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Hypothèse à propos de la « Voie Régordane »

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COMMUNICATION

HYPOTHÈSE A PROPOS DE LA « VOIE RÉGOHDANE » PAR M. ADRIEN BLANCHET, MEMBRE DE L'ACADÉMIE.

La voie antique de Nemausus à Gabalum (Javols, Lozère), par Vézénobres (Gard) et Aies, reliait la Provence à l'Auvergne et fut assez célèbre, au moyen âge, pour être citée dans des œuvres littéraires. Ainsi, dans la chanson Le Charroi de IWmes, qui appartient au cycle de Guillaume d'Orange et date environ du xne siècle, la voie avait déjà reçu le nom de Ricordane l. Plus communément, on l'a désignée sous la forme Regordane ou Regordane et l'on a beaucoup disserté au sujet de l'origine de ce nom, qui paraissait lié à celui d'une forêt : Silva quae vocatur Regu- dana2. Mais est-il certain que le nom de la forêt soit antérieur à celui de la voie ?

M. Marius Balmelle, de Mende, qui a parcouru à pied la voie Regordane, sur son parcours en Lozère, a observé que, en de nombreux points, cette route suit le cours de plusieurs rivières. Se fondant sur cette remarque, il s'est trouvé enclin à admettre l'opinion de Gratien Charvet, pour qui deux termes, rec — ou reg — (rivière?) et — ourdan (chemin?), sont à l'origine du nom.

Dans un appendice de la huitième carte archéologique de la Gaule romaine3, j'ai fait remarquer que les vocabulaires ligure et celtique étaient encore trop mal connus pour qu'il fût possible de rattacher les deux phonèmes précités à ces idiomes. Assurément, beaucoup de noms géographiques ont une origine très ancienne ; mais on ne saurait aller

1. Éd. de J.-L. Perrier, 1931, p. 27-31, vers 840, 952, 957. Cf. Jos.Bédier, Les Légendes épiques, t. Ier, 1908, p. 340 s., 1926, p. 368-377. Cette route est mentionnée aussi dans Les Narbonnais.

2. Hist. de Languedoc, t. II, c. 210, etc. Cf. A Grenier, Manuel d' Archéologie gallo-rom., 2e partie, I, p. 152 et 239.

3. Forma Orbis romani, G&llia, fasc. du Gard, 1941t p. 217.

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