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;. RECHERCHES SUR L'ePPIDUM DE L'ERMITAGE ·; Aux origines d'Alès : Recherches sur l'oppidum de l'Ermitage Gard v e s. et 1er s. av. J.-C. par B. Dedet et J. Bien que repéré depuis une centaine d'années, l'oppidum de l'Ermitage n'a pas enco re fait l'objet d'une investigation systémati que. De fréquents ra massages de surface e t décou vertes fortuites attesta nt l'antiquité de l'occupation des lieux on t att iré l'atte ntio n des érudits locaux de la fin du XJXe et du d éb ut du XX< s. Mais ce n'est que peu à peu que s'est imposée l'idée selon laquelle la colline d e l'Ermitage é tai t aux origines de la ville d'Alès ( 1). Par la suite des so ndages ponctuels et des sauvetages ca usés'par les travaux agricoles ou des constructi o ns ont été effect ués. Tout particulièrement, les opérations d'urgence menées depuis ces dix dernières années par les membres du Groupe de Sauvegarde des Vestiges de l' Ermitage sous la direction de J. Salles (2), permettent aujourd' hui d e mieux co nnaître la chrono logie, l'extension et la form e des diverses phases de l'occupat ion humaine du g isement : fréquenté à plusieu rs époques de la Préhistoire (Mésolithique, Chasséen ancien, moyen et final, Bronze ancien) puis au y e s. av. J-C. , le site livre surt out les vestiges d'une agglomération du milieu et de la deuxième moitié du Ier s. av. J .-C. La situation du gisement dans une région archéo logiquement encore bien peu co nnue, en regard des con trées proches de la mer o u de la va llée du Rh ô ne, rehausse la va le ur des donn ées qu'il proc ure. Alors q ue, de puis quelques a nn ées, se déve loppe un p rogramme セ。ャ・ウ@ de recherche visant à reconnaître systématiquement tous les établissements protohistoriques du Languedoc oriental , l'Ermitage apparaît comme l'un des p lus importants sites de la région sous-cévenole, p our le milieu du 1er s. a v. J.-C. Le moment est donc venu de dresser un bilan des découvertes faites ·sur. ce gisement et d'en présenter les apports. 1. GISEMENT ET HI STO IRE DES RECHERCHES 1. 1. Situation La colline de l'Ermitage domine immédiatement à· l'ouest la ville d'Alès et la rive d roite du Gardo n. Elle fait partie des pré-Céve nnes calcaires, région de collines et de montagn}!S qui bordent à l'es t les Céve nnes micasc histeuses et granitiq ues et surpl ombent directement la d épression so us-cévenole. Cette hauteu r est placée au contact de deux régions tout à fait di ssemblables. à vocat io ns économiques très différentes :à l'est et a u sud-est, la plaine de la Gardonnenque, vaste d épression alluvia le bordée par les collines et les plateaux calcaires des Garrigues ; à l'ouest et au nord-ouest, la montagne cévenole. La vallée du Gardon est une des principales voies naturelles de pénétration depu is le Languedoc o riental et la basse va llée du Rhône vers l'intérieur des Cévennes et du Massif Centra l. Pa r a illeurs ve rs le nord-est, la dépressio n so us-cévenole relie ( 1) Jusqu'à la fin du X 1X' siècle. les historiens d'Alès font remonter les origi nes de la ville soit à l'époq ue des premiers rois ca pétie ns (César Fa bre. Recherches his!Oriques sur A lais, 1860. p. 2). soit au V' s. après J .-C. (A. Gros. Etude su r la ville d'A la is. dans Bulletin d<' la Soc. S cient. et Lill. d 'Alais . 1891, p. 57). Le Frè re Sylvéris est le premier. e n 1906, à admet tre une origine antique à l'occ upation humaine du si te d'A lès ( Frè re Sylvéris. Quelques pages à ajouter à l'Histoire d 'Alais, Lyon , 1906). (2) L'Ermitage est très proche de la ville moderne et le site s'urbanise rapidement. Les inter ventions de sa uvetage au cours de la décennie 1969- 1979 ont été effectuées dans de très mauvaises conditions (absence de moyens e t d'encadrement. d élais touj ours limités). Que les membres du Groupe de Sauvegarde trouvent ici l'expression de notre gratitude. Nous remercions également M. G. Ba rruol. Directe ur des Ant iquités Historiq ues du La nguedoc-Roussillon. Mm' Bargeton. MM . Paris et C lément et M' Falque. Président de la Sociét é Civile Immobilière de Notre- Da me de l'E r mi t age. qui nous ont accordé les a uto risations nécessai res, a insi que la Munic ipalité d'Alès pour son aide. Le mat ériel issu de ces recherches est conservé au Dépôt Archéologique de Vézenobres (Gard) à l'exception des objets les plus représentatifs pou r le publ ic qui sont exposés au M usée du Colombier à Alès (nous remercions le Conse rvateur. M. Bordreui l de nous avoir facilit é l'accès aux documents). 5 Bulletin de l'Ecole Antique de Nîmes, n " 16, 198 1 _, ,. 1 0 セ@ ...-;, ':..· セ@ ...' .·· ...... Mセ@ 1 ' Q ... ... ... • セ@ ·- •. -:.1 .. \,'.t;'.....' MᄋIセ@ ZOセᄋQ@ ____,"V' 900m 600m 300m Okm 5 10 15 FiK. 1 Carte de situa tion de l'oppidum de l'Ermitage da ns son envi ronnement des principaux gisements du Languedoc oriental occupés au V< s. ct / ou a u 1<' s. av. J .-C. ; 1 : Grotte du Hasard (Tharaux) ; 2 :Camp de Césa r ( Laudun) ; 3 : Vié-Cioutat (M ons. Monteils); 4 : Saint-Vincent (Gaujac) ; 5 : La Made lei ne (Tornac); 6 : Serre de Brie nne (Brignon) ; 7: Castelvielh (Sainte-Anastasie ) ; 8: Marduel (Saint- Bonnet) ; 9 : La Jouffe (Mont mirat) ; 10 : Plan de la Tour (Gailhan) ; Il : P rouvessa (Combas); 12 : Cambroux (Montpezat) ; 13: Mont-Cavalier (Nîmes) ; 14 : Roquecourbe (M arguerittes); 15 : Mauressip (Saint-Côme-et- Maruéjols ); 16 : Villevieille; 17 : Nages ; 18 : La Redoute (Bea ucaire); 19 : Amhru.uw11 (Villet elle ) ; 20 : Sextamio (Castelnau-le- Lez) ; 2 1 : Es peyran (Saint-Gilles) ; 22 : Le Castellas (Murviel-lès-Montpellier) ; 23: La Roque (Fabrègues) ; 24 : Lattes. 6 AUX ORI G I NES D'ALËS la région alésienne à la Basse Ardèche et à la moyenne va llée du Rhône. L'im portance du s ite de l'Ermitage s'explique donc à la foi s par sa si tuat io n au co ntact d e la plaine et d e la montagne et sa positi o n sur une grande voie naturelle de communication (3) (fig. 1). L'appellation « Ermitage ff s'expliq ue par la présence au so mmet d e la co lline d'une dépendance d u prieuré d e re lig ie ux a ug us tins édifié sur la colline vois ine de Sa intGerma in-d e-M o ntaigu sans doute a u X Ie s. par les m oi nes de l'abbaye de Ce ndras. De ce t ermitage s ubsiste d e nos jours une chapelle rem ontan t au XIIe s. Les moine s augustins qu i s'y iso lèrent placè rent ce sa nctuaire so us la protection de Saint-Julien et le nom de «Saint-Jul ien-des-Causses» (5) fut donné pendan t trè s longte mps à la co lline concurrem m e nt à cel u i de l' « Ermit age ff. De puis le M oye n Age , cette haute ur a été presq ue entière ment mise e n culture et, pour ce faire, les pe ntes on t ét é model ées en terrasses s uperposées ou faïsses. Une partie du gise ment a rc héologiq ue a dû ainsi êt re profo ndément bouleversée. 1. 3. Historique des recherches o us trouvo ns la trace de trouvailles s poradiques e ffectuées s ur la co lline dès les an nées 1840. Cit o ns, po ur mémoire, la découve rte e n 1844 dans le sec te ur du Roc de Duret d e diffé rents vestiges pré-roma ins et gallo-ro mains (tuiles, fragments d'am phores e t de m osaïq ue et « d eux grands sq uelettes dans leurs tombeaux ») (6). En 1849 le ba ro n d'H o mbres-Firm as ex pl ore la plus vaste cavité de la colline act ue lle m e nt co nnue. la grotte Bonnaud . C'es t vers la même é poq ue qu'a été mis au j o ur lors de l'a r rachage d'un o livier e ntre la c hapelle d e l'E rmit age et le mur d'e nceinte qui en toure le sommet, un puits. obturé pa r une dalle percée de d eu x tro us, qualifié alors d e «fu nérai re ff. Ce puits fut partielle ment exp lo ré pu is aussitôt re fermé (7). Ces d écou ve rtes ne sem blèrent pas assez significati ves et , e n 1873 Grat iè"n Charvet , t out en a tt ri buant à Al ès (Aiestum des plus ancien nes c hartes) une origine a ntique ne m e ntionne pas le si te archéologique de l'Ermitage (8). Il faut a ttendre la fin du siècle po ur q ue les é rudits locaux pre nnent conscience d e l'occupa tio n de ce tte époque : e n 1891. Numa Trouil has remarque l'abondance d es tessons d 'a mph o res jo nc hant le so l des se ntie rs de la co lline mais refuse d'y voi r le té m oignage d'un ha bitat antique (9). Le frère Sylvéris, en 1906. admet que les ves tiges repérés sur la co ll ine so n t ceux d'un «oppidum celtiq ue » ( 10). E. D a dre en 1923 (Il) Ermitage. vue pri se de l'est 1.2. Site Hauteur au somme t arro ndi , culminant à 29 1 rn d'altitude (fig. 2), la colline domine le Gardon à l'est par d es pentes escarpées de 150 rn d e d énivelation, le ruissea u d e Chaudebois a u sud par une falaise ve rtica le et le ruisseau d e la Daude au nord . Ve rs le nord-ouest un petit isthme, le col d e l'Alijou, la relie à l'ensemble précéve nol. A s a pointe s ud-est, la co lline se pro longe vers le Gardon par un rocher q ui domine la rivière : le Puech des Fabres ou Roc d e Duret (fig. 3). Gé o logiqueme nt , l'Ermitage est esse ntie lle ment formée de calcaires gris du Jurass ique moye n et s upé rieur (Callov ien à Séquanie n), bien lités e n stra t es légère m ent inclinées vers l' Es t. Un e nsemble de failles la sépare des hauteurs voisines (4). Ce bloc de ca lca ire es t foré d e nom bre uses grottes au d éve loppeme nt peu impo rtant m a is qui o nt se rvi de refuge a u x ho mmes et a u x animaux à ce rtaines époques de la Pré hi stoi re. L'alimentation e n eau était assu rée par p lus ieurs so urces dan s la vall ée du C hau d ebois et par le Gardon. (3) Ultérieurement. cette voie prendra le nom de Voie Régordane. A l'emplacement de l'actuelle Alès. se d étacha it un emb ra nchement vers le pays des Helviens à travers la dépression sous-cévenole. (4) ous d evons ces renseignements à M . Wiénin . (5) On trouve parfois la graph ie« Sa int-Julien-d'Ecosse ». (6) Ces trouva illes. aujourd'hui d ispa rues. o nt ét é signalées d a ns l'hebdomadai re fy Mémorial d 'A lai.\' el de /'arrondisseme/11. 2 1-28 avri l 1844 . .(7) Cette d écouve rte est con nue par la copie faite par l'abbé P . Roux d'une lettre de M. Plantier. mais les invente urs n'ont pas précisé la posi tion exacte d u pui ts. De ux vases e n terre c uite prove nant de ce puits étaient visibles da ns les années 1934-1 939dans le local de la Société Scientifique et Littérai re d'Alès. Ils o nt depuis lors dis paru. (8) G. Charvet. Les voies vici nales gallo-roma ines che7 lcs Vol kes Arécomiques. dans Bull. de la Soc. SC'ienl. el Lill. d'Ala is. 1873. 1. p . !;3ct sui v. (9) N. Troui llas. Etud e s ur Saint-Germa in-de- Montaigu ct sur q uelques points touchant l' Histo ire d u Vieil Ala is. d ans !Juil. de la Sol'ié1é Sciml. el Lill. d'Alais. 1893. p . 109. ( 10) Frère Sylvéris. Quelques pages ... ( Il ) E. Dadrc. Monof!.raphie d'Alais. Alais. 1923. 7 B. DEDET. J . SA LLES romaines (données par sa famille a u Musée du Colo mbier à Alès). Le colo nel Ausset et M. Brousse recueillaient également du matériel d e surface. Ce dernie r mettait en particulier l'accent sur l'a b ondance des puis l'abbé P. Roux e n 1931 ( 12) confirme nt et dévelo ppent ces observations. Toutefois, malgré les preuves tangibles appo rtées par ces chercheurs, l'idée de l'existe nce d'une agglo mération antique sur la colline de ë:?=::J-IIIi ScO=::J--/00 m • FOU IL LE .,...- ENCEINTE r"'' CARRi ÈRE 1 . MODERNE Fig. J - Ermitage. pla n du site e t localisation des vestiges antiques. foui lles de sauvetage et autres points de découverte. tessons de céramiques campa nie nnes A et B. Puis d e 1947 à 1952, des recherches superficielles étaie nt effectuées par M. Granie r et l'équipe du Ce rcle Amica l d es Mine urs d' Alès (C.A.M.A.). No mbre d'o bjets provena nt de ces in vestigations, qui n'ont pas été publiées, so nt entrés dans les collectio ns du Musée d u Colombier à Alès, mais le fait qu'ils soient pri vés de tout co ntex te en limite g ra nde ment l'inté rêt scie ntifique. A partir d e 1952, une équipe comp osée de G. J o uane n, C. C la uzel et J. Sa lles, élargie à pa rtir de 1970 en l'Erm itage fut co mba ttue alo rs par certains me mb res de la Société Scie ntifique et Litté ra ire d ' Alès et d o nna lieu à une polémique e ntre adversaires e t d éfenseurs d e la thèse de l'oppidum ( 13). Afin de faire prévaloir ses vues, l'a bbé Rou x poursuivit ses prospecti o ns jusqu'en 1950 et fit des fo uilles, récoltant une mo isso n d'o bje ts pré historiques (Grotte de l'Oliv ie r ou d e la Gardette) et a n tiq ues. Ces recherc hes so nt restées inédites. Du rant la même pé riode, u n prop ri étai re, M. Bargeton, trouvait da ns ses terres de nombreuses monnaies pré- (1 2) Abbé P. Rou x. l'Ermitage d'A lès. dans Cahiers d'Histvire et d'Arl'i1éologie, Nîmes. 193 1. I. 3-4. p . 19 1- 199 et 222-230. ( 13) Parmi ces derniers. M. Louis. L'Erm itage d'Alès. da ns Bull. de la Soc. d'His! . et d'Archéo. de Nîmes et du Gard, 1934- 1935. 2. p. 40-47. 8 AUX ORIGINES D'ALÈS et 142) située à la pointe sud-est de la colline, au-dessus du Roc de Duret (fig. 3, n" 7). En 1954 un fond d'habitation est repéré dans la parcelle cadastrale CE 186. En 1970, la construction d'un chemin communal sur la pente nord-est de la colline entraîne la découverte et la destruction des vestiges d'habitat antique sur Je bord des parcelles CE 189 (fig. 3, n" 9) et CE 200 (fig. 3, un Groupe de Sauvegarde des Vestiges de l'Ermitage, dirigé par J. Salles, auquel s'associe entre 1970 et 1975 le Club d'Archéologie du Foyer socio-éducatif du Lycée J.-B. Dumas d'Alès, intervient systématiquement pour effectuer les sauvetages qui s'imposent à la suite de défoncements agricoles ou de constructions de chemins et de maisons neuves. J セSLVR@ NRセQヲ]イ@ .212,65 . 212 61 Il セ@ セᄋBゥMj[Z」] s 210,60 ヲ￯ セ N@ 4 __,._ . 206,81 "- rocher tailfé ./mur antique 0 1:':':::::=:::::::1 Construction moderne . 210,95 r·-·-- M ᄋ . .Mセ@ ''---.........__ _____ _ /mur de soutènement de champ --2 4 6 8 10m '!:ltla-N Ermitage. plan de la lace est ct implantation des En 1952, une opération est menée par G. Jouanen, ィ。「ゥエッョセ@ 。ョエゥTオ」セ@ H\jG。ーイ│セ@ un releve d' Y. Rou,ta nl). n" 8). A la même époque, J . Salles observait des restes d'habitat dans des terrassements effectués dans la parcelle CH 137 (fig. 3, n" Il). Au mois de février 1970, la parcelle CE 188, où un sauvetage avait été effectué en 1952, est complètement arasée pour la construction d'une villa. De nouveaux vestiges apparaissent partiel- C. Clauzel et J. Salles dans une .faïsse qui venait de faire l'objet de terrassements en avant de la carrière dite de « Peytavin » ( 14) (parcelle cadastrale CE 188) (fig. 3, n" 6). L'année suivante la même équipe pratique un sondage dans une.fai:Sse (parcelles cadastrales CH 141 ( 14) G. Jouanen. quelques travaux de pré et protohistoire dans la région alésienne. 9 B. DEDET. J . S ALL ES 1.4. 