oo mtres

Lozre, prs de

Vivarais, au Tanar-

gue, i.3oo-i.5oo mtres (Goste)


1.000 mtres, etc.

Etages

Forez, valle

du

Vizezy, 700la

montagnard

et alpin de

pnin;

sule ibrique (s'lve 2.600 mtres dans la Sierra Nevada)

Balkans

?;

Asie Mineure.

Scleranthus

uncinnatm Schur

Cvennes

mridionales
Vivarais;

dissmin

Aigoual, i.ioo-i./|5o mtres,

Aubrac
Perse.

Auvergne.

Aire disjointe
et

Mont Lozre;

qui va des Pyrnes aux


et

hautes montagnes des Balkans

jusqu'en Asie Mineure

en

Pseonia peregrina Mill.


les

Bordure calcaire
3oo
et

et

Causses dans
d'alti-

Cvennes mridionales,
!

tude

Pyrnes-Orientales
;

rare, entre
l'tage

800 mtres
;

montagnard
le

Alpes sud-

occidentales,

descend jusqu'aux environs d'Avignon. MontaPortugal mridionaL

gnes des pays mditerranens depuis


jusqu'en Asie Mineure

Armnie.

Aquilegia Kitaibelii Schott

Bordure calcaire

et

Causses
:

des Cvennes mridionales entre 600 et 900 mtres, rare

Rans!

de-Bouc, prs de Sumne,

la

Sranne, Tessonne, 600-700 mtres

Le Larzac, au-dessus de Montclarat, Valle de la Jonte, prs de Meyrueis et de Veyreau, La Malne. Corbires: Montagne de Perillos, 65o mtres (G. Gautier) Pyrnes-Orientales Font-

de-Comps
tie,

l'tage alpin infrieur. Rapparat en Illyrie

Croa-

l'tage subalpin et alpin

lberis saxatiUs L.

Bordure
;

Dalmatie.
calcaire et Causses des Cven-

nes mridionales entre 4oo et 800 mtres environ.

Corbires,

400-720 mtres environ

Pyrnes-Orientales l'tage monta-

gnard
mtres

Alpes sud-occidentales, au Mont Ventoux, jusqu' 1.910 Jura Espagne, aux tages montagnard-subalpin
; ;

Alpes d'Italie

Apennins

Dobroutcha

et

Tauride (var. ver-

miculata [Willd.]
Braun-Blanquet.

DC).
t3

Sli

l'origine et le

dveloppement des FLORES


et

/Ethioiema saxatile (L.) R. Br.


ses entre 'ioo

ment dans la tages montagnard


qu'
2.

Cvennes calcaires Caus Cornires Pyrnes, plaine (Grabels, 5o m.


et 1.000 mtres environ. Descend exceptionnelle!).
;

et

subalpin
;

Jura mridional
;

Alpes, jus-

200 mtres (Bormio)


et

Italie
;

Sicile

hautes montagnes

de rillyrie

de

la

Transylvanie
;

Espagne, de l'tage montal'Algrie et

gnard

l'tage alpin

montagnes de

nthyllis montanq L.
entre 600
tral,
et

Cvennes
!

du Maroc
et

mridionales

Causses

1.100 mtres

Manque
le

ailleurs sur le Plateau


et

Cenle

mais

Jura.

se

retrouve dans

Cher, en Bourgogne
;

dans

Corbires,
!)

5oo-i.i5o mtres
;

Pyrnes-Orientales,
la

900-2.400 (Can-igou

Alpes occidentales, jusqu'

Savoie (Jallouvre, 2.000

m.

!).

Montagnes de l'Espagne aux


Causses de l'Aveyron
;
:

Haute-

Balkans
Algrie.

en Grce, l'tage alpin. Sommets du Djurdjura en


Cor-

Evonymus

latifolius (L.) Mill:

nus au bois de Saint-Vran et dans les bois vers Canals, rochers du Guilhomard. Seules localits connues sur le Plateau Central.

Corbires
tagnes de
la
la

(Tauch, Alaric)

Pyrnes-Orientales, rare

mon-

rgion mditerranenne, de l'Atlas marocain jus;

qu'en Asie Mineure

Caucase

Perse. Localits avances dans

Suisse septentrionale et en

Wurttemberg.

ScropKularia Hoppci Koch


occidental (Coste
bires
alpin.
;

et

Eboulis calcaires du Larzac

!)

entre 600

800 mtres environ.

Cor-

aux tages subalpin et Alpes occidentales, jusqu'au canton de Fribourg Jura


Pyrnes-Orientales
et centrales
;

Sud des Alpes (jusqu' 2.i5o mtres dans Motto Minaccio !). Montagnes de la Catalogne
versant
la

le

Tessin, au

l'Illyrie et

Serbie.

cl

Plantago argentea Chaix Cvennes mridionales calcaires Causses du Gard, de l'Hrault, de l'Aveyron mridional, en700
;

tre

et

900 mtres environ.

Corbires, au-dessus de 4oo

du htre des Pyrnes-Orientales. Montagnes de la Provence Majorque Italie s'lve i.5oo mtres dans le Tyrol mridional, lllyrie, surtout l'tage montagnardsubalpin montagnes des Balkans, jusqu' l'Albanie. Anthmis moniana ssp. saxatllis (DC.) Rouy Cvennes
mtres
rare l'tage
;
;
;

mridionales, 750-1.560 mtres, rochers siliceux travers tout


le

Massif Central, jusqu'aux environs de

Gannat. Corbires

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


;

S3

(montagne de Tauch) Pyrnes-Orientales, entre 600 et 2.780 mtres. Montagnes de l'Espagne aux Balkans en Grce, aux tages montagnard et alpin.
;

Cvennes mridionales Anthmis Trmmfetti (Ail.) DC. Avne-les-Bains, l'tage du chne-blanc sur sol calcaire, rare
:

entre Lafoux

et Visse,

que (Aveyron).
tagnard
et

Pyrnes-Orientales, surtout aux tages monmontagnes de la pninsule ibrique aux montagnes des Balkans,
;

bois de Salbouz et de la Virenque, Brus-

subalpin
la

descend dans

la

plaine

Provence. De
partout rare

et

dissmin.

nidium
dans
le

apioides Spreng.

Gorges
Italie,

lne et Les Vignes, 600-760 mtres (Souli).

Massif Central.

du Tarn, entre La MaUnique localit


surtout

Alpes sud-occidentales,
!

l'tage

du chrie-pnbescent

Tessin mridional, Balkans,

Crte, Asie Mineure, Syrie, Armnie.


Il

convient de mentionner

ici

en outre

Tulipa ausiralis Link


etc.),

(Cvennes, jusqu' 1.667 m., Auvergne,

Dianthus

colli-

mis

W.

et

K. (peu de localits dans F Aveyron et en Auvergne),

Potentilla micrantha

Lorraine),

Bam. (tout le Massif Central et jusqu'en Granium nodosum L. (tout le Massif Central, p:

ntre dans la Suisse septentrionale

Oberland zuricois), Calamintha grandiflora L. (Cvennes et Plateau Central, jusqu' la Loire), Verbascum Chaixii Vill. (Cvennes calcaires et Causses
;

descend exceptionnellement dans


gustifolius (Mill.)

la plaine),

DC. (Cvennes calcaires et a3o mtres, prs d'Anduze et au bois de Valne,


et

Centranthus anCauses, descend


s'lve plus

de 2.000 mtres en Savoie

pntre dans
les

le

Jura

central",

Carlina Cynara Pourr. (assez rare dans

Cvennes sud-occi-

dentales, vers l'Est jusqu' Pegayrolles-de-1'Escalette, isol en

Auvergne), Carlina acanthifolia


jusqu'
s'lve
1./100

Ail.

(Cvennes mridionales,
jusqu'
l'Auvergne,

mtres,

Massif
les

Central,

1.800 mtres dans


L.

Alpes occidentales), Centaurca

pectinata
le

(Cvennes,

entre

4oo

et

i./joo

mtres

tout
et

Massif

Central

de

la

France

jusqu'en

Auvergne

au

Forez)

Les Festuca spadicea L. (Cvennes mridionales, entre 600


1.660 mtres au Malpertus
!

et

Tout

le

Massif Central, en Auver!')

gne, jusqu' 1.880 mtres au

sommet du Sancy

et

Daphnc

alpina L. (Cvennes calcaires, entre 5od et 1.000 mtres, Cte-

S4

l'origine et le dveloppement DES FLOUES


ici,

d'Or, Jura), que nous rangeons


l'Est la

dpassent de beaucoup vers


se

rgion mditerranenne

et

retrouvent encore dans

l'Himalaya.

A ce mme groupe mditerrano-montagnard appartiennent Vicia onobrycliioides L. (Gvennes, jusprobablement aussi qu' i.35o mtres, descend rarement dans la plaine), Reseda, Jaquini Rchb. (Gvennes siliceuses, entre 200 et i.35o mtres,
:

Vi vaiais, jusqu' 1.200 mtres), Cotinus Coggygria Scop. (trs


raie dans les Gausses de l'Aveyron),

rare sur les Causses, de 600 900

Daphne cneorum L. m. environ), Plantago


de 200

(assez

recur-

valaL.(
/|oo

P. carinataSchrad,) (Gvennes siliceuses, entre [a5o]

et

i.65o

mtres

Vivarais,

1.000 mtres),

Valcriana tuberosa L. (Cvennes calcaires, Causses, trs rare

dans
les

la plaine, s'lve

plus de 2.000 mtres au Djebel Tou-

gourt, dans l'Atlas, et i.5/|0 mtres au Roc Gouspeau, dans

Pralpes occidentales). Leur distribution altitudinale autour


la

de

Mditerrane n'est pas encore bien

iixe.

L'bisloire

des vgtaux mditerrano-montagnards montre

beaucoup d'analogie avec celle des espces mditerranennes aire disjointe, examines plus haut (v. p. 71). Ils ont d galement peupler la rgion mditerranenne avant que la configuration actuelle des cotes fut ralise. Cette supposition
qui se trouvent
sur notre continent, dans les
est

irrfutable pour les espces sans adaptations la dissmination,


la fois

les

mdiet

terranennes
rptes

et

en Mauritanie. Les modifications profondes


ainsi

du

climat, les bouleversements tectoniques, les transla

gressions de
le

mer, l'rosion,

que

l'action de

l'homme

et

pturage abusif, ont d contribuer morceler

les aires jadis


fai-

plus continues de ces vgtaux pouvoir d'accommodation


ble.

Paraissant avoir perdu leur capacit d'expansion,


la

ils

sont

pour

plupart en infriorit manifeste vis--vis de leurs con-

currents actuels.

Un

inventaire complet des localits de ces

espces aire disjointe permettrait nos successeurs d'tre plus


affirmatifs ce sujet.
S'il

est

hors de doute que des survivants tertiaires mditer-

dionales

rano-montagnards se sont conservs dans les parties mridu Massif Central pendant l'apoge des glaciations
il

quaternaires,
iielle a

n'est pas
les

eu lieu vers

plaines

moins certain qu'une migration pardu Bas-Languedoc, favorise par

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


le

00

rgime des prcipitations atmosphriques 1res abondantes. Nous sommes documents sur ce point par les dpts de tufs interglaciaires de la valle du Lez, prs de Montpellier, kjlii renferment plusieurs arbres montagnards (v. p. 2t)
;

Au

voisinage immdiat des grands glaciers quaternaires, en

Auvergne, dans le Forez, ainsi que dans la valle suprieure du Rhne, en amont de Lyon, les vgtaux mditerranens existant au dbut de L'ge glaciaire ont d perdre beaucoup de terdans les rain et disparatre entirement de certaines contres
:

massifs

du Cantal

et

des Monts Dore, sur tout

le

Plateau suisse,

dans
et

le

Jura suisse,

la Savoie, le

Bugey. Les glaciers d'Auvergne


ces contres lors
attei-

du Rhne couvraient presque entirement

de leur plus grande extension. La surface de ce dernier

gnit i.o5o mtres environ au Weissenstein, plus de i./ioo


Ires

dans

le

Jura neuchtelois (bloc erratique sur


la

le
le

mMont DaBugey,
et

min), i.ioo mtres


prs de 3oo mtres

montagne de Lcht dans


et

Aprs

le retrait

Lyon, sur la moraine frontale. du glacier rissien eut lieu une nouvelle pousse
le

Bourg

de l'lment mditerranen vers


certain

Nord.

Il

est

probable qu'un

nombre

d'espces mditerrano-montagnardes de l'Au-

vergne (par exemple, Scleranilius uncinnotus, Silaus virescens,


Siachys heraclea, Carlina Cynara,
partie septentrionale
etc.)

aient
elles

alors

gagn

la

du Massif Central o
le

ont persist jus-

qu' nos jours.

De mme

Jura en a reu un certain nombre

pendant la dernire priode interglaciaire. L'espalier rocheux form par le seuil des Pralpcs calcaires et les lisires du Jura facilitait cette immigration dont il est ais de suivre la direction. Dans le Jura genevois se sont installs Dianthus hysso:

pifolius (jusqu' la Faucille), Silne Saxifl'aga (Fort de Pierre-

Chtel),
thyllis

.EMiionema

saxalile (jusqu'au Fort de l'Ecluse),

An-

fOlia (jusqu' la Dole), Serratula nudicaiilis (Salve,

motitana (jusqu'au Jura neuchtelois), Sideritis hyssopiVuache)


;

d'autres se sont avancs jusque dans

le

Jura septentrional (Cen~

tranthus aiuiustifolius (Jura occidental, puis du Creux-du-Van

au Weissenstein), Iberis saxatilis (Jura soleurois

et

Crt-deset

Roches dans

le

Doubs

rapparat dans la

Drme

sur les

Causses cvenols), Aeer Opalas (jusqu'au Jura blois), Ononis


rotumlifolia (jusqu'au Jura bernois),

Rhamnus

alpina (jusqu'au

Jura argovien),

etc.

86

l'origine et le dveloppement des flores

La dernire grande glaciation (wirmienne) survient. Le glacier du Rhne s'tale de nouveau dans les plaines et vient buter contre le Jura. Les moraines les plus leves atteignent ici 1.200 mtres au Chasseron, mais la surface de la glace s'abaisse
rapidement vers
le

Nord-Est

les

coteaux ensoleills du Jura


glacier se termine prs de

soleurois restent libres de glace

et le

Wangen-sur-Aar.
Les lacunes dans
la

distribution actuelle des plantes mditer-

ra no-montagnardes du Jura s'expliquent en admettant que certaines espces aient pu se maintenir dans les parties occi-

dentale et orientale de

la

chane qui ont chapp

la

dernire

glaciation. Ces espces ont des exigences thermiques modres;


aussi pensons-nous avec

considrer
et

comme
Serraiula

M. Chodat (19 12) qu'on ne peut les tmoins d'une priode postglaciaire chaude
(p. ex.,

sche.

quelques exceptions prs


nudicaulis,

Mthionema,
,

Iberis

saxatilis,

Ononis
les

rotundifolia)
les

toutes

croissent vigoureusement l'tage

du htre dans

Cvennes.

Mthionema
rer et

atteint 2.200

mtres dans

Alpes bormiaises (Fur-

Longa, iqi5), Iberis saxatilis abonde au sommet du Yentoux 1.910 mtres au milieu d'une flore franchement alpine, Ononis rotundifolia s'lve 1.970 mtres dans les Alpes rhtiques au voisinage des glaciers. Tous ces faits sont contraires
l'hypothse d'une priode postglaciaire xrothermique.

Quant

Buxus sempervirens, nous savons positivement qu'il a exist pendant la dernire priode interglaciaire dans le Jura septen-

trional (tufs de Flurlingen prs de Schaffhouse). Aujourd'hui,


il

en

est

disparu

et ses localits les

plus proches se trouvent dans

le

Jura blois et argovien-occidental.

Nous avons

insist sur les rsultats des recherches se rappor-

tant au Jura voisin parce qu'ils permettent d'entrevoir au

une solution du problme plus complexe


dtaille de

et

moins moins bien tudi

des vgtaux mditerrano-montagnards de l'Auvergne. L'tude

chaque colonie d'chapps


etc.,

et

de chaque localit

isole de ces espces, l'tude

de leurs moyens de dissmination,


devraient prcder toute

de leurs possibilits de migration,


leur immigration. Cette

discussion relative l'poque et aux conditions climatiques de

mthode mieux fonde


et la

n'est pas appli-

cable pour

le

moment,

solution dfinitive doit tre remise

plus tard.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

87

M. d'Alverny (191 1, p. 11) est plus affirmatif l'gard de ce problme. Il est enclin voir les traces d'un rchauffement et d'un desschement postglaciaires accentus dans la prsence sur certains points les plus levs du Forez [au-dessus de
1.200 m.] des Genista pur g ans, Sedum maximum, Amelanchier vlgaris et divers autres xrophiles mridionales, ainsi que du

chne

Or, rien n'est plus sujet caution que des dductions

bases sur les exigences climatiques d'espces dont la rpartition gographique n'est pas suffisamment connue.

Nous avons

rencontr Genista purgans jusqu' 2.55o mtres dans les Pyrnes, Amelanchier en fleurs jusqu' 2.i3o mtres dans les
Alpes suisses
;

Sedum maximum
mtres
et

est
et

frquent aux tages


des Alpes.
la
Il

mon
dans

tagnard
les

et

subalpin des Pyrnes


i.5io
faits

s'lve

Cvennes

manque dans
les

plaine mditer-

ranenne. Ces

infirment donc

conclusions de M. d'Al-

verny. L'apparition du chne-blanc au-dessus de l'horizon du sapin et du pin, dissmin jusqu' prs de i.3oo mtres, trouve

son analogie l'Aigoual o


tude et pntre dans

le

chne-vert atteint

la

mme

alti-

la htraie

grce surtout son

mode

de

dissmination synzoque

(v. p. 64).

En terminant
firmer que

ce chapitre,

nous nous croyons

mme
et

d'af :

la rpartition

des vgtaux mditerranens

mdi-

terrano-montagnards du Massif Central ne fournit pas de preuve en faveur d'une priode postglaciaire xrothermique
accentue. Les colonies mditerranennes dans ce Massif sont

en partie dues une immigration successive et plus ou moins continuelle, postglaciaire, en partie une survivance depuis les
priodes interglaciaires
et

surtout depuis

le Tertiaire.

B.

lment aralo-oaspien

Caractristique phytosociologique et floristique.


et dserts

Les steppes

de l'Asie centrale se rapprochent par

leur flore et leur vgtation des dserts de l'Arabie et de la

Lybie. La Msopotamie constituerait

un

territoire (sous-rgion

d'aprs E. Boissier) de transition. Le riche dveloppement des

Throphytes

et

des Gophytes bulbes et tubercules et de

88
certaines

l'origine et le dveloppement des flores


sippes
(i),

systmatiques
part,

suprieures,

genres

et

familles

prouve d'autre
illustration

que des

liens

assez troits

existent entre les steppes centro-asiatiques et la rgion mditer-

ranenne.
curieuse
espces
:

Une

de

ces

rapports

anciens

est

la

famille des Thligonaces qui compte deux

seules
et

Theligonum

Cynocrambe,

mditerranenne,

Th. macrantlium, centro-asiatique.

La dlimitation exacte de la rgion aralo-caspienne n'est gure possible aujourd'hui. D'une faon gnrale, elle concide peu prs avec la rgion orientale d'Edmond Boissier, qui s'tend des hauts plateaux arides de l'Asie Mineure l'Afghanistan et aux dserts de la Mongolie. Au climat excessif, continental au sens le plus extrme, correspond une vgtation particulire, caractrise surtout par des groupements discontinus-: Agrosteppes Gramines xromorphes (Slipa, Aristida,
pyron,
sociaux
steppes
etc.),

steppes subdsertiques arbrisseaux halophiles

(Artemisia,
broussailleuses

Polygonaces,

Chenopodiaces,
trs
:

etc.),

arbustes

clairsems

frappant

l'imagination par leur port spcial

Smirnowia
[Chenopod.]

[Lgumineuses],
le

Eremosparton, Alhagi, levs, Haloxylon Astragales


etc.,

Saxaoul

Calligonum [Polygonace],
surface transpiratoire de
;

arbres sans ombre, sans fracheur et sans vie


la taille

qui dpassent
la

peu

d'un

homme. La
est trs

plu-

part des vgtaux

rduite

ils

cherchent, par des

xro-

morphoses

(adaptations xrophytiques) varies, se confor-

les

et s'adapter aux conditions climatiques extrmes. Parmi formes biologiques particulirement nombreuses en individus se rangent les arbustes pineux et les Champhytes fortement pubescents mais la forme biologique dominant numriquement est celle des Throphytes annuelles. Les Lichens, les Mousses et les Cryptogames en gnral par contre, jouent un

mer

rle tout fait subordonn.

Des forts climatiques n'existent pas dans la rgion en dehors des montagnes. Le long des rivires seules on rencontre par-ci par-l de maigres bosquets de peupliers (Populus pruinosa, P. euphratica), de saules, de tamaris, de Caragana (Lgumineuse).

(i)

Par exemple

Erysimum, Convolvusus,

Suivi". IliHntl Scor:<mcr<i. etc.

DANS LE MASSIF CENTRAI, DE FRANCE

89

La situation centrale de
sins.

la

rgion aralo-caspienne devait de

tout temps faciliter l'change floristique avec les territoires voi-

malgr son climat extrme, la spcialisation de moins accuse que dans d'autres rgions plus isoles gographiquement. Trois grands groupes
Aussi,

sippes suprieures y est

systmatiques caractrisent particulirement

la

rgion aralogenres,

caspienne
i

Les Asfragalin (Lgumineuses)


la

avec

dont

endmiques dans

rgion (Halimodendron, Caragana, CaloSeioerzooia,

phaca,
(

Giieldenstdtia,

Didymopelta)

et

deux

Astragalus avec plus de

1.600 espces et Oxytropis)

ayant

dveloppement dans l'Asie centrale. Les groupes des Corisperm, Sudese et Salsole, halophytes de la famille des Chenopodiace. Deux des 3 genres des Corisperm Agriophyllum et Anthochlamys) sont endmiques. Parmi les endmiques caractristiques, nous citerons encore 4 genres des Susede sur 5 existants (Hypocylix, Alcxandra, Borsczowia et Biemrtia) 9 genres de Salsolese sur r i. (Ofiston, Girgensohnia, Nanophyton, Halocharis, Halimoenemis, Piptoptera, Halanthium, Halarchon, Sympegma) 3 Les Polygonode-Atrapliaxide, comprenant les genres Atraplmxis, Pteropyrum et Calligonum, arbustes typiques des steppes et dserts. Peu d'espces de ces genres se retrouvent dans l'Afrique du Nord et en Syrie Atraphaxis Billardieri a pntr jusqu'en Grce. Sur 20 espces dit genre Calligonum, 19 sont cantonnes dans les steppes dsertiques de l'Asie centrale une seule, Calligonum comosum, s'tend de la Perse au Sahara occidental. La rgion aralo-caspienne possde en outre de nombreux genres spciaux (dont beaucoup de monotypes) appartenant des familles trs diverses. Les espces endmiques abondent. Pour le seul territoire transcaspien, M. Paulsen (19 12) compte
leur principal foyer de
2
(
:

>

169 espces endmiques, soit 22


laires.

du
(28),

total des plantes vascu-

Les familles les plus riches en endmiques y sont les


(3i),
fi/|),

Lgumineuses
Polygonaces

Composes

Chenopodiaces

(17),

Ombellifres (10).

QO

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

?."

SOUS-LMENT SARM ATIQUE

(j)

Dlimitation du domaine sarmatique, p. 90; colonies sarmatiques dans l'Europe moyenne, p. 91 les espces sarmatiques du Massif Central, p. 92
; ;

92; les espces sarmatiques de la pninsule ibrique, causes du morcellement, p. g5 le pass de l'lment sarmatique p. 94 sur le Plateau Central et dans l'Europe occidentale, p. 96.
aires disjointes, p.
; ;

nes
le

La rgion aralo-caspienne se subdivise en plusieurs domaimais un seul, le plus occidental, nous intresse ici. C'est
;

domaine sarmatique,
la

territoire de transition entre les steppes


Il

asiatiques et les forts de feuillus mdio-europennes.

se rat-

tache

rgion aralo-caspienne par sa vgtation steppique

o dominent les Gramines xromorphes, les Chenopodiaces, Composes (Artemisia) Astragales, ainsi que par les affinits
,

floristiques gnrales.

La dlimitation du domaine, sarmatique vers l'Ouest


Nord-Ouest prsente des
steppico-dsertique
limitatif.
le

et le

difficults.

Aucun

obstacle physiogra-

phique ne s'oppose de ce ct
;

l'extension de la vgtation

climat seul intervient

comme

facteur

pourquoi le pourtour du domaine dessine des nombreuses et, des deux cts de la limite gnrale, des enclaves floristiques de la rgion voisine occupent, en colonies plus ou moins importantes, des stations favorises par des conditions daphiques (ou biotiques") spciales, ou par un cliC'est

sinuosits

mat

local particulier.

De

cette faon,

les

avant-postes de la

rgion aralo-caspienne [domaine sarmatique appel autrefois

pontique

(2)],

rayonnent jusqu'en Hongrie

et

en Bohme, voire

Le terme sous-lment (Subelement) a dj t employ par (1) M. Diels (1906, p. 34 et suiv.). (2) Nous avons cru devoir rejeter ce terme parce que, employ dans des sons trs divers, il prte confusion. Pour n'en citer qu'un exemple, rappelons que M. Drude, dans son Manuel classique (1890), parle d'abord (p. 3^5) d'un lment de flore pontico-orientale (centro-asiatique) , un peu plus loin d'une rgion de vgtation des steppes pontiques ou de la Russie mridionale (p. 38i) et enfin d'une rgion forestire pontieola rgion des Conide l'Europe moyenne . Le territoire pannonien (les steppes du bassin danubien) constituerait vraisemblablement un secteur du domaine

nccidentale (p. 379), cette dernire se rattachant


fres

sa

nu a tique.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

f)I

mme

jusqu'au centre de l'Allemagne.

Ils

sont strictement

lis

aux contres les plus sches, climat excessif, de caractre plus ou moins continental et trahissent mme ainsi leur origine.
La plus occidentale de ces colonies
s'est tablie

sur

les sables

compte une trentaine d'espces nettement sarmatiques qui, grce aux conditions spciales du sol, arrivent encore former des groupements tranchs, de physionomie franchement steppique. Aux Stipa capil-

mouvants de? environs de Mayence.

Elle

les Kochia arenaria, Gypsophila fasAdonis vernalis, Linum perenne, Onosma arenarium, Jurine cyanoides, Helichrysum arenarium, Scorzonera pur-

lata et

pennata s'associent

tigiata,

purea,

etc.

(Jnnicke, 1892.)
les

En

France, des enclaves sarmatiques caractrisent

grandes

valles intrieures des Alpes centrales, qui jouissent, par leur

position

mme, d'un

climat- local subcontinental (prcipitation

annuelle de 60 80 cm.).
avec
les

Leur

flore a des

rapports troits

colonies semblables des valles pimontaises de Suse

et d'Aoste,

avec celles du Valais central, de


suprieure de l'Adige.
etc.,

la

Basse Engadine,

de

la

valle

Plusieurs Lgumineuses,
les valles

Borraginaees, Crucifres,

sarmatiques ont dans

centrales des Alpes leurs uniques localits franaises (p. ex.:

Allium strictum, Sisymhrium strictissimum, Oxytropis


Astragalus austriacus, A. vesicarius, A. alopecuroides,

pilosa,

Onosma

tauricum, Dracocephlum austriacum,

etc.)

(1).

Dans le Massif Central de France, les espces sarmatiques comptent parmi les rarets. Cependant, quelques-unes des plus
expressives aident faire ressortir le caractre presque step-

pique du district des Causses (Stipa capillata, St. pennata, Piptaptherum virescens, Adonis vernalis, Scorzonera purpurea).
D'autres apparaissent a et
l

dans l'tage du chne-blanc


celui

(Quercus

sessiliflora)

et

bien plus rarement dans


(2)

du

chne-vert. Mais rarement

elles

entrent d'une faon dter-

(1) En Suisse ce sont galement les valles centrales des Alpes (district du pin sylvestre) qui ont reu les colonies sarmatiques les plus importantes
(v.

Br.-Bl., 1917).

(2)

Par exemple
!

Stipa capillata, St. pennata, Adonis vernalis teur les

Causses

92

l'origine et le dveloppement des flores


la constitution
:

minante dans

du

tapis vgtal. Voici d'ailleurs

leur nuniration
Slipa

mpiata penat

L.

Peucednnum Oreoseiinum
.Sese/t

(L..)

Mcli.

L.

annuum

L.

Phleum
Avenu
Me1i.ru.

phleoides (L.) Sim.

priitensis L.

Piptiiptheruin rirescens (Trin.) Bois?.


transsilvanica Schur

(Haute-

Libanotis (L.) Koch Myosotis micrantha Pal las Leonurus Cardiaea L. stm-hys gerjnanicus L.

Loire).

IVron/oi spinitu L.

Curer nilida Host

priecox Schreb.

Allium flavum L. Tunica saxifraga (L.) Seop.


Silne Olites

Teucrium
prostrata

L. L.

Dillehii Cranta

verna L.
ievis

Sm.
s.
1.

Orobanche

L.

Adonis vernulis L.

Anmone
l'olciililla

Pulsatilla L.

Globutaria vulgaris L. Asperula glauca (L.) Bcss.


/l.s/er

nmescens l'runus Mahaleb L.

BesSi

AmeMils

L.

Linosyris (L.) Bernli.

Trifolim alpestre L. Astraglus Onobryvhis L.


Ijithyrus a&US Kitt.

Artcmisia annpestris L.
Achillra iofnentosa L.

IJnntn tennijoliiun L.

Onopnrdnm Aninlhiiim L. Centrmrea maeulosa Lamk.


Trugopogon dubius Scop. Srorzonera purpurea L. (i).

Euphorbia Seguieriana Neek.


(Uuictilis

daticoids L.

Cette liste

leur grande raret et par


leur aire.

comprend quelques espces qui se distinguent par le dmembrement exceptionnel de


connu en France qu'aux

Ainsi Scorzonera purpurea n'est

Cvennes

il

rapparat dans quelques colonies sarmatiques de


la

Bohme, des pays danubiens, de la Styrie, de la Carniole, de l'Italie septentrionale et moyenne. Dissmin en Bosnie, Serbie, Bon manie, il traverse la Pologne
l'Allemagne, de
mridionale,
la

Russie mridionale (Ukraine)

et

moyenne

61

se

retrouve dans l'Asie centrale. Les localits cvenoles du Larzac,

du Guilhomard, du Causse Noir prs de Meyrueis, du Causse de Canipestre, des prairies de Barre (Lozre) et du bois cfe

(i) Le mlange des lments mditerranen et eurosibrien avec le souslment sarmatique rend difficile son individualisation. Pour attribuer une espce tel ou tel lment, nous nous sommes toujours fond sur sa rpartition gnrale actuelle. Les espces cites ci-dessus qui ont leur plus grande extension dans le domaine sarmatique s'avancent cependant assez loin vers l'UrSpe occidentale cl. mridionale, de Sorte qu'on pourrait les appeler Subsarmatiques l'exemple des espces submditerranennes..

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


la

<j3

tres des localits les plus voisines

Vabre prs de Monde, sont distantes de plus de 700 kilomde l'Allemagne du Sud.

Allium flavum, assez rpandu dans tous les Gausses, descend Faugires, prs de Bdarieux. On le retrouve dans la Montagne Noire, le Vivarais (valle suprieure de l'Ardche et sur les pentes du Coiron) et en Auvergne (Puy-Long, prs de Clermonl, prs d'Issoire, Molompize).

En dehors du

Massif Central,

il

est

dans

les

Corbires,
et

la

Clape, prs de Narbonne, dans

le

Dauphin mridional

en

Provence, puis isol dans


Paris,

la

fort

de Fontainebleau, prs de

il

parat introduit (Coste). Sa prsence en


;

Espagne

demande
retrouv.

tre confirme

indiqu en Castille,
Italie,

il

n'y a pas t

l'Est,

il

rapparat en

dans

la

Basse Autriche

il

devient frquent, en Hongrie,

Istrie,

Illyrie,

dans

les

Balkans, en Sarmatie, puis dans l'Asie occidentale jusqu'en


Perse.

Adonis vernalis, dissmin sur la Meseta montre en France qu'en Alsace (introduit ?)

ibrique,
et,

ne se

certainement

spontan, dans plusieurs localits assez troitement groupes


sur les plateaux arides des Causses, entre 800 et 1.000 mtres

environ (Causses Noir, de Sauveterre


les

et

Mjean). Ses localits


(isol),

plus proches se trouvent dans

le
Il

Bas Valais

dans

la

valle

du Bhin moyen,

le

Frioul.
la

accompagne

les

colonies

sarmatiques de l'Allemagne, de
tres

Pologne (s'avance avec d'auvgtaux steppiques jusqu'aux les Oeland et Gotland),


Hongrie, une partie des Balkans (manet mditerranennes), la Bussie mridionale, la Sibrie sud-occidentale, le Turet la

traverse l'Autriche

que aux parties mridionales


centrale et

kestan, la Songarie.

Lathyrus albus montre une rpartition semblable

il

est
le

cependant bien plus rpandu en France voisinage de l'Ocan.


qui a

et

ne craint pas

Piptaptherum viresens (Piptaptherum arisitense Coste), le port du P. paradoxum, fut dcouvert par l'abb Coste

prs de Millau, et plus tard dans la valle

du

Lot, Salvagnac-

Carjac.

Il

se

rencontre galement Cahors

et

dans

les

Causses

"de la Lozre.

En dehors de

ce petit territoire franais, avantest


la

poste occidental extrme, cette Gramine xrophile

connue
Hongrie

de

l'Italie

moyenne

et septentrionale,

de

l'Istrie,

de

gk
et

l'origine et le dveloppement des flores

de

la

basse valle

du Danube,

de' la Russie mridionale,


la

du
Les

Caucase, de l'Asie Mineure, de


localits franaises sont distantes
celles

Perse nord-orientale.

de prs de 700 kilomtres de

de

l'Italie.

Il serait illusoire de vouloir expliquer une distribution aussi morcele par des causes actuelles. La question se complique encore si, dpassant nos frontires, nous envisageons les chapps sarmatiques de la pninsule ibrique. Ces vestiges

isols
les

d'un ancien lment oriental ont de tout temps intrigu botanistes. Willkomm, dans son Mmoire sur la distribution

des vgtaux dans la pninsule ibrique,

numre un
les

certain
Il

nombre de
et

ces espces aire double, ibro-orientale.

s'agit

en partie de Throphytes, surtout cantonns dans

moissons

pour lesquels l'introduction avec


arabe
parat

les crales

l'poque de

l'invasion

(Lycopsis orientalis,
lulata,

probable ou du moins possible Echinospermum patulum, Rochelia steletc.).

Zizyphora tenuor,
il

y a en outre des espces montagnardes orientales et quelques arbrisseaux caractristiques des steppes aralo-cas-

Mais

piennes, dont la prsence en Espagne restait nigmatique

(cf.

Willkomm,
lits

l.

c,

p. 325) (1).

Triseium Cavanillesii, Astragalus

exscapus, A. vesicarius des montagnes btiques ont leurs locales

plus proches dans les valles chaudes et sches des

Alpes centrales, Agropyron


habitent
la

cristatum
les

et

Eurotia

ceratoides
et

Meseta ibrique,
la

steppes

du bas Danube

une
et

grande partie de
Y Eurotia est trs

rgion aralo-caspienne. D'aprs Sven Hedin,


sur les hauts plateaux

commun
3. 000

du Tibet

du Pamir, entre

et

4ooo mtres

d'altitude.

Kalidiuri

foliatum et Eurotia ferrugina sauteraient de l'Espagne la Russie mridionale et l'Asie centrale. La prsence en Espagne

du Scorzonera tuberosa,
iirme.

est

douteuse
la flore

et

demande

tre

con-

Un
ce

reprsentant curieux de
:

franaise se range dans

groupe

Spirsea obovata

W.

K. (S. hypericifolia L. var. obo-

vata Maxim.), arbuste dont les affinits systmatiques mettent

(1)

Aux exemples
et

cits

par

Willkomm, on peut
et.

ajouter Evax anatolicus

Boiss.

Heldr.

forma hispnnicus Dcgen


dans
la

-1.900 mtres d'altitude,

Sierra de

la

Herv., dcouvert en 190^, Malessa (Hervier, 1907, p. 46).

Cette espce rapparat en Asie Mineure, en Syrie,

Armnie

et

en Msopo-

tamie.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


hors de doute sou origine sarmatique

g5

cenlro-asiatique,

mais

dont

l'aire actuelle

ne louche pas

le
il

domaine sarmatique. Du
couvre, par endroits, de

port ramass d'un petit Cratgus,


ses buissons divariqus certains

pacages pierreux des Gausses


Il

entre 600 et 900 mtres d'altitude.

y est certainement indi-

gne
niole,

et

non pas subspontan,


et

ce qui parait tre le cas en Caril

en Styrie

en Hongrie o

possde des localits isoles

(v. aussi

Schneider,

Handbuch

d.

Laubholzkunde

I,

p.

452),

L'arbuste est reprsent en outre,


et

l'tat spontan, en Espagne au Maroc (Cap Cotelle, leg. Gandoger sub. nom. Sp. Cavanillesii) par des formes lgrement distinctes (var. rhodoclada [Levier] et var. Cavanillesii [Gandog. in sched.] pro species).

Ce Spirsea reprsente le dernier, rameau occidental d'un genre de souche centro-asiatique, trs riche en espces dans l'Asie centrale, se rduisant progressivement vers l'Ouest. Des espces affines du S. obovata habitent l'Italie centrale (S. flabellata
Bertol.),
le

domaine sarmatique
Selon O.
Heer,

(S.

hypei'icifolia L.,

S.

cre-

nata L.),
tolica

la Sibrie (S. aqiiilegifolia Pallas),

l'Armnie
affine

(S. ana-

Hausskn.).

une forme

(Spira

vetusta Heer) tait rpandue dans l'Europe centrale pendant la

priode miocne. Heer a relev ses traces dans

la

Molasse d'eau

douce suprieure du Jura suisse (Le Locle) et d'OEningen. La continuit de l'aire de ce groupe systmatique aujourd'hui disloqu aurait donc exist encore vers la fin du Tertiaire. Remar-

quons toutefois que conservs dans les

les restes fossiles

de

la

plante en question,

collections

de

l'Ecole

polytechnique

Zurich, sont trop fragmentaires pour permettre une dtermination rigoureusement exacte.

Les traits essentiels de l'histoire du sous-lment sarmatique

peuvent

se

rsumer de

la

faon suivante

Une premire
pntr jusqu'

et forte

invasion eut lieu pendant

la

priode

mio-pliocne. Les avant-postes de cet


la

essaim migrateur ont


le

pninsule ibrique encore en contact avec


;

quelques-uns ont mme franchi le seuil de Gibraltar. Les lacunes immenses entre l'aire occidentale gallocontinent africain
ibrique et l'aire sarmatique de certains types de formation ancienne s'expliquent par les vicissitudes climatiques du Quaternaire,

surtout par l'alternance rpte de phases pluviales

(interglaciaires) et froides (glaciaires),

provoquant l'extinction

<jO

l'origine et le
la

DVELOPPEMENT DES FLOUES

de

plupart d'entre eux dans l'Europe centrale.

Un nombre
sur
le la

relativement faible devait se maintenir dans des stations sches


soustraites l'influence directe des glaciers,

notamment

versant mridional des Alpes


plaine
la

(cf.

Br.-Bl., 191 7, p. 23),

dans

du Rhin moyen, en Thuringe, dans la valle du Danube, Bohme, en Galicie, dans la Podolie. En ce qui concerne la plaine du Rhin, M. Lauterborn (1917, II, p. 65) partage cette manire d'interprter les faits de distribution florale. Remarquons dans cet ordre d'ides que les colonies sarmatiques les
plus avances de l'Allemagne occupent prcisment
les

contres

qui n'ont jamais t couvertes de glace. Or, bon

nombre de

vgtaux de ces colonies

(p. ex.

Stipa pennata, Stipa capillata,

Festuca vallesiaca, Carex nitida, Allium strictum, Sisymbrium


strictissimam, Oxytropis pilosa, Astragalus exscapus, TrifoUum
alpestre, Artemisia campestris, Lactuca perennis, etc.), crois-

sent encore de nos jours au voisinage immdiat de grands glaciers

dans

les

Alpes centrales

quelques-unes gagnent
la limite

mme

des altitudes considrables, dpassant


forts.

suprieure des

Nous avons

rcolt Carex nitida h 3.ooo mtres, prs de

Zermatt, Allium strictum 2.5oo mtres au Lautaret. Stipa

pennata, Kleria gracilis, Astragalus exscapus, TrifoUum alpestre,

Artemisia campestris, Lactuca perennis


et

et d'autres

s'l-

vent 2.200 mtres


rares

au del. Mais ces

mmes

plantes sont trs

ou font compltement dfaut dans extrieures, moins continentales.

les valles voisines,

On ne peut donc nier la possibilit de la coexistence de grands glaciers et de colonies d'espces sarmatiques.
Les preuves fossiles que nous possdons sur
la

vgtation

glaciaire militent en faveur d'un climat froid et assez sec, per-

mettant pourtant, au moins dans certaines contres (Est de


France,
(v.

la

etc.), l'existence
I).

de forts de Conifres et de bouleaux

chap.

La faune

glaciaire, bien

mieux conserve, com-

prend quelques animaux habitant les forts (Cervus alces, C. euryceros, Bos primigenius, etc.), mais surtout des rongeurs sleppiques, tels que: Spermophilus rufescens, Myodes torquatus,

Arctomys bobac, Alactaga jaculus,


et
les

etc.,

aujourd'hui en
borale.

partie cantonns dans les steppes

toundras de l'Europe
et

orientale

et

borale

et

de

l'Asie

centrale
la

Aux

priodes glaciaires correspond aussi

formation du Lss, sdi-

DANS LE MASSIF CENTRAL


nient olien,
(jui a

DIC

FBANCE

97

se

dposer dans un territoire dpourvu,


(i).

au moins en partie, de vgtation forestire continue


Il est

vident que certains vgtaux sarmatiques exigences

thermiques

modestes

ont
le

pu

se

maintenir
la

dans

l'Europe

moyenne

(\

compris

Centre de

France)

mme

pendant
de;

l'extension

maximum

de

la calotte glaciaire,

profitant

condi-

tions stationnelles particulirement favorables.

La distribution

actuelle de ces survivants pliocnes en fait foi.

ce point de vue, les recherches phyto-historiques rcentes

dans l'Europe moyenne-orientale (en Podolie, par M. Paczoski [1910], en Galicie, par M. -S/a fer, dans la valle suprieure du

Danube, par M. Bertsch [1919] par M. Vierhapper [1919] l'occasion d'une tude sur la rpartition de YAllium strictum)
;

nul

donn des
les

rsultats

conformes

notre opinion.
(v.

Pendant
[915,
p.

priodes interglaciaires dj

Dziubaltpwski
dfinitif des

118-20),

mais surtout aprs


les

le

retrait

grands glaciers quaternaires,

espces

sarmatiques ten-

daient de nouveau leur aire. Elles gagnaient alors les valles


intrieures des Alpes, s'tablissant en colonies plus

ou moins

importantes suivant

le

caractre local subcontinental plus on


191
7,

moins accus
mesure de

(v.

Br.-Bl.,
la

p. 22).

a bnfici dans une trs faible seconde extension. Peut-tre Astragalus Onobrychis, Achillea tomentosa et quelques autres espces lui sont cette

Le Massif Central de

France

dentales.

parvenues celte poque par l'intermdiaire des Alpes occiMais les survivants sarmatiques tertiaires, comme

par exemple

zonera purpurea n'ont pu reprendre


le

Piptaptherum virescens, Adonis vernalis, S.corle terrain perdu pendant Quaternaire. Aujourd'hui relgus en quelques localits des
:

Causses,

ils

apparaissent

comme

derniers tmoins en voie de


le

rgression. Cette explication est d'autant plus plausible que

climat des Causses, soumis an rgime atlantique, serait nettement dfavorable l'immigration actuelle. Le nombre des
jouis

pluvieux

est

lev

et

la

quantit

d'eau

tombe

(750-1100

m/m.

par an) dpasse de beaucoup celle recueillie


les

par exemple dans


(v. carte

plaines de Montbrison et de la

Limagne

des pluies).

(1)

Voir Koken E. (1909) et Srgel VV. (1919).


7

BnAtN-Br.ANQiKT.

98

l'origine et le dveloppement des flores

C.

lment euroslbrlen- horeuaiu ricain.


i

Caractristique et subdivision.
l

Caractristique phytosociologique et floristiquc, p. 98, importance de

'cl-

ment dans
Nord.
p.

le

Massif Central, p. 100, limites mridionales en France, p. 101,

anciennet de l'lment, p. 102, colonies curosibriennes dans l'Afrique du


102, subdivision de la rgion, p. 100.

La rgion eurosibrienne-boroamricaine, la plus vaste du une grande partie de l'hmisphre boral, des ctes atlantiques de l'Europe travers l'Eurasie et l'Amrique
globe, embrasse

borale jusqu'aux rivages atlantiques du Canada et des Etats-

Unis. Elle est limite vers

le

Sud par

les

rgions mditerraet

nenne, aralo-caspienne, sino-japonaise, californienne


les

par

steppes dsertiques et

les forts

subtropicales toujours vertes

des Etats-Unis.

La vgtation, remarquablement homogne sous la mme latitude, se dploie en ceintures (zones plus ou moins nettes) de largeur variable. Venant du Sud, on traverse d'abord les forts d'arbres feuilles caduques, puis les futaies sombres de Conifres, sur leurs limites des groupements arbustifs, des landes arbrisseaux nains, des prairies Gramines et Cypraces et enfin des lapis de Mousses et Lichens. La ceinture d'arbres feuilles caduques manque cependant l'intrieur des grands
continents.
Cette zonation se retrouve

comme

condense dans

les

haMtes

montagnes des parties mridionales de la rgion. A ct des groupements climatiques, les landes bruyres dans l'Ouest (domaine atlantique), les prairies humides (bas marais) cl les marais sphaignes (tourbires bombes) occupent une surface considrable.

La

flore

de cet

immense

territoire offre de

nombreux

traits

communs, Parmi
pement
et

les familles

qui ont leur centre de dvelop-

d'extension actuel

dans

la

rgion eurosibrienneCypraces-Caricoides,

boroamrieaine,

nous

citerons

les

Joncaces, Salicaces, Juglandaces, Blulaees, Renonculaces,


SaxifragaceSj Rosaces, Acraces, Pyrolaces, Diapnsiaces.

De nombreux genres spciaux

et

beaucoup d'espces sont cou-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


lins

99

presque exclusivement dans l'Eurosibrie, y compris les hautes montagnes de l'Asie centrale et dans la partie septentrionale de l'Amrique

du Nord.

Tels sont par exemple les genres:

Veratrum, Streptopus, Convllaria, Cloglossum, Corallorhiza, isarum, Caltha sect. Eucaltha, Listera, Epipactis, Betula, Ledum, OxyTrollius, Isopyfum, Aclxa, Dntaria, Pyrola,
coccus,
sites,

Aleclorolophus,
ainsi

Melampyrum, Adoxa, Arnica,

Peta-

etc.,

appartenant d'autres genres


etc., etc.

que de nombreuses espces trs rpandues, comme Alnus incana, Rubas

Idus, Oxalis Acetosella, Vaccinium spec, Lonicera crulea,

Dans
les

les classes

des vgtaux infrieurs, les rapports entre

diffrentes parties de la rgion sont

videmment encore

plus troits.
espces,
soit

Parmi
85,5
;

n
-85

genres holarctiques d'Hpatiques, i3q

des espces europennes sont galement

nord-amricaines

des espces

europennes du genre
de nombreuses constata-

Lophozia

et

76

des Cephalozia se retrouvent dans l'Amrique


el

borale (K. Millier, 1916). Ces faits


tions concordantes tmoignent

non seulement de conditions


ils

climatiques relativement uniformes, mais encore


l'ancienne connexion des continents eurasiatique

confirment

et

nord-am-

cain, pressentie ds 1798 par Willdenow (p. 497), qui en a donn l'explication aujourd'hui gnralement admise.

Maints

genres,

d'une

rpartition
et

moins tendue,
ne
:

restent

cantonns dans

l'Eurasie borale
;

franchissent
Paris,

pas

le

Chamorchis, ainsi par exemple dtroit de Behring Herminium, Gymnadenia, Epipogiuri, \cotiia, Alliaria, AnParmi les thriscus, Mgapodium, Ltgulaficf, Arctium, etc. Pinus arbres et arbustes de la mme catgorie, il faut citer silvestris, Picea excelsa (manque l'tat spontan dans le
:

Massif Central),
S.

Ulmus
V.

scahra, Poplus tremula, Salix caprea,

cinerea, S. aurita, Sorbus Aucuparia, Tilia cordata, Vibur-

mim
etc.

Opulus

(excl.

americanum)

Lonicera Xylosleum,

Plusieurs espces de ce groupe, introduites de l'Europe, se

sont d'ailleurs trs bien acclimates aux Etats-Unis.

A
la

l'lment eurosibrien-boroamricain appartient


et

le

gros de

vgtation prairiale

silvatique eux tages


11

moyen

et sup-

rieur

du Massif Central.
et

se rvle
taillis

par ses landes touffues de


forts d'arbres
feuilles

bruyres

de gents, ses

et

in.

L ORIGINE ET LE
la

DEVELOPPEMENT DES

[''LOBES

caduques et par L'importance de

frache verdure des prairies plantureuses.

cet

lment diminue
et

d'ailleurs progressive-

du Sud-Ouest au Sud-Est. Dans les contreforts sud-occidentaux des Cvennes par exemple (Montagne Noire, Mots de Lacaune), soumis au rgime atlantique,
:

ment du Nord an Sud

toute

cette

vgtation
d'alt.)

descend
les

jusqu'au

bas

des

valles

1/100-600

m.

prcipitations annuelles sont inf-

rieures 800 millimtres, tandis qu'elle reste confine l'tage

du

htre

au-dessus de 900 1.000 m.) tage des pluies abon-

dantes (au-dessus de ,5oo


orientales:
la

m m

pur an) dans


l'Aigoual.

les

Cvennes sudl'approche de

Moul Lozre, massif de


se rarfient

plaine mditerranenne, les plantes eurosibriennes-boro-

amricaines
raissent

de plus en plus,
sur
la

et

beaucoup dispa-

dfinitivement

lisire

mridionale du Massif

Central. Les espces suivantes ont dans les Cvennes mridionales leur limite extrme vers le littoral
:

Dryopteris Phegopteris (L.) C. Chris tensen

Convaliaria majalis L.

Polygonatum multiflorufn
Onltis latijotius L. Traunsleineri

1L.1

VII.

I.iniici'itiiii

G.

Christensen

spinulosa (Miill.) 0. Ktae.

Saut,
R.

iSli'cluium spicant (L.)

Sm.

Goodyera
\'eottia

repetis

L.)

Br.

Equisetum himale L. Alopeeurus pratensis L. Calamagrostis arundinacea Roth


Agrostis canina L.

Corallorhiza trifida Chtrl.

Mdus

avis (L.) Rich.

Epipactis (Helleborihe) atropurpurea Raf.

Milium effusum L.
Sieglingia

decumbem

(L.)

Bernh,

Melic milans L. Festaca silvatica (>Poll.) Vil]

SuHx (iiiriln L. Populus tremula L. Betula pendula Ehrh. Fagus silvatica L.


/

Nardus

stricto L.

lin

us seabra Mill.

Eriophorum latifoUum Hopp


Carex pulicuris L.

Thesium jtyrenaicum Pourr, Chenopodium Bonus Henricus


Silne milans L.

L.

paniculata L.
leporina L.

pMulifera L. alba Scop.


pallescens L.
dlgitaia L.
inflata

Melandrium dlcm (L.) Sch. Dianthus siiperbus L.

el

Th.

deltodes L.

Stellaria

nemorum

L.

Huds.

Scleranlhus perennis L. Caltha j>alustris L.


Actsea spicata L.

Ehrh. Luzula nivea (L.) Lam. <M DC. Gagea lutea (L.) Ker-Gawler
.huit-us (iruliflonis

Lilium Narlayon
Scilla
bifo.Ua

L.

L.

Cardarnine amara hirsuta


L.

Corydalis suliila (Mill.) Sw cuva (Mill.i Schw.


L.
ssp.

et

Koorte

silvatica

(Lk.)

Paris quadrifolia L.

Rouy

ot

Fouc.

Majanthemum

bifeUufn L.

Denlavia digitata Lanik.

I)\\S
I.iuiaria rediviva L.

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Primuhi

Sedum
Ribes

villosum L.
L.

elatior (L.) Sohreb.

officinalis Jacq.
!..

Parnassia palustris L.
al pi nui))

Genliana rciata

Filipendula Ulmaria (L.) Ma

Ccuin rivale L.
Mcltrinillti spec. div.
l'uifiitilla

l'i'lmsvum

rtipestris L.

erecta (L.)

Hampe

Ii'nsi
Il

heptaphylla L. lomenlasa Sm.

h h us spec. div.

Euphrasia
i

Pneumonanthe L. nigrum L. eroniea montana L.


serpyllifolia
L.
isoli',

cillatu L.

longifolia
la tari ru

(Aubrac) Rostkoviana Hayne


L.

Fich.

l'i'iiniis

Padus L. Sorbus auiuparia L. Trifnlium agrarium L.

/jic/

Wimm.

gracilis Pers.

Pedicularis silvatica L. Mclampyrum pralense L.

montanum L. mdium Itnds.


L.

Gaiium vernum Seop.


rotundifolium L. uliginosum L. Asperula odoraia L. Sambucus racemosa L. .l(/o.fa moschatellina L. Gnaphalium uliginosum L.

Lui hy rus vernus Bernli.

Granium pralense
silvaticum L.
Oxalis AcetoseUa L.

Euphorbia dulcis Jacq.


<(/ platanoides L. liliamnus Frangula L.
1

silvaticum L.

Anlennaria dica L.
Senecio silvalicus L.
L.

Daphn Mezereiim
Peplis Portula L.

L.

Epilobium angustifolium
collinum Gmel. Laserpitium latifoiium L. Pimpinella magna L. Gonium rnaculalum L.
Pyrola seconda L. chlorantha Sw.

montanum

L.

nemorensis L. I innmiciim Pardalianches


Seop.
Ar<-lium (Lappa)

spathullfolius (Gmel.)

DC.
L.

em.

nemorosum

Lej. ol

Court.

Seorzonera humilis L. Prenanthes purpurea L. Hieraeium spec. div.

minnr

L.

IV nombreuses Mousses

et

Lichens.

'icrinium MyrtiUus L.

D'autres espces s'teignent l'ubac des derniers plis de la bordure cvenole: Pic Saint-Loup, Sranne, Rocher d'Anduzc, de. Un certain nombre d'espces eurosibriennes s'insinuent

mme
les

dans

les

plaines

du Languedoc, suivant
se

les

cours d'eau,

les prairies

humides,

les bois riverains, les

marais, en gnral

stations

<m

les

eaux phratiques

maintiennent pendant
daphiques

toute l'anne

un niveau

lev. Ces circonstances

spciales permettent l'tablissement de colonies eurosibriennes

en pleine rgion mditerranenne, par exemple dans le delta du Rhne, en Camargue et dans la plaine alluviale du Lez, prs de
Montpellier,

contres

sches,

qui
(v.

ne

reoivent

que 5oo

65o millimtres de pluie par an

carte des pluies, p. 61).

102

L ORIGINE

ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


les

Les espces eurosibriennes comptent parmi


nes de notre
flore.

plus ancien-

Ds l'Oligocne,

les

genres Belula, Alnus,


htre

Corylus, Salix,

etc.,

font souche. Les gisements miocnes du

Cantal, attribus au Ponlieit,

renferment

le

(Fagus

sil-

vatica), des saules (Salix alba, S. cinerea), les Betula pendula,

uellana et d'autres essences ligneuCarpinus Betulus, Corylus ses de cet lment (v. chap. I). Des circonstances particulires
I

ont
il
I

d empcher

la

fossilation des satellites herbaces,

mais

y a lieu de penser qu'elles y taient galement reprsentes. ne preuve vivante en est le curieux endmique palogne ter-

tiaire,

Arabis cebennensis, d'affinits mdio-europennes (voir

chapitre endmisme).
l

existe

en outre

comme

survivants par disjonction de


les les

nom-

breuses espces eurosibriennes dans


et

mditerranennes

montagnes de la Mauritanie, contres qu'elles ont d gagner pour la plupart avant la fin du Tertiaire, c'est--dire
les

avant
spar

les
le

effondrements mditerranens qui ont dfinitivement


continent africain de l'Europe. Le massif des Babors
Stif, s'levant

au Nord de
se

2.oo4 mtres, a conserv une int-

ressante colonie d'espces eurosibriennes, dont quelques-unes


aie

retrouvent pas ailleurs en Afrique, (Orchs maculatus,

Mercurialis perennis,
esl
ici
!

Asperula odorata).

Viburnum lantana

Atlas maroDans les hautes montagnes du Djurdjura, de l'Aurs et de l'Atlas marocain se rencontrent par exemple: Taxus baret

dans

les

bois et les gorges

du Moyen

cain

cata, Juniperus nana, Elymus europsrus, Alopecurus pratensis, Brachy podium pinnatum, Platanthera bifolia, Alnus glutinosa, Populus tremula, Stellaria holostea, Ranunculus repens, Thalictrum minus, Alliaria officinalis, Rihes uva-crispa, R. pe-

trseum,

Agrimonia eupatoria, Geum


Rosa canina, Sorbus Aria,

urbanum, Filipendula

lirxapetata,

JJypericum
rum.,

montanum,

Viola

silvesfris,

Rhamnus cathartica, EpUobium parvifloV.


serpyllifolia,.

Veronica
Solidugo

Beccabunga,
virga
aiirea,

V.

montana,

Viburnum Opulus, Eupatorium,


fara,

cannabinum, Tussilago farArctium minus, etc. Avec une

ces espces de souche eurosibrienne affectent en Mauritanie une prfrence marque pour l'tage des brouil-

foule d'aulres,

la

ids d'hiver.
est

Rarement

elles

descendent dans

les plaines.

Leur

nombre

trop considrable et elles manifestent des adapta-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


tions trop diverses l'gard de
la

io3

dissmination pour avoir

immigr

l'poque actuelle,

par exemple l'aide des oiseaux

migrateurs. Leur prsence en Afrique exige au contraire une ancienne communication troite entre la Mauritanie d'une

mridionale d'autre part. D'aprs les gologues, cette communication aurait en effet exist encore
part, l'Italie et l'Espagne

avant

la fin

du Pliocne.

La rpartition actuelle d'une srie d'espces eurosibriennes autour du bassin mditerranen occidental est donc une autre
preuve ( ct des preuves fossiles, v. chap. I) de l'existence de cet lment ds le Tertiaire dans l'Europe moyenne et mridionale, y compris le Massif Central de France. Au cours de la priode quaternaire, la distribution locale de
ces

vgtaux
se sont

subi

des modifications profondes

certaines

espces ont

du

disparatre compltement; des

micro-endmiTertiaire son

ques
rle

dvelopps. Pourtant l'lment eurosibrien-borola fin

amricain parat avoir conserv depuis

du

prpondrant dans

le

Massif Central.
*
* *

l'intrieur de

l'immense rgion eurosibrienne-boroamcirconscriptions,


dfinies par leur flore et par

ricaine,

tonnante par son uniformit, des


Trois d'entre
:

plus ou moins nettement

leur

vgtation se dessinent.
plus particulirement
ici

les

nous intressent domaines mdio-europen, euroelles


les

po-atlantique et circumboral.

Les limites dfinitives entre

trois

domaines n'ont pas


remplir,

encore t

traces.

C'est

tout

un programme
les

tache dont la ralisation est rendue difficile par les transfor-

mations profondes qu'ont subies en Europe


existent

groupements

climatiques primitifs de vgtaux. Des travaux prliminaires

cependant. Pour la France, nous possdons la carte gobotanique de M. Flahault (1901), pour la Belgique les travaux de. M. Massart (iqio, 1916), pour l'Allemagne entre
l'aperu instructif de M. Tansley (191

Grande Bretagne les M1), moires de MM. Adamovic (Balkans), Beck (Illyrie), Pax (Boumanie, Carpathes), Szafer (Pologne), Warming (Danemark),
autres, ceux de
etc.),

M. Drude (1902,

pour

la

sans compter

Willkomm

(pninsule ibrique),

etc.