2. Grotte de l'Olivier ou de la Gardette lement sauvés par le Groupe de Sauvegarde des Vestiges de l'Ermitage. Au printemps de la même année, une fouille plus étendue était entreprise dans la parcelle CE 204 où le propriétaire, M. Bargeton, avait recueilli depuis longtemps des monnaies pré-romaines et où divers vestiges d'habita t étaient visibles en surface. La fouille, réalisée par le Groupe de Sauvegarde associé au Club d'Archéologie du Foyer socio-éducatif du Lycée d' Alès, a permis de dégager, en 1970 et 1972, une pièce d'habitation ( 15) (fig. 3, n° 1). De 1972 à 1975, le Groupe de Sauvegarde mettait au jour deux autres pièces d'habitation contigües à la précédente dans la parcelle voisine CE 205 ( 16) (fig. 3, n" 1) et, en 1975, effectuait un sondage dans la parcelle CE 212 (fig. 3, n" 2). Enfin en 1978, des travaux de terrassement pour la constructon de maisons neuves dans le même secteur, un peu en contre bas (parcelles CE 205, 257 et 212), mirent au jour et endommagèrent les restes de trois autres habitations antiques. Une intervention de sauvetage effectuée par le Groupe, de février à juin 1979, permit d e fouiller une partie de ces habitations avant qu'elles ne soient presque totalement d étruites par les constructions modernes (fig. 3, n °5 3, 4 et 5). Parall èlement à ces découvertes se rapportant à la fin de l'Age du Fer, les grottes de l'Ermitage, constamment menacées par les f ou.i lleurs clandestins, faisaient l'objet de sauvetages : grotte de l'Olivier ou de la Gardette en 1950 (fouille G. Jouanen et J. Salles) (fig. 3, B), grotte C hambon ou du Lierre, de 1950 à 1953 (fouille : C. Clauzel, G. Jouane n et J . Salles) (fig. 3, C), grotte d e la falaise de Chaudebois en 1965 puis en 1972-73 (fig. 3, D) (fouille de J . Salles et Groupe de Sauvegarde). Cette grotte doit être identifiée avec la-f cavité qui s'ouvre au pied de la pe nte nord-est de la colline à l'extrémité de la rue de la Gardette (fig. 3, 8) . Le Frère Sylvéris puis l'a bbé P. Roux y o nt effectué des reche rches. Par la suite, G. Jouane n e t J . Salles o nt pu fou ille r un lambeau de couche encore en place dans le fond d e la cavité en 1950-51. Ce tte grotte a livré les vestiges d ' un ossuaire du Néolithique final de faciès Fe rrières (couche 1), un niveau Chasséen (couche 2), un niveau Cardial (couche 3) et un niveau peut-être Mésolithique (couche 4) (18). 1.4.3. Grotte du Lierre ou Chambon Cette grotte s'ouvre sur le versant nord-est de l'Ermitage à la cote 195 rn (fig. 3, C) MM Clauzel, Joua ne n et Salles y ont effectué quelques sondages entre 1950 et 1953, repris entre 1970et 1972 par le Groupe de Sauvegarde des Vestiges de l'Ermita ge ( 19). Cette grotte a servi d'ossuaire au Néolit h ique récent (faciès de Ferrières). 1.4.4. Grotte de la f alaise de Chaudebois La grotte de la falaise de C ha ude b ois s'ouvre à la co te 260 rn dans l'escarpeme nt sud de la colline qui domine la vallée d e Chaudebois (fig. 3, D). C'est un ét roit boyau long de 8 rn, complète ment bouleversé par d es cla ndestins en 1964. Les d é blais o nt é té tamisés e n 1965 par J . Sa lles, puis en 1972-73 par le Groupe de Sauvegarde. Ce tra vail a perm is de récupérer d'abo nda nts restes humains et des vestiges de d eu x époques différentes : Néolithique m oyen de tradition chasséenne et Bronze Ancien (20). 1.4. Aperçu sur l'occupation préhistorique de l'Ermitage 2. L'HABITAT PROTOHIS TORIQUE Deux séries de témoignages nous renseigne nt sur l'occupation protohisto riq ue de l'Ermitage : les vestiges d'habitations re pérés a u cours d es onze interve ntio ns de sauvetage, et le mobilier qui leur était associé, d'une pa rt ; d'autre part le ma té riel ramassé en surface. Nous étudierons tout d'abord les résultats qu'ont procuré les sauvetages et, en co mplément, décrirons rapidement les découvertes de surface. 1.4. 1. Grotte Bonnaud Située sur la pe nte sud de la colline, à mi-hauteur (fig. 3, A), la grotte Bonnaud ( 17) a été explorée à partir de 1950 par son propriétaire, M. Chadourne. Elle n'a fourni que des vestiges de faune d' époque moustérienne, actuellement en cours d'étude par H. de Lumley. ' ( 15) Voir les publicatio ns ro néotées du Groupe de Sa uvegarde des Vestiges d e l'Ermitage. Ac fl\•ifh el Tra1•aux. 1969-1970. 197 1 et 1972. ( 16) Cf. Aclil'ilés 1'1 Travaux. 1972. 1973. 1974 et 1975. Sur l'ense mble de ces recherches : J . Salles. Alès avant l' Histo ire o u les secrets de l'Ermitage . da ns Causses el CévenneJ, Revue du Cluh Cévenol. 12. 1971 . p. 51-57 : Habita t ga llo-ro main de l' Ermitage d'Alès. da ns Encydopéclie cles c ←ャ ᄋ・ ュイ ・ N セN@ Almanach cél'enol. 8. 1976. p.87- 102 : Alès a va nt l'Histoire ou les secrets de l'Ermitage. da ns Chenョ ・Nセ@ MaKazine, 153 bis, 1976. p. 2640 : G. Ba rruo l. Info rmati o ns a rchéologiques . da ns Ga/lia. XX IX. 1971. p. 389-390 : XX XIII . 1975. p. 512. ( 17) L. A. d' Ho mbres Firma s. Recueil d e M émoireJ el c/'o hJerl'alions; Ca1•erneJ à oJsemeniJ ci'Aiai.1·, 1844-185 1 : E. D umas. S!ali.flique Kéolox ique. minéralogique el paléomoloxique du dépan emem du Carel, Il . Nîmes 1876 : Ducla ux- Monteils. Recherches his10riques sur A lais. 1860. p. 653. J . Ulysse D uma s. La Préhisto ire du Gard . dans Bull. de la Soc. d 'El. dc•.1· Scien. Na1. de Nim e.r. 1944. p. 2 1. . ( 18) F rère Sylvèris. Quelques pa ges .. .. p . 14- 18: E. Dadre. Monoxraphie... : P. Roux. L'ErmilaKe... : J . Salles. La Grotte de l'Oli vier o u de la Ga rdette . dans ErmilaK<' d 'A lès. Terre Préhiswrique. A l'lil'ilés el Tra l'aux. 1976. p. 6-7. ( 19) /cl.. La Grotte du Lie rre. da ns ErmilaKt' ... , Aclil•i!é.l el Tra1•aux. 1976. p. 3-4. (20) !tl.. La grotte de la fa la ise de C ha ude bois. da ns Ermilal(e .... At'1il•iié.1· el Tra1•aux. 1976. p. 2: M. Lo r bla nchet. Géo/(raphie préhiJIOrique. pm wlriswrique el gallo-romaine des Cél'ennes Méridionale.\· 1.'1 de leurJ ahords. D . E. S .. Mo ntpellier . 1967 . p. 35 (dac tylogra phié). 10 AUX ORIGINES D'ALÈS 2. 1. Habitation no 1 L'habitation n" 1 est située sur la pente est de la colline (parcelle cadastrale CE 204) à la cote 235 rn d'altitude (fig. 3, n° 1). Elle a fait l'objet de travaux au cours des années 1969-1975. Les dimensions intérieures de ces sa lles sont les suivantes : salle A. 5. 75 rn dans l'axe nord-sud et 5 rn dans l'axe est-ouest ; salle B, dans un premier état : 4,40 rn selon l'axe nord-s ud e t 4,50 rn selon l'axe estouest ; après remaniement : 4.40 rn se lon l'axe nord-sud et 3, 75 rn sur l'axe est-ouest ; salle C : environ 5,5 rn sur l'axe nord-sud et environ 4 rn sur l'axe est-ouest. Ce qui donne les superfic ies suivantes : sai- ]'- ) セl⦅OZGM@ <--JU (._) w •• <-.J '--.} SALLE 8 SALLE A ,-----1 1 Z 0 NE 0 1 0 セ@ foyer 1=::=:::::=1 mmœ セ@ mosaïque mur enduit le A : 28.75 m 1 ; salle B: premier état: 19,8 m 2 ; deuxième état: 16,5 m1 ; salle C: environ 22m2, soit un to tal de 70 puis 67m2 pour l'ensemble des trois pièces . En plan,la maison 1 comprend au moins trois salles, peut-être quatre (fig. 5) : deux salles en grande partie logées dans une grande encoche taillée dans le rocher (salles A et B)et une troisième pièce, C. en avant de la salle A et communiquant avec elle. La salle C n'a pu être que partiellement fouillée car le terrain est p la nté en oliviers. Les salles B et C s'ouvrent sur un espace D qui n'a pu être fouillé pour la même raison ; toutefois, des sondages pratiqués dans le pro longement des murs 17 de la salle B et 20de la salle C n'ont pas révélé l'existence de murs. mais seule une fo uille plus étendue dans ce secteur permettrait de déterminer avec certitude la nature exacte de cette zone : salle. cour, place donnant sur un espace de circulation? Les limites de l'habitation ont par ailleurs été atteintes au nord , à l'ouest et au sud. A l'est. à 2 rn de la salle C. se trouve un mur de laisse moderne qui domine de près de 5 rn la terrasse inférieure . si cette wne a été aménagée dans l'Antiquité. e lle est trop exiguë pour avoir pu être bâtie ; elle devait plutôt correspondre à une zone de circula tion. L'élévation des parois comprend deux techniq ues: le roc taillé et le mur bâti. Le rocher calcaire e ntai llé fo rme, au moins partiellement et jusqu'à une hauteur maximum de 1,80 rn, la pa roi ouest des salles A et B (fig. 5, n"' 3, 5 et 7), la paroi sud de la salle A (fig. 5, n" 2) et la paroi nord de la salle B (fig. 5. n" 8). Des murs permettent de boucher des irrégularités de la roche (paroi ouest des sa lles A (fi g. 6) et B (fig. 5. n" 6). et complètent o u pro lo ngent la pa roi rocheuse lorsque celle-ci s'abaisse (paroi sud de la salle A. fig. 5, n" 9 ; paro i nord de la salle B. fig. 5. n" 17). Les a utres parois des sa lles A et B et celles de la salle C sont uniquement formées de murs bâtis. Le mur 15 séparant les salles A et B prend appui à l'ouest contre un ressaut taillé dans la paroi rocheuse sur toute sa hauteur (fig. 5. n" 4). La salle Couvre sur l'espace D par une porte large de 1.25 rn comp renant légèreme nt en retrait un seuil bâti en pierres de petite taille (fig. 5, n" 27). Cette salle communique avec la salle A par une porte large de 1,30 rn a vec seuil Il ' dallage Ermitage. habitation 1. 2.1.1. Architecture et stratigraphie 'i 2m rocher taillé セ@ Fil{. 5 - 1 B. DEDET. J. SALLES construit en petites pierres (fig. 5, n" 12). La salle B ne pouvait ouvrir que sur l'espace D, mais le mur est de cette salle n'est conservé qu'à ses deux extrémités (fig. 5. n"' 14 et 18), ce qui ne nous permet pas de connaître les dimensions de la porte. larités du substratum rocheux. Le matériel archéologique de la partie fouillée dela salle C est très peu abondant. Il s'agit de quelques tessons épars et non en place. C f La salle B :stratigraphie et structures Tous les murs sont construits en pierre calcaire liée avec de l'argile. A la base on trouve de gros blocs irréguliers ; l'élévation est faite de blocs moyens, plus réguliers. La largeur des murs est comprise entre 0.45 et 0,55 m. Deux stades successifs de construction ont pu être décelés. Dans une première étape, la salle B est limitée vers l'ouest par le rocher entaillé à la verticale sur une hauteur maximum de 1.80 rn (fig. 5, n"' 5 et 7), un mur de pierre (fig. 5, n" 6) colmatant une brèche du rocher. La paroi nord est form ée vers l'o uest à la base. par le rocher taillé (fig. 5, n" 8). puis par le mur n" 17. La paroi s ud est constituée par le mur n" 15. De la paroi est. il ne reste que les deux dépa rts aux angles nord-est et sud-est de la salle (fig. 5, n"' 14 et 18). Dès cette première étape de construction, la paroi rocheuse est masquée par un mur de pierre liée avec de l'argile (fig. 5, n" 16) d'une épaisseur identique à celle du ressaut rocheux n" 4. Comme le montrent les fragments très abondants retrouvés dans le niveau de destruction, la maison était couverte de regu/ae et d'imhrices. tantôt rougeâtres et peignées, tantôt jaunes et lissées. A l'extérieur. au sud de la salle A. une rigole a été c reusée parallèlement au mur de la maison. sur la surface naturelle du substratum dans le sens de la pente, pour drainer les eaux de pluie (et peut-être les canaliser vers un réservoir ?) (fig. 5. n" 28). Les sols sont de trois sortes :argile battue (salle A et salle B dans son premier état), mosaïque (salle B dans un deuxième état), dallage (salle C). A/ Dans une étape ultérieure. cette salle subit une réfect ion importante. En avant du mur 16. on élève le mur 19 (fig. 5) et on recouvre les murs 14. 15 et 19 d'un enduit de couleur ocre pâle uniforme (l'enduit mural n'a pas pu être retrouvé sur les murs 17 et 18 qui sont arasés à l'assise de fondation). La salle A :stratigraphie et structure La stratigraphie de la salle A s'ordonne comme suit, de haut en bas: - couche 1 : terre arable de couleur noire, remaniée par les c ultures, épaisse de 0.60 en moyenne. La couche d'enduit, épaisse de 7 à 8 mm. est constituée de chaux blanche mélangée à une poudre calcaire. Sous cette couche superficielle se trouvent deux couches de sable plus grossier mélangé à de la chaux d'une épaisseur totale de 3 cm. Ce m o rtier adhère au parement du mur de pierre liée avec de la terre ou de l'argile. Des fragments ca nnelés de revêtement peint ont été trouvés au sol dans la partie est (éléments d'encadrement de porte?). - couche 2 : terre argileuse de couleur brun clair. épaisse de 0,20 rn e n moyenne, enrobant de très nombreuses pierres provenant de la destruction des murs de l'habitation, - couche 3 : terre argileuse jaunâtre de O. 15 rn d'é paisseu r moyenne contenant de très nombreux fragments de 1egu/ae et d'im - hrices, Dans ce second s tade d'occupati on, le sol de la pièce est alors formé par une mosaïque retrouvée en grande partie détruite au moment de la fouille. Seuls restaient en place la couc he de mortier de chaux qui servait de support et un lambeau d'un 1/ 2 m'de mosaïque (fig. 5. G). Une très grande quantité de tessères isolées a été recuei llie. La grande majorité d'entre elles est de couleur blanche. D'autres en nombre moins im po rtant sont noi rs; q uelques tessères rouges ont également été retrouvées. Les fragments de mosaïque où plusieurs t essères adhéraient entre elles donnent quelques indications sur l'aspect d'ensemble : sur un fond blanc. décor indéterminable réalisé avec des cubes noirs et quelques cubes rouges ; bordure noire. Les deux axes orthogonaux d'implantation des cubes <'le la mosaïque étaient obliques par rapport aux murs de la salle. - couche 4 : couche ce ndreuse, peu épaisse (0,05 m) qui a livré l'essentiel du mobilier a rc héologique de cette salle, - couche 5: couche argileuse de 0.20 m d'épaisseur moyenne renferma nt de très nombreux éclats de calcaire et quelques tessons roulés. Cette couche reposait sur le substratum calcaire et servait à en égaliser les irrégularités et les différences de niveau. Le so l d'habitat. fait de terre battue se trouvai t à la base de la couche 4. Il était parfaitement matérialisé dans la partie centrale de la pièce par la présence d'un foyer construit occupant une surface de 1 rn! environ (fig. 5, a). Ce foyer était constitué par une sole d'argile, dont la surface lissée était durcie par le feu , qui reposait sur une semelle de tessons de panses d'amphores italiques placés horizontalement. La stratigra phie de la salle B. observée par les fouilleurs. s'ordon ne de la manière suivante :sous une épaisse couche de terre arable profondément remaniée par les cultures (couche 1) se trouvait une couche de destruction d'habitat (couche 2) renfermant des pierres provenant d es murs, des fragments d'enduit murai et des morceaux de 1egu/ae et d'imhrices peignées. L'essentiel du mobilier recueilli provient de la base de la couche 2. Cette couche reposait sur la mosaïque. Le sol mosaïqué était aménagé tantôt sur le substrat rocheux. tantôt sur une couche d'argile et de pierres qui colmatait les irrégularités du substrat rocheux (couche 3). B j La salle· C :stratigraphie et structures La stratigraphie de la salle C, telle qu'elle a été observée par les fouilleurs. s'ordonne comme suit dans la partie sud, seule fouillée. de la salle: - couche 1 : épaisse couche de te rre arable complètement remaniée. - couche 2: couche de destruction d'habitat bien marquée par la présence de nombreux fragme nts importants de /egulae e t d'imhrices. Dans la partie inférieure d e cette couche,les tuiles sont cassées en de très petits fragments. A la base de cette couche se trou ve un dallage de lauzes de calcaire provenant de la région est du bassin sédimentaire d'Alès (Méjanes. Monteils. Mons, c'es t-à-dire alentours de l'oppidum de Vié-Cioutat). Ces d alles. minces et plates. ont de grandes dimensions (jusqu'à 0.80 X 0, 70 rn). Deux d'entre elles avaient ét é remplacées soit par une 1egula. soit par une dalle en calcaire local. 2.1.2. Le mobilier de l'habitation n" A / Salle A Tous les objets retrouvés dans la salle A proviennent de la couche 3 ou du contact avec le sol a ntique. l " ) Monnaies La salle A a livré 18 monnaies éparpillées sur l'ensemble de la surface. . Dans l'angle sud-ouest de la salle se trouve un réduit quadrangulaire bâti en pierre liée avec de l'argile. Ses murs ont 0.30 rn d'épaisseur et les dimensions intérieures du réduit sont de 0.90 rn de large sur 1.10 rn de long. Son sol est pavé de petits blocs calcaires pris sur place. de dimension moyenne (0.20 rn X 0.20 rn). a) Répuhlique romaine - As oncial (inv. M. 31) (fig. 7. n" 1); bronze .D / profil de Ja nus Bifro ns ; R f proue de na vire à droite; po ids 14,98 g: module 28.5 à 29.1 mm: épaisseur 3.2 mm: direction des coins Il h (21). Datation : 222-205 av. J.-C. (22). Le dallage de la sa lle Cet du réduit est établi s ur une couche argileuse stéri le en mobilier archéologique e t servant à égaliser les irrégu- (21) Dans les descriptions de monnaies. nous s uivons la normalisatio n de J .-C. M . Richard. Contribution à l'étude des découvertes numismati· ques du département de l'Aude, dans Bull. de la Soc. d'El. Scien1. de l'Aude. LXIX. 1969. p. 183- 188. e t notammen t p. 184. Dans la suJte nous ut iliserons les abréviations suivantes : p· = poids ; rn = module ; ép. = é paisseur ; d = direction des coins. (22) E.A. Sydenham. The coinage of' 1he roman repuhlic. London. 1952. p. 7. n" 72. 12 AUX ORIGI NES D'ALÈS - Denier de Lucius Scrihonius Liho (inv. M . 30) (fig. 7, n" 7) ; argent fourré. D / Tête de la Bon ne Fortune à droite. diadèmée; à gauche. verticalement et de haut en bas : Uho; à droite Bon Event verticalement et de haut en bas ; grènetis. RI Autel avec un feston entre deux lyres; en haut bases de lettres; en bas Scrihon; grènetis ; p : 2.91 g; rn : 17,5 à 18 mm; ép. : 2 mm; d: I l h. Datation: vers 55 av. J.-C. (28). - Denier de C Julius Caesar (inv. M. 28) (fig. 7. n" 8) ; argent fourré. Dl Eléphant passant à droite; au-dessous Caesa (r); grènetis ; R/ attributs du Grand Pontife: simpulum, aspersoir. bon net de flamine ;grè netis; p : 2.84g; rn: 17.5à 18 mm ;ép.: 1.9 mm ;d :8h. Datation : vers 54-51 av. J.-C. (29). - Denier de C Julius Caesar (inv. M. 29) (fig. 7. n" 9) ; argent fourré. D / Eléphant passant à droite ; dessous Caesar ; grènetis ; R/ attributs du grand pontife;grènetis;p:2.77g;m : 17.6 à 18 mm; ép. : 2 mm ; d : 5 h. Même datation que la monna ie précédente . Ermitage. habitation 1. salle 1\ vue de l'est. b) Uonnaies de Mar.w'ille - Petit bronze (inv. M. 20); bronze ; D 1 excentré; tête à droite, cercle de pourtour; R/ Taureau cornu pète à droite; légende effacée ; p : 1.51 g; rn: 12 à 15 mm; ép. : 2 mm; d: JO h. - Denier de Q. Fahius Laheo (inv. M. 23) (fig. 7. n" 2); argent .D/ tête de« Rome» à droite; X sous le menton; Roma à gauche; Laheo à droite. grènetis; R / Jupiter dans un quadrige à droite lançant la foudre et tenant un sceptre ; en exergue Q. Fahi; grènetis. p : 3.61 g ;rn: J9,3à 18 mm; ép.: 2 mm ;d :8 h. Datation :vers 109av. J .-C. (23). - Petit bronze (inv. M. 22) (fig. 7. n" 10); bronze ; Dl Tête laurée d'Apollon à droite ; grènetis. RI Taureau cornupète à droite; audessus ( M) A S S A en lettres grec4ues bouletées ; p : 1.45 g; m : 13,3 à 13.6 mm; ép . : 2.5 mm; d : 6 h. - Denier de L. Calpurnius Piso Fruf(i (inv. M. 24) (fig. 7. n" 3) ; argent fourré. Di tête d'Apollon lauré à droite; à gauche X assez effacé, grènetis; R / Cavalier au galop à droite, au-dessous : L. Piso. Fruf(i. RA ; au-dessus nombre XX (?) très effacé; grènetis; p : 2.53 g; rn: 18.7 à 19 mm; d : 1 h. Datation 90-89 av. J.-C. (24). - Petit bronze (inv. M. 59); bronze; Dl Tête à droite. très effacée; RI Taureau très effacé; ligne du sol ; au-dessous !- 1e n lettres grec<JUCS; p: 1.71 g; m: 12.9 à 13.9 mm; ép.: 2.3 mm ; d: 5 h. On admet que l'émission des petits bronz.es de Marseille a eu lieu du !JI< au milieu du J« s. av. J.-C. (30). Toutefois. à Ensérune o u à Nages. par exemple, les exemplaires datés par le contexte ne sont pas antérieurs à la deuxième moitié du Il' s. av. J.-C. (3 1). C'est au demeu.rant un monnayage que l'on rencontre couramment sur les gisements du Languedoc orienta l dans les couches d u milieu d u J« siècle' av. J.-C. et jusque dans la deux ième moitié de ce siècle (32). - Denier de C. Mamilius Limetanus (inv. M. 25) (fig. 7. n" 4) ; argent; bord dentelé. D / Buste de Mercure à droite coiffé du pétase surmonté de deux petites ailes; caducée derrière la nuque; C près de l'extrémité du pétase ; grènetis : R 1 Ulysse à droite précédé de son chien Argus ; grè netis : derrière. verticale ment et d e haut en bas : C Mamil; devant, verticalement et de bas en haut : Limetan. p : 3.37 g;m: 18.1 à 18.7 mm; ép.: 2.6 mm;d: 7h. Datation :82-81 av. J.-C. (25). Monnaies de Nîmes - Petit bronze au Sanglier (inv. M. 57); bronze. D / Tête laurée à gauche ; R / sanglier à gau·é he; au-dessus N A M A en lettres grecques; p: 1.57 g; rn: 14.4 -à 15 mm; ép. : 1.80 m m; d: 6 h. Les fouilles de Nages montrent que l'émission de ce type doit être placée à la fin du JI< s. et au début d u J« s. av. J. -C. et que ces monnaies continuent à circuler jusqu'à la fin du 1"' s. av. J.-C. (33). c) - Denier de L. Volteius et L F. Straho (inv. M. 26) (fig. 7. n" 5) : argent fourré; bord dentelé; Dt Tête laurée de Jupiter. à droite ; F derrière la nuque ; grènetis ; R 1 Europe assise sur un taureau galopant à gauche; à droite tonnerre ailé; au-dessous feuille de vigne; audessous: L VOL F STRA. p: 2.44 gr; rn: 18,8 à 19.3 mm; ép . : 2.6 mm ; d : 1 h. Datation : vers 81 av. J.-C. (26). - Obole (inv. M. 43) (fig. 7, n" Il) ; argent. Dl Tête casquée et barbue à droite; grènetis; R/ Nem f Col en lettres lat ines. bouletées sur deux lignes (points entre E et 0 ; deux palmes liées par le bas cernent la légende ; p : 0.36 g ; rn : 10.5 à 11.6 mm ; ép. : O. 9 mm ; d : 12 h. - Denier deL. Farsuleius Mensor (in v. M. 27) (fig. 7. n" 6); argent fourré; Dl Buste de la Liberté à droite ; derrière la nuque SC: devant. Mensor verticalement et de bas en haut. RI Personnage casqué et armé d'un javelot dans un bige à droite aidant un personnage en toge à monter dans le char; sous les chevaux XL; au-dessous: L Farsui(EI); p: 3.25g; m: 17.8 à 19.4 mm; ép. : 2.2 mm ;d: 12h. Datation :vers 73 av. J .C. (27). Selon le critère du poids. on date les oboles de ce type des années 44-42 avant J.-C. (34). Les deux exemplaires trouvés à Nages en stratigraphie confirment cette datation (35). (23) lhid., p. 68. n" 582. (24) lhid., p. 99. n" 661. (25) !hid., p. 119. n" 741. (26) lhid.. p. 119. n" 743. (27) lhid.. p. 130. n" 789. (28) lhid.. p. 155. n" 928. (29) lhid.. p. 167, n" 1006. (30) A. Blanchet. Traité des monnaies f(auloises. Paris. 1905. 1. p. 27; J. Déchelette. Manuel d'Archéolof(ie préhistorique celtique et !(alloromaine, IV. Paris. 1927. p. 1070. (31) J . Jannoray, Ensérune; contrihution à l'étude des civilisations pré-romaines de la Gaule méridionale, 1955. p. 343; M. Py. Etude des trouvailles monétaires effectuées sur l'oppidum de Nages (Gard) de 1958 à 1968. dans Acta Numismatica, IV. 1974. p. 97- 153. (32) Par exemple à Vié-Cioutat (B. Dedet, Recherches récentes sur l'oppidum de Vié-Cioutat. Gard. 1966- 1972. dans f:.è·ole Amiqut' de Nîmes. 6-7. 1971-1972. p. 17-46 et not. p. 40). ou à Nages (M. Py. Etude des trouvailles monétaires .... p. 114-1 21 et 141 -142). (33) lhid. , p. 105. 109-110. 124-126 et 144. (34) J .-B. Giartl . Le monnayage antique de Nîmes. dans Emle Antique de Nîmes. 6-7. 1971 - 1972. p. 4 7-60 et not. p. 52. (35) Un exemplaire dans les niveaux de Nages Ill moyen (70-30 av. J .-C.) (M. Py. Etude des trouvailles monétaires.... p. 127). et un dans les niveaux de Nages Ill Final (30 av.-10 après J.-C.) (!hic/. , p. 144) (Toutefois M. Py. L'oppidum des Castels à Naf(es (Gard) (Fouilles 1958-1974). Gallia. XXXV< supplément. 1978. p. 309. place les deux mêmes monnaies dans l'étage Nages Ill moyen). 13 \. '·' Fig. 7 -- Ermitage. habitation 1. sa lle A. monna ies (gro""" ,k u' 1'" ' '· 14 AUX ORIGINES D'ALÈS - Pet it bronze " à la colo nie sacrifiant n (inv. M . 34) (fig. 7 bis. n" 1) : bronze: D / Tête casquée à d ro ite: fibule sur l'é paule: S derrière la nuque : grènetis : R / Colonie d ebou t. bras ga uche a ppuyé sur une colo nelle. main droite te nant une pa tère: a u-dessous deux serpents dressés : d e rriè re légende vertica le. Nem Col. p : 1.85 g: m : 15.8 à 16.8 mm : ép . : 1.9 mm : d : Il h. 3 g (39). J .C. Ric ha rd propose de limiter la date d'émission des monna ies" à la croix n de ce poids e ntre " les e nvirons de 80 av. J .-C. et la Gue r re des Gaules n (40). De fait , à Nages toutes les monnaies " à la croix >>du même t ype que celle de l' Ermitage et com prises e nt re 1.5 et 3 g. proviennent de niveaux datés entre 70 et 30 av. J .-C . ( 10 exemplaires) ou entre 30 av. et 10 a p. J.-C. ( 1 exempla ire) (41 ). e) Monnaie arverne - Petit b ronze "à la colonie sacrifiant n (inv. M. 58) (fig. 7 bis. n" 3): bronze : D / Tête casquée à droite . grènetis; R / personnage debout à gauche appuyé s u r une co lonne et tenant de la droite une patè re a u-dessus de deux serpents: à dro ite. verticalement Nem Col.; p : 2.82 g; m : 13.7 à 14,9 mm : ép. : 2.7 mm ; d : 10 h . - Bronze d 'Epasnactus (inv. M . 5) (fig. 7 bis. n" 4). D / Bus te coiffé d'un casq ue à panache. la uré. à droite ; les cheveux retombent sur le couvre-nuque en trois boucles :collier ; devant le buste E P A D: R / Guerrier debout, te nant dans la droite un insigne milita ire orné de deux aigles. et dans la gauche. un boucl ier rond et une lance ; dans le cha mp entre le guerrier et l'i nsigne. casque corinthien ; p : 2.68 g: m : 15.3 à 19.1 : é p. : 2.2 m m : d : 2 h. Attribué au chef a r verne Epasnac- Les petits bronzes nimois "à la colonie sacrifia nt >>se trouvent à Nages e n st ratigraphie. dans les niveaux 70-30 a v. J .-C. et 30 av.-10 a p. J .-C. (36). ... . _.. f .) . ... セ@ • r 2 ! tg 1 1 1.\ tus. ce type a été frappé da ns la période qui a suivi la chute d'Alésia (42). d) Monnaie cc à la croix >> - Monnaie " à la croix>> (37) (inv. M . 38) (fig. 7 bis. n" 2); a rgent fourré : D / Tête nue à gauche. très corrodée : R / C roix pattée. 3 points. 1 a nnelet e t 2 cro issant s visib les : p : 2.05 g ; m : 13 à 14.6 mm ; ép. : 3. 1 mm : d : 3 h ( 38). a) La céramique n on tournée .fine (43) D'après son poids. cette monnaie se place dans la période Ill d'A. Soutou (comprise entre la conquête de la Narbonnaise et la Guerre des Gaules). ca racté risée par des monna ies pesant entre 1.5 et A vec 11 2 fragments de vases (s ur u n t otal de 665 fo urnis par la salle A pour toutes les catégories de céramiques). la cé ra mique non tournée fine représe nte 16.8 % du mobi lie r céram ique de cette salle. 2") Le m oh ilier céramique (36) M. Py. Etude des trouvai lles .... p. 127-128 et p . 145. (37) BN 2986. (38) Pour les monnaies à "la croix >>. l' orientation du revers est déterminée e n mettant l'annelet e n bas. à gauche. les bra nches de la croix étant ve rticales et horizonta les. (39) A. Soutou. Remarques su r les mo nnaies gauloises à la croix. dans Ogam. XX. 1968. p . 101 - 127 et not. p. 123. (40) J.-C. M. Richard. Les mo nnaies gau loises cc à la croix >> et le t résor de Lattes ( Hérault . France). dans Jahrhuchfür Numismatik und Geldf{eschiclue. Bayerischen Numismatischen Gesellscha.ft. 20. 1970. p. 49-62 et no t. p. 58-61. C'es t une datation semblable qu'admet J .-B. Colbert de Beaulie u. Traité de numismatique celtique, 1. Méthodolof{ie des ensemhles. 1973. p. 282-288. · (4 1) M. Py. Etude des trouvailles .... p. 131 -1 35: L'oppidum des Castels.... p. 3 13. Les monnaies " à la croix >> du même type mais pesant entre 3et 4 g sont plus anciennes (entre 200 et 100 av. J .-C. pour A. So utou. Remarques s ur les monnaies .. . : entre 120 et 80 a v. J .-C. pour J .C . M. Richard. Les monnaies gauloises .... p. 60: confirma tion à Nages où le seul e xe m pla ire de monnaie " à la c roix »découvert da ns un nivea u du Il< s. av. J .-C. pèse 3.40 g : M . Py. Etude des tro uvailles .... p. 106). Coma ta » trouvées en " Provincia ». La hasse vallée du Rhône. Mémoire de (42) G. Gentric. Recensement des m o nnaies gaulo ises de la " gセャゥ。@ Maîtrise. Aix-en-Provence. 1973. p. 2 1-23 (dactylogra phié). ・@ セ ーイッキィゥNセᆳ (43) Ici, comme dans la suite, nous utilisons le système mis au point dans B. Dedet et M. Py. Class({ic01ion de la céramique non キオイョ torique du Languedoc méditerranéen, Re v. Archéo. de Narbonnaise, Supplément 4. 1975. Pour la représenta tion graphique des céramaques. nous nous sommes conformés a ux principes établis lors de la Table Ronde de Montpellier en 1976 (Normalisation du dessin en céramo logie. Documents d'Archéo logie Méridionale, n" spécia l 1. 1979). 15 11 - -· B. DEqET. J . SALLES La coupe a r rondie convexe est p lus ra re. Elle est munie d'u n bord é paissi : 007 (fig. 8, n" 8), E07 ou E02. Sa su rface intérieure est mieux aménagée (lissa ge fini) que sa surface extérieu re (lissage ébauché dans deux cas et peignage dans un cas). L' une de ces coupes porte su r le dessus du bord un d écor composé d'une large inc ision pa ra llèle au bord. Une forme d'urne et deux formes de coupes sont attestées. Les urnes o nt un col converge nt, un bord déversé vers l'exté rieur muni d'une lèvre é paissie (fo rmes C02, 4 exemplaires ; C06et C07, un exempla ire de c haque) ; le contact col-panse est marqué par un res saut ; le d écor est rare (fig. 8, n"' 1 à 3, 5, 6, 9 et Il ). Certains vases portent sur le dessus de la panse un décor de lignes ondées e t de lignes droites t raité en incisio n large et peu profonde (fig. 8. n'" 2 et 3) ou d e larges chevrons ゥョ 」 ゥウ←セ@ e n trait d o uble. La différence d'aménagement des s urfaces e ntre col et panse est généra lement bie n marquée :le plus souve nt , lissage fini s ur le col et lissage ébauché ou peignage su r la panse. Les 'urnes n'" 9 et Il ont pe ut-être fa it l'objet d'une finition au tour le nt. D'un point de vue techniq ue, indé pe ndamment de la for me, on peut isoler plusieurs groupes : - des vases de co uleur sombre en épa isseur et en surface (gris ou noir), incluant dans la pâte u n dégra issant de calcite broyée (par exe mple, fig. 8. n'" 1, 6, 9 et fig. 12, n" 12) ou plus rarement d e quartz (fi g. 8. n" Il). . ' :)/1:/ ·. :::' . •••••••• • • • 1- ..:;.,.- ·: • : . N[Zセ@ ·:. •.. '· • Nセᄋ@ ··r-· セZ@ .. ·. -._ ... :·_:.. 18.8 :6@, (IL ( , /. ·._ ·,· u5 , ' c r: ··,. M Mセ . LJ ····. · . . ' 8 . . .. . . . . . . . .. . . . . . 9 29,6 . • . • \1_ • • ᄋZ セ@ '• 16,3 Fig. 8 - M セM@ . セ@ C7 .. . . . :.; . .· .· :_.: ·. . .. . ..•· .. 10 'L222±SJ2) ' .. . ' . . . ' ' . ' . ' . . . . ' ' 12 _____ 0 . . . ' . 