Mais

les

principes

de

io4

l'origine et le

dveloppement des flores


l'autre

subdivision varient tellement d'un auteur

qu'une
diffi-

synthse gnrale rencontre encore


cults.

les

plus srieuses

Sous-Elment mdio-europen.
el

Caractristique, p. io4, genres

espces endmiques, p. io/|, influence

les

priodes glaciaires sur

la

rpartition actuelle des espres, p. io5.

Le domaine de l'Europe moyenne


tique et balkanique au Sud-Est,
le

"au

sens large est compris

entre la rgion mditerranenne au Sud, les domaines sarma-

domaine sibrien-occidental l'Est, le domaine circumboral au Nord et le domaine atlantique l'Ouest. Nous nous sommes dj occups de la limite des territoires mditerranen et sarmatique. Pour pouvoir tracer la limite orientale du domaine mdio-europen, il faudrait
avant tout se familiariser avec
qu'il
les

travaux russes, condition

nous

est

Nord,

la limite

impossible de remplir en ce moment. Vers le borale naturelle des forts d'arbres msother-

miques
la

feuilles caduques, qui traverse la


et la

Sude mridionale,

Finlande sudoccidentale
la

Russie centrale, s'impose tout

dlimitation vers le domaine circumboral, domaine des Conifres, du bouleau, des tourbires tendues, etc. Nous reviendrons plus tard sur'la dlimitation occidentale du domaine mdio-europen. Ce domaine est caractris par les forts de Fagus silvatica,

d'abord pour

Quercus
les

sessiliflora

et

pedunculcita,

Abies alba

et

leur cor-

tge floristique. Sans y tre strictement localiss, ces arbres et

groupements vgtaux qui en dpendent y ont leur meilleur dveloppement el leur plus grande extension actuelle. 11 en est de rrrme des Carpinus Betulus, Tilia cordatq, T. platyphyllos, Acer platanides, dos T.urix decidua
prostrata,
et

Piris

montana

essences forestires, qui ne jouent qu'un rle trs

subordonn dans les domaines limitrophes. Certains genres comme par exemple Adhemilla, Basa, Rub'us, Hieracuirn s'imposent par un polymorphisme et une richesse de formes nognes extraordinaires. I/endmismo gnrique esl rduit des sippes orophiles de souches diverses, telles que Parrulisia, Ilcliosprnna, Hoquea,
: ,

Soldanella,

Tozzia,

Bcllidiastriirft

HornofjypC-,

Brardia,

pte,

J.

Braun-Blanquet

PI.

III.

Fig. E.

l'arrire-plan, les Causses

Versant Nord de l'Aigoual. Foret continue de htres peu exploite au premier plan, nardaie la limite suprieure
;
;

de

la

htraie. (Pliot.

W.

Ldi.)

Fig. F.

Pacayes arides sur


s.

le

plateau du Causse Mjean

(environ 1.000 mtres

m.), (v. pajies 49 et Ci). (Phot. Housset.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


puis Astranlia, Phyteuma, denostyles, ces trois pro
parte.

I5

maxima

Rsistants l'gard des

changements climatiques,
le

les repr-

sentants de

ces genres devaient se maintenir dans

l'Europe

moyenne

l'intrieur

ou sur

pourtour des Alpes,

mme

pen-

dant les grandes glaciations. Cela ressort du trs grand nombre d'endmiques palognes, confines aux montagnes, tandis que la flore planitiaire mdio-europenne en est franchement pauvre.

A peine pourrait-on
(Poil.)
Jac'q.

citer

comme

telles

Luzula nemorosa
Aliurn

E.

Mey.

suaveolens

Armeria pnrpurea Koch Pulmonaria yriontana Lcj.

Leucoium vernum

L.

Gladiolus paluster Gaud. Helleborus viridis L.

Orobanche

Pedicularis silvaiica L. Teiicrii Hol.

Arabis HctUeri L. S,-tIiim mite Gil. Trifolim rubens L.

hicorum A.-Br. Phyteuma higrum Schmidt

Salvi F.

W.

Schultz.

Buphthalmum
en
partie

salicifolium

L.

Ces espces sont rares ou


absentes dans
le

mme
;

Massif Central de France

une

compltement seule, Buph-

Cvennes mridionales. Le sous-lment mdio-europen empite la fois sur les domaines atlantique et balkanique et sur la rgion mditerranenne, consquence des dplacements quaternaires sous l'influence des glaciations. Les pninsules balkanique et italique,

thalmum

salicifolium, a atteint les

France sudoccidentale taient les lieux de refuge les plus importants, o cet lment a pu subsister pendant les priodes froides, 'et d'o il pouvait ensuite regagner au moins
ainsi

que

la

une partie de son


europennes
dans
tral

territoire primitif.

De

fortes colonies

mdio-

se

sont

conserves

d'ailleurs
et

jusqu' nos jours

les

montagnes des deux pninsules


;

dans

le

Massif Cen-

de France
les

mais

il

avec
(|iii

espces atlantiques
le

y a dans ce massif un mlange intime et eurosibriennes, au sens large,


vgtation.

forment

fond de

la

3 SOTS-KLKMF.NT ET TOPEO- \TL ANTIQUE

Caractristique, p.

o6

subdivision du domaine atlantique, p

109; secteur
secteur borop. 117
:

ibro-atlantique, p. 109; secteur armorico-aquitanien, p.

ni

atlantique, p.

n5;

limite

du domaine vers
le

l'intrieur

du continent,

l'lment atlantique dans

Massif Central, p.

118; espces cu-allanliques,

io6
p.
1

l'origine et le dveloppement des flores


18
;

espces subatlantiques, p. 123; espces pseudo-atlantiques, p. 126;

origine de

l'lment

atlantique,

p.

127;

espces
le

atlantiques

de souche
aire,

diverse, p. 128;

immigration de l'lment dans


atlantiques
;

Massif Central, p. 129;


orientales

disparition
p. i3o
p. i34
;

d'espces

sur

les

limites
p. i34
;

de leur

morcellement, p. i32
i36

endmisme,

irradiations atlantiques,

irradiation Scandinave, p. i35; irradiation baltique, p. i35; irradia;

tion hercynienne, p.
alpin, p.
1

irradiation mditerranenne, p.
et

i3C

le

hiatus

Zj2

influence des priodes glaciaires

interglaciaires

sur

la

distribution actuelle des espces atlantiques, p.

if\!\.

Le

domaine atlantique de l'Europe

la

s'tend

du Portugal
C'est
et

moyen
tone

Norvge mridionale
la
et,
,

et

aux Far-Oer.

le

domaine classique de
-die

lande bruyres,

immense

mono-

Heide

dans

le
,

Sud-Ouest,

broussaille Ulex,

Sarothamnus

du Tojal , Genista. Ces groupements,

en

grande partie substitus la fort primitive, occupent aujourd'hui une si vaste superficie qu'un dos dpartements

nom. du domaine forme presqu'exclusivement d'arbres msophiles feuilles caduques: Querc us pedunculata, Ou. sessiliflora, Qu. Tozza, Fraxinus excelsior, Fagus silvatica,
franais les plus tendus en a tir son

La

fort climatique

Carptnus Betulus, Acer-, Ulmus-,

Tilia- species, etc.

Juniperus
silvatica),

commanis

et

Taxas sont

les seules

Conifres assez rpandues


htre

travers le territoire tout entier.

Le

(Fagus

exclusivement montagnard en Cantabrie, aux Asturies,


Basses-Pyrnes, atteint sa limite sud-occidentale en Galice
Il est

aux
(1).

subordonn aux chnes dans tout le Sud-Ouest et l'Ouest de la France et dans une grande partie du secteur boro-atlantique. En Danemark, par exemple, Quercus pedunculata est l'essence forestire la plus importante de la Yutlande occidentale, tandis que le htre prdomine dans sa partie orientale et aux les. Sur la lisire du continent, il remonte jusqu' la latiludede Bergen. Le sous-bois des forts touffues est assez riche
en arbustes

lium,

le

Aquifohoux, en particulier, souvent arborescent, traverse le

fi8f)f>,

feuilles lauriformes, toujours verts. Ilcx

(1)

Willkomm
Serra de

p.

de

la

Monchique en Portugal une

287) signale, certainement tort, sur les pentes fort de htres. Il y existe des

peuplements assez tendus de Castanea vesca, mais pas de htres. Peut-tre aussi s'agit-il d'une fausse interprtation du vocable Faja comme le croit M. Daveau (iqo3, p. 7). Le Myrica Faja est aujourd'hui en effet, assez frquent Monchique, mais aprs l'avoir vu sur place, nous pensons avec
M, Chevalier (T020) qu'il n'y est pas spontan.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

IO7

domaine entier, du Portugal, o il s'associe au Rhododendron jusqu' Christ ianssund (637 lai. ponticum ( Monchique
!)

bor.

'

sur

la cote

norvgienne.
:

Le climat atlantique se distingue surtout par sa clmence


leve et constante, intensit lumineuse relativement faible.

variations thermiques attnues, humidit atmosphrique trs

La rgularit surprenante dans


les

la

marche de
troit
le

la

temprature,
les

carts faibles

et

le

paralllisme

entre
'io

courbes
63 de
(1).

annuelles de diffrentes stations situes entre


latitude borale ressorlent clairement

et le

du tableau ci-dessous

3anv.

Fevr.

Marj

Avril

Mai

3in

Juill.

Aot

Sept.

Oct.

Nov.

Dec.

Fig.

5.

Tempratures moyennes mensuelles des quelques stations


atlantiques.

Les prcipitations, gnralement abondantes, varient cepen-

dant normment selon

le lieu

Paris ne reoit que 527 milli-

mtres de pluie par an,

Saint-Nazaire

668

millimtres,

Ely

Stretham (Ouse) 555 millimtres, tandis qu' Bilbao on enregistre millimtres r.247 et Seathwaite (Cumberland)
3.53o millimtres.

La saison pluvieuse, qui accuse


est

un

fort

maximum

de pluies,

l'automne
les

l't

constitue la saison
l'on avance vers le

sche. Elle est d'autant plus

marque que

S.-W. Notre tableau montre


joint

courbes annuelles des princi-

pales stations de l'Ouest de la France auxquelles

nous avons

une courbe du rgime indio-curopen

saison pluvieuse

(1)

Tempratures annuelles': Coimbra i4.7. Porto

i,i,

Roscoff

11, 4,

Liverpool 9,3, Utsire 7,2,

Ona

6.0.

io8
d't) et

L ORIGINE

El'

LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


le

rgime mditerranen avec sa saison de scheresse d't prolonge (2). L'humidit atmosphrique leve favorise les Cryptogames les fougres notamment abondent dans le domaine atlantique. Aux Asturies, en Cantabrie et dans la Galice espagnole, elles entrent en proportion notable dans la constitution du lapis vgtal, ce qui a conduit M. Willkomm distinguer une forvoir aussi Christ, spciale de fougres (1896, p. ir>5 mation igo i). Les Hpatiques, si rares dans l'Est de la France, au point qu'en Champagne, par exemple, on ne trouve mme dans les
;

une autre reprsentant

)>

3a nv.

Mars

Avril

Fia. 6.

pluies Chateaulin, Bayonne, Bordeaux, Saint-Xazaire, Roeheforl, Marseille (rgime mditerranen) Zurich rgime mdio-europen
.

Rgime des

bois qu'un trs petit


traire
trs

nombre

d'espces vulgaires, sont au conet

bien reprsentes
et

largement
et les

rpandues dans
igo'i,
p.

le
11

Xord-Ouest
en
de
est

l'Ouest atlantiques (Boiflay,

LXX11).

de

mme

pour
et

les

Mousses
corticoles

Lichens.

En Bretagne,
dimensions

nombreux Lichens

atteignent

des

exceptionnelles
fructifient

quelques espces rputes


1900).
les

striles ailleurs y

abondamment (Picquenard,

Peu influence par

perturbations des priodes glaciaires,

la population vgtale du domaine atlantique a conserv une grande partie du terrain qu'elle occupait depuis le Tertiaire. Les organismes autochtones ayant eu la possibilit d'voluer sur place, produisirent toute une srie de formes spciales. Ainsi ce domaine d'tendue relativement peu considrable, est

>

Prcipitations

668

m/m,
Zurich

Chateaulin i.o44 m/m, Saint-Naz'airc annuelles Roehefort 70a m/m, Bordeaux 8 f\8 ni/m. Rayonne i.i5o m m.
:

r.i'i7

m/m,

Marseille 5/(6

ni,

DANS LE MASSIF CENTRAI, DE FRANCE


;iu

loy

moins

aussi bien caractris lloristiquement

mdio-europen. Non seulement

de
;

que le domaine nombreux groupements

vgtaux

mais encore l'cndmisme gnrique y revt un caractre ancien, gographiquement bien circonscrit. On ne sera pas surpris d'autre part
y

sont nettement limits

spcifique

et

d'y rencontrer

un nombre

lev d'espces mdio-europennnes.

L'individualisation

Holistique

du

domaine

atlantique

se

manifeste avant tout dans l'endmisme spcifique trs prononc


des genres Erica, Ulex, Sarothamnus, Genista, Scilla,
lodes,

OmphaErica,

Linaria. Sur 16 espces

europennes
atlantique

du genre
en
propre.

appartiennent

au

domaine

Des

10 espces franaises 6 sont atlantiques (Erica ciliaris, E. lusitanica, E. Tetralix, E. vagans,


3
et

E. mdite rranea,

E. inerea),

mditerranennes (E. arborea,

E. scoparia,

E.

multiflora)

une

est

alpigne

(E.

carne).

Toutes

sont

des

espces
et socio-

sociales, trs

importantes au point de vue cologique


est

logique.

Il

en

de

mme

des genres
les
iL\

Ulex,

Genista

seci.

Phyllobotrys, Sarothamnus. Parmi


la

26 espces d'Ulex

moiti peu prs


Gallii)

est atlantique, 3

(U. europus, U. nanus,

U.

appartiennent aux endmiques

sociaux

les

plus

caractristiques

du domaine,
;

allant de la

pninsule
s'tend

ibrique

aux
Les

les

britanniques

Ulex

europus
et

jusqu'au

Danemark.
genres

monotypes Dabcia

Thorella

reprsentent

l'endmisme gnrique du domaine.

du domaine atlantique de l'Europe qui compte des ides directrices dveloppes dans le deuxime chapitre aboutira l'tablissement d'au moins
(

ne

subdivision

tiendra

trois secteurs

d'extension ingale
et

les secteurs ibro-atlantique,

armorico-aquitanien

boro-atlantique.

Chacun de

ces secteurs

offre des particularits Holistiques et phytosociologiques

nettes

que nous tcherons de rsumer brivement.


i
et le

Le secteur ibro-atlantique embrasse l'Espagne atlantique

Portugal septentrional et moyen, comprenant le territoire montagneux au Nord du Tage domaine des chnes feuilles caduques (d'aprs Barros Gomez, 1878), qui jouit de l'humidit la plus grande et la plus constante du pays. Ce secteur,
caractris avant tout par les
et

Quereus Tozza, Qu. pedunculala Qu. lusitanica dpasse mme le Tage Dans la Serra de
:

110
S.

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES PLOItES

Mamede

granitique, et les contres voisines Quercus Tozza,


et

rduit aujourd'hui l'tat de buisson

brout par

les ovids,

Les

Les secteurs du domaine atlantique. Fig. 7. flches indiquent la direction des principales irradiations atlantiques (v. p. i35).

d constituer

la

fort climatique primitive

culaia atteint sa limite sud-occidentale

Quercus pedunCintra et, au del du


!

Tage,

l'Est'de Portalegre.

Prunus

lusitanien, feuilles auri-

formes,

toujours

vertes,

traverse

tout

le

secteur

jusqu'aux

DANS L

\l\ssli

CENTRAL DE FRANCE

III

Basses-Pyrnes franaises. Quercus lusilatiica el Qu. hiimilis forment des peuplements dans la partie sud-occidentale du secteur, entre les valles du Tage et du Mondego. Cette contre,
limite septentrionale pour
nes, apparat

comme un
la

atlantique et

beaucoup d'espces mditerranende transition entre le domaine rgion mditerranenne. M. Daveau (1905)
territoire

numre pour

les

plaines et les collines de ce territoire 1.282

espces dont ^87 europennes, 54p mditerranennes, 87 ibromauritaniennes, 108 ibriques et 60 endmiques.

Au Sud du Tage infrieur, Arbutus Unedo, Phillyrc,


etc.,

les

landes

cistes,

le

maquis

la

types de dgradation de
et la

Myrtus, Pistacia Lentiscus, fort toujours verte, prdomiet territoriale


le

nent nettement,

prpondrance numrique

de l'lment mditerranen indique qu'il faut rattacher tout Sud du Portugal la rgion mditerranenne
L'aspect de la vgtation ibro-atlntique rappelle bien

moins
l'int-

l'Europe mridionale que


suisse.

la

France centrale
frappant
fer la
si

rieur

on traverse en chemin de

Le contraste

est surtout

venant de

et

mme

le

Plateau

chane cantabrienne.

Aux environs de San


tre irrigues,

Sbastian, les prairies fauchables, sans

montrent une composition Holistique parfaite celles de l'Europe moyenne dans les bois de Quercus pedunculata et Castanea pullulent des espces sylvatiques mdio-europennes

ment analogue

Le secteur arrnorico-aquitanien comprend

la

France occi-

dentale, des Basses-Pyrnes la Bretagne. Les prcipitations

y sont bien moins abondantes et la saison sche d't est plus accuse que dans le secteur ibro-atlantique, ce qui favorise, de

concert avec

le

climat hivernal doux, l'extension vers

le

Nord

de nombreuses espces submditerranennes. La clmence de


la

mauvaise saison permet


et le

la

culture d'arbres et arbustes sub-

tropicaux jusqu'aux Ctes-du-Nord o VArbutus

Unedo devient
qui

arborescent

figuier

se
les

couvre de

fruits

mrissent

iCagnepain, 1920). Parmi

arbres indignes Quercus pedun-

culata et Qu. Tozza prennent encore la premire place.


nier,

Ce der-

commun

au

S.

de

la Loire,

s'avance jusqu'en Bretagne.

Les sols pauvres, sablonneux ou marcageux, sont envahis par


la

lande Ulex
el Erica,

(V. europseus,

U. nanus),

Sarothamnus

et

Calluna

arbustes qui se dveloppent avec vigueur

112

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLOUES des

dimensions extraordinaires. Dans Les on rencontre des Ulex europseus gants de 3 ni. /jo de hauteur Ulex nanus dpasse souvent 2 mtres peut atteindre a m. 5o, Calluna i m. 4o i m. 5o (Maranne, et igaoj. Les bois de pins (surtout Pinus Pinaster Soi.) du dparlement des Landes, proviennent d'anciennes plantations (i).
atteignent parfois
bois de la Dordogne,
;

Le

nombre

des espces eu-atlantiques, spciales au domaine,


;

va dcroissant du Sud au Nord

il

en

est

de

mme

des end-

miqes confins dans chaque secteur. Le secteur armoricoaquitanien en possde donc bien moins que le secteur ibroatlantique dans la liste suivante, les endmiques armorico;

aquitaniens sont prcds d'un astrisque


Cette numration

(*).

comprend

les

espces eu-atlantiques de la
le

France, l'exception de celles qui s'avancent jusque dans


Massif Central et que nous examinerons plus loin.
Aspidiam

xmulum

(Ait.)

Sw.

Aores, Madre,
ssp.

Bretagne

et

Normandie,
spec.
et

les

Britanniques.

* hoetea variabilis (Le Grand)

Bouy tenuissimum Bor. pro spec.

sin, le Berry, la Sologne.

Potamogeton variifolius Thore Portugal, Espagne borale Avenu sulcata J. Gay


Ouest de
la

France jusqu'en Touraine. Maroc, Portugal, Espagne, Basses-Pyrnes. Alina albinervis Boiss. Secteurs, ibro-allanliquc et armorieoArrhenatherum Thorei (Duby) Desm. aquitanien, du Portugal moyen la Normandie. De l'Espagne atlantique la Norvge Deschampsia discolor B. et Sch. Smaland (dtroit de Maghelhaes sec. mridionale; Riigen Sude

Ouest de Fiance Landes et Gironde.


la

Boryanum Dur. pro

ssp.

jusqu'au Limou-

et

montagnes du

centre.

Hackel).

Portugal, Espagne borale et centrale, Antinoria agrostidea (DC.) Pari. Ouest de la France jusqu' Fontainebleau. * Agrostis erveetorum Praub. el Bov. Ouest de la France, de la Bretagne et la Loire-Infrieure jusqu'au Cher. Landes du Portugal moyen, de l'Espagne et de [grostis setacea Curtis la France atlantiques (des Basses-Pyrnes la Manche), de l'Angleterre occidentale. Isol dans l'Espagne mridionale. Espagne borale, Ouest et Nord de la France, les Kleria albescens DC. anglaises) de la Manche, Belgique, Hollande, Cte atlantique de

l'Allemagne.
Festuea

dumetorum

L.

Espagne atlantique

(Galice,

Asturies), France

atlantique, Belgique, Angleterre.

(i) Le Mmoire important sur les associations vgtales du Yexin franais. par M. P. Allorge (1922) prsente un tableau fidle des groupements vgtaux de la partie nord-orientale du secteur armorico-aquitanien. (Note ajou-

te

pendant l'impression.)

DANS LE M\ssil

CENTRAL DE FRANGE

HO

* Pou Feratiana Bois?. Reul. Basses-Pyrnes. * Glycena Foucaudi Coste Chareiite. De l'Espagne atlantiBromUs hordeceus L. ssp. Thominii (Hardouin) que au Danemark el jusqu' la Scandinavie mridionale et l'le

Carex

Scill

Finlande. Du Portugal septentrional aux uerna vge sud-occidentale. * Miisairi Lelievrei Bor. Ouest de France a Mliuni suaveolens Jacq. ericetorum Tliore Du

de Riigen.

ligerica 3.

binervis
;

Gay De la Charente la Sude mridionale Courlandci Du Portugal septentrional aux Far-Oer <i en NorSm. vge Allemagne occidentale. Du Portugal septentrional au Danemark; Wasa cm trinervis Degl.
;

lluds.

Far-Oer

el

la

Nor-

la

et

et l

dans
et.

le

Centre.

ssp.

Portugal septentrional

(Miidio) la France occidentale, jusqu'au

Tarn
et

l'embouchure

de

la

Vilaine.

Narcissus reflexas Brot.

Bulbocodium

L.

Secteur ib'ro-tlantique Afrique boro-occidentale,


-

les

Glnansi Portugal,
la

Espagne
la

surtout boro-occidentale et jusqu' l'embouchure de


Atriplex glabriuscula

Gironde.

t.

Fdm, (A. Babinglonii Woods). che aux Far-Oer et en Norvge; rare sur le jusqu'en Courlande. De la France occidentale arenarium Woodsi

la

Littoral,

de
la

Man-

littoral

de

Baltique

Sude sud-occiden-

tale.

Ribmex rupestris Le
de.

Portugal (Alemtejo), Espagne atlantique, VenGall. Bretagne. Normandie, Grande-Bretagne sud-occidentale.

Du Portugal moyen au Finistre. Quercus tozta Bosc. Espagne atlantique, Ouest de la France jusqu'en Silne Thorei Dut. Vende. Portugal, Espagne (Serrania de Cuenca et Ranunculus tripartitus DG. Sierra S. Roque); Maroc septentrional (Cap Sparlel); Oucsl dG la France jusqu'aux environs de Paris isol dans l'tang d'Aude ?) Nord; Belgique, Angleterre (Cork, Cornouailles). Espagne atlantique, Pyrnes occiSaxifrag. Geum L. et S. hrstita L.

dentales
S.

umbrosa

L.

Portugal

et

centrales, Irlande sud-occidentale.

septentrional,

Espagne atlantique, Pyrnes

occi-

dentales et centrales, Irlande.


Potentilla

montana

Brot. (P. bpleridens Ram.)'.

Du

Portugal septentrional

l'Ouest de la France et jusqu'aux environs de Paris (Melun, fort


lex Gallii

de Valence, etc.). Planch. De

la
II.

Galice aux les de la

Manche
Ouest
et

Mande.
Sud-Ouest de
la

Richteri

Bouy
etc.

et

Lagrezii

Bouy.

France,

Astragalus bayonnensis Lois. De l'Espagne atlantique la Manche. Ornithopus perpusillus L. ssp. roseus (Duf.) R. et F. Du Portugal la'' Bretagne; isol dans l'Aude. Erodium bipinnatum i.Cav.j Willd. ssp. sbulieolum (Jord.). Du Portugal la Belgique.

* Elatine Bronchoni Clav. Gironde. CallUHche truncata Guss. ssp. occidentalis (Rouy) Grande-Bretagne, Belgique, etc. ? Euphorbia pprtlandica L. Secteur ibro-atlantique qu' la Manche; Grande-Bretagne.

Ottesil

de

la

France,

et littoral

franais jus-

BnAVN-BLANQVET.

14

l'origine et le dveloppement des floues

Cistus hirsutus

Lamk. Secteur ibro-atlantique, du Portugal mridional aux Asturies Bretagne, prs de Landerneau (de Candolle, 1808, p. 2/J), y est toujours (Mnager). Secteur ibro-atlan tique, Ouest de la France et jusViola lusitanica Brot. qu'en Angleterre et en Hollande. Eryngium viviparum J. Gay Secteur ibro-atlantique et Bretagne o il est rare dans les pturages striles terre compacte trs mouille en
;

hiver.

* Angelica hetrocarpa Lloyd

Peucedanum lancifolium Lange


Infrieure.

Espagne atlanPortugal septentrional tique; rapparat en Bretagne, vers l'intrieur jusqu' Nozay Loire; ;

De

la

Gironde

la Loire-Infrieure.

Charente, Gironde, Dordogne. Littoral portugais et des prs Ciron. Espagne atlantique; Seseli Libanotis (L.) Koch ssp. bayonnensis (Gris.). Basses-Pyrnes. Espagne Laserpitium prtenicum L. ssp. Diifouriamun Bouy et Camus atlantique et jusqu'aux Landes. Du Portugal moyen l'Ouest de la France et en AngleErica ciliaris L. terre (Cornwall, Dorset). Isol au Maroc boro-occidental (Pitard). Du Portugal mridional (Algarve !) la Gironde. lusitanica Bud. Du Portugal moyen aux Asturies Gironde mediterranea L. var. hybernica Sime). Mayo Irlande (Galway Aores, secteur ibro-atlantique, Ouest de la Dabcia polifolia Don France jusqu' la Vende et l'Anjou (fort de Brissac), Irlande
Thorella verticillato-inundata (Thore) Briq. Basses-Pyrnes la Gironde; Indre

* nanthe Foucaudi Tesser.

Galway, Mayo. Anagallis crassifolia Thore

Mauritanie, Espagne mridionale, Portugal, Gironde, Landes. * Statice Dubysci Gr. G. Basses-Pyrnes, Landes, Gironde. Maroc, Canaries, Madre; secteur ibro-atlantique ovalifoUa Pir. et littoral franais jusqu' la Manche. Du Portugal moyen la Manche et en Angleterre. binervosa Sm. Indiqu aussi dans l'Hrault. Isol sur la cte marocaine.

Erylhnea chloodes (Brot.) G. G. (E. conferta Pers.), E. scilloides (L. f.) Ctes de Chaub. (E. major Hoffm. et Link)., E. capitata Willd. l'Ocan et de la Manche, aussi en Angleterre; les deux derniers avec avant-postes, l'une en Corse, l'autre en Sude. * Dunes de la ramostssima (Vill.) Pers. ssp. Morirei (Corb.) Bouy Manche. Bif marocain Lilhospermum diffusum Lag. (L. prostration Lois.). Espagne sud-occidentale, centrale et borale, Portugal, Ouest de la France des Basses-Pyrnes la presqu'le de Crozon. * Montagnes du dpartement des Basses-Pyrnes. Gostonfs Benth. * Omphalodes littorale Lehm. Des Landes la Bretagne. Madre, Aores, Canaries, Maroc (?), Portfrrophularia Scorodonia L. tugal, Espagne borale et occidentale, Ouest de la France, Grande-

Bretagne. France sud-occidentale Secteur ibro-atlantique Sibthorpia europa'a L. Bretagne, Normandie; isol dans l'Aveyron; Grande-Bretagne (1).

(1)

L'indication de

la

Grce (Engler, 1882) se rapporte au S. africana L.

I)\\.s

LE MASSIF
ci

CENTRAL DE FRANCE

IK>

Liniiriu

spartea (L.)

Hoffm.

Lk.

de

surtout

atlantique,

Ouest

la

Maroc, Canaries, Portugal, Espagne France des Basses-Pyrnes la

* *

Des Basses-Pyrnes la Charente. thymifolia DC. Du Portugal moyen l'Ouest tic l France, jusPinguicula lusitanien L. qu' l'Eure et au Loiret; Irlande. Isol dans le .Maroc boro-occidental(Bif).
*

Charente. iimuiria DC.

De

la

Gironde

la

Manche.

De Saint-Sbastien aux Gtes-du-Nord. Galium arenarium Lois. Mollugo L. ssp. neglectum (Le Gall.) Bouy Ctes de l'Ocan la Manche.

et

de

Senecio bayonnefisis Boiss.

Galice, Asturies, Basses-Pyrnes.

Cirsium tiiberosum
* Hierdcium

Ail.

ssp.

Hlipendulum (Lge.) Bouy

Secteur ibro
la

atlantique, Basses-Pyrnes et Landes.

eriophorum Gironde (i).

Saint

Amans

Des

Basses-Pyrnes

y
les

Le secteur boro-atlantique s'tend de


britanniques, aux Far-'Oer
et, le

la

Normandie aux
Trs

long de

la cte atlantique,

jusqu' la Norvge sud-occidentale (Trondhjem-Fjord).

pauvre en espces endmiques phanrogames,

il

possde par

(i)

Parmi

les

Cryptogames eu-atlantiques de
:

la

France, nous citerons

Lichens

* Dfifourea flocosa Del. (Bretagne), Physcia tribacoides Nyl. (Ouest tir la France, Angleterre mridionale), * Stereodulon acaulon Nyl. (Ouest de la France, jusqu' la Haute-Vienne), Parmelia xanihomyela Nyl. (Ouest de la Erance, Vosges, les britanniques), Slicta aurata (Pers.) Acli. (N.-W. de la France, Portugal, Angleterre, Norvge mridionale), et quelques varits comme * Ramalina armoriai Nyl. pro spec. (cf. Harmand, 1909, p. 4i8),
Pi.

des

scapultirum Ach. v. Curnowii (Nyl.), Parmelia conspersa Ach. v. * loxoNyl. et var. * verrucigera (Nyl.).
'

Hpatiques Drepanolejeunea hamahfolia (Hook.) (Bretagne, Normandie, iles Britanniques, Madre) Colura calyptrifolia (Hook.) Dum. (Bretagne et Manche, Angleterre et Irlande, siur les branches d'Ulex, de Calna, etc.); Lepidozia pinpntre nata Dum. (N.-W. de la France et Haute-Vienne, Grandi -Bretagne jusqu' Baden-Bade, Norvge occidentale), Plagiochila tridenticjllata, P.
:

punctata.

Mousses
Fissides

Solms (Portugal. France atlantique; isol en Provence [Dismier] et dans les Pyrnes) Pottia asperjuia, P. crinila, P. mrid'i* Hyophila Croalsi (Phi!.) folia (France atlantique, Grande-Bretagne) (Gironde); Campylopus elongatus (S,-W. de la France); Orthotrichum S[>ruei'i Mont. (Ouest de la France, Angleterre, Belgique); <>. puchellui)) Brid. ide la Bretagne la Sude mridionale); * Bryum Corbicri Phil. (Normandie): Bryum torquescens Br: eur. ssp. * fuscescens (Spruce) (Landes);
algafvicus
;

tfygrohypnum lusUanicum (Schimp.) (Bretagne, Portugal); Hyocomium


geltare (Dicks.)

fia

(domaine atlantique du Portugal aux Far-Oer, avant-postes


et la Fort-Noire).

dans

les

Vosges

11,1

l'origine bt LE DVELOPPEMENT DES floues


lin

coude
tout

nombre

respectable de Cryptogames spciaux {tut-

paloendmiques) qui, pour Ja plupart, ont d se maintenir pendant le Quaternaire en Irlande et dans la partie sudoccidentale de l'Angleterre.
Tels sont par

exemple

Lichens

Ctadonia subdigitalu Nyl. (Ecosse), Pilophorus slvamuticus (An:

glclerre, Ecosse).

Hpatiques Anaslrophyllam Jrgenseni (Norvge), A. Donianum (Ecosse, Norvge occidentale, Far-Oer), CololejevCnea microscopica (Far-Oer, Ecosse,
Irlande), Jamesoniella
(Ecosse. Irlande),
li.

boluta

Carringtoni (Far-Oer, Ecoa.se), Radula Carringtonl (les britanniques), H. Holtii (les britanniques),

Scapania nimbosa (les britanniques)-, Lejeunea Macvicari (Ecosse), L. Holtii MicPolejeunea diversiloba (Irlande), Mastigophora Woodsii (les britanniques, Far-Oer), Acmliolhits II ihoni (les britanniques), Lepidozia Pearsoni (les britanniques, Norvge occidentale), Plagiochila killanniensis
(Irlande),

(Belgique,

les

britanniques;, P. Owenii, P. Ambagiosa, Cephalozia tiWernica

(tous trois en Irlande).

4*fomum [Sydegium] multicapsulare, A. Mitteni les deux en Campylopus setifolius (Irlande. Ecosse), C. paradoxus (Belgique, Angleterre, Allemagne du Nord), C. Shawii (Hbrides), Leptodontium recurvifolium (les britanniques), L. gemmascens (Normandie, Angleterre), Glyphomitr'mm Ddviesii (les britanniques, Norvge occidentale), Cyclodictybn
Mousses
:

Angleterre),

[Hookeria] laete'Virf.ns

(les

britanniques).

La fort climatique dans ce secteur


(Qurctis pedunculatd,

est
,

tonne
soit

soit

de chnes
soit

Qu.

sesliflora)

de

htres,

enfin d'essences diverses feuilles caduques (souvent en


lange).

mci-

Les bruyres

Callana vulgaris, Erica Tetrulix, E.

n rea couvrent d'un tapis uniforme de vastes tendues dans


terrains trs pauvres

les

ou humides et tourbeux. Ces landes sont cependant pour une bonne partie conscutives aux forts dtruites.

du secteur correspond assez exactement au territoire 'lex quifolium et celui de la flore des ctes de l'Europe occidentale mis surtout en relief par M. Wille 'iGi.r>). Au point de vue phytosociologique, les Cryployames interviennent peut-tre d'une faon plus efficace encore que dans les secteurs armorico-aquitanien et ibroatlantique. Des groupements vgtaux spciaux, caractriss par la prdominance d'espces atlantiques, paraissent s'avancer jusqu'au Ici nie ultime du domaine, aux Far-Oer et sur la c)tc norvgienne. Des associations ou sous-associations telles que maritim, Microplcmtaginetum succisosum, Narthecietum
Scandinavie,
la limite

En

D\NS LE MVSSTF CENTRAL DE FH\\i:i;

Yieielum Qpobi,

dcrites

par M.

Nordhagen (1921)

d'Utsire

(Stavaager) sont nettement atlantiques.


I.n

dlimitation

du domaine atlantique vers


facile.
les

l'intrieur

du

continent n'est pas chose


nenl peu

Les espres atlantiques s'grplantes, tfiotamment les

peu

groupements de

landes

bruyres, Genista] Ulex, perdent peu peu leur


et

cortge caractristique. Certaines Ericaces

Gnistes domis'al-

nantes
tachant

et sociales

pntrent pourtant assez loin en avant,


;

surtout

climat local
a l'intrieur
le
et

elles y trouvent un aux basses montagnes modr, subpcaniqu, qui assure leur maintien

du domaine mdiocuropen.

Tel

est

par exemple

cas des Vosges avec leurs hautes-chaumes, landes Clluna

Genista pilosa qui donnent asile maintes espces atlan(v.

tiques

ssler,

1909). Des colonies semblables d'avant-postes


les

montagnes hercyniennes de l'Allemales confins de la Bohme. Faisant abstraction de ces exclaves, nous pouvons placer la limite du domaine atlantique en France sur le rebord oriental du Massif Central. La valle du Rhne et celle de la Sane, largement
existent

mme

dans

gne

et

jusqu'aux Sudles sur

ouvertes aux irradiations mditerranennes, s'avancent en coin


entre les
et

montagnes du Centre d'un

ct, les Pralpes, le

Jura

Vosges de l'autre. Les groupements caractristiques et bon nombre d'espces atlantiques trs communes dans le Massif Central manquent au del de cette ligne, sparatrice aussi au
les

point de vue climatique.

La

prosprit

florissante

des

landes

Ulex

europens,

U. nanus, Erica cinerea, E. Tetralix, Genista angliea, G. pur-

dans, des nardaies Juncus squarrosus, etc.,


le

si

rpandues dans

Massif Central, est

un
se

indice certain du rgime atlantique

qui vient s'teindre sur ses croupes. Les groupements climati-

ques finaux cependant


:

distinguent peu de ceux du domaine

mdio-europen ce sont galement les forts Fagus silvatica, Quercus pedunculata, Qu. sessiliflora, etc., les forts Abies l'tage subalpin et les pineraies Pinus silvestris, confines
surtout

aux oasis de scheresse


v.

locale,
la

en particulier
et

aux
les

valles suprieures de l'Allier et de

Loire

aussi

dans

Causses

p. 61).
la

Les plaines sches de


favorables

aux

espces

Limagne et de Montbrison sont peu et aux groupements atlantiques qui

IQ

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEMET DES FLORES

remontent
subalpins
les

aux tages montagnardsmesure que l'on progresse vers le Sud et l'Est. Dans Cvennes mridionales, les espces atlantiques se tiennent
d'ailleurs de plus en plus

presque exclusivement en de de Fisohyte de i.5oo millimtres qui circonscrit les principaux condensateurs de pluie (voir
Elles s'y mlent aux vgtaux eurodominent parfois des groupements assez vastes, de prfrence sur le versant atlantique o elles bnficient des pluies moins abondantes mais fines et persistantes, apportes

carte des pluies) (i).

sibriens ou

par

la

traverse

Les espces eu-atlantiques proprement dites, dpassant rare-

du domaine atlantique, sont dans le Massif la liste, accompagne d'indications complmentaires sur leur rpartition gographique. Etages du chne blanc et du Scilla Llio-hyacinthus L. htre, jusqu' i.55o mtres en Auvergne. Domaine ibro-atlan-

ment

les

limites

(.entrai

au nombre de 25 dont voici

tique

et

Sud-Ouest de
l'Ouest

la

France. S'avance jusqu'aux bois de

la

Madelaine,

de Roanne.

Arenaria inonlana

dans

les

Landes Calluna JL." Cvennes mridionales, entre 4oo


Portugal
;

et
et

Sarothamnus
i.3oo mtres,

calcifuge.

(jusqu'

l'Algarve
la

!),

Espagne

surtout

boro-occidentale

Ouest de
L.

Ranunculus hederaceus
Central,

Dissmin dans tout


et

France jusqu'en Lozre.


le

Massif

entre 200 et

1.000 mtres environ. Vers l'Est, jusSaint-Vallier (Drme).

qu'au pied occidental du Jura


Portugal
dionale.

Du

moyen la Norvge ,sud-occidentale et la Sude mriDans la Mditerrane occidentale et centrale la ssp. homcophyllus (Ten.) c'est peut-tre une espce nogne de
;

souche atlantique.

Ranunculus Lenormandi
jusqu'en Auvergne,

F.

Schultz

Ouest de
le

la

France
:

manque

ailleurs

sur

Plateau Central

du Portugal septentrional l'Angleterre et la Belgique. Espinouse, rare Vivarais. Mcconopsis cambrica (L.) Vig. Auvergne, assez rpandu Loire Forez t.ooo-i.3oo mtres

(1)

Ericu ciiicrcn, indiqu nagure


la

tique qui descende dans

BzierS, est la seule espce eu-atlanplaine languedocienne, o elle est trs rare. Helte-

quos,

borus ftidus, Genista pilosa, Anagallis tenella, Digitalis hitea, subatlantirecherchent des ils y se hasardent parfois dans la plaine littorale stations plutt fraches ou mme un peu humides; Salix atrocinerea y est
;

abondanl

le

long des rivires.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Beaujolais
la
;

119

Espagne borale, Ouest de France, Pyrnes, Grande-Bretagne, Irlande. DG. Cvennes mridionales jusCorydalis claviculata
manque
plus
l'Est.

(L.)

qu' i.48o mtres l'Aigoual


;

Vivarais,

i.ooo-i.3oo mtres,

Auvergne. Un avant-poste dans les rare indiqu Pyrnes-Orientales 1.700 mtres (Bodi, 192 1) aussi Crmieu (Isre) et dans deux localits des Alpes sudMargeride, Forez,
;

occidentales

rechercher).
la

Domaine

atlantique,

du Por-

tugal septentrional

Norvge sud-occidentale.

Cvennes mridionales Lepidium heterophyllum Benth. Montagne Noire, Espinouse, igoual trs rare, 860 mtres
Bare en Auvergne.
tale et

Du Portugal moyen
1906).
L.

la

France occiden-

jusqu' la Sane. Angleterre, Irlande. Adventice dans

l'Europe

moyenne (Thellung

Sedum anglicum
Massif Central.

Cvennes sud-occidentales
Manque
la

Montagne
dans
le

Noire, Espinouse, Monts de Lacaune.

ailleurs

Du Portugal moyen

France occidentale

(jusqu' la Creuse et l'Aveyron). Iles britanniques, Scandi-

navie sud-occidentale.

Saxifraga hypnoides L. ssp. continentalis Engl.

et Iran.

Tout le Massif Central, des Cvennes mridionales l'Auvergne siliciet au Forez, entre 200 mtres et 1.800 mtres (Sancy !) cole. Secteur ibro-atlantique et montagnes de l'Espagne centrale. Un avant-poste dans le Var prs de Toulon.
;

Genista anglica L.

Fait partie des landes Calluna et

Genista pilosa. Cvennes mridionales l'tage du htre entre 1.000 et i.53o mtres environ, rpandu dans tout le Massif

Du Porjusqu'aux Dombes et au Bugey. tugal septentrional au Danemark et la Sude mridionale. Un avant-poste tout fait isol Larache, sur la cte atlanCentral et
l'Est

tique

du Maroc espagnol. Cvennes mridionales, dans la partie Ulex europus L. forme des peupleVivarais /oo-900 mtres sud-occidentale ments en Auvergne, dans le Forez et ailleurs dans le Massif Central. A l'Est jusqu'au pied du Jura (Dombes, Bresse).

Secteur ibro-atlantique et jusqu'aux

les

britanniques
le

et

au

Danemark. Introduit
sin
;

(?)

dans

l'Italie

septentrionale et

Tes-

en France parfois plant en hallier bordant

la voie ferre.

Ulex nanus Sm.

Montagne Noire dans

le

Tarn,

manque

120
ailleurs

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEMENT DE8 FLORES

dans

les
le

Auvergne, dans
orientale
:

Cvennes mridionales. Trs commun en Forez assez rare dans le Lyonnais. Limite
;
-

Alix,

Ecully, Dardilly, Frontenas (Rhne).


la

Du

Portugal mridional

Belgique occidentale

et

aux

les bri-

tanniques (Ecosse 57 lat. bor.). Vicia Orobus L. -- Cvennes mridionales, Vivarais, Forez, Margeride, Aubrac, Auvergne jusqu' i.55o mtres atteint
!

sa limite orientale en

France au massif du

Pilt.

Domaine
(Spes-

atlantique, de la Galice la Norvge sud-occidentale. La limite

orientale traverse le
sart) et le

Danemark, l'Allemagne moyenne


L.
;

Jura neuchtelois.

Euphorbia hiberna
nouse
trs rare
;

Velay

plements, s'lve

Montagne Noire, Lacaune, Espirpandu en Auvergne, parfois en peu1.800 mtres au Sancy Du Portugal
!

moyen
Irlande.

l'Ouest de la France (jusqu' la Sarthe)

Angleterre,

Une

localit isole

en Pimont

(var.

GibeUiana Peola).

Hyppieum

luiariifuluun

Vahl

Cvennes mridionales

Madre,

jusqu' i.3oo mtres, Vivarais, Aubrac, Lozre, Auvergne rare.


Portugal, Espagne borale et centrale, France occidentale jusqu'au Calvados et au Vivarais, Angleterre.
Isol dans les Helianthernum alyssoides (Lamk.) Vent. Cvennes mridionales de la Lozre (Sainte-Elienne-Valfran-

la

eesque, Sainte-Croix)

et

du Gard,

ct
et

de

route d'Aujac,

prs de Bourdezac. Portugal

moyen

septentrional,

Espagne

atlantique, France occidentale, des Basses-Pyrnes la Sarthe


et

au Loiret.
(jiruin

oertiolllatum (L.) Koci


et

Tout

le

Massif Central

jusqu'au Lyonnais

au Beaujolais

dans

les

Dombes
et

et

en Bresse.
et

montagnes du Centre
Pays-Bas

Portugal, Espagne borale et du Sud. Domaine atlantique jusqu'aux

atteint sa limite orientale

au Palatinat.

Trs rpandu dans- toute Peuoedanurn gallioum Lalour. la partie septentrionale du Plateau Central, manque dans les Cvennes mridionales et dans le Vivarais. Du Portugal septentrionale (Minho) ini Lyonnais et la Champagne.
Erioa vagans L.
-

Trs rare

et

isol

dans

le

Massif Central
;

versant Nord de

la

Montagne Noire

(Clos i863, p. 20)

massif
;

de l'Aigoual prs de Sauclires, environ 700 mtres (Ivolasi


La

Lonbire,

an-dessus de Pascals,

A\eyron

'Coste)

Auver-

DANS

T,E

MASSIF CENTRAT, DE FRANGE


atlantique

121

gne

Lezoux.

Espagne
;

(manque en Portugal),
;

isol dans France occidentale jusqu'aux environs de Paris Lyonnais, la Haute-Savoie, le Jura central et prs de Jussy,
l'Est

le

de Genve

Cornuailles (5i

lat.

Erica cinerea L.

Espce

bor.).

sociale envahissante, trs rpan-

due dans
Tout
le

les

Cvennes mridionales entre 200

Massif Central jusqu'au Pilt.

Du
;

et

i.53o mtres

Portugal central
isol
la

aux Far-Oer et la Norvge sud-occidentale lemagne), dans le Lyonnais, Montfaleon, prs

Bonn (AlBalme (Isre),

Nyons (Drme)

et

Sorze, Dourgne (Clos, Auvergne assez rpandu dans le Cantal, plus rare dans le Plateau le Puy-de-Dme (Hribaud), manque ailleurs sur Central. Du Portugal moyen la Sude mridionale. Avantpostes en Courlande et l'le d'Aland.

Erica Tetralt L.
;
:

Montagne Noire

en Ligurie.

Bel)

[nchu&a sempervirens
et

L.

Plusieurs

localits

dans

le

massif de l'Aigoual (valles de l'Hrault et de l'Arre) entre a4o

5oo mtres. Aveyron Saint-Sulpice l'Pueeh). - Du Portugal moyen la Bretagne et l'Angleterre Jersey). Adventice en Italie et en Belgique.
:

Montagne Noire, Wahlenbergiq h&deracea (L.) Rchb. Espinouse, Lacaune jadis l'Aigoual (Esprou). Aubrac, Auvergne, Forez, haut Beaujolais, Morvan. Portugal, Espagne borale et Sierras du centre, France occidentale, centrale
;

et

septentrionale, Belgique, Hollande, les britanniques, Alle-

magne

occidentale jusqu' l'Oldenbourg.

Cvennes sud-occidentales Brassac, Sorzois Bourdezac, dans le Gard Auvergne occidentale. Maroc occidental, Aores, Madre du Portugal la France
Lobelia urens L.
;
:

occidentale

et

jusqu'aux

environs

de

Paris

Angleterre

(Cornuailles, Devonshire)

Cirsium iuherosum AU. ssp. anglicum (Lamk.) Rouy Montagne Noire (Clos vrifier) rare dans l'Aubrac, l'Auver= ; ;

gne,

le

Forez,

le

Beaujolais granitique

Plateau Central. Plateau Central.


terre, la

manque ailleurs sur le Domaine atlantique du Portugal l' AngleDomaine atlantique du Portugal l'Angle;

Hollande

et

l'Allemagne oeeidentale

(Y).

(1)

Lichens

Parmi les Cryptoo-ames eu-atlantiques du Massif Central, nous citerons Ramalinn wlermedia (France oeeidentale jusqu'en Auvergne, les
:

122

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEMENT DES FLORES

Quatre espces de notre liste (Arenaria montana, Sedum anglicum, Helianthemum alyssoides, Anchusa sempervirens) restent cantonnes, sur le Plateau Central, dans les Cvennes

manquent plus au Nord en revanche, trois autres (Ranuneulus Lenormandi, Peucedanum gallicum, Cirsium anglicum), prsentes en Auvergne et dans les contres
mridionales
et
;

voisines, n'ont pas t signales dans les parties mridionales

du Massif

Central.

l'Ouest et l'Est, et pas pas,


la

Des diffrences bien plus accuses existent cet gard, entre on constate l'appauvrissement de
flore

atlantique vers

l'intrieur

vingt-deux espces atlantiques signales dans

du continent. Deux des les Cvennes

mridionales (Ulex nanus, Erica Tetralix) s'arrtent au seuil

mme

de

la

Montagne

Noire,
,

deux

l'Espinouse

(Sedum

angli-

cum, Euphorbia hiberna) cinq ne dpassent pas vers l'Est le massif de l'Aigoual (Scilla Lilio-hyacinthus, Lepidium heterophyllum, Erica vagans, Anchusa sempervirens, Wahlenbergia hederacea) trois disparaissent aux abords du Mont Lozre (Arenaria montana, Helianthemum alyssoides, Lobelia urens),
,

et

dix
les

seulement

se

rencontrent encore, quoique

rarement,

dans

montagnes du

Vivarais, limite orientale de la plupart

d'entre elles.

l'Ouest des Cvennes, au contraire, l'importance de l'l-

Dans le centre et du dpartement de l'Aveyron apparaissent Avena sulcata, Carex binetns, Ranuneulus hololeucus, Cicendia pusilla, Sibthorpia europa. La flore du Prigord prsente en outre Arrhenatherum Thorei, Deschampsia discolor, Scilla verna,

ment

atlantique s'accrot successivement.

l'Ouest

Quercus

Tozza,

nanthe Foucaudi,

Erica

ciliaris,

Linaria

spartea, Pinguicula lusitanica. Paralllement l'accroissement

du nombre des espces, l'importance des groupements vgtaux atlantiques augmente mais nous sommes encore trop peu ren;

seigns ce sujet pour en tirer

profit.

Il

est

intressant

de

britanniques), E. geniculata. Mousses: Zygodcm conoMeus (Ouest de la France jusqu' Autun et dans le Lyonnais; les britanniques, Norvge occidentale),

Auvergne; prs de Mende, etc.? Allemagne occidentale). SelAngleterre, etc.). Auvergne. ropodiam cfc.ipitosum (Ouest, Nord et Centre les deux derniers se retrouvent dans l'Amrique borale.
Orthotrichum rivulare (Ouest
S'avance jusqu'en Savoie.

Grande-Bretagne,
:

et

Centre

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

123

noter qu' l'augmentation successive des vgtaux atlantiques


vers
l'Ouest

correspond

une diminution
et

des

prcipitations

annuelles (voir carte des pluies). Les pluies

augmentent

de

nouveau dans

les

Landes

les

Basses-Pyrnes.

ent des vgtaux


le

eu-atlantiques
atlantique,
il

lonns dans
stritemeni

domaine

proprement dits, canen existe d'autres, moins

lis

ce domaine, mais y trouvant leur

optimum

de dveloppement et leur plus grande frquence. Ces vgtaux,


suhallantiqucs, d'apptences semblables aux prcdents, sont

des hygrophytes des tages mlent rarement aux vgdu chne-blanc et du htre qui se laiiv mditerranens. Beaucoup d'entre eux abondent dans
la

pour

plupart des msophytes

et

l'Ouest et

le

Sud-Ouest de

la

France

ils

se rarfient de plus

en
la

plus vers
Massif

l'Est,

ne dpassant gure

l'Italie

septentrionale et

Bohme. Les plus importantes des espces sub atlantiques du


Central,

mentionnes
:

ci-dessous

avec

leurs

limites

orientales en Europe, sont

ilisma natans L.

la

Jusqu'

la

Pologne mridionale.

Du

Nord-Ouest jusqu'
Aira
prsecox
L.

Yutlande.

Jusqu'en

Bohme

et

en

Couiande
et

(Polangen).

Mibora minima
en Algrie
et

(L.)

Desv.

Du Portugal aux Pays-Bas


;

l'Allemagne occidentale, Angleterre

isol

en

Italie,

au Maroc,

en Grce

Carex leevigata Sm.


qu'au Pays rhnan.

Isol

en Corse

du Nord-Ouest

jus-

Jusqu' Ligurie. \tit1iericum planifolium Vand. Jusqu'en Corse en Toscane Afrique du Nord jusqu'en Tunisie. Huds. Jusqu'aux basses monossifragum
Carex Mairii Coss.
et

Germ.

la

(L.)

et

\<irll)eeiam

(L.)

tagnes rhnanes
gne, en Hongrie
espce affine.

Osnabrck, Mlln,
en Bussie
est

etc.

Sa prsence en Polo[Indiqu

et

trs

douteuse.

au

Caucase par Sommier

et Levier.].

En

Corse, N. Reverchoni Cel.,

Salix atrocinerea Brot.

Midi de

la

France

et

jusqu'en

Corse

Maroc

Cerastium tetrandrum Cuil. vie occidentale, Sude Bohusln


:

Du
;

Portugal
la

la

Scandinaet

Midi de

France

jus-

qu'aux

les

tyrrhniennes.

ia4

l'origine et le dveloppement des flores

Barbare prcox R. Br.


des Alpes.

Jusqu'en

Italie

adventice au Nord

mridionale
dional
(?)
;

Ranunculus hololeucus Lloyd Du Portugal la Sude Pays rhnan Valais, douteux Tyrol mri;
; !

Sicile.

la

Helleborus ftidus L. Domaine atlantique pntre dans rgion mditerranenne, dans le Jura suisse, l'Allemagne
;

centrale (Ina), le Tyrol mridional.

Sedinn Forsterianum Sm.

Du Portugal

(et

du Maroc

sep-

tentrional) l'Allemagne occidentale.


L. Jusqu'aux environs de Paris et dans Lyonnais (Tarare) Chasse, prs de Givors. Pimont. Chrysosplenium oppositifolium L. Jusqu'en Suisse, en
;

Sedum hirsutum

le

Bohme, en Moravie isol en Pologne Sarothamnus scoparius (L.) Wimm.


;

et

en Styrie
Jusqu'en

(?). Italie,

en

Pntre jusqu'aux Balkans mridionale Sude Pologne Polygala calcareum Schultz Jusqu'au Jura l'Allemagne moyenne (Taunus, Hanau) Belgique. Polygala serpyllacea Weihe Jusqu'en Sude, en
Genista pilosa L.
; ; ;

Pologne, en Galicie. (Hongrie

et

Balkans
Italie.

indignat douteux.)
et la

Russie

F.

suisse et

Bohme
;

(Teplitz)

en

Bavire,

en

Suisse

Italie

septentrionale

Frioul

Moravie
isol

Jusqu'en Sude, en Bohme, en Jusqu' l'Allemagne occidentale Hypericum helodes dans dans occidentale. en Lusace Conopodium denudatum (DC.) Koch Du Portugal moyen
Hypericum pulchrum
;

(?).

L.

Styrie, Carniole, Illyrie.

L.

le

Spessart,

et

l'Italie

la

Norvge sud-occidentale

et la

Sude mridionale

Corse

et

Ligurie.

nanthe
dionale
et

peucedanifolia Poil.
;

Jusqu'
;

l'Allemagne mri-

centrale (liesse)

Corse

Italie

septentrionale et cen-

trale et Suisse insubrienne.

Apium inundatum
nale
;

(L.)
;

Rchb.
?)
;

Jusqu'
la

la

Sude mridioSicile, Italie.

isol

en Lusace

(Russie

Afrique du Nord,

Apium, repens (Jacq.) Rchb.


dentale.

Jusqu'

Pologne sud-occiCorse

Gleendla pusilla (Lam.) Cris.

Jusqu'aux Ardennes

Sardaigne

Italie centrale

Algrie, Maroc.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

au

Pulmu/iaria iuberosa Schrk.


lstrie (?).

Jusqu'en Bavire

Italie

Pulmonania
Belgique
Lorraine.
;

aj finis Jord.

Jusqu'aux Alpes occidentales

Italie (?).

Pulmonaria longifolia

Bast.

Du

Portugal aux Pays-Bas


la
;

Teucrium Scorodonia
en Moravie
centrale.
;

L.

Jusqu'
Croatie

Sude mridionale

et

Styrie, Carniole

Italie

septentrionale et

Jusqu' l'Allemagne occidentale peu au del de l'Elbe Bohme Autriche Jusqu' l'Allemagne mridionale Scutellaria mitior septentrionale. moyenne Desf. Jusqu'en Bavire Anarrhinum bellidifolium
Galeopsis duhia Leers
;

rare.

L.

et/

Italie

(L.)

Spalt

prs

de Nuremberg

(Toepfer,

1919)

Italie

septen-

trionale.

Scrophjularia aquatica (L.)

Huds.

la

Jusqu'au Palatinat,
;

Karlsruhe
Digitalis

canton de Fribourg en Suisse

purpurea

L.
;

Jusqu'
et

Italie septentrionale.
,

Sudtes, la

Bohme
-

Corse

Sude mridionale aux Sardaigne. Sur la cte norvet


le

gienne jusqu'au
Tyrol

6/i5 latitude borale.

Digitalis lutea L.
;

Jusqu' l'Allemagne occidentale

Italie septentrionale.
-

Euphrasia nemorosa Pers.

Jusqu'en

Bohme.

Orohanche
hercyniennes

Rapum
;

GenistsB Thuill. Jusqu'aux montagnes en Suisse, au Sud des Alpes seulement. Italie
;

Tyrol mridional.

Jusqu' la Golium hercynicum Weig. (G. saxalile L.). Sude mridionale et travers l'Allemagne centrale jusqu'en Lusace et au Biesengebirge. Douteux pour la Pologne sudoccidentale.

Jasione pefennis L.

Domaine atlantique,
Halle.

surtout l'tage

montagnard

s'avance jusqu' la Fort-Noire, la

Rauhe Alb,
et

aux Provinces rhnanes. Jadis


Centaurea nigra
L.

Jusqu' l'Allemagne centrale


:

Corse

'

(?).

mri-

dionale (Bayerischer Wald), les Pays-Bas, la Norvge sud-occidentale. Rare en Italie

Pimont, Apennin, Sardaigne

(1).

Parmi les Hpatiques et les Mousses subatlanliques du Massif Central Frullania gerinmia [s'avance jusqu'en Italie], Saccogytw rilinous citerons
1

126

l'origine et le dveloppement des flores

Doronicum plantagineum Lamk.


tentrional
;

Portugal

central

et sep-

Espagne atlantique

et

montagnes du centre
centrale jusqu'en

et

du
;

Sud-Est

France occidentale

et

Lorraine

Gard, Provence.

Nous n'avons pas mentionn dans


ces subatlantiques

cette liste certaines esp-

au sens

le

plus large qui traversent l'Europe

occidentale et centrale jusqu'aux Balkans, se retrouvant

mme,

en partie, en Asie Mineure. Tels sont par exemple


globulifera,

Pilularia

Echinodurus

ranunculoitles,

Tilla

muscosa,

Potentilla sterilis, Genista sagittalis,

Epilobiu'm lariceolatum,

nanthe

Lachenali, Meiim athamcmticum, Anagallis tenella,


filiformis,

Lysimachia nemrum, 'Cicndia verulentum, etc.


D'autres
vaste,

Verbqscum pulplus

vgtaux

d'une

distribution

gographique

mais qui paraissent particulirement bien adapts aux


et se

conditions climatiques du domaine atlantique, y abondent

dveloppent avec une exubrance qui contraste singulirement


avec leur vitalit rduite et leur
raret

dans
la

les

territoires

voisins plus continentaux. C'est peut-tre

raison pour la-

quelle bien des auteurs les ont qualifis d'atlantiques propre-

ment

dites.

Quelques exemples emprunts


la flore

la liste des repr-

sentants de

atlantique
:

f>

de Bavire, donne par M. Hegi

(iqoo) illustreront ces faits

Asplenium lanceolatum (Europe


Italie,

atlantique
etc.),

se retrouve Sainte-Hlne, en Grce, en

Isnardia palustris (pays mditerranens, Amrique, Afrique du Sud), Primula aaulis (Grce, Caucase, Armnie), Ile Aqiiifolium (du Maroc la Perse, Chine), Tamus eommunis
(des Canaries la Perse).

tuhbrigense,

H.

On peut y ajouter tiymenophyllam peliatum, Myrica Gale (rcemment signal


:

aussi dans l'Afrique tropicale), Helcocharis multicaulis, Carex

punctata, Scirpus fluitans, Lobelia Dortmanna, Luzula Forsteri,

Orobanche Heder, Ceterach officinarum, Buxus semprvirens,


les

quatre derniers signals

comme
123-27),

atlantiques par

MM.

Eichler,

Gradmann et Meigen MM. Nordhagen (191 7,


d'autres.

(19 12),
p.

plusieurs

espces

cites

par

Wangerin

(1919, p. 68) et

culosa [jusqu'en
Suisse],

Italie],

C.

brevifolius,

Pottia

Scapana gracilis, Campylopus brevipilus [jusqu'en Heimii [jusqu'on Suisse], Zygodon Forsteri

[jusqu'en Sardaigne].

DA.NS

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

127

llex Aquifolium est le type reprsentatif groupe pseudo-atlantique. Il est troitement


littorales et

classique de ce
li

aux contres
et

sa limite en

subocaniques dans l'Europe borale Norvge correspond l'isotherme de


les

moyenne
degr

du
ren-

mois de janvier (Hoimboe, 1913). Dans


contre sur
tale et
les lisires
les valles

Alpes,

on

le

mridionale, septentrionale et occidenextrieures

dans

climat

subatlantique.

Il

manque

par contre presque compltement aux valles longitu-

dinales de l'intrieur, district

du pin

sylvestre (Br.-Bl.,
la

191 7),
et la

redoutant bien plus


scheresse de
l't.
!),

les geles

de l'hiver que

chaleur
il

Dans
dans

les les

Pyrnes-Orientales (o

atteint

1.780

m.

d'alt.

et

Cvennes,
llex,

le

houx descend
la

parfois

au milieu des

taillis

de Quercus

exposs
(cf.

scheresse

estivale qui peut

durer plusieurs mois


Atlas

Br.-Bl., 19 15). C'est

encore un lment important du sous-bois des forts de Quercus llex du

Moyen

marocain o

il

se

tient
!).

l'tage

des

brouillards d'hiver (entre i.5oo et 1.800

m.
la

L'lment atlantique appartient-il


firment certains auteurs
(1894)

Il est

la

population primitive,
France,

autochtone, des montagnes du Centre de


?

comme

l'af-

impossible

, crit

M. Meyran

de se refuser admettre que ces espces (Ranunculus


etc.),

hederaceus, Saxifraga hypnoides, Genisla purqans, Erica cinerea, E.

vagans, E. Tetralix, Digitalis purpurea,


l'le

sont nes

d'abord dans
l'Ouest,
(1.

centrale de la France d'o elles ont rayonn


et
il

au Nord, au Sud

jusqu'en Espagne

et

en Portugal

c,

p. 88). Et plus loin

admet que
fait

les Scilla

Lilio-hyacin-

thus, Ulex europus, Vicia Orobus,

Hypericum

helodes,

Wah-

lenbergia hederacea,

etc.,

ont

leur premire apparition


la

dans

l'le

centrale
la

et

ont ensuite pntr dans

chane pyr-

nenne dont
Central.

surrection est

postrieure celle

du Massif

Ce dernier argument
d'hui qu'au

peu de poids
caractre

nous savons aujourla

commencement du

Tertiaire encore

flore

du

Massif Central avait un

nettement subtropical.
les

l'poque du soulvement des Pyrnes (Oligocne),


cites

espces

si on en juge pu tudier de prs dans des groupes systmatiques ayant de nombreux reprsentants

ne pouvaient gure

tre dj formes,

d'aprs les transformations que l'on a

fossiles.

1^8

L'oiUGliNE et le

dveloppement des floues

Mais d'autres raisons, d'ordre gntique, infirment l'hypothse de M. Meyran.


n'a

Dans le Massif Central l'lment atlantique donn naissance aucune forme endmique spciale,
et
Il

except quelques varits insignifiantes

quelques races de
se

Rubus videmment de
sujet
flore,

date trs rcente.


le

comporte ce

comme

l'lment circumboral,

plus jeune de notre

dmontre par des preuves fossiles. De plus, les souches primitives de nos espces atlantiques indiquent nettement une origine trangre. Les
dont l'immigration quaternaire
est

Erica par exemple ont leur principal foyer de dveloppement

au Cap de Bonne-Esprance o
espces, trs

genre compte plus de 4oo diverses au point de vue morphologique et colole

parvenu pendant le Tertiaire montagnes de l'Abyssinie. Un centre de dveloppement secondaire du genre embrasse le Sud du domaine atlantique. Digitalis purpurea a ses parents les
gique.
Il

semble

qu'il

nous

soit

travers l'Afrique centrale et les

plus proches au Sud-Ouest de

la

pninsule ibrique, o

il

produit aussi une race spciale, remarquable, feuilles blanches-tomenteuses. La


section fleurs

demi-douzaine d'espces.
,talis fait partie

rouges y compte une hypnoides ssp. contuieiiSaxifraga

d'un groupe (grex Gemmifer) exclusivement

du groupe deux sont atlantiques (S. conifera aux Asluries et S. hypnoides), deux se trouvent dans les montagnes btiques, une est la fois ibrique et mauritanique et deux se rencontrent dans
atlantique et mditerrano-occidental. Des 7 espces
les

montagnes de
et des

l'Algrie et

du Maroc. Les

JJlex

rayonnent du
et

Portugal

chanes btiques, o on en connat prs de

3o espces en deux sous-genres, jusqu'en Irlande

au Danele

mark
la

vers

le

Nord

et

au Maroc moyen (Rabat


est

!)

vers

Sud.

Scilla sect. Euscilla, reprsent par de

pninsule ibrique
l\o

nombreuses espces sur une section mditerranenne d'envideux atlantiques.


atlantique, et

ron

espces laquelle appartient Scilla hyacinthoides voisin

du

Scilla Lilio-hyacinlhus et Se. verna, toutes

Deux

espces seules de Walilcnhcrgia appartiennent la flore

europenne, notre W. hederacea du

domaine

W. niitabunda de

la

Mditerrane

Cette dernire diffre d'ailleurs

occidentale et" du Maroc. compltement du W. hederaca,

au point de vue morphologique

et

cologique. Le genre V/ahlen-

bergia a son foyer de dveloppement dans l'Afrique occiden-

]>\\S

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


IV.

I3Q

hedraea reprsenterai! le dernier rameau boral, driv d'un groupe systmatique tropical et subtropical de l'hmisphre (lustral. Lobelia sect. Hemipcrgon
taie et mridionale.

runit une centaine d'espces subtropicales

et

mme

tropicales

dont beaucoup dans l'Afrique australe. Lobclla urens, nette-

ment

atlantique, et L.

Dortmanna

(pseudo-atlantique, se rele

trouve dans l'Amrique nord-orientale), reprsentent seuls

genre en Europe.

exemples prouvant que les espces atlantiques du Massif Central ne pouvaient en gnral isoles dans la llore de l'Europe moyenne, natre sur place
Il

serait facile de multiplier les

elles

suggrent au contraire
la

ici

l'impression d'htes

rangers.

Nous avons vu que


ouestet

thorie de l'volution appuie et accentue

cette explication. Les

souches primitives d'ailleurs

trs diverses:

sud-africaine,

mauritanique,

ibrique,

mditerraCypcraces,

nenne, emasiatique pour certaines Gramines,


Ombellifres,
etc.,

remontent certainement en partie au dbut

du

Tertiaire.
Si

montagnes du Centre de
y
a-t-il

Vlement atlantique ne peut tre autochtone dans les la France, par quelles voies et quand
pntr
?

La direction gnrale de l'immigration


que
par
la

est

nettement indides
espces
;

progression constante du

nombre
le

atlantiques et de leur frquence vers l'Ouest et

Sud-Ouest

peu de reprsentants, contournant le Massif Central par le Nord, y ont pntr de ce ct et manquent ou sont trs rares dans les ramifications du Sud-Ouest et du Sud (par exemple
:

Rununculus Lenofmandi,
gans,

lex nanus,

Eriea Tetralix, E. va-

Peucedanum gallicum, Cirsium anglicum)

La solution de la seconde question est plus complique. L'immigration atlantique dans le Massif Central est-elle rcente ?
Se poursuit-elle encore
?

Sinon, dans quelle poque devons-

nous
rait le

la

placer

Le problme, d'une porte bien plus gnrale que l'on poursupposer tout d'abord, mrite d'tre examin de plus prs. Mais il est ncessaire d'tendre nos investigations aux territoires plus septentrionaux, galement caractriss par de fortes irradiations atlantiques et mieux connus au point de vue phytopalontologique. Disposant alors d'un ensemble de docuBraun-Blanquet.
q

i3o

l'origine et le dveloppement des flores

ments provenant de diffrentes contres, on saisira mieux les dplacements locaux qui se sont passs dans le cercle restreint du Massif Central on se gardera aussi plus facilement de gn;

ralisations trop htives.

L'herbier de l'infatigable explorateur des Cvennes du Gard,

de Pouzolz, conserv l'Institut botanique de Montpellier, ren-

ferme un bon chantillon du Wahlenbergia hederacea provenant de l'Esprou, seule localit cite dans la flore du Gard. De

nombreux

et zls botanistes
;

nulace depuis i85o

y ont recherch la jolie Campamais en vain Elle semble avoir compl!

tement disparu.

Lepidium
tait

heterophyllum,

observ

par

de

Pouzolz autour de i83o, n'a t retrouv rcemment qu'en un


seul endroit o il Hypericum helodes
il

reprsent par quelques

individus

parat avoir perdu

deux

localits sur trois

devenu introuvable au Lingas et l'Esprou. Sedum Forsterianum ( S. elegans) n'a t trouv qu'une seule fois
est

l'Aigoual par

Diomde Tueskiewicz.

Le recul des espces atlantiques sur les limites de leur aire semble d'ailleurs un fait assez gnral. Rappelons seulement
quelques-uns des exemples qu'on a signals rcemment. D'aprs

M. Rouy
paratre.

(FI. Fr. XIII, p.

38) les Narcisses

du groupe du Nar-

cissus reflexus des les Glnans y sont rares et tendraient dis-

Parmi

les

plantes atlantiques indiques jadis dans


les

l'Aveyron, certaines ne se retrouvent plus dans


cites (Cosle).

localits

M. Olivier (1910, p. 10, 11) signale la disparition aux environs de Moulins (Bourbonnais) de plusieurs espces
atlantiques (Wahlenbergia, Scilla Lilio-hyacinthus, etc.).

Comment les espces atlantiques se comportent-elles cet gard sur leur limite orientale dans l'Europe moyenne ?

Un

des reprsentants atlantiques les plus rares en Suisse,


bellidifolium, fut rcolt
il y a cent cinquante ans de Genve, par H.-B. de Saussure (1779, I, p. 2) Satigny, par Schleicher, et entre Peney et le bois

Anarrhinum
et

Vernier, prs

plus tard

de Bay, par Reuter


et

et d'autres.

La plante

disparu de Vernier

encore en 19 13 prs de Peney, mais parat tre devenue trs rare (G. Beauverd, comm. verb.). y Pilularia globulifera n'existe plus dans son unique localit suisse prs de Bonfol. Le dernier buisson du Sarothamnus sco;

de Satigny

elle croissait

parius dans

le

Vorarlberg prs de Moggers a t dtruit

il

y a

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

l3l

localit la plus orientale


et Schorler,

cinquante ans (Murr, 190g, p. 21). Digitalis purpurea avait sa en Saxe, au Grosse Zschirristein (Drude
1916, p. i3). D'aprs M. Grbnr (1901, p. 37, 38)

Genista

anglica

possdait

jadis

un

poste

avanc

Nauen,
dans

G. pilosa Osterode (Prusse orientale),

Ranunculus liololeucus

prs de

Neumnster

(Ilolstein). Ils paraissent tre teints

ces localits. Genista anglica n'a pas t retrouv

Falkenberg prs de Ukro-Luckau


l'avait

et

non plus Luppa-Dahlen o on


Bohme,

rencontr jadis (Ascherson, 1890, p. LVI). Narthecium ossifragum, autrefois Slatinan en


y
avoir

parait
Sitzber.

disparu

depuis

longtemps
;

(v.

Cclakovsky,

Bhm.

Ges. Wiss., 1887, p. 622)

ses localits les plus

orientales

s'chelonnent

aujourd'hui

nord-occidentale, Taira

(?).

travers l'Allemagne Carex binervis avait son point limite

Paderborn, Jasione pefnnis Halle, Ranunculus liederaceus (1) Rostoek (Niedenzu-Garcke, 1908) cette dernire
;

espce tait galement Neckarsau et

Brhl (Bade) (Hegi,


Speyer,

Mitteleurop

FI.,

t.

III), ainsi

qu' Regensburg,
le

ZweiFI.
v.

brcken, Kirkel
BayerQ,
p.

et

Kusel dans

Palatinat

(Vollmann,

27/1).

Tous

ces

postes

avancs

n'existent

plus

aujourd'hui. M. Preuss (1911, p. 106) signale, avec l'extinction de la seule localit du Myrica Gale sur la Frische Nehrung ,
la disparition rcente, naturelle,

de VErica Tetralix Pasewark.


atlantiques par rapport

point

le

plus oriental de cette bruyre en Allemagne.

En Scandinavie, quelques vgtaux


leurs exigences climatiques
(

pseudo-atlantiques) se com-

porteraient de
(1897,
P-

faon
les

475)

semblable. D'aprs Gunnar Andersson Hymenophyllum peltatum et Asplenium

marinum

de

la

Norvge sud-occidentale seraient nettement en


il

voie de rgression, Ilex aurait perdu sa dernire localit sudoise

prs de Sotens en Bohuslan autour de 18/10


l'tat

est

encore

sporadique aux
faits

les

Ls, Fiinen, Scjer, Lolland, Falsler

et

Bornholm. Hypericum pulchrum


Les

n'est plus en Halland. de disparition rcente d'espces atlantiques sur leur

limite orientale sont

donc nombreux. Gardons-nous cependant

d'en exagrer la porte.

L'homme

certainement influenc

et

(1) Cette Renoncule fut indique par Heer (1866), dans les dpts nolithiques lacustres de Robenhausen, prs de Zurich. M. Neuweiler (igo5), qui a contrl la dtermination, crot une confusion avec le I. aqualilis.

I2

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

mme
le fait

directement provoqu, dans quelques


il

cas,

l'extinction

d'espces atlantiques. Mais

convient nanmoins

d'insister sur

que ces vgtaux

si

rsistants et bien souvent envahis-

sants au centre de leur aire, deviennent trs sensibles et suc-

combent facilement aux moindres changements des conditions


de milieu vers
la

priphrie.

Sans

l'intervention directe de

l'homme,
plus

ils

paraissent de nos jours incapables de se rpandre

l'Est.

Un

autre

argument contraire
la

une immigration rcente de


et
le

l'lment atlantique est

prsence d'aires trs disloques

mme

de colonies atlantiques isoles, sans contact avec


se

do-

maine. Quelques-uns des exemples


Central mritent d'tre signals.

rapportant au Massif

Lobclla urens

et

Hlianthe muni alyssoides, dcouverts tous

deux par de Pouzolz Bourdezac dans les Gvennes du Gard, se retrouvent, le premier i3o kilomtres environ l'Ouest
dans l'Aveyron
(

Cassagnes-Begognes)
le

et

i5o kilomtres au

Sud-Ouest dans la Montagne Noire, valles au Sud du Mont Lozre, puis


au Sud-Ouest dans
tres
les

second dans quelques 35o kilomtres environ plus de 3oo kilomdes Gvennes de

Basses-Pyrnes
le

et

au Nord-Ouest dans

Cher. Anchusa seinpervlrens, connu


localits

depuis longtemps dans plusieurs


l'Aigoual, a t indiqu dans

une seule

localit de

l'Aveyron,

Saint-Sulpice (Puech), mais son aire plus ou moins continue

commence beaucoup
de
la partie

plus l'Ouest et ne s'tend gure au del

occidentale du Prigord. Ces espces croissent dans


;

des stations plutt couvertes

les

graines ne possdent pas


;

d'adaptations spciales

la

dissmination

celles

de Y Anchusa

sempervirens sont assez lourdes. La discontinuit de leurs localits limites ne peut donc gure tre le rsultat du transport des
graines par le vent. Leur dissmination par lement plus qu'invraisemblable.
I

les

oiseaux est ga-

ne disjonction non moins significative se manifeste dans l'Allemagne centrale <'t septentrionale ainsi qu'en Scandinavie. La colonie atlantique de la Lusace en est l'exemple classique.

Certaines espces de cette importante colonie

avance

ne
la

se

retrouvenl qu' 2oo-25o kilomtres plus l'Ouest. Sur

cte

sudoise Scrtuni angllcum

s'est

maintenu en peu de

localits

du Bohuslan

Hypericum pulhrum possde en Sude une

DANS LE MASSIF CENTRAL DE F&ANCE


localit
talis

33

en Skanc

et

une dans l'Ouest du Weslergtland. Digi-

purpre, Plygala serpyllacea, Genista anglica (Halland),

etc.,

montrent une rpartition semblable.


le

versant Sud des Alpes l'aire des espces atlantiques un dmembrement encore plus accuse prsente Saxifrag hypnoides ssp. continentalis et Doronicum plantagineum se rencontrent isols dans les basses montagnes de la

Sur

Provence.

Sedum hirsutum,

qui possde une colonie disjointe dans

les

Alpes pimontaises (nous


prs

Valle Glusone, leg\ Rostan


tle

avons vu des chantillons de la M. Gola [1909, p. 209] l'indique


;

Pinerolo

et

sur

Giaveno),

n'est

pas dans

les

Alpes

franaises ni dans la plaine

du Rhne.
par
les

Son

aire

atlantique

continue

est limite vers l'Est

Cvennes,

200 kilo-

mtres de l'exclave du Pimont.

Euphorlna hiberna,
jusqu' l'Espinouse
val di
et

trs

rpandu
les

dans

le

Massif

Central

au Vclay,

rapparat

sous

une varit
et

(var. Gibelliana Peola)

dans

Alpes pimontaises (Givoletto,


p.

Lanzo sopra Pessinetto, Gola 1909,


/joo

ao5)

dans

l'Apennin septentrional, de 3oo


Paoletti (1908), peuple
les

kilomtres plus

l'Est.

Erica clnerea, indiqu avec doute en Ligurie par

Fiori

et

un espace paraissant assez restreint dans montagnes aux environs de Gnes. Nous avons vu des

chantillons provenant des Colli di Multido

abondante nella
par
les

Pinela

leg.

Cannero. Les

localits les plus

proches sont celles


Alpes

du Gard
et la

plaine

36o kilomtres plus du Rhne.


crot

l'Ouest, spares

Hypericum hclodes
la

dans

la

Ligurie occidentale
.

et

dans

Selva Pisana
;

Palazzetto (leg

Beccari in hb. Turin sec.

il parat d'ailleurs peu rpandu. On ne le rencontre en France qu'au del du Rhne dans les Monts du Vivarais plus de 3oo kilomtres l'Ouest de la Ligurie et plus de 5oo kilomtres l'Ouest de Pise.

Negri)

nanthe
Corse
Rif
et

crocata est en Ligurie (sopra Sestri

et Pegli),

en

en Sardaigne, puis dans l'Ouest de la France et l'Espagne centrale, mridionale et septentrionale, en Portugal, au
Ligurie

marocain et aux les britanniques. La distance entre la et la France occidentale est d'environ 600 kilomtres. Hibiscus roscus Thore des marais landais, que nous pouvons

i34

l'origine et le dveloppement des flores

galement mentionner ici, rapparat prs de 1.000 kilomtres l'Est dans l'Italie septentrionale (Lucca, basse valle du P,
littoral vnlien).

Les exemples cits suffiront.


atlantique dans toute l'tendue
la
si

On

constate,

chez
la

l'lment

du

territoire,

de

Scandinavie
et

pninsule italique, une tendance au recul trs prononce


le

gnrale que

contester serait nier l'vidence. Ds lors


les faits

il

est

impossible d'expliquer

de

disjonction
si

extraordinaire

sur les limites orientales par l'hypothse

commode

de

la

dissmination rcente par bonds grandes distances. Ce

mode

de transport intervient, sans doute, dans une certaine mesure,

notamment chez

les

plantes aquatiques.

Mais

il

est

inadmis-

sible de gnraliser

dans

notre

cas

en

l'admettant pour de

vritables colonies d'espces d'ailleurs trs diffrentes l'gard

de leurs

moyens de dissmination

et

de leurs exigences colo-

giques. Ces colonies nous apparaissent donc

non pas comme

avant-postes mais

comme

arrire-gardes d'un lment en voie

de recul.
Toutefois,
la

progression de l'lment

atlantique

ne
voies

peut
des

dater

non plus d'une poque bien ancienne.


(i)

Les

migrations dans l'Europe moyenne


retracer l'aide

sont encore faciles


entre
les

des

jalons

intermdiaires

postes

avancs
ris
el

et

le

par un

domaine atlantique. En outre, l'lment caractendmisme progressif trs accentu dans l'Ouest

le

de

ta

Sud-Ouest de la France, n'a produit, dans le Massif Central France, ou plus l'intrieur du continent, aucune espce

aucun endmique bien tranch. Tout ce que nous en se rduit quelques varits peu importantes, de formation nogne (voir chap. Endmisme). La prsence de cet lment dans notre massif ne peut donc pas remonter au del du Quaternaire. Pour mieux fonder cette assertion et prparer quelques conclusions plus gnrales touchant le problme des irradiaspciale,

connaissons

tions atlantiques dans l'Europe centrale

et

mridionale,

il

est

indispensable d'envisager de nouveau

les

extensions atlantiques
la

dans leur ensemble. Nous verrons alors se rduire d'une faon satisfaisante.

complexit des

faits

(i) Le raccord des localits mditerranennes, moins migration plus ancienne.

ais,

indique une

DANS EE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

l35

Sur notre continent

se

dessinent

nettement

quatre

terri:

toires diffrents de progression

ou d'irradiation atlantique
la

i. Irradiation Scandinave. dentale (Halland, Bohusln, etc.) et longe la cte norvgienne jusqu'au Christianssund, 637 latitude borale. Parmi les

Elle touche

Scanic

sud-occi-

vgtaux reprsentatifs
[ira

de cette irradiation nous citerons pnvcox, A. setacea (Deschampsia discolor), Carcx binerris, C. ligerica, yarihccium ossifragum, Scilla vema, Corydalis claviculata, Sedum anglicum, Chrysosplenium oppositifolium, Rubus Radula, Sarothamnus scoparius, Vicia Orobus, Polygala
:

Hypericum pulchrum, Conopodium denudatum. nemorum, Erica cinerea, E. Tetralix, Digitalis Teucrium Scorodonia, Galium hercynicum, Cenpurpurea, taurea nigra. Elles s'cartent, en gnral, peu de la cte et font
serpyllacea,

Lysimachia

partie de

la flore

Digitalis et Erica cinerea des rgions


(cf.

de

Yllex et des ctes de l'Europe sud-occidentale


p.

Wille igiS,
caractrises,

68,

ioi-io3
la

Nordhagen

1917,

p.

125),

en outre, par

prsence des Asplenium marinum,,

Hymenoacaulis et

phyllum peltatum, Teesdalia nudicaulis, Primula


d'autres espces pseudo-atlantiques.
2.

Irradiation baltique. Elle s'tend

du cours infrieur de
la

l'Elbe le long de la cte mridionale de

Baltique

jusqu'en

Courlande. Les espces mentionnes ci-dessous ont suivi cette voie, s'loignant rarement une grande distance de la cte
:

Alisma natans (jusqu' Kolberg), Aira prcox (jusqu' Knigsberg),


.4.

setacea

(isol

Riigen),

Carex strigosa (jusqu'

Stettin),

Atriplex glabriuscula (jusqu'en Courlande),

Ranun-

culus hederaceus (jusqu' Lbeck, jadis Rostock), Cochlearia


anglica (jusqu' Stralsund),

Chrysosplenium

oppositifolium
(jusqu'
G.
Greifs-

(Polzin en Pomranie), Polygala serpyllacea

wald),

Genista
:

pilosa

(jusqu'
et

Riigenwalde),

anglica

(Mecklembourg

Priwall

prs de Gstrow),

Apium

inun-

datum

(jusqu' Kolberg), A. repens (jusqu' Pyritz), Lysimachia

nemorum

(jusqu'au

district

de

Holland,

Cochlearia daniea Galium hercynicum (jusqu' Rgenwalde\ (en Allemagne jusqu' Riigen) et les espces pseudo-atlantiques

Prusse orientale),

Myriophyllum alterniflorum, Lobelia Dortmaniia, Myrica Gale


(jusqu'
la

baie de Dantzig) rapparaissent dans la Baltique


la

orientale et en Finlande. Erica Tetralix, frquent, jusqu'

i36

l'origine et le dveloppement des flores

baie de Danlzig o elle s'arrte, forme des landes tendues

200

kilomtres

au

Nord-Est

entre

Windau

et

Libau

en

Courlande.
3.

Irradiation hercynienne.
elle

l'Allemagne
en Lusace
et

Du Nord-Ouest et de l'Ouest de rayonne jusqu'aux montagnes hercyniennes,

aux Sudtes. Les espces subatlantiques les plus expressives de cette irradiation sont numres dans notre liste p. i42- On pourrait y joindre Myriea Gale et Hymeno-

phyllum tunbrigense, pseudo-atlantiques.


4.

Irradiation mditerranenne
elle se dirige

(1).

Partant du Midi
le

de

la

France,
s'teint

vers la Ligurie,

Pimont,

la

Vntie et

aux Balkans. Cette voie


1 '\->.

a t suivie

par de nombreuses

espces subatlantiques dont les principales figurent sur notre


liste p.

\J poque

de l'extension
et

maximum

de l'lment atlantique en

Scandinavie
runis par
glacier

dans

la

Baltique orientale, peu ancienne, est

relativement facile prciser grce aux documents


les

palobotanistes.

Aprs

le

retrait

dfinitif

nombreux du

mecklembourgien une vgtation boro-arctique Dryas bordait la mer Yoldia. Peu peu le bouleau (Betula pubescens, B. pendilla) et le tremble (Populus tremula)
Pinus silvestris s'associait eux pour former des forts tendues (Geinitz et Weber 190/i, et autres). Vers la fin de la priode Ancylus et pendant la priode
s'installaient et bientt

Littorines, caractrise par l'affaissement


cote,

considrable

de

la

Quercus pedunculata fut, au moins temporairement, l'arbre forestier le plus important de la Baltique mridionale. Le profil de la cte abrupte entre Sarkau et Kranz (Prusse orientale) dress par M. Preuss (1.911, p. 76), dcouvre la couche

une profondeur de 5 mtres environ. Les recherches de MM. C.-A. Weber, G. Andersson, R. Sernander, L. von Post, J. Holmboe ont prouv l'existence de grandes forts de chnes pendant la priode Littorines sur tout le pourtour de la Baltique et en Norvge. Au chne pdoncule se mlaient en abondance Tilia cordata et intermedia, Acer platanoides,
Quercus

cinquime irradiation, mauritanienne, suit les pays ctiers de du Maroc septentrional (Rif) la Kroumire; nous n'avons pas nous eri occuper ici, le territoire le plus directement influenc par cette irradiation esl le Nord-Ouest du Maroc espagnol.
(1)
l

ne

l'Afrique iborale

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

13^
l'if

Fraxinus excclsior, puis


baccata)
,

le

lierre

(Hcclera Hlix),

(Taxas

etc.

Le caractre relativement ocanique de ces forts d'arbres feuilles caduques tait d l'influence d'un bras du Gulfstream,
qui baignait alors
la

cte mridionale de la Sude et y apportait


(cf.

mme
p.

des graines de plantes tropicales


;

Andersson, 1897,
p.

iv'i-i;^

iQiOj p.

29.S

Wahnschaffe, 1910,

21,

etc.).

Pendant

cette priode tide et

humide

tous les facteurs clima-

tiques concouraient pour faciliter l'avance de l'lment atlantique. On a trouv dans les dpts Littorines prs de Sarkau (Kuische Nehrung) Myrica Cale, galement constat plusieurs fois dans les dpts Quercus du Gtaland en Sude. Il manque

aujourd'hui jusqu'au
ziger

la

Kurische Nehrung
ce sicle

Erica Tetralix occupait


localit sur la

commencement de

une

Dan-

Binnennehrung

dans une dpression des dunes, vestige

d'une ancienne tourbire submerge. M. Preuss (1910, p. 110) arrive la conclusion que l'aire jadis continue de cette bruyre
a t

envahie par

la

mer au courant de

la

priode Littorines.

Tous ces faits tendent prouver qu'une forte invasion atlantique dans les pays Scandinaves et baltiques s'est produite pendant la priode Littorines. .Les rsultats palobotaniques et
phytogographiques nous font croire que depuis
lors et jusqu'

nos jours l'lment atlantique y a subi un affaiblissement (affaissement constant, soit par des raisons pirogniques
des ctes), soit par dos raisons climatiques
la

(1).

En

effet,

depuis

priode

Littorines
(v.

le

climat a pris
Post, 1909).

un

caractre continental

plus accus

aussi

von

Une opinion

diffrente est soutenue par M. N. Wille (1914,

p. 9/1, 101). Il croit que la west European coast flora de la Norvge est de date plus rcente et qu'elle a immigr par grands bonds soit du Danemark, soit mme de l'Angleterre (par exemple Erica cinereU) Scilla venia, Vicia Orobus). Il se fonde avant
:

(1) Sur la cte atlantique franaise, cet lment s'est maintenu sans changements notables, au moins dpuis le temps nolithique. Dans la tourbire submerge de Ster-Vras Belle-Illc-en-Mer. M. Gadeceau a constat entre autres Quercus spec, Fraxinus excclsior, Ulmus campestris, Alnus glutiriosa, Betulu pendul, Myrica Gale, nuntlie peucedanifolia, Anagallis tenella, Teucrium Scorodonia, Taxus baccata (la seule Conifrc), la Mousse eu-atlantique trs caractristique, HyocomiUm flagellate, et un grand nombre d'espces moins significatives*.
:

i38

l'origine et le dveloppement des flores

tout sur les possibilits de transport par les oiseaux migrateurs. D'aprs Palmn, deux lignes suivies par les oiseaux passeraient

Norvge en Angleterre. M. Wille donne ce sujet plusieurs exemples d'introductions rcentes de plantes dues probablement au transport par les oiseaux; mais ces exemples n'ont pas trait des espces atlantiques (Elymus arenade l'Ouest de
la

rius,

Coleanthus, Hydrocotyle).
la possibilit

Nous avons eu l'occasion de constater par des observations


semblables
de migrations par grands bonds, se
les oiseaux.

rapportant des plantes aquatiques transportes par


Il

que certaines espces soient venues directement de la Yutlande en Scandinavie. Par contre, il nous parat peu vraisemblable et nullement dmontr que les colonies d'espces atlantiques cites plus haut aient franchi de la sorte la mer sparant l'Angleterre de la Norvge. Une immigration rcente de l'lment atlantique en Scandinavie serait d'ailleurs en conest possible

tradiction avec les faits de recul constats partout ailleurs (i).

Les riches colonies de

la

Lusace sont galement postrieures


la

la grande glaciation baltique. Le territoire au Nord-Est des

Sudtes fut entirement couvert par

calotte

continue de

l'Inlandsis qui atteignait 407 mtres au-dessus

la

370 mtres dans la en juge d'aprs les galets de provenance Scandinave qui y ont t observs. La moraine frontale du glacier passait au Sud de Dresde et de Zittau et prs de Landshut et de Glatz en Silsie
et

mer en Lusace

du niveau de Suisse saxonne, si on

fNeumeyer,
les

II,

720).

Il

est

donc possible

et

mme

probable que

colonies atlantiques de la Lusace datent peu prs de la

poque que l'irradiation dans la Baltique. Le climat, prenant un caractre maritime, aurait, de part et d'autre, par son humidit plus leve, ses hivers moins rigoureux, facilit
la

mme

pntration.
L'irradiation atlantique dans la rgion mditerranenne cen-

au contraire, doit remonter beaucoup plus loin dans le pass que celles au Nord de la chane des Alpes. Cela ressort d'abord de la disjonction norme des espces subatlantiques dans la pninsule italique et plus l'Est. Certaines espces se
trale,

sont avances jusqu'aux Baltans, quelques-unes ont atteint la


d) M. Nordhagen (1917) considre les espces atlantiques du Fjord de Trondhjem comme survivants de la priode a atlantique .

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


:

l3g

Genista sagittalis, Tila muscosa, EpiloGrce (par exemple bium lanceolatum, Chlora serotina, Anagallis tenella, etc.) et

mme
Une

l'Asie

Mineure.

autre preuve, plus concluante, de l'ge quaternaire de pntration est fournie par les dpts de travertin consicette drables, accumuls dans des contres actuellement arides ou
semi-arides.

Attestant

d'abondantes

prcipitations,

on

les

relve dans le Quaternaire de France, aussi bien qu'en Italie,

aux

les

grecques

et

mme

sur sol nord-africain, riches en

em-

Leur examen preintes d'une au seuil des Cvennous apprend que le htre tait descendu nes. Des arbres cantonns aujourd'hui dans l'tage montagnard, plus humide, envahissaient les plaines du Languedoc et
flore

de caractre subocanique.

Provence. Le laurier (Laurus nobilis) formait alors de vritables peuplements, tandis qu'aujourd'hui il souffre du
de
la

froid et ne s'y trouve plus l'tat spontan. Les chnes xro-

philes par contre (Quercus coccifera, Qu. llex), essences sociales et

dominantes de nos jours, semblent avoir jou un rle subordonn lors de la formation de ces tufs, qui parat dater de la deuxime priode interglaciaire (v. chap. I).
Les dpts interglaciaires du versant Sud des Alpes renferment galement une vgtation de caractre submaritime. La
fort feuilles caduques,

compose 'Acer, de
;

Tilia,

de Quer-

cus sessiliflora, d'Ulmus, prdominait

dans le sous-bois s'en-

trelaaient des arbustes pseudo-atlantiques lauriformes


,

(Buxus
etc.).

sempervirens Rhododendron ponticum, llex aquifolium,


Le bassin oriental de
la

Mditerrane a connu plusieurs p-

riodes pluviales au cours de l'poque quaternaire.

On

n'est ren-

seign sur leur vgtation que par des recherches occasionnelles.

Les tufs dcrits par M.

Holmboe de
;

dans
les

leurs parties

infrieures
les

feuilles

de Laurus nobilis
se

l'le de Chypre montrent une abondance prodigieuse de moyennes sont moins riches et

suprieures en sont peu prs dpourvues. Ficus Carica et

Platamis orientalis

trouvaient associs au laurier. M.

Holmboe
que
le

(iqi4, p. 335) dduit de la prsence de vritables peuplements

de cet arbre, aujourd'hui toujours isol dans cette


climat au

le,

moment

de

la

formation des tufs devait tre plus

humide

The

pluvial epoch must, in

any

case,

hve been very

i4o

l'origine et le dveloppement des flores

favourable to the sprcading of numerous moistureloving plants

within the Mediterranean rgion


to

the faet that Cyprus seems

hve been separated from the continent already before the commencement of the Pluvial poch, muy expiai n the absence
of

in the flora

the

island

of

so
.

many

othcrwise

common

hydrophile and mesophile specics

Avec les observations ci-dessus cadre parfaitement la dcouverte du Rhododendron ponticum dans les tufs quaternaires de
de Skyros (Sporades). Cet arbuste feuilles de laurier, galement prsent dans la fameuse brche interglaciaire de Htting prs d'Innsbruck Tyrol, 1.200 m. d'altitude et dans les couches du mme ge au seuil mridional des Alpes, manque aujourd'hui presque entirement en Europe. Exigeant un clil'le

mat ocanique, humide


resse

et

gal et ne supportant ni la sche-

prolonge de
il

l't

mditerranen, ni des tempratures

hivernales basses,

trouve son

optimum
le

de dveloppement en

Golchide, dans

le district

de Batoum,

l'Est

de

la

Mer Noire
et

(1).

Un

second centre actuel comprend

Portugal

moyen

mri-

montagnard) et le Sud de la chane btique. Rcemment, une varit Scorpilii du R. ponticum, dcouverte dans les montagnes de la pninsule balkanique orientale, fut
dional (tage
dcrite par M.

Domin

(19 14).

La prsence de

cette espce

Skyros

est la

preuve indiscutable d'une priode pluviale qua-

Nous sommes parfaitement d'accord l-dessus avec M. Gunnar Andersson (1910). En Egypte, en Palestine et en Syrie, plusieurs priodes pluviales ont pu tre discernes. M. Blankenhorn (1910), ayant tudi fond ces phnomnes au point de vue go-morpholoternaire dans la Mditerrane orientale.

gique, synchronise les priodes pluviales avec les trois grandes

gnzienne, mindlienne et rissienne. La dernire priode pluviale, moins accuse que les prcdentes et spare d'elles par une priode sche, correspondrait au PrChellen ou Strpyien de l'Europe occidentale, contemporain
glaciations des Alpes
:

do

la

glaciation rissienne. Ds lors,

le

rgime
dans
la

actuel,

sec et

chaud, se serait dfinitivement


orientale.

tabli

Mditerrane

mum

(1) La moyenne des pluies annuelles Batum est de 2.356 m/m; la temprature du mois de janvier est d + 5,<)C. (minimum 7,8), le maxid't atteint 35,iC. (d'aprs Radde, iKqq).

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

ikl

cet gard, la dcouverte

du Quercus

llex dans les tufs de

la haute Egypte (dpression de Charga) (Zittel i883), prend une signification spciale. On sait que ce chne manque

aujourd'hui avec
(par

la

plupart des sclrophyljes mditerranens

exemple

Lauriis, Phillyrea, Ruscus,

Lonicera implexa,

Fig. 8.
i.

Limites orientales de quelques espces atlantiques.

QEnanthe peucedanifolia.

2.

Anarrhinum

hellidifolium.

3.

Sculellaria

non seulement en Egypte, mais aussi en Tripolitaine et la majeure partie du bassin mditerranen sud-oriental, trs sec. Leur prsence pendant le Quaternaire ancien indique un rgime climatique plus humide. Les mmes causes qui ont
etc.)

dans

permis
arides

la

pntration de

la flore

mditerranenne dans

les

pays

du Nord-Est de l'Afrique auraient eu pour consquence l'extension d'espces atlantiques jusqu'au cur de la rgion
mditerranenne.

i42

l'origine et le dveloppement des FLORES

L'irradiation atlantique de la Mditerrane et celle de l'Alle-

magne
Alpes

centrale sont spares par


les

un

hiatus comprenant

les

et

plateaux suisse

et

souabe. Ce hiatus est

parfaite-

ment mis en vidence par


typiques,

la

distribution de quelques espces


/ji).

figure sur notre croqus (p.

De nombreuses
soit

espces ont progress vers l'Est, soit au

Sud des Alpes,


la

travers l'Allemagne centrale, vitant strictement ce territoire qui

s'avance en coin jusqu'au seuil oriental du Jura et de


ce territoire sont

Fort-

Noire. Les principales espces subatlantiques qui ont contourn


:

(i)

Alisma natans L.

(L.)

Lusace, Harz et jusqu'en Pologne.

Desv. Allemagne occidentale, jusqu' StuttWurzbourg. Pimont, Lombardie. Allemagne centrale, Hercynie et jusqu'en Bohme; H. M. Aira prcox L. manque en Suisse [indiqu tort Sion], au Wurttemberg, dans la

H. M. Mibora

minima

gart*et

Pimont. Bavire mridionale. Italie septentrionale Lusace H. Deschampsia discolor B. et S. (= Aira setucea Huds.) puis, plus de 2&0 kiloHoyerswcrda, Hohenbocka, Senftenberg mtres au Nord-Ouest prs de Gifhorn. Ligurie Bordighera. M. Carcx Mairii Coss. et Germ. Toscane, Corse, Sardaigne. M. Anthericus pkmifolius (L.) Vand. Tatra (?). Jadis en Bohme H. Narthecium ossifragum (L.) Huds. Italie septentrionale et centrale. M. Barbarea prcox B. Br. Allemagne centrale jusqu'en Thuringe H. M. Helleborus ftidus L. (Ina), Jura suisse et Allemagne sud-orientale jusqu'au Hartfeld au Nord du Danube manque sur le Plateau suisse et bavarois. Au Sud des Alpes dans l'Italie septentrionale et le Tyrol mridional
:

[Styrie?].

H. Ranunculus hederaceus L. Ligurie [ ?].

Indiqu en Lusace

Luckau
[

Thuringe.

M. Sedum hirsutum Ail. IL M. Genista pilosa L.


Lusace
IL Vicia Orobus
suisse.
;

Pimont! Alpes bergamasques ?]. Allemagne mridionale au Nord du Danube


Italie
;

Autriche
L.

Illyrie.

Allemagne centrale jusqu' Lohr

(Spessart),

Jura

IL

Allemagne centrale Polygala calcarea F. Schultz Nord du Vogelsberg, liesse; Jura suisse. Lusace Hoyerswcrda H. M. Hypericum helodes L. 3oo kilomtres l'Ouest dans le Hanovre. Italie

Ziegenhain

au

puis plus de Ligurie et Selva

Pisana. IL M. Hypericum pulchrum L.

Trs rare sur

le

Plateau helveto-souabe,
Italie,

manque aux

valles alpines et pralpines.

Allemagne, jusqu'en LuMoravie, trs rare.

sace et la Silsie occidentale.


Styrie, Carniole, Illyrie.

Bohme

(1)

dsigne

les

espces de l'irradiation dans

le

centre de l'Allemagne (Herla

cynie), M.

les

espces de l'irradiation atlantique dans

rgion mditer-

ranenne.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Ligurie. M. Conopodium denudatum (DC.) Koch sopra Corse, Sardaignc et M. nanthe crocata L.

l3

((

Sestri et Pegli

en
:

Ligurie.

H. M.

nanthe
Iteiss
;

peucedanifolia Poil.
;prs de

Jusqu'au del du Rhin moyen Weil (Wurttemberg) en Italie jusqu' la Vntie


;

Suisse italienne (v. fig. 8).


II.

M. Apium inundatum
etc.,

(L.)

Rchb.

Lusacc

Hoyerswerda, Ruhland,

puis plus de 200 kilomtres au Nord-Ouest au

Mecklembourg.
(introduit).

H. Erica Tetralix L.

M.
H.

Forme des landes en Lusace. Ravire Apennin pimontais, prs de Gnes; Poncnte. Toscane. Cicendia pusilla (Lam.) Allemagne mridionale, rare au M. Scutellaria mirior

cinera L.
Sestri

Italie:

Pimont, Apennin,

etc., trs rare.

Colli di Multido,

Gris.

L.

trs

Nord du
plus de
rare,

Danube
200

Lusace,

Saxe,

Anhalt

Oranienbaum, puis
septentrionale,

kilomtres

au Nord-Ouest.
(L.)

Italie

trs

parat en voie de disparition (v. fig. 8).

H. M.
II.

Anarrhium
pimontais,

bellidifolium
Italie

Desf.

Ravire
la

centrale,

Apennin
Rrescia.

septentrionale

Euphrasia

nemorosa Pers.

jusqu'

province

de

Rohme

nord-occidentale.,

Suisse nord-

occidentale.

H. Digilalis purpurea L.
Sudtes.

Manque

l'tat

Allemagne centrale jusqu'en Lusace et aux spontan au Sud du Danube, en Suisse

et en Italie. manque en Harz, Thuringe H. M. Orobanche Rapum Genist Thuill. Suisse, au Nord des Alpes et dans l'Allemagne sud-orientale. Italie, Tyrol mridional. Allemagne mridionale et centrale jusqu'en IL Galium hercynicum Weig. Lusace et aux Sudtes. Pologne sud-occidentale (?). liesse prs de Darmstadt. IL Wahlenbergia hederacea (L.) Rchb. Allemagne mridionale; autrefois Halle. IL Jasione perennis L.

Le plateau suisse

et

les

valles

pralpines, jouissant d'un

rgime subocanique, favorisent particulirement les vgtaux d'apptences atlantiques. Ilex, Tamus, Calluna, Potentilla sterilis,

Primula

acaulis,

Lysimachia nemorum,

les

fougres et

les

arbres feuillus s'y dveloppent vigoureusement et semblent

y trouver des conditions de vie optimales. Ds lors la lacune esquisse par les espces susmentionnes ne peut tre attribue

aux conditions climatiques actuelles. Le sol, surtout calcaire, et les eaux riches en CO 3 Ca constitue un facteur limitatif pour certaines espces calcifuges, mais, quelle que soit l'importance
qu'on
le

lui attribue,

il

ne saurait tre dterminant. L'absence


les

si

frappante d'espces atlantiques dans

Alpes

et leur raret

sur

Plateau helvtico-souabe est avant tout une consquence du

pass.

On

sait

que

la

dernire grande glaciation (wrmienne) com-

l44

i/ORIGINE et le dveloppement des flores

blait jusqu' 2.000

mtres d'altitude

les

grandes valles alpines.

La calotte de glace dbordait le Plateau suisse et couvrait encore en grande partie le Plateau bavarois. Sur les lots, mergeant de la glace, aucune espce atlantique n'aurait pu pntrer ni se maintenir. Aprs le retrait des glaciers et pendant longtemps encore, les conditions climatiques et daphiques restaient peu favorables l'immigration de vgtaux craignant les grands carts de temprature et d'humidit atmosphrique.
totalit des espces atlantiques,

Mais ces vgtaux dlicats, auxquels appartient la presque ont pu persister non seulement

au Sud des Alpes, mais aussi dans les pays ctiers de la Manche et gagner depuis l plus facilement du terrain lors de la
priode Littorines ou priode

atlantique

Sur

le

Plateau Central de la France, l'lment atlantique pa-

rat avoir pris

interglaciaires
les

une extension considrable pendant les priodes il a d s'y maintenir en partie au moins dans basses valles mme pendant l'extension maximum des gla;

ciers quaternaires.

Pendant
tration de

le Quaternaire infrieur ou moyen eut lieu la pnnombreuses espces atlantiques dans le bassin mdi-

terranen

et

jusqu'en Grce. Mais avec l'tablissement des conl'existence des vgtaux atlantiques sur le pourtour
sec,

ditions climatiques actuelles, c'est--dire aprs le Monastirien

(Wrmien),

mditerranen, plus

devenait de plus

en plus prcaire.

Beaucoup de

localits s'teignirent, l'aire de

morcela tel point que leurs localits Provence et mme dans la partie mridionale du Massif Central de France (Cvennes !), n'ont plus aujourd'hui de contact avec
le

maintes espces se extrmes en Italie, en

foyer primitif de l'lment atlantique.

I>\Ns

LE M\ssn

CENTRAL DE FRANCE

i/j5

V
Caractristique
ilu

Soi S-LMENT

CIRCMBQREAL.
p.

domaine circumboral,
p.
i4<>
;

i15; uniformit de
de
la

la

flore et

de
j).

la

vgtation,

origine

primitive
la

flore

circumborale,
cir-

i'iti;

importance des tourbires pour


p.
;

conservation des colonies

cumboralcs,
aouse,
p.
i/i;i;

i48

tourbires

et

colonies"

circumborales
i4g
; ;

de

l'Espi-

p.

i48

du
et

massif de
la

de

l'Aigoual,

p.

du

Mont

Lozre,
10-2 i5ti
;

Margeride, p. i5i de l'Auvergne, p. du forez, p. i54 du* Morvan, p. i55; immigration glaciaire, p. voies d'immigration, p. i5<; la barrire des Pyrnes, p. 161 ;
de l'Aubrac
; ;

mode

d'immigration, p.
arcliques, p. i64.

162

recul

et

disparition

rcente

d'espces

boro-

Le domaine circumboral embrasse

les vastes

tendues situes

au Nord des domaines sylvatiques d'arbres feuilles caduques.

Par l'uniformit de
boro-arctique

sa

flore

et

de sa vgtation

le

territoire

homognit telle qu'il parat impossible d'y distinguer plusieurs domaines diffrents. La ceinture mridionale du domaine circumboral est occupe par
prsente
des forets de Conifres, des
et

une

groupements buissonnants

saules

bouleaux, des basses tourbires (Flachmoore)

Cyperaces,
;

bombes Sphaignes (Hochmoore) plus au dominent les landes arbrisseaux nains, les toundras Nord, Mousses, Lichens et finalement des groupements ouverts. Cyperaces, Gramines, Crucifres, Cary ophyl laces et Composes sont dans ce domaine les familles les plus importantes la plupart des espces appartiennent aux limieryplophytcs et aux Champhytes.
des tourbires
;

On

l'habitude de dsigner sous


la

le

nom

d'

arctiques

les

Contres au Nord de

limite des forts. Mais, au point de vue

Holistique, leur individualit n'est pas plus accentue que, par

exemple,

celle
:

de l'tage nival des hautes montagnes de

la

zone

tempre
caractres

ce sont les confins les plus appauvris de notre pla-

nte. Les terres arctiques se distinguent

ngatifs

donc surtout par des absence de groupements d'organisation


etc.),

suprieure (forets, associations de hauts buissons,

absence

de genres spciaux, raret d'espces endmiques palognes.

En

revanche des groupements vgtaux dj prsents en de de la limite des forets y prennent une extension norme et couvrent d'immenses espaces.
Braun-Blanquet.
\o

i46

l'origine et le dveloppement des flobes


les

Plus ou s'approche du ple moins


tude
influent

diffrences de longi-

sur

Ja

population

vgtale.

Ainsi

les

cinq

siximes des 128 espces phanrogames du Spitzberg habitent

galement

le

Groenland

63 pour 100 des plantes suprieures

de l'Ellesmere-Land, au Nord du continent amricain, ont une


distribution circumborale, et 80 pour 100 se retrouvent dans

l'Europe boro-arctique.
considrer
le territoire

Jl

parat

arctique,

donc tout fait logique de malgr son tendue, comme un


(1).

simple secteur du domaine circumboral

a group dans ce domaine des videmment trs diverse. La souche probable de nombreuses espces se retrouve dans l'Amrique

Un

pass rcent

commun

<(

sippes

d'origine

tempre
de

et

mme

subtropicale.

Le genre Arctostaphylos a
les

son foyer de dveloppement dans

contres sud-occidentales

l'Amrique
celte

du Nord

(Californie,

Mexique,

etc.),

se

trouve runie

la totalit

des espces.

Deux reprsentants
le

seule-

Nord et ont aussi atteint l'Europe A. Uva-ursi la fin du Tertiaire ou au commencement du Quaternaire, A. alpina probablement pendant les grandes glaciations. Le genre Lediim compte 3 espces (/1 avec le L. latifolium Ail. sous-espce du L. palustre), dont 2 can-

ment de

sippe ont progress vers


:

tonnes
L.

dans l'Amrique
et

pacifique

(L.

columbinum
ssp.

Piper,

glandulosurn Nutt.)
ayant
Lyoriia
,

une

(L. palustre

eupalustre)
centre

circumpolaire,
l'Europe.

tendu

son

aire

jusqu'au
et

de

[Chamsedaphne]

calyculata

quadripetalus

circumpolaires

toutes

deux,
la

la

Oxycoccus premire en
plus

Europe jusqu'au Samland (Baltique),


rpandue, jusqu' l'Aubrac dans
le

seconde bien

Massif Central, ont aussi

leurs plus pioches parents dans l'Amrique

tempre
L.

Lyonia
[L.]

ferruginea Walt., L. rhomboidalis Veill.,

ligustrina

Muhl., etc. dans les tats mridionaux atlantiques, Oxycocus macrocarpus [Ait.] Pursh de Terre-Neuve au Wisconsin. Phyllodoce Compte une demi-douzaine d'espces rparties dans

l'Amrique

borale

surtout

pacifique,

d'o

elles

rayonnent

dans

les

contres arctiques. L'une d'elles, Pli. crulea, a gagn

toire arctique le

Engler (Syllabus, etc.) et d'autres auteurs attribuent nu terrila rgion mditerranenne. rang d'une rgion quivalente Nous ne pouvons partager cette conception.
(1)

M.

\.

D\Ns LE MASSIP CENTRAL DE FRANCE

1^7

une extension norme dans l'Amrique arctique, le Groenland, sie nord-orientale. En Europe, elle est en Scandinavie, en
I'

Ecosse

et

dans

les

Pyrnes.
et

Les montagnes de l'Asie centrale


des genres Saxifraga seel.

orientale sont

le

berceau

Hirculus,

Diapensia,

subgen. Eu-Potemonium, Pedicularis,


dtaches, 'irradiant vers

Polemonium Ligularia, elc. De ce

centre de dveloppement certaines imits expansives se sont


le

Nord

et

acqurant au coins des

priodes glaciaires une distribution circumborle trs tendue.

La section Hirculus du genre Saxifraga, cantonne presque

exclusivement dans

les etc.,

hautes montagnes de l'Asie centrale y compte plus de 80 espces reprsentant de cette section
(S.
:

Himalaya, Yunnan,
et

(cf.

Engler
propre

Irmscher, 1916).

Un

est

aux Montagnes Rocheuses


ont franchi
luris
le

chrysantha A. Gray), plusieurs


Pursh,
etc.,

cercle polaire
S.

S. schschltzii Sternb., S. flagel-

Willd.,

serpyllifolia
:

mais une seule

pntr jusqu'en Europe

S.

Hirculus

L.,

qui

France dans quelques tourbires du Jura.


ca
[L.]

s'est

conserve en

Ligularia, genre

rduit en Europe deux espces (L. sibirica Cass., et L. glau-

Senecio

Seneciltis

Maxim,

de

la

Podolie

et

la

Transylvanie),

compte,

d'aprs

Franchet

(1892),

prs

de

70 espces confines dans l'Asie centrale et orientale. Ligularia

peu variable en Europe, devient extrmement polyAsie, et y atteint la plnitude de son dveloppement spcifique. Des Pyrnes orientales et du Massif Central de France, o il est rare, il s'tend jusqu'en Laponie, dans la
sibirica,

morphe en

Russie arctique

et l'Asie

orientale (Japon).

Un

troisime centre d'origine, pour certaines sppes boroest


le

arctiques,

systme

montagneux de l'Europe
,

centrale,

foyer de dveloppement des genres Alchemilla, Saxifraga seel.

Aizoon,

Porphyrhanthes Hieracium, etc. La section du genre ilchemilla, d'un polymorphisme dconcertant dans les Alpes cl les montagnes voisines o elle a produit, en outre, un certain nombre d'entits systmatiques
sect.

Upinse

nettement

tranches,
:

n'a

qu'un

reprsentant

dans

les

pays

boro-arctiques

ilchemilla alpina L. vera, trs peu variable

CM. Busr, eomin. verb.).

Enfin, bon nombre de sippes borales, appartenant surtout aux familles des Gramines, Cyperaces, Joncaces, Salicaces,

14$

L'ORIGINE El LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


et

aux Mousses, paraissent provenir de l'intrieur du domaine circumboral, dont ils auraient form nagure le fond
Betulaces

de

la

vgta lion.
le

Dans
est

Massif Central de

la

France,

la

vgtation atlantique
et
et

caractrise

par

les

landes

bruyres

Genista,

le la

domaine mdio-europen par


d'associations

les forts

de sapins

de htres,
et

rgion mditerranenne par certaines associations


ligneuses
sclrophylles
et

fragments Le

de Throphylcs.

domaine circumboral a fourni cet ensemble polygne les tourbipres bombes Sphagnum, les basses tourbires Carex, Eriophorum, etc., et des peuplements de saules et de bouleaux Betula pubescens, Salix lapponum, etc. Le nombre, ht densit et le bon dveloppement (la vitalit)
( ).

des espces borales sont en rapport avec l'tendue et

la

conser-

vation des tourbires. Aussi l'lment circumboral, faiblement

reprsent dans quelques fragments de tourbires des Cvennes

mridionales, acquiert plus d'ampleur dans l'Aubrac,


ride
et

surtout

territoire

en

Auvergne,
le

puis

la

Margenotre

en dehors de
froides,

dans

Jura.

Les

tourbires

gorges

d'eau, couvertes de neige pendant plusieurs mois, constituent,

en

effet,
le
la

un milieu
sol

lis

spcial

sous nos latitudes,

le

seul,

dont
aprs

se

maintient gel une certaine profondeur bien


le

fonte des neiges,

seul qui

emmagasine une somme


(cf.

de chaleur tellement rduite qu'elle est jusqu' six fois infrieure, celle

dpense par l'vaporation


les

Homn,
des

rNi;).
i\\\

Les
Massif

avant-postes
(ventral

plus

mridionaux des tourbirequelques


cuvettes

remplissent
(

plateaux
\ \

levs de l'Aigoual

i.ioo-i. 'ioo

m.

d'altitude), sous

le

degr

de latitude, et, d'aprs Marlins (1871, p. 426), celles de l'Lspi-

nouse

environ

1.000 mtres d'altitude),


ici

sous
la

latitude borale. Elles sont confines

dans

le 43 3o' de zone des pluies

abondantes (plus de i.5oo millimtres). Mais ces vestiges, en contact presque immdiat avec la rgion mditerranenne,
n'offrent (pie trs

peu de vgtaux dont l'origine borale

soit

hors de doute.

Dans
en t
les

les

tourbires de 'Espinouse, qui se desschenl parfois

;iii

point de pouvoir tre traverses pied sec dans tous

-,n>,

Mail

(1871)

indique

comme

borales
:

'\i

espces

phanrogames parmi

lesquelles nous signalerons

DANS
Deschamp$i

T,R

MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Pal.

4q

esespitosa (L.)

Viola palustris L.

[grostis canina L.

Epilobium

palustre. L.

Curer echinata Murr. injlata Huds.

Mciiynnlhcs trifoliata L.

Rhynchospora alba
Caltha
palustris

(L.) Walil.

Fmwuivj scutellaht Galium palustre L.

L.

L.

toutes
(

rpandues

jusqu'en

Laponie

la

plupart

aussi

au

ronland.

Dans les Cvennes sad-occidentales (Espinouse, Lacannc, Montagne Noirci s'observent, on outre, comme rarets Lycopodium inuhdatum (Europe, surloul borale), Alopecurus geniculatus (jusqu'en Laponie, Groenland sous le 70 latitude borale, Ho.), Eriophorum angustifolium (jusqu'au Spitzberg de latitude borale), Trichophorum et au Grantland sous le 82
:

cspitosum (jusqu'au Groenland), Carex disticha (Europe, surtout borale, Sibrie), C. d'uvea (Europe arctique, Islande,
Sibrie, etc.),
etc.),

Junus squarrosus (jusqu'au Groenland, Sibrie, Salix aurita (jusqu'en Laponie), Cardamine pratensis
i3'

(jusqu'au 8i

au Grinnelland, Spitzberg), Viola

epipsila,

Pedicularis palustris (jusqu'en Laponie).


Et 1

Massif de VAigoual

plus lev de

:>oo

3oo mtres on

moyenne, possde presque toutes les espces borales des Trichophorum cspiGvennes sud-occidentales (excepts tosum, Rhynchospora al ha, Carex duvea) et de plus LycOpodium Selago (circumboral, jusqu'au Si \'X au Grinnelland), Dryoptris horvehitis (jusqu'au Groenland)^ Eriophorum vaginalum (Eurasie boro-arctique, Groenland [?], Amrique boroarctique jusqu'au 71 7")' latitude borale), Juncus filiformis
:

(circumboral),

Luzula

repens (Eurasie, surloul borale).


srie

de
C.

plantes

Rumcx longifolius, Salix On pourrait ajouter ici une moins franchement borales comme Carex
sudefica,

fsca,

canescens,

Streptopus

amplexifolius,
rivale,

flammula,

Sedum
etc.

villosum,

Geum

Viola

Ranunculus montana,

Crpis paludosa,

Au Mont
tandra,

Lozre, pilier orienta] des Cvennes mridionales,


:

apparaissent on plus

Carex limosa, C. paueiflora, Salix penhrysosplenium alternifolium, Comarum palustre,


laut-Vi varais
:

dans

le

iotryrhium matricarisefolium

Et.

Br.,

Empetrum nigrum, Gnaphaliiun norvcgcum. Toutes

ees esp-

IOO
ces,

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

galement prsentes dans


les

les

Alpes, ont leur plus grande

extension dans

contres borales.