11 , IOcm Ermitage, habitation 1. sa lle A ; 1 à ll. cérami 4uc non tournée ; 9 à 12. cérami4 ue fin ie au t our lent. La fo rme de coupe la plus courante a une panse carénée (fig. 8. n"' 4, 7 et 8, et fig. 1O. n" 12) o u plus rare ment a r rondie (fig. 8, n" 12), et un bord rentrant de forme HOt ou 10 1. Ces vases sont parfois décorés à l'extérieu r de tra its horizontaux e n incis ion la rge. L'a ménagement d es s urfaces est le p lus souvent semblable à l'extérieur et à l'i nté rie ur (lissage fin i ou stade intermédia ire entre lissage fini et ébauché). Su r deux exempla ires, on re marq ue u ne différence da ns l'amé nage me nt de la surface extérieure au-dessus et au-dessous d e la ca rène (lissage fini et lissage é ba uché - raclage o u peignage) (fig. 10, n" 12). - des vases de couleur rouge en épaisseur e t noir ou rouge sombre en surface, a vec un dégraissa nt d e calcite broyée (fig. 8, n"' 2, 3, 5 et 10) o u p lus rarement d e q uartz et de schiste (fig. 8, n"' 7, 8 et 12). Ces deux gro upes s u pposent une cuisso n régulière. s a ns doute effectuée dans un fo ur. - un se ul vase (fïg. 8, n" 4), au dégraissant de quartz, <rsu bi une cuisson plus irrégulière (pâte et s urface va riant du gris à l'orangé). b) La céramique à vernis noir (44) La céramiq ue à vernis noir forme 10,2 % du mobilier céra mique de (44) La céra mique à ve rnis noir de l'oppidum de l'Ermitage a fait l'objet d' une étude particulière dans B. Dede t, La céram ique à vernis noir dans les Garrigues du Languedoc oriental. dans Archéologie en Languedoc. 1, 1978, p. 75-96 et not. p . 89-95. La classification des for mes utilisée ici est celle de N. Lambogl ia. Per una classificazione prelimi nare de lla ceramica ca mpana, dans Actes du/" congrès international d'Etudes Ligures, ( 1950). 1952. p. 139-206. Pour la numérotation des fo rmes, nous s uivons la méthode de J . P. Morel , Notes su r la céramique étrusco-campanienne : vases à vernis noir de Sarda igne et d'Arezzo, dans Mél. de /'Ec. Franç. de Rome. 75, 1963, p. 7-58 et nota mment p. 13- 14 et p . 18- 19. 16 AUX OR IG I NES D'ALÈS ......\ ? Mセ@ 6 . 8 -- ....-.-·}< セ ? M JI 10 9 1/, JO \ L[ c 45 19 7 ' •• C2 " 1 =. 20 }/ セ@ 19.6 ' " 10 }4 ' fïg. 9 - セ@ 19_}1 C2 L2 28 1},8 ᄋ セ@ Il セ@ 8 ? M セ@ -c:::::? 30 30.]} }l_}6 J 32 31 M セ@ 33 10,4 c==2 セ@ c====;;6 セ RW@ L7 - - - -- 0 /Ocm 1 Ermitage. habitation 1, salle A ; 1 à I l : campanienne A tard ive ; 12 à 17: campanienne B: 1g à 33 : imita t ions de ca mpaniennc C. la salle A (68 fragments). Elle comprend de la campa nienne A tardive (55.8 % de la céramiq ue à vern is noir). des Imitations de campanienne C (29 %) et de la campanienne B ( 17,6 %). La campanienne A tardi ve regrou pe les formes suivantes : deux patères Lamb. A5 (fig. 9, n"' 1 et 2). deux patères Lamb. A6 (fig. 9, n"' 8 et 9). deux patères Lamb. A36 (fig. 9. n"' 10 et I l). une patère Lamb. A5{7 (fig. 9. n" 5). une patère Lamb. A5j 7 haute ou A27 B (45) (fig. 9. n" 6). une coupe de form e probable Lamb. A28 a (fig. 9. n" 7) et deux bols Lamb. A3 1 b décorés de filets de rehaut blanc à l'intérieur sous le bord (fig. 9, n"' 3 et 4). 45) Pour la définition de cette forme, voir N. Lamboglia, La campagna 1963 sul relitto di Punta Scaletta a ll'isola di Giannutri (rclazione preli miare). dans Rev. d'Er. ligures. XXX. 1964, p. 229-257 et not. 245-246. 17 B. DEDET. J . SALL ES 13.6 ? 5 )' f 2 1 , 19 \ N dセ@ 15 M セ@ M セ@ ( . ·ê · . . . . . . . ! . . . . . . .NM セ@ . Nセ . . N@ . セ . . . [N M QR@ L@ c::c 5.3 セ X@ '\ 18 12 _____ , 0 21 /Ocm fゥセ N@ 10 Ermitage. habita tion 1, sal le A ; 1 :céramique tournée déco rée à la mo lette; 2: céramiq u e" gauloise»; 3 et 4: céramique à pa roi fine; 5 à Il : céramique com mune à pâte sombre ; 12 : céramique non tournée ; 13 à 23 : cérami que co mmune à pâte cla ire . La cam pa nien ne B ou B··oïdc est représe ntée par d e u x coupes l.amb. B2 (fig. 9. n <» 12et 15) .unecoup e Lamb. BI A d éco rée sous le bord à l'extérieur d e d e ux lign es inc isées h orizontales (fig. 9, n" 13). une patère Lamb. B 6 b (fig. 9. n" 14). u n fo nd M orel8 (46)de patère Lamb. B5 o u 7 décoré d e cercles incisés et de ce rcles de g uilloch is (fig. 9. n" 17). La vari été Blourde se retrouve d ans un fond M ore l 8 de patè re Lamb. B5 ou 7 ( lïg. 9. n" 16). Les vases se rapportant au g roupe C sont pe u homogènes. Sept types de pâte différents o nt été o b servés à l'Ermitage (47). Ici on re ncontre d ans le style 1. u n e cou pe de forme proch e de Lam b. A 28c (fig. 9. n" 26). de u x patères Lam b . C7 (fig. 9. n"' 32 et 33) e t d e u x fonds d e patère Lamb. CS e t 7 dont un décoré d e cercles incisés e t de gu illochis (fig. 9. n"' 28 e t 29). Le s ty le 3 n'affecte que des bols tro n con iq u es Lamb. C l 6: 4 exemplai res (fig. 9 . n"' 21. 23. 24 et 27); les (46) .1 . P. M o rel. La céramique à vernis n o ir du Forum romain et du Palatin, Mél. Ec. Franç. de Rome. S upplément 3. 1965. p . 227. (4 7) Les différe nts as pects o u st yles selon lesq u els apparaisse nt les vases d u g roupe d e la campanie nne C on t ét é d éfi n is dans B. Dedet. La céra mique à vernis n oir dans les Garrig ues .. .. p. 79 -80. 18 AUX ORIGINES D'ALÈS autres styles ne sont représentés que par un vase chacun : style 4, patère La mb. C7 (fig. 9, n" 19); s tyle 5, coupelle Lamb. C2 (fig. 9. n" 18) ; style 6, patère Lamb. C 16 (fig. 9, n" 25). On ajoutera à ces vases, un bol Lamb. C 16 à cuisson irrégu lière, à pâte jaune à grise selon les e ndroit s en surface et en épaisseur (fig. 9, n" 22) et un autre bol de même forme dont la reconstit ution prématurée interdit tout . examen de la pâte (fig. 9, n" 20). (fig. 1O. n" 19) ou rouge (fig. 10, n" 18) et fond s di vers (fig. 10, n"' 20 à 23). e) La céramique à parois/ines La céramiq ue à parois fines est rare dans cette foui lle (2 fragments soit 0,30 %). Il s'agit de la partie inférieure de deux gobelets à pâte rougeâtre ou o ra ngée, sans couverte (fig. 10. n"' 3 et 4) (53). Les d iffére ntes classes de céramique à vernis noi r de la salle A de la maison 1 de l'Er mitage, leurs proportions entre elles et les formes des vases représentées sont tout à fa it semblables à celles q ue l'on rencontre dans les autres sites du Languedoc oriental dans les deuxième et troisième quarts du l" s. av. J.-C. (48). O n remarquera en particulier la similitude des proportio ns avec celles relevées à Vié-Cioutat pour le milie u du siècle (49). f) Mortiers Les 12exemplaires, formant 1.8 % du matériel céram ique de la salle A. se rapportent à un seul type. à bo rd souligné par une mou lure proéminente et lèvre comporta nt, sauf exception, une moulure o u une rainure sur le dessus (fig. 1 1). La pâte est tantôt rosée, tantôt ocre jaune. Elle inclut un dégraissant formé tantôt de calcite broyée, tantôt de quartz et de schiste. c) Céramique gauloise Le lieu de fabri cation de ces vases que l' on rencontre d a ns la plupart des habitats de la région a u milieu et dans la seconde moitié du l" s. av. J.-C. (Cambroux à Montpezat ; Prouvessa à Combas; Nages) pose encore une questio n :fabrication régiona le ou i mportation'! (54). La salle A de la maiso n 1 a livré la partie supérieure d'un vase "ovoïde » tourné à pâte très cuite de couleur blanch âtre en épaisseur, bleu-grinombre e n surface . La surface extérieure du col est soigneusement polie. La base du co l est déco rée de la rges traits lissés disposés en croisillons obliques. l'intérieur des losanges délimités par les vaits ne présente pas le polissage qui affecte la surface du col (fig. 10, n" 2) . Il s'agit probablement d'une importation du centre de la Gaule, peutêtre de l'Auvergne. Ce vase correspond au type 2 d de R. P érichon, C. Ranchon et B. Sanial (50) q ui, à Aulnat (Puy-de-Dôme), apparaît dans la seconde phase d'occupation datée en tre la fin de la Tène Il et la Guerre des Gaules (51). Dans cette sa lle de l'Ermitage, ce vase ne représente que O. 15 % du matériel céramique. g) Amphores l!âliques de 1_1 pe Dresse/ 1 Avec 14 fragments, cette catégorie représente 2,1 0 % du matériel. Parmi eux, on rencontre quatre fragme nts de partie inférieure d'anses porta nt des estampilles dans des carto uc hes rectangulaires : H K (fig. 12, n" 1) (55) ; N K (fig. 12, n" 2) ; H H (fig. 12, n" 18) (56) ; A (fig. 12, n" 17) (57). Les deux épauleme nts conservés ont des d iamètres de 29 et 30 cm. Il existe deux types de pâte : une pâte de couleur ocre-rose renfermant un dégraissant à dom ina nte de mica noir (par exemple, fig . 12. n"' 1 et 2) ; et une pâte ocre-rose à dégraissant de calcite broyée sans mica noir (fig. 12, n"' 17 et 18). d ) Céramique commune fOurnée Cette catégorie qui est la plus abondante dans cette salle (444 fragments, so it 66,7 %) comporte plusieurs séries. Tout d'abord un groupe homogène de vase à pâte ocre-gris, sans couverte, assez tendre, et fin dégraissant de schiste et de quartz. Dans cette technique deux fo rmes sont attestées ; des urnes à bord mouluré vers l'intérieur, sans doute munies d'anses (fig. 1O. n"' 5 à 9) et des coupes profondes (fig. JO, n"' 10 et 11). h) Dolium La salle A a également livré Il fragme ntsdedolium, so it 1,65 % du mo b ilier. 3") Ohiels divers a) Fihules Une a utre série homogène est celle des olpés à pâte jaune sans couverte, à col large et bord modelé en gou ttière vers l'intérieur (fig. 1O. n"' 13 et 14). C'est une forme courante dès Je (Je s. av. J.-C. mais surtout a u l" s. av. J .-C. dans la basse vallée du Rh ône : Nages, Beaucaire, les Baux, Saint-Rémy-de-Provence (52). - Fibule en bronze (fig. 12, n" 10), variante de pet ite tai lle de la Kragenfïhel (longueur actuelle 20 mm). Les Kragenfibeln ont été fabr iquées entre la conquête de la Gaule et la fin de la période augustéenne. Elles sont cou rantes da ns le Nord. le No rd-Est et le Centre de la Ga ule. Da ns le Midi de la France. ce type de fib ule est imité sous la forme d'exemplaires de taille réduite . De telles fibules existent dans la région dans le 3< q uart du ter s. av. J .- C. à l'oppidum de Saint-Vincent-de-Gaujac (Gard) et à Nages dans le dernier quart de ce siècle (58). A côté de ces séries bien ca ractérisées par la technique et les fo r mes. on trouve un groupe de vases de formes et d e pâtes claires diverses : couvercle à pâte rouge-brique (fig. 10, n" 15), bords d'olpés à pâte rose (fig. 10, n" 17). bord d'ollae à pâte rose (fig. 1O. n" 16),jaune ros é (48) Ibid., p. 75-96; B. Dedet et M . Py, A propos du faciè s de la campanienne A du l " s. av. J .-C. dans la basse va llée du R hône. dans Archéologie en Languedoc. 2. 1979. p. 115-126; plus partic ulièrement B. Dedet, La céramiq ue à vernis noir d e l'oppidum de Vié-Cioutat à Mo ns. Monteils (Gard), dans Mél. Ec. Franç. de Rome. Anliquilé, 86. 1974, p. 255- 274. (49) Id.. La céramique à vernis noir dans les Garrigues .... p. 81 : campanienne A tardive : 59.27 %; B : 9.04 % ; C et imitat ions : 31.67 %. (50) R. P érichon, C. Ranchon et B. Sa niai, Céramiques domes!iques gauloises el gallo-romaines du nord-es! du Massif' Cen/ral ;essai de ly pologie, Cen!re d'Eludesforéziennes, Archéologie n" 6. Saint-Etienne. 1977, p. 64 et p. 139. pl. 3. n" 1. (51) lhid., p. 62. (52) B. Dedet, A. Miche lozzi, M . Py, C. Rayna ud et C. Tendille. Ugernum, Pro!Ohisloire de Beaucaire. A. R. A . L. O. . Cahier n" 6. 1978. p . 131 132; à Beaucaire, quatre de ces olpés sont datées par le contexte : deux dans la période 100-30 av. J.-C.. une dans la seconde moitié du Jcr s. av. J .-C. et une à l'époque augustéenne. Da ns les tombes de Saint- Rémy plusieurs de ces vases ont été rencontrés dans des contextes bien datés: tombe 3. fin 11' -première moitié du t•• s. a v. J. -C.. tombes 2 et Il : milieu et deuxième moitié du ter s. av. J.-C. ; tombe 1 : 15-IOav. J .-C.; tombes 4. 5 et 6: courant du l" s. av. J .-C. (cf. P. etC. Arceli n. Les sépultures préromaines de Sai nt-Rémy-de- Provence . Bouches-d u-R hône, dans Rev. aイセᄋ ィ←ッN@ de Narbonnaise, VIII. 1975. p. 67-135). (53) En l'absence du bord il est difficile d e classe r ces exemplaires. Ils peuvent correspondre aux t ypes 24, 25 ou 26 de M. Vegàs. Ceràmica comùn romana del Medilerràneo occidental. Universidad de Barce lona. publicaciones eventuales 22. 1973. p. 65- 71. (54) J.C. Bessac. R. Bonnaud et M. Py, Prospections et sondages a rchéologiques dans la partie sud-est du Bois des Lens (Gard). dans Ecole A mique de Nîmes, 14, 1979, p. 41 -83 et not. p. 55-57, fig. 1O. n" 5 et p. 63; M. Py. L'oppidum des Castels .... p. 251 et 252, fig. 120. n" 282. C'est vers une origine régionale qu'inclinent ces auteurs. (55) Marque rencontrée égale ment au Mont-Beuvray. site abandonné en 5 av. J .-C. (cf. M. H. Callende r. Roman amphorae. Lo ndon, 1965. p. 140. n" 710). (56) Ces deux dernières marques ne sont pas mentionnées dans M. H. Calle nder. Roman amphorae .. . (57) Existe aussi au Mont Beuvray (ibid., p. 59. n" 1). (58) Voir M. Feugère. Les fibul es gallo-romaines du Musée Denon à Chalon-sur-Saône, dans .Mém oires de la Sociétéd'His!Oireel d'Archéologie de Chalon-sur-Saône, XL VIl, 1977, p. 77-158 et not. p. 103- 109. Les fibules d e l'Ermitage ont été étudiées par M. Feugère. à qui nous sommes redevables d'un certain nombre de précis ions les concernant. 19 B. DEDET. J . SAL LES セ@ J4i-------------------------------;----------------------------------, EV' 5 Fig. Il - Ermitage ; ha bi tat ion 1. sa lle A ; mortiers. lée avec du plo mb (fig. 12. n" 7). - F ibule en bro nze du type de Nauheim (fig. 14. n" Il ) à d écor classiq ue d e trois échelles graduées convergen tes (longueur actuelle : 28 mm). Le décor est li mité ve rs le pied par deu x incisions t ransversales. La dat at ion des fibul es de Nauhl!im a fai t l'objet de mises au point récentes (59) :si les pl us a nc iens exemplaires d e ce type peuvent remonter à la fin du Il< s. o u au début d u 1., s. av. J .-C. d e telles fibules sont enco re utilis ées à l'époque augus t éc nne; da ns no tre région elles sc rencon trent da ns des niveaux datés entre 60 et les dernières décennies du 1<' s. av. J .-C. (Amhrussum. Vié-Cioutat. Nages ). le plus grand nombre se t rouvant dans le troisième quart de ce siècle (60). - Tro is anneaux e n bronze de section losangique. ova la ire ou t riangulaire (fig. 12. n'" 13 à 15). - Une bille a platie. e n p lomb (fig. 12. n° 16). c) Ohjets en verre - Un fragment de bracelet en verre vio let sombre à de ux sillo ns lo ngitudina ux (fig. 12. n" 9). Ce type de bracelet existe à Nages a u Il ' s. av. J .-C. (62). b) Ohjets métallùfues c/i1•ers - Un pied d e situlc e n bro nze (fig. 12. n" 5). Des situles munies d e tels pieds ont été trouvées dans la t ombe 19 d e la nécropole des Marron nie rs à Beaucaire d atée des deux prem iers tiers d u l" s. av. J .-C. (6 1). Une a nse de vase en verre (fig. 12. n" 3). d) Ohjet en os - Plaquette décorée s ur une des deux grandes faces et s u r une des t ra nches de trois cercles ー ッゥ ョ エ← セ@ incisés (fig. 12. n" 4). O n ra pproche ra cette plaquette des d és ou dom inos datés de la Tène Ill provena nt du Hradischt de Stradonitz (T chécoslovaquie) (63) .. Une agrafe e n bronze (fi g. 12. n" 6). - Un petit cl ou à tête bombée e n b ronze (fig. 12. n" 8). - Une plaque en t ô le de bro nze. de fo rme à pe u près ova le de 0.8 mm d'épaisse ur. percée d e se pt t rous (fig. 12. n" 12). Plusieurs clous à grosse t ête bo mbée e n bron7.c et tige e n fer scel- (59) C. Tend ille. Fibules prot o his to riques de la région nimoise. da ns Documents d'Archéologie Méridionale. 1. 1978. p. 77-112 et not. p . 100- 104 ; M. Feugèrc. Les fib ules d u Tournugeois. dans Bull. de la Suc. des Amis des Ara et des Sciences cie Tournus. LXXV II. 1978. p. 133-1 98 et not. p. 159. (60) Exempla ires cités dans C. Tcndille. Fib ules protoh is toriques .... p . 100- 104. (61) B. Dedet. A. Michclozzi. M. Py. C. Raynaud et C. Tendi lle. Ugemwn .... p. 106-107. fig . 65. n"' 4 et 5. (62) M . Py. L'oppidum de.v Castels .... p . 290. type 8. (63) J. L. Pic et J . Déchelette. Le Hadrischt de Stradonit: en Bohême. Leipzig. 1906. pl. X LI V. fig. 13. 14. 19. 2 1. 25ct 30; J . Déchelettc. Manuel... 1v . p . 903. fig . 623. n"' 7 à 12. 20 A UX OR IGI N ES D'ALÈS -· 3 セ@ .... 1 7 セ@ セ@ セ@ 1 ' 1 OI·.--- 0 G 0 1 1 0 . 1 . 6 セ@ 1 イセ@ 4 1 セU@ セ@ c Sem - ,.,..,.. 8 1 • セQP@ l r Fig. 12 - Ermi tage , habitalion 1. sa lle A : 1. 2. 17 e t Ill : estampilles s ur a m p hore s ita liq ues D resse ! 1 : 3: ve rre: 4 : os: 5. 6ct X: b ronze: 7 : bron ze. plomb et fer ; 9 : pâ te de ve rre ; 10 à 15 : bron ze : 16 : plo m b . 4") Documem.s de type plus anciens l ") LR m ohilier céram ique De ux o bjet s de t ype nette me nt a ntérieur à l'e nsemble du ma térie l on t été éga lement recue illis dans la sa lle A : un bord d 'am p h o re massa liète e n bo ur re let épa is a d e u x m épla ts o bl iques (fig. 13. n" 1) et un bord d e coupe en céra miq ue grise m o nochrome d éco r o ndé (fig. 13. n" 2). Ces d eu x catégories d e doc u ments sont c arac téristiq ues d e la de uxième mo itié d u v• s. avant J .-C. (64). a) La céramique n on rournée(ïne Fa ible men t re p résen tée ic i (26 fragments sur un to ta l d e 34 2 1ivrés par la sa lle B. so it 7.6 lJi du mobilier céra m ique). cette ca t égorie comprend essent iellem ent d e grandes coupes à panse arrond ie convexe (fig . 14. n"' 2 à 4). m un ies d e bo rd s simples E07 (fig. 14. n"' 2 c t 3) et E02 (fi g. 14, n•' 4) d écorés s u r le dess us de la lèvre de co ups incisés o bliques o u d 'une lig ne inc isée para llèc a u bord. Les s u rfaces sont som mairement a m énagées (lissage ébauché à l'extérie ur e t à l'intérie u r. sauf n" 3. peigné à l'i ntérieur). Il y a aussi des urnes à col à profil concave et bord évasé (fo rme CO 1. fig. 14. n" 5). et su rface lissée avec soin . Tous ces vases o nt u n dégraissa nt d e ca lcite broyée de tai lle m o yenne Uus qu'à 2.3 m m ). a B/ Salle B Le seul élément pro ve nant d e la couc he 3 s ituée so us le sol d e mosaïque est une mon na ie a rverne. - Bro nze arverne (in v. M. 6). D / tête à gauche . c hevelu re rend ue pa r d eux rangs de boucles; « A» d e r rière la n uq ue; R/ c heval à gauc he ; a u-dessus " S " co uché : a u-d essous m o t if indéch iffra ble (oxyd é); p: 2.2 1 g; rn : 16.4 à 17 m m ; ép. :2.2 mm : d :li h. La d ate d'émission d e ce ty pe est placée ava nt la fin de la G uerre des Gau les. soit avant 52 av. J .-C. (65). b) Ln céramique à vernis n oir Globale ment . la céram iq ue à vernis noir représente 9.6 % d u mobilie r céramiq ue d e cette salle (33 fragme nts) . A l'i nté rie u r d e cette catégor ie. c'est le g ro u pe formé pa r la cam r anienne C c t ses im ita t io ns qu i d omi ne large me n t (5 1. 5 % ). les c a rn paniennes A ta rd ive et B ne for- L'esse nt iel du matériel recue illi sa lle B p rovie nt d e la couc he 2 qu i surmonta it la mosaïq ue. (64 ) On les trouve en st ra tig rap h ie en pa rtic u lier s ur l'o ppidum voisi n de Vi é- C io u tat (fo ui lles B. Dcd c t . en cours d ' ét ud e ). (65) J . B. C o lbert d e Bea u lieu. Numismatique celt iq ue d' Alésia. d a ns Re1•ue BeiRe de Numismatiqul'. C l. 19 55. p. 5H-83 et not. p. 6R: G. Gentric. Recensemem .... p. 19. 21 B. DEDET. J . SA LLES 1 ----- · 0 Fig. IJ - / 2 /0 Ermitage. habitation 1. sa lle A ; 1 : amphore massaliète : 2 : céramique grise monochrome . ment respect iveme nt que 30.3% et 18,2 %. s'agit d'une production ionien ne dont on dat e la fabricat ion dans la deuxième moitié du Il' s. et le premier quart du l" s. av. J .-C. (67). La campa nienne C est attestée par deux patères de forme Lamb. C 7 (fig. 15. n'" I l et 15). Parmi les imitations. on trouve : dans le style 1 une patère de forme Lamb. A 36 (fig. 15. n" 12). 4 patères de forme Lamb . C 7 (fig. 15. n'" 9. 1O. 13 et 14) et un fond de patère Lamb. C 5 ou 7 (fig. 15. n" 19): dans le s tyle 3. 5 coupes de forme Lamb. C 16 (fig. 15. n"' 5. 8 et 16 à 18). enfin dans le st yle 5 un bord de patère Lamb. C 5 (fig. 15. n" 7) et u n bord de coupe Lamb . C 16 (fig. 15. n" 6). d) Sif(illée iralique La salle B a livré deux tessons (soit 0.58 % du matériel céra mique) de vases sigillés it aliques dont un bord de forme proche de Goud ineau 32 a. décoré à l'extérieur à la roulette. Cette forme( = type 1Odu service Ill de Halte rn) est datée de la première décennie après J.-C. (68). IO.S |セ@ 0Y, -- - - - 0 Fig. 14 - (f( {, 3 5 IOcm 1 Ermit age. habitation 1. salle B: 1 : amphore massaliète : 2 à 5: céramique non tournée. En campanienne A tardive. la seule forme attestée est le bol Lamb. e) 1\ 27 c (fig. 15. n" 1). Par a illeurs. un tesson de coupe porte un graffite Céramiques communes tournées C'est ici aussi la catégorie la mieux re présen tée: 264 exemplaires. soit 77.2 % du mobilier céramique. Elle peut ët re s ubd ivisée en plus ieurs séries : incomplet. tracé à la pointe sèche après cuisson à l'extérieur. e n lettres grecques (era . pi.... ) (fig. 15. n" 2). Se rapportent au groupe Bou B - oïde. un bord decoupe de forme Lam b. B 2 (fig. 15. n" 3) et un fond de coupe Lamb. B 1 A décoré à l'intérieur de deux traits incisés concent riques (fig. 15. n" 4). - un groupe de vases de formes di ve rses. dans une pâte tend re. de co uleur ocre-gris renferma nt un dégra issant fin (jusqu'à 1 mm) et a bondant de schiste. qua rt7_et. e n plus fa ible quantité. de mica noir. Les formes attestées sont l'u r ne (fig. 16. n" 8). 1e plat profond (fig. 16. n" 9) ct l'urne ansée à bord moulu ré ve rs l'intérieur (fig. 16. n" 6). Ce grou pe est également présent dans la sa lle A de la maison 1. La cira mique à vernis noir de la salle B est semb lable à celle de la salle A. tant sur le plan de la techniq ue que sur cel ui des formes de vases. On rema rquera toutefois ici des proportions inverses entre les différentes classes. La prédomi nance du groupe C (5 1.5 Cif- contre JO.J 'lé po ur la A ct 18.2 lfc pour la B) pourrait indiquer pour ce lot de vases à vernis noir une datatio n légère ment plus récente que celle des vases de la sa lle /\. En effet cette prédominance va dans le sens de l'évolution du rapport eampa nienne A 1 campanienne Cet imitations que l'on constate à travers tout le l" s. av. J .-C. e n Languedoc oriental (66). c) Céramique l ·ti? La dernière forme d u groupe précédent sc retrouve su r des exemplaires de technique se nsiblement d iffé rente. à pâte ocre et dégraissa nt très fin de calca ire et de mica (fig. 16. n"' 3 à 5); - une autre série est formée par des coupes ca rénées à bord rentrant. à pâte tend re . de couleur gris verdâtre. portant à l'ext érieur un décor de ba ndes horizo ntales fa ites au brun isso ir (fig. 16. n"' 1 et 2). Ces deux vases so nt très proches de la forme 1 C de la céramiq ue gauloise du nord -est du Massif Central d éfinie parR. Périchon. C. Ranchon ct B. Sanial (69). Il est possible que no us soyons ici en présence d'importations de ce domaine géograph ique : à relief' hellénistique Cette 」 。エセァッイゥ」@ ne représente que 0.29 % du mobilier céramique de la salle H. El le es t attestée par un fragment de bol à pâte rosée e t vernis rouge sombre décoré à l'extérieur d 'une palmette (fig. 19. n" 1). Il - on aj outera à ces séries. des vases en pâte noi re ho mogène. te lle (66) La campanie nne du groupe C est quasiment absente dans la région au début du )"s. a v. J.-C. (cf. B. Dcdet et M . Py. A propos du faci ès de la ca mpanicnne A .... p. 121): elle est rare à Castelvielh dans la pre mière moitié de cc siècle : 13.86 c;;, contre 76.23 % pour la A et 9.9 % pour la B (cf. B. Dcdet. La céramique à vernis noir dans les Garrigues .... p. 81 ). un peu plus fréq ue nte a u milie u et dans le t roisième quart du s iècle à ViéC ioutat (J 1.67 % pour 59.27 % de A et 9 % de B. ihid.. p. 81) ou à Cam broux ( Montpezat) : 3 1.5 % pour 47.3 % de A. 10.5 % deBet 10.5 % d'Imitations à vernis rouge (cf. J .C. Bessac. R. Bonnaud et M. Py. Pros pect ions et sondages.... p. 55). (6 7) Cf. /\ . Laumonier. l.o céramique hellénistique à relit!Js. 1. ateliers ioniens, dans Exploration archéologique clt> Délos. X XX 1. Pa ris. 1977. Pセ@ renco ntre cette céramique dans notre région jusque dans la de uxième moit ié du l" s. av. J .-C. (pa r exemple dans la tombe 6 des Marron mers a Beaucaire : B. Dedet. A. Michelozzi. M. Py. C. Raynaud et C. Tcndille. Uf(ernum .. .. p. 89-9 1 ct p. 92. fig . 53. n" 2). (6K) C. Goudineau. La céramique arérine lisse. Mél. Ec. Fran('. de Roll/t', Supplément 6. IV. 1968, p. 302. (69) R. l'é richon. C. Ranchon et B. Sa nia i. Céramique.\· domestiqut>.1· gauloises .... p. 16. Ces e xemplaires sont bie n datés à Roanne. Institution Saint-J ose ph. en t re 75 av. J .-C. ct Auguste (cf. ihicl.. p. 167. pl. 17. n" 1). 22 AUX OR!Gl ' ES D'ALÈS c:r 3 セ M , _a_____.__ ___)\ ,- IQ} 7 6 ]0. 32 セ Y@ 10 Il 12 b- -- - - --=-) セQ S@ c:==:::J,. ](,5 ( - 1 7 セ][Z^@ - - - -- 0 Fix. 15 ... IDem 1 1 7.< 16 セ@ 1<,8 Ermitage. habitation 1. sa lle B : 1 ct 2: cam pa nicnne A tard ive : 3 et 4 : campanienne B ; 5 à 19: campaniennc C ct imitati ons. une coupe-couve rcle (fig. 16. n" 7). des olpés à pâte jaune (fig. 16. n" 14) ct une ol/a à pâte rose ct e nduit rouge-rose à l'extérieur et à l'intérieur (fig. 16. n" 10). 3") Document t!e type plus ancien Un bord d'amphore massaliètc épais à un méplat oblique avec creux du re pliement (fi g. 14. n" 1) peut être daté du V• s. av. J.-C. f) Mortiers Ci Sal/e C De la sa lle B provient un bord de mortier italique (fig. 16. n" 13) à pâte ocre-rose et d égra issa nt t rès fin de calca ire et d e quart z auxquels est ajouté un pe u d e mica noi r. g) La partie de la salle C qui a pu être fo uillée n'a livré que peu d e matériel : quelques tessons info r mes de céramiq ue commune à pâte jau ne ou grise. des clous d e cha rpente e n fer aux abords du réd uit. des fragme nts de do lia. et près de la porte donnant accès à la sa lle A deux o bjets plus significatifs : Amphores italiques Dresse/ 1 A côté de tessons informes d'amphores de t ype indéte rminé. on remarque une forte proport ion d'ampho res italiq ues ct en particulier un bord de Dresse ! 1 à pâte rose-brique e t fin dégra issant calcaire (fig. 16. n" 12) (70). Globale ment. les amphores forment 3.80 % du mobilier céramique. un petit bronze de Nîmes" à la colonie sacrifiant» (i n v. M. 60); bronze ; Di Buste casqué à droite. excent ré;" S »de rrière la nuque : Ri excent ré, personnage debout à gauche appuyé su r une colonne et te na nt une patè re. derrière. ve rtica lemen t N E M C 0 L ; p : 2.03 g ; m : 14.2 à 14,7 mm : ép. : 2 mm : d : 12 h . O n se reportera aux précisions chronologiques données à propos des monnaies du même t ype de la sa lle A (cf. ci-dessus§ 2.1.2 .. A. le. c): 2") Dhjel.f t!iwrs Le mobilier métallique sc compose d'un fra gmen t d e tige en bronze. de section rectangu la ire . recourbée (fig. 17. n" 2). d'un pet it peson en plomb (fig. 17. n" 3). de 8 clous et d'un fragment de plaque en fer. La salle Ba égaleme nt livré 4 fragme nts de vase en verre dont un bord. une coupe" gauloise"· tournée. à bord rentrant. pâte noire à brun rouge et décorée à la mo lette (fig. 1O. n" 1). Ce décor est caractéristique dans le Centre de la Gaule de la pé riode Tène Ill (71 ). (70) Le classement des fragments d'amphores Dresse! 1. même d es bords. dans l'une des trois grandes variétés 1 A. 1 B ct 1 C . distinguées par N. Lamboglia. Sulla cronologia delle anfore romane di età re pubblicana ( Il - l secolo a. C.). dans Rev. tl' Et. Lixures. XXI. 3-4. 1955. p. 241-270ct notamment p. 246-248. nous sem ble très a léatoire dans de très nombreux cas pour êt re systématiquement effectué. La chronologie des bord s e uxmêmes est pour le moment peu précise. malgré des te nta tives récentes (M. Pe rrin. Les importations d'amphores du type Dresse! 1au premier s iècle a v. J.-C. à To urnus (S. et L. ). dans Bul/. de la Soc. des Amis des Arts et Sciences de Tournus. LXX IV- LXX V. 1977. p. 71-81 ). On remarq uera q ue le type de bord de la fig. 18. n" 12 de l'Ermitage existe à Alhintimilium dans t o utes les couches s'échelonnant de la fin du 11• s. à la fin du troisième quart d u l" s. av. J .-C. : strate VI B 1. vers I l 0 a v. ( N. Lamboglia . S ulla c ronologia .... p . 255. fig. 1 1) : strate VI A 4. vers 90 a v. (ihicl.. p . 256. fig. 12) : strate VI A 3. vers 70 av. (ihid.. p. 257. fig. 13) : s t rate VI A 2. vers 50 av. (ihid.. p. 259. fig. 15) et strate VI A 1. vers JO av. J .-C. (ihicl.. p. 260. fig. 16). (71) J . Déchelette. Manuel.... 1V. p. 989-99 1 et fig. 6 79. On rencontre cette décorat ion par exe mple à Roanne da ns la deuxième phase (3" quart du l" s. av.) ct dans la troisième phase (dernier quart du l" s. av. J .-C.) du s ite: M. Bessou. Etude cie., 1'estige.1· cie la "fh1e décolll'ert.\' à Roanne . Fouilles cie l'Institution Saim-Joseph. Centre d' Etudes Foré: ienne.1·, An·héoloxie n" 3. 1976. p. 52. 55 et. pour les datations. p. 63-66. 23 B. D ED ET. J. SA LLES セ l⦅] G セ@ fY B: W@ セ@ LZ c Lセ ] J c;c )" B . セ」ZコYI@ lt.6 ' } Il 15 ---0 FiK. /6 - 12 Erm itage. ha bita t ion 1. sa lle B ; 1 à Il e t 14 : céramiq ue com m une to urnée: 12: amph ore ita lique : 13 : mortie r ita lique . 2. 1. 3. Datation et conclusion tec hn iq ues d e fa bricat ion, les fo rmes prése ntes et, po ur la salle A , les proporti o ns re la t ives des trois g ra nd es classes sont t o ut à fait sem bla bles à celles que l'on renco ntre e n Langued oc o rienta l, et e n P rovence rhod a nie n ne dans les d eu xiè me et troisième quarts d u 1er s. av. J .-C. Les m ortie rs et la fib u le d e Nauheim indiquent le mi lieu et la sec o nde mo itié du 1cr s . a v. J .-C ., l'imita ti o n méridio na le de la Kragenfibel. la deux iè me mo it ié de ce siècle. · Les fouilles effectuées d a ns la maiso n ont mis a u j our d eux gro upes t rès inégaux de d ocu me nts. D 'une pa rt q uelque s t rès rares objets - bo rd s d 'ampho res massa liètes, céra mique grise mon oc hr ome caract éristiques duye s. av. J .-C. (72). Mis en re latio n a vec d 'autres trouva illes sporadiques effectuées da ns d'a utres sondages sur l'oppidum et en surface, ils té mo ig ne nt d 'une pre mière occu pa ti o n du site antérieure à la ma iso n 1. D'au t re part , et c'est en fa it la quasi-totalité d u m obilier, de s docume nts variés dont la d a ta tion entre d a ns le 1er s. a v. J .