Fig.
*

9.

Espces borales aires trs disjointes.

poliifolia,

Ligulnria, sibirica, Carex chordorrhiza, + Andromeda [] S Saxifrag-a hieraciifolia, Polamogeton prlongus, o Carex vaginata, A Andraea Blyttii\ m Marsupella nevicensis.

Betula nana,

J.es vestiges des tourbires

bombes du Massif de l'Aigoual


les

et

du Moni Lozre,
fiiliiim el

difis en

grande partie par

Sphagnum
les

acuti,

cymbifoliiwi,

se son! rfugis

dans

molires

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FR \NCE

loi

marais spongieux de
Sph. molluscum
L' \iihrac,
et

la

pnplaine entre
et

i.p.oo et i.'io

mtres.
!),
I)

Sphagnum recurvum

Sph.

papillosum

('Mont

Lozre

Sph. auriculatum (Massif de l'Aigoual


les

n'y jouent qu'un rle subordonn.

Cvennes mridionales, doit sa sil nation plus septentrionale et plus oceidcntale une importante colonie d'espces borales comprenant entre autres

moins lev que

tsoetes lacustris L.

Malaxis paludosa (L.) Sw.


I..

Scheuchzeria palustris

Salix phylicifolia L.

Mopccurus

sequalis Sobol.

pentandra L.
Elirli.

C/ilmnagroslis lanceolata Rolli

Betla pubescens

Curer pauciflora L. chordorrhiza L. limosa L. lasiocarpa Ehrh.

Comurum

palustre L.
poliifolia L.
Gil.

Andromeda

Oxycoccus quadripetalus
Ligularia sibirica L.

toutes absentes des Cvennes l'Ouest

du Mont Lozre. Une

Mousse boro-arctique, intressante, Andrsea alpina, trs rare dans les Alpes (Mont-Blanc, manque aux Pyrnes) a t trouve au sommet de l'Aubrac par Prost. Elle fut retrouve plus tard, au Puy de Sancy. Peu au S.-O. de l'Aubrac, aux Monts Levzou (1.099 mtres), Malaxis paludosa, curieuse Orchide fleurs
minuscules, vert-jaunatres, atteint sa limite mridionale.
Les tourbires tendues de
la

Margcride ont seules conserv

Lysimachia thyrsiflora et le bouleau nain (Betula nan), dcouvert, il y a peu d'annes, prs Grzes
dans
le

Massif Central

et

Chanaleilles (Haute-Loire)

et

au Malzieu (Lozre) entre


Il

i.r>oo

et
le et

i.^oo mtres d'altitude (Coslej.

devient plus frquent dans

Jura

et atteint

son extension

maximum
;

dans

la

zone arctique
rapparaissent

subarctique. [Jjularia sibirica et Salix

lapponum ne dpasils

sent pas la Margeride vers le Sud-Est

mais

au S.-O. dans

les

Pyrnes.

Le principal foyer de survivants

borq-aniques sont

les

Monts d'Auvergne, favoriss par leur position, leur altitude et, dans une certaine mesure aussi, par la topographie glaciaire de
leur relief. Sous l'influence des courants atlantiques, les hauts

plateaux

et

les

sommets sont souvent envelopps d'un


mois
entiers.
le

pais
trs

brouillard, qui persiste parfois des

La neige,

abondante, dpose par


tesques dans
les

vent, s'accumule en nvs gigan-

creux

et

sur les versants exposs l'Est.

Au

102

L ORIUJJNE ET LE

DEVELOPPEMENT DES FLORES


juin encore, ces nvs atteignent
cet tage, des brouil-

commencement du mois de
facilement
lards
\

mtres d'paisseur. Dans


entre

persistants,

1.200

et

1.700
les

mtres,

naissent

de

nombreuses sources qui favorisent, sur


inclins, la
les

plateaux peu ou pas

formation de tourbires, lieux de refuge prfrs par

plantes boro-arctiques.

Des tourbires tendues,


le

parfois

exploites, occupent surtout

territoire des lacs glaciaires

du

Cantal

et

des Monts Dore (tage du htre) o les prcipitations


et

annuelles atteignent
Les tourbires
des

dpassent i.5oo millimtres.


lies la

bombes sont troitement


acutifolium
et

prsence

Sphagnurn

Sph.
trs

constitutives de premier ordre,

cymbifolium, espces frquentes en Auvergne,


et

auxquelles succdent

les

Cyperaces Eriophorum vaginaium


et

Trihophorum cspitosum
presque
runies en Auvergne

enfin

la

lande-

Clluna.

La

totalit des espces franaises


;

de Sphaignes (23) sonl


et les

mais part Sphagnurn rigldum

deux espces mentionnes ci-dessus, toutes sont rares ou assez


rares (Hribud, 1899).

Dans

la

constitution des basses tourbires rentrent surtout

des laiches (Carex fusca [Goodenowii], C. inflala, C. oanescns,


C. echinala, etc.), des

Eriophorum
et

(E. angustifolium, E. latifo-

lium,

E.

gracile

[rare]
la

des

Llypnaces.

engendre non pas


ristique

eallunaie, mais
S.

Leur volution une saulaie trs caractS.

Salis

lapponum,

phylicifolia,

pentndra,

S. reports, S. auriia, S. cinerea, et plus


cciis.
le

rarement Betula pubes-

La teinte gris-argente des saulaies arbustives o domine saule de Laponie imprime certains coins de l'tage sup-

rieur
la

un cachet

trs spcial
la

qui rappelle les marais du Nord de

Finlande ou de

Scandinavie. Pour donner une ide du


ici

cortge phanrogamiqu de ces saulaies, nous rsumons


relev pris sur
i./j5o
le

un

versant

est
:

du Puy Paillard (Monts Dore),

mtres.

11

comprend

Stilix

Idpponum
pentandra
aurita L.

L. (dom.);
t..

phylicifoiia

L.

Carex echinata Murr. dianra Schrank Eriophorum angu&tifolium Hoth Juncus squarrosus t..

'

Betula pubescens Ehi'h,

effusus L.

Vacinium uliginosiirft L. Carex (usra Alt. chrdorrlza L.

C11IU111 paluslris L.

Potentllla erecla (L.)

Hnmpo
L.

Cardamlne pratensis

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

I. >.1

Geum

rivale L.

Crpis paludosa L.
Viola palustris L.
(L.)

Galiuin paluslre L.

Selinum pyrenseum Valeriana dca L.

Gouan

Cirsium palustre L.
Pedicularis silmlii'n L.

Comarum

palustre L.
trifoliata
!..

Menyanthes

Epilobium palustre L. Sanguisorba officinalis

L.,

etc.

Saxifraga stellaris L.

C'est

un ensemble franchement boral. Plusieurs Phanrogames boro-arctiques ont, en Auvergne


russi

seulement,

se

maintenir jusqu'

nos
les

jours.

Sans
et les

compter

les

espces galement rpandues dans

Alpes

petala, etc.),

Pyrnes (Salix herbacca, Saxifraga op positif olia, Dryas octonous en citerons


:

Potamogcfon prselongus Wulf.


Gilry
et

Monts Dore
;

lacs

Pavin

!,

Moncincyrc,

Jura,

Alpes

rares

dans

l'Europe

moyenne. Europe borale, Sibrie, etc. Trichophorum alpinum (L.) Pers. Cantal Prat-de-Bouc, Malbo, etc. Manque aux Pyrnes Alpes, Jura, Europe borale, Sibrie, Amrique borale.

Carcx

vaginata
:

Tausch.
Alpes
et
;

;
;

Monts

Dore,

au-dessus
!
;

de
de

t.750 mtres

Puy Ferrand,
! ;

t.75o-i.S5o mtres
;

Col

Sancy, Cacadogne
nes
71
;

trs rare

Europe borale

arctique

montagnes hercynienAmrique arctique jusqu'au

7;*)'

latitude borale

Humex
localits
les
;

aquaticus L.

Sibrie.

Jura, Lorraine
et

Monts Dore et Cantal en plusieurs manque, aux Alpes. Rpandu dans

contres borales

arctiques de l'Europe, de la Sibrie et

de l'Amrique.

Nuphar pumilum Sm.


localits,

Monts Dore et Cantal en plusieurs mais peu abondant. Europe centrale rare, Europe

borale jusqu'

Tromse

Sibrie

Mandchourie.
et

Cochlearia officinalis L. ssp. pyrenaica (DC.) Uouy


:

Eouc.
:

Monts Dore valle de Rentires, prs d'Ardes Cantal nombreuses localits, par exemple au Pas-de-Roland, base du Piiy-Marie, Mandailles, Roc des Ombres, prs du Lioran; prs de Brezons, valle du Goul en amont de la Roussire, etc., bords
;

de

la

Truyre

trs rare (M. Coste, in litt.).

Pyrnes,

Alpes,

Carpathes,
(cf.

etc.,

pays boraux
TJcgi,
fli.

le

type

jusqu'au Spitzberg

Thellung V, dans
i36).

FI. y.

Mifteleuropa,

.W

fasc.,

p.

i54

l'origine et le dveloppement des flores

petit

Cantal Pas-de-Roland, en Saxifrga hieraciifolia W. et K. Rochenombre sur les rochers humides (auct. plur.)
:

Taillade (Brevire)

rochers prs de Peyre-Arse (abb Souli).


ces loca-

Un

hiatus

norme de 1.800 kilomtres environ spare


la

lits

des avant-postes les plus proches de l'aire boro-arctique


les

dans
S.

montagnes de

Norvge (Vaagefielde, Dovre,

etc.).

hieraciifolia possde

ou possdait encore quelques

rares loca-

lits

disjointes dans les Alpes de la Styrie et de la Carinthie,


;

1.000 kilomtres environ l'Est du Cantal

il

est aussi
la

dans

les

Carpathes. Mais son aire continue s'tend de


Sibrie,

Norvge
11

la
le

l'Amrique borale

et

au Groenland.
(1).

atteint

80 degr de latitude borale au Spitzberg

Au

del de l'Auvergne l'lment circumboral perd! subitement,


et le

de son importance,

Forez, 70 kilomtres au Nord-Est,

malgr son altitude respectable, n'a plus gure que: Eriophorum


vaginatum, Carex pauciflora Andrpmeda poliifoliaeX Oxycoccus quadripetalus puis quelques espces de moindre intrt.
,

Parmi
et

Cryptogames, Lophozia Michauxii, Sphagnum teres Calliergon sarmeniosum mritent d'tre signals. Ce Callierles

gon,

trs

rare

dans
et

les

Pyrnes,

plus

frquent

dans

les

Alpes (entre 1.T00

2.800 mtres en Suisse), a toujours t

(1)

Dans

la

mme
telles

catgorie

d'espces boro-arctiques

rentrent plusieurs

que: Alectoria Fremontii (Cantal: dans la fort du Liora'n les stations les plus pioches se trouvent dans la Norvge mridionale, d'o elle s'tend jusqu'en Laponie), Lophozia Kunzeana ("tourbire au-dessus du lac d'En-Bas la Godivelle, unique localit franaise; se retrouve dans jc<? Mpcs orientales partir de la Suisse, dans la Fort-Noire, les montagnes hercyniennes et surtout dans les pays boro-arctiques, jusqu'au Groenland). Lophozia obiusa (Monts Dore et Cantal; Jura, Vosges, Alpes, surtout orientales, etc., pays boraux, jusqu' l'Ellesmereland), Lophozia Michauxii Monts Dore bois du Capucin; Forez bois de la Richarde; manque ailleurs dans l'Europe occidentale; Alpes orientales de l'Autriche et domaine boroarctique; circumboral), Marsupella nevicensis (Monts Dore et Cantal; trs rare dans les Alpes; Europe, surtout borale), Anthelia julacea et A. Juratzkajia (Sancy rare dans les Pyrnes; Alpes, etc.; jusqu'au 785o' 1. b. l'Ellesmereland), Andrsea Blyllii (Cantal: Puy de Bataillouze Scandinavie. Ecosse; manque aux Alpes), Dicranum Jragilifolium (Cantal: au ravin de la Goulire n'a pas encore t constat dans les Alpes et les Pyrnes; Scandinavie, Laponie, Sibrie, Amrique boro-arctique), Barbula icmadophila ''Monts Dore: Sancy, Val-d'Enfer; Alpes, trs, rare; Caucase, pays boraux"). Bryum arcticum (Cantal Puy de Bataillouze; rare dans les Alpes et le Jura, manque aux Pyrnes; trs rpandu dans les pays boraux),
;
1

Cryptogames,

])\\S

I.K

MASSIF CENTBAt DE FRANCE

l55

rencontr

strile

en France, tandis qu'il fructifie normalement

en Scandinavie.

\n Mont Pilai el Marlhes (Loire), on a indiqu le rare mais il semble Btrychium matricarifolium (Retz.) A. Br.
;

en avoir disparu

(v.

Rouy,

FI.

Fr.,

XIV,

p.

i63).

Un

autre
a
('-t

Btrychium boral (B. Matricarise [Schrank] Spreng.) galement trouv Marlhes.


systme montagneux de

Le Morvan (900 mtres), dernier rameau septentrional du


la Fiance centrale, n'offre pins que les Juncus squarrosus, Salir penlandra, Sedum villosum, Comarum palustre, Oxycoccus quadripetalus el quelques espces

borales plus rpandues.


\U\
a

grand essor de
les

la

phytogographie date du
les

moment o on

compris que

colonies actuelles d'espces boro-arctiques

dans l'Europe moyenne ne sont que


flore

derniers restes d'une


ls
le

ancienne, conserve, en partie, dans

dpts fossiles

d'ge glaciaire.
le

Au Sudois
et

Nathorst revient

mrite d'avoir,

premier, reconnu

interprt judicieusement ces dpts et

d'avoir

baltiques, de l'Allemagne

dmontr leur existence en de nombreux points des pays moyenne, de la Suisse. Ds lors, de nombreux palobotanisles se sont mis l'uvre pour tudier
les

limons glaciaires
les
la

et

complter
les

la liste

des tmoins fossiles.

Parmi

preuves fossiles
flore des

plus concluantes de l'origine

borale de

nom

de

limons

limons glaciaires, connus aussi sous le Dryas >>, nous citerons pour l'Europe

moyenne (France
Cryptogames
Nitella
flexilis

orient., Suisse,

Allemagne)

(1)

Ag.

Sphagnum

aculifolium (Ehrh.)
palustre (L.)

Drepanncladus aduncus (ITedw.) var groenlanicum.

Aulacomium

Chrysohypnum

stellatum Schrcb.
Molir)

Drepanocladus fluitans (TTcdw.)

Culliergon sarmentosum (Wahl.)

exanulatus (Ciimb.)

frifarium (Web.

et,

turgescens

(Lindb.j

(1)

Pour

la

Pologne,
la

v.

surlout

J.

Lii.pop et

W.

Szafeb, Conlrib.

la

ron-

naissanec de

flore el

du climal de l'poque diluvienne en Pologne (Bull.


I.

Serv. gol. de Pologne,

p.

445-479, 1922).

i56

l'origine et le dveloppement des flores


:

Phanrogames
Potarriogeton
Snli.r
* *
*

filiformis

Pers.

Polygonum viviparum
*
'

L.

* *

herbacea L.
polaris L.
reticulata L.

Mlnuarlia stricta (Sw.) Hiern Rantinculus hyperboreus Rottb. Saxifraga Hireulus L.

'

myrtilloids

!..

phylieifolia L.

Dryas octopetala L. Oxycoccus quad ripe talus Gilib.


Loiseleuria
*

vagans

And.
L.

procumbens
arctica

(L.)

Desv.

Brhiltt

nana

Armera

Wallr., etc.

risque

Phanrogames boro-arctiques marques d'un manquent ou sont trs rares dans les Alpes. En Grande-Bretagne et au Danemark, on a constat, en
Les
(*)

ast-

outre-,

dans

les

limons glaciaires correspondants


;

(cf.
:

Reid,

[899

Hartz, 190:^

Lewis, ioo^

Samuelsson, 1010)
.

Potamogeton praelongus Wulf. Carex inflata Huds!


Salix repens L.
C.nliliii

Empetrum nigrum

L.

palastris-L.
L. L.

indromeda polujolia L. Vaccinium utiginosum L. Menyanthes trijoliala L.


Isoetes lacustrii L.. etc.

Comttrum palustre
Viola
palustris

Les dpts

d'Ecosse

d'ge

mecktembourgien,
Ils

dcrils

par

M. Lewis, sont particulirement riches.


autres
alpina,
etc.
:

ont fourni entre


Viscaria

Salix arbuscula,

S.

herbacea, S. reticulata,
alpiila,

Sedum rosUm,

Arctostaphylos

Veronica alpina,

M. Lewis les considre contemporains d'une vgtation de toundra arctique immigre aprs la dernire grande glaciation. Cette flore Dryas parait avoir exist surtout au "foisinage des

grands glaciers quaternaires

elle

repose presque exclusivement

quelques mtres de profondeur dans des tourbires actuelles, entoures parfois, comme Sehwerzenbach prs de Zurich,

d'un cordon de collines morainiques glaciaires.

Tandis que
mridionale
prs d'Epinal,

les

dpts glaciaires de

la

Suisse et de l'Allemagne
la

appartiennent
(v\ i'u

incontestablement
les

dernire

grande glaciation
cl

gisements de Bis-1'bb, de Jarville prs de Nancy, datent d'une priode


la

mienne),

plus ancienne que nous avons cru pouvoir synchroniser avec


glaciation rissienne
(v.

p.

i4).
est

L'change rciproque des

flores

la la

orophile

et

borp-arctique

donc en partie antrieur

dernire grande glaciation. Nous comprenons mieux ainsi

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

1&7

distribution trs disjointe de certaines espces borales comme Saxifvaga hieraciifolia, Phyllodoce crulea, etc. Elles auraient immigr durant la priode rissienne (ou mindiienne ?) et leur
aire aurait

commenc

se

morceler ds

la

dernire priode

intcrglaciaire (rissienne-wurmienne).

.Nous

avons donn

ailleurs

la

liste

complte de
i4),

la

ilore

rissienne de Bois-1'Abb et de Jarville (v. p.

qui

comprend
de

d.s

Conifres
et

subarctiques

et

subalpines,

des

vgtaux

quelques espces franchement alpines et arctiques. Elyna myosuroides (Vill.) Frilsch, Gyperace orophile et arctique, manque aujourd'hui l'Europe moyenne en dehors des Pyrnes, des Garpathes et des Alpes, o elle va de
tourbires

Parmi

elles,

(i."5oo)

2.000

3.3oo mtres d'altitude. Elle

est

galemenl en
(L.)

Sibrie, au Groenland, l'Ellesmereland (Discovery Ilarbour


Si degrs de latitude borale), etc. Loiseleuria

procumbens
la

Desv. pntre jusqu'au del du

~'\

degr de latitude borale au

Groenland
travers
la

son aire circumpolaire s'tend de

Laponie

Sibrie et l'Amrique arctique jusqu'au Labrador.

Absente des montagnes du Massif Central de France,


rencontre dans
s'lve 8.000
les

on

la

Pyrnes

et

les

Alpes au-dessus de
Tyrol.
la

la

limite
;

des forts (descend exceptionnellement i.?,5o mtres)

elle

mtres au Ridnaun dans

le

Un
connu

dpt qui parat dater peu prs de


a

mme

poque,

niais qui

form au voisinage immdiat du glacier, est Deuben (Saxe). Son ge serait contemporain, d'aprs
t

M. Nathorst (1894), de l'extension maximum de la calotte glaciaire Scandinave prenant lin au Sud de Dresde. Nathorst y
a

dbnstat, entre autres espces

Salix myrtilloides, S. refusa,

S.

hefbacea,

Polygonum
alpines
;

yiviparum,
n'y

Saxifraga
pas

Hirculus,

S. oppositifolia,

Calliergon sarmentosum, etc., plantes boro-

arctiques
d'arbres.

el

mais

il

trouv

de

traces

Tandis que, sur


tation

le

pourtour des grands glaciers, une vg-

arctique

et

alpine,

compose en
les

partie
et

d'arbustes et
alluvions, des

arbrisseaux nains, colonisait

moraines
devaient
directe

les

forts de Conifres (Pinus, Picea, Larix) el des

bouleaux
espaces

(Betula

pubescens.)

peuplements de occuper de grands


des
glaces
el

en dehors

de

l'influence

des

inondations temporaires.

i58

l'origine et le DVELOPPEMENT DES FLORES


et

La vgtation herbace

arbustive croissait sur

les graviers,

duns

les

tourbires et l'intrieur
la

mme

des forls clairires,


et
les

comme on

rencontre aujourd'hui aux limites polaires

alpines des forts. Telles sont les conclusions suggres par

dcouvertes palobotaniques.

Le retrait des glaciers rissiens fut suivi d'un changement complet de la vgtation. Sous l'influence d'un climat doux,

humide, des forts exubrantes de dans les basses montagnes et les plaines de
gal et

feuillus s'tendaient
la

France centrale

et

orientale et les contres voisines.

peine certains vgtaux


se

boraux des stations froides pouvaient-ils


celte priode interglaciaire

maintenir durant
,

(rissienne-wiirmienne)

en dehors

des montagnes, dans les tourbires et les marais.

Mais un autre refroidissement ramne


plaines
flore
;

les

glaciers dans les


et

de nouveau

les

Conifres s'installent

avec eux une

de caractre plus ou moins boral. Le pin sylvestre abonde non seulement dans la basse terrasse Saint-Jakob-s.-Birs prs de Ble (en compagnie des Carpinus Betulus, Vaccinium uligiiiosuni, V. Vitis-da, etc., Gutzwiller,
et

/.

C.),

mais aussi Polada


ioio,

Puegnago au Sud du Lac de Garde (Andersson


Glrey (Aube), o
trs petits
les fouilles

p. 8'6, 88),

de Fliche (1900) ont

rvl

une forme
et

cnes avec des restes d'Eleplias

primigenius,

aussi ailleurs dans le Nord-Est de la France.

M.. Weber (191-/1) a reconnu le pollen du pin un fragment dcore roul dans le limon wrmien de Borna au Sud de Leipzig accompagn du mammouth, du renne et de dbris fossiles de Poiamogeton filiformis, P. pusillus, Eriophorum Scheuchzeri, E. tmgustifolium, Carex inflata.

En Allemagne,

sylvestre et

C. lasocarpa, Salix polaris, S. herbacea, S. Myrsinites,

Urtica

dica, Silne uulgaris, Lychnis flos cuculi, Ranunculus hyperborerf,

R.

acci\

irabis

nova

(!
et

?),

Comarum

palustre,

Potentilla nurea,

irmeria arctica

de Mousses diverses. Cette


la

dcouverte
wrmieris.

trs

importante confirme

prsence d'une vg-

tation boro-arclique

une distance

assez loigne des glaciers

Borna est situ 100 kilomtres au Sud de la limite extrme de Y Inlandsis de la dernire grande glaciation Werth, ]()i i).
'

mme poque, nous ont transmis deux espces moins significatives que celles
Les tufs de Lasnez, prs de Nancy, datant de la

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANGE


des limons Dryas de
la

109

Suisse et de l'Allemagne, mais nan:

Salix nigricafts, aujourd'hui moins assez caractristiques inconnu dans la contre, el Salix vagans And. (- S. livida, Wahl.i, qui a compltement disparu du territoire franais. Il

survcu en quelques points de l'Allemagne mridionale, mais son aire continue s'tend de la Scandinavie et de la Laponie en
a

Sibrie,

au Kamtschatka
.

et

l'Amrique borale

(var.

ame-

ricana)

La pntration de l'lment circumboral dans les montagnes du Massif Central a pu s'accomplir soit de l'Est par l'intermdiaire des Alpes occidentales,
Jura, soit enfin directement
les

soit

du Nord-Est

le

long du

du Nord

travers les hauteurs et

plaines

du Nord de
la

la

France. La Grande-Bretagne, faisant


rcent,
c'est--dire

partie

du continent jusqu'au Quaternaire


contres borales.
la

jusqu'aprs
avec
les

priode wirmienne, devait tablir un contact

Par cette voie,

plus directe,

Rumex
dans
les

longifolius
les

France dans

DG. (R. Gvennes mridionales Pyrnes. Manqu aux Alpes, mais


et

nous semblent parvenus domeslicus Hartni.), existe en


:

l'tage

du htre
dans

et
la

se retrouve

Grande-Bretagne
arctique,
localits

l'Allemagne septentrionales. Pays boro;

arcliques de la Scandinavie l'Asie borale

Groenland.

Salix

lappo'num
la

L.

Amrique borode nombreuses


1.200
et se

dans

les

tourbires
et

de l'Auvergne (entre

i.&5o mtres environ)

de

Margeride

retrouve aussi

dans

Remplac dans la chane des Alpes par le S. helvetica Vill., il rapparat aux Sudtes, dans la Prusse orientale, en Ecosse. Son aire continue va de la
les

Pyrnes orientales.

Scandinavie
folia (y. p.

et la

i54). Les localits de

Laponie jusqu'en Sibrie. Saxifraga hieraciil'Auvergne paraissent dues


les

une progression Nord-Sud dont


disparu.

tapes intermdiaires ont

Les

seules

localits

europennes

du

Phyllodoce

crulea, en dehors du domaine circumboral, se trouvent dans


les

Pyrnes centrales (jusqu' 2.600 mtres d'altitude au Pic de


/

Crabre dans l'Arige)

|2

0/ / io

latitude borale. Les points les


le district

plus rapproches de son aire touchent

de Kristiantangs
des

sand en Norvge (584o') et 563o'). Suhularia aquatica


Pyrnes orientales

les

montagnes d'Ecosse (environ


dans
les

est

quelques
Vosges,

et centrales,

dans

les

Ardennes,

160
et,

l'origine et LE DEVELOPPEMENT DES flores


Ir^ rare,

en Allemagne.
boro-arctiques
se

11

est,

les

contres

de l'Eurasie

au contraire, rpandu dans et de l'Amrique.

Triseturri
i

agrosMdeum
,

trouve
la

dans

les

Hautes-Pyrnes
et

var.

baregeme)
il

puis dans
ailleurs

Scandinavie borale

la

Lapo-

nie

manque
espces

en Europe (plante de valeur systmaci-dessus

tique litigieuse).

Les

numres

manquent

la

aux

Alpes
;

(Saxifraga hieraciifolia except, qui est en Styrie [trs rare])


elles

font

galement

dfaut

au
Il

Jura,
parat

Fort-Noire

et

(Subttlaria except) aux Vosges.

donc que

cet essaim
le

migrateur, boro-occidental, n'ait pas pntr dans


les

Jura

et

Alpes occidentales. Cela est d'autant plus vraisemblable que

leurs exigences cologiques et leur

comportement sociologique,
et
si

semblables ceux de nombreux vgtaux boraux


n'expliquent nullement leur extinction dans
elles
les

alpins,

Alpes,

jamais

y avaient exist.
autre essaim migrateur, sans doute bien plus considrable,
le

Un
a

d gagner

Massif Central par l'intermdiaire

du

Jura, lon-

geant

la lisire

extrieure des glaciers alpins et jurassiques.

Non

seulement

les

espces boro-arctiques du Massif Central sont


le

un accroissement notable de l'lment circumboral comprenant les Phanrogames suivantes


les

pour mais

la

plupart bien plus largement rpandues dans


tourbires jurassiques prsentent encore

Jura,

Potamogeton nitens Wber


Calamajruslis neglecla (Ehrh.) FI.

W.

Sagina nodosa (L.) Fenzl Saxijraga Hirculus L.


Bidens radit us Thuill.
(i).

Carex Heleonastes Ehrh. Mmuartia stricta (Sw.) Hicrn

(i) Ainsi que les Hpatiques: Blephrostoma setiforme (Vosges: Jura [tirs douteux d'aprs M. Meylan] domaine circumboral, jusqu'au So"\<>' l. b.)", Lophozia marchica (tourbires du Jura, plus rare dans celles des Alpes; domaine boro-arctique, jusqu'au 79 1. b.), et la Mousse: Paludella squqrrosa (tourbires du Jura, rare: manque aux Pyrnes et aux Alpes, occidentales; ds raie dans les Alpes orientales. Allemagne centrale et surtout septentrionale; trs rpandue dans les pays boraux o elle fructifie bien plus sou;

vent).

On

pourrait

>

ajouter Calliergon
la

trifqrium, espce boro-arctique,

si

caractristique

pour

vgtation

plaine suisse.

D'aprs

posants

(souvent

M. presque

marcageuse des terrains glaciaires de la Ainmann (ioia), c'est un des principaux comdes
coin lies

exclusif)

infrieures

de

la

tourbe.

immdiatement au-dessus du limon


nous l'avons observ' dans couche li< homogne de
les
1

Dans des conditions pareilles. marais de Diesse, Jura iS'io m.i. formant une m. d'paisseur Actuellement, il ne joue en
glaciaire.
1

I>\\s

f.li

MASSIF CENTRAL DE FRANCE

l6l

Le bouleau nain

est assez

abondant dans

les

hautes tourbires

peu

altres.

Les reprsentants boro-arctiques du Jura,


la

manquant pour
}

plupart aux Alpes centrales


les

et

occidentales
la

se retrouvent,

sans exception, dans

marais de

Forl-Noire ou du Plateau

souabe,

territoires

situs

en aval des moraines frontales du


est

grand glacier wiirmien. Cette contre


limite sud-occidentale extrme

d'ailleurs

enrichie
ici

d'une nouvelle srie d'espces borales qui atteignent


:

leur

Najas

flexilis

(Lac de Constance), Hierochloe borealis


:

(.isol

dans les Basses-Alpes valle de l'Ubaye, etc.), Carex cap.itata, Juncus stygius, Salix myrlilloides, S. vagajis And. ( S. livida Wahl., Pfohrcn [Bade] et prs de Munich), Belula humitis, Stellaria crassifolia (Buchauer et Wurzacher Hied), Stellaria longifolia (Lengenwang) Ledum palustre (jusqu'en 1901 au
,

Hornsee), Trientalis tiropsea (une localit isole en Savoie au

Grand Bornand), Pedieularis Sceptrum carqlinum, Utricularia ochroleuca (Vosges Fort-Noire Oberamt Ravensburg prs de Munich dans les Vosges l'tat strile seulement, d'aprs
; ;

M.

Issler)

puis quelques Mousses


etc.

Meesia Alheiiini, Timtnia.

megapolitana,

Quelques-unes de ces espces ont atteint


sont d'ailleurs fort rares.

les

Alpes o

elles

La direction N.E.-S.O., suivie par celte migration


tante parat s'orienter de la Baltique orientale

impor-

aux Sudles et de l au Plateau souabe et au Jura. On constate une progression assez rgulire et constante de l'lment circumboral en sens imerse. C'est dans le territoire de Samland-('ourlande que les
plantes

borales

et

boro-alpincs

prendraient

nettement

le

dessus (Preuss, un, p. na).


Vers
le

Sud

et

le

Sud-Ouest,

la

migration boro-arctique

n'a pas dpass la chane


et

pyrnenne. Aux Pyrnes orientales


la

centrales, sous la latitude de 4a.W, c'est--dire


la

hauteur
la

de

Corse

et

de Y Albanie septentrionale,

vient

s'teindre

qu'un rle trs secondaire dans la formation de la tourbe cl se trouve rarement en quantit notable. On le rencontre aussi dans les Alpes, o il s'lve a.3oojntres (sec. Pfeffer) eu dehors des Alpes cl du Jura, il n'est en France qu]aux environs de Paris et dans le Nord -Est.
Suisse
;

Bravn-Blanquet.

11

62

l'origine et le dveloppement des flqres

pousse des populations vgtales descendues iux temps glaciaires des haules ialitudes

de l'Eurasie.
boro-arclique dans
;

L'tude dtaille de
prsenterait

la flore

les

Pyrnes

un
et

intrt- spcial

les

dcouvertes rcentes de

MM.

Coste

Souli, dans le Val d'Aran,

promettent encore

d'autres surprises. Voici litre de renseignement provisoire

une

courte

liste

de vgtaux boro-arctiques ayant pntr jusqu'aux


les

Pyrnes sans

dpasser

IsucIs lacustris L.

Kobresia bipartiia (Bell.) D.T.

Scheuchzeria palustris L. * Triselum agrostiileum Frics var. * Hierochl borealis R. cl Schi.

Rumex

Juncus arclicus Willd. longifolius DC.

Salix pliylicifolia L.

Eriophorum taginatum

Carex
* *

L.
*

lapponum

L.

s.

str.

Scheuclizeri L.

Subularia aquatica L.

diandra Schrank
bicolor Bell.
atrifusca

*
*

Draba

incarna L.
(L.)

Phyllodoce crulea

Salisb.

Schkuhr

Utrieularia ntermedia

Haync

vaginata Tausch
lasiocarpa Ehrh.

Liguluria sibirica L.

Ils comptent parmi les plus grandes rarets de la ilore pyinenne plusieurs d'entre eux n'ont t trouvs que dans une seule localit.
;

En comparant
Massif

les listes

des reprsentants boro-arctiques du

Central

et

des

Pyrnes on constate des diffrences


espces paraissent ne pas avoir atteint
*)

notables.
les

De nombreuses

Pyrnes, tandis que d'autres (marques d'un

font dfaut

aux montagnes du Massif Central.


L'invasion de l'lment circuinboral dans
les

montagnes de

l'Europe tempre a d s'accomplir dans un ordre dtermin,

comparable en quelque sorte l'avance mthodique d'une anne organise. Les claireurs (Cryptogames, surtout Mousses,
et

des plantes hygrophiles), favoriss la fois par.


leur pouvoir d'adaptation

le

changede

ment climatique, par


s'installer
les

et la facilit

leur dissmination grande distance, devaient,

en gnral,
nouvelle

premiers,

prparant

la

station

aux
:

Immigrants
Ericaces
des

plus

exigeants

au

point

de

vue
et

daphique

tourbires,

certaines

Gypraces

Gramines,

Saxifraga Hirculus, Betula nana,

etc.

l'approche du Midi

les

conditions climatiques leur deve-

I>\\s

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

63

nant dfavorables, ces immigrants du Nord se groupaient de il en est plus en plus troitement dans certaines associations
;

ainsi d'aiUers

indigne

encore de nos joins. La lutte contre la vgtation toujours puissante ne pouvait tre soutenue avec
;

succs que par groupements

les

associations les plus fortes

dcident en fin de compte de


types de

la victoire

des individus. Or, trois


tous les trois

groupements boraux
les

hygropliiles
la

paraissent avoir russi traverser toute


:

France jusqu'aux

groupements aquatiques, les basses tourbires Pyrnes Carex et les tourbires bombes Sphaignes. La surabondance d'eau dans les cuvettes, les bas-fonds, sur les plateaux un peu levs, mettait la vgtation prexistante en tat d'infriorit vis--vis des hygrophytes du Nord en voie
d'expansion.
Les
tangs,
les

tourbires

Sphagnum

et

Mousses
les

et

les

marais Cypraces auraient donc permis, avec


et

alluvions des glaciers

des fleuves, la migration de toute

une population de vgtaux boraux travers des contres connue la France sud-occidentale, occupes, mme pendanl
l'apoge de la grande glaciation, par une vgtation en grande
partie

msothermique. Cette migration ne pouvait

se faire

que

par bonds, au moins dans les contres mridionales.

La dpendance frappante des espces vis--vis de certaines


associations vgtales fait
lire

comprendre

aussi la runion singulocalits

de

nombreux reprsentants boraux dans peu de


la

trs loignes les

runir

unes des autres. Le hasard seul n'aurait pu population vgtale que nous avons signal sur les
v.

pentes du Paillaret
palustre,

p.

i;V>),

les

Sche.uchzeria,

Comarym
spec. div.,

Andromeda, Vacciniiim uliginosum, Carex


C.

Pediculafis, etc., 'dans les tourbires de Laguiole (Aubrac), ou


les

Carex diandra,
la

limosa,

C.

lasiocarpa

Salardu aux

Garonne, leur unique localit dans la chane pyrnenne. Ces colonies, ainsi que les sphagnaies () et les marais tourbeux qui les hbergent, apparaissent comme ves tiges isols d'un enchanement plus continu de stations ana
sources de
les tourbires bombes taienl certainement mieux dveloppes au commencement cl la lu des glaciaque pendant leur extension maximum. Les hautes tourbires alpines
el

()

ftemarquons encore que

plus tendues
tions

actuelles, au voisinage des glaciers, sont foules situes en des forts (v. aussi Friih el Sehrter, igo5).

de

de

la

limite

lli'l

l.'oUKilMi ET LE

DVELOPPEMENT DES FLORES


le

logues, servant aux temps glaciaires, de relais entre

Nord-,

le

Jura,

le

Massif Central

et les

Pyrnes.

que certaines espces alpines les vgtaux boro-arcliques se comportent dans le Massif Central de France
Plus

encore

comme
tre

des survivants par disjonction.

La disparition de
et

la

plupart d'entre eux n'est (prune question de temps

ne saurait

empche

par

des

mesures

prventives

(mis

ban,

cration de rserves, etc.). L'existence, sous nos latitudes, de


toute une' srie devient d'ailleurs de plus en plus prcaire

cause du desschement ininterrompu, naturel et


tourbires.

artificiel

des

Nous n'avons, cet gard, que le choix di'> exemples. Ds 1878, Lamotte constate l'extinction du l/njularia sibirica dans
les

marais de Sainl-Paul-des-Landes, prs d'Aurillac. Le SaxiIlifcuhis,

fi'Ctga

autrefois
el

Malbrande prs de Nantua,


1897,
la

a
(

disparu (Cariol
p.
/|6/|
;

Sainl-Lager,

p.

o>(ii.

Caruel (i866

et

1871, p. 369) signale

disparition des Oxycoccus

quadripetalas, Calna palustris, Liparis Lselii, Rhynchospora


fusca, H.
ili's

al ha,

Eriophorum angustifolium, par

le

desschement

tourbires prs du lac de Bienlina en Toscane. L'Oxycoccus

est ainsi

perdu pour

sur

le

versant

t refoules

l'Italie moyenne et ne se retrouve plus que Sud des Alpes. Rhynchospora alba el Liparis ont jusqu' la valle du P. M. Slark (1912, p. 108)

relve dans l'Allemagne sud-occidentale des faits intressants

d'extinction rcente se rapportant des espces borales d'ori-

gine glaciaire

IScheuchzeria palnslris,

Trichophorum

csespiet

losum,

Oxycoccus
\

quadripetalus

Andromeda
ait

poliifolia,

d'autres encore

oui perdu maintes localits sans l'intervention

de l'homme
la

et

avant

mme
dans
sa
la

qu'on

song

l'exploitation

de
cet

tourbe.

Rubus Chamaernorus,
el

trouv

jadis,

d'aprs

auteur,
Noire)
birge.

Kniebis

tourbire de

Sehwenningen
le

(Fort-

aujourd'hui

limite mridionale dans

Riesenge-

Ledum

palustre,
et

disparu

depuis

peu

de ses localits
les

avances en Styrie
plus de
a

de son dernier refuge dans


s'est

marais du
de

llornsee (Fort-Noire),
>.

retir

pendant
le

le

sicle dernier

degrs de latitude vers

Nord. Carex chordorrhita


qu'il
11)18,

abandonn deux des neuf


1770,

localits

possdait
p.

sur

le

haut plateau wurlcmbcrgeois (Bertsch,

g3).

ll.-B.

de

Saussure avait, ds

soulign

la

disparition

du JJnnaca

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


borealis aux Nuirons, prs de Genve, o personne ne
l'a

[65

jamais

retrouv depuis
L'extinction

(i).

de certaines espces borales


(

parat

d'ailleurs

remonter aux priodes prhistoriques. M. >. \.ndersson (191,0, 1) a trouv dans la Gyttja du marais de Polada an Lac de
Garde, en grande abondance,
les fruits

lement inconnu en
au Nord.
\

Italie,
les

rapparaissant, en

du Va/as flexilis, actuelcompagnie d'autres


el

espces borales, sur

bords du Lac de Constance

pins

leur limite extrnie, les reprsentants d'un lmenl en voie

de recul se montrenl sensibles aux moindres changements du


milieu.

Une simple

altration

d'quilibre

dans

l'association
la

donl

ils

font partie peu! les faire

succomber devant
le

concur-

rence menaante. C'est ainsi que


esl

sons-lincnl circnmboral

supplant pour ainsi dire sous nos yeux par la vgtation mdio-enropenne en harmonie parfaite avec le climat actuel de l'Europe moyenne. Nous assistons ;iinsi au dernier stade

d'une grandiose
depuis
le

succession millnaire

><

qui

s'est

droule

retrait

dfinitif d^*

grands glaciers quaternaires.

H)

Cbtte

perte

gnrale de terrain
I.nir

certaines espces.
altr. La

caractre

conception de

n'exclut pas une extension locale dp de survivants glacjoirc9 n'en ps| pas survivant n'implique d'ailleurs pas leur maintien

dans

uni'

localit dfinie,

restreinte.

[66

l'origine et le

dveloppement ds FLORES

QUATRIEME CHAPITRE

LA VGTATION SUBALPINE ET ALPINE DU MASSIF CENTRAL


La vgtation subalpine
Massif Central collectionneurs
a

et

alpine

les

orophytes
des

(i)]

du

de toul temps attir l'attention de* botanistes


et

frapp

l'imagination

esprits

philoso-

phiques. Elle fournit, en


orophies,

effet,

avec certaines espces animales

un ensemble de tmoignages historiques de haute importance. Il nous a paru indispensable de consacrer un chapitre part aux plantes orophies, bien qu'elles ne constituent pas un lment spcial dans le sens prcis que nous attribuons ce terme. Klles se recrutent parmi plusieurs lments et forment ainsi un groupe htrogne aussi bien par leur origine que par leur distribution gographique. Nous avons dj eu l'occasion de nous occuper d'un certain nombre d'entre elles. 11 est ncessaire de distinguer deux grandes catgories d'orophytes aux apptences climatiques diffrentes i Les espces subalpines ou inoiitacjnavdes-subalpines, qui
:

dans

les

Alpes

et

les

Pyrnes ont leur plus grande densit


des

et

m Orophytes
plantes

['huiles

montagnes (Gebirgspflanzen) par opposition


Le

terme orophile a dj t employ par M. Briquet (ioo5, p. i3i-i32), dans un sens identique. En i'qio, M. Diels a introduit le ternie le orophytes pour remplacer l'expression plantes alpines . Les orophytes de M. Diels sont donc des quivoque de espces de l'tage alpin des hautes montagnes. Pour M. Schrter (iQ*3, p. 918), par contre, orophytes signifie tout simplement plantes des montagnes. Nous avons galement admis ce sens plus gnral, mais avee l'orthographe de M. Briquet, qui parat mieux s'accorder avec l'tymologie grecque
planitiaires

(Ebenenpflanzen.).

<(

(oo = montagne, mont, colline, hauteur; orographie montagnes).

description des

J.

Braun-Blanquet.

PI.

IV

Fig. G.

Monts Dore

sapins isols la limite des forts et massif du Sancy, (Phot. Humbert.)

Fig. II

Pacages

aux environs de Compains (Monls Dore), 1.200 mtres Gentiana lutea dominant. (Phot. Humbert.)

d'alt.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


leur

167

optimum de dveloppement
Los
espces alpines

l'tage subalpin,
et

dans

le

Massif Central aux horizons du htre


2

du sapin
dites,

(i).

proprement

ayant leur plus

grande extension au-dessus de la limite des forts dans les hautes montagnes de l'Europe moyenne. celte occasion, nous nous permettons d'insister sur la diffalpigne . Pour nous rence entre les termes alpin et alpin a un sens purement altitudinal, se rapportant
<<

((

l'extension verticale.

Une

espce alpine, un

phnomne
entier
;

alpin

une donc un vgtal appartenant l'tage alpin de n'importe quel massif montagneux, dont la limite infrieure est ncessairement subordonne la latitude. Alpigne, par contre, a un sens gographique nettement circonscrit et se rapporte aux phnomnes et aux organismes spciaux au systme montagneux des Alpes proprement dites, aussi bien dans les
peuvent
se

produire l'tage alpin du


est

monde

plante alpine

tages montagnard,, subalpin, alpin, nival, que dans les valles.

Les espces propres au systme alpin (au sens large) ont, en

grande majorit, pris naissance dans les Alpes mmes d'anctres de souches diverses. Le terme alpigne semble donc justifi.
Introduit

en

1916,

il

accept

et

recommand par

M. Schrter (1918,

p. 203).

A.

Les

orophytes subalpins.

Le sapin (Abies alba) dans


subalpines, p.

le Massif Central, p. 167; numration des espces 160: aires disjointes, p. r^Ct espaces cbenno- jurassiques, p. 177; le pont du dfil de Donzrc, p. 178; souche primitive des espces chenno-jurassiques, p. 178; espces montagnardes-subalpines des
;

plaines

du Nord de

la

France,

p.

179; influence de

l'homme dans

leur

distribution actuelle, p. 1S0.

Comme

dans

les

Pyrnes
le

et
(

dans

les

chanes externes des

Alpes sud-occidentales,

sapin

ibies alba) est aussi l'essence

(1) Le terme horizon M. d'Alverny) pour dsigner

,
les*

employ par plusieurs auteurs (Le Grand, tages altitudinaux, se recommande pour les

ceintures secondaires de vgtation l'intrieur des tages principaux. On parlerait d'un horizon du sapin, de l'pica, de Parole, des arbrisseaux nains,
etc.

L'association

climatique

finale

donnerait

son

nom

chaque horizon

de vgtation.

l68

l.'oRIOTXE ET TE

DEVELOPPEMENT DES

TORES

forestire la plus caractristique de l'tage subalpin

Central.

Il

horizon trs net


forts
cl

forme pourtant rarement (Forez, le htre l'accompagne jusqu'


;

du Massif un Pilai ?)
la

limite des

le

climat local dcide en dernier lieu de


effet
Il

la victoire

de

l'un ou de l'autre. Le sapin exige eu


ciales

des conditions spprfre


les

d'humidit,

de sol
et

et

de

relief.

ubacs

versant Nord), les creux


sent et se

vallons o
aussi Cl.

les

brouillards s'amas-

maintiennent

[y.

bien moins exigeant


essences
s'observe,

cet

Roux, igo5), Le htre est gard. L'alternance entre les deux


avec

par

exemple,
les

une nettet parfaite,


le

depuis

le

sommet du Sancy dans


du versant Nord
les
et

Monts Dore. Tandis que


les

sapin remplit de sa sombre verdure


et

vallons troits,
la

brumeux

froids

Nord-Ouest,
Sud-Est
et

fort

de htre pur

rgue sur

versants

Sud,

Sud-Ouest jusqu'au
les

contact avec

les

pelouses des sommets. Dans

Cvennes mriremplac par

dionales, l'Ouest
le

du Mont Lozre,

le

sapin

est

htre qui constitue l'association climatique finale de l'tage


(i).

suprieur

Des sapinires tendues


en Auvergne
Yivarais,
le

se

rencontrent surtout dans


le

le

Forez,
le

et

au Pilt,

mais aussi dans


et

Beaujolais,

Velay,

entre Soo

i.^o mtres en
et

moyenne.
Tau

L'arbre

est

plus raie dans la Margeride

dans l'Aubrac

Nord du massif seulement, Coste, in litt.). La fort de sapine la plus avance vers les plaines du Midi, le beau Bois des Armes,
appartenant

la

commune
Il

de Costeslades-Palhres, garnit
t.^oo

les
et

pentes du versant Nord-Est du Mont Lozre, entre


r/ioo mtres d'altitude.
laires,

compte de nombreux arbres scuet

entirement couverts de Mousses


ici

de Lichens.

Des

sapins isols descendent

jusqu' 1.000 mtres.


la

Les satellites de

la

sapinire se recrutent, pour

plupart,

parmi

les

espces subalpines.
ici

Nous donnons

rmunration des Phanrogames

et

Crypto-

du Massif Central et leur distribution dans les diffrents massifs locaux. Nous ajoutons des donnes sur leur rpartition altjtudinale dans les Cvennes mrivaseulaires subalpines

games

M. (11. Roux indique bies oiba aussi danparal cependant avoir t Montagne Noire) oii
i
i

la

partie occidentale Se

la

il

plant,,

DANS LE MASSIF CENTRAT, DE FRANCE


atonales
et

[CJ

le

Haut Vivarais, en attendant

qu'elle soit

mieux

connue

ailleurs.

ESPCES SUBALPINES ne MASSIE CENTRAL DE

RANCE
Ail.
1res

(Abrviations)
rare,

RR.

1res rare,

R.

rare,

assez

AC.
le

assez rpandu, G,

rpandu, CC.

rpandu

dans

Massif Central).

[thymtim alpestre (Hoppe) Nyl.


I>ryi>[>lfris

RR.

Ituhertiaita (Jloffm.) C.

Cnslens.

Auvergne et Foec. AC. devenues mr., RM,,

p-QQO mtres,! Vivarais, vers t.uoo mlres, etc. AR. Cvennes mr., RR. Autjrac, etc. Oreopleris (Ehrh.) Maxou Lonchitis (L,) Q. K/.e. AR- Cvennes mr.. RR., i.oao' mtres; Vivarais, i. 300-1.400 mlres, oie.

I.s/i/c/uiu/i

viride L.

RR.

Gvpnnp^

rlr,,

NNn-i..15o mtres!

Auvergne:

Cantal.
innlitniiin
\

(L.)
;

'i\ jiriiis

Rernh. Lyonnais.
L.)

R.

Cvennes mr.,
C.

l.,

700-1.800 mtres!

septentrionale
ele.

Holm.

Cvennes mr., aoo-i.fioo mtres!. Cvennes


mr.,
R.

Allosurtfs

crispus (L.)

Rohj.

AC.

Aigoual,
Vivarais,

950qqq-

1,480

mtres! Mont 1.700 mtres, etc.

Lozre,

.3oqtJ.65q

mtres!

Iltilrychiimi Lunarifl (L.)

Sw.

Cvennes mr.,

AC,

1.000-1.G00 mlres!

Vivarais, i.Soo-i.Goo mtres, etc.

Ahics

allia

MiU.

C.

i.45o mtres en
l'iniis

montaria

Mill.

du Mont Lozre au Lyonnais, entre (800) 900 et moyenne; atteint i.5<o mtres aux Monls Dore. MR.; Auvergne (en deux tourhires des Monls Dore.
l)
:

autour de 1.200 htres CI. Roux, 1908).


Calnina<ir<islls
Sli/Hi

Forez (tourbires de Clialmazel)

(y, sui'lnilt

varia (Schrad.)
(L.)

Ilost

R.
;

RR.
;

Montagne Noire (Rony).

Calaniaiirostis.

Walil.

Cvennes mr., 900-1.000 mtres;

Cte-d'Or.

Cvennes mr., rochers nu-dessus de Schlt'iclieri .lord. RR. Mende, 900 mtres (Coste). Pua Cliaixii. Vill. AC. Cvennes mr., AC, i.i5o-i.fiGo mtres! Vival(/ms//.s

rais,

1.

200-1. 700 mtres etc.

Carex brachystachys Schr.lnk RR. ; Gorges des, Causses, environ 700900 mtres. Juncus nlpinus Vill. AC Cvennes mr., 1.100-1.800 mtres! Vivarais,

1. 000-

1.600 mtres, etc.

I.ii:nla

liizulina (Vill.)

D.T. et Sarntli. Rerque, i.4oo mtres (Coste).


(YVilld.)

RR.

Mont Lozre, au

hois de

la

mdelica
tres!

Lam.

el

DC

A.C
ele.

Cvennes mr., R., 1.800 m-

Vivarais,
L.

Yeratrum album
rais.

1.200-1.700 mtres. Auvergne!, etc.

C;

Cvennes mr.. au-dessus de 9G0 mtres! Vivat. 000

au-dessus de

mlres,

170
Alliim

L OROINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


AC. senescens L. 200-1.000 mtres, etc.
Victorialis L.
rais, etc.
;

AC.

Cvennes mr., 3oo-i.6oo mtres! Vivarais,

1. 500-1.700

Cvennes mr.. A.R., i.ioo-i.5oo mtres! Vivamtres; Auvergne, au-dessus de i.i5o mtres !,

Lilium pyrenaicum Gouan


Fritillaria pyreriaica L.

l'urmlisia

Aliastrum (L.) i.45o mtres! Vivarais, au Mzenc.


;

RR. Cvennes mr. (v, p. ai5). RR. Cvennes mr. (v. p. m5). Rert. RR. Cvennes mr., l'Aigoual, i.35o;

Streptopus amplexifolius (L.) Lam. et DC. i.48o mtres Vivarais, R. Aubrac


!

R.; Cvennes mr.. R..


;

ofio-

?)
;

Polygonatum

verticillatum
!,

(L.)

Ail.

i.48o mtres

etc.

Cvennes mr., AR.. 1.000Crocus albiflorus Kit. (C. verrms Ail.). 1.680 mtres Vivarais, au-dessus de 000 mtres, etc., jusqu'au Forez et au Pilt. RR. Cvennes mr. (v. p. 216). nudiflorus Sm.
;
!

AC. AC.

Auvergne Forez. Cvennes mr.,


;

AC,

900-

Orchis globosus L.

RR. Vivarais, R. Auvergne Cantal. sambucinus L. AC. Cvennes, mr., 800-1.600 mtres! Vivarais, 700-1.700 mtres, Hartm. AR.; Cvennes mr., RR.. 1.200Clogloxsum albidum
; ; ;
:

etc.

(L.)

i.3oo

mtres; Vivarais,
;

1. 600-1.

700

mtres;

Aubrac:

Auvergne;
de

Forez
-

Pilt.

viride

(L.)

Hartm.

1.100 mtres! Vivarais, 900-1.600 mtres, etc.

Cypripedium Calceolus L. flancs du Causse Noir

AC. Cvennes mr., AC RR. Cvennes mr., en trois


; ;

au-dessus

localits, sur les


et

et

Causse Mjean, entre 65o

750 mtres.

Gymnadenia odorat issima


tres!

Cvennes mr., RR., 1.000 mVivarais, au-dessus de 1.200 mtres; Pilt; Auvergne, RR.
(L.) Rich.

R.

Cte-d'Or.
Listera cordata (L.) R. Rr.

R.

Vivarais; Pilt: Auvergne; Forez: caract-

du sapin. RR. Epipogium aphyllum (Schmidt) Sw.


ristiquc de l'association

Vivarais

(la

Sapette, sec. Saint-

Lager).

Thfsinm alpinum
rais,

L.

AC.

Cvennes mr., au-dessus de 75o mtres! Vivala

au-dessus do 1.000 mtres, etc.. jusqu'au Pilt et

Cte-

d'Or.

Polygonum

Cvennes mr.. 700-1.660 mtres! Vivarais, Bistorta L. C. au-dessus de 700 mtres, etc.
;

Rumex

arifolius Ail.

Lozre

(Coste)

AR.; Cvennes mr.; Aigoual, i.4ao mtres! Mont Vivarais. au-dessus de 1.000 mtres; Aubrac;
;

Auvergne
alpinus L.

Forez. R.

Mont Lozre
(soc.

fCoste)
(

Vivarais,

au-dessus

de

i.3oo mtres;
tres! Forez.

Aubrac

Rras)

?)

Auvergne. i.o5o-i.8oo m-

Salix appendiculata Vill. (S. grandifalia

Ser.").

de-Rauzon, i.45o jutres, dans


Minuartia
[Asine]
liniflora
et

le

Vivarais.

(L.)

Scbinz et
entre

RR.: uniquement au SucCvennes mr., Thell. R.


;

bordure calcaire
Vivarais:

Causses,

5oo

et

1.000 mtres environ;


cette

Etheise (Ardche) (Saint-Lager), reebereber dans

dernire localit,

liws LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Minuartia Diomedis Br.-Bl.

171

Moehringia muscosa
VivTrais,

RR. Cvennes mr. (v. p. 219). Cvennes mr, el Causses, 85o-i.4oo mtres! [.4oo mtres; Margeride (prs, de Saugues, Coste); l'ilal.
;

L,

R.

Diiuilhiis

csesius

Sm.

]\\\.

sommets de
AR.

l'Auvergne

(Cantal

cl

Monts

Dore), de

i.6oq

1.870 mtres (au Sancy!).

Thalictrum aquilegifolium L.
Vivarais,

Mont Lozre (manque


Margeride;

plus l'Ouest);
;

900-1.700

mtres;

\ubrae
et

Auvergne!;

Forez

( ?).

Trollius europens L.
R.,

AC.

Cvennes mr..

l'Aigoual

au Monl Lozre,

i.ioo-f.5oo mtres! Vivarais, 700-1.7(10 mtres, etc.

CC. C.vennes mr., au-dessus de 750 mlianunculus aconitifoUus !.. tres,! Vivarais, 800-1.700 mtres, etc.
;

Iranitum

\>ilh<>r<i

L.

RR.

Aufrrac,

prs

du

lac

de

Saint- Vndol

l.25o mtres (Coste, in

litt.).

Napellus L.

AR.

Cvennes mr.,
Vivarais,

R. (Aigoual,

1.

280-1.390 m.

Mont
;

Lozre

[Coste]);

au-dessus

de

1.200

mtres;

Aubrae

Auvergne; Forez: Morvan. AC. Cvennes mr., AR.. 600-1.480 mtres! VivaLycoctonufn L.

rais,

au-dessus de 1.200 mtres, etc.


(C.

Corydalis intermedia (Ehrh.) Gaud.

fabacea

mr.,
Arabis

llAigoual,

i.4oO-i.45o mtres!

l'ers.).

Cvennes RR. Roche d'Ajoux, dans le


:

Lyonnais (Cariot), douteux d'aprs Saint-Lager.

RR. Wallr. (A. pauciflora [Grimm] Garcke). Cvennes mr. calcaires el Causses, 5oo-i.ioo mtres! alpina L. RR. Cvennes mr. et Causses, 300-900 mtres; sommets de l'Auvergne Espee subalpine-alpine, s'lve 3. 000 mtres dans
brassieseformis
;

les

Alpes.

RR. Cvennes mr. (Causses), 700-1.000 mtres enviVraba aizoides L. ron [var. saxigena (Jord.)] Auvergne: Cantal [var. alpina Koeh see, Rouy]; Cte-d'Or.
;

Thlaspi brachypetaluni Jord.


Vivarais, etc.


RR.

AC.
RR.

Cvennes mr., Cvennes mr.

C,
et

800-1. 5oo mtres;

Kernera

saxatilis (L.)

Rchb.
!

Causses, entre 5oo'abb Cbar-

i.4oo mtres

Sedupti Ariacampseros L.

Forez, vers Pierre-sur-Haute

il

bonnel,
Coste).

en
L.

1900

[in

litt.],

dtermination
mr..

confirme

par

l'abb'

annuum

AC.

Cvennes

oao-i.5io

mtres!

Vivarais.

1. 000-1.700

mtres, etc.

Sempervivum ardchrj.oideuw
Auvergne.
Saxifraga rotundifolia L.
Vivarais,
1.8 10

L. AR. Cvennes mr., AR., environ 900-1.680 mtres! Vivarais, i.ooo-i.5oo mtres: Margeride; Aubrae:
:

AR.
de
;

au-dessus

1.000 mtres;
!

Cvennes mr., environ i.ioo-i.4oo mtres; Aubrae; Auvergne, jusqu'


bois des
!),

mtres au Sancy

cuneifolia L.

RR.

Monl Lozre, abondant au

Armes, prs
le

de Costeslades, 1. 200-1. 4 00 mtres (auct. plr. Sud, entre Gourdouze el Picrrefroide, dans
1

rare sur
fort

versant

la

de

btre,

.'^o

mtres

Ribes petraeum VVulf.

Ah.

Cvennes mr. f R., environ r.3oo-i.45o mtres!

173
1

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


Aigoual
;

et

Aubrac
Tlosa

Mont Lozre); Vivarais, au-dessus de 1.000 mtrea Auvergne, au-dessus de 960 mitres!.; Forez; Mon la du
:

Lyonnais.

pendulina L. (R. alpina


etc.

L.).

AC.

Cvennes mr., 94o-i.6q mlrcs!,


IL.

glauca

Vill.

AC.

Gvcnnos mr.,

r.000 mtre*! Vivarais, 90e-

1.200 mtres, etc.


coriifolia Fries
rtibrijolia
Vill.

Cvennes mr., IL. i.ioo-i.aoo!, etc. Cvennes mr., AR., i.ooo-i./ioo mtres! (Aigoual, Monl Lozre); Vivarais; Aubrac; Auvergne. villom L. AIL; Cvennes mr.: nu Monl Lozre; Vivarais, QQOi
; ;

AC. AR.
etc.

1.200 mtres
Hnbiis saxaiilis L.

AC.

Cvennes mr., RIL (Causses, Mont Lozre);


pitres
!

Poli'iiiilhi

RR. Causses des Cvennes mr.. 600-1.000 900-1.750 mtres, basaltica Ruser AR. Vivarais, au-dessus de i.ono mtres Auvergne, au-dessus de mtres! 200Cvennes mr, Aigoual. Cotoneaster integerrirna Medik, AR.
caulescens L.
; ; ;
i*

moins

rare ailleurs.

AC. Cvennes mr., au-dessus e 85o mtres, etc. Alohemiila pollens Ruser R. Vivarais, etc. conjuncta Bab. AC. Cvennes mr., 600-1.700 mlrcs! Vivarais, S(ix<Uilis Ruser
;

etc.

1./100

(1).

t.

mtres! Causses, ds 600 mtres! i.5oo-i.75o mtres; Velay Auvergne.


i.5oo
;

Atout

Lozre:

Vivarais,

Sm-hus Chantn'mespilus
Trifolium

(L.)

Crantz

R.; Monl Lozre, t.'|Oo-t.5oo mtre*'

Vivarais; Auvergne! Forez.

spadiceum L.
Pilt
!

AC.

Cvennes mr.,

C,
;

q5o-t.5?.o

mtres!

Vivarais, au-dessus de 1.000 mtres; Margeride

Aubrac; Auvergne;

Forez

Aubrac (Coste); Vivarais; C., en Auvergne. Granium phseum L. R. llypcricum Wcheri Vill. RR. Vivarais, au Mzenc, pentes Nord el YY. et montagne de l'Ambre. AC. Cvennes Jlyperiiim maculaturn Crantz (H. quadrannulnm aucl.). RR., Aigoual, Montais, t.3oo mtres! Mont Lozre (Coste); mr.

Vivarais, au-dessus de 1.000 mtres, etc.


Viola

l>ifl<>ra

L.

lutea Huds.

RR. Auvergne. R. (Monts Dore); Forez (d'MvernyL AC. Cvennes mr. (Montagne Noire, Fspinousc. Mont
;

Lozre);
suivant.

Vivarais,

900-1.700

mtres,

etc.

Peut-tre

varit

du

mdetica Willd.
etc.,

AC.
et

Cvennes mr.; Vivarais, 900-1.700 mtres,


au Forez.

jusqu'au Pilt

Epiloblum alpestre (Jacq.) Krock. RR. Auvergne (Monts Dore, au-dessus de 1.200 m.! Cantal); Forez. Dnr'uvi Guy RR. Aubrac, Auvergne, Forez (Y. p. 219). Cirera alpina L. AR. Cvennes mr.: Aigoual, R.. i.opo-i.45o mtre*! Mont Lozre (Coste) Aubrac Auvergne Forez Pilt.
:

;.

La rpartition Ar^ iiohmilla colorata Rus.. 1. Velteri Rus.. I. coriacea L stramlnea lins.. 1. alpestris Schmidt, etc., dans le Massif Central, n'esd pas suffisamment comme.
(il

Bus.,

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Circxa
iiilermeda
l'.luh. AC. Cvennes mr., IL. environ 1.200 mtres; Vivarais, au-dessus de 1.000 mtres, etc.
:

~'S

i.ooo-

R. [straniiji major L. Bupleurum longifolium

Vivarais (Lamotte)
L.

R.
;

RR.

Auvergne, G. Forez. Auvergne (Monts Dore et Cantal);


;
;

Forez (Ilribaud).

ratiuiHuloidi's
[var.

L.

L.

Cvennes
;

mr.,
vers

600-900
1.740

cebennense Rouy] (Monts Dore, Cantal).

Vivarais,

mtres environ mtres; Auvergne

Chrophyllum aureum

C.

Cvennes mr., environ 200-1. 100 mtres


(Kochl
Briq.

Vivarais, i.ooo-t6oo mtres, etc.

hirsutum
Dore.

L.

ssp.
;

\ill<irsii

H.;

Auvergne

(Monts

Canlal)

Forez.

Athamunta cretensis L. RR Cvennes mr. (Causses), Goo-i.o5o mtres! Peucdanum Ostruthium (L.) Kocb AC. Cvennes mr., 1.0003

i.5oo mtres environ!, etc.

Lascrpilium Siler L.

RR.
!

Cvennes mr.: Montagne Noire

et

Causses.

4oo-l .000 mtres

Pyrola

uniflora

L.

AR.

Ltuigognc (Lozre)
Arclostphylos

Cvennes mr., R., 900-1. 100 mtres! Forez (Mont Semionne, Cunlbat).
Sprcng.

Vclay

Vvd-UVSi (L.)

AR.

Cvennes mr.

cl

Causses,

C,
Vacciirium

700-1. 100 mtres; Vivarais, au-dessus de i.4oo mtres;

Auvergne

Munis

Dore. Cantal).
L.

Vilis-idteq.

AC.
;

Cvennes mr.,

R..

t.20o-i.4oo mtres!
:

Vivarais, RR., t.iOO mtres; Margei-ide (Mon! Lozre, AigoUal) Aubrac, R. Auvergne; Forez; Pilt; Monts du Lyonnais.
;

AC. uliginosum L. et Mont Lozre) qu'au Forez.


:

Cvennes mr., R., i;35o-i.68o mtres (Aigoual


Vivarais, au-dessus de

1.200 mtres, etc., jus-

Genliana lutea L.
rrrim L.

AC.

Cvennes mr., C.. 65o-i.Goo mtres! Vivarais,

au-dessus de 900 mtres, etc.

RR.

Auvergne (Monls Don'!. Cantal).


;

campesiris L.
rais,

C.
L.

Cvennes mr., au-dessus de 1.000 mtres! Viva-

au-dessus de 900 mtres, etc.


<-<rriil<'nni

Polcmonium

R.

RR.; Auvergne,
Tarn
sec.

IL

(Monts Dore

et

Cantal);

Vivarais, plusieurs localits.

Palmonria zurea
Myosotis
iilvatica

Bess.

Rouy;

Vivarais,; Forez;

au-dessus de i.aoo mtres, jusqu' 1.800 mtres

Auvergne, au Sancy
!

(Ebrb.)

Holm.
R.

C.

Cvennes

mr.,
etc.

au-dessus

de

700 mtres; Vivarais, au-dessus de 5oo mtres,

Ajuga pyramidalis
de
1
.

L.

Auvergne (Monts Dore

et

Cantal),

au-dessus

200 mtres
;

Stachys alpinus L.

Scutellrtria alplna L.

C. Cvennes mr., R., RR.; Vifarais entre


:

720-1. 100 mtres!, etc.


Villel'orl et
les

Vans, aux Vans

200 mtres, rocailles calcaires du Coiron 600 mtres, entre Vesseaux cl Pramailhet. Pai'olive, Saint-Jean-de-Centenier.

Erinus

<tli>inus

L.

RR.

Cvennes mr.

massif

le

l'Aigoual et Causses,

AR.,

45o-i.26o mtres!

Scrophularia alpestrisJ. Gay


Tozzia alpina L.

RR.

RR. Cvennes mr., \nbrae (v. p. Auvergne: Cantal, en plusieurs localits.


;

216).

ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLOREg


L.

Verunica

lalijolia

em. Scop.
L.

RR.

Auvergne: Cantal, en plusieurs


i

localits.

Pedicularis

comosa

; ;

rais,

au-dessus de

chastel, Coste)
foliosa L.

R.

n Cvennes mr., .ioo-i.5'i<> mtres! \ Aubrac (entre Nasbinals et MarAuvergne. Auvergne: Monts Dore, au-dessus de i.o5o mtres!

AR.

1.200 mtres;

Cantal

Forez.

AR. Cvennes mr., Euphvasia salisburgensis Funk Vivarais, tuvergne (Monts Dore, Cantal), etc.?
;

700-1.260

mtres'

Pinguicula vulgaris L. ssp. leptoceras Rchb. Forez etc. P RR. Cvennes mr. longifolia Ram.

AR.

Vivarais; Auvergne;

Auvergne
:

RR. Cvennes mr. 216). AC. Cvennes mr., i.o5o-i.48o mtres!, AC. Cvennes mr.: Aigoual; RR.. i.38o niches! Mont Lozre, crulea L. RR. Vivarais, plusieurs vers i.3oo mtres. Cvennes mr., C5o-i.55o mtres! Vivarais. Valeriana triplais L. AC. an-dessus de 1.000 mtres, AC. Cvennes mr., 4oo-i.ioo mtres! Vivarais. Phyteuma orbiculare au-dessus de 800 mtres, Lamk. Campanula recta Dulac (C. aUct. non Scop.). \C.

imita

RR. -Cvennes mr. plusieurs localits danGlobularia cordifolia L. valle de la Jonte, rochers aux environs de Mende.
;

(v. p.

219).
la

Lamk.

(v.

|>.

Lonicera nigra L. alpigena L.

etc.

etc.

localits,

etc.

L.

etc.

lihifolia

et

Cvennes mr., au-dessus de 1.100 mtres! Vivarais. 1.100-1.700 mtres, etc. Kn Auvergne, jusqu' 1.800 mtres au Sancy! R. Auvergne (Monts Dore. Cantal); Venzac (Aveyron) latfolia L.

(Coste et Souli, 1897). Avienostyles Alliarise

(Gouan)
etc.

Kern.

AC.

Cvennes mr., au-dessus de


etc.

770 mtres
Pelasites,

albus 1L.1 Gartn.

Arnica montana L.
l

AC.

Cvennes mr., i.ooo-i.4oo mtres!


le

AC.

entre i.i5o et i.56o mtres, dans


1.000 mtres, elc.

massif de

AR. Cvennes mr.! Aubrac; Auvergne! 220). Doronicum aush'iacum Jacq. AC. Cvennes mr., g4o-i.52o mtres! Senecio Cacaliaster Lamk. AC. manque aux Cvennes nn l'Ouest
Achillea

'Aigoual

Vivarais, au-dessus de

pyrenaica
p.

Sibth.

(v,

etc.

r..

du Mont Lozre,
(Lamotte).
Carlina acaUlis L.

ainsi

1.700 mtres; descend

le

qu'au Vivarais. En moyenne entre 1.000 et long des cours d'eau jusqu' 5oo mtres

RR. Cvennes mr., au Pic de Norc dans la Montagne Noire (Pages). Seule localit connue dans le Massif ...Central (Pyrnes-, Alpes, Jura, Vosges, etc.).
;

Carduus Personata (L.: Jacq. Cirsium rivulare (Jacq.) AU.


;

RR.: Auvergne (Monts Dore AR. Cvennes mr., RR.


; ;

et
:

Cantal).

Mont Lozre;

Vivarais; Velay Aubrac; Auvergne. prs de Mende et Marvejols au-dessus de 1.000 mtres! \C. Vigoual, 980: Erisithales (Jacq.) Scop. Cvennes mr., R. 1.100 mtres! Mont Lozre; Vivarais., 900-1.700 mtres, etc.

Cicerbita [Sonhus] Plumieri (L.)

Kirschl.

\.G.

Cvennes mr., R.. jus-

qu'

i./no mtres! Vivarais, au-dessus de 1.200 mtres, etc.

I)\\s

LE MASSIF

CENTRAL DE FRANCE
;

17a
;

Cicerbita alpina (L.) Wallr.

G.; Cvennes mr., 85o-i44p intres! VhaCrpis paludosa (L.) Mnch rais, au-dessus de 1.000 mtres, etc. AC. Cvennes mollis (Jacq.) Aschers. (C. succisijolia [AH.] Tausch)-. Mont Lozre; Aigoual (Lmotte) Vivarais, au-dessus mr., HH.

RB.

Auvergne (Monts Dore, Cantal)

Forez.

de i.ioo mtres; Aubrac lampsatioides (Gouan) Frol.

Hieracium Peleterianum Mrat tres! Auvergne (Monts Dore, Cantal), etc. ? AC. Cvennes mr., 5oo-i.5(3o mtres!, etc. pallidum Biv. Cvennes mr., calcaires et Causses, 700RR. saxatile Vill. 1.100 mtres AC. Cvennes, mr., 45o-i.<4oo mtres! Vivarais, umplexicaule L. au-dessus de 1.000 mtres, etc. Cvennes mr., RU. {'?); Auvergne. R. vogesiacum Moug. RR. Cvennes mr., au bois de Salbouz (Martin subalpinum A. -T.
;

Auvergne! Forez. BB. Auvergne (v. p. 218). AH. Cvennes mr., AC, 85u-i.5Go m;

in hb. Montpellier).

Cvennes mr. Mont Lozre, au bois R. Fries Berque (Coste) Margeride, prs de Saugues (Coste) Auvergne. R. Vivarais, vers 1.7/io mtres; Auvergne; Forez. lanceolatum Vill. RR. Auvergne (Hribaud, igi5). prenanthoides Vill. RR. Lozre, prs de Mende (Prost), A. -T. lactucifolium

juranum (Gaud.)
de
la

rechercher.

lycopifolium Frol.

Onosmodes Frics

RB. AB.
HH.
:

Anduze
Vivarais
;

(de Pouzolz), rechercher.


;

pyrenum Bouy

Aveyron Auvergne Cvennes mr. i^v. p. 217).

Forez.

Nous n'avons mentionn dans

la

liste

prcdente

ni

les

espces borales et mditerrano-montagnardes dj numres ailleurs (chap. III), ni celles plus ou moins montagnardes dans
le

Midi, mais assez

rpandues dans

les

plaines de

l'Europe

moyenne. Beaucoup de ces dernires partagent dans les parties mridionales du Massif Central les exigences des vgtaux orophiles, restant cantonnes dans le climat plus ou moins
ocanique de
la

montagne.
troite

La plupart des vgtaux subalpins montrent d'ailleurs une

dpendance assez
vue biologique.

vis--vis

de l'tage climatique des

brouillards persistants, qu'ils aident caractriser au point de

Leur rpartition gographique rvle quelques


sants qui
ressortiront

faits intres-

mieux encore par


du Cantal
la

leur

rapprochement

avec

les rsultats

de l'examen des espces alpines.


et

V Auvergne
flore

(massifs

des Monts Dore) possde

la

subalpine de beaucoup
:

plus varie.

En Auvergne

seul

on rencontre

l'i

ij ORIGINE

ET LE DVELOPPEMENT DES FLORES


Campanula
lali/olia

Dinllius csiiia Tuzzia alpinu L.

Sm.

L.

Gentina erua L.
Veronica
latifolia L.

Crpis lampsanoidee (Gouan) Frl,

Hieracium prenanthoides

Vill.

sonchoides

A. -T.

Carduus Personata

(L.)

Jacq.

L'Auvergne

et Je

Forez oui en

commun
Bupleurum

Alliyriutn alpestre (Ilopp) Nyl.

lotlgifoliutn

L.

Plnus tnontaha
VtoZa bifloru L.

Mill.

Pediculafts fottosa L.
Civerbilu alpiVX (L.) Wallr,

EpUobium

alpestre (Jacq.) Krock.

qui

manquent

ailleurs sur le Plateau Centrai.


le

En Auvergne, dans l'Au&roc et le Vivarais. s 'observe nium ph&txtn en AuDertjfte et au Mzene (VtDarawJ
;

Gra-

l'rc&is
.

globusus

Asplenium

et dans les Cvennes mridionales sont Draba aizoides Arabis alpimt, Pklgtiicula longifolia; en Auvergne, dans le Forez et le Vivarais Astrantia major et Hieracium lanceolatum.
;

en Jucmy/tt'
viride,

Seule,
ailleurs

une trentaine d'espces subalpines


dans
le

se

rencontrent
l'Auvergne.

Massif Central

et

manquent

quatre ou cinq sont cantonnes dans les montaHaut Vivarais Salix appendiculata, Alchcmilla conjuncta (?), Hypericum Richri, Scutellaria alpina, Lonicem crulea. Le magnifique Paradisia Liliastrum embellit les
celles-ci

Parmi

gnes

du

pelouses

du Mzene

(Vivarais) et de l'Aigoual

Sedum Anaeainmontagneux du
ici

pseros a t trouv jusqu'ici uniquement Pierre-sur-Haule

dans

le

Forez. Les rochers granitiques des bois sont orns

Mont Lozre

du Saxifraga

euneifolia, qui a
et

ses
Il

seules localits entre

les

Alpes centrales

les

Pyrnes.

parat en tre de
fut dcouvert,
il

mme du
y a

Luzula luzulina. Aeonitum Anthora

peu d'annes, par M. Charrier, dans l'Aubrac. Il habite d'un ct le Jura et les Alpes, de l'autre les Pyrnes. Crocus nudiflorus et Scrophularia alpestris sont dans
les

Cvennes mridionales
le

et

dans l'Aubrac.
d^espeecs subalpines particulires
les

Mais

plus

grand nombre
se

an seul massif

trouvent dans

Cvennes
les

les

plus mri-

dionales l'Ouest
sont au

du Mont Lozre, y compris

Causses. Elles

nombre de vingt-deux.

DANS L MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Calunuujrostis oaria (Schrad.)
Stipa Calamagrostis (L.)
Ilosl

'

177

Kemera

saxatills (L.)

Rchb.
L.

Wahl.

Potentilla caulescens

Agrostis Schleiclieri Jord.

Athamanla

crctensis L.

Carex brachystachys Schrank Lilium pyrenaicum Gouan


Fritillaria

pyrenaica L.
L.
Scb... et

Laserpitium Siler L. Erinus alpinus L. Globularia cordifolia L.

Cypripedium Calcelus
Minuartia liniflora (L.)

nana Lamk.
acaulis
L.

Th.

Carlina

Diomedis Br.-Bl.

Hieracium subalpinum A. -T.

Corydalis intermedia (Ehrh.) Gaud. Arabis brassiexformis Wallr.

saxatile Vill.

pyrenseum Rony

Parmi
nes,

ces

vingt-deux

espces,

cinq,

franchement

pyr-

nennes, sont videmment dues une immigration des Pyrrelativement

proches

(Lilium pyrenaicum,
saxatile)
et les

Fritillaria

pyrenaica, Minuartia Diomedis,

Globularia nana, Hieracium


a

pyrenum)
ses localits

Une (Hieracium
les
le

dans

les

Cvennes

uniques entre

Alpes

Pyrnes. Les autres,

absentes partout ailleurs sur sans exception, dans


le

Plateau Central, se retrouvent,


(i).

Jura franco-suisse

Une conclusion

assez inattendue se
:

rpartition paradoxale en apparence

dgage de ces faits de La flore subalpine des

Cvennes mridionales
\uvergne

a des rapports plus troits avec celle

Jura qu'avec celle de l'Auvergne.


I

Pourtant

se dressent

5o kilomtres

du sommets de peine plus au Nord et


les
et la

se

rattachent de prs aux Cvennes par l'Aubrac

Marge-

ride, tandis

que

le

Jura, situ 200 kilomtres au Nord-Est,


et

en

est

spar par la large


les

profonde dpression du Rhne.

Passant en revue

dix-sept espces cbenno-jurassiques,

on

constate que quatorze d'entre elles


faisant
partie,

sont

calcicoles

absolues,

pour

la
et

plupart,

de

l'association
(<v.

rupicole

Potentilla caulescens

Saxifraga cebennensis

Br.-Bl., iqi5).

[rabis brassicformis, Corydalis intermedia, et Carlina acaulis

sont

indiffrents.

La migration des calcicoles

travers

le

Massif Central, surtout siliceux et volcanique, aurait donc rencontr de grandes difficults (v. esquisse gol., p. 5i).

La seule communication plus ou moins continue entre


(1)

les

D'autre part, 19 espces subalpines des Cvennes, l'Ouest du Mont manquent dans le Jura. Ce sont, outre les 6 espces cites ci-dessus: AUosurus, Sempervivum arachnoideum, AlchemiHa saxatilis, Trifolium
Lozre,
spadi-

ceum, Viola lutea, V. sudetica, Scrophularia alpestris, Pedicularis comosa, Campanula recta, Achillea pyrenaica, Doronicum austriacuip,, Hiercmm Pelterianum, H. pallidnrn, presque toutes calcifuges.

Bhaun-Blanqvet.

12

178

l'origine et le dveloppement des flores


calcaires

montagnes
Pralpes

du Languedoc

et le

Jura

est ralise

par

les

occidentales, depuis la Valdaine (Drme) jusqu'au Bugey, promontoire mridional du Jura. Par le fameux dfil de Donzre, o les calcaires compacts du Crtac s'approchent des deux cts resserrant le Rhne, le raccord s'tablit entre les Cvennes et les Pralpes calcaires. moins de 100 mtres
d'altitude se sont installs
ici
:

Stipa Calamagrostis, Silne saxi-

fraga,

Centranthus angustifolius et aussi Juniperus Sabina, Sorbus Aria, Rhamnus alpina, Cotinus Coggygria.
Le dfil de Donzre a certainement jou un rle important
migrations des
flores,

dans

les

en particulier

comme

passage

pour

les

espces calcicoles

entre les Alpes et les

Pyrnes.

comme un dernier tmoin de cette communication aujourd'hui rompue, les quelques tapis de Globularia cordifolia, dcouverts sur une petite colline de la plaine de Montlimar entre Montboucher et Espeluche (180 m.
Peut-tre peut-on considrer,

environ).

La plante parat n'y point fleurir et se maintient pniblement en lutte avec une flore de caractre purement mditerranen (Avena bromoides, Covis monspeliensis, Sthelina

dubia,

etc.

!).

Elle

rapparat
les
(

abondamment de

25

3o kilomtres plus loin sur

escarpements

taills pic

des

Saou 38b m.) en compagnie des Stipa Calamagrostis, Reniera, Draba aizoidcs, Potentilla caulescens, Ononis cenisia, Athamanta cretensis, Laserpitium Siler, Erinus alpinus, Scabiosa lucida et d'autres plantes subalpines
premiers contreforts alpins
!

La rpartition gographique des dix-sept espces cbennojurassiques prsente d'ailleurs une remarquable analogie. Des

Cvennes

elles

sautent aux Pralpes calcaires qu'elles longent,

en gnral, sans interruption notable jusqu'au Jura suisse.


ceolus,
Siler,

Asplenium fontanum, Stipa Calamagrostis, Cypripedium CalKernera saxatilis, Athamanta cretensis, Laserpitium
Carlina acaulis se retrouvent

mme
la
;

dans

le

Jura souabe.

Par leurs rapports phylogniques


mditerranenne.
ficative.

plupart de ces espces


elles

tmoignent d'une origine mridionale

sont de souche

V Athamanta

en

est l'expression la plus signi-

tensis est la seule, qui se soit

Des neuf espces mditerranennes du genre, .4. crecompltement adapte aux condi-

tions de vie alpines; elle s'lve dans les Alpes

du Tessin

jus-

qu'au del de 2.600 mtres

Erinus alpinus atteint 2.200 mtres

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

179

dans

les

Alpes suisses

dans

les

Pyrnes nous l'avons observ


!).

jusqu' a.65o mtres (Cap Latus

Il

se

retrouve dans

les

montagnes de l'Espagne, des


l'Algrie.

les

Balares, de la Sardaigne, de

Potentilla caulescens,

d'un groupe essentiellement


les
;

mditerrano-montagnard,
en
Sicile,

habile

rochers
est aussi

montagneux
en Sardaigne.
les

depuis l'Espagne jusqu'aux Balkans

il

dans

le

Djurdjura,

et s'lve

2.600 mtres dans

Alpes rhtiques.
C'est d'ailleurs

un

fait assez

gnral que
les

les

espces cbennoet les

jurassiques montent assez haut dans

Pyrnes

Alpes

quelques-unes frlent l'tage nival, dpassant 2.800 mtres en


Suisse (Kernera, Globularia cordifolia). La prsence de la plu-

Cvennes remonte certainement au del de l'poque quaternaire; elles appartiennent la llore mditerrano-montagnarde de vieille souche qui a d peupler les montagnes sur le pourtour de la Mditerrane tertiaire. Leur distribution actuelle si tendue et si morcele en fait foi.
part d'entre elles dans les
*

* *

Les plantes subalpines et montagnardes rpandues dans tout


le

Massif Central, rapparaissent pour la plupart


les

dans

Vosges

et les

basses

non seulement montagnes d'au del du Rhin,

mais bon nombre

se

maintiennent

mme

dans

les

plaines

climat ocanique du Nord et du Nord-Ouest de

la

France.
stricta,

Perroud (i884) en

cite

pour

la

Normandie

Nardus

Polygonum

Bistorta,
V.

Aconitum Napellus, P y rota minor,


Viiis-ida,

Vacci-

Gentiana campestris, Stachys alpinus, Phytcuma orblculare, Antennaria dica, Doronicum


Pardalianhes,
etc., des altitudes infrieures 200-300 mtres. Chatin (1887, p. 333) numre entre autres pour les environs
:

niurfi Myrtillus,

de Paris

Poa Chaixii
viride,

glossum
Sud-Est
le

(1), Gymnadehia odoratissuna, CloPolygonum Bistorta, Dianthus superbus,

etc. Du Nord-Ouest au niveau infrieur de ces espces s'lve insensiblement. Elles deviennent exclusivement montagnardes au contact de la rgion mditerranenne o elles recherchent en gnral

Aconitum Napellus, Arnica montana,

(1)

Aussi dans

les htraies,

prs de Vierzy (Aisne)

i8o

l'origine et le dveloppement des flores


et la fracheur.

l'ombre

M. Gola (191 3) a

fait

une constatation

semblable pour l'Apennin pimontais, Velenovsky (1898, p. 338) pour les Balkans. La rpartition des Muscines et des Lichens
prsente d'ailleurs de

La prise

nombreux exemples analogues. de possession par l'homme de surfaces tendues


le

culti-

vables, la transformation de bois en pturages


semi-artificielles,

ou en prairies
espces

pacage abusif
maintes

et

les

coupes rptes ont


de
ces

certainement
susceptibles de

dtruit

localits

peu

s'accommoder de nouvelles conditions coloLa reconstitution de l'tat primitif de la vgtation aurait donc pour consquence une nouvelle extension au dpens
giques.

de

la flore

ubiquiste des pacages. Dans certains terrains des

Cvennes mridionales rachets par l'Etat et mis en dfens, on en effet, ds maintenant un dveloppement plus vigoureux et une nouvelle extension d'espces subalpines devenues trs rares sous le rgime pastoral. A l'Aigoual par exemple Paradisia Liliastrutn, Cloglossiun viride, Pedicularis comosa, Arnica montana, etc., seraient ainsi redevenues bien plus abondantes depuis une trentaine d'annes (M. Flahault,
observe,

comm.

verb.).

B.
Limite suprieure de
pelouse
les
la

Les oropiiytes alpins.


fort, p.

180; l'tage alpin en Auvergne, p.


;

pseudoalpines,

p.

i83

numration

des

espces

alpines

181; dans

dans

Cvennes mridionales, p. i84; dans l'Aubrac et la Margeride, p. 190; le Haut Vivarais, p. 191; au Pilai, p. 192; dans les Monts du
p. et

Lyonnais,
culmintes

192

dans

le

Forez, p. 19J

en Auvergne, p. 194
la
la

colonies
;

colonies des gorges, p. 198; Pic de

Fajeole, p. 198
p.

Puy

de Sancy, p. 200;

colonie des gorges de


.101
;

Joule,

200;
p.

disparition
;

rcente d'espces orophileSj p.

problmes soulevs,

202
p.

immiMassif

gration

rcente

par bonds

grande distance improbable,


les

ao; flore
le

oropbilc du Tertiaire, p.
Central, p.
relations
1208;
la

ao5;

glaciations quaternaires dans

leur influence sur les migrations des plantes, p.

210;

entre

prsence
p.

de

glaciers

cpiaternaires

et

la

richesse

en

espces

orophiles,
p.

211;

irradiation

alpigne,

p.

212;
la

irradiations

pyrnennes,
naire, p. 220.

>i'i;

conditions de migration pendant

priode quater-

Ce
taux

n'est pas sans raison


le

que

(ml reu

surnom de

tte

montagnes du Massif Central chauve de la France . En effet, le


les les

moyen de boisement dans

dparlements de

la

Loire,

DANS LE MVSSII

CKNTKVT, DE FRANCK
n'est
r i:>,. >

l8l
la sur-

du Rhne
face totale
i(i

et
;

du Puy-de-Dme
celui de la

Lozre

que pour
i

pour 100 de
100, celui

du Cantal

pour ioo (sans compter les chtaigneraies). Mais en 175)0 encore on valuait l'tendue des forets dans le Puy-de-Dme iBo.OOO hectares, soil 18,70 pour 100 (Reynard, 1908) limite La limite suprieure de la fort dans notre massif
!

naturelle

oscille

autour de

i.5oo mtres.

Nulle

part

elle

n'atteint 1.600

mtres d'altitude.

C'est le htre, plus

rarement

le

sapin
la

et

htre et exception-

nellement

le

sapin pur qui forment

limite de la foret.

En
les

contact avec les pturages cette limite est cependant souvent


artificielle,

abaisse
les

par

les

abus sculaires
IV).

du pacage,
il

coupes
cile

et

incendies
les

(v.

PI.

Ds

lors,

devient
des

diffi-

de

sparer

vritables

pelouses

alpines

pelouses

pseudoalpines

gagnes au dpens des bois.

Dore

Pour tous ceux qui ont herboris sur les sommets des Monts et du Cantal, l'existence d'un tage alpin dans ces massifs parat pourtant indiscutable, le grand problme consiste le
et

dlimiter
il

poursuivre

la

limite dans les dtails.

cet effet,

faudrait se rendre au fond des vallons rocheux peu acces-

sibles de ChaudefoLir,

de l'Enfer, de

la

Cour,

etc.,

o on trouve

encore des conditions peu prs naturelles. Le htre rabougri,

pur ou en mlange avec le sapin, y pntre en peuplements serrs jusqu' sa limite extrme (i.5oo-i.55o m.). Une troite bande de sorbiers (Sorhus \rin, S. \ucuparia de bouleaux (Detula tomentosa) de Prunus Pmdus, faible analogue de l'horizon du pin rampant et de l'aulne vert des Alpes, les spare des pelouses et des landes Vaccinium. Au-dessus de i.55o-i.6oo mtres rgnent partout des associations vgtales arbustives et prairiales de physionomie alpine, caractrises par de nombreuses espces alpines.
)
,

Mais qu'on se garde


Central avec
les

d'approcher l'tage alpin du Massif


les

conceptions acquises dans


de son pass

Alpes ou

les

Pyrnes.

Chacun des grands massifs


lies l'histoire

a ses particularits, intiet

mement

aux conditions qui


et la

prsident l'emplacement des limites biologiques


sion actuelle des tages altitudinaux. Fonction
ral,

subdivi-

du climat gn-

de

relief

indpendant de variations locales et d'influences spciales ou de sol, l'tage alpin de l'Auvergne doit son extension

182

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

considrable et sa limite trs basse (i.55o m.) au rgime marin.

Le rgime atlantique, particulirement accentu sur


gants N. et N.-W., et
est la

les

ver-

combin

ici

des pluies d't abondantes,

cause principale de l'abaissement de nombreuses limites

biologiques (associations vgtales, espces alpines, cultures,


etc.)

en Auvergne

(i).

Fig. io.

Pacages alpins Nardus et Plomb du Cantal

(i.858 mtres).

l'tage alpin d

groupements vgtaux qui caractrisent le mieux l'Auvergne nous citerons les Nardeta TrijoHiun alpinum, Planiago alpina, Ligusticiim Mutellina (voir lig. 10), les sources moussues Mhiobryum et Philanotis garnis de Sagina saginoides, Epilobium nutans, Saxifragct slellaris, les
les
:

Parmi

juillet, aot)

Puy-de-Dme (i.465 m. d'ail.), les mois d't (juin, donnent en moyenne 4t4,8 mm. d'eau (priode de 1S70-1905), pour cinquante-deux jours et demi de pluie. La moyenne annuelle y est de i.G5o,3 mm. pour deux cent vingt-cinq jours pluvieux.
(i)

l'observatoire du

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

l83

combes neige (en fragments), offrant les Anthelia, Pohlia commutata, Dicranum falcatum, Salix hcrbacea, Veronica alpina, Gjiaphalium supinum. Luzula Desvauxii, quivalent
cologique du L. spadicea des Alpes, contribue
pentes boulis
la fixation

des

humides, tandis que les chemines et les crtes rocheuses exposes au N.-N.-W. sont tapisses d'une association trs spciale et endmique Saxifraga Lamottei et
Androsace rosea qui comprend, en outre, dans les Monts Dore \grostis rupestris, Saxifraga bryoides, Ccrastium alpinum,
.

Saxifraga hypnoides, Alchemilla basaltica, A flabellata, MinuarCetraria islandica, C. cucllata, des Lichens tia verna, etc.
;
:

Solorina crocea,

etc. et

de nombreuses Mousses

Les landes Vaccinium uliginosum, V. Myrtillus

et

Calluna,

enrichies de gents (Genista pilosa, G. tinctoria v. Delarbrei)

d'Empetrum nigrum l'ubac, paraissent constituer ici le groupement climatique final de l'tage alpin. Ces landes rpondent des conditions d'humidit du sol et d'enneigement moyennes. Dans les dpressions, o la neige apporte par le
aux
adrets,

vent s'accumule
places par
le

et se

maintient jusqu'en
ras

t,

elles

sont rem-

gazon

du Nardelum supportant mieux une


(v. fig.

couverture de neige prolonge

10).

Nos connaissances actuelles ne permettent pas de nous prononcer d'une faon dfinitive sur la prsence ou l'absence d'un tage alpin dans le Vivarais (Mzenc), au Mont Lozre et dans le
Forez.

Tout semble indiquer cependant que le sommet du Mzenc (1.754 m.) au moins soit situ bien au-dessus de la

limite climatique des forts.

Dans
etc.,
il

les

massifs moins levs


;

Margeride, Aubrac, Aigoual,


lance l'assaut des
s'y installer, c'est

n'y a pas d'tage alpin


si elle est

la futaie se

crtes principales, et

incapable de

uniquement

l'influence

violents qui l'en

mcanique et physiologique des vents empche. Les terrains dboiss ou dpourvus


et

de vgtation forestire sous l'influence du vent sont couverts

en partie de landes Vaccinium Myrtillus, bruyres


(Calluna,

gents

Erica

cinerea,
,

Genista

purgans,

G.

sagittalis,

G. pilosa, G. anglica)
alba,
ta,

en partie de Gramines sociales (Agrostis

Deschampsia flexuosa, Festuca spadicea, Nardus stricCes pelouses pseudoalpines pour employer le terme introduit par M. Flahault en 1901 diffrent cependant
etc.)

i8/t

l'origine et le dveloppement des flores

des

pelouses alpines

d'Auvergne par l'absence ou


:

la

raret

d'espces alpines et par leurs relations gntiques

leur dveici

loppement tend

toujours

vers

la

hlraie,

reprsentant

l'association climatique finale.

Nous avons eu

l'occasion d'tudier en dtail la rpartition des


;

plantes alpines dans les Cvennes mridionales

c'est

par leur

examen que nous commencerons.


Les Cvennes mridionales entre

Mont Lozre comptent Cryptogames alpines


:

vingt-trois

la Montagne Noire et le Phanrogames et plusieurs

i.

Juniperas coniniunis

L. ssp.

nana (Willd.) Briq.


et

Crtes
:

rocheuses,

recouvreur des boulis siliceux


!

volcaniques

Mont

Lozre, 1./100-1.680 mtres


i.:>oo-i .85o

Yivarais, 1./100-1.700 mtres;

Auvergne,

mtres

Pyrnes, entre 1.800 et 2.750 mtres (au Canigou !) Alpes (1.G00) 1.8003.570 mtres; Jura. Hautes montagnes de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'Asie; pays boro-aretiques, jusqu'au Groenland.
;

Eboulis et rochers calcaires et Avena montana Vill. Grand Aigoual, i.:>oo-i.3oo mtres Indiqu au Puy de Wolf (Aveyron) par Bras. Vivarais au Mzenc, i.3oo ni.;
2.

volcaniques

Auvergne.
(Ramond,
Pyrnes, tages subalpin et alpin, jusqu' 3. 200 mtres, au Vignemale 1826). Alpes Occidentales, jusqu' 2.760 mtres (le Lautaret !). Sierras de l'Espagne. Atlas.

3.

Poa alpina
calcaires

L.

Rochers
les

et

pelouses pierreuses des ter-

rains

dans
,

Causses,

environ

730-1.100

mtres

(var. brevifolia)

manque aux montagnes


et

siliceuses des

Cven-

nes.

Auvergne.
;

Corbires

Pyrnes, tages subalpin

surtout alpin, jusqu' 3. 200 mtres


3. 600

(Ramond)
tres.

Alpes, entre (200 m., entran par les torrents) 1.200 et


et

m-

MotltgnS de l'Europe, Djurdjura contres borales, jusqu'au Spitzberg.

Moyen

Atlas!

montagnes de

l'Asie;

Poa violacea Bell. Rpandu l'igotial,


l\.

Pelouses
i.5o-1.d6o
;

sches, rochers

silicicole.

mtres
;

Mont
;

Lozre.

Vivarais,

1.

300-1.700 mtres

Aubrac

Margeride

Auvergne.

Pyrnes, aux tages subalpin et alpin, jusqu' 2.890 mtres (cf. Gautier); CarAsturics Apennin (1.200) i.Goo-2.65o mtres Corse pathes' Balkaits; Asie Mineure.
Alpes
!

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


5.

l85

Carcx frigida

Ail.

Gvennes
;

mridionales dans l'Espi-

nouse (ds 4oo-0oo mtres, d'aprs M. Pages), Massif de l'Aigoual entre g5o et i./jSo mtres! Mont Lozre. Rpandu au bord suintements de rochers, calcifuge. des torrents et des sources
Pyrnes, tages subalpin et alpin, jusqu' 2.5tu> mtres; Alpes (2/10) i.5oo-

et

Vosges; Forl-Noire. Hautes montagnes de l'Europe centrale 2.790 mtros mridionale; Corse; Ecosse; Amrique septentrionale.
!

6.

Juncus

Irifiihis

L.

Massif de l'Aigoual en plusieurs


!)

localits entr 1.V10

mtres (Comberude

et

de i.5f)o mtres
!

calcifuge tolrant. Mont Lozre, i.38o-i.68o mtres

tre*.
le

Pyrnes, tage alpin, jusqu' 2.780 mtres, descend rarement 1.G00 mAlpes, entre 1.800 et 3. 180 mtres Accidentellement G5o mtres dans
I

Hautes montagnes de l'Europe boraux de l'urasie cl de l'Amrique.


Tessin
!

Caucase

Alta

territoires

7.

Luzula spicata

(L.)

Lam.

cl

DC.

Trs abondant dans


mtres
!)

les

pelouses du Massif

de l'Aigoual (930-1.560
!)
;

et

du

Mont Lozre
1.

(1.

200-1. 700 mtres


;

calcifuge tolrant. Yivarais

'100-1.700 mtres

Margeride

Auvergne.
;

Pyrnes, jusqu'
et

3. 000

mtres (Ramond)

Jura; Alpes, entre

(i./|5o)
et

1.800

3.6oo mtres; Allas marocain. Hautes montagnes de l'Eurasie

de l'Am-

rique borale. Pays boro-arctiques, jusqu'au Groenland.


8.

Minuariia (Alsine) recurva

Ahiiie Thevnesi Reuter).


et

Mont Lozre

(Ail.)

Schinz
:

et

Thell.

(non

rochers granitiques

couloirs

gazonns

du Malpertus,

i.5oo-i.6oo

mtres

calcifuge.
Pyrnes, environ 1.800-2.900 mtres; Alpes^
1.

700-3. i65 mtres.

Hautes

monlagnes de l'Europe; Caucase.


(L.) Hiern Montagnes de Sbazac prs de Rodez (Revel), Lioujas (Bras), Gages. Sommets du Forez (Hribaud) et de l'Auvergne, environ 1. 000 jusqu' 1.800 mtres (Sancy !).
9.
:

Minuariia (Alsine) verna

l'Aveyron

Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'y lve a.85o mtres; Alpes, entre cl 3.3io mtres (Findlen-Rothorn 270 mtres, !), accidentellement ptbi de Hozen. Montagnes de l'Europe; Corse; Sicile; Algrie; pays boraux de l'Eurasic.
i.too

10.

Cardamine

resedijolia L.

Frquent
!

dans

le
!

Massif de
Vivarais,
;

l'Aigoual, entre 85p et i.56.o mtres

Mont Lozre
!

.1.100-1.700 mtres

Margeride, rare (foret de Mercoire, Coste) Auvergne, 1. 000-1.800 mtres, calcifuge


;

i86

l'origine et le dveloppement des flores

Pyrnes, tages subalpin et surtout alpin, jusqu'au-dessus de 3.ooo mtres;


Alpes, rarement au-dessous de i.5oo mtres, s'lve 3.5oo mtres. Hautes montagnes de l'Europe centrale et mridionale.

ii.

Sedum

alpestre Vill.
:

Graviers
Mont
Lozre,
;

granitiques et rochers

siliceux et

volcaniques

i.35o-i.65o mtres

Vivarais au-dessus de 1.200 mtres

Auvergne, environ 1.400-

i.84o mtres

tres.

Etages subalpin et surtout alpin des Pyrnes; Alpes (750) 1. 700-3. 5oo mMontagnes de l'Europe centrale et mridionale, de la Corse aux Sudtes
; ;

Balkans
12.

Asie Mineure.

Saxifraga stellaris L.
:

Bords de sources fraches,


!

in-

diffrent

Mont
;
!

Lozre,

1.100-1./400 mtres

Vivarais,

900i.o5o-

1.700

mtres

Aubrac

Margeride

Auvergne,

i.83o mtres

Montagnes de l'Eurasie
i3.

Pyrnes, surtout l'tage alpin; Alpes (800) i.3oo-3.ooo mtres; Vosges. circumpolaire, pntre jusqu' 8i5o' 1. bor.
;

Saxifraga Aizoon Jacq.


1.5/10

Rpandu
dans

l'Aigoual, entre

1.100 et

mtres

Trs

rare

l'Espinouse,
;

800;

q5o mtres (Pages).


Margeride
(Sancy
!).
;

Vivarais,

900-1.500 mtres

Aubrac

Auvergne,

environ

750

jusqu'

1.870

mtres

Corbires,

partir

de

55o mtres;

Pyrnes,

surtout

l'tage

alpin,

jusqu'au-dessus de 2.800 mtres; Alpes, surtout frquent l'tage alpin, s'lve 3.4i5 mtres (Findelen-Rotborn !) et descend 23o mtres dans le Tyrol Jura; Vosges. Montagnes de l'Eurasie; territoires boraux de l'Eurasie
;

et

de l'Amrique.

1/4.

Alchemilla alpina L. em. Buser (vera).


au-dessus
;

Cvennes mr.
!

Aigoual,

de

i.3oo
(1).

mtres,

rare

Vivarais,

vers

1.700 mtres

Auvergne
(sec.

Pyrnes centrales
Iles

et Fouc.) Alpes, s'lve a.G5o mtres! britanniques, Far-Oer, Islande, Scandinavie, Finlande et Russie arctiques,
;

Rouy

Groenland.
i5.

Trifolium alpinum L.
et

Massif de l'Aigoual, abondant


!

par endroits, entre i.33o

i.56o mtres

Mont

Lozre, abon-

(1)

etc. ?),

Alchemilla demissa Buser (Aigoual, au-dessus de i.4oo mtres; Vivarais, dont la rpartition n'est pas assez bien connue, devrait probablement
cette place.

tre

mentionn

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

187
;

dant

calcifuge. Vivarais, vers 1.700 mtres


!

Aubrac

Forez

Auvergne, au-dessus de i/ioo mtres

Alpes, rarement Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'lve 2.G00 mtres au-dessous de 1.600 mtres, exceptionnellement 1.000 mtres; s'lve
!

3.ioo mtres, Apennin.

Mont Lozre (Prost, etc.). Trifolium badium Schreb. assez rare au-dessus de i.o5o mtres (Valle des Auvergne,
16.

Bains

!).

Pyrnes; Alpes (600) i.ooo-3.ooo mtres; Jura. Hautes montagnes de l'Europe centrale et mridionale, des Pyrnes aux Balkans.
17.

Potcntilla aurca L.

Mont Lozre, pas


;

rare

(Coste).

Vivarais,
(Coste)
;

vers

1.600

mtres

Aubrac,
;

T.200-1./170
;

mtres

Margeride (Coste)
!

Pilt

Forez

Auvergne, 1.000-

1.880 mtres

3.255

Surtout l'tage alpin Alpes, rarement au-dessous de 1.200 mtres, s'lve mtres Jura Montagnes, des Pyrnes aux Balkans.
;
!

18.

Epilobium alpinum
Forez

L.
!,

Massif de l'Aigoual en deux


Vivarais au Mzenc,

localits,

vers i,'i20 mtres


;

calcifuge.

rare

Auvergne.
;

Pyrnes, surtout l'tage alpin Alpes, entre 1.800 et 2.900 mtres, exceptionnellement i.3oo mtres; Haut-Jura, rare; Vosges. Montagnes de l'Eurasie
;

pays boraux

et

arctiques, jusqu'au Groenland.

19.

Veronica fruticans Jacq. (T. saxatilis Scop.).


assez
les

Rochers
1.200
et

siliceux

du Massif de l'Aigoual, mtres Peu de localits dans i.54o


! !

rare

entre

Monts Dore d'Auvergne

au-dessus de 1.600 mtres


\lpes,

2.870 mtres (Pic du Midi); mtres (Gornergrat.!), accidentellement 660 mtres. Haut-Jura; Vosges; montagnes de l'Europe et de la Sibrie occidentale.
Pyrnesi, surtout l'tage alpin, s'lve
i.4oo-3. i35

20.

Phyteuma hemisphsericum

L.

Pelouses
!

et
;

rochers du
calcifuge
;

Massif de l'Aigoual entre 1.200 et 1.567 mtres

Malpertus au Mont Lozre, i.3oo-i.68o mtres


dessus de 1.000 mtres
1.870 mtves
(Bamond)
!

Vivarais, aui./ioo-

Forez

Auvergne,

environ

Indiqu tort dans l'Aubrac.

Pyrnes, surtout l'tage alpin, s'lve 3. 200 mtres au Vignemale Alpes, au-dessus de 1.800 mtres jusqu' 3. 100 mtres-, indiqu mme 0.600 mtres dans le Valais, descend 55o mtres, entran par les torrents. Apennin Sierra de Guadarrama.
;
;

188
21.

l'origine et le dveloppement des flores

Aster alpinus L.

Aigoual, sur
I)
;

la

bande

calcaire

CorAberude, i.3oo mtres (Fahault,


Causses entre 600
de l'Aveyron, de
800 mtres
i.5oo

plus frquent sur les

et

1.000 mtres

(dp.

du Gard, de

l'Hrault,

la Lozre).

Corbires, 780-1.050 mtres; Pyrnes, surtout l'tage alpin, descend

mtres (Pic Barbet !) Alpes, surtout nu-dessus de mtres et descend exceptionnellement 200 mtres clans le Tyrol mr. Jura. Montagnes de l'Europe centrale et mridionale; Russie de l'Est; Caucase; Sibrie; Amrique borale.
et s'lve a. 740
;

mtres,

s'lve

3.i85

22.

Seneclo Doronicum L.
;

Mont Lozre, assez rare


au-dessus

(Coste).

Aubrac

Forez
!).

Auvergne,

de

1.200

mtres

(Lamotte,

Pyrnes, de l'tage subalpin


entre environ i.5oo
et 3.

l'tage alpin

suprieur (Gautier); Alpes,


!

100 mtres au Findelen- Rolborn

Hautes montagnes

de l'Europe centrale

et

mridionale; Maroc (?).

23.

Leontodon pyrenaicus Gouan


les

Abondant par endroits


1.

dans

pelouses suprieures de l'Aigoual,


!

Mont Lozre
Margeride
;

Haut Vivarais,
;

280-1.5(10 mtres;
;

1.

500-1.700 mtres

Aubrac

Pilt

Forez
!

Auvergne, 1.100 (Valle des Bains)


(Ramond)

jusqu' 1.880 mtres


Pyrnes,
alpin,
1.

200-2. 85o mtres

au-dessus

de

1.800

mtres,
!

3.s5o mtres au Piz Languard

Vosges; Alpes, surtout rarement ds i.3oo mtres, Montagnes de l'Europe centrale.


;

l'tage

s'lve

Mont
rais,

24. Crpis conyzifolia

(Gouan) D. T. (C. grandiflora Tausch).


!).

Lozre, au-dessus de 800 mtres (auct. div.,


;

Viva-

au-dessus de 900 mtres


(Coste)
;

Margeride AC. (Coste)

Aubrac

AR.

Auvergne, environ i.ooo-i.85o mtres!


l'tage alpin
;

Pyrnes, surtout
(Val del Fain
!).

Alpes, entre i.5oo environ et 2.770 mtres


et

Montagnes de l'Europe centrale

mridionale.

Parmi
LtCiifeNSi

les

Pitrmelia slygia (Aigoual,

Cryptogames alpines des Cvennes; mridionales il faut citer les Mont Lozre; Vivarais, Margeride, Forez,

Pyrnes, Alpes, etc.), P. encausta (massif de l' Aigoual, au SaintAuvergne. Mont Lozre; Forez, Auvergne. Alpes, jusqu' 4.638 m., Pyrnes, etc.), Atectoria ohroleila (Cvennes mr., etc.; Pyrnes, Alpes, jusqu'auetc.). Gyrophora [Umbilicaria] corragata (massif de dessus de 3.4oo m. Pyrnes, Alpes, etc.), G. crustul' Aigoual Haute-Loire Pilai, Auvergne. losa (Cvennes sud-occidentales, Aigoual; Vivarais, Forez, Auvergne. Alpes, Pyrnes, etc.), G. spodochfOQ (Espinouse, Lozre; Forez, Auvergne. Jura, Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.8Ci m. la Grande Casse, etc.); les Hpatji:s Lophoil lptjttfls (subalpin-alpin: Aigoual, i.56o m.; Auvergne. Jura, Pyrnes, /\lpes, jusqu' 2.700 ni., etc.), Lophozia Muelleri (subalpinGuiral,

(.>i

Fig. ii.

Rpartition des espces alpines dans

le

Massif Central.

dans

Chaque point noir reprsente une espce alpine ( remarquer le nombre lev les monts d'Auvergne). Veronica frulicans, o Juncus trifidus, <> Minu-

Senecio leucophyllus, a A ndrosacea rosea, -f- Silne ciliata, Fritillaria Jasione humilis (exemples d'immigration pyrnenne ancienne), pyrenaica (exemple d'immigration pyrnenne peu ancienne).
artia recurva,

HJO
alpin:
etc.),

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


;

Ccvenncs Auvergne. Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.ioo m., Jura, Acolea concinnata (sur la plupart des hauts sommets du Massif Central. Pyrnes, Alpes, jusqu' 3.i05 m., Vosges, etc.); les Mousses: Anctani'tum compactum (Montagne Noire; Auvergne. Pyrnes, Alpes, etc.),

Rhacomitrium sudeticum (Aigoual, Mont Lozre; Auvergne.


Alpes, entre i.ioo et 3.48o m., Vosges, etc.),

Pyrnes,

goual au Bramabiau

Pyrnes, Alpes, Jura, etc.), Gymnoslole Massif Central. Pyrnes, Alpes, Jura, Vosges, etc.), Polytrichum alpinum (s'lve 3.700 m. dans les Alpes, etc.). Les deux dernires espces sont subalpines-alpines. Les Lichens- et Mousses suivants, absents des Cvennes sud-occidentales
;

Auvergne.

Bryum

fallax (massif de l'Ai-

mum

rupestre (Cvennes mr. et ailleurs dans

de l 'Aigoual ne se trouvent dans les Cvennes mridionales qu'au Mont Lozre: Solorina crocea (Malpcrlus, 1.G00 m., rare! Auvergne: Puy Ferrand, Sancy, 1.750 m. etc. Pyrnes, Alpes, jusqu'aux hauts sommets, etc.),
et
!

Platysma commixtum (Mont Lozre; Forez.


sepincola (Bois des

Harmaux, i.a5o

Gyrophora anthracina (Lozre. Pyrnes, Alpes, etc.), Grimmiu sulcata (Mont Lozre; Monts Dore. Pyrnes, Alpes, en Suisse, entre i.q5o et Pyrnes. 2.900 m., etc.), G. incurva (Mont Lozre; Pilt, Auvergne.

R.

Forez.

Pyrnes, Alpes, etc.), P. Pyrnes, Alpes, etc.),

Alpes, entre 1.800 et 4.569 ni., Vosges, etc.).

Toutes

les

espces alpines des Cvennes mridionales sont


les
la

bien plus frquentes dans


nes.
elles

Alpes occidentales

et les

Pyr-

Sur

le

Plateau Central

distribution de plusieurs d'entre

accuse de grandes lacunes. Ainsi Carex frigida, Juncus


Aster alpinus ont, dans
les

trifidiis et

Cvennes mridionales,

leur unique escale entre Alpes et Pyrnes. Minuartia recurva

n'apparat qu'au Pioc de Malpertus (Mont Lozre), o elle est


assez

abondante

Veronica fruticans

et

Trifolium badium sont

propres aux Cvennes mridionales et l'Auvergne, Aven a

montana, Sedum alpestre et Juniperus nana aux Cvennes mridionales, au Haut Vivarais et l'Auvergne. A l'exception d'Avena montana, calcicole, toutes les espces alpines des
Cvennes mridionales sont calcifuges ou indiffrentes.
Les colonies de plantes
alpines
la
les

plus

rapproches des
et
les

Cvennes mridionales habitent

Margeride

croupes

volcaniques de l'Aubrac. Le Pic de Mailhebiau, point culmi-

nant de l'Aubrac, 65 kilomtres au Nord de l'Aigoual, s'lve


1./171 mtres.

M. l'abb Coste
alpines dont huit

(in litt.) signale

dans YAubrac dix espces

Lozre

(v. p.

18A-89).

milla flabellata)
elles se

l'Aigoual ou au Mont Deux seulement (Nigritella nigra, Alchemanquent aux Cvennes mridionales mais

sont galement

retrouvent au Mzenc

et

en Auvergne.

DANS LE MASSIF CENTBAL DE FRANGE

1)

La Margeride, avec son prolongement


chanes

la

de

communication entre

le

Montagne du Goulet, Mont Lozre et l'Au-

vergne sont revtues de prairies tendues, de tourbires et mais en dpit de leur altitude notable d'assez vastes forets (Trucs de Fortunio, 1.543 m. et de Randan, 1.554 ni.), ils
;

n'ont conserv qu'un petit groupe d'orophytes. L'uniformit de


leur ossature archo-granitique en est la raison principale. Les

espces

alpines
litt.)
:

de

la

Margeride sont

au

nombre de neuf

(Gosle, in

Poa violacea
Luzula spicata

Bell.

(L.)

Lam.

et

DC.

Saxifraga stellaris L. Potentilla aurea L.

Stn/ina saginodes (L.) D.T.

Leontodon pyrenaicus Gouan


Crpis conyzijolia (Gouan) D.T.

Cardamine

resedifolia L.

Saxifraga Aizoon Jacq.

Haut Vivarais volcaau Mont Lozre. M. Revol a tudi avec soin ce massif et nous a donn un aperu dtaill de sa flore phanrogamique (1910, 191/1) Huit espces alpines des Cvennes mridionales manquent dans les montagnes du Haut Vivarais
petit

Un

centre
le

nique, qui, par

mieux pourvu est Tanargue (i.5ig m.),

le

se relie

Carex frigida AH. Juncus trifidus L. Minuartia verna (L.) Hiern

Trifolium badiutn Schreb. Veronica fruticans Jacq.


Aster alpinus L.
et Thcll.

recurva

(Ail.)

Schinz

Senecio Doronicam L.

Mais une dizaine d'autres


M. M. M. M.

les

remplacent

Lycopodium alpinum
Silne
rupestris L.

L.

M. Alchemilla

flabellata Bus;

Mgritella nigra (L.) Bchb.

-M. Orchis globosus L.

Anmone

vernafs L.

M. Euphrasia minima Jacq. Euphrasia hirtella Jord.

Sisymbrium pinnatifidum (Lam.) DC.

Les espces de l'tage alpin des Pyrnes, dont


plus
loin,

il

sera question

nous devons signaler quelques espces subalpines du Haut Vivarais absentes dans les Cvennes mridionales
ici.

ne sont pas mentionnes

Par contre,

Listera cordata (L.) K.Br.

M. Orchis globosus

L.

Salix appendiculata Vill.

M. Hypericum 'Richeri M. Astrantia major L. M. Lonicera crulea L.

Vill.

I92

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DS FLORES


colonies alpines
les

Les

plus

importantes du Yivarais se

groupent

autour

du

gigantesque

dme phonolithique du

Mzenc
il

M.). Situ en face des premiers contreforts alpins,

en

est

spar par une distance de prs de 100 kilomtres. La

plupart des plantes alpines du Mzenc


Pralpes calcaires qui lui font face,
il

manquent
et

d'ailleurs
les

aux

pour
les

rencontrer
cristal-

faut
!

pntrer
(1)

bien

plus

avant

vers

chanes

lines

La partie septentrionale du Vivarais domine par


granitique
(i./|3/i

le

Pilt

m.)

est

garnie de belles sapinires dans ses

parties suprieures.

Sa flore phanrogamique n'offre rien de


Crt-de-la-Perdrix (Pilt) se trouve l'unique

bien particulier.
localit

Au

connue dans
des

Lichen

hautes

M. Magnin y a sent en Auvergne.

le Massif Central du Gyrophora erosa, montagnes et du Nord de l'Europe. rcolt aussi Gyrophora torrida, galement pr-

Les Montagnes du Lyonnais, du Beaujolais et du Charolais, prolongements des Cvennes septentrionales du Vivarais, dpasSaintsent peine 1.000 mtres (Mont Boucivre, i.ool\ m.
;

Rigaud, 1012 m.
973
m.).
banale,

Mont Mon,

1.000

m.

Roche-d'Ajoux,

Elles possdent une flore montagnarde-subalpine, comprenant entre autres les Polygonum Bistorta, Aconiiuin Napellus, 1. Lycoctonum, Sorbus Aueuparia, Pru-

nus

Padus,

Ribes

petrseum,
Vitis-ida,

Aeer Pseudoplatanus,

Circa
les

alpina,

Vacciniuin

Gentiana lutea, G. campestris,


plus

Lonicera nigra, Gicerbita Phunieri, pour ne citer que


expressives
(cf.

Magnin, 1886, p. 273-278). Aux rochers de Chiroubles, dans le Beaujolais, s'accroche le rare Gyrophora proboscidea, aire alpine et borale, que l'on n'indique pas ailleurs dans le Massif Central. Le sapin (Abies alba) constitue des forts assez vastes entre 800 et 1.000 mtres, il descend,
isol,

600 mtres.

l'Ouest
et

du Lyonnais, entre
de Monlbrison,
se

les

plaines effondres de la

Limagne

dressent les Monts du Fore;,

i'i

Salix Myrsinites L.. indiqu par


<!<

tre ray

la

liste

M. HpvoI (1910, p. 226) au Mzenc, doit des espces du Massif Central; c'est par suite d'une condans
le

fusion qu'il
In
liit.).

figure

Catalogue des Plantes de IWrdche

(.T.

Revol,

DANS LE MASSIF CENTBAL DE FRANCE

193

presque entirement granitiques. Autour de Pierre-sur-Haute,

sommet culminant

(1.6/10

m.),

s'est

maintenue une colonie


Ces espces sont
, soit

importante de plantes alpines


runies soit dans les tourbires
Calluna et ijcuistn pilosa
trs

et subalpines.

narces

dans
,

les

landes

bautes-chaumes
dans
les

associations

semblables ces
Nardiis

mmes
soit

landes des Monts Dore et des


pelouses pseudo-

Cvennes mridionales,
alpines
i.'ioo

enfin,

et

Deschampsia flexuosa au-dessus de


1),

mtres. D'aprs M. d'Alverny (191

les bois

de sapin,
et
attei-

arbre dominant,

dbutent, environ

1.000 mtres

gnent i.5oo mtres d'altitude. L'arbre et ses satellites descendent beaucoup moins bas dans le Forez, plus sec, que dans les Monts du Lyonnais o les prcipitations sont plus abondantes
(v. carte

des pluies, p. 5q).

Les quelques espces alpines

du Forez, absentes dans


:

les

Cvennes mridionales, sont

(1)

Cerastium alpinum L. Sagina saginoides (L.) D. T. Sisymbrium pinnatifidum (Lam.) DC.

Homogyne
sur
le

alpina L.

(manque

ailleurs

Plateau Central)

(2).

auxquelles s'ajoutent

les

espces subalpines

Surtout d'aprs. Le Grand (1873) et M. d'Alverny (191 1). Parmi les Cryptogames du Forez qui manquent aux Cvennes mridionales, nous citerons: Lichens: Cladonia cenotea (Forez, Margcridc, Auvergne. Vosges, Jura, Pyrnes, Alpes, etc., subalpin), Cladonia alpicola (Forez Pierre-sur-Haute. Vosges, Jura, Alpes, etc.), Platysma commxtum (Forez. Vosges, Pyrnes, Alpes, etc.), Gyrophora iornata (Forez Pierre-sur-Haute
(1) (2)

Vosges, Alpes, etc.); Hpatiques: Acolea [Gymnoinilruim] varians (rochers prs le Marais de la Dore, Puy-de-Dme, Monts Dore. Alpes, montagnes de l'Ecosse et de la Scandinavie), A. alpina (Forez, Monts Dore, Cantal; hautes montagnes; de l'Europe: Alpes, jusqu' 2.900 m.-; Pyrnes, etc.), Marsupella sphcelata (Forez, Monts Dore, Cantal. Pyr-

Monts Dore.

nes,

Vlpes, etc.);

Mousses: Dicranum

Blyltii

(Forez:

Pierre-sur-Haute.

Pyrnes, Alpes etc., jusqu' 2.600 m. en Suisse, etc.), Grimmia torquata (Forez: Pierre-sur-Haute; Monts Dore, Cantal. Alpes, jusqu' 3.48o m.; Pyrnes, Vosges, etc.), Pohlia commutata (Forez: Roc Lav, Pierre-surHaute; Monts Dore, Cantal. Vosges, Jura; entre 1.100 et 3. 800 m. dans les Upes, etc.), Bryum MhlenbGkii (Forez: Pierre-sur-Haute; Cantal. Alpes suisses, entre 1.000 et 2.600 m., etc.), Plagiohecium striatellum (Forez Pierre-sur-Haute entre 1.285 et 2.400 m. dans les Alpes suisses, etc.).

Braun-Blanquet.

13

194

l'origine et le dveloppement des flores

Athyrium

alpestre (Hoppe) Nyl. Dryopteris Oreopteris (Ehrh.) Max.

Bupleurum longifolium
Chropliyllum
Villarsii

L.

Koch.

Pinus moniana

Mill. (arborea).

Pedicularis foliosa L.
Cicerbita alpina (L.) Wallr-

Listera cordata (L.) R. Br.

Seduni Anacampseros L.
Viola biflora L.

Hieracium inuloides Tausch lanceolatum Vill.

Le nombre des vgtaux alpins et subalpins plus ou moins rpandus dans les Cvennes mridionales et manquant dans le Forez est bien plus considrable. Le Massif de l'Aigoual lui seul en possde davantage que toute la chane forzienne avec
son annexe
la

Madelaine. Nous aurons revenir plus tard sur


si

ce fait premire vue anormal,

l'on considre la situation

plus septentrionale et l'altitude plus considrable

du Forez

ainsi

que

la

proximit relative des riches Monts d'Auvergne. Le

Forez

fait,

en

effet,

l'impression d'une dpendance floristique


la

appauvrie des Monts Dore, o

plupart des

mmes

espces

sont bien plus largement reprsentes.

Aux Monts d'Auvergne


au Sancy (Monts Dore),
flore alpine et

volcaniques, s'levant 1.886 mtres


et

1.858 au

Plomb du

Cantal,

la

subalpine du Plateau Central atteint son maxi-

mum
leurs

de dveloppement.
les

Dix-huit espces alpines ont sur


seules
:

sommets de l'Auvergne
entre
le

localits

intermdiaires

Jura

et

les

Pyrnes

Monts Dore Pente Nord du Capucin. (Indiqu probablement tort au Pilt et


Selaginella selaginoides (L.) Link
:

Pierre-sur-Haute par Cariot).

Poa

caesia

Sm.

Monts Dore

Roc de Cuzeau (Lavergne,


V. d'Enfer, Chaudeetc.

sec. Hrib.).

Phleum alpinum
four, etc. Cantal
:

L.

Monts Dore

Le Plomb, Peyre-Arse,

Salix herbacea L.
Aiguilliers et la

Monts Dore

V. d'Enfer au

Chemine du
-Cantal
L.
:

Diable, pente Nord

Puy des du Puy

Ferrand.
Salix hastata L.

Polygonum
localits.

viviparu.ni

Pas-de-Roland, Roche-Taillade.

Monts

Dore,

en

plusieurs

Anmone

alpina L.

Monts Dore, frquent au-dessus de

i.4oo mtres! Cantal, frquent au-dessus de i.3oo mtres.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

10,5

Pas-de-Roland Cantal Saxfragu opposilifolia L. Leylac et Peyre-Arse (Hrib., abb Souli).


:

et

entre

Potentilla Crantzii (Crantz) Beck

Lieutads

(f.

Saltel sec. Revel).

Sieversia

monluna

(L.)

Spreng.

Cantal Monts
:
:

Cabrillade prs

Dore, assez fr-

quent au-dessus de i./i5o mtres! Cantal Bouc, Puy Mary, etc.

Le Plomb, Pra-de-

Dryas octopetala
Rouy). Cantal
Taillade
:

L.

Monts Dore
Hrib.),

Pas-de-Roland (abb Mnard

(abb

Mnard

sec.

Sancy (Sanitas sec. sec. Rouy), RocheCirque de la Rhue


et

(Charbonnel)
Myosotis alpestris Schmidt

Monts Dore
:

Cantal, pas rare

autour des sommets


Barisia alpina L.

Veronica alpina L.
breuses. Cantal
:

Cantal, frquent autour des sommets. Monts Dore assez nomlocalits

Plomb, Puy Mary, Puy Bataillouze.

Plantago alpina L.
i.4oo mtres dans
les

nardaies! Cantal

Monts Dore, frquent au-dessus de Le Plomb, Puy Mary,


:

Peyre-Arse, Griou, environs de Chazes,

etc.,

frquent.
(Vill.)

Galium asperum Schreb. ,ssp. anisophyllum Monts Dore et Cantal, pas rare.
Erigeron alpinus L.
four, etc. Cantal
:

Briq.

Monts. Dore Sancy, V. de ChaudeLe Plomb, Puy Bataillouze (i).


:

(i)

Quelques espces subalpines, Tozzia alpina, Veronica


sur
le

latifolia,

Hieracium
;

prenanthoides, ont la mme distribution se trouvent qu'en Auvergne.

Plateau Central

elles

ne

Parmi les Cryptogames alpines qu'on ne rencontre dans le Massif Central qu'en Auvergne et qui se retrouvent dans le Jura, les Alpes et les Pyrnes, nous citerons les Lichens: Cetraria cucullata (Monts Dore, Cantal; Vosges), Uectoria sarment osa (Puy-de-Dme, Lioran), Evernia divaricata (Monts Dore, Cantal) Mousses: Weisia Wimmeriana (Cantal entre i.4/Jo cl 2.980 m. dans les Alpes), Dicmnum ekmgatum (Monts Dore; en Suisse, entre 1.180 et 3.260 m.), Dirranum albicans (Monts Dore: Capucin; Alpes suisses, entre i.'i'Vi et 3.270 m.. Jura [Guinet sec. Meyran, 1916]), Desmalodon latifolius (Monts Dore, Cantal; Alpes suisses, jusqu' 3.5oo m.), Encalypta rhabdocarpa (Monts Dore: Valle des Bains), Pohlia proligera (Monts Dore: Valle des Bains Pyrnes?), Amblyodon dealbatus (Cantal: Puy Mary; Alpes suisses, jusqu' a.65o m.), Timmia austriaca (Monts Dore Valle des Bains, Valle de Cbaudefour. etc.), Timmia norvegiea Cantal Roc Taillade; Alpes, jusqu' 2.920 m.), Myurella apiculata (Monts Dore; Alpes suisses, jusqu' 3.a65 m., manque aux Pyrnes), Ptychodium plicatum (Monts Dore, Cantal. Alpes suisses, jusqu' 2.700 m., etc.).'
;

196

l'origine et le dveloppement des flores


L.

Gnaphalium supinum
Perdrix, etc.

Sancy, V. de Chaudefour, entre


D'autres encore
partie

versant Nord du Monts Dore le Puy Ferrand et le Puy de la


:

manquent mme au Jura


pralpines
calcaires,
et

et

la

des

chanes

ne

se

trouvant

France qu'aux Pyrnes, aux Alpes


surtout des vgtaux confins sur

en Auvergne.

majeure en Ce sont

les

hauts sommets siliceux


entre
(fr.

Cantal

Woodsia Roc des Ombres,


:

ilvensis (L.) R. Br. ssp. ilvensis (Bolton) A. Gray


et
;

et l

le

Puy Mary

Puy

Violent (abb Souli)

Puy Violent

Gasilien).

Calci(!)
;

et le

fuge, s'lve 2.700 mlres dans les Alpes rhtiques


2.780. mtres

et

au

Canigou

(Pyrnes-Orienlales).

Sudtes

manque aux
partir

autres massifs secondaires de l'Europe

Agrostis rupestris Ail.

Monts Dore en
Cantal
:

moyenne.

plusieurs localits,

de i.58o mtres

Calcifuge tolrant, Mary, etc. rarement au-dessous de 1.800 mtres,


'

Plomb, Puy de Griou, Puy humicole dans les Alpes


;

s'y lve 3. 600

mtres

dans

le Valais.

Avena

versicolor Vill.

Monts Dore
; ;

Puy Ferrand, ChaudeSancy


!
:

four, Val d'Enfer, Paillaret, au-dessus de i.54o mtres,

pentes du

Puy-de-Dme (Lamotte)
!

Cantal

au Plomb.
1.600 et

Calcifuge tolrant, humicole

Alpes entre (1.200),

3.25o mtres au Piz Languard

Carex curvula

Damon).
sous

Monts Dore, au Puy Calcifuge, humicole. Alpes,


Ail.

Ferrand (Dumas
mtres

rarement au-des;

de

2.000

mtres,
les

s'y

lve

3.3oo

jusqu'

3.ooo mtres dans

Carex atrata
bas Sud du
frent
;

L.

Pyrnes.

Cantal

Pas-de-Roland,

Puy de Griou,

Puy Mary,

Roche-Taillade,

Puy

Violent.

Indif!

s'lve 3.070

mtres dans

les Alpes.

Monts Dore rpandu sur les sommets au-dessus de 1.600 mtres au Plomb, Puy Mary. Cantal Calcifuge rarement auSaxifraga aspera L. ssp. bryoides.(L.) Gaud.
;isscz
:

dessous
Alpes.

de

2.000

mtres,

s'lve

/j.ooo

mtres

dans

les

Saxifraga

androsacea

P.

Canlal

Peyr-Arse (Charbonnel), Puy Mary.

Pas-de-Roland

vers
;

Calcicole prfrant

dans

les

Alpes rarement au-dessous de 1.800 mtres,


;

s'y lve

3.4oo mlres

dans

les

Pyrnes

3.35o mtres (Ramond).

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Trifolium pallescens Schreb.
1.200 mtres
el
(!)
:

197

Monts Dore au-dessus de


Cantal

Val d'Enfer, Piry de Sancy, valles des Bains


;
:

de Ghaudefour, valle de la Cour IVyre-Arse, Lioran (var. Puy Mary


;

au Plomb

arvernense

[Lamotte]
s'lve

Rony). Indiqu sans doute


Alpes,

tort

dans l'Ardche.
3.000

Indiffrent;

rarement

au-dessous

de

mtres,

3.ioo mtres.
Aslrantia
entre
le

minor L. Puy Chavaroche


;

Cantal
et le

prs

du Roc des Ombres,

Puy

Violent (abb Souli).


!

Galcifuge

Alpes jusqu' 2*700 mtres


mridionales.

Descend assez bas


FI. Fr.)

dans

les valles

Cantal Euphrasia alpina Lamk. Bataillouze (Lamotte, Charbonnel),


centrales jusqu' 2.780 mtres
les valles

(sec.

Rony,
?

Puy de
Alpes

etc.

Calcifuge
!),

(Cima

di

Carlen

descend dans

mridionales /|00-5oo mtres.

Pedicularis verticillata L.

Cantal

Puy Mary, Puy de


etc.
les

Bataillouze et rochers de Vacivires,


Indiffrent
;

Pas-de-Roland,
Alpes.

entre 1.9.00 et 3.090 mtres dans

Heracium
Cantal.

piliferum
;

Hoppe
les

Plusieurs

sommets

du

Calcifuge

dans

1.900 mtres, s'lve

rarement au-dessous de 3.860 mires (Piz Sesvenna !).


Alpes

la

Hieracium glandullferum Hoppe Monts Dore valles de Cour et d'Enfer, crte des Paillarets. Alpes entre 2.000 mtres
:

en moyenne

et

3.255 mtres

(1).

De nombreuses Cryptogames prsentent la mme distribution. Elles les Pyrnes, en Auvergne et dans les Alpes mais elles manquent dans le Jura. Tels sont les Lichens Thamnolia vermicularis (Monts Dore, Plomb du Cantal; dpasse 3.4oo m. dans les Alpes!), Stereo(1)

se

rencontrent dans

caulon alpinvun (Monts Dore, Puy-de-Dme), Platysma fahlanense (Monts Dore; aussi dans les Vosges), Cetraria crispa (Monts Dore, Ca.ntal aussi dans les Vosges); Hpatiques: Acolea coralloids (Monts Dore, Cantal); Mousses:
;

Andra
alpestris

crassinervia

(Cantal)

(?)

contest;

Alpes

suisses,

entre

i.5oo

et

2.3oo m.),

Andra angustata (Monts Dore,


et

assez

rpandu,

et Cantal),

Andra

(Monts Dore

Cantal;
:

Alpes suisses, entre

i.33o et
;

2.700 m.),

Dicranum fulvellum (Cantal Puys Violent et Chavaroche Alpes suisses, entre 2.3oo et 2.750 m.), Dicranum falcatiim (Monts Dore, Cantal; Alpes suisses, combes neige, entre i.83o et 3.ooo m.), Cynodontium torquescens (Monts Dore, 1.320 m. Alpes suisses, 1. 600-2. 3oo m.), Amphidium [Zygodon]
;

les Vosges; Alpes suisses, jusqu' 2.900 m.), Mielichoferia nitida (Monts Dore; Alpes suisses, jusqu' 3.48o m.), Pohlia acuminata (Monts Dore), Pohlia Ludwigii (Monts Dore Valle de Chaudefour, 1.700 m. Alpes suisses, 1.840-2.700 m.). Les quatre
:

lapponicum (Monts Dore, Cantal; aussi dans

98

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEMENT DES FLORES

rehausse par

La richesse des colonies orophiles de l'Auvergne est encore la prsence de nombreuses espces franchement pyrnennes, alpignes (et boro-arctiques) non moins dis-

jointes et qui ne figurent pas dans nos listes prcdentes.

On

en

parlera ailleurs

(v.

p. 212).
la

Avant d'entrer dans


de

discussion sur l'origine et l'poque

leur immigration, consacrons quelques pages aux consi-

drations gnrales sur les colonies orophiles

du Massif Central
soit

de
les

la

France. Ces colonies se cantonnent de prfrence

dans

pelouses et sur les crtes rocheuses leves (colonies culmi-

ntes), soit dans les gorges humides,

ombrages du versant

atlantique,

mme

de faibles altitudes (colonies des gorges).

Leur importance, fonction du climat local et des conditions daphiques et orographiques de la station, dpend aussi pour

une bonne partie de l'influence du pturage. De ce fait, les sommets les plus levs ne sont pas toujours les plus riches. Au Mont Lozre, par exemple, la colonie culminale de beaucoup la plus intressante garnit les rochers du Malpertus
(i.683 m.), tandis que
le

Signal de Finiels fi.702 m.), 10 kilo-

mtres plus l'Ouest,

est

relativement pauvre. La colonie


s'est tablie

la

plus importante du Massif de l'Aigoual


le

non pas sur

sommet

principal, ras par les moutons, mais dans les escarla

pements du Pic de
Entre i.3oo
I

Fajeole, contrefort oriental de l'Aigoual.


:

et

i.55o mtres on y observe


Vill.

rrrm

montana

Snxifraga Aizoon Jacq.

Poa violacea Bell. Carex frigida Ail. Juncus Irifidus L. Luzula spicata (L.) Lnnik. Cardamine resedifolia L.

AlchemiUa alpina

L.

vera.

Veronica fruticans Jacq.

Pliyteuma hemisphricum L.
Aster alpinus L.

Leontodon pyrenaicus Gounn

et

en plus de nombreuses espces subalpines dont voici


:

les

plus

intressantes

espces suivantes, appartenant au

dans

mme groupe, n'ont pas encore t signale? Pyrnes: Grimmia anomala (Monts Dore, pas trs rare; Cantal; Alpes suisses, i.520-2.3oo m.), Grimmia subsulcata (Monts Dore: Col du Sancy, 1.680 m.; Alpes suisses, i./joo-4.23o m.; indiqu tort dans les Pyrnes par Dixon), Pseudoleskea radicosa (Monts Dore, pas trs rare audessus de i.^oo m.), Hypnum revolutum (Monts Dore: Valle des Bains; Alpes suisses, i.3oo-3.5oo m.).
les

J.

Braun-Blanquet

FI.

Fig.

I. Colonies culminales dans les escarpements granitiques de l'Aigoual, vers i.45o mtres dalt. tage du

litre).

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Asplenium fontanum

199

(L.)

Bcrnh.

Cotoncaster integerrima Mcdik.

septentrionale (L.) Iloffm.


viride L.
Vill.

Posa rubrijolia Vill. pendulina L.

Poa Chaixii

Alchemilla pollens Bus.

Allium senescens L.
Paradisia Liliastrum (L.) Bert.

Peucedanum Ostruthiam
Gentlana lulea L.
Pdicularis

(L.)

Koch

Orchis sambucinus L. Minuartia Diomedis Br.-Bl.


Trollius europus L. Aconitum Lycoctonum
L.

comosa

L.

Piapellus L.

Euphrasia salisburgensis Funk Phyteuma Charmelii Vill. Campanula recta Dulac Adenostyfes Alliante (Gouan) Ken
Crpis paludosa (L.)

Thlaspi brachypetalum Jord.

Mnch

Bchb. Sempervivum arachnoideum L.


Kernera
saxatilis (L.)

Hieracium Peleterianum Mer.

amplexicaule L.

Localises dans l'tage des brouillards frquents o l'hiver

dure en moyenne
sateur

six mois, ces plantes bnficient

de

la sura-

bondance d'eau et d'humidit atmosphrique du grand condenmontagnard (1). Juncus trifidus, Trifolium alpinum, Vaccinium uliginosum, Phyteuma hemisphricum, trs rsistants
ici,

comme
et

dans

les

Alpes et

les

Pyrnes, contre l'action


aident

mcanique

physiologique du vent,

consolider

le

gazon des croupes souvent dblayes de neige en hiver, exposes


au froid et battues par les temptes. Au milieu du tapis uniforme de Nardus stricta ils se dveloppent vigoureusement, ne faisant nullement l'impression de rfugis. Il en est de mme
de
E.

Crocus vernus, Alchemilla demissa, Epilobium alpinum, etc., espces des creux et combes o les amas de neige sjournent longtemps. Cependant nulle part,
:

alsinifolium,

dans les Cvennes mridionales, d'une faon nette.

les

espces alpines ne dominent

Leur rle est autrement important en Auvergne, o des groupements vgtaux alpins prennent part la constitution du
tapis vgtal des

nant
de

le relief

de

la

sommets. Le Puy de Sancy (1.886 m.) domiFrance centrale, permet d'observer au-dessus

1.700

alpines.

une quarantaine de plantes vasculaires Voici leur numration d'aprs notre carnet de route,
mtres
les

complt par

indications des flores dignes de confiance

(1)

V. carte des prcipitations, p. 5g. L'Aigoual, 1.567

d'altitude

reoit en

moyenne

(10 ans) 2.175

mm.

de pluie par an.

L ORIGINE ET LE

DEVELOPPEMENT DES FLORES


Sieversia

Lycopodium alpinum L. Poa alpina L. Avena versicolor Vill. montana Vill.

montana

(L.)

R.Br.

Potentilla aurea L.

Agrostis

rupestris

Ail.

Alchcmilla alpina L. t>era. flabellata Bus. Androsoce rosea Jord. et Fouir.

Luzula spicala (L.) Lamk. Desvauxii Kunth Juniperus communis L.

Soldanella alpina L.

Myosotis alpestris Schmidt


ssp.

riana

Pedicularis foliosa L.

(Willd.) Briq.
Silne
rupestris
L.

Minuartia verna (L.) Hiern Cerastium alpinum L.

Feronica alpina L. Euphrasia minima Jacq. Plantago alpina L.

Phyteuma hemispharicum
Jasione humilis Pers.

L.

Anmone

alpina L.
(Tarn.)

Sisymbrium pinnatifidum

DC.

Sedum

alpestre Vill.

Saxifraga stellaris L. ylizoon Jacq.

bryoides L. Trifolium alpinum L. palleseens Schreb.


sans compter
le

Gnaphalium norvegicum Gunn. Senecio Doronicum L. Leontondon pyrenaicus Gouan


Crpis conyzifolia (Gouan) D.T.

Erigeron alpinus L.

Gnaphalium supinum

L.

Ilieracium aurantiacum L.

grand nombre d'espces subalpines.


colonie de gorges s'est conserve sur
le

Une remarquable

rebord septentrional du Causse Noir dans le canon sauvage de (600 900 m. d'altitude) la Jonte en amont de Peyreleau
(v.
fig.

K.). Elle

comprend, outre quelques espces


:

alpines,

surtout de

nombreux vgtaux subalpins


C.

Dry opter is Robertiana (Hoffm.)


Chiistensen

Rubus

saxatilis

L. L.
v.

Potentilla
L.

oaulescens

ceben-

Asplenium

viride

nensis Siegfr.

Sesleria crulea (L.) Ard.

Bupleurum ranunculoiiles

L.

Poa alpina

L.

Stipa Calamagrostis (L.)

Wahl.

Carcx brachyslachys Schrank Allium senescens L.

Cypripedium Calceolus L. Cloglossnm viride (L.) Ilartm.

Attiamanta cretensis L. Laserpitium Siler L. Arctostaphylos Uva-ursi (L.) Spreng. Stachys alpinus L. Euphrasia snlisburgensis Funk
Glohularia cordifolia L.
Rich.

Gymnadenia odoratissima Thesium alpinum L. Mhrlngia muscosa L.


Arahis alpina L.

(L.)

Phyteuma

orbicularc L.

Aster alpinus L.

Cirsium Erisithales

(Jacq.')

Scop.

Draba aizoides L. v. saxigena (Jord.). Kerncra saxaiilis (L.) Rchb.

Ilieracium saxatile Vill. amplexicaule L., etc.

presque

tous

calcicoles

rupeslres,

et,

en
et

outre,

les

deux

micro-endmiques Gentlana Costei Br.-Bl.

Saxifraga ceben-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

201

hensis Rony, drivs de types alpino-pyrnehs. L'association

Potentillu caulescens et Saxifraga cebennensis est particuli-

rement bien dote d'espces subalpines. La station de ce groupement, spcial aux Cvennes, assure le maintien de nombreux
vgtaux: sur la limite de leurs possibilits vitales. Sa nature

rocheuse,

l'accs

difficile,

rendant

l'exploitation

et

parfois

mme
ment

le la

pturage impossibles, garantissent presque indfiniet

continuit des circonstances trs spciales du milieu

concourent y maintenir un certain quilibre entre les possesseurs du sol et les envahisseurs menaants. On constate pourtant

que bon nombre de ces espces ne rsistent qu'avec peine


sent plus qu'en quelques rares localits.

et

paraissent en voie de rgression. Plusieurs d'entre elles ne crois-

Un

simple accident
si

peut

amener

leur

destruction.

Une

fois

teintes,

leurs

graines

taient

apportes

d'ailleurs,

ces

plantes

n'auraient

gure

la facult

de reconqurir leur place dans ces stations o

dominent aujourd'hui des concurrents mieux adapts.


Des exemples de disparition rcente d'espces alpines ou
subalpines ne
Il

manquent

d'ailleurs pas.

petit

y a un demi-sicle, M. Poujol, forestier, rencontrait en nombre Gentiana Clusii et Gentiana verna dans la gorge
loin de la Boissire (Aigoual). Toutes les

du Bramabiau non
et

recherches postrieures entreprises par de

nombreux
les

botanistes

par M. Poujol lui-mme pour retrouver

deux gentianes

sont restes infructueuses, elles semblent y tre dfinitivement


teintes. Dryopteris Lonchitis, rcolt autrefois par Tueskiewicz,

Martin,

l'abb Coste

et

d'autres la sortie de

la

grotte

du

Bramabiau, y est devenu galement introuvable. La tendance au recul des colonies des gorges, contraste nette-

ment avec
(v.

p. 61).

mridionales Le reboisement mthodique des parties suprieures


la

force

d'expansion

des

espces

de plusieurs massifs du Plateau Central


aussi

aura certainement pour rsultat un resserrement des colonies culmintes ; mais notre avis, aucune espce ne parat directement menace. Les rochers, les boulis et les pelouses des crtes exposes

aux vents violents formeront toujours un asile pour la flore orophile, mme dans les massifs dont l'altitude ne dpasse pas
la

limite climatique des forts.

202

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

* * *

L'existence de colonies disjointes et d'associations ou de fragments d'associations alpines dans les chanes montagneuses,
isoles

du Centre de

la

France, soulve des questions multiples.


?

Sont-elles autochtones

Si

non

d'o,

quand

et

dans quelles
?

conditions climatiques nous sont-elles parvenues


t leurs voies

Quelles ont

d'immigration

de quelle faon

et

par quels
unes,

moyens
ingale

s'est-elle effectue ?

Comment
la

interprter la rpartition

de

beaucoup d'espces,

frquence
?

des

la

localisation troite de certaines autres

En

signalant ces problmes, nous n'avons nullement la pr-

tention de les rsoudre. L'tude de l'histoire des flores, science

jeune, ne peut donner encore qu'un petit

nombre de

solutions

peu prs

dfinitives.

Les rsultats dj acquis par l'tude phylognique, la biogo-

graphie
se

et la

gologie peuvent cependant, en se combinant

et

compltant, jeter quelque lumire sur bien des

faits qui,

premire vue, pourraient paratre plus ou moins

fortuits.

Une question primordiale


Central

se

pose

la flore

alpine

comprend-elle

des

survivants

par

disjonction

du Massif ou

peut-on admettre une immigration rcente par bonds grande


distance
?

Beaucoup d'objections
thse.

s'lvent contre cette dernire

hypoMassif

Les lacunes entre Central et


les

les localits

de ces espces dans

le

plus proches des Alpes et des Pyrnes dpassent

en gnral ioo kilomtres, parfois


les

mme

i5o kilomtres (pour


etc.,

Juncus

trifidus,

Minuartia recurva, Veronica fruticans,

des Cvennes). Elles atteignent prs de a5o kilomtres vol


d'oiseau pour certaines espces cantonnes dans l'Auvergne.
outre,

En

ne possdent aucune adaptation spciale la dissmination (Carex curvula, Minuartia, Trifolium alpinum, Pedicularis verticillata, Veronica, etc., etc.). La
ces espces

fait

beaucoup de

direction des grands courants de l'atmosphre est d'ailleurs tout

dfavorable au transport de graines des Alpes ou des


le

Pyrnes vers

Massif Central. Le vent dominant dans les


le

Cvennes mridionales,

Nord-Ouest, souffle pendant

la

plus

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FBANCE

2o3
les

grande partie de

l't

en automne prdominent

vents
i)i5).

du

Sud

et

Sud-Est

(v.

surtout Houdaille, 1898,

et Br.-Bl.,

PARTICIPATION DES VENTS DOMINANTS A l'aIGOUAL, EN /q

N.,

N.-W.

S., S.-E.

Automne.
Et

...

46,5
83,5

53,5
i6,5
est

La partie septentrionale du Vivarais

prdominance des vents hauteurs du Tanargue et atlantiques du Sud-Ouest ces montagnes, les plus
Pralpes

du Nord et du Mzenc, par contre, prdominent (Bourdin,

galement sous du Nord-Ouest. Sur


les

la

les

courants

1897).
et

Dans
les

rapproches des Alpes

dans

mmes

(1),

les

vents de l'Est tant tout


le

fait

subor-

donns, l'importation de graines par


ainsi dire impossible.

vent de ce ct

est

pour
par

Dans
exemple,

les les

massifs situs plus au Nord, en Auvergne,

vents d'Ouest, Sud-Ouest et

Nord-Ouest dominent
a observ

(Hribaud, 1899).
(1892-1894)
la

Aurillac, M.

Puech

en moyenne

rpartition annuelle suivante des vents domi-

nants
S.,

S.-E. 9 4,
16.

N.-W.

88, N., N.-E. 5 9

E.

/(

3,

S.-E.

/,3,

E. 22,

calmes
Les

vitesses

maxima mensuelles correspondent aux


et

vents
les les

dominants, l'Aigoual Nord


plus violents soufflent en

Sud-Sud-Est.
et

Les vents
neige.

automne
pais

en hiver lorsque

sommets sont recouverts d'un

manteau de
la

Le rle des oiseaux migrateurs dans


pourra, en aucun cas, tre invoqu

distribution grande

distance de plantes orophiles, d'ailleurs fortement discut, ne


s'il

s'agit
si

d'expliquer
et

la
si

prsence de

nos colonies d'orophytes,

importantes

varies. Les principales voies de

migration des oiseaux sont

les

grandes valles, notamment


l'intervention de

la

large valle

l'homme

et

des

du Bhne. Quant animaux domestiques elle

tre

si

faible

qu'on peut

la

ngliger compltement.

Aucun

trait

de gographie humaine ne permet d'admettre une impor-

(1) Dans les Pralpes de la Drme et dans la du Nord, trs intenses, dominent de beaucoup.

valle

du Rhne,

les

vents

204

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

montagnes du Massif Central, demeures jusqu'au moyen ge peu frquentes et sans relations avec l'tage alpin des deux grandes chanes voisines. L'estivation des moutons, qui a beaucoup favoris l'extension d'espces mridionales vers le Nord, pourrait influencer, dans une certaine mesure, la distribution locale, mais elle n'entre gure
tation de graines alpines dans les

en compte pour l'introduction de nouvelles espces des Alpes ou des Pyrnes, la transhumance se faisant exclusivement
entre plaine et montagne.

La discontinuit frappante des

localits

d'une

mme

espce,

son apparition parfois en masse sur des points trs loigns l'un de l'autre, enfin la rpartition mme des colonies de
plantes alpines dans
le

Massif Central parle d'ailleurs contre


:

une immigration rcente


prcisment
Mais
il

les

contres les plus riches sont


et

les

plus loignes des foyers alpins

pyrnens.

y a autre chose.
le

temps d'acqurir des apptences dans leur mode de vie elles cologiques un peu spciales diffrent plus ou moins de leurs congnres des deux grandes chanes voisines. Ainsi Aster alpinus et Poa alpina, habituellement indiffrents, deviennent calcicoles exclusifs dans les Cvennes, o ils recherchent des stations rocheuses, sches, de faibles altitudes. Carex frigida, indiffrente dans les Alpes et les
Plusieurs espces ont eu
;

Pyrnes, est strictement

lie

aux

sols siliceux
si

pauvre en
ici

CO Ca
;

dans

les

Cvennes. Allosurus crispus,

commun

dans
dans

les

boulis siliceux des hautes montagnes,


stations similaires,

manque

les

cependant

trs

nombreuses, mais apparat

seulement dans

les fissures

des rochers ombrags. Les Luzula

alpinum poussent trs bien dans les Ccouvert des htres o YAllium Victorialis forme mme parfois des peuplements denses et tendus la manire de YAllium ursinum. Le Cerastium alpinum, espce des
spicata et Epilobiuni
le

vennes sous

boulis e des gazons secs dans les Alpes et les Pyrnes, avec
prdilection

tourbires

marque pour les bombes de la Dore

sols

calcaires,

crot
les

dans

les

(Forez)

parmi

Sphagnum

(Lamotte, 1S77, p. i5^).

Enfin certaines espces alpines ont donn naissance des


ju'k To-endniiques

nognes -.Cerastium alpinum v. densifolium Lamotte, Saxifraga Lamottei Luiz., Alchemilla basaltica Buser,

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Trifolium pallcscens
Br.-BL,
etc. v.

2o5

arnernense (Lamott), Gentiana Costei

L'ensemble de ces considrations nous amne carter catgoriquement l'hypothse d'une immigration rcente par sauts
brusques
alpines
et

nous oblige considrer


et

les

colonies

d'espces

comme

fragments rsiduels d'aires jadis plus continues,


spares

aujourd'hui disloques
chissables.

par

des

lacunes

infran-

* *

Les gologues ont mis en vidence que,

la fin

du Pliocne
la

encore,

le

Plateau hercynien

et

les

volcans

du Centre de

Fiance atteignaient une hauteur considrable. M. Boule (1896) value l'altitude des hauts sommets du Cantal 3.ooo-/|.ooo m.
Les rapports floristiques entre
les

diffrents
les

massifs

taient

certainement alors assez


Massif

troits,

car

grandes valles du

Central

se

sont

creuses seulement

au

cours

de

la
la

priode

interglaciaire

mindlienne-rissienne,

qui

suivit

deuxime glaciation.
Quelle tait
saurions
le

la

flore

de ces hautes montagnes


;

dire au juste

le

seul

tmoin orophile

uliginosum, dcouvert dans

les cinrites

Nous ne Vaccinium pliocnes du Cantal.


?

est

La distribution gnrale des orophytes mditerranens fournit pourtant quelques indices qui pourront servir lucider la
question.

Dans

cet ordre d'ides le


la fois

contingent lev d'espces


systmes montagneux des
voire

alpines rpandues
iles

dans

les

tyrrhniennes, de l'Espagne mridionale,

mme

de

l'Afrique du Nord, acquiert un puissant intrt. Sur les hauts sommets de l'archipel lyrrhnien (en Corse surtout) on ren-

contre par exemple


*

Drypteris

rigida
L.

(Hoffm.)

Undw.

Polygonum alpinum
*

Ail.

Phleum alpinum
*

Agrostis rupestris Ail.

Po alpina L.

taxa

Hanke

violacea Bell.
cenisia Ail.

Sagina saginoides (L.) D. T. * Silne mpestris L. Minuarlia verna (L.) Hiern Ranunculus pyrenirus L. * Arabis alpina L.
* Cardamine resedifedia L. Cardamine Plumieri Vill.

Carex frigida Ail. * Luzula spicta L. Gagea fistulosa (Ram.) Kcr-Gaw. Oxyria digyna (L.) Hill.

Sedum
*

alpestre Vill.
L.

Sempervivum montanum
Saxifraga stellaris L.

206
Scucifraga
*

l'origine et le dveloppement des flores


Aizoon Jacq.
Myosotis alpestris Schmidt Veronica alpina L.

Sibbaldia procumbens L.

Sieversla

montana

(L.) R. Br.

Erigeron uniflorus L.
* Gnaphalium supinum L. Chrysanthemum atratum Jacq.

Alchemilla alpina L. Viola nummulariifolia Vill. Epilobium nutans Schmidt

cerathophylloides Ail.

alpinum L. Bupleurum stellatum


*

Doronicum grandiflorum Lamk.


L.

Ces espces se retrouvent dans


prs,

dans

les
la

mme

dans

peu d'exceptions Pyrnes. Un tiers (marqus d'un *) s'observe Sierra Nevada d'Espagne qui possde en outre
les

Alpes

et,

Avena montana

Vill.

Trifolium pallescens Schrcb.

Carex capillaris L.

Lachenalii Schkuhr

Luzula pediformis DC. Cerastium alpinum L.


cerastioides
(L.)
Britt.

Androsace imbricala Lamk. Douglasia Vitaliana (L.) Hook. Gentiana tenella Rottb.
Pedicularis verticillata L.

Ranunculus

glacialis

L.

Veronica fruticans Jacq. Erigeron alpinus L.

Saxifraga oppositijolia L.

Toutes ces espces nous sont familires des hauts sommels


alpins.

Mme

dans

les

massifs

montagneux de
croissant

l'Afrique

du Nord on
et

a dcouvert des vgtaux alpins de l'Europe

moyenne

mri-

dionale, et leur
l'exploration
et suiv.).

nombre va

mesure que progresse


(v.

du Grand Atlas marocain

surtout Maire, 1916


:

Citons-en pour l'Atlas algrien et marocain


Poa alpina
L.

Juniperus imnn Willd. Alopecurus Gerardi Vill.


Agrostis alpina Scop.

Avena montana

Vill.

Festuca alpina Sut.

v.

Dyris Maire

Luzula spicata L. Minuartia ve.rna (L.) Hiern Mthionetna Thomasianum J. Gay Ononis cenisia L.

Cette concordance floristique entre les grands massifs montagneux de l'Europe mridionale, et la rapparition d'un certain nombre d'orophytes des Alpes dans les chanes de l'Atlas exigent une liaison gologique ancienne plus troite entre les divers systmes montagneux mditerranens. La prsence dans ers massifs de nombreux endmiques orophiles plus ou moins troitement apparents entre eux en est une autre preuve (v. chapitre Endmisme). L'hypothse, d'ailleurs superflue dans

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


ce cas, d'une origine

207

polytopique

(dveloppement simultan

d'espces identiques sur plusieurs points trs loigns), mise par M. A. Engler (1879, p. 101) et soutenue surtout par

M. Briquet, s'vapore de plus en plus et doit cder la place une explication mieux fonde, en accord aussi avec les tudes morphogniques. Celles-ci montrent, en effet, que la sparation dfinitive entre la chane btique et le Rif marocain eut
lieu

au dbut du Pliocne
la

les les

tyrrhniennes furent dta;

ches du continent
cette

lin

du

Tertiaire

elles

possdaient
les

poque dj une
si

flore orophile varie.

Sur

sommets,

alors

importants du Massif Central,

devaient galement se

rencontrer des espces alpines.

La communication entre
tre

les

massifs prcits a d cependant

intercepte

l'apoge des

d'assez bonne heure et certainement avant grandes migrations quaternaires qui nous ont

apport de

nombreux
les

reprsentants de

la flore

boro-arctique.

Aucune des

espces d'origine franchement boro-arctique qui

ont pntr dans

Alpes-Maritimes
la

et les

Pyrnes ne
la

s'est

avance jusqu'

la

Sierra Nevada,
l'Atlas (1).

Corse,

Sardaigne,

et

encore moins jusqu'

Dans

la

flore

actuelle

du Massif Central de
et spciale.

la

France on
contraire,
la

s'efforcerait

pourtant en vain de discerner des tmoins prcis

d'une ancienne flore alpine autochtone


tous
les

Au

endmiques orophiles y
et se
(2).

portent l'empreinte de

jeunesse

rattachent troitement des types alpignes ou

pyrnens

La vgtation dans son ensemble dpend compltement des territoires voisins. 11 est donc peu vraisemblable qu'une flore orophile tertiaire de quelque importance y ait
subsist depuis le Pliocne jusqu' nos jours. L'activit volca-

nique, trs intense en Auvergne et au Mzenc, qui


suivie

s'est

pour-

jusqu'au Quaternaire rcent,


S'il existe

ne

pouvait qu'entraver

leur maintien.

dans

le

Massif Central des survivants

(1) M. Engler (1879, p. 102) pensait que beaucoup d'espces alpignes et pyrnennes n'ont pas pu atteindre la Sierra Nevada, parce que leur origine serait hop rcente, postglaciaire. Les tudes palobotaniques el phylogniques ont mis en vidence, depuis, que cette origine est bien plus ancienne ds la lin des temps glaciaires,, la formation d'espces nouvelles se rduit des micromorphes surtout dans les genres polymorphes (no-endmiques). (2) V. cependant les endmiques palognes des Cvennes (p. a33).
;

208

l'origine et le dveloppement des flores

nous en avons soulign la probabilit ils se confondent avec les immigrs plus rcents. Les grandes glaciations successives du Quaternaire ont modifi non seulement le relief, mais elles ont aussi influenc profondment la vie organique du Massif Central. Leurs traces y sont indiscutables mais il est encore difficile de prciser leur ge relatif et d'tablir leur synchronisme avec les quatre ou

orophiles tertiaires

et

cinq grandes glaciations de

la

chane des Alpes.

Les glaciers du Quaternaire infrieur semblent avoir occup

une grande partie de notre massif M. Glangcaud (1917, p. 5i) a calcul que la surface recouverte pendant leur maximum
;

d'extension tait de plus de 10.000 kilomtres carrs. Les centres

de glaciation correspondaient aux centres volcaniques


et

Monts Dore

Cantal.

Les phnomnes
Boule,

glaciaires

du Cantal ont

surtout t tudi par M.

ceux des Monts Dore par

M. Glangeaud. M. Boule appelle

glaciaire

des plateaux

la

premire

grande extension des glaces qui couvrait les Massifs du Cantal et des Monts Dore dans toute leur tendue. Mais, tandis qu'il
considre cette glaciation

comme

contemporaire de l'lvation
le

maximum
pondre

des cratres de l'Auvergne pendant


289),

Pliocne supla
fait

rieur (1896, p.
la

M. Haug (191

1,

p.

1822)

corres-

glaciation mindlienne des Alpes.


glaciation, synchronique de l glaciation ris-

Une seconde
le

sien ne, n'aurait eu

qu'une extension relativement

Canlal, M. Boule a relev

une haute

terrasse

Dans compose en
faible.

volumineux provenant d'une formation moraimtres au-dessous, une terrasse infrieure forme principalement aux dpens des moraines remanies
partie de blocs

nique.

20

d'une glaciation concomitante contient des blocs phonolithiques


qui laissent encore nettement voir
basse-terrasse correspond en
les stries

glaciaires.

Celle
der-

amont aux moraines d'une

nire glaciation d'extension assez considrable. Les glaciers de


cet le

poque, localiss dans


Ils

les valles

du Cantal, appartenaient
:

au type alpin. de
la
la

descendaient cependant assez bas

le

glacier

Jordanne
le

s'arrtait Aurillac (600

m.

d'altitude), celui de

Cre prs de Caillac o s'tend un bel amphithtre morai;

nique
(lr

glacier de I'Allagnon dpassait


(v.
la

l'AUanche

carte dresse par

un peu le confluent M. Boule, 1896). L'ge

J)\\s

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

209

wurmien de

clic

dernire glaciation est hors de doute.


la

La

moraine frontale du glacier de

Gre

passe

au-dessus des
la

alluvions contenant de* silex chellens, tandis qu'

surface

des moraines rcentes se rencontrent des outils de l'industrie

moustrienne, solutrenne et magdalnienne. Les ludes de M. Ph. Glangeaud (1917) sur


glaciaires dont la
retrait.

les glaciers

des

Monts Dore permettent de reconnatre au moins

trois

priodes

dernire fut suivie de plusieurs stades de

celle dernire glaciation,

wrmienne, appartiennes
7. o
r

un

glacier principal de 7 kilomtres de longueur et plusieurs

glaciers de cirques qui descendaient jusqu'

mtres

d'alti-

tude.

Les glaciers

wurmiens

se relient la basse-len asse des

valles correspondantes situe 8,

12 et 20 mtres

et

compaau

rables aux paliers alluviaux de

la valle
la

de

l'Allier.

Les alluvions

de

Sarlive,

appartenant

basse-terrasse,
la

c'est--dire

Wurmien, contiennent
(Rngifer tarandii,
rhinus)
,

selon M. Haug, outre

faune

renne
licho-

Elephas primigenius, Rhinocros

des silex

taills.

Les deux autres priodes glaciaires constates par M. Glangeaud seraient quivalentes aux priodes rissienne et mind-

quelques rares dpts plus anciens seraient d'ge gi'mzien. L'aspect du Sancy, qui s'levait pendant la priode
lienne
et

niiiidlienne 2.5oo mtres environ, devait alors rappeler celui

du Mount Rainicr (Washington). Au-dessus des


larges,
el

glaciers 1res
les

longs de ro

25 kilomtres, mergeaient
el

volcans

secondaires.

Aux

priodes mindlienne, rissienne

wrmienne

correspondent, d'aprs M. Glangeaud, trois systmes de topographies


et

de dpts glaciaires

cirques, valles, drumlins,


fluvio-glaciaires,

verrous, lacs, tourbires, moraines, alluvions

d'une conservation plus ou moins parfaite.

Des glaciers moins considrables ont couvert


l'Aubrac
et

les

Monts de
m.).

du Forez
le

et

mme

des

territoires

de relief peu

accentu

comme

Plateau de

Millevaehes

(<)<)7

Tout

rcemment, M. Glangeaud (1920) a constat aussi leur existence dans les Monts de la Margeride, dans le Vivarais et le Velay uai s plus on approche de la bordure mridionale du Plateau Central et plus la dmonstration devient difficile. M. Kilian (1908, p. 4%) rappelle que certaines valles du Vivarais o le cours d'eau s'est creus une gorge dans le basalte superpos
;
!

Bratn-Blaxquet.

14

2IO

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

aux alluvions plistocnes, offrent beaucoup d'analogie avec


les valles

surcreuses des Alpes et prsentent


ait

mme

des

gradins de confluence, sans qu'il y

eu intervention de phno-

mnes
C'est

glaciaires.

Cvennes mridionales au Mont Lozre, que la premire fois, l'existence d'un glacier quaternaire dans le Massif Central. Dans une communication l'Acadmie des Sciences (sance du g novembre 1868),
dans
les

Ch. Martins a signal, pour

il

dcrivit ce glacier de cirque qui remplissait


et

la

valle de

Palhres sur Villefort,


caractrise,

dont

la

moraine terminale, nettement

Sud
Il

et

forme un barrage g5o mtres d'altitude. Plus au au S.-W. aucune trace certaine de glaciation n'a pu tre
cependant que
les

rvle.
est certain

changements du climat qua-

ternaire se sont fait sentir jusqu'aux abords immdiats de la

Mditerrane.
encore,
la

mme
C'est

Pendant la dernire glaciation (wrmienne) marmotte, le renne et le bouquetin se plaisaient dans la plaine languedocienne (1). L'pica ne devait
(v. p.

pas en tre trs loign

26).

probablement sous l'influence du climat plus rigoula dernire glaciation que des arbres sensibles comme Laurus canariensis., L. nobilis, Acer neapolikmum, etc., abondants pendant la dernire priode interglaciaire, ont dfinitireux de

vement
de
la

quitt le

Bas-Languedoc
et

et

la

Provence. Les tufs de


le

Saint-Antonio prs d'Aix


fin
:

de Bclgencier dans
sessiliflofa ainsi

Var, datant
les

de

la

dernire
et

glaciation,

contiennent

chnes

que les Ulmus montana et Tilia platyphyllos, deux arbres montagnards, qui se sont retirs depuis dans les basses montagnes. Nous avons donn ailleurs la liste des plantes reconnues dans les tufs de Lasnez, dans les alluvions de Saint-Jakob-s.-Birs,
rsistants

Quercus llex

Qu.

de Clrcy, etc. (p. 25). Ces vgtaux, et plus particulirement ceux des limons glaciaires de la plaine suisse, dmontrent
clairement qu'il y a eu un change de flores orophiles encore

pendant

la

dernire glaciation,

comme

il

y avait eu

un premier

(1) Los foyers magdalniens de la Cte d'Azur, du Gard (Salptrire, prs Remoulins) et du Narbonnais (Trou de la Crouzade, Grotte de Bize, prs de Narbonne), contiennent des os de renne et des objets fabriqus en os de renne
I

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANGE


cl

211

la

important change pendant la glaciation rissienne (v. p. il\). De tout ce qui prcde on peut conclure que l'installation de plupart des espces alpines dans les montagnes du Massif
s'est effectue

Central de France

pendant
;

la

dernire et surtout

elle serait au moins en pendant l'avant-dernire glaciation partie contemporaine l'immigration de l'lment boral.

C'est ce

de l'immigration des vgtaux alpins


dant que
secrets.
11

que nous pouvons actuellement avancer sur l'poque (et boraux) en attentourbires de l'Auvergne nous aient
livr

les

leurs

serait trs dsirable

sur

la stratigraphie et

sur l

que des recherches mthodiques contenu de ces tourbires et de leur


et ailleurs.
la

sous-sol fussent entreprises l'exemple des tudes poursuivies

en Suisse, dans
Existe-t-il

les

pays Scandinaves

une relation directe entre


et

prsence ou

le voisi-

nage de glaciers quaternaires


espces subalpines et alpines,

la

richesse d'un massif en

autrement dit en survivants glaciaires ? Certains phytogographes tendent l'affirmer. M. Issler (1909, p. 35) dclare que la rpartition des survivants glaciaires dans les Vosges concide avec l'extension des
glaciers quaternaires dans cette chane.

L'tude des survivants glaciaires du Massif Central aboutit

une conclusion un peu

diffrente. Ici la prsence

ou l'absence

d'espces orophiles est subordonne aux conditions topogra-

phiques, daphiques et climatiques actuelles.


Les massifs qui, grce leur lvation, leur orographie,
la

composition de leur
ont conserv aussi
la

sol prsentent les stations les plus varies

plus riche flore alpine et subalpine. Voil

Monts d'Auvergne sont particulirement bien dots et pourquoi le massif de l'Aigoual, sans traces de glacier quaternaire, mais riche en stations trs diverses, possde prs
pourquoi
les

d'une vingtaine d'espces subalpines et alpines de plus que le Forez situ en face des Monts Dore et portant l'empreinte
glaciaire,

mais presque purement siliceux

(1).

Pourtant

le

(1) M. d'Alverny (191 1, p. 6) fait remarquer que dans le Forez les minraux calciques (apatite, pyroxne, amphibole, etc.) des roches porphyriques

et

calcicoles au milieu

permettent sur certains points la vgtation des des calcifuges. Ces exceptions ne paraissent cependant pas avoir beaucoup influenc la flore en gnral les calcicoles caractrisbasaltiques
;

surtout

tiques y

manquent.

312

LOUICIXE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Forez s'lve i,648 mtres Pierrc-sur-Ilaule, altitude 'suprieure de ioo in. celle de l'Aigoual.

Les orophyles qui oui piilr dans

le

Massif Central au
soit

courant de l'poque quaternaire provenaient


soit des

des Alpes,

est difficile cependant d'valuer l'imporchacun des deux, courants ou essaims migrateurs. Rpandus la fois dans les Alpes et les Pyrnes, la plupart des immigrants ont pu arriver dans le Massif Central de l'Est aussi bien que du Sud-Ouest. En outre, des espces originaires des Alpes ont pu gagner les Pyrnes pendant le leurs localits intermdiaires Quaternaire infrieur ou moyen ont pu disparatre pendant une priode interglaciaire, et une seconde immigration s'effectuer lors d'une glaciation plus rcente. L'absence de l'pica, du mlze et de Parole et la prsence du pin crochet dans les montagnes du Massif Central ne sauraient donc tre des raisons suffisantes pour confirmer

Pyrnes.

Il

tance

relative

de

la

parent

historico-gographique
le

de

ce

massif

avec

les

Pyrnes
se

comme
il

pensent certains auteurs. Le pin crochet


le

rencontre aussi bien dans

Jura

et les

Alpes que dans

les

Pyrnes,

nous

est

impossible de prciser aujourd'hui son

foyer primitif.

La preuve que
produites dans
les

les

migrations d'espces orophiles


sens,

se

sont

deux

des Alpes l'Auvergne et aux


et
:

Pyrnes aussi bien que des Pyrnes au Plateau Central Vosges, nous est fournie par deux groupes de vgtaux
Pyrnes. Les espces des deux groupes sont pour
rares ou trs rares dans
le

aux
l'un
les

exclusivement pyrnen, l'autre alpigne, manquant dans


la

plupart

Massif Central de France

leur prove-

nance^

alpigne d'une part,

pyrnenne de
les

l'autre,

ne

fait

aucun doute.
Le groupe alpigne, comprenant
pines de
la

espces alpines et subal-

chane des

Mpes qui

n'ont pas pntr dans les


:

Pyrnes compte onze espces que voici

Dianthus csesius

Sm.

Alpes

des Monts Dore nu Cacadogne,

et Jura Auvergne Puy Ferrand, dans la


;

massif

valle de

Chaudefur, Va] d'Enfer, Crte des Paillards, Sanev jusqu'

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


i.85o mtres
!,

2l3

valle de la

Cour

massif du Cantal au Pas-deetc.

Roland, Puy Mary,

Puy

Violent,

Plomb, prs de ThiSac,


Sohinz
et

M 'm
cl

ii

art la
;

(Alsine)

iniflora (L.)
d<>

Thell.

Alpes

Jura

Cvennes du Gard,

l'Hrault, de l'veyron, de la

Lozre.
llaul \ ivarais au Alpes et Jura Hypericum Richeri Vill. Mzenc et Montagne de l'Ambre. Chrophyllum hirsutum L. ssp. Villarsii (Koch) Briquet Forez Monts Dore, Cantal Auvergne Alpes et Jura
;

(Hribaud).

Alpes et Jura, Vosges Bupleurum longifolium L.Dore dans la valle de Chaudefour, Val Monts Auvergne Cantal, au d'Enfer, Puy de Caeadogne, 1.700 mtres !, etc. Plomb, Puy Mary, Rochebrune prs do Pierrcforl, bois des
:

Ternes prs de Saint-Flour,

etc.

Forez (Hribaud).

Alpes manque au Ligusticum Mutellina (L,) Grantz Monts Dore, nombreuses locaJura et aux Vosges. Auvergne Cantal, au Plomb, Col de lits dans les pturages levs
;
:

Cabre Puy Mary, Puy de Griou.


Senecio Cacaliaster Laink.

Alpes orientales

manque

en

Suisse, dans les Alpes occidentales et dans le Jura.

du Massif Central, du Gard et de la montagnes du Limousin et de la Marche.

Montagnes Lozre au Forez, aux

Alpes, Jura, Vosges Auvergne Carduus Personata Jacq. Cantal, au Monts Dore Chaudefour, prs du lac de Gury bois de Siniq, valle de Dienne, source de l'Allagnon.
;
;

Cirsium Erisithales Scop. montagnes du Massif Central rais, Cvennes mridionales.


Hieracium aurantiacum
:

Alpes,
:

Jura rpandu dans les Auvergne, Aubrac, Forez, Viva;

Alpes, Jura, Vosges Auvergne Monts Dore au Puy de Caeadogne et de la Grange, valle de Chaudefour Cantal de Saint-Jacques au Plomb et pentes Est du Plomb, sommet du ravin de la Croix, Col de Cabre. Hieracium pyrrhantes N. P. Alpes, Monts Dore (Cosson in
L.
;
;
:

hb. Rony).

Hieracium lactucifolium A. -T.


tagnes de
la

Alpes occidentales,

mon-

Lozre.

Cette petite liste

comprend des espces de souches

diverses,

2l4

l'origine et le dveloppement des flores

mais qui, dans l'Europe moyenne, ont leur maximum d'abondance dans les Alpes. Leur immigration dans le Massif Central, ou du moins L'immigration de la plupart d'entre elles, doit avoir eu lieu du ct des Alpes, soit directement, soil par l'intermdiaire du Jura. Une immigration rcente est pour ainsi dire exclue pour les mmes raisons invoques plus haut (v. p. 2o3;. La distance vol d'oiseau qui spare les Dianthus csesius,

Bupleurum longifolium, Chserophyllum


Mutellina
proches, atteint

Villarsii,

Ligusticu-m
les

de leurs localits alpines ou jurassiques

plus

au moins 200 kilomtres. L'adaptation incom-

au transport par le vent ne permet pas d'admettre un transport rcent par sauts grande distance. Senecio Cacaliaster n'apparat que 5oo 600 kilomtres l'Est de l'Auvergne dans le Tyrol, faisant dfaut au Jura et aux Alpes franaises et suisses.
plte des graines de ces espces

Une

seule espce,
le

Hieracium pyrrhantes pourrait

tre auto-

chtone dans
Auricula
et

Massif Central. Hybride fix entre les Hieracium

H. aurantiacum, de formation relativement rcente,

issu du croisement entre les il se serait dvelopp sur place, deux espces parentes. Le mme hybride fix s'est produit dans les Alpes. Nous nous trouvons peut-tre ici en prsence d'un des rares exemples d'origine poly topique des espces.

* * *

Bien plus nombreux que

nens sont dans


peut
les rpartir

le

vgtaux alpignes non pyrMassif Central les orophytes pyrnens. On


les

en deux catgories d'extension altitudinale


:

et

de distribution gographique diffrente


drait des espres

la

premire compren-

pyrnennes qui habitent les tages infrieurs (montagnard ou subalpin) et dont les localits pyrnennes se rapprochent beaucoup de celles des Gvennes mridionales, qu'elles dpassent d'ailleurs rarement vers le Nord-Est la
;

seconde embrasserait surtout des espces de l'tage alpin des

Pyrnes

aire trs
l'ont

disjointe dans le Massif Central et dont

quelques-unes

travers
et le

dans

toute

son

tendue

pour

atteindre les Vosges

Jura.

Sans exagrer

les

possibilits

de migration

il

est

permis

d'admettre qu'une avance du premier groupe pyrnen-monta-

DVNS TE M\SSIF CENTRAL DE FRANCE

2l5

gnard

est

possible
el

encore de nos jours. Tenant compte des

altrations

destructions dues l'action de


s'agil

l'homme

et aussi

du

fait

qu'il

en

partie

de contres peu explores, on


la

reconnat encore, en

effet,

par

prsence de localits

relati-

vement peu
p.

cartes la voie suivie par cette migration (v. lig\,

i85).

Voici la distribution des principales espces de cette catgorie:

Pyrnes, surtout l'tage Lilium pyrenaicum Gouan environs de subalpin, s'avance jusqu'aux basses Corbires
;

Rapparat au del de l'Aude dans Mouthoumet, 700 mtres. bords de l'Alzcau, la Montagne Noire en plusieurs localits fort de Ramondcns, Lampy, aux Cammazes, Durfort, etc.
:

Indiqu en outre dans


Fritillaria

la

valle de l'Aveyron prs de Saint-

Antonin (Tarn-et-Garonne), d'aprs Bras.


pyrenaica L.

Pyrnes, tages montagnard

et

subalpin, s'avance dans

peu au del de l'Aude dans le Minervois Bibaut prs de Caunes 5oo mtres, Roc-de-Monsieur, etc. Tarn prs de Castres Hrault6 Espinouse Saint-Pons, Aveyron, Les Rives, Saint-Michel-des-Sers, Larzac au Caylar partie sud-occidentale Cornus, bois de Saint-Vran, Guilhomard.
l'Alaric.
:

gne de

Rapparat
;

les

basses Corbires jusqu' la monta-

Pyrnes, tage montagnard et Montagne Noire dans les prs de l'tage montagnard prs de Castres, Lampy, Montagne de Nore, prs de Mazamet, etc. Espinouse Angles, Saint-Pons, Douch, Fraisse, La Salvetat, valle de la Mare Lacaune Nages, Murt, etc. Dans les parties montagneuses de l'Aveyron et du Lot des avant-postes Antonne (Dordogne) et dans l'Aubrac. Cardamine latifolia Vahl Pyrnes, surtout l'tage montagnard. S'avance jusqu'aux basses Corbires (Lapradelle, 480 m.! etc.) et le' long de la Garonne aux environs de Toulouse. Montagne Noire en de nombreuses localits, valle de
subalpin.
:

Crocus nudiflorus Sm.

l'Agout prs de Castres, prs de Brassac


dentale prs d'Angles
;

Espinouse

occi-

Gourjade (Tarn),
;

Moissac (Tarn-et-Garonne)

Viaur Tanus. Une localit Taussac dans le bassin du Lot.


(?)

une seule fois, bassin de l'Aveyron aux bords du avance au bord du Goul, prs de
et,

Erysimum aurigeranum Timb.

Pyrnes

de l'Arige

21

l'oric.ine et le

dveloppement des flores

bassin de l'Aude prs de Sainte-Colombe, Beleaire, FiJlols.

cl

(Cvennes sud-occidentales
Brunella hastsefolia Brol.
travers les

?).

Causses de l'Aveyron prs de

Millau, 700 mtres (Coste et Souli).

Toute

la

chane des Pyrne

montagnes des Asturies et de la Galice jusqu'aux montagnes du Portugal septentrional. Descend dans les basses Au del de l'Aude dans la Montagne Noire, Corbires. l'Espinouse, les Monts de Lacaune et travers les montagnes du Tarn, de l'Aveyron, du Lot jusqu'au Cantal et la Dordogne. Vers l'Est jusqu'aux montagnes du Vivant is.

Scrophularia alpestris
et

J.

Gay

Silicicole des tages


les

monta-

gnard

subalpin des Pyrnes

descend dans

basses Cor-

bires (fort des Fanges, Milobrc de Bouisse, 700 m., etc.).

; ;

Montagne Noire

Mas-Cabards, bois de Moncapel, Mazamet


;

environs de Castres
;

Sidobre
;

les Faillades, le Rialet, le


:

Bez

la Salvetat, Fraisse, Murt Espinouse Monts de Lacaune Saint-Amans-de-Mounis. Un avant-poste dans l'Aubrac. Pyrnes, du pied jusqu' l'tage Antirrhinum Asarina L.

subalpin (Canigou, 2.070 m.!), calcifuge. Basses Corbires.


del de l'Aude dans de

Montagne Au Noire, des Monts de Lacaune, de l'Espinouse, de l'Aigoual, du Mont Lozre et jusqu'au Vivarais et la Haute-Loire (Solignac du Puy la Voute-sur-Loire etc.). Traverse vers le Nord les dpartements du Tarn (Ambialet, bords du Viaur, etc.) et de
nombreuses
localits

de

la

l'Aveyron (Cassagnes, environs de Rodez)

et

touche
le

le

Tarn-et-

Garonne

Bruniquel, valle de l'Aveyron, et


et

Cantal entre

Saint-Projet

Vieillerie.

Globularia nana Lamk.


tout l'tage subalpin
;

Pyrnes
trs

et

rpandu.

basses Corbires, sur-

Au

del de l'Aude

Ventoure prs Citou dans la Montagne Noire (Baichre), Cassagnoles, au-dessus de Massaguine, 700-760 m.
Cabrespine
et

(Souli sec. Coste)

calcicole.

Campanula

speciosa Pourr.
et

Calcicole
trs

des

valles
aussi

pyrles

nennes centrales
l'Espinouse
('.misses

orientales

rpandu

basses Corbires jusqu' l'Alarie de Floure.


(Joncels)
et

Rapparat dans
et

dans

dans

les

Cvennes calcaires
la

les

de l'Hrault, de l'Aveyron, de
;

Lozre. S'arrte prs

de

Mende

vers

le

Sud-Est jusqu'au Pic d'Anjeau au Sud du

Vigan

(Garii).

I>\\s

LE MASSIF CENTRAL DE FRANGE

31

Hieracium pyrenseum Rouy


Escouloubre, Garcanire.
met, Lacabarde
I'
;

Pyrnes,
;

bassin de l'Aude
:

Montagne Noiro

Dm fort,
:

Maza-

Monts de Lacaune,
l.

Espinouse

Brusque dans

\\

eyron

Loret, Goste

Presque toutes ces espces s'avancent assez loin dans les Corbires et se retrouvent ensuite au del de l'Aude dans les
contreforts les plus rapprochs des Cvennes (Montagne Noire,

Espinouse, Lacaune). Pour franchir


point culminant,
elles
le

la

large dpression dont

le

Col de Naurouze, n'atteint que 186 mtres,


et la

pouvaient suivre deux voies. L'une partant du Razs

allant

aux montagnes du Sorzois, partie occidentale de


la

Montagne Noire, qui borde au Nord


naudary,
entre
et les

plaine fertile de Castel-

l'autre,

plus

courte,

tablissant la

communication

la

Montagne d'Alaric, promontoire rocheux des Corbires, sommets du Mincrvois de la Montagne Noire. La distance
directe

en

ligne

de l'Alaric (5oo-6oo

m.)

au

Pic

de

Nore

(.I.210 ni.) est

peine de 3o kilomtres. Or,

les trois

quarts des

espces de cette migration pyrnenne peu ancienne paraissent avoir suivi cette voie.
des

On
et

les

basses altitudes

dans

Plus loin elles s'grnent


Y \\

la fois dans les Corbires Cvennes sud-occidentales. travers les montagnes du Tarn, de

trouve
les

eyron, de l'Hrault, du Gard, de


le

la

Lozre
;

aucune ne

dpasse

Cantal mridional

et

le

Vivarais

elles

manquent

partout ailleurs en France.

On pourrait se demander pourquoi les espces endmiques des Pyrnes n'ont pas rayonn en plus grand nombre dans les
Cvennes voisines? La diffrence dans
la

composition du terrain

entre Corbires et Cvennes sud-occidentales a t sans doute

un grave
une
flore

obstacle.

Dans
les

les

Corbires, contreforts pyrnens

au Sud de l'Aude,

calcaires ocnes et crtacs hbergent


;

nettement calcicolc

les

Cvennes sud-occidentales

dans leurs parties suprieures, par contre, sont entirement formes de terrains primitifs, surtout de schistes siluriens et

cambriens

et

de gneiss

(y.

esquisse golog., p. 5i).

sur

Les espces' pyrnennes de l'tage alpin, rares et localises le Plateau Central, n'y apparaissent, pour la plupart, que
;

dans un ou deux massifs

on pourrait croire que


la

le

hasard

ait

sem

leurs graines

c'est

caractristique d'une distribution

21

l'origine et le dveloppement des flores


la

dj ancienne. Si l'on tient compte de leurs adaptations

dissmination
introduction
sible.

et

au

transport,
accidentelle

souvent rudimentaircs,
parat

leur

rcente

galement

inadmis;

Impossible

mme

de tracer leur voie d'immigration

elle s'est

compltement

efface. Ces espces

manquent, en

effet,

non seulement aux Cvennes sud-occidentales, Minuartia Diomedis et Saxifraga Clusii excepts, mais encore aux Corbires, promontoire oriental des Pyrnes. Dans la chane pyrnenne
elles

appartiennent surtout l'tage alpin des chanes centrales

siliceuses.

Les Monts d'Auvergne, massif de conservation de premier

ordre pour
principal

les

vgtaux orophiles, constituent aussi

le

refuge

des

immigrs pyrnens

de

l'tage
la

alpin.

Leurs

.sommets, situs

3oo kilomtres au Nord de


:

chane pyr-

nenne, ont seuls reu


Silne ciliata Pourret

Cantal

Plomb

et

jusqu'au Puy du Rocher.

Dans
:

abondant au sommet du les Pyrnes entre


la

i.ooo et 2.600 mtres.

Sagina pyrenaica Rouy Roland (abb Charbonnel).


des Pyrnes.

Cantal Versant N de Brche de Etage subalpin surtout alpin


et
:

Jasione humilis Pers.

Monts Dore

Puy Ferrand
!),

et

Sancy

(auct.

div.,
la

ibid.

1.800

m.

Paillaret

Col du (Dumas!

Damon), Puy de
Etage subalpin
2. 7/10

Perdrix au-dessus de i.5oo mtres

et

et alpin

des Pyrnes, surtout entre i.3oo


!).

mtres (Pic Barbet

Crpis lampsanoides (Gouan) Frl.

Cantal

Le Lioran,

ravins de la Croix de la Goulire, Col de Cabre, Font Allagnon,

Etage subalpin des Pyrnes. Monts Dore Vrlle de ChauHieracium pullatum A. defour Cantal Plomb, Puys Mary, de Bataillouze, de Peyre, Etage alpin des Pyrnes Roche-Taillade, Lioran,
Roche
Taillade, Pas-de-Roland.
-T.
:

le

etc.

centrales et occidentales.

Etage alpin des Pyrnes.


Les
boulis

Hieracium sonchoides A. -T.

Monts Dore

et

Cantal (Rouy).

phonolithiques

1.700 mtres d'altitude, sont orns

du Mzenc (Haut-Vivarais), du magnifique Senecio leu-

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

219

cophyllus DG. feuilles dcoupes, argentes-soyeuses. C'est le seul point o cette plante a pris pied en dehors dos Pyrnes.
La
distance

vol

d'oiseau

entre

le
!

pyrnennes dpasse 3oo kilomtres


>.-'\o

Mzenc et les localits Au Canigou nous avons


1.900 et

observ. Senecio leiicophyllus dans les boulis entre

mtres (Pic Barbet

!).

Les crtes du massif de l'Aigoual, entre i.i5o et i.5/|0 mtres, hbergent Minuartia [Alsine] Diomedis Br.-BL, qui, dans les

Pyrnes, remplace

le

Minuartia laficifolia des Alpes.


:

Les espces suivantes ont une distribution moins restreinte

Mont Lozre au bois de la Luzula Desvauxii Kunth (1) Mzenc, 1.9.00-1.700 mtres, Auvergne, entre Berque (Goste), Vosges (?). Pyrnes, i.i5o et i.885 mtres (Sancy !), Forez
:

surtout l'tage alpin.

Alchemilla Lapeyrousii Buser


rais,

Massif de

l'Aigoual, Viva-

Auvergne. Pyrnes.
Clusii

Saxifraga

Gouan
et

Montagne Noire (Mazamet

4oo m.), Espinouse


de
la

Caroux, massif de l'Aigoual, Cvennes

Lozre. Pyrnes, surtout centrales et occidentales,


var.

monta:

gnes de l'Espagne borale


Portugal sept, montagneux.

propaginea (Pourr.) Lange

Epilobium Durisei Gay

Jura. Pyrnes surtout l'tage subalpin.

Selinum

pyrenum

Aubrac, Gouan

Auvergne, Forez
Massif

Vosges,

de

l'Aigoual
!,

1.200 mtres,

Mont Lozre

i.aoo-i./ioo

mtres

Margeride

(Coste), Vivarais au-dessus de 1.000 mtres,

voisines de l'Aveyron,
i.8/jo

m.

!),

Forez

Aubrac et contres Auvergne (trs frquent entre 1.9.00 et Vosges. Dans les Pyrnes de i.3oo
et et

2.5oo mtres.

Androsace rosea Jord.


(Monts Dore entre T.600
les

Fourr.
1.880

Mont
!,

Mzenc, Auvergne
;

m.
et

Cantal)

Vosges. Dans

Pyrnes orientales entre 1.600


longifolia
;

2.800 mtres.
:

PinguicuJa

gorges des Causses

Ram. Auvergne

Cvennes mridionales La Tour d'Auvergne (Rouy).

Pyrnes centrales, chanes btiques.

(1) Luzula Desvauxii Kunth, nettement distincte mrite d'tre considre comme espce autonome.

du

L.

glabrata Desv.,

220

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Achillea pyrenaica Sibth.

Cvennes
; !

mridionales

massif

de l'Aigoual, i.ioo-i.3oo mtres


parfois
le

Aubrac, Auvergne, descend

long des ruisseaux


!

S'lve 2./oo mtres dans les

Pyrnes orientales

Hierocium

remotum
;

Jord.

Auvergne

Puy-de-Dme,

Monts Dore, Cantal

Forez. Pyrnes centrales et orientales.


dit

Ce que nous avons

au sujet de l'immigration des espces

de l'tage suprieur des Alpes s'applique galement aux vgtaux alpins des Pyrnes. Us apparaissent sur
les

sommets de

nos montagnes

comme

survivants glaciaires l'exemple des

orophytes alpignes.

L'aperu sommaire sur


de
parent de

les

irradiations
la

alpignes

et

pyr-

nennes permet de serrer de plus prs


la

question trs discute


11

la flore

orophile du Massif Central.

en ressort
les

que l'irradiation pyrnenne, importante surtout pendant


quant

priodes glaciaires, se poursuit encore dans une faible mesure

migrateur alpiimmigration actuelle gne, par contre, une du cot des Alpes est improbable et ne peut tre rvle, ce qui ne veut pas dire cependant qu'elle soit absolument exclue.
L'essaim
serait glaciaire
;

aux espces montagnardes.

Si

l'on

examine

la

rpartition locale des orophytes alpi no-

pyrnens dans
mridionale

les diffrentes ramifications du Massif Central, on constate que l'essaim pyrnen s'tend surtout la partie

(Cvennes mridionales,

Vivarais,

Aubrac).

En

pyrnen s'quivalent peu prs. Au del de l'Auvergne, dans le Forez, les Monts du Lyonnais et du Beaujolais, le courant pyrnen se dissout de
les
et

Auvergne

groupes alpigne

plus

en

plus

et

l'irradiation

alpigne

prend

nettement

le

dessus.

Une
a

seule

de

nos espces pyrnennes


le

Durii
qu'aux

pntr dans
calcifuges.

YEpilobium Jura mridional, peu favorable aux


par contre,
ont

vgtaux

Plusieurs,

pouss jus-

Vosges

granitiques

(Luzula

Desvauxii,
rosea).

Epilobium
Ces tmoins
ici

Durii, Selinum
indiscutables
I

pyrenum, AndrosaCe
migrations

des
le

quaternaires

constituent

avant-poste

plus lointain de l'essaim migrateur pyrnen,

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

Les recherches palobotaniques, dont nous avons parl


leurs,
laissent

ail-

supposer que

le

climat glaciaire de l'Europe

moyenne
les

a t froid et assez sec.

ct des forcis de Conifres,

tourbires occupaient de grandes surfaces, tandis qu'une


et

vgtation saules nains


lisire

Dryas dominait au moins sur


et

la

de l'immense calotte glaciaire

sur

les

graviers des

torrents.

l'poque

des glaciers

cantaliens,
et

qui

descendaient jusles

qu'aux environs de Gaillac


pyrnens atteignaient
frontale
la

d'Aurillae,

grands glaciers
et

plaine

de Lourdes
les

la

moraine

du

glacier

du Rhne couvrait
encore

environs de Lyon. La

faune

renne

poussait

l'poque

magdalnienne,
jusqu'aux abords
favorables

c'est--dire la fin de la dernire glaciation,

immdiats de

la

Mditerrane.
tre

Ces conditions devaient

minemment
:

aux

migrations de plantes alpines. Les torrents

et rivires entra-

nent des quantits de dbris vgtaux


vgtatives, parfois

fruits, graines, parties

mme

de grosses mottes de terre avec toute

une population vgtale. Encore de nos jours ces migrants prennent pied et se dveloppent sur les alluvions aux bords des
qui, par leurs inondations temporaires, cartent la concurrence trop active de la vgtation planiliairc. C'est ainsi

(leuves

que sur
le

les

graviers

et

sables
/|3o
:

l'embouchure de

la

Linth, dans
se

Lac de Walenstadt,

mtres d'altitude seulement,

maintiennent entre autres

Poa alpina L. annua L. var. nna Gaud. Allium schnoprasum L. var. alpiniun Lam. et DC.

Alchemillo Hoppeana Rcichb. Trifolium badium Schrcb. Astragalas alpinus L.


Oxytropis campestris (L.) DC. Myosotis alpestris Schmidt Linaria alpina (L.) Mill.
Pedicularis verticillata L. Seabiosa iucida Vill.

appendiculata Vill. Gypsophila repens L. Kernera saxatilis (L.) Rchb.


Snli.r

[rabis

alpina

L. L.

Saxifraga

aizoides

Bibes petrseum Wulf.

Campanula cochleariifolia Latnk. Chrysanthemum atratum Jacq.


Carduus. defloratus L.

Dryas octopetala L.

Nous avons donn

ailleurs des

exemples de colonies erra

222

L ORIGINE ET LE DE VELOPPEMEiNT DES FLORES


;

tiques semblables (1913, p. 321-322)

citons-en encore deux.

D'aprs M. Lauterborn (191 7, II, p. 54) Allium schnoprasum, Gypsophila repens, Linaria alpina, Campanula cochleariifolia,

on sait, accompagnent le Rhin jusque vers Brisach d'autre part, que les Juncus alpinus, Gypsophila repens, Myrietc.
;

caria

germanica,
le

Linaria

alpina,

llieracium

staticifolium

descendent avec
Cette

Rhne jusqu' Lyon (Saint-Lager, i883). migration passive a d jouer un rle eflicace dans
flores orophiles
les

les

dplacements des
ciaires.
la

au cours des priodes glaordinaires de dissmination.


les

Mais

graviers et alluvions tendus facilitaient aussi


les

migration active par


il

moyens

Or,

est intressant

de constater que

espces stno-oques,

rigoureusement adaptes des conditions de milieu dtermines (comme par exemple beaucoup d'espces des boulis
c'est--dire

mouvants ou comme

les

Primula, Androsace, Potentilla, Draba,

Saxifraga rupestres) ont, en gnral, peu tendu leur aire et


n'ont pas pntr dans les montagnes du Centre de la France. Le Massif Central n'a reu, peu d'exceptions prs, que des
plantes orophiles trs rpandues et trs abondantes dans les deux grandes chanes voisines. L'aire occupe pendant le Quaternaire par les espces alpines fut morcele ensuite, non seulement par les transformations lentes du climat, mais aussi par l'volution naturelle de la

vgtation (successions).

L'rosion postglaciaire,

et
les

enfin les

perturbations de l'ordre naturel par

l'homme

et

animaux

domestiques auront contribu encore faire disparatre les localits tmoins intermdiaires entre le Massif Central d'un
ct, les Alpes et les

Pyrnes de

l'autre.

DAJSS

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

23

CINQUIME CHAPITRE

LES ENDMIQUES DU MASSIF CENTRAL

Richesse relative du Massif Central en espces endmiques, p.


;

223

end-

miques palognes des Cvennes mridionales, p. 22/i Hieracium stelligeruin, p. 220; Armeria juncea, p. 226; Arenaria hispida et A. Ugericina,
p. 227; Saxifraga Prostii, p.

228; Diplotaxis

saxatilis, p.

229; ge tertiaire

des endmiques palognes, p. 200; rapports floristiques anciens, p. 201; connexion tertiaire des massifs mdilerrano-occidcntaux, p. 232; end-

miques nognes spciaux aux Cvennes mridionales,

p.

234; Saxifraga

cebennensis, Genliana Costei, p. 235; Thlaspi occitanictun, etc., p. 236; endmiques plus ou moins rpandus dans le Massif leurs souches, p. 230
;

Heracleum Lecoqii, p. 23g; endmiques spciaux l'Auvergne, p. 242; Cryptogames endmiques, p. 243; groupements vgtaux spciaux au Massif Central, p. 245.
Central, p. 238; Arabis cebennensis, p. 238;

L'tude

et l'interprtation

exacte de l'endmisme d'un terri-

toire est le critrium

suprme, indispensable toute consid-

ration relative l'origine et l'ge de sa population vgtale.

nous fait mieux comprendre le pass et les transformations survenues elle fournit aussi un moyen pour valuer l'tendue et l'poque approximative de ces transformations et les consquences qui en dcoulent pour le dveloppement de la flore et
Elle
;

de

la

vgtation.
est

Le Massif Central de France

plus riche en espces end-

miques que tout autre massif montagneux de second ordre de


l'Europe centrale et septentrionale.

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


est

L'explication en

simple

toutes

conditions gales,

la

endmiques palognes est d'autant plus grande qu'il a l moins prouv par les perturbations du cl mat quaternaire. Parcourant les Sierras du midi de l'Espagne, nous sommes frapps du nombre lev de. types spciaux,
richesse d'un territoire en
:

palo-endmiques.

Grce

la

faible

extension

des

glaciers

quaternaires, la flore

orophile des chanes btiques a pu voluer


le

sans interruption depuis


les

Tertiaire sans tre refoule dans

plaines

et

sans

mme

tre entrave

dans son dveloppement


la

par l'invasion d'lments trangers. Pour


anciens que les Alpes centrales

mme

raison, les

Pralpes sud-orientales sont bien plus riches en endmiques


et

septentrionales, les Pyrnes


les

proportionnellement plus riches que


Scandinave, recouverte plusieurs
fois

Alpes.

La pninsule

par une calotte continue

endmiques d'ancienne formation (1). Il en est de mme pour les basses montagnes de l'Allemagne moyenne et mridionale. Mais le Jura dj accuse une tendance plus marque l'endmisme Heracleum juranum
de
glace,

n'a

pas

d'espces

Genty,

Pinguicula

Reuteri

Genty,

Kuautia

Godeti

Reuter,

endmiques relativement peu anciens, sans doute, mais bien


dfinis, avec plusieurs autres de

moindre importance.
la

A mesure que
s'efface

l'on s'approche de
dv<,

Mditerrane

l'influence

phnomnes
le

glaciaires,

et que l'endmisme

acquiert plus d'ampleur. Le Massif Central et en particulier sa


ramification
la

plus avance vers

Sud,

les

Cvennes mridiofaible altitude.

nales, sont privilgis cet gard

malgr leur

Cvennes mridionales possdent au moins six espces endmiques bien tranches et un nombre assez considrable de formes spciales dont plusieurs ont la valeur de races.
Les

L'examen dtaill des endmiques cvenols permet de distinguer deux groupes d'units systmatiques d'ge diffrent endmiques palognes (tertiaires) d'une part, et endmiques
:

d) Artemisia norvegica
'iiiinilr.
ilnii

Pries, espoe spciale des

montagnes de

la

Norvge

formation rcente, intrglaciaire. Elle se serai) dtache de l'A. arctica Less. de la Sibrie el de l'Amrique arctique \. \\ ille. i)iC), p. i33). Les n<'n-endniiqucs. par contre, sont bien represents en Scandina^ ie.
tre

considre de

J.

Braun-Blanquet.

PI.

VI.

Fig. K.

sur

le

Falaises jurassiques des gorges de la Jonle rebord du Causse Noir, prs de Peyreleau. (Phot. Rousset.

Fig. L.

Falaises jurassiques de la bordure cvenole Saint-Guilhem-le-Dsert. (Phot. Rousset.)

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

225

nognes
les

(post-tertiaires)

de l'autre. Passons d'abord en revue

endmiques palognes. Hieracium stelligerum Frl., rattach la section Vulgata (sous-section Communia Houy) nous parait reprsenter un
groupe (sous-section) nettement caractris qui se placerait entre les groupes Oreadea Fries et Vulgata Fries. Cette pervire, d'un port xrophile, lis spcial, trapu, cespiteux ou en
ne dliassant gure 10 centimtres, diffre de tous ses congnres par son duvet pais de poils toiles-farineux, couvrant toute la plante et lui
<<

faux coussinet

tiges divariques,

]')

donnant un aspect glauque-gristre. L'cologie


tique isole de l'espce
et la

trs spciale et

la rpartition morcele s'accordent avec la position systma-

caractrisent

comme une
et

espce de

formation ancienne. Calcicole exclusive,


les

elle est localise

dans

fissures de

rochers souvent inaccessibles

de prfrence

exposs au Nord. Tandis que d'autres Hieracium, moins xrophiles,

du groupe du //. bifidum s'avancent bien plus loin dans la plaine chaude du littoral mditerranen, Hieracium stelligerum reste cantonn sur la bordure cvenole non en value par la nier tertiaire. Les quelques localits connues de la plante,
assez

distantes

l'une

de

l'autre,

s'chelonnent

entre

Sainl-

(iuilhcm-le-Dserl
v.
les
fig.

(localit

classique

o
et

la

plante

abonde,

L.) et

Ganges. Quelques sous-espces voisines habitent

et

Cvennes, de l'Hrault l'Ardche


//.

la

Lozre,

lue
stelli-

espce intermdiaire,

substellatum A. -T.

Gautier (H.

gerum-Wiesbqurianum) des Cvennes, se retrouverait dans une sous-espce spciale en Transsylvanie, (comm. de M. H. Zahn). Cela indiquerait une distribution prglaciaire plus vaste
de ce groupe. Notre Hieracium stelligerum ne se prsente pas

aujourd'hui
de

comme une
dans
les

espce jeune, expansive, mais


;

comme

un type ancien en
frquence
Montpellier.

voie de rgression
localits

il

semble avoir diminu

connues des botanistes de


de comparaison on pourcatgorie
:

Si l'on cherchait ailleurs des ternies


rait citer

comme
,

survivants de

la

mme
L.

Phyleuma

cordatum Balb. (dans peu de


Cte-d' Azur)

localits

Sxifraga arachnoidea

des basses montagnes


pclreea
L.

l'Ouest
et

du

lac

montagnes de la (confin dans un coin de Garde), Campanula


des
ita15

(Cte-d'Azur

seuil

des

Alpes mridionales

Bfajjn-Blanqvf.t.

226

l'origine et le dveloppement des flores

liennes), Ballota frutescens (L.)

Woods

(Cte-d'Azur

et Basses-

Alpes)

(i) et d'autres,

toutes relgues en

un

petit

nombre de

localits

rupestres,
;

sur la lisire septentrionale de la rgion


toutes sans parents proches et sans pouvoir

mditerranenne

d'expansion. La disparition dfinitive de ces types anciens

exigences cologiques

des

plus

spciales,

ayant

perdu leur

capacit d'acconiodation, ne parat qu'une question de temps.

Le genre Armeria

est reprsent

dans

les

Cvennes par

l'l-

gant endmique A. jiincea De Girard,


minces, courbes
et les

espce trs distincte,

croissant en touffes serres, petits capitules rose-clair, tiges


et feuilles

graminodes. Elle orne


la

les

rochers
et

sables dolomitiques de

Tude prs du Vigan (Gard)


et

des

Causses, de l'Hrault et de l'Aveyron, entre 200


d'altitude.

900 mtres

A. juncea fait partie d'un petit groupe d'espces des hautes

montagnes, dont une endmique de l'tage subalpin et alpin de Corse (A. multiceps Wallr.), une autre propre aux hautes montagnes ibriques, y compris les Pyrnes espagnoles, s'lve
jusqu' 2.5oo mtres d'altitude (A. filicaulis Boiss.)
troisime
3./ioo
la
(2),

et la

endmique de et m. frquent) et des Sierras du midi de l'Espagne (A. splenSierra


(entre

Nevada

2.600

dens Boiss.). D'aprs


les

deux

linaires, linaires,

morphologie des feuilles on distingue Conformes feuilles toutes pareilles, uninerves, et des Dimorphes feuilles dimorphes,
la

sries des

les

extrieures

planes,
.

les

intrieures

canalicules.

Avec l'A. filicaulis, notre A juncea appartient - la srie des Dimorphes mais par d'autres caractres elle se rapproche
;

davantage des A. multiceps

et

A. splendens, de la srie des

Conformes. Elle
plus grands, par

se

spare de VA. filicaulis surtout par son


les capitules

port moins lanc et moins raide, par


les folioles les

de moiti
gaine.

de l'involucre,

le calice, la

Chez VA.
coriaces,

filicaulis

folioles

de l'involucre sont fortement


et trs

peu scarieuses-argentes aux bords, arrondies


reprsentant franais de
section

(1) Cette espce, seul

la

Acanthoprasium

se

rapproche

le

plus du Ballota integrifolia Benth. de Chypre.


la

Provence (montagnes de la Tourne, au-dessus de BelM. Rouy (FI. Fr., t. X, p. 160), 1M. filicaulis, diffre sensiblement des chantillons distribus par Bourgeau, de la Sierra Nevada (i85i, n i438). Elle parat constituer une race (sous-espce?) spciale.
Sentier), rapporte par

m La plante de

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


obtuses,
les

227

externes

petites,

3-4

fois

plus

courtes

que

les

internes. Les lobes

du

calice sont triangulaires

non

ovales, att-

nus en une arte bien plus longue que chez l'A. juncea. La gaine est jusqu' une fois plus longue que le capitule, peu dchire la base. Abstraction faite des feuilles, conformes
chez
les

multiceps

et

A.

splendens,

et

dimorphes chez

VA. juncea, caractre de valeur systmatique trs discutable (i), ces trois espces sont assez troitement apparentes. Elles ont le mme port, des capitules de dimensions peu diffrentes (un peu
plus grandes chez VA. juncea)
;

les folioles

del'involucre, moins

coriaces que chez l'A. filicalis,

sont longuement scarieusesplus courtes que les


troites,

argentes aux bords,


intrieures,

les extrieures 2-3 fois

ovales,

non arrondies

et

plus

souvent
ont

mucrones (surtout chez VA. juncea).


Il

y a quelques annes

MM.

Coste

et

Souli (191

1,

p. 362)

dcrit sous le
rcolt

nom

d'Armera Malinvaudii un Armeria spcial

dans la Montagne Noire au-dessus de Citou (700 m.) qu'ils considrent comme sous-espce ou race de 900 VA. juncea tandis que M. Rouy le rattache titre de race VA. majellensis Boiss. des Pyrnes orientales et de l'Italie
(FI. Fr. XIII, p.

5i8).
offre
:

Le genre Arenaria
congnres franais
et

deux espces bien

distinctes de leurs
.

Arenaria hispida L. et A ligericina Lee. Lamotte (A. lesurina Loret). Les deux espces, sans s'exclure la premire compltement, occupent deux districts diffrents
;

bordure cvenole et les valles mditerranennes, VA. ligericina les rochers dolomitiques des Causses de l'Avcyhabile
la

ron

et

de

la

Lozre. Tandis que A. ligericina n'a jamais t

trouve ailleurs, A. hispida a t rencontr aussi en Catalogne


et

dans

les

Pyrnes orientales.

Il

s'agit

cependant d'une forme

diffrente, A. hispida var. hispanica Coste et Souli.


le plus d'affinits avec ce petit groupe naturel une plante des Alpes Maritimes (Arenaria cinerea DC). Elle se distingue par sa pubescence cendre non glanduleuse, les dimensions de la corolle, les graines sans tubercules, etc.

L'espce qui a

est

(1) M. Daveau (1889, p. 17), dans ses tudes sur les Plombagines du Portugal, insiste sur le fait que le dimorphisme des feuilles est un caractre trs variable et plus ou moins accentu, suivant l'poque laquelle les

chantillons sont rcolts.

228

l'origine et le dveloppement des flop es


ciliaris Losc.

renaria

d'Espagne, de

mme

port, rentre

dans

un autre groupe d'espces annuelles.


Saxifraga Prostii Sternb. (S, pedatifida auct. ceb. non Ehrh.

MTCNE.

NOifiEJ}i/

Endmiques des Ccvennes mridionales.

3. Armeria juncea. i. Arenaria ligericina. 4- AreSaxifraga Proslii. 6. Saxifraga cebennensis. naria hispida. 5. Hieracium stelligerum. ExDipiotaxis saxalilis ssp. humilis. Gentiana Clusii ssp. Costei. tension de la mer pliocne (d'aprs M. Haug).

2.

quod

est

S.

geranioides L), magnifique parure des rochers

du Garons (Hrault) au Gerbier de Jonc, !), occupe avec deux position isole parmi les Dactyou trois autres espces une loides de France. Des quinze espces du grex Ceratophyll
siliceux des Gvennes,

entre 700 et 1.670 mtres (au Malpcrtus

auquel

elle

pathes) (S.

fait part, une cymosa Waldst.

seule
et

est
;

orientale (Balkans,

Card.e

Kit.)

une autre, voisine

la

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


prcdente, est spciale aux Alpes sud-occidentales
(S,

22Q

pede-

moniana
parfois

Ail.),

une troisime
sous-espce de
la

(S. cervlcornis Vis.), considre


la

comme

prcdente, orne
la

les

rochers
contre,

montagneux de

Corse

et 'de
la

Sardaigne.

Par

huit espces appartiennent


S. geranioides L. et

ibrique (y compris les 8. corbariensis Timb.-Lagr. des Pyrnes),


flore
et

deux

l'le

de Madre,

une ne

se

rencontre qu'au Maroc.

La grande extension territoriale de ce groupe, relativement uniforme aussi au point de vue cologique et des formes biologiques,
les
et
la

faible

mallabilit de ses espces

caractrisent

Ceratphyllse

comme

sippe

de

formation

ancienne.

Ils

comprennent des espces exclusivement rupeslres (hasmophytes), formant de larges coussinets lches (bien diffrents
des
coussinets

hmisphriques,

serrs,

de

la

plupart

des

Saxifrages Daciyloides alpins), souvent suspendus aux rochers

comme
tites,

des tapis ou guirlandes, grandes feuilles palmatipar-

plus

ou moins charnues, coriaces, toujours vertes


longtemps.
Ainsi
se

et

persistant

traduit,

par

l'organisation

externe, l'influence des conditions spciales

du climat mditer-

ranen sur un type proprement montagnard.


Notre bel endmique S. Prostii a des affinits incontestables
avec
le S.

cervlcornis de Corse dont

il

partage l'cologie partiavec


le S.

culire (espces rupicoles calcifuges)

et

corbariensis,

calcicole exclusif des Corbires et des Pyrnes orientales.

Une
tre

unit systmatique de moindre valeur,

mais qui doit


[Brassica]
le

classe

dans

le

mme

groupe

est

Diplotaxis

saxatilis

(Lam.) DC. em. Br.-Bl. ssp. humilis (DG.) Br.-Bl.,


et

Diplotaxis humilis sensu stricto de Grenier

Godron.

Il

est

cantonn dans peu de localits des basses Cvennes calcaires du Gard et de l'Hrault (Causses de Blandas, plaine de SaintMartin-de-Londres a5o m., Cassagnoles 700 m.). Deux sousespces affines sont localises l'une en Provence (ssp. Gerardi

[Sm.] Br.-Bl.), l'autre dans


(ssp.

les

hautes Alpes sud-occidentales

repanda [Willd.] Br.-Bl. ). Cette dernire, que nous avons rcolt en abondance '>.70o mtres au Grand Galibier, diffre beaucoup de la ssp. humilis, tandis que la plante de la

Provence occupe une place systmatique intermdiaire. D'autres espces ou sous-espces du mme cycle croissent dans les
Pyrnes (D. brassioides Rouy), en Espagne, en Algrie
et

23o

l'origine et le dveloppement
les

m>

FLORES

au Maroc. Tous
ver d'un
Bl.,

reprsentants de ce groupe paraissent dri(v.

mme

type ancestral mditerranooccid entai

Br.-

1919.1 P- 33) (1).Rsumant en peu de

gobotaniques relatives
diffrencis,
1.

mots les donnes systmatiques et aux endmiques cvenols nettement


:

nous pouvons dire


affinits

Leurs

systmatiques,
les

presque

exclusivement

mditerrano-occidentales,

rapprochent surtout des espces

de Corse

et

de Sardaigne (Saxifraga cervicomis, Armeria multi-

cps), de Provence (Arenaria cinerea, uiplotaxis saxatilis ssp.

Grardi),
orientale.
2.

des

basses

Pyrnes

orientales

et

de

l'Espagne

La place systmatique bien circonscrite de

la

plupart de

ces espces, leur mallabilit faible, leur spcialisation colo-

gique trs accuse, enfin leur faible puissance d'expansion, tmoignent en faveur d'une origine ancienne, srement antrieure aux priodes glaciaires, c'est--dire tertiaire. Ce sont des palo-endmiques.
Serait-il possible

de mieux prciser encore l'poque du dbut


et

de

la

formation de nos endmiques palognes


la

de trouver

clans

flore actuelle des


les

anciennes entre

arguments confirmant les relations Cvennes et les hautes montagnes tertiaires


la

du bassin mditerranen ? On sait dans quelle mesure


France
a

flore

du Massif Central de
(v.

subi l'influence de l'immigration pyrnenne

21/1)

Le soulvement principal des Pyrnes date de l'Oligocne,


l'inclinaison trs

marque

et

constante des couches oligocnes

de

la

Chalosse l'affirme. D'aprs


le

M. G. Vasseur
et le

("189/1)

il

aurait

eu lieu principalement entre

Sannoisien
alors

Stampien. Non
avec
la

seulement

les

Pyrnes
les

taient

en
et le

contact

Montagne Noire par


les reliait

hautes Corbires

Massif palozoque

de Mouthoumet, mais un arc montagneux, effondr plus tard,


aussi aux

montagnes de

la

basse Provence (Estrel,

Ci)

Le procd de M. O.-E. Schulz (Cruciferse-Brassicx,


fait

re

partie,
la

Das

Pflanzenreich IV, m5, 1919), q"i mie de son Brassica saxatilis sans
est

rentrer

le

ssp.

Gerardi dans
titre

synony-

commode,

niais

mme en faire mention ne nous parat pas acceptable.

de varit,

l\\s

LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

23l
(i).

Maures),

souleves

galement

l'poque

oligocne

La

continuit de cet

arc pyrno-provenal devait alors rendre

possible les changes d'espces

montagnardes
la

et alpines.

Ainsi

s'expliqueraient les rapports floristiques anciens entre les Pyr-

nes
la

et les

hautes montagnes de
inattendue

Provence, rvls aussi par


les

rapparition

dans

Alpes

sud-occidentales

d'espces pyrnennes palognes


Adonis pyrenaica L. Dianthus neglectus Lois. Iberis sempervirens L.

telles

que

(2).

Genista delpHinensis Vert. Oxytropis pyrenaica Gr. Godr.

spathulata Berg.
(3).

Alyssum cuneifolium Ton.


Potentilla nivalis Lap.

Hypericum nummularium L. Ligusticum pyrenseum Gpuan Teucrium pyrenaicam L. (?) Campanula lanceolata Lap., H<\

Une migration de ces orophytes Languedoc, alors occupes par une pical, semble exclue.
Qu'il
fait

travers

les

plaines

du

flore

de caractre subtro-

nous

soit

permis encore

d'attirer

l'attention sur

un

de distribution trs particulier, qui galement parle en


tertiaire,
et

faveur d'une connexion ancienne,


nes
et les

entre
Corse.

les

Pyr-

sommets de
cette le
trs

la

Provence
a

montagnes de
terrhizon
ailleurs

on

Dans les dcouvert un Galium (G. comede


la

Lap.)

spcial

qui

ne

se

trouve

nulle
(/1).

part

y rencontre, en outre, plusieurs types anciens galement prsents

en dehors des hauts sommets pyrnens


Alpes occidentales,

On

dans

les

comme

par exemple Cardaminc

sia L. des

Plumieri VilL, Viola nummularifolia Vill. (voisin des V. cenlAlpes et V. nevadensis Boiss. de la Sierra Nevada),
Balb., etc. ainsi

Sedum monregalenge
exemple
J.

que certains endmiques


Ligusticum
corsicum

troitement apparents des espces alpino-pyrnennes, par

Saxifraga

cervicornis

Viv.,

Gay, Laserpitium Panax Gouan ssp. cynapiifolium (Salis-

(1) V. M. Bertrand (Bull. Soc. gol. Fr., t. XIII, XVI, XXVI); P. Termier (Rev. gnr. des Sciences, t. XXII. n 6, iqi)-

(2) La prsence de cette espce dans Sarnthein, II, p. 212, 1909).


(3) (4)

le

Tyrol

est

douteuse

(v.

Dalla Torre

et,

Aussi dans l'Apennin.


et

Veronica repens Clar. ap. DC. n'est qu'en Corse Nevada.

dans

la

Sierra

233

l'origine et le dveloppement des flores

Chrysanthemum alpinum L. ssp. tomentosum (DC), Ch. orsicum DG. (voisin du Ch. irwnspliense L. selon
Marschl.) Rony,

M. Briquet). Elles constituent des tmoins vivants de la jonction de ces les avee les Alpes provenales, confirme d'ailleurs par
la rapparition

d'une srie de couches des Alpes pimonlaiscs


la

dans
Les

le

Nord-Est de
le

Corse.

Cette

union aurait

eu

lieu

pendant

Pliocne infrieur (Plaisancien).

les

tyrrhniennes ne furent

pas seulement
t

continent, mais paraissent aussi avoir

unies au en contact direct


la

avec

les

Balares

(i)

et

indirectement avec

chane btique
massif dont

(Sierra Nevada).

Ainsi l'hypothse,

pressentie par d'minents


les

gologues, de l'existence d'une Tyrrhnide,


les

et

lots

actuels
(2).

reprsenteraient

les

restes,
et

s'affermit de

plus en plus

Stratigraphie, tectonique

biogographie ont

accumul des preuves pour


Pendant
la

ainsi dire irrfutables sur ce point.

priode miocne avaient

commenc
le

les

grands

effondrements qui se sont tendus pendant


occidental de
la

Pliocne au bassin

la

Mditerrane. Le dtroit de Gibraltar s'ouvre,

nier tyrrhnienne avec ses contours actuels se forme.

Au

milieu de cet effondrement persistent, de


la

comme

tmoins,

les les

Mditerrane occidentale.
et

Spars ds lors
et

soumis

des conditions

de milieu varies

nouvelles, les types palognes ont form souche de


les les aussi

nomles

breuses lignes divergentes, sur

bien que dans

massifs montagneux. Ces lignes ont abouti des endmiques

nettement
des massifs

dfinis.
isols,

Ds
des

la

priode

miocne,
d'espces

races locales

dans chacun montagnardes


d'espces

anceslrales, aire tendue et plus


se diffrencier,

ou moins continue, ont d


les caractres lixcs

acqurant peu peu

distinctes.

Le nmbre

et

l'importance de ces endmiques est en rapport

direct avec l'lvation et l'tendue des massifs et surtout avec

(1)

l'appui de cette opinion, nous citerons

comme endmiques

palo-

tyrrhniennes et aux Balares: Arum muscivorum, Hyacinthus Pouzolzii, Crocus minimus, Parietaria Soleirolii, Urlica atrovirens, Arenari balearica, Helleborus trifotius, Euphorbia Gayi,

gnes confins

strictement aux

les

Micromeria filiformis, Linaria sequatriloba,


(Trait de gologie, 1911, gologie, 1906, p. i Sq5).
(>)

etc. (y.

surtout

Knoche H., 1921).

V.

Haug

II, p.

17V)- ^ v Lapparent (Trait de

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


leur

933

isolement.

richesse en

Nous n'avons qu' rappeler ce sujet la endmiques mditerrano-tertiires des Pyrnes,


(1rs

de

la

Cordillre btique,

les

tyrrhnicnncs.
el

Les Cveunes, chane peu individualise

de faible altitude,

influence dans une plus forte mesure par les variations du

Fig. i3.

La Mditerrane plaisaneienne (d'aprs de Lapparent).

climat

et

par

les

migrations de

la

flore

quaternaire,

n'ont
qui

conserv qu'un petit

nombre d'endmiques palognes

reprsentent des vestiges modifis de la flore des chanes mditerrano-occidentales miocnes, des AJtades d'R.
les (.('venues

Suess, dont

constituaient une branche septentrionale, dtache


et

du Massif des Corbires

des Pyrnes.

Des considrations d'ordre phylognique viennent appuyer notre manire de voir. De nombreux endmiques locaux, actuel-

234

l'origine et le dveloppement des flores


isols sur les les et

lement

dans

les

hautes montagnes mditer-

ranennes, prsentent, entre eux, des affinits incontestables.

grouper suivant ces affinits qui assignent chacun de ces groupes naturels une souche primitive commune. Ainsi, par exemple, les Saxlfraga cymosa

On

peut, les paralllser et les

des Balkans, S.

pedemontana des Alpes

occidentales, S. cervi-

cornis de Corse, S. Prostii des Cvennes et S. corbariensis des Pyrnes orientales, troitement apparents, seraient les descen-

dants

d'une
Il

espce

mditerrano-montagnarde

de

souche
et

tertiaire.

en serait de

mme

pour
et

les

Arenaria cinerea des

Alpes-Maritimes, A. ligericina

A. hispida des Cvennes


;

A. hispida var. hispanica de la Catalogne

pour

les

Armeria
et

multiceps de
.

la

Corse, A. juncea des Cvennes, A. filicaulis


;

A splendens des montagnes ibriques pour les Bunium corydallinum DC. de la Corse et de la Sardaigne, B. petrseum Ten. de l'Italie mridionale, B. alpinum W. et K. des Alpes pour les occidentales, B. nivale Boiss. de la Sierra Nevada Ligusticum pyrenseum Gouan des Pyrnes et des Basses-Alpes,
;

L.

Huteri Porta et Rigo des Balares, L. cuneifolium Guss. de


centrale
et

l'Italie

mridionale, L.

Koehianum Rony
les

(L. Seguieri

Koch non
de
la

Vill.)

des Alpes sud-orientales et des Balkans, etc.


divers massifs

Les rapports floristiques entre

montagneux

Mditerrane occidentale doivent remonter au del du


le

Pliocne, car
les

contact entre ces massifs, ainsi que celui des

avec

le

continent, avait cess avant la fin


et

du Pliocne. Les

recherches gologiques
cet gard.

biogographiques sont concluantes

Les endmiques palognes des Cvennes mridionales sont


; il n'en est pas ainsi pour les endmiques nognes ou de formation rcente qui sont d'origine diverse. Leur interprtation rencontre d'ailleurs de srieuses difficults pour beaucoup d'entre eux la place systmatique et la rpartition gographique ne sont pas assez connues nous devons donc leur gard procder avec beaucoup de prudence
; ;

tous de souche mditerranenne

et laisser

de ct tous

les cas

douteux.

reprsentent

de souche alpino-pyrnennc groupe sinon le plus nombreux, du moins le plus intressant, d'endmiques nognes des Cvennes. Le superbe Saxifraga cebennensis Rouy et Camus ( = S. Prospetites espces
le

Des formes ou

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


tiana Ser.

235
le

nom. princeps, mais


la

<pii

prte confusion avec

premire place. Calcicole absolue, S. Prostii Sternb.) occupe celle espce pousse en grands cos-sinets compacts dans les
fissures

des falaises dolomitiques


la
!,

dans la valle de la Joute, de Saint-Guilhem-le-Dsert


points des basses

aux environs de Meyrueis la Tude, dans le vallon au Pic Saint-Loup, et en d'autres


Tessonne,
calcaires

montagnes
la

du Gard, de
el

l'Hrault,

de l'Aveyron
tude.
S.

et

de

Lozre entre 45o

i.ioo mtres d'altides

Ses affinits systmatiques la rapprochent surtout

pubescens
et

Pourret

(=

S.

mixta

Lap.)

et

.
l'a

Iratiana

F. Schultz, espces

pyrnennes avec lesquelles on


elle a le port.
(cf.

souvent

confondue

dont

Elle s'en distingue pourtant

par plusieurs caractres constants

surtout Luizet, igi3).


dcrit
et

Gentiana Costei Br.-Bl.


espce du G. Clusii Perr.
parat constituer
et

a t
et

rcemment

comme

sousIl

Song. des Alpes

des Pyrnes.

un type de

transition, fix, entre les G. Clusii


;

G.

occidentalis

Jakovatz des Pyrnes


la

il

se

rapproche

pourtant davantage du premier par

forme du

calice et par le
I,

bord cartilagineux des


petite espce fut

feuilles (cf. Br.-Bl., 1919,

p. 42). Cette
les

dcouverte par M. l'abb Coste dans

gorges
et

de

la

Jonte,

au-dessus de l'Ermitage de

Saint-Michel
et

au

900 mtres, et plus tard dans quelques localits voisines de l'Aveyron et de la Lozre entre 600 et 900 mtres d'altitude (v. fig. K). C'est elle que se rapporte peut-tre l'indication antrieure du
G. acaulis auct. prs de

cirque de Madasse prs Peyreleau entre 800

Campricu dans
et

le

massif de l'Aigoual
les

(1).

Le Gentiana Clusii ssp. typica, rpandu dans


tales

Alpes orien-

jusqu'en Savoie
les

dfaut dans

entre les aires

Pyrnes, fait compltement montagnes du Plateau Central. La jonction, alpine el pyrnenne, a d tre ralise pendant
les

dans

l'poque quaternaire lors des grandes glaciations. Le Gentiana


Costei
constituerait
alors

un no-endmique par survivance


aprs
la

driv du type

G.

Clusii

sparation

dfinitive

des

deux

aires.

Thlaspi occitanicum Jordan, qui se distingue surtout par son

(1)
les

Cvennes

Les indications des Gentiana excisa Presl. et G. angmtifola Vil]. dans (cf. Rony, FI. Fr., t. X, p. 2 58) se rapportent sans doute notre
.

G. Costei.

236

l'origine et le dveloppement des flores


la

port trapu, la couleur glauque de toulc

plante

et les

ptales

lavs de rose, est un no-endmique dtach du groupe du Thlaspi alpestre L. s. lat. si rpandu dans les montagnes de l'Europe centrale et mridionale. Frquent dans les Cvenncs

mridionales (Gard, Hrault, Aveyrou, Lozre)


aussi dans le Lot.

il

a t indiqu

Ajoutons
C.

ici

Cotoneaster intermedia Coste, plante interm-

diaire entre les C. iritegerrima Medik. (

C. vulgaris Lindl.) et

tomentosa

(Ait.)

Lindl.,

mais

qui

ne

nous

parat

pas

hybride (Cvennes du Gard, de la rum ranunculoides L. var. cebennense Rouy (mme


bution), et quelques Hieracium de
Biv., H.
la

Lozre, de l'Aveyron), Bupleudistri-

parent des H. pallidum


etc.

bifidum

Kit., //.

cinerascens Jordan,

Les caractres distinctifs de ces endmiques portent sur des


variations morphologiques peu importantes.
Ils

leur assignent

un ge relativement rcent et certainement beaucoup plus jeune que celui des endmiques palognes que nous venons
d'examiner.
alpines
actuelle
et

Leurs liens gntiques troits avec des espces

pyrnennes,
permettent

leur

isolement

et

leur
:

disjonction
ce

ne

qu'une

conclusion

sont

les

types modifis d'espces qui ont occup des aires plus vastes
et

plus continues pendant les glaciations quaternaires.

Elles

se

rangeraient

ct

des

survivants
pas

glaciaires

d'origine
caractres

alpino-pyrnenne,
spcifiques.

qui

n'ont

modifi

leurs

Les endmiques cvenols nognes de souche mditerranenne ou mditerrano-montagnarde sont galement assez nombreux. Citons comme tels Minuartia (Alsine) lanuginosa (Coste) (= Alsine mucronta var. pubescciis Lee. et Lamotte A. rostrata Koch forme A, lanuginosa Rouy), notre avis race locale du Minuartia rostrata (Fenzl) Reichb., type mditerranomontagnard, dont on la distingue facilement son port ramass, cespiteu, pubescent-cendr, etc. C'est une caract:

ristique

de l'association Potentilta caulescens


les

et

Saxifraga
la

cehennensis des falaises dolomitiques dans


Lozre, de l'Aveyron
et

Cvennes de

de l'Hrault.

Minuartia (Alsine) condensata (Presl) Handel-Maz. var. Thevensei (Reuter pro spec.) parat localis dans les

pccidentales (Espinouse* Caroux), o

il

crot, parfois

Cvennes suden grande

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

2S7

abondance, sur

les

rochers granitiques

et

schisteux en compa-

gnie des Aspleniurh septentrionale, Sedum hirsutum, nthirrhinum Asarina, Plantago carinata, etc. Dans la valle suprieure

de l'Orb, il descend loo mtres (au Camp de Lgue, vallon de Vernasoubres !). 11 s'lve, d'autre part, plus de 1.000 mtres. La plante du Mont Lozre (Malpertus 1.600 m.), rapporte par
plusieurs auteurs notre espce, s'en distingue nettement par
ses feuilles glabres, plus courtes et plus paisses,

nes,

les

rameaux
les

imbriques,

non muciomoins feuilles, les feuilles non coussinets moins compacts, etc. Elle ne diffre
foliacs
et

en rien du Mlmiartia recurva des Alpe>


les

des Pyrnes.

La

prsence du M. condensata var. Thevensei, authentique, dans

Pyrnes
sec.

orientales

(Tour

de

Massane

prs

d'Argels,

Neyraut

Rouy) demande

tre confirme.

Une
la

autre race locale dtache d'un type mditerranen est

var.
J.

calcareomontis Br.-Bl. de V Adenocarpus complicatus

(L.)

Gay

ssp.

commutatus
(1)

(Guss.)

Br.-Bl.

qui habite
est

les

Cvennes, de l'Aude
allonges

au bassin de l'Ardche. Elle


et

sur-

tout caractrise par son port lanc, les grappes florifres trs
et

par

le

duvet court

fin,

apprim, de toute

la

plante. Des varits parallles se sont dveloppes en Calabre


et

en

Sicile (var.

pubescens)

en Espagne, en Grce, en Asie

Mineure,

dans

les

en Syrie, au Maroc. Une rpartition semblable Cvennes possde les no-endmiques Iberis Prostii
sous-espce de Ylberis intermedia Guers.,
et

Soy.-Will.j
Costei Fouc.

lberis

Rouy, varit de Ylberis pinnata

Rouy ami m
nensis
E.

Cosle, dtach
et

du

T.

Polium.

L.,

Teucrium
Bor. race

Odontites ceben-

Coste

Souli

(Euphrasia

Jaubertidna

viscida Rouy)

corolle jaune-dor n'est

connu que dans


petites

quelques localits de l'Aveyron.

cette

numration viendraient s'ajouter plusieurs

espces ou varits de genres critiques,

notamment

les

Hiera-

cium dtachs du
n'ont pas eu
le

//.

stelligerum F10L, provenant soit d'hybri;

dation, soit de variation. Tous sont troitement localiss

ils

temps de se rpandre loin de leur foyer originel. Hieraium atbulum Jord. et H. albogilvum Jord. restent cantonns dans peu de localits de l'Ardche et du Gard
;

(1)

Indiqu aussi dans deux ou

trois localits des bass,es Corbires.

238

l'origine et le dveloppement des flores

sublacteum A. -T. et Gaut. sur la bordure cnvole de II. lesurinum Br.-Bl. a t trouv jusqu'ici seulement dans la valle de la Jontc prs de Meyrueis.
H.
l'Hrault
;

no-endmiques de souche eurosibrienne spciaux aux Cvennes est peu important. Deux petites espces ou varits du serpolet (Thymus serpyllum L.) sont placer Thymus nitens Lamotte (Thymus serpyllum L. race nitens ici
Le groupe des
:

Rouy) du massif de l'Aigoual et Thymus dolomiticus Coste des Causses de l'Aveyron. De YHieracium umbellatum L., rpandu

travers tout l'hmisphre

boral,

est

issue

la

sous-espce

halimifolium (Frl.) Rouy, dont plusieurs formes (races ?) habitent seules les Cvennes. Les Roses (Rosa micrantha Sm.,
R.

glauca

Vill.)

et

d'autres

genres

eurosibriens

en

voie

d'volution active y ont galement produit quelques micro-

morphes
Aprs avoir pass en revue
cvenol,
il

les

manifestations d'endmisme

nous

reste,

d'il sur les espces

pour complter le cadre, jeter un coup endmiques de l'ensemble des montagnes

du Massif Central de la France. Remarquons ds maintenant qu'aucune des ramifications qu'il comprend, les Cvennes mridionales exceptes, ne possde en propre des endmiques palognes. Par contre, plusieurs d'entre eux ont en commun un endmique palogne qui
mrite tout notre intrt. C'est l'lgant Arabis cebennensis

DC. de

la

section Euxena,

le

Hesperis silvestris flore parvo

de C. Bauhin, fleurs violettes portes par une tige de o a

no

centimtres.
l'a

On

le

connat des Cvennes mridionales (o

Burser

dcouvert autour de 1611

ad aggeres aquarum

in

horto Dei
rais et
les

[Aigoual]), de l'Aubrac, des

montagnes du Viva-

de l'Auvergne (Cantal, 800-1. 5oo m. d'altitude). Dans


il

Cvennes mridionales

embellit les ravins de l'tage

du

htre entre (600)

1.000 et i.43o mtres,

s'altachant le plus

souvent l'association de YAdenoslyles Alliarise ; parfois aussi il forme des peuplements luxuriants peu prs purs, il vite cependant les terrains calcaires. La seule espce voisine de
cette plante

remarquable
et

est

Y Arabis pedemontana Boissier des

Alpes Graies

Cottiennes. L'identification spcifique des deux

plantes, soutenue par

MM. Rouy

et

Foucaud

(FI. Fr., I, p. 22p.)

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

239

Sans parents proches, Arabiscebennensis et A. pedemontana constituent un petit groupe spcial qui a des affinits lointaines avec des espces du Caucase et de l'Asie boro-orientale, mais qui diffre nettement de toutes les
ne nous semble pas
justifie.

espces europennes. M. Calestani (1908) en a

mme

fait

un
des
la

genre
valeur

particulier

(Euxena),
par M.

en

se
a

basant

surtout

sur

caractres

anatomiques, genre qui


section
affaire

t rduit

ensuite

de

nous avons
sibriennc.

Hayek (1911). Il est certain que un endmique ancien de souche euro-

Heracleum Lecoqii Gr. Godr., de mme souche, est un endmique moins bien tranch. Il possde une aire plus tendue et assez continue dans le Massif Central entre la Montagne Noire, l'Auvergne et le Vivarais. Il dborde mme dans le Bassin souspyrnen (environs de Toulouse, etc.) et dans les basses Corune caractristique-prfranle des prairies fauchables un peu humides ou irrigues, prairies Agrostis tennis et Luzula Forsteri. Dans les Cvennes mridionales elle descend
bires. C'est

jusqu' 180 mtres (valle de l'Orb


placent

!)

et s'lve

i.ao mtres

au Mzenc elle atteint 1.600 mtres. Ses affinits phylogniques


la
II.

au

voisinage

des

Heracleum

Sphondylim
le

L.,

sibiricum L.; H. algeriense Cosson. Ce dernier, cantonn


les

rameau le plus Sphondylim et H. sibiricum sont surtout rpandus dans l'Europe moyenne,
dans

montagnes du Djurdjura, constitue

mridional de ce groupe eurosibrien.

H.

orientale et borale, ils s'avancent jusqu'en Sibrie H. Sphondylim va jusqu'au Kamtschatka. Notre Heracleum Lecoqii a t subordonn comme sous-espce au H. sibiricum par
;

MM. Rouy
nation.

et

Camus. Ayant eu
Lecoqii

l'occasion d'tudier les

deux

plantes dans la nature, nous ne pouvons accepter cette subordi-

H.

nous

parat

caractrise par ses ombelles


les

une espce suffisamment peu fournies, de 10 20 rayons,

fleurs fonces d'un vert jauntre, les ptales margins, presque gaux, recourbs vers l'intrieur pendant l'anlhse,
l'ovaire et les pedicclles glabres, les fruits glabres, grands, 7

10 millimtres de long sur

697

millimtres de large,

le

dessous
fins,

des

feuilles

couvert

d'un

duvet

blanchtre

de

poils

apprmes,

la tige

relativement grle, finement pubescente, preshaut. L'endmique

que glabre vers

le

du Djurdjura, Heracleum

2-\o

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

que nous n'avons pu tudier sur le terrain, parait du H. Lecoqii (i). Une espce peu connue, Myriophyllum montanum Marlr.Donos, doit tre numre ici. Considre comme une sousespce du M. spcatum L. par M. Rouy (FI. Fr., t. VII, p. i5i) son rang spcitique lui est restitu par M. Cpste (1921, p. 8). La plante parat plus rpandue qu'on ne le croyait dans les eaux courantes des terrains granitiques (Montagne Noire, Levezou,
algeriense,

voisin

etc. ?).

Parmi les no-endmiques de souche eurosibrienne, plus ou moins rpandus dans le Massif Central, on distingue un petH groupe driv de types alpi no-pyrnens. Tels sont Alchemilla basaltica Buser (voisin de VA. saxatilis Briser), abondant en Auvergne, au-dessus de i.5oo mtres, Aubrac, Vivarais parat manquer aux Cvennes mridionales Thlaspi alpestre L. ssp. arvernense (Jord. pro. spec), rpandu dans le Massif Central, du Lyonnais l'Auvergne et au Vivarais parait galement manquer aux Cvennes mridionales Sempervivnm arvernense Lee. et Lamotte (sous-espce du S. teciorum L.), des Cvennes
:

mridionales l'Auvergne, au Forez


tres

et au Lyonnais, etc. D'aumicro-endmiques drivent de types rpandus en dehors


;
:

des systmes
lifolius

montagneux de l'Eurasie ainsi Senecio spathuRouy du Cantal (de Saint-Anastasie Allanche versant Nord du Plomb en haut du ravin de la Croix, sec. Rouy) et du Vivarais (Mzenc, sec. Revol). Phyteuma gallicum F. Sehultz (voisin du Pli. nigrum F. W. Schmidt Ph. ambigens Rouy p. p.), endmique des montagnes de la France centrale d'aprs Sehultz (1904) d'aprs M. Rouy (FI. Fr.
DC.
ssp. arvernensis
; ;
;

X, p. 85) aussi dans les Vosges,

le

Jura, les Ardennes,

s'il

s'agit

de

Pulmonaria affinis Jord. ssp. alpestris (Lamotte pro spec.) en Auvergne Monts Dore, Cantal au Lioran, ravin de la Croix, Puy Violent Aubrac (Coste) Hieracium chalybum A. -T. en Auvergne et dans la Montagne Noire. sous-espce du H. atratum Fries.
la
;
:

mme

forme

f>his

Le nombre des no-endmiques de souehc mditerranenne, ou moins rpandus dans le Massif Central gale peu prs
,

(1)

Tout

rcemment un Heraclewn,
!U.

tr?

\ni*in

du

H.

Lecoqii,

dcouvert par

R. Maire dans l'Atlas marocain

(Vomm.

verb.).

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


celui des

241
celle

no-endmiques de souche eurosibrienne. Dans


il

catgorie

convient de mentionner surtout

Dianthus graniticus Jordan et Dianthus Girardini Lamotte, deux illets trs dcoratifs. Le premier, voisin du D. hirtus des collines chaudes de la Provence, tait considr Vill.

comme
la

simple varit par Caruel


;

et

Saint-Lager (Etudes des


177) lui
Il

fleurs, p. 102)

Rouy
et

et

Foucaud

(/.

c. III, p.

donnent

valeur de sous-espce qu'il mrite amplement.

frappe par

son abondance

par

la teinte

vive de ses Heurs lgantes, gar-

nissant les rochers siliceux et basaltiques des Cvennes mridionales,

du
!

Vivarais,

du Forez

et

de l'Auvergne, entre 180 et

Dianthus Girardini, sous-espce du D. barbatus L. i-.55o des pays mditerranens de l'Espagne aux Balkans et la Russie mridionale, n'est connu que dans quelques localits

m.

du Cantal et de l'Avcyron. Les affinits des deux Dianthus endmiques les classent parmi les espces de souche mditerrano-montagnarde. Il en est de mme du Genista longipes Rouy (== G. pedunculata L'Hr. race longipes Rouy = Cytisus decurnbens Spach var. longepedunculata Gr. Godr.) (Plomb du Cantal, Aubrac, sur tous les hauts sommets au-dessus de i.:>oo mtres), et de Y Aslrocarpus sesainoides J. Gay ssp.
firmus
(J.

Millier pro var.), petite Resedace trs distincte de


les

YAstrocarpus sesamoids des Pyrnes. Elle abonde dans


arnes granitiques
et

Cvennes mridionales (entre 800 et 1.600 mtres environ), et rapparat en Auvergne nombreuses localits jusqu' 1.800 m. Plomb Monts Dore
schisteuses des
1

du Cantal,

etc.).

la

mme

catgorie d'espces de souche mditerranenne


:

appartiennent

(= Sinapis Chei(massif du Lioran, Col de Cabre, Puy Mary, sommet du Plomb Cantal au Mont Lozre prs du sommet), Bisculella lvigata L. ssp. arvemensis (Jord. pro spec.) Rouy et Fouc. (Auvergne Monts Dore, Plomb du Cantal, montagne prs d'Aurillac Vivarais Mzenc [Revol]), Bisculella lmgata var. granUica (Boreau pro
Brassica monensis (L.) Huds.
et

ranlhus Koch) ssp. arvernensis (Rouy

Fouc.)

sue.), B. l&vigata L. var. intricata (.lord, pro, spec).

Du

pourrait y ajouter encore

lienseh.

Chrysanthemum monspe(Leucanthemum cbennense DC), espce palogne


:

de souche mditerranenne et Carduus nigrescens


Bravn-Bi,a:\\>uet.

Vill.

ssp.
16

2^2

l'origine et le dveloppement des flores

vivariensis Jord., rpandus tous


tions mridionales

deux

travers les ramifica-

du Massif Central jusqu'en Auvergne, mais


les limites

dpassant quelque peu


Pyrnes-Orientales.

de notre territoire dans

les

Du Galium

liercynicum Weig. (G. saxatile


et

L.), espce atlan-

tique, s'est dtache la varit insignifiante v. arvernense

Rouy,

indique en Auvergne

au Mont

Pilt.

Les espces endmiques, spciales l'une ou l'autre des

chanes du Massif Central de France


nales exceptes), ont peu d'importance.

(les

Cvennes mridiopeut dire d'une ma-

On

nire gnrale que les no-endmiques de souche mditerranenne diminuent progressivement mesure qu'on s'loigne des montagnes du Midi. Une faible compensation rsulte de l'apparition de quelques no-endmiques de souche alpinopyrnenhe et eurosibrienne dans les Monts d'Auvergne.
C'est ici (Cantal et

Monts Dore au-dessus de 1.600 m.

!)

qu'on

observe

le

gracieux Saxifraga Lanwttei Luizet, type des end-

miques auvergnats. Cette race, que l'on peut considrer comme sous-espce, a t longtemps confondue avec les Saxifraga exarata Vill.
et S.

moscliata

Wulfen des Alpes

et

des Pyrnes.

Par l'ensemble de ses caractres, elle se rattache ce dernier, dont elle est parfois difficile distinguer. Il ne nous parat pas douteux qu'elle se soit diffrencie seulement depuis la priode glaciaire du S. moscliata, type trs polymorphe ayant donn
naissance une foule de petites espces nognes, gographi-

quement

localises.

Alchemilla Charbotuieliana Buser


l'A.

est

un

no-endmique voisin de
Citons en outre

amphisericea Buser des Alpes.


auvergnats
:

comme no-endmiques

Tha-

lictrum minus L. var. Delarbrei (Lamotte pro spec.) Monts

Dore, ordinairement au-dessus de l'horizon du sapin, souvent

en compagnie du Juniperus nana Capucin, valle de la Cour, Biscutella environs de Salers) Cantal de Chambourguet hrrigatti L. ssp. Lamottei (Jord. pro spec.) Rouy et Foucaud
:
;
:

(terrains volcaniques des

Monts Dore o
!)
;

cette race est assez

rpandue au-dessus de i.5oo m.

Thlaspi alpestre ssp. bra 7


pluI,

chypetalum

(Jord.)
et

Wild.

et

Dur. var. vuleanorum (Lamotte


etc.,

pro spec.) Rouy


sieurs localits

Fouc. (Monts Dmes, Monts Dore,


le

dans

Cantal

indiqu par Revel [i885,

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


p.

2/i3

160]

aussi

dans

l'Aubrac

voisin)

Trifolium pallescens

Schreb. ssp. aroernense (Lamotte) Br.-Bl. (Monts Dore et CanPolygala vultal en plusieurs localits au-dessus de 1.200 m. !)
;

garis L. var. involutifloriim (Lamotte


tic

pro spec.)

et var. basai-

Polygala calcareum F. Schultz var. Lamotte pro spec.) Euphra(Jord. de Puyfol pro spec.) Rouy et Fouc. cantalicum hirtella Jord. var. sia Rostkoviana cantalensis Chabert (= E. cantalensis Rouy (Monts Dore et Cantal, entre 5oo et 1.260 m.) Rhinanthus arvernensis Chabert (Monts Dore, Cantal) Rh. He; ; ;
;

um

ribaudi Chabert (Cantal)

espce du H. rapunculoides A. -T. (Cantal)

Hieracium columnare A. -T., sousHieracium canta;

licum A. -T., sous-espce du H. lycopifolium Frl. (Monts Dore,


Cantal)
ainsi
;

Hieracium cymosum

L. var.

arvernense Rouy (Cantal),


dcrites

que plusieurs petites espces l'abb Charbonnel (1920).

rcemment par
est

Le Polygala calcareum var. cantalicum seul


tres

de souche
;

atlantique, Biscutella est de souche mditerranenne

les

au-

micro-endmiques cits sont drivs d'espces alpinopyrnennes ou eurosibriennes. Leur interprtation systmatique mriterait d'ailleurs une tude critique.
Il

n'existe

mditerranenne qui ne
Massif Central.

en Auvergne aucun endmique spcial de souche se rencontre aussi ailleurs dans le


des Cvennes mridionales et de l'Auvergne, l'en-

En dehors
dmisme

spcial se rduit

peu de chose

(1).

Toutes
les

les autres

chanes du Massif Central n'accusent qu'un endmisme particulier insignifiant, ngligeable, ce qui

permet de

considrer

comme
voisins

simples dpendances floristiques des deux petits centres


:

Cvennes mridionales

et

Auvergne.

Les Cryptogames endmiques du Massif Central sont peu nombreux, et les Lichens et les Mousses dcrits comme espces
spciales ce massif par diffrents auteurs ont peu prs tous

le Vivarais paraissent avoir en propre: Thlaspi ou sous-espce du Th. alpestre L. et Brassica monensis (L.) Huds. = Sinapis Cheiranthus Koch var. densiflora (Jord. pro spec), le Forez: Cerastium Rii Desm. ssp. Lamottei (Le Grand pro spec.) Rony (valle du Vizezy, entre Fraisse et Courreau, 900 m. Soleymieu, Verrires, Gumires, 700 800 m. d'altitude).

(1)

La Haute-Loire

et

Arnaudi

Jord., varit

l'origine et le dveloppement des flores

t classs

comme

varits par des autorits comptentes.

Un

seul

Lichen (Stereocaulon curtulum NyL), pyrnenne, ne permet pas un jugement

d'affinit alpinodfinitif.
et

D'aprs

Harmand

(1909, p. 36?.),

il

est trop

peu connu

trop mal d;

velopp pour qu'on l'admette


plante fut rcolte par
liopsis

comme espce autonome la Lamy dans les Monts Dore. Le Parmele

subsoredians NyL, galement localis dans

massif des

Monts Dore, est trs voisin du P. ambigu a NyL de l'Europe moyenne. Harmand (1907, p. 587) dit qu'un chantillon strile, provenant de la localit classique de Lamy, ne diffre en rien
de cette dernire espce. Enfin, Physcia interpallens NyL ap.
Gasilien des Monts Dore est considr par M. Olivier (1907,
p. 237)

comme
les

varit

du

Pli.

enteroxantha NyL, rare

et

avant

tout mditerranen.

Parmi
toutes

Mousses endmiques, citons en


localises

premire

ligne

Dklymodon
deux

Larnyi (Schimp.) et Tortula Buyssoni(Phil.) Lirnpr.,

dans

les

rcolt encore en 1918 dans la valle de la Cour, i.4oo


tres, par M. Culmann, serait du D. luridus Horn., espce mdio-europenne.

Monts Dore. Didymodon Lamyfr, md'aprs M. Meylan (in litt.) voisin


Ses caractres
la qualifier d'espce.

diffrentiels sont

suffisamment nets pour


se

Les affinits du Tortula Buyssoni sont plus difficiles tablir.

Par son systme vgtatif,


Philibert
l'a

il il

rapproche du Tortula muralis.

dcrit en 1886

fut rcolt aussi par

M. Culmann
et

dans

la valle

de

la

Cour

1.270 et i.4oo

mtres

Riveau-

Grand, i.35o mtres. Bryum arvernense Douin, trouv l'tat strile en Auvergne, se rapproche beaucoup du Bryum argen-

teum L., espce cosmopolite. Anomobryum leptostomum Schimp. (Bryum sericeum de Lacroix ap. Schimp.), voisin de
VA. filiforme (Dicks.) des Alpes
et

des Pyrnes, a t subor(i884, p. 29^)


tort
) .

donn cette espce par l'abb Boulay connu en Auvergne seulement (indiqu
suisses,

il

est

dans

les

Alpes
arver-

Ainniann

et

Meylan, 191?,

p. 177

Le

GHmmia

nica Phil. diffre

trs peu du G. plagiopoda Hedw., espce mdio-europenne, dont il constitue une varit (v. Boulay, 1884, p. 38qi. Tortilla Heribaudi Corb. du sommet du Puy-deDme n'est qu'une varit du Tortula muralis, cosmopolite

(v.

Culmann, 1920, p. io'i)". L'examen des Cryptogames endmiques du Massif Central,

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

2^5
rsultats qui

en tant qu'il nous

a cl

possible, fournil
les

donc des

ne modifient en rien

donnes obtenues par l'lude des

Phanrogames.
*

* *

Pour complter
suite

ce chapitre,

il

faudrait traiter encore, la

endmiques, les groupements vgtaux propres au Massif Central. A l'tat actuel de nos connaissances, cela n'est pas possible. Nous en avons mentionn quelques-uns
des

sippes

(v. p.

181-82, 198)

il

en existe d'autres, mais


les caractriser

il

s'agit

d'abord

de

les

dlimiter

et

de

avant de pouvoir songer


le

une synthse. Certains groupements sont reprsents dans

Massif Central par des

races

spciales, ainsi l'association


la

Calluna

et

Genista pilosa, l'adnostylaie,


celle
les

nardaie, l'associaetc.

tion Festuca spaicea,

Anthirrhinum Asarina,

Leurs affinits paraissent

rapprocher surtout de groupe-

ments pyrnens. Mais, pour en avoir la certitude, il faudrait que l'on connaisse mieux les associations vgtales des Alpes
occidentales et des Pyrnes.

Un champ
ciologiques.
(I ii

trs vaste s'ouvre


Il

est

donc aux recherches phytosotemps de s'orienter un peu plus dans cette

cet ion.

RSUM ET CONCLUSIONS

Nos recherches nous ont conduit distinguer dans le Massif Central de France trois principaux lments phytogographiques
:

les

lments eurosibrien-boroamricain,

mditerra-

nen
i.

et aralo-caspien.

L'lment

eurosibrien-boroamricain,

apparaissant

domine aujourd'hui dans le Massif Central quant au nombre des espces et sous le rapport de leur importance phytosociologique. Dans les parties mridionales (Cvennes mridionales) il reste surtout cantonn aux tages du chne blanc (au-dessus de 600 m.) et du htre qui reoivent plus de 1.200 millimtres de pluie par an, abandonnant le bas
ds l'Oligocne, des valles l'lment mditerranen.

Arabis

cebennensis reprsente

le

meilleur

exemple d'un

endmique eurosibrien palogne,

tertiaire.

Il y a lieu de distinguer dans le Massif Central trois souslments d'origine diffrente les sous-lments mdio-euro;

pen, atlantique

et

boro-arctique.
est

Le sous-lment mdio-europen
sont frquentes dans
les

autochtone

ses traces

dpts tertiaires.
priodes interglaciaires

Le sous-lment atlantique, immigr surtout au courant


de l'poque quaternaire, pendant
les

humides et tides, n'a produit dans le Massif Central que quelques micro-endmiques nognes. Son importance s'accrot progressivement de l'Est l'Ouest. Sur sa limite orientale, on constate actuellement une tendance au recul, souligne par la disparition rcente de nombreuses localits avances, aussi bien en France qu'en Allemagne et dans les pays Scandinaves.

2^8

l'origine et le dveloppement des flores

Le plateau helvtico-souabe et les Alpes forment un hiatus dans la rpartition des espces atlantiques. Le sous-lment boro-arctique date des priodes glaciaires:

immigr
rentes,
il

surtout

pendant
et

l'avant-dernire

et

la

dernire
diff-

priode glaciaire (rissienne


s'est

wiirmienne) par des voies

tendu jusqu'aux Pyrnes. De colonies plus ou moins importantes se sont conserves avant tout dans les tourbires

du Massif Central
le

situes l'tage des pluies

abondantes
la

et

des brouillards persistants, (en particulier dans l'Aubrac,

Margeride,
de
la

Forez

et

en Auvergne). Des documents

fossiles

vgtation glaciaire ont t reconnus dans les lignites de

Jarville et de Bois-1'Abb ainsi qu' Lasnez.

La vgtation

in-

terglaciaire

tait

domine par des


la

forts

d'arbres feuilles
tait caractet

caduques, tandis que celle des phases glaciaires


rise

dans

le

N.-F. de

France par des forts Conifres

des

tourbires.

De nos

jours, les reprsentants boro-arctiques sont

en rapide dcroissance.
2.

L'lment MDITERRANEN, d'origine

tertiaire,

domine aux

tages infrieur et

moyen

des devenues mridionales. Des colo-

nies mditerranennes, en

riodes glaciaires, se sont installes

grande partie postrieures aux pdans des localits privilgies


jusqu'au del de l'Auvergne
aire.
;

au Nord des Cvennes


elles

et

mme

ont tendance tendre encore leur


les

On
et

trouve,

en outre, surtout dans


ses,

Cvennes mridionales

les

Caus-

des survivants tertiaires aire trs disloque qui ont d s'y

maintenir

mme

pendant l'apoge des grandes glaciations.


sont toutes de souche mditerrano-moiila-

Les espces palo-endmiques des Cvennes mridionales,

au nombre de
gnarde.

six,

On

peut admettre qu'elles drivent de types ancestraux


les

largement rpandus travers


terranen occidental vers
naissance

la fin

montagnes du bassin mdidu Tertiaire et qui ont donn


l'exisles

des espces parallles dans diffrents massifs au-

jourd'hui spars. Ce seraient des tmoins vivants de

tence d'un arc montagneux, probablement miocne, reliant Pyrnes aux montagnes provenales et tyrrhniennes.
3.

L'lment aralo-caspien

est

reprsent dans

le

Massif

Central par un petit

nombre

d'espces de son soiis-lmnt aarla

matique dont

les

avant-postes paraissent avoir atteint

pnin-

sule ibrique pendant l'poque tertiaire.

Un

dernier tmoin de

li\\s

LE MASSIF CENTRAL DE FIWMIE


esl
le

2/49

celle

immigration ancienne

Spira obovata, endmique

palogne de l'Europe occidentale, appareill

des espces sar-

nialiques. Les priodes glaciaires ont disloqu l'aire auparavant

plus continue des espces sarmatiques de l'Europe centrale.

Une

nouvelle, mais faible extension a suivi les glaciations.

Des tmoins d'une Flore ancienne, subalpine ou alpine, spciale aux sommets du Massif Central manquent. La flore orophile actuelle y est nettement tributaire de celles des Alpes

des Pyrnes. Les micro-endmiques oropbiles


tral

ou du Massif Cen-

sont de souche pyrnenne ou alpigne (Gentiana Coslei,


\lchemilla spec, Hieracium spec, etc.).

Saxifraga Lamottei,
Ils

possdent une aire de rpartition trs restreinte. La limite


le

climatique des forts dans


et

Massif Central oscille entre i.5oo

i,55o mtres.

Un

tage alpin nettement caractris par des

associations spciales
existe en

nombreuses espces alpines et par de Auvergne au-dessus de i.55o 1.600 mtres, et peutle

tre

dans

Ilaut-Vivarais.
:

Nous rappellerons

i les

donnes palobotaniques prouvant

l'existence d'une flore glaciaire de caractre alpin et boro-arc-

lique dans les plaines de l'Europe


rsultats de l'tude

moyenne

(v.

p.

167)

les

phylognique tablissant l'existence dans le Massif Central de jeunes micro-endmiques de souche alpigne ou pyrnenne, et le manque d'endmiques de la mme souche, mais de formation ancienne (v. chap. Endmisme) 3 l'absence de beaucoup d'espces alpines du Plateau Central dans les massifs spars ds la fin de l'poque tertiaire (les m4 leur prsence au complet diterranennes, Sierra Nevada)
; ;

et

en grand nombre dans


Pyrnes)
les

les

hautes montagnes dont


n'est

le

contact

lloristique

pendant l'poque quaternaire


;

(Alpes,

l'impossibilit d'une

pas douteux immigration r(v.

cente dans

conditions climatiques actuelles

p.

ao5)_.
:

Tous

ces faits concordants aboutissent la

mme

conclusion

l'poque d'immigration du gros des espces alpines a d cor-

respondre aux priodes glaciaires, ces espces sont au moins

pour
de

la

plupart des

survivants glaciaires
et

Les changements de climat

l'influence directe

ou indirecte
les

l'homme ont considrablement


glaciaires qui ont

rduit l'aire actuelle de ces

immigrants
Jes

t refouls

dans

contres
et

plus favorables au double point de vue du climat

des

aoo
stations.
le

l'origine et le dveloppement des flores

L'Auvergne (Monts Dore


;

et

Cantal) en est

le territoire

plus riche

viennent ensuite
le

le

Haut Vivarais,
la

les
le

Cvennes
Piiat.

mridionales,

Forez, l'Aubrac,

Margeride,
et le et

Les

Monts du Lyonnais (et du Charolais) dent que trs peu d'espces subalpines
Il

Morvan ne possaucune espce alpine.

n'existe pas de relation entre la prsence de glaciers quaterla

naires et
alpines.

richesse d'une chane en

espces subalpines et

retrouve la fois dans

grande majorit des orophytes du Massif Central se les Alpes et les Pyrnes. Cependant, une douzaine ne se rencontrent que da?is les Alpes et manquent dans les Pyrnes. D'autre part, prs d'une trentaine, rpandues dans les Pyrnes, ne sont pas dans les Alpes. Toute la partie sud-occidentale du Massif Central jusqu' l'Auvergne (inclus) se rapproche davantage par sa flore et sa vgtation des Pyrnes que des Alpes. La flore alpine du Massif Central comprend des vgtaux en gnral trs rpandus dans les Alpes

La

trs

et les

Pyrnes, s'adaptant facilement des conditions station;

nelles assez diverses


ses

l'immigration des espces trs spciali-

au point de vue de leur station (espces stno-oques) a d des plantes alpines de cette rencontrer beaucoup d'obstacles dernire catgorie manquent peu prs dans le Massif Central.
:

Au
partie

point de vue phytogographique,

le

Massif Central

fait

du domaine atlantique, secteur armorico-aquitanien. Il se divise en deux sous-secteurs fort bien caractriss dans leur ensemble par une dizaine d'endmiques palognes et un grand nombre d'endmiques nognes, par beaucoup d'endmiques
relatives (espces boro-arctiques, alpino-pyrnennes), enfin,

par plusieurs groupements vgtaux d'organisation suprieure,


absents dans
les

territoires limitrophes,

forts de Conifres,

tourbires bombes, prairies pseudo-alpines, saulaies, associations et fragments d'associations alpines [en Auvergne]. Mais

aucun groupement climatique


Central
i

final

n'est

spcial

au Massif

Le sous-secteur mridional du Massif Central comprend


districts

deux

bien caractriss

A. Le district cvenol, de la Montagne Noire la dpression de Bourg- Argental, comprenant les Cvennes mridionales et
le

Haut Vivarais.

DANS LE MASSTF CENTRAL DE FRANCE


B. Le district des Causses, depuis la lisire mridionale

2b I

du

Larzac jusqu'
2

la valle

du
le

Lot.

Le sous-sectettr
la

SEPTENTRIONAL comprend l'Auvergne,


Velay,
le

l'Aubrac, la Margeride,

Forez,

le Pilai et

les

basses

montagnes de
Le
district

bordure septentrionale.
surtout
siliceux,
se

cvenol,

distingue

par

l'extension considrable de l'lment mditerranen dans ses


parties infrieures, par la prsence de l'association bien dve-

loppe Quercus

llex, association

climatique finale des basses

valles et par plusieurs associations drives par dgradation,

notamment
folius et C.

les

landes tendues Erica arborea, Cistus salvi-

laurifolius,

par

l'association

bien dveloppe

Anthirrhinum Asarina, par une espce palo-endmique (Saxifraga Prostii) et un certain nombre de no-endmiques assez localiss, enfin par la culture de l'olivier, du mrier et de nombreuses essences exotiques dans les valles principales. Un
caractre ngatif par rapport au district auvergnat est la raret

des espces boro-arctiques. Les espces pyrnennes d'immi-

gration peu ancienne abondent dans la partie sud-occidentale

du

territoire.

Le

district

cvenol est soumis au rgime climaici

tique mditerranen, caractris

par une priode de schecvenol en six

resse estivale et par des pluies abondantes.


Il

parat rationnel de subdiviser


:

le

district

sous-districts
i.

Le sous-district de la bordure cvenole, territoire de transition entre la plaine languedocienne plus sche et la ceinture
des pluies abondantes,

Causse du Larzac

et

comprend la bordure mridionale du les basses montagnes calcaires depuis la

Sranne jusqu'aux plateaux des Gras de l'Ardche. Ce territoire Quercus est trs riche en survivants mditerranens tertiaires
:

llex y joue
2.

un

rle important.

Le sous-district des valles mditerranennes des Cvennes les grandes valles jusqu' la limite suprieure de l'association du Quercus llex (environ 600 m. d'altitude en

comprend

moyenne). Les pluies y atteignent


mtres par an.
3.

et

dpassent

i.5oo milli-

l'tage

Le sous-district des Cvennes sud-occidentales comprend du htre et du chne blanc (Quercus sessiliflora) de la
Noire, des

Montagne

Monts de Lacaune, du Caroux, de

l'Espi-

202

L ORIGINE

ET LE DEVELOPPEMENT DES FLOP.ES

nouse, de l'scandorgue. Sous l'influence des courants atlantiques, les limites altitudinales subissent

table en

comparaison avec

les territoires

plus

un abaissement no l'Est. Le nomles

bre des espces atlantiques y est assez lev, ciaires alpino-pyrnens sont trs rares.

survivants gla-

1. Le sous-district de l'igoual va du Saint-Cuiral la Montagne du Bougs, 11 comprend l'tage du htre et du chne blanc et se distingue entre autre des sous-districts voisins par

un

certain

nombre de survivants
(

glaciaires d'origine alpino-

pyrnenne
alpinum,
5.

Usine Diotnedis, Veronica friiticans, Epilohium

etc.").

Le sous-district du Mont Lozre (Mont Lozre


les parties

et le

Tanar-

gue) possde dans

suprieures des forts d'Abies atba.


et les
;

Les survivants boro-arctiques

tourbires sont plus

nomMont

breux
gnes

<pie
et

dans

les districts

voisins
le

plusieurs orophytes alpi-

pyrnens sont dans

Massif Central limit au

Lozre.
6.

Le sous-district du Haut Vivarais embrasse


ses

le

massif vol-

canique du Mzenc avec

dpendances.
dont

Il

est riche

en espces
ailleurs

alpignes et pyrnennes

plusieurs

manquent

dans

le

Massif Central.

Le district des Causses, nettement dlimit au point de vue

gographique

et

gologique,

l'est

aussi par sa flore et sa vg-

tation. Les hauts plateaux portent les vestiges de

grandes forts

de Qucrcus pubescens, Pinus silvestris


les valles encaisses,

et

mme

de htres. Dans

de fortes colonies mditerranennes avec

Qucrcus

Ilex ont pris pied. Les fissures des falaises calcaires et

dolomitiques sont peuples d'une race spciale, bien dveloppe, de l'association Potcntilia caulescens et Saxifraga ceben-

Parmi les groupements vgtaux conscutifs la fort de Qucrcus pubescens la buxaie (association Buxus sempervirens) prend une extension territoriale norme. Plusieurs endmiques palognes appartiennent la fois au district cvenol un seul lui est propre (Arenaria ligcet au district des Causses Soumise au rgime atlantique, la vgtation des plaricina) teaux jurassiques des Causses ne revt pas moins un caractre
nensis.
;
.

survivants tertiaires, 1res rares ou

presque steppique, soulign par plusieurs espces sarmatlques, mme manquant ailleurs en

Fiance (Piptaptherum virescens, Adonis cernaiis, Scorzonera

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE

'">>

purpurea).
survivants
dfaut.

11

existe

dans

les

gorges profondes, peu accessibles,


;

des suryivantg glaciaires d'origine pyrnenne ou alpigne

les

boro-arcliques,

par

contre,

font

compltement
distin-

Dans le district des Causses, trs uniforme, nous guons les deux sous-districts suivants
:

i.

Le sous-district des plateaux jurassiques (700-1.200


Le sous-district des basses valles (300-700
valles,

in.

d'altitude).
2.

ni. d'altitude).

La vgtation des grandes

pour

la

plupart tributaires

du Tarn,
Quercus

diffre de celle des plateaux par

considrable
Ilex,

des

colonies

un dveloppement mditerranennes comprenant


par des prairies plan-

Ou. coccifera,
la

et les cistes,

tureuses, par l'aulnaie avec son cortge d'espces msophiles,

enfin par

la

culture de

vigne, du figuier, de l'amandier,

du

pcher,

etc.

Les plateaux arides et leurs rebords abrupts hber-

gent un certain
et
et

nombre

d'espces mditerrano-niontagnardes

sarmatiques

aire disjointe, ainsi

que des espces subalpines

mme

quelques survivants d'origine alpino-pyrnenne.

Le sols-sectel a SEPTENTRIONAL du Massif Gentral ne comprend que le seul district auvergnat s. 1. qui se dislingue, par de
belles sapinires

des forts de Quercus Fqgus silvatica, Carpinus Betulus dans le bas. Aux Monts Dore et dans le Cantal, les prairies pseudo-alpines et les associations et fragments d'associations alpines trouvent leur meilleur dveloppement. Les colonies mditerranennes, devenues peu importantes, s'attachent aux grandes valles et paraissent en gnral d'origine peu ancienne. De nombreux survivants boro-arctiques et des groupements
les parties leves,

dans

pedunculata, Qu.

sessiliflora,

boro-rctiques (tourbires, saulaies Salix

lapponum)
le

se sont

conservs en Auvergne, dans l'Aubrac,


11

la

Margeride,

Forez.

d'endmiques palognes spciaux, les endmiques nognes sont surtout de souche mdio-europenne.
n'existe pas
dtaille

Nous devons laisser provisoirement en suspens la subdivision du district auvergnat, moins bien connu dans son ensemble que les deux districts mridionaux.

Quant la question trs discute de l'origine des espces, nous esprons avoir pu montrer que le Massif Central de

204

L ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


et

France n'est

ne peut pas tre


p. 3a).

un

des centres les plus impor-

tants de cration des espces vgtales

comme
Beille
.

le

pensait

M. Meyran (1894,

un

carrefour,

suivant Lecoq
comme
que
seul
tabli
les

D'autre part, ce n'est pas seulement


et

M.

se seraient

runis des migrants venus de tous les cts


ces auteurs, qui citent
neiisis,

Contrairement

nous avons

endmique YArabis cebenmontagnes du Massif Central


d'espces, de sous-espces et

possdent un

nombre remarquable

de varits spciales. Ces montagnes sont un centre de dveloppement de second ou de troisime ordre, relativement jeune,
il

est vrai, et

bien infrieur cet gard aux Alpes, aux Pyr


la

nes,

aux Carpathes,

cte

atlantique,

mais nettement

caractris pourtant et suprieur

aux territoires environnants et aux autres montagnes de l'Europe tempre et tempre-froide.

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TABLE ALPHABTIQUE
des principales espces traites dans
le

lexlc

(i).

Ahics alba

Mil!., io4, 117, 167-9, 181.

Alcheniilla conjuncla Bab., 172.

189, 192, 190.

Acer Opaus

Mill., 78, 85.

Achillea pyrenaica Sibth., 174, 220.

Aconitum Anthora L., 171. Lycoctunum L., 171.

demissa Buser, 199. Buser, 180, Lapeyrousii Buser, 219. pcdlens Buser, 172. Buser,
flabellata
saxatilis

190.

172.

Napellus L., 171.


(L.) J.

Alisma natans

L.,

120, i35,
g3.

142.

Idenocarpus complicatus
ssp.

Guy
Br.-

Allium flavuin

L.,

commutatus

(Guss.)

Bl. var.

calcareomonlis Br.-Bl.,

23 7

senescens siculam suaveolens


rum
ursinum

L., 170.

L., 43, 71, 74.

Jacq.

ssp.

ericelo-

Adenostyles Alliance (Gouan) Kcrner,


i74. 199-

(Thorc),
L., 204.

n3.
204.

Adonis vernalis

L., 91, 90, 97.

Victorialis L.,

1G9,

Aethionema

saxatile (L.) B.

Br., 82,

Allosurus crispus (L.) Bohl., 1G9, 2o4.

85, 86.

Alopecurus

Ayrostis canina L., i4g.

seqiialis Sobol., i5i.

gcniculatus L., i4g.


7G.

ericelorum Praub
rupeslris Ail.,

et

Bouv., 112.
19(3.

ALyssum macrocarpum DC.,


serpyllifolium Dcsf., 72.

iS3,

Air.i

Schleicheri Jord., 1G9.


setacea Curt.
,

spinosum

L.,

76.

112.

Anagallis crassifolia Tborc,


lenellu L., 12G,
1

n4.

priecox L., 128, i35, 142.


L.,

39

Ajuga pyramidalis

170.

Anarrhinum
180,

bellidifolium (L.) Desf.,

Alclianilla alplna L., 186.

J25, i3o, i4ij i43.

basullica

Buser,

172,

ao4,

Anchusa sempervirens
182.

L.,

121,

122,

24o.

mi Les Cryptogames,
dans
les
I

isl

es

les espces de moindre importance H deux <nloniie< ne sont pas numres.

celles iigurant

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES

Andromeda
iG3.

poliifolia

L.,

i5o,

ibh,

Athamanta cretensis L., 173, 178. thyrium alpestre (Hoppe) Nyl., 1G9.
Atriplex glabriuscula Ediii.,

Androsace rosea Jord.


219.

et

Fourr., 189,

arenarium Woods.,

n3, n3.

i35.

Anmone

alpina L.,

19/i.

Angclica heterocarpa Lloyd, n/|.

Avenu albinervis Boiss., montana Vill., 18A.


82.

112.

Anthmis monina (DC.) Rouy,

Triumfetti (Ail.)

DC,

83.

sulcata J.

Gay, 112, 122.


19G.

versicolor Vill.,

Anthericum planifolium
ia3,
1/12.

(L.)

Vand.,
Ballota frutescent (L.) Woods,
22G.
ilxi.

Anthirrhinum Asarina Anthyltis montana L.,


Antinoria
112.

L., 216.

Uarbonva preecox R. Br.,


Bartsia alpina L., 195.
Pari.,

12I1,

82, 85.

agrostidea

(DC.)

Belula nana L., .i5o, i5G.

pubescens Ebrb., i5i, i52, 181.

Apium inundatum

(L.)

Rclib.,

12/1,

Bidens radiatus Thuill., 1G0.


Bisculella arvernensis Jord.,
2/1 1.

i35,

i/i3.

repens (Jacq.) Rchb.,

12/I,

i35.

grdnitica Bor., 2^1


intricata Jord.,

Aquilegia Kitaibelli Schott., 43, 81.


Arabis alpina L., 171. brassiciformis Wallr., 171.

2/1 1.

Lamottei Jord.,

2/J2.

Botrychium Lunaria Sw., 169.


matricarisefolium
1

cebennensis

DC,

238.
1/I6,

R.

Br.,

i49>

Arctostaphylos Uva-ursi L.,

170.

55.

Arenaria capitata Lamk., 77.


L.,

Brassica Cheiranthus

Koeh

ssp. arvera/i.

cinerea DC, 227, 234. hispida 227, 228, Lam., ligericina Lee.
23/i.

nensis (Bouy et Fouc.),

Brunella hastfolia Brot.,


227,

21G.
l\o.

et

Bapleurum fruticosum

L.,

228,

2oli.


---

modesta Duf.,

72.

longifolium L., 173, 2i3.

ranunculoides L., 230.

montana

L.,

118,

122.

Armeria juncea de
228, 234,

Gir.,

226,

227,

Calamagrostis lanceolata Botb, i5i.

Malinvaudii Coste
L.,

et Souli, 227.

neglecta (Elirh.) Fl.-W., 160. (Schrad.) Host 169.


varia
,

Arnica montana Arrhenatherum Thorei (Duby) Desm.,


1 7/1, '180.

Calamintha grandiflora

L., 83.

Callitriche truncata Guss.,

n3.
i83,
ig3.

112,

122.
(Ait.)

Calluna
S\v.,

vulgaris L.,

116,
1 1

Aspdium irnudum

112.

Caltha palustris L.,

i5G, i64174.

Asplenium

fontanum

(L.)

Bcrnb..

Campanula

latifolia

L.,

169.

lanceolatum Huds., 126.

recta Dulac,

17/1.

speciosa Pourr.,
latifolia

216.

marinum
viride

L.,

i3i,

i35.
1G9.

Cardamine

Vabl., 2i5.
i85.
(L.)

septentrionale CL.) Iloim.,

resedifolia L.,

Huds.,

169. 2o4.

Canin as Personata
21 3.

Jacq.,

17/i,

\slrr al [>i nus L.,

Aslroijolus

bayonnensis Lois., i3.


173.

vivarensis Jord.,
al rla

2 '12.

Astrantia

major L., minor L.. 197.

Carex

L.,

19G.

binervis ?m., 122, i3i, i35.

Astrocarpus sesamoides Duby; 77.

braehystachys Schrank, 1G9.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE


Carex chordorrhiza
iG4L.. i5o, i5i, i52,

ERAV

2 73

i^ochlearla anglica L., i35.

curvula AIL, 196, 202. diandra Schrank, 162, 162, distachya Desf., i4g.
- echinata Murr.,
- frigida
Ail.,

dahica L.,

i35.
et

pyrenaica (DG.) Rouy


i53.

Fouc,

i63.

Cloglossum albidum
170.
viride
(L.)

(L.)

Hartm.,

ik$,* i52.
20/1.

i85,
162.

Hartm., 170, 180.

- fusca

Ail.,

Comarum
1G0. i50.

palustre L., 149, i5i, i53,


i5G, i63.

Heleonastes Ehrh.,

i55,

injlata Huds.',

1/19,

Conopodium denudatum (DC.) Koch,


124, i35, i43.

lvigata Sm., 128.


lasiocarpa Ehrh., i5i, i52, i63.
ligerica J.

Coryddlis claviculata (L.) DC.,

119,

Gay. 110, t35.


i49,

^35.

- lunosa L.,

i5i,

iG3.
1/12.

intermedia (Ehrh.) Gaud., 171.

Mairii Coss. et Germ., i23,


i5i,
1

Cotinus Coggygria Scop., 178.


Cotoneaster integerrima Medik., 172,
236.

- paucijlora L., 1/19, - strigosa Huds., i35.


trinervis Degl.,

5^.

n3.

- vaginata Tausch., i5o, i53, 1G2.

Carlina acantliijolia L., 83.

acaulis L.,

174.
83.

Cynara Pourr.,

Carum

verticillatum (L.) Koch, 120.

Centaurea nigra L., 125, i35.

intermedia Coste, 23G. Crpis albida conyzifolia (Gouan) D. 188. lampsanoides (Gouan) 175, 218. mollis (Jacq.) 175. paludosa (L.)Moench, 170.
Vill., 80.

T.,

Frl.,

Ascii.,

pectinata L., 83.


(Mill.)

Crocus albijlorus
DC.,

Kitt.

Centranthus angustij olius


83, 85, 178.

170.

nudiflorus Sm., 170, 21 5.


et

Cyclamen repandum Sibth.


L., iS3, 204.

Sm.,

Cerastium alpinum

lh.

Piii

Desm., 81.
173.

Cypripedium Calceolus
"Dabcecia
polifolia

L., 170.

tetrandrum Curt., 128.

Chserophyllum aureum L., hirsutum L., 173, 2i3.

Don,

n3.
R.
et

Deschampsia
L., 1/49.

discolor
142.

Sch.,

Chrysosplenium alterniflium
opposilifolium L., 124,

i35.

flexuosa

112,

122,

(L.) Trin., iS3, 198.

Cicendia filiformis iLam.) Delarbrc.


12G.

Dianthus csius Sm., 171, 212. Girardini Lamotte, 241.


graniticus Jord.,
?.4o.

pusilla
i43.

(Lam.)

Gris.,

122,

124,

hyssopij'olius L., 80, 85.

Cicerbita alpina (L.) Wallr., 170.

Plumieri Qircsea alpina intermedia


Cirsium

Digitalis lutea L.,

(L.) Kirschl.,

174.

125.
;

piirpurea L., 125, 128, i3i, i33


i35, i43.

L.,

172.

'

Ehrh.,

173.

Diplotaxis erucoides (L.)

Erisithales

(Jacq.)

Scop.,

174, 2l3.
rivular.e (Jacq.) Ail.,

174.

humilis Gr. Godr., 228, 229. Doronicum austriacum Jacq., plantagineum Lamk., 126, i33
174.

DC,

61.

tuberosum

Ail.,

n5,

121, 122.

Draba

Cistus hirsutus

Lamk., n4.

aizoides L., 171.

incana L., 162.


18

Braun-Cla^quet.

974

L ORIGINE ET
L.,

I.?:

DEVELOPPEMENT DES FLORES


Fagus
silvatica

Dryas octopetala
i4g, 201.

i56, 196.

L.,

4i,

43,

5o,

Go,

Dryopteris Lonchilis (L.) O. Kuntzc.

GG,

io4,

117,

1G8,
L.,

181.

Fesluca

dumetorum

112.

(Vill.)

spadicea L., 80, i83.

J&latine

Bronchohi Clav., n3.


myosuroides
Fritsch,

Fritillaria

pyrenaica L., 169, 189, 2i5.

Elyna

157.

Galeopsis dubia Lecrs, 126.


L., 149, i56.

Empetrum nigrum
172.

Galiurn arenarium Lois.,

n5.

Epilobium alpestre (Jacq.) Krocker,

asperum Schreb.
hercynicum
i43, 242.

ssp. anisophyl-

alpinum L., alsinifoliurn Durii Gay,


- lancolatum
126, i3g.

187, 199, 204.


Vill.,

lutn (Vill.) Briquet, 195.

Weig.,
ssp.

125,

i35,

199.

172, 219.
Sebast.
ri

Mauri,

Mollugo L.
Gall.)

neglectum (Le

Rouy,

.11 5.

nutans Schmidt, palustre


L.,

182. i53.

selaceum Lamk., 74.


117,

Genista anglica L.,


i33,
i35, i83.
L.,

119,

i3i,

1/19,

Epipogium aphyllum (Schmidt) Sw.,


170.

pilosa

124,

i3i,

i35,

1/12,

Erica

ciliaris L.,

11/1,

122.

cinerea
i35,

L.,

116,

121,

i33,

i83.

i83, 193.

purgans
.sagittalis

L., 77, 87, 117,


L.,

i83.
i83.

126,

13g,

tinctofia L., iS3.

lusitanica Rud.,

n4
ii/i.

Gentiana cmnpcslris L., 170.

mediterranea L.,
11G,
i/|3.

- Tetralix L.,

121,

122,

i3i,

i35,

i36,

Clusii Costei lutea

Perr. et Song., 201, 235.


Br.-Bl., 200, 2o5, 228, 235.
L.,

170.

vagans

L., 120, 122.

- verna L., 173. 201.

Erige ron

al pin

us L.,

196.

Granium pluvuin

L..

172.

Erinus alpinus L., 173.

Gtum
1/19,

rivale L.,

i53.

Eriophorm angustifolium Rotb,


i52,
1G/1.

Globularia cordifolia L., 174, 179-

vaginatum L., 1/19, i52, i5/i. Erodium bipinnatum (Gv.) Willd..


1

silvaticum Pourr., 77.

nana Lamk., 174, 216.

Glyceria Foucaudi Costc,

n3.

13.

Eryngium viviparum J. Gay, n'i. Erysimum aurigeranum Timb., 2i5.


Erythrssa capitula Willd.,
ii'i. ii/i.

Gnaphalium norvegicum Gunn., i4osupinum L., i83, 196. Gymnadenia odoratissirria (L.) Rich.,

ehloodes (Brot.) G. G.,

ramosissima

(Vill.)

Pers.

ssp.

Morierei (Corb.) Rouy, Il4-

Heleocharis multicaulis Sm., 12G. (Lamk.) alyssoides Heliahtherttum


Vent.,
120,
122,
i32.

scilloides (L.)

Chaub., n4.

EupJiorbia hiberna L., 120, 122, i33.


porllandica L.,

Uelleborus ftidus L., 124, i4'*.


Hibiscus roseus Thorc, i33.

n3.

Euphrasia alpina Lamk., 197. cntalensis Chab.. 243.

IHcracium albogilvum Jord.. 237. albulum Jord., 237.

nemorosa

Pers.,

126,

i43.

salisburgensis Funb, 174.

amplexicaule L.. 1-0.

auraniiacum

L..

210.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Hieracium bifidum Kit., 23G. cantalicum A. -T., 2.43.

275

chalybum A. cinerascens Jord., 236. columnare A. 243. cymosum L. var. arvernense


-T.,
2/10.

Jasione perennis L., 125, i3i, i43.

Juncus squarrosus

L., 149, i52, i55.

trifidus

L.,

i85, 189,

199, 202.

Juniperus Sabina L., 178.

-T.,

nan (Willd.)

Briq., 184.

Rouy, 243.

Kernera
11 5.

saxatilis (L.)

Rchb., 171, 179.

eriophorum Saint- Amans,


glanduliferum Hoppe, 197. halimifolium Frl., 238.

Kleria ulbescens DC., 112.


LiUserpitium Nestleri Soy.-Will., 79.

juranum (Gaud.)
- lanceolatum
Vill.,

Frics,

175. 2i3.

- lactucifoluim A. -T., 175,


175.

prutenicum 173.
Siler L.,

L.,

n 4.
g3.

Lathyms albus

- Lecoqii

Gr. Godr., 23g.


17F).

Kilt..,

cirrhosus Ser., 73.


palustre L.,
i/j6,

lycopifolium Frl.,

Ledum

1G1, 164.

- onosmoides Frics, 175. - puUidum Biv., 175, 206 - Peleterianum Mrat, 175.

Lrontodon pyrenaicus Gouan, 188. Lepidium graminifolium L., 60.


heterophyllum Benth., 119, 122,
i3o.

pilijerum Hoppc, 197. prenanthoides Vill., 175.

Ligularia sibirica L.,


162, 164.

1/17,

i5o,

i5i,

pullatum A. -T., 21S.

pyrenteum Rouy, 175,


pyrrhantes N.-P., 2i3.

217.

Ligusticum

Mutellina

(L.)

Crantz,

182, 2l3.

remotum
saxatilc

Jord.,

220.

Lilium pyrenaicum Gouan, 170, 2i5.


Linaria arenaria DC., 11 5.

Vill.,

17.5.

- sonchoides

stelligerufn 225, subalpinum A. utnbellatum 238. vogesiarum Mono-.,


Frl.,
-T.,

A. -T., 218.

spartea

(L.)

Hoffm.
et

et

Link,

228.

17!").

L.,


i3o,

11 5, 122.
striaia

Lam.

DC.,

62..

thymifolia

DC, n5.

17!").

Liiin borealis L., i65.


Listera cordata (L.) R. Br., 170.

Hypericum

helodes

L.,

124,

i33, i/j2.

- hyssopijolium

Lithospermum diffusum Lag.,


Vill.,

78.

n.\.

Gastonis Benth.,

n/,.

linariifolium Vahl., 120.


172.

Lobelia
t.v>,

- maculatum Cranlz,
piilcJmim
i35,
i/j2.

L.,

i2

),

i3i,

Richeri

Vill.,

172,

2i3.

urens 121, Lonicera alpigena crulea nigra


L.,
L.,
i

Dortmanha

L.,

12G, i35.
i3a.

122, 129,
L.,

174.

17I.

L.,

7 4.

Luzula Desvaua-ii Kunth, i83, 219.


Iberis Costei Fnuc. et

Rouy,

2.37.

luzulina (Vill.) D. T. et Sarnth.,


169.

^Prostii Soy.-Will., 237.


saxatilis L., 81, 85, 86.

spicata

(L.)

Lam.

et

DC,
et

i85,

lex

Aquifolium

L., 116, 12G, 127.

204.

Isotes lacustris L.,


variabilis (Le

i5i, r56, 162.

sudetica (Willd.)
i49, 1G9.

Lam.

DC,

Grand) Rouy, 112.

Lysimachia
Jasione humilis Pers., 189, 218.
Braun-Blaisquet.

nemorum

L., 126, i35.

thyrsiflora L..

i5i..

18.

276

l'origine et le dveloppement des flores


(L.) Say., i5i.

Malaxis paludosa

orrliis SGonbucinus L., 170.

Meconopsis cambrica L., 118.

Ornithopus perpusillus L.
i53,
(J)ul'.),

ssp. rnspun

Wenyanthes
i56.

trijoliata

L.,

i4g-

11 3.

Mi'um athamanticum Jacq., 12G.

Omhanche. Hederse Duby, 12G. liapum Genistae 'huUl.,

125,

Mibora minima

(L.) Desv.,

123,
,

1/12.

i43.

Minuartia condensata (Presl.), 81

236.

Oxycoccus

quadripetalus

Gil.,

i46,

Diomedis
Fiinkii

Br.-Bl..
71.

17.1.

i5i, i54 5 i, i56, 164.

.Tord.,

iinijlora

(L.)

Schinz

el

Thell.,

Pseohia peregrina

Mill.,

43, hi.
170*

170, 2l3.

Paradisia Liliastrum (L.) Bert.,

recurva (Ail.)
[85,

Schinz

el

Thell..

180.

189,

202.

Parohychia polygonifolia
l'nssrriiiii

DC,
i

76.

rostrata (Fenzl.) Bchb., 80, 230.


stricto (Sw.) Iliern, i5G, 1G0.

iinctoria Pourret, 73.

Pedicularis comosa L.,

verna (L.) Hiern, i83, i85.


I...

Mhringia muscosa

171.

Joliosa
122.

17'L

s ".

L., 17

'1.

verticillala L.,

197. 202.
t

Wolopospermum
(L.)

pl-ponnesiacum
79.

Pelasites albus (L.) Grtn.,

'1

Koch,

Peucedanum gallicum
u3.
t

Latour.,

120,

Muscari Lelievrei Bor.,


\lynsiilis

alpestris

Schmidt.,

.1

sttvatica (Ehrli.)

Hoffm., 195.

lancifolwm Lange, ii'i. Ostruthium (L.) Koch, 173.

Myrica Cale L., 12G, i3i, i35.

l'hU-iun

alpinum

L..

kj'i.

Myriophylhim Donos,
Norcssus

rnontanum
2/40.

Martr.-

Phyllodoce crulea (L.) Salisb.. i46,


159, 1G2.

Phyteuma Charmelii
IiiiIIiocoiHiiik

L.,

n3.

refleoms Brot..
stricto,

u3.
i83, 193.
(L.)
'1

tardas

L.,

Vill., 79.

gallicum F. Schultz, 24o.

hemisphsericum
orbiculare L.,

L.. 187. 199.

174.

Narthecium ossifragum
i23,
i3i
,

Huds.,

Pilularia globulifra L.. 12G, i3o.

i35,

2.

Pinguicula longifolia Bamond.

'1

Vepeta Nepetea

L.. 7I.
1

Nuph(ir

pumilum Sm.,

53.


el

219.
lusitanica L..

n5,

122.

vulgaris

L. 174.

ssp.

leptpceras

Odontites cebennensis Goste


li,

SouPirtus

(Rchb.),

237.
littorale

montana
93,
97-

Mill.,

1G9.
Bois?..

Omphajodes

Lehm..

11/1.

Piptatherum

virescens

91,

nanthe

Foucaudi Lachenalii Gmel. pucedanifolia


i/t3.

crocata L., i33,

i'i3.

Tesser.. 11/1. 122.


,

Plantage- alpina L.,

182.

195.

116.

Poil..

124,

i'h-

argentea Chaix, 82.


recurvata L., 84.
L., iS4,

Poa alpina
78.

20

\.

Onobrychis supina DC.,


Oiinnis fruticosa
L.,
I...

70.

csia Sm., violacea


1

194.

Bell.,

184.
L.,

rotundifolia
slriala

78, 85, 86.


78.

Polemonium cruleum
42

173.

Gouan,
T...

Polygala calcarea F. Schultz, 124.

Qrchis globosus

170.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Polygala
calcare
F.

Schultz

var.

livsa rubrifolia Vill.,

172.

\cantalicum

(Jord.

de

Puif.)

villosa L., 172.


1711.

Rouy

et

Fouc,

243.

Ilubus spec,

serpyllacea Weihe, 124, i33, i35.


verticillatum (L.) Ail.,

hamsemorus
radula

L.,

iG/f.

Polygonatum
170.

Weihe,

t35.

saxatilis L., 172.

Polygonum

Blstorta L.,

170.

l'uimcx alpinus L., 170.

viviparum L., i56, 19/1. Potamogeton prlongus Wulf.,


i53,
i56.
Potentilla aurea L., 187.

t5o,

aquaticus i53. AU., i-v. longifolius DC, i&9j rupestris LeGall., n3.
L.,

arifolius

i4<),

162,

caulescens L., 172, 179, 236.


Crantzii (Crantz)

Beck, 195.

Sagina nodosa

(L.) Fenzl, 160.

montana
sterilis

Brot.,

n3.
181.

(L.)

Garcke, 126.
L.,

pyrenaica

Rouy,

218.

saginoides (L.) D.T., 182.

Prunus Padus
Pulmonaria

Salix appendiculata Vill., 170.

Pterotheca sancta Schultz bip.. 61.


ai finis Jord.,
2/o.

120.

alpestre Lamotte,

azurea Bess., 170.


longifolia Bast., 120.

tuberosa Schrk., 125.


178.

atrocinerea Brot., 123. aurita i49, i52. hastata 194. herbacea i56, i83, 194. lapponum i5i, i52, i54, pentandra i4g, i5i, 102,
L.,
L.,

L.,

L., L.,

162. i55.
i5(i,

Pyrola uniflora L.,

phylicijolla

L.,

i5i,

102,

162,

Quercus coccifera
Ilex L..

L.,

56. 55, 56,

repens L.,

44, 47, 48, 5o,

1 4

50.

vagans And., i56.

63, 66.

pedunculata Ehrh.,
io4,

il,

60,

63,

Sarothamnus scoparius
4o.

Saponaria bellidifolia Sm., 72, 75. (L.) YVinuu..


124, i3o,
i35.

no,
io4.

III,

16.
?\i,

Quercus

sessiliflora

Salisb.,

60,

Saxifraga Aizoon Jacq., 186.

63,

m,

116.

Toza Bosc., ni. n3. 122.

androsacea L., 196.


bryoides L., i83, 196.

cebennensis
234, 236.

Bouy,

201,

228.

"Raniuiculus aconitifolius L.. 171.

hederaceus L., 118, i3i, i35, i42. hololeucus Lloyd, 122. 124. i3i. Lenormandi F. Schultz, 118,
122, 129.
tripartitus

Clusii

Gouan, 219.
L..
1

cuneifolia

171.

Geum
i5g,

L.,

13.

heraciifolia

W.

et K.,

i5o, i54-

DC., ii3.

160.
16/1.

Reseda Jacquini Bchb., 84-

Rhamnus

alpirta L., 78, 85, 178.

Rhinanthus Heribaudi Chabeii. 243. niiynchospora alba (L.) Wahl.. i49i64.

Hirculus L., 147. i56, 160,


hirsuta
L..

110.

hypnoides
Pi'osfii

L.. 119, 128. i33, i83.

Sternb..

228,

229,

2.34

Ribes petrteum Wulf., 171.

Rosa

coriifolia Fries, 172.

rotundifolia L., 171.


stellaris

L.,
L..

i53.

182.

186.

umbrosa
i63.

n3.
i5i.
162.

glauca

Vill..

172.
172.

Scheuchzeria palustris L.,

pendulina

L.,

L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DES FLORES


Scilla Lilio-hyacinthus

L.,

118,

122.

Statice

verria Huds.,

n3,

i35.

Dubyxi

Gr. G.,

u4.

ovalifolia

Poh\, ni-

Scleranthus uncinatus Schur, 81.

Stipa Calamagrostis (L.) Wahl., 169,

Scorzonera purpurea L., 91, 92, 97. Scrophularia alpeslris J. Gay, 178,
216.
;

Teesdalia nudicaulis (L.) R. Br., i35.

aquatica (L.) Huds., 125.

Teucrium uureum Schreb.,

Hoppei Koch, 82. Scorodonia L., n4173.


s

79.

Rouyanum

Coste, 237.

Scorodania L., 125, i35.

Scutellaria alpina L.,

Thalictrum aquilegijolium L., 171.


A3

minor

L.,

120, i4i
Vill.,

minus

L.

var.

Delarbrei

La-

Sedam

alpestre

186.
76.

motte, 242.

umplexicaule

DC,

Thesium alpinum
Thlaspi
alpestre

L.,

170.

Aiiacampseros L., 171.

L.

ssp.

arvernense

anglicum

L., 119, 122, i32, i35. L., 171.

Jord., 24o.

annuum

77.

brachypetalum Jord. var. vulca-

brevifolium

DC,

norum Lamotte,
i3o.

242.

Forsterianum Sm.,

124,

occitanicum Jord., 235.

hirsutum AIL, 124, i33, 142.


(L.)

Thorella verticillato-inundata (Thoir)


Briq.,
11 4-

Selaginella selaginoides
i9A-

Lamk.,

Thymus
(L.)

dolomiticus Coste, 238.

Selinum pyrenam
219.

Gouan, i53,
L., 171.

nitens Lamotte, 238.

Tozzia alpina L., 173.

Sempervivum arachnoideum

Trichophorum
i53.

alpinum
(L.)

(L.)

Pers.j

cu'vernense Lee. et Lamotte, 2^0.

Senecio adonidifolius Lois., 79.

bayonnensis Boiss., n5. Cacaliaster Lamk., 174, 210. Doronicum 188. leucopliyllus DC., 189. spathulifdlius DC. rvernenL.,
ssp.
sis

cspitosum
102, 161.

Hartm.,

i49>

Trientalis

Trifolium
199,

europa L., 1G1. alpinum L., 182,


202.

186,

Rouy, 240.
nudicaulis
(L.)

Serratula

DC

badium Schreb., 187. pallescns Schreb. var.


Trullius

arver-

79.

nense Lamotte, 197, 200. a43.

85, 80.
Sideritis hyssopifolia L., 85.

europus

L.,

171.

Tulipa australis Link, 83.

Sieversia

montana

(L.)

Spreng., 195..
XJlex europseus
Gallii
I...

Silaus virescens Boiss., 72, 75.

Silne

c&Liata

Pourr., 189.

saxifraga L., 80, 85, 178.

Thorei Duf., n3.


viridiflora L., 73.

Planch., Lagrezii Rouy, 110. nanus Sm., in, 112,


110.

ni,

112, 117, 119.

117.

119.

122.

Sorbus Aucuparia L., 181.

Aria Crantz, Cfiammmespilus


(L.)

Richteri Rony.

n3.
L., 179, i83.

178, 181.

(L.) Cranlz, 172.

Vaccmiiwn Myrtillus
uliginosum L.,
173, i83,
199.

Spira obovata
Statice

W.

K., 94.

S, i52, i56, i63,

Stachys alpinus L., 173.

binenosa Sm.,

u'i.

Vitis-idaea L., 170. 179, 192.

DANS LE MASSIF CENTRAL DE FRANCE


Valerina tripteris L.,

279

174.

Viola

tuberosa L., 84.

dica L., i53.


L.,

Veratrum album

169.

Tf/'f/oscimi Chaixii Vill., 83.

pulverulentum

Vill., 126.

epipsila Lcd., 9 lusitanien Brot., n4. Huds., palustris i4y, i53, sudetica Willd., 172.
1
/i

biflora L.,

172.

lutea

172.

L.,

ltj.

Keronica alpina L., i83, ig5.

fruticans Jacq., 187, 189, 202. em. Scop., 174. 149.


latifolia L.

Wahlenbergia hederacea
131,
122,

(L.)

Rchb.

128,

l43.

scutellata

L.,

Viburnum Tinus
I

L., 65.

'Keranthemum
Go, G2. 142.

cylindraceum

Sm.

icia

onobrychioides L., 84
L.,

Orobus

120,

i35,

iiiapertuin Willd., 60.

ERRATA
lise: Page 5(j, Fig. 4, Lgende prcipitations. Page 81, au lieu de uncinnatus, lisez : uncinatus. Page 84, au lieu de Jaquini, lisez : Jacquini. Page u3, Espces eu-atlantiques, ajouter Tamarix anglica Webb.
;

Pages

m,

n3, au

lieu de Tozza, lisez

Toza.

TABLE DES MATIRES


Pages

AYANT-PROPOS

CHAPITRE PREMIER. Aperu


A. S.

palobotaxiqi je

5
5

La vgtation

tertiaire

du Massif Central
les contres voisines

Le Quaternaire en France et dans

...

I<>

CHAPITRE DEUXIME.

Elments et territoires phyTOGOGRAPHIQUES


- Les lments phytogochaphiques du Massif Central de France ...

30

CHAPITRE TROISIME.

35 35

A. Elment mditerranen
1 Caractristique 2

phytosociologique et floristique
rgion mditerranenne dans

35.

Extension de

la

les

Cvennes mridionales
3

40
le

Les irradiations mditerranennes dans

Massif

4
.

Central et dans les contres voisines Immigration de l'lment mditerranen

46
dans
le

Massif Central

61 75

Les espces mditerrano-montagnardes

B. Elment aralo-caspien
1 Caractristique

87
et floristique.
. .

phytosociologique

87

2 Sous-lment
C.

sarmatique

90
98 98

Elment eurosibrien-boroamricain
1 Caractristique et subdivision

2
3

Sous-lment mdio-europen
Sous-lment europo-atlantique

104
105 145

4 Sous-lment circumboral

r>82

TABLE DES MATIRES


Pages

CHAPITRE QUATRIME.

La vgtation subalpine et alpine du Massif Central

166
167

A. Les orophytes subalpins


B. Les orophytes alpins

180

CHAPITRE CINQUIME.
Centrai

Les endmiques du Massif


223
247

RSUM ET CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE PRINCIPALE

255
271

TABLE ALPHABTIQUE DES PRINCIPALES ESPCES.

ERRATA

279

Socit

anonyme

de

l'Imprimerie A

Rey,

4,

rue Gentil, Lyon.

86025

oraun-oianquet, J./L origine et

Mil

le

devel

3 5185 00105 8617

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