-C. ou exceptio nne lle me nt (deux monnaies so nt da ns ce cas), est légère me nt plus a nc ienne. Nous avo ns don né, lors d e l'ét ude d u mo bilier, les re nseigneme nts ch ronologiques q ue procure chaque cat égorie. La synth èse de ces indications pe rmet d e préciser la d a ta tion de l'ensem ble. Nous co nsidérer ons tout d 'abord le mo bilie r d es sa lles A etC et d e la couche 3 de la sa lle B. Les 19 mo nna ies ret ro uv ées con firment et p récise nt ces d on nées. Les pet its bron zes de Marseille, ceu x d e Nîmes « a u sanglier » et « à la colonie sacrifian t >>, les mo nna ies « à la c roix » co nstit ue nt le mo nnaya ge le plus courant su r les ha bita ts d u La nguedoc orie nta l a u cours des deu x ième et t ro isiè me quarts du Jer s. avant J .-C. Les dates d'ém ission les p lu s récen tes son t 54-5 1 av. J.-C. pour les de u x deniers de C ésar, 52-50 p o ur le bro nze d' Epasnactus e t 44-42 pour l'obo le de Nî mes. Il n'y a pas de monna ie p lus réce nte. La prése nce d e m o nna ies d e la Républiq ue ro ma ine pl us a nciennes, d é but d u Jer s.-fi n JJc s. et mê me du Ill" s. av. J .- C., associées à d es mon na ies du mi lie u et du t rois ième qua rt d u 1er s. av. J.-C. est u n fa it presq ue coura nt, du m o ins déjà signalé sur plusieu rs ha b itats la ngued ocie ns : par exemple à Enséru ne des As d e la Ré publique d ans des couc hes du 1cr s. a v. J. -C. conte - Les cé ramiq ues non to urnées, co mmunes to urnées, « gau loises >>impo rtées, le vase à reliefs he llén istique et le bord d'amphore ita liq ue da tent du ter s. av. J .-C. sa ns que l'on puisse p réciser davantage. Les cé ra miques à ve rni s n oir A ta rdive, B, C et imita tions d e C, par les (72) Il est probable q ue ces objets provien nent de la couche la plus p rofonde de chaq ue salle . s it uée immédiatement sur le rocher. 24 AUX OR I G I NES D'ALÈS セ|@ 1 -D 2 1 L --- -------- ----- ------------ - - - ---· 0 0 Jcm 1 2m Jii11rocher taillé Fig. /li Ermitage. fouille 2; plan des st ructures. Par ailleurs, l'absence de matériel augustéen - si l'on excepte un unique tesson de sigillée italique datant du d ébut du premier quart du ter s. ap rès J .-C. qui est un d ocument complètement isolé dans la ma iso n 1 --:permet de dater l'abando n d e la maison 1 vers 20av. J.C. En conclusion , la maiso n 1 a été édifiée dans le (plutôt vers la fin du) deuxième q uart du Jcr s. av. J .-C. D ès l'origine, elle comprend plusieurs salles à la spécialisati on peu définissable. A partir d es en vi rons d e 30 av. J.C. , l'une des salles subit une réfect.i on importante : enduit mural, mosaïque. Dès lors, et l'état d 'a bandon le montre clairement, nous so mmes en présence d'une ha bitation aux pièces spécialisées : la salle A, peu soig née, avec des murs nus, un sol en terre battue, le fo ye r ce nq·al et un mobilier a bond a nt, fa isait office d e cuisine et de salle-à-manger; la salle C, éga lement peu soignée. avec un sol dallé, un petit réduit et des d o lia, se rvait d e remise; la salle 8 , très soignée par co ntre, avec ses murs endu its et so n sol mosaïqué, éta it une salle d'apparat o u d e repos. L'abandon de cette ma iso n se produit vers 20 av. J .-C. hg. 17 Ermitage, habitation 1, salle B ; 1 :céramique hellénistique à reliefs ; 2 : bronze ; 3 : plomb. nant de la sigillée italique (73), dans un ensemble clos de l'époque augustéenne (74), et dans un autre ensemble clos avec des deniers de la République s'échelo nnant entre 134 et 31 av. J.-C. (75) ;à Nages, un as o ncia l émisentre 157et 137 av.J.-C.etperduentre70 et30av. J.-C. (76). L'ensemble d es documents permet donc de dater l'occupati o n de la maiso n 1, dans l'état premier d e la salle 8 , du milieu et du' tro isième qua rt du )0 ' s. av. J .-C. A que l mo ment a eu lieu la transformation subie par la salle 8 (murs avec enduit peint, sol de mosa ïque)? La co uche 3, so us la mosaïque, contenait un bronze arverne émis peu de temps avant 52 av. J .-C.. ce qui nous d o nne un terminus p ost quem. Enduit mura l et mosaïque n'a ppo rtent pas en eux-mêmes d'élément précis. Des enduits muraux existent, par exemple à Glanum, au ter s. av. J.-C. (77). Des mosaïq ues à cadre noir et déco r de lignes no ires so nt connus à Ro me entre l'époq ue de Sylla et celle d 'Auguste (78), à Narbonne dans le troisième quart du ter s. av. J.-C., et à Ampurias dans la second e moitié du t • r s. av. J.-C. (79). La couche 2 qui surmonte la mosaïque, quoique plus pa uvre que celle qui surmo nte le sol d e la salle A, renferme un mobilier sem blable à celui de la sa lle A. Toutefois des nuances d ans la composition, et en particulier la prédominance de la campanienne Cet de ses imitatio ns, et la rareté de la ca mpanienne A tardive qui, no us l'avons dit, s'inscrit dans une évolutio n du ra ppo rt campanienne A - campanienne C et imitations a u co u rs du ter s. av. J .-C. en La nguedoc oriental, permet d e lui a ttribuer une d atatio n un peu plus tardi ve : la fin du troisième quart et le début du quatrième qua rt du ter s. av. J .-C., soit les a nnées 30-20 av. J .-C. 2.2. Fouille n" 2 La fo uille n" 2 a été effect uée en 1975 à 35 rn a u sud de la ma iso n 1. Le substrat rocheux ta illé par l'homme, a ppara issait en surface, fo rma nt un a ng le droit. Le but de cette fouille était d e vérifier s'il s'agissait là a ussi de vestiges d ' une habitati o n (fig. 3, n" 2). 2. 2. 1. Structures et stratigraphie Les trava ux. entrepris s ur une su rface rectangulaire de 2 rn sur 6. ont mis au j our une paroi rocheuse. verticale taillée par l'homme (fig. 18. n"' 1 à 3). Cont re la partie centrale de la paroi roche use. très irrégulière. u n mur de pierres liées avec de l'argi le avait été construit (fig. 18. n" 4). La fo uille a été menée j usq u'a u subs trat roche ux. soit su r une épaisseur de 1 rn environ. Le remplissage ét ait fo r mé d 'u ne couche de remb la i riche en mobilier de toute sorte . non e n place. Doutant d'avoir à fa ire aux vest iges d 'une habitat ion et étant donnée la nature de la couche archéologique. les fo ui lleurs n'ont pas poursuivi ce sondage. Il semble bien toutefoi s que les ves tiges découverts soient ceu x d 'u ne habi tation. (73) H. Gallet de Santerre. Fouilles da ns Je q uar tier ouest d'Ensérune. Insu la X. dans Re•·. Archéo. de Narhonnaise. 1. 1968. p. 39-83. et not. p. 63. (74) J . Jannoray. Ensérune .... p. 260. note 1. (75) lhid.. p. 444. no te 4. (76) M. Py. Etude des t rouva illes monétaires. .. . p. 139. (77) A . Barbet, Recueil général des peintures murales de la Gaule; 1. Narhonnaise. Ga/lia. Suppléme/11 11" 27. 1974. p. 15. (78) J . Lassus. Rema rq ues s ur les mosaïques de Vaison-la- R omaine ( 1). dans Ga/lia. XXV III. 1. 1970. p. 35-66 et not. p. 31l-43 . (79) Pour Narbonne. mosa ïque d e la rue Bé ranger (Y. Solier. Fouilles et d écouvertes à Narbonne et d a ns le Narbonnais (période gallo-roma ine). a nnées 1968, 1969. 1970, da ns Bulletin de la commission archéologique de Narhonne. 32. 19 70. p. 9 7-1 58. et notammen t p . 105- 10!!) ; pour Am purias. voir M. Almagro. Ampurias. histoire de la cité er J!.uide desfiJUi!les . Ba rcelona. 1958. p. 109. 25 B. DEDET. J . SALLES .·p===;.) ᄋN セL@ i c:::r i 2 " .,_ 5 . ··----セNZM -. . .. -- ·-...:,......· ________.____., '--- ' - . . ·....:-:. . . 8 6 ____.__ _____. 0 Fig. /9 •c"":..... : : : J. ᄋ セ@N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .· . . . . . ·. 10 !Ocm 410 1/ Ermitage. fouille 2; 1 à 8 : céramique non tournée fine; 9 et 10 : dvlium non tourné; Il : fusaïole modelée en terre cuite. 2.2.2. LR mobilier de la fouille 2 taire :.B .... deux patères Lamb. C7 (fig. 20. n"' 2 e t 3). une cou pe de forme non classée proche de la forme Lamb. CS (fig. 20. n" Il), et partie inférie ure d'une cou pe Lamb. C 19a (fig. 20. n" 8) avec bas de panse et dessous du pied réservés et décor a l'intérieur de quatre cerc les incisés et de guilloc his. Les imitations de C regroupent trois st yles : dans le style 1, deux patères La mb . C7 (fig. 20, n"' Set 6) et deux fonds de patères Lamb. CS ou 7 (fig. 20. n"' 7 et 9) posséd a nt une rai nure sous l'anneau du pied et décorés à l'intérieu r de q uatre tra its concen triques inc isés. accompagnés d ans un cas (fig. 20. n" 9) de gui llochu res ; da ns le style 4. un fond de patère Lamb. C7 o u 5 a vec sillon sous l'anneau du pied (fig. 20. n" 10); dans le style 7. une patère La mb. C7 (fig. 20. n" 4). l " ) La céramique non tournéefïne La céramique non tournée fin e se compose d'urnes et de co upes. Les urnes se répartissent e n deux groupes de technique distincte. Un premier g roupe. représen té par c inq ・クューャ。ゥセウN@ com pre nd des urnes à bord simple ment arrondi de type CO 1 (4 exemplaires do nt fig. 19. n" S) ou C I l ( 1 exemplai re). La surface extérieure deces cols a fai t l'objet d'un lissage fi ni . Ces vases on t une pâte de couleur so mbre (gris-noir) tant e n·surface qu'en épa isseur. Le u r dégraissant. de calcite broyée. est assez grossier. On formu lera à propos de ce lot les mêmes remarques que celles consacrées a la céra m ique à vernis noir de la sa lle B d e l'habitation n" 1 (cf. s upra § 2.1.2.. B ; 1«. b). Le second grou pe se compose de cinq urnes de fact ure p lus soignée. Le col. convergent . est équipé de bords d ivergents présentant intérieurement un méplat avec arête pl us ou moins vive. Les for mes de bords sont : CIl (4 exemplaires; fi g. 19. n"' 1. 3. 4 et 6); C 13 (1 exemplaire. fig . 19. n" 2). Ces cols possède nt un aménagement de s urface so ignée: polissage dans 3 cas (fig. 19. n"' 2. 3 et 4). lissage fini pour les deux autres (fig. 19. n"' 1 ct 6). Le dégraissant. très fin. est composé so it de q uartz. (fig. 19. n'" 1 et 3). so it de calcite broyée (fig. 19. n'" 2. 4 et 6). Ces urnes témoignent d 'un mode de cuisson plus élaboré que les précédentes : l'intérieur de la pâte est de couleur marron ro uge (sauf n" 2 de la fig. 19. de couleur noire). tandis que la surface est d e coule ur noir ou noir marron homogène). 3") Céramique \ セッオO カゥウ ・@ » d écorée 'à la mo/eue Un fragment info r me de vase« gaulois» décoré à la molette provie nt de la fouille 2 (fig. 21. n" 2). Cc document a la même datation (deuxième moitié du J« s. av. J .-C. q ue son homologue de la salle C de la maison 1 (cf. supra. § 2.1.2.. C). 4" ) Céramique commune tvurnée Elle com pre nd les séries suivantes : Pa rmi les coupes. o n t rouve une coupe profonde à panse arrondie convexe ct bord déve rsé de t ype C02 (fig. 19. n" 8). deux coupes à panse carénée et bord dive rgent EOI et DOl (fig. 19. n" 7). et une coupe a rrondie convexe à bord divergent de forme E04. Ces vase.s. a u dégraissant de calcite broyée. en général. on t des cou le urs sombres tant en s urface qu'en épa isseur. Seu le la co upe à bord EOI fai t exception pa r son dégraissa nt quartze ux et sa pâte de couleur rouge en épaisse ur et noire en surface. - ol pés à pâte jaune. sa ns co uverte. à large col et bord en gouttière (fig. 2 1. n"' 3 et 4). Cette catégorie. déjà présente da ns la maison 1. est fréquente dans la région au Jcr s. av. J .-C. ; - urne à anses collées . à pâte jau ne. sa ns couverte :une anse (fig. 2 1. n'' S). Cette forme de vase est bien attestée dans t oute la basse va llée du Rh ô ne au cours du l" s. av. J.-C. (80); des olpés de formes diverses. à pâte jaune (fig. 2 1. n"' 6 e t 7); Enfin. parmi cc mobilier non tourné. se trouve un fond de coupe couvercle. une a nse en r uban ve rt icale et une fusaïole (fig. 19. n" I l ). un fragment de pied (") à pâte rosée (fig. 21. n" 8) ; des jattes à pâte grise (fig. 21. n"' 10 et 1 1). 2") La céramique à ••erni.f noir S") Amphore italique La cam paniennc A tardive n'est attestée que par 10 fragments informes (soit 37 o/r du t otal de la céramique à vernis noi r de cette fouille) . L'amph ore italique est représentée par un bord de type Dresse t' 1à pâte rouge-rosé. incluant des grains blancs et des nodules couleur rouille. à l'exclusion de tout mica noir (fig . 21. n" 9). Avec quatre fragments d o nt un seul identifiable. une patère Lamb. B S (fig. 20. n" 1). la campanienne B représente 14.8 %. 6") Mortiers Le gro upe de la ca mpanicnne Cet de ses imitations fo r me 4 8. 1 % du total des vases à vernis noir. La ca mpanienne C est illustrée par les vases suivants : un fragment informe portant un graffito fragmcn - (XO) B. Dcdet. A. Mic helozzi. M. Py. C. Raynaud etC. Tendillc. uセ・ Deux types de mortiers provien nent de cet te foui lle : des mo rtiers italiques à pâte ocre-rouge ou ocre-beige et dégrais- ュオ@ 26 .. .. p. 132. AUX ORIGINES D'ALÈS ) セ セ@ l M -C MセI@ ----------26.8 2l.6 7 10 N セ ]X@ ]イセ@ ' セ iャ@ Fig. 20 - Er mitage, fouille 2: 1 : campanie nne B : 2. 3. 8 et Il : ca mpanienne C; 4 à 7. 9 et 10 : im ita t ions de ca mpanie nne C. sa nt de mica noir. ョッ、 n"' 12 et 13); オャ・セ@ après partage) à 30 m en viro n à l'est de l'habitation n" 1, en contrebas (altitude 2Z5 rn) (fig. 3, n" 3). Une faïsse fut alors arasée avec des moyens puissants (tirs de mine et pelle mécanique)jusqu'au substrat calcaire afin d'établir une surface plane au même niveau que la faïsse inférieure. Ces travaux d étruisirent la majeure partie d'une habita tio n antique, ne laissa nt subsister que l'angle sud-ouest de cette habitation (fig. 22). J. Salles et le Groupe de Sauvegarde des Vestiges de l'Ermitage intervenant sur ces entrefaites de février à juin 1979 ont dû limiter le sauvetage au dégagement de ce qu'il restait des murs sud et ouest et au ramassage du matériel da ns les déblais de la pelle mécanique. Le reliquat d es couches archéo logiques a été fouillé le lo ng des parois subsistantes de l'habitation antique sur une largeur d e 0,50 m. rouges et inclusions bla nc hes (fig. 2 1. un m o rtier à pâte jaune orangé et dégra issant qua rtze ux . à bord so uligné par une co uronne proémine nte (fig. 2 1. n" 14). Ce type a déjà été rencontré dans la salle A de la maison 1 et appelle les mêmes comparaisons (cf. supra 2.1.2. A, 2. f). 7") Documents de type plus ancien ou plus récent La fo uille n" 2 a procuré plusieurs documents so it plus a nciens soit plus récents que la gra nd e m asse des vest iges livrés: - une dizaine d e frag ments d'amphores massalièt es qu'il c onvient de rapporter à l'occupation de la fin du Premier Age du Fer du site : - un bo rd de coupe Drag. 29 en sigillée de la Graufesenq ue (fig. 21. n" 1). 2.2.3. Conclusion La fouille n° 2 a permis de retrouver d es traces de l'occupation de l'Ermitage à la fin du Pre mier Age du Fer et les vestiges d'une habita tion du 1er s. av. J .-C. partiellement entaillée dans le rocher. Le matériel analysé permet d'attribuer à cette habitation une datation contemporaine de celle de la maison 1, soit le milieu et le troisième quart du J•r s. av. J.-C. 2.3. 1. Structures et stratigraphie La paro i o uest de l'habitatio n . conser vée sur 4.20 rn de long a ét é taillée dans le s ubstrat rocheux aupa rava nt brûlé (fig. 22. n" 1). Au sud. près de l'angle sud -ouest , une faille dans la paroi rocheuse a ét é comblée avec un mur bâti en pierres liées avec de la terre (fig. 22. n" 3). En avant de cette paroi, a ppuyé contre elle. un mur également en pierres liées avec de la terre a été bâti (fig. 22. n" 4). La paroi s ud d e la maison . conse rvée sur 2.40 rn est formée a ussi pa r un mu r de pierres liées avec de la terre. 2. 3. Habitation n" 3 Les obse r vations stratigraphiques n'ont pu être réalisées par les fouilleurs que près des m urs : une couche a rch éologique unique. épaisse de 0. 15 à 0,20 m. constituée par une te rre argileuse brun foncé e t contena nt du mobilier archéologique reposait s ur le s ubstrat marne ux . En 1978, en préalable à la construction d'une villa, des travaux de terrassements importants ont eu lieu dans une partie de la parcelle CE 205 (devenue CE 257 27 B. DEDET. J. SA L LES セM 10,8 '@ . f\1? L1 • ' b) 1セ@ 2,2 ... ·. s セ@ Q R@ 6 O セ L@ 7 t==7 0 Il /O c m FiK. :! 1 Ermitage . fouille 2; 1 :sigil lée gallo-roma ine; 2: céra mi 4uc déco rée à la molette: J à S. 10 ct Il : céra mi4ue com mune tou rnée; 9: amphore ita li4ue ; 12 à 14 : mortie rs. , ;i$!11/1111!!1!11!I!!II!JI!I!!!IIIiVIII!!I!II!!I!//1#l!l!!l!lll!lll/!1/1 f uC'Pgセ qcaセ@ 3 08ifo !J GMNj セGMt@ ) J 2.3.2. Le mobilier de l'habitation n° J 1 2] A/ Les monnaies 4 monna ies provienne nt de cette maiso n : ) - petit bronze de Ma rseille (inv. M . 45) (fig. 23. n" 1); bronze ; D / tête d'Apollon à d roite ; R / taureau corn upète à d roite ; a ude ssus en lettres grecques S SA; en-dessous ET 0 N ; cercle de pourtour ; p. : 1.81 g ; module : 1.3 7 à 1.43 m m; ép . : 2.2 mm; d : 3 h. Sur la d atation de ce t ype de mo nnaie. on se reporte ra au§ 2. 1.2. A. 1. b ; J ] J J Fig.!! 0 2m _ potin« au long cou>> (inv. M. 46) (fig. 23. n" 2); bronze; D/ t ête st ylisée à gauc he ; R / quadru pèd e à droite sur ligne de sol, queue relevée; p: 1.95g; m : 14à 16.6mm;ép . :2.7 mm; d :9 h.Cettemonnaie fait partie de la variété D des potins « au long cou »dist inguée par G . Ge ntric. Ces pot ins so nt. pour G. Gen t ric les imitati ons probable- セM Ermi tage. habitati on J ; plan de> s t ructures conservées. 28 AUX OR IG I NES D ' ALÈS l " ) /.a céramique 11011 fOurnée La céramique non tou rnée. qui représente 37.7 % du total des vases découverts dans cette habitat ion ( 150 fragment s de vases différents). comprend deux fo r mes d'u r nes. deux formes de coupes et la coupecouvercle. Parmi les urnes. nous retrouvo ns la même dualité que celle que nous avons constatée dans la foui lle n" 2. 7 Le groupe 1 est représenté par t rois bords . six fonds et de nombreux morcea ux de panse. Il s'agit d'urnes globuleuses à panse à s urfac e ra clée (état n" 5) ou plus rarement peignée (état n" 4). col convergent à surface soigneusement lissée (état n" 2) et bord de forme CO 1 (2 exemplaires. fig . 24. n" 1) o u C04 ( 1 exemplaire). Les fonds sont t ous d e forme 12 B. Ces vases ont des couleurs so mbres (noire ou grise) tant e n surface qu'en épaisseur. Les pâtes incluent un d égra issa nt grossie r de calcite broyée o u plus rarement de q uart z. Le groupe Il com prend des urnes de facture plus élaborée à panse lissée s:> igneuseme nt (lissage fini) (fig. 24. n" 9) ou peignée; le col. converge nt . est lissé avec soin ou po li (état 1 o u 2): les bords possèdent un mé pla t ob lique vers l'intérieur : forme C I l (fig. 24. n" JO) et C 13 (fig. 24. n" 2) : le se ul fond conservé est de fo rme 12 A (fig. 24. n" 9). Ces vases ont une surface ex té rieure et. sauf exceptio n . intérieu re. de couleur noire. tandis q ue leu r épa isseur est rouge. Le dégraissant es t formé de calcite broyée t rès fineme nt. 2 A la série des cou pcs-<:ouvercles. se rapportent un exempla ire complet . d e forme 517. bord CO 1. fon d 6 2 C ct rapport 50.7 (fig. 24. n" 4 ). ct les fragments de trois autres exemplaires: deux bo rd s CO l (fig. 24. n"' 5 セ@ 6) et un fond 6 2 A. A J'exception du bord e t du pied . qui a reçu un lissage fini . le reste de la surface tant à J'ex té rieur qu'à J'intérieur. n'offre qu'un lissage é bauché. La couleur de la pâte est no ire. auss i bien en s urface qu'en épaisseur ct le d égraissant est formé de calcite broyée. 3 Parmi les cou pes. de ux formes so nt présentes : la coupe profonde à pa nse arrondie con vexe et bo rd déversé de type CO 1 : ·1 exempla ire (fig. 24. n" 7) ; la jatte ca ré née à bord ren tra nt . munie d'oreilles de préhension s ur la ca rène : 2 exemplaires (fig. 24. n"' 8 et I l) dont un équipé d'un goulot verseur. Ces deux vases ont reçu comme finition des su rtaccs u n lissage fini près du bo rd et un liss11ge ébauché sur le reste de la panse. Tous les d e ux o nt une cou leur sombre en surface ct noire en épaisseur. Ils incluent un dégraissant de calcite broyée. 2") La céramique à l'i'fni.f noir Globalement. la céram iq ue à ve rn is noir re présente 14 c;( du mobilier (56 fragme nts de va ses différents ). La campa niennc A tardive est la p lus abondante (60. 7 % de lacéramique à vern is noir). Y figuren t une patère Lamb. A 5/1 (fig. 25. n" 1). une patère Lamb. A 5 porta nt un graffite gravé après cu isson à l'e xtérieur : SEN 0 en lettres grecques (82)( fig . 25. n" 2). une pa t ère lamb. A 36 a (fig. 25. n" 5). une coupe Lamb. A 28 c (fig. 25. n" 3). u n bol Lamb. A 3 1 b (fig. 25. n" 4) ct deux fo nds de patères. dont un décoré de deux cercles incisés (fig. 25. n"' 6 ct 7). ment régionales d e potins éd uo-séquancs. Ils admettent une datation du milieu du J« s. av. J .-C. (81) : - potin " au long cou" (inv. M. 44) (fig. 23. n" 3) : bronze D / tête très st ylisée à gauche; R / Quadrupède à droite. queue relevée; cercle de pourtour;p : 1.70g :m : 13.7à 14.4m m :ép. : 3 mm ;d : 9h . ll s'agit également de la va riété D distinguée par G. Gentric. Cet exemplaire appelle les mê mes commentaires que la mon naie précédente : La campanienne Bou B-oïde (2 1.4 % d es vases à ve rnis noir) comprend : de ux coupes Lamb. B la . décorées de lignes incisées à l'extérieur e t de cercles conccntri4ues à J'intérieur (fig. 25. n'" Se t 9): l'une d 'elles (fig. 25. n" 8) porte un graffite fragme ntaire tracé a près cuisson sous le pied : une coupe La mb. B 2 (fig. 25. n" 10): une pat ère Lamb. B 5 (fig. 25. n" I l ) et un fragment de pied de forme Lamb. B 4 b. - pot in" au long cou" (inv. M . 47) (fig. 23. n" 4) ; bronze: D / tête s tylisée à gauche: R / a nima l à ga uche (mauvais rendu) : p : 2.43 g : rn : 16.2 à 16.7 mm: é p.: 3. 2 m m : d : '!:variété D de G. Gcntric: mêmes remarques que précédemment. B/ Le Les vases se ratta cha nt au gro upe C ( 17.8 % de la céramique à vernis noir) sont attestés par : da ns Je style 3. une coupe imita nt la form e Lamb. A 28 c (fig. 25. n" 12). une coupe de fo rme non classée (fig. 25. n" 13) et deux fonds de patères pro bable me nt Lamb. C 7 (fig. 25. n"' 15 et 16) : da ns le style 7. une patère Lamb. C 6 (fig. 25. n" 14). muhifier céramique Au total les fragments de 396 vases différe nts ont été recueillis. (81) G. Gentric, Recememenr .... p. 85 et 90-91. (1!2) Inscript ion complète ; il s'agit probablement d'un a nt hroponymc gaulois. 29 B. DEDET. J. SALLES • • • • •セ N N@ ........"S ! . .. .;, . ᄋセ@ N Z Nセ@ :o;_.,...セM :.{ .::;.:; [ᄋ ]セN[LAM 5 セ@ セ@ 17,8 6 セQP@ 9 7,8 ----- 0 Ermitage, habitation 3 ; céramique non tournée. 6" ) Céramique commune à pârejaune Les formes contenues dans ce lot de vases à vernis n o ir appellent les mêmes remarques que celles formulée s pour la céramique à vernis noir d e la maison 1. Les proportions relatives des différentes classes sont très proches de celles de la sa lle A de la même maison. La céramique commune à p âte jaune est bien représe ntée ici (41 % du mobilier céramique). Néanmoins les fragments possédant une forme sont rares. On signalera une olpé à p â te jaune sans couverte et à large col (fig. 25, n" 17) d'un type déjà re nco ntré dans les habitat ions n"' 1 et 2 et qui appelle I;_s mêmes remarques chron o logiques . 3" ) Plar à "ernis rou[?e «pompéien » Ce type de céram ique importée d'Italie, est représenté ici par d eux exemplaires (soit 0 .5 % d u mobilier céramique) d ont un bord (fig. 25, n" 18) de forme n" 8 B/ 3 de C. Goudineau. La datation est comprise entre le début du l" s. av. J.-C. et le d ébut d e la période augustéenne (83) 7") Céramique commune à pâre xrise Cette catégorie ne forme que 1 % du mobilier. Il s'agit essentiellement d'un goulot d 'olpé (fig. 25, n" 22) et de la p a rtie supérieure d ' un vase de forme ovoïde, à pâte g ris perle homogène , finem ent granuleuse, à surface polie, de teinte noire, et décorde bandes verticales lissées (fig . 25, n" 21 ). Ce dernier vase est probablement importé du Centre de la Gaule. Il correspond au type 2 d de la céramique domestique gauloise de R . P érichon, C. Ranchon et B. San ial, bie n attesté dans la p remière moitié du l" s. av. J.-C. à Aulnat (Pu y-d e - Dôme) (86). 4") Céramique à parvis .fines Outre quelques fragment s infofmes, nous trouvons dans cette catégorie ( 1,75 % du m obilie r céramique) deux fragments d e gobelets à décoration pointillée du type 23 A d e M. Vegas , daté de la fin du Il' et du l" s . av. J.-C. (8 4) (fig. 25, n"' 19 et 20). 8") Amphores iraliques 5") Céramique à イ・ャゥヲNセ@ hellénisTique Il s'agit de 13 fragments (soit 3,26 % du matériel) d'amphores italiques de forme Dresse! 1à pâte ocre orangé à rose, le plus souvent sans mica noir (le mica noir n 'est l'é léme nt dominant du dégraissant que dans deux cas ). Les bords sont d e quatre t ypes : Les fragments d e trois vases différents. soit O. 75 %. du mobilier ont été rec ue illis . - Plusieurs frag ments d ' un bol à pâte jaune décoré de deux frises super posées: cercles et m o tifs en form e de feuilles (fig. 26, n" 1). - - bords à lèvre courte (4 à 4,8 cm de haut). triangulaire et très épais se à la base (fig. 27. n"' 1, 2 et Il) ; Un fond de bol à pâte jaune décoré à l'ext érieur de p o ints et d 'une couronne d e motifs lancéolés (fig. 26, n" 2). - bords à lèv re courte (4, 1 à 4. 5 cm de haut), triangulaire mais peu épa isse à la base (fig. 27. n"' 3 et 4); - Un fragm ent de bas de panse de bol à pâte jaune décoré d'un motif en guirlande (fig. 26, n" 3). - bords à lèvre allongée (6 cm), triangulaire mais peu épaisse à la b ase (fig. 27. n"' 5 et 8) ; Le style de ces vases est celui des ateliers io niens. qui étaient en activité dans la deuxième moitié du W s. et le premier q uart du l" s . av. J.-C. (85). - b ords à lèvre allongée (5, 7 à 6,6 cm), verticale (fig. 27, n"' 6 et 7). Les deux fonds retrouvés sont massifs (fig. 27. n"' 9 et 10). (83) C. Goudineau. Note sur la céramique à engobe interne rouge pompéien, dans Mél. de I'Ec. Franç. de Rome. 82. 1970. p. 159-186 et not. p. 177. pl. VII. zone B. couche 3, n" 8 (daté de 90-30 av. J.-C.). (84) M . Vegà s, ceràmica comùn .. .. p . 63 . (85) A . Laumonier . La céramique hellénisrique ... , p . 7. (86) R . Périch on, C. Rancho n et B. Sanial, Céramiques domesriques ... ., p. 64 e t pl. 3, n" 1. 30 -· AUX ORIGI ES D'ALÈS -.-- セ@ • }5 5 8.8 J 7 10 •a =o; 7.5 セ =\,] |Z{W@ ., . }/.} CEJ) 17 _____ 0 , IOcm 21 FiK. 25 - Ermitage. habitation 3: 1à 7: campanien ne A tardive; 8 à Il : ca mpanie nne B; 12 à 16 : imitation de campanie nne C: 17: olpé t ournée à pâte jaune : 18 : plat à vernis rouge pompéien : 19 et 20: gobelets à pa rois fines; 2 1 et 22: céramique commune tournée grise. 2.3.3. Conclusion 2.4. Habitation n° 4 Le matériel retro uvé dans le sauvetage de la maison 3 est caractéristique du milieu et du troisième q uart du l"' s. av. J. -C. (en particulier monnayage et céramiques à vernis no ir) . Cette habitation, dont la conna issance reste très fragmenta ire, est donc contemporaine des deux précédentes (maisons l et 2). A l'époque où l'habitation n° 3 était mise au jour dans les conditions catastrophiques décrites ci-dess us, des travaux préparatoires pour la construction d'une autre villa étaient réalisés avec des moyens identiques dans la parcelle voisine (p . c. CE 212). Là aussi, ces travaux révélèrent et détruisirent la majeure partie d'une habitatio n a ntique, à 40 mau sud de l'habitation n° 3 (fig. 3, n° 4). Seule la partie ouest de cette nouvelle mai31 o A_,. , .."' セMO@ Z 0 NE 1 --- 0 Sem DÉ TR UiTE - CZ( セM hx . .!6 Fix. Ermitage; hall na uon J; céram14u<! hellénistique à reliefs. 28 - endu i t mural amphore ゥ セ@ atique セュGM Mセ@ Ermitage. ha bita tion 4 ; plan des s tructures conservées. L) 6 9 ,_:_1_8__---- -------------------------------- -.. ---- --·; ----- · 0 IOcm 11 Fig. 17 - Ermitage, ha bitation 3 ; amphores itali4ues. 32 AUX OR IGI ES D 'J\ L r:S 2 Fig. ]9 Ermitage : habllatoon 4 : 1 : o' : 2 ct J : monna ies : habitation 5 : 4 : m o nnaie (tous les o bjets sont grossis deux foi s ). so n put faire l'o bje t d'une fo uille de sa uvetage de la part de J . Salles et du Groupe d e Sauvegarde des Vesti ges de l'Ermi tage en 1979. 2.4. 1. Structures et strati!;raphie . La limite o ues t de la maiso n est fo rmée par un mur en pierres liées avec l'argile (fig. 28. n" 2) dont se ul le pa re me nt intérieur. recouvert d'un e nduit mural est visib le . La base de la paroi nord est partie llement const ituée par le roche r taillé (fig. 28. n" 1). La paroi s ud a été presque tota lement détruite par les trava ux d'a ménage ment d es lieux : il n'en s ubsiste que l'a rracheme nt d' un mur dans l'angle sud o uest de la maison. La paroi est a complèteme nt d isparu . Les di me nsio ns de cette sa lle sont incomplètes: 4.50 m s ur l'axe nord-sud . pour plus de 3 rn s ur )"a xe est-ouest. Le mortier de c haux s u r leque l ét ait appliq ué l'e nduit. inc luait des tessons d'ampho res italiques (par exemple fig . 32. n"' 6 c t 7). L'enduit é tait de couleur rose a vec des mo uchet ures irrégulières de cou leur rouge ct noire. La s tratigrap hie s'ordo nne comme s uit : cuuclrl' 1 : couche de terre a rable épaisse de 0.20 m : remaniée par les travaux agricoles : m uclll' l : couche de dest ruct ion d'habitat compre nant d e très nombre uses pie rres du m odule des murs. des fragmen ts de bét o n de tuileau ct des fragme nts d'enduit lissé de cou le ur rose-lie-de-vin recouvert d'un mortier à la c hau x ct a u sab le fi n. Cette couc he est épa isse de 0.80 rn e n moyenne : cuuchl' 3 : couc he argile use de cou le ur brun clair. épaisse de 0.20 rn en moyenne renferm ant des d ébris d e céramique très petits c t rares et des os d'a nima ux très brisés: cuuchi'S 4 : couche de JO à 20 c m d'épaisseur qui a livré l'essentie l des documents mobi liers. A la base de cette couc he et colmatant une dé pression du substrat roche ux dans la partie nord-ouest de la salle . se trouvait un lit de fragmen ts d 'amphores ita liques posés à pla t : A Le.\ IIIIJIIIIOies Bron t c a rverne (inv. M. 52) (fig. 29. n" 2): D tête ju vénile. c heve ux bo uclés à droite : devant e n cxcrguclégendcC IC II DVBR I : R excentre: ca va lier au galop it droite. a sse7 co rrodé. au-dessous double vo lute. à droite . à l'exerg ue II PAD : p : 1.67 g: m : 16.2 à 17.9 mm : é p. : 2 mm : d : 1 h. Cette monnaie correspond a u type B N 3!!94. C'est une monnaie du c hcf arvcrne Ep:os na ctus frapp ée pe ndant la Guerre des Gau les. Pe ti t bro n7e de imes "a u sanglie r ., (inv. M . 49) (fi g. 29. n" 3) : bron7c . D / tète laurée à ga uc he : R sa nglier à gauche : a u -dess us A M A e n lett res g recq ues: p : 1.02 g: m : 12 à 12.9 mm : é p . : 2 mm : d : 7 h . Pet it bron7c de Marsei lle (inv. m セ U Q I Z@ bronze: D / tê tc à droite. très corrod ée :grène tis : R / taurea u co rnu pète à d roite. t rès corrod é : p : 2. 11 g: rn : 15.3 a 16.9 : ép. : 3. 1 mm: d : 2 h. Pet it bron7e fruste (inv. M. 50) : brontc : p : 1.5 1 g : rn : 11.6 ù 1.1.6 m m : ép. 2.9 m m : d : "! B I.e m obilier <"PrOIIIÏCfue (87) l " ) /.a <"Promiqtw 111111 w u r 11ée fin e Deux forme s seuleme nt peuven t être reco rn ues : une u rne à col conve rge nt ct bord d éve rsé de forme B09 (fig. 30. n" 7) c t une jatte carénëc à bord rent rant de forme G07 (fig. J O. n" 8). Les cou leurs révè le nt une technique de cuisson identique po ur les de ux vases : pàtc ro uge en é paisseur. noi re en surface . Le col d'urne a une su rface extérieu re po lie e t une surface int é rie ure soigneuseme nt lissée . La co upe a des su rfa ces extérie ure ct in té rie ure lissées peu soigne use ment (état n" 3). 2") I .Lt céramique à l'l'riiÜ 11oir couclll' 5: te rre argilo-marncusc mêlée à du caillo utis et à d e la cendre. destinée à égalise r les irrégularités du subst rat roc he ux s u r lequel e lle repose. Cette couc he es t st érile e n matérie l a rc héo logique. Elle compre nd les fra gme nts de ci nq va ses e n campanienne A tardive ct cinq vases apparte nant au groupe d e la campanienne C . Les se ules for mes identifiables sont. en campanie nne A tardive. u n fond de coupe déco ré de de ux cercles inc isés (fig. 30. n" 1). e n ca mpa nie nnc C. une pa tère de forme Lamb . C 6 (fig. 30. n" 3) et en imi ta t ion de campanic nnc C. une patè re Lamb. C 7 (fig. 30. n" 2) (!!!!). 2.4.2. Le mobilier de l'habitation n" 4 3") Plot à Tous les objets retrouvés provie nnent de la couc he 4. l "l'riiÜ rouge pompéÏI' II un fond de plat à vernis ro uge inte rne. (87) Les fragme nts d'a mpho res italiques sont très nombreux dans cette maison : 6 74 fra gme nts de vases sur un to ta l de 779 ent re m dans cette ca iégorie. Mais beaucoup d e ces tesso ns ne font pas à proprement parler partie du mo bilier ca r ils e nt re nt d ans la construct io n de la maison : radie r d'assainissement. m ort ier s ur leque l repose l'e nduit m ural. Dès lors. tout calcul d e po urcentage e ntre les diverses catégories de céramique est dé pourvu de signification. (88) Ce vase ayant é té restauré. il n'est pas possible d e d étermi ner le st yle de l'imitatio n. B. DEDET. J. SALLES )}.6 セ@ ' 7,2 Il.} ( E::J 4 セ v ._._._ - 1 } 2 :t:::T r= -- - - - 5,1 5,2 , セ@ 5 ::::::=- 「MH@ QPNセ@ .. 6 0 7 /Ocm 8 Ermitage. habitation 4: 1 . campanienne A tard ive: 2. imita t ion de ëampa nienne C: .l. ëampa nicn nc C: 4 à 6. ëéramique comm une tourl-1g. JO nc'c· ù pâte claire : 7 et X. c0rami4uc non tournée. 8 9 _____ 0 , /Ocm 34 .t AUX OR I G I NES D'ALÈS 2 6 8 -- 0 7 fïg. 32 - Ermitage. habitat ion 4 ; amphore ita!i4 ue. 4" ) Céramique commune à p✠claire ·- des lèvres hautes (de 4.5 à 7 cm) ct vert icales (fig. 3 1. n"' 8 à 1O. et fi g. 32. n"' 4. 6 et 7). Les diamètres à l'ouverture sont compris entre 16 et 17.5 cm (à l'exception d'un exemplaire de d iamèt re nettement plus pet it : fig. 3 1. n" 10: 13cm). Elle compre nd une olpé à pâte ja une sa ns couverte , à large col. et une série de vases à pâte rosée. con tena nt un très fin dégraissant calcaire et recouverte à l'extérieur d 'un engobe rougeâtre (fig. 30, n"' 4 à Quatre estampilles pr ovien ne nt de cette habitat ion ; 6). - A R. dans un cart ouche rectangulaire placé verticalement sur l'attache inférieure de l'anse (fig. 33. n" 7) (89) ; 5") A mphores italiques - M N C 1. d a ns un cartouche rectangulaire sur attache inférieure d'anse ; pa rtie supérie ure des lettres tournée vers le bas (fig. 33. n" 8); Ce sont des amphores de type D resse! 1. Trois groupes de pâtes so nt re présentés : - mê me ma rque à demi-effacée. dans un cartouche rectangula ire à la base de l'a nse (fig. 33. n" 9) ; - une pâte ocre à rose avec un dégra issant com posé essentielleme nt Je mica noir méla ngé à un peu de calcaire (fig. 3 1. n'" 1, Set 8. fig. 32. n'" 6 cl .x ct fig. 33. n"' 8 et 9) ; - R ....... dans u n cart ouche rectangulaire (marque part iellement effacée) sur épauleme nt à la na issance du col (fig. 33, n" 10). - une pàte ocre-rose avec un dégra issant for mé essentielle ment de calcaire Cl de quartz mêlé, en faible q uanti té, à d u mica noir (fig. 31. n"' 7. 9 et 10, fig. 32. n'" 2 et 7 et fig . 33. n"' 7 et 10) ; - une pâte de couleur ocre à rose avec un dégra issant exclusivement composé de calcaire et de calcite (fig. 31 , n'" 2 à 4et 6et fig. 32. n"' 1 et 3 à 5). C) Ohjet.r di•-ers l " ) Fihule Les bords sont de deux types : - une fib ule incomplète. en bronze. à po rte a rdillon plein et à arc en cupule (fig. 33. n" 2). Dans la régio n . d es fibules de ce type existent dans des contextes du milieu et du t roisième quart du 1er s. av. J.-C. (Tour Magne à Nîmes et Nages) (90). - des lèvres basses (hauteu rs comprises entre 2,4et 4 .5 cm) obliques et triangulaires. Les d ia mètres à l'ouvertu re s'échelonnent e nt re 11.8 et 15.8 cm (fig. 3 1. n"·' 1 à 7 et fig. 32. n"' 1 à 3, 5 et 8); (89) Est ampi lle connue a u Mont-Beuvray (M . H. Callender, Roman amphurae .... p. 73, n" 12 1). (90) C. Tend ille. F ibules protohistonques ... , p. 105-1 07. 35 AU X O RIGI NES D 'A LÈ S sont des murs bàtis e n pierres liées a vec de la terre argileuse . Le mu r sud est fo rmé d'un parement de grosses pierres qui maintient un blocage de pierraille et d'argile. l'ensemble étant plaqué contre la paroi rocheuse taillée à la verticalè (fig. 34, n" 3). La fouille de ces vestiges n'a pas pu être menée jusq u'au socle rocheux . Les foui lleurs ont obse rvé sous la co uche de terre arable. une épaisse couche de terre argileuse de coule ur bru n-c lair pauvre en mobilier a rchéologique et qui paraissait avoir été rapportée lors de la construct ion des faïsses destinées à la cullure . Cette couche a livré quelques fragme nts d'ampho res ita liques. de céramique no n tournée et une monnaie : Fig. 34 - - petit bronze (inv. M. 55) (fig. 29. n" 4) ; D / tête à droite; R / fruste; p: 1.50 g; rn : 12.9à 13.3 mm ;ép.: 2.7 mm ;d: ?. Peut-être un petit bron ze massa liète (?) (93). Ermitage; habitation 5; plan des structu res conservées. セ@ ... . 0 セ@ Mセ@ . . . . . . . . . . ·,2.• .• :-) .. } - . . . . . ' E21 . . . . . . . . .. . . 3 2 19,8 (1 セL@ .... · .. セ@ -.,.•. _,..- ·. _____ 0 Fig. 35 , !Ocm Ermitage. foui lle 6 ; céram iq ue no n tournée. (93) Nous remercions vivement J .C. Richard qui a bien voul u examiner cette monnaie ainsi q ue les exemplaires n"' 47. 52. 56. 67. 68 et 77. 37 B. DEDET. J SA LLES QY N セ@ セ@ ..M Mセ M Mセ@ 6 セ ' ' 13 セ@ 7,5 ... セ@ セ@ 7.8 17 セ@ セ ] -----· 0 1-iK. J() ]セRP@ IOcm Ermitage. fou ille 6: 1 à 12: campa nienne A tardi ve: 1J à 19: campanicnnc B : 20: c:a mparuc: r)nc: C: 21 : céramitJuCde la Côte catalane. S) Ce mobilier est contemporain de celui déjà analysé des autres maisons et permet de da ter les vestiges de l'habitatio n n" 5 du milieu et dü troisième quart du Je' s. av. J.-C. 35. n" ou sont laissées brutes de finition (fig. 35. n" 1). Le ha ut de la pa nse est souvent décoré : lignes inc isées (fig. 35. n" 1). impressions au peig ne (fig. 35. n" 5) o u impressions e n coin de règle. La couleur de la pâte est gris-noir homogène en surface et en épaisse ur. Deux types de d égraissant se rencontrent dans ces vases : le plus coura nt est constitué par de la calcite broyée avec q uel4ues ra res inclus io ns plus grosses de quart z; l'a utre catégorie est fo rmée par de très fines inclusions de 4ua rtz (fig. 35. n" 2). 2.6. Fouille n" 6 L'habitation n" 6 est sit uée à 200 rn au nord-ouest de l'habitation n° 1 (parcelle cadastrale CE 188) (fig. 3, n" 6). Découverte en 1952 à la suite d' un défoncement agricole, elle n'est que très imparfaitement connue. Les fouilleurs, G. J o uanen, C. Clauzel et J. Salles, o nt mis au jour une paroi rocheuse taillée et o nt dû se contenter de recueillir un a bondant mobilier homogène, ma is aucun relevé n'a pu être fait. En 1970, l'emplacement de cette habitation était arasé pour la construction d'une villa. La coupe-couvercle représentée ici a une forme haute (fig . 35. n" 4). Parmi les coupes. on trouve des coupes ca rénées et des cou pes arro ndies convexes à bord évasé. Les coupes carénées regroupent deux formes. D'une part une coupe de fact u re très soignée. à carène vive. élément supérieur haut et bord déversé de for me CO 1 (fig. 35. n" 6) ; la pâte. t rès fine. est grise e n s urface ct gris -ocre e n épaisseur. e t le dégraissant . calcite et quartz. est très fin. D'autre part. une série peu homogène de coupes à carène adoucie et bord sim ple (fig. 35. n"' 8. Il ct 15). de forme E 0 1. 10 1 et 1 0 5. A l'ex térieur. l'aménagement de la s urface de la pa rtie inférie ure de la pa nse peut êt re iden ti4ue à celui d e la partie supérie ure (polissage. fig. 35. n" I l) ; ma is le plus so uvent. la partie inférie ure est moi ns aménagée : peignage pa rtiel (fig. 35. n" 8) ou lissage é ba uché (fig . 35. n" 15). La surface intérieure est soit polie. soit lissée. Ces vases o nt des couleurs so mbres à l'ext érieu r (noir ou gris-noir) et le plus souven t rouge en é paisseur. o u p lus ra rement gris-noir. La pâte inclut u n dégra issa nt fin de calcite b royée. A/ La céramique non 10urnée La céramique non tournée compre nd une forme d'urne. u ne fo rme de coupe-couvercle et deux séries d e coupes. Les urnes ont un col convergent à bord déversé CO 1 et CO 3 (parfois muni d'une rainure à l'intérie ur) et CO 7 (fig. 35. n'" 1 à 3et 7). Il s'agit de la série 1 rencontrée dans les maisons 2 et 3. La surface du col présente un lissage fini dans to us les ca s à l'ext érieu r. Les fra gments conservés mont rent q ue les panses sont le plus souvent peignées (fig. 38 -· AUX OR IGINES D'ALÈS Fig. 31. - Ermitage. fouille 6 : amphores italiques. La campanienne B comprend deux vases-supports de forme Lamb. B 4 bouc (fig. 36. n"' 13 et 14) décorés à l'intérieur de d eux ce rcles concentriques incisés; une patère de forme proche de Lamb. B 5 a (fig. 36. n" 19): un fo nd de coupe Lamb. B 2 (fig. 36. n" 16). deux fonds Morel 8 (fig . 36, n"' 15 et 17). et un fond de bo l à «anses e n boucle » de forme Pasquinucci 127 (94) dans une pâte un peu plus c laire que celle des a ut res vases campan iens B de ce lot ct avec un vernis noir nuancé de marron (fig. 36. n" 18). Les coupes arrondies convexes sont nombreuses. Les bords sont variés : EO 2 (fig. 35. n'" 10 et 12). EO 4 (fig. 35. n" 9). EO 5 (fig. 35 . n" 16) et EO 7 (fig. 35. n'" IJ et 14). La surface extérieure présente soit un état brut de finition (fig. 35. n"' 12 à 14). soit un lissage ébauché (fig. 35. n" 10). soit un peignage (fig. 35. n" 9). La surface intérieure d'une de ces coupes est peignée (fig. 35. n" 14). Ces vases. de couleur gris-noir e n surface et en épaisseur. ont un d égraissant de ca lcite et calcaire broyés. Deux de ces coupes som décorées de coups incisés obliques sur le dessus de la lèvre (fig. 35. n'" 12 et 14). La campan ienne C est a ttestée par un fond de patère Lamb. C 5 ou 7 (fig. 36. n" 20). décoré à l'intérieur de quatre cercles incisés e ncadra nt des guilloch ures radiales et avec le dessous du pied réservé. B/ La céramique à vernis noir La campanie nne A tardive est représentée par les fo r mes sui vantes : un bol Lamb. A 31 b à déco r de rehauts b lancs à l'i ntérie ur (fig. 36. n" 1); une grande coupe Lamb. A 27 B (fig. 36. n" 2): deux patères Lamb. A 5/7 (fig. 36. n"' 3 et 4): une patère Lamb . A 6 (fig. 36, n" 5), cinq fonds de coupes et de patères d ont un décoré de cercles de rehaut blanc (fig. 36. n" 6) et quatre de traits incisés (fig. 36, n'" 7 à 10); deux lampes à huile de la forme la plus courante dans cette technique (fig. 36, n"' Il et 12). Ce lot de céram iques campaniennes est tout à fait typique de la céramiq ue à vernis noi r des deuxième et troisième quarts du I« s. a v. J.-C. du La nguedoc o riental et de la Provence rhodanienne. C! La céramique grise ampuritaine La céramique grise d'origine nord-catala ne est représentée dans cette habitation par une petite olpé bitronconique à col mouluré (fig. (94) M. Montagna Pasquinucci , La ce ra mica a verni ce nera del museo Guarnacci di Volterra. dans M él. de f'Ec . Franç. de Ro1ne. 84. 1972. p. 269498 et not. p. 286, fig. 4, n" 29. Sur cette forme, voir aussi J . Gourvest. Quelques vases en céram ique ca mpa nienne du M usée d e Nîmes . dans Ogam. 12. 1960. p. 24-26 et notamment p. 25. fig. 4 et 5. 39 B. DEDET, J. SA LLES n"' 1, 3 et 5 et fig . 38), et plus rare men t d'un mélange de mica noir et de calcaire broyé (fig. 37. n"' 2 et 4). E/ Mohilier divers l") flhules f- -- fibule filiforme en bronze dont l'arc porte à son sommet d eux protubérances annelées (fig. 39, n" 4). Un exemplaire proche provient de la tombe 1 des Moureyres près de l'oppidum de Mauressip (SaintCôme et Maruéjols, Gard) datée de la deuxième moitié d u l" s. a v. J. -C. (97); - fibule en bronze du type de Nauheim, décorée de trois éèhelles graduées (fig. 39, n" 5). Sur la datat ion de ce type dont u n a utre exemplaire provient de la salle A de la maison l, voir supra§ 2. 1. 2., A, 3, a. - une fibule filiforme en bronze (fig. 39, n" 6) avec sillon médian sur le dessus de l'arc ; - une fibule filiforme en bronze (fig. 39, n" 7). Ces deux fibules appartiennent à un type bien représenté en Languedoc au milieu et dans la deuxième moitié du l'' s. av. J.-C. (98); - deux fibules en fer à arc filiforme tend u, ressort bilatéra l à quatre spires et corde extérieure (fig. 39, n'" 8 et 9). Ces fibules sont bien connues en Gaule à la Tène Ill (99). Notre régio n en possèd e plusieurs spécimens datés d u milieu du t•r s. av. J.-C. : tombe 5 des Colombes à Beaucaire (lOO), Nages Ill moyen ( 101). 2") Objets en bronze - un petit disque en bronze avec deux cupules sur l'u ne des faces (fig. 39, n" 3) ; - un fragment de bracelet fo rmé d'une tôle de b ronze repliée et décoré de deux rangées de stries parallèles sur la face externe (fig. 39, n" 10). Ce type de bracelet, connu dès la période Tène l, a déjà été signalé dans des gise ments T ène l Il ( l 02) ; - -· ,. un fragment de tige creuse, en bronze, à huit facettes (fig. 39, n" Il). 3") Ohjers en fer Une fiche torsadée, à tête en anneau (fig. 40, n" l ); un b urin (fig. 40, n" 2) ; un poinçon (fig. 40, n" 3) ; un coin (fig. 40, n" 4) ; deux a nneaux (fig. 40, n"' 5 et 6) et u n セYオエ・。@ à so ie p laté et droite (fig. 40, n" 7). Par ses types, par sa diversité aussi, cet outillage est caractéristique du[" s. av. J.-C. ( 103). Ermitage, fouille 6 : amphore italiyue. 36. n" 21 ). C'est un exemplaire typique de la production tardive, que l'on trouve en Languedoc dans des milieux du Il ' et du l" s. av. J.-C. par exemple au mi lieu du l" s. av. J.-C. dans la tombe Sdes Marronniers à Beaucaire (95), ou sur l'oppidum de Nages (96). 4 ") Ohjers modelés en rerre cuite Dl Les amphores iraliques -· deux bouchons d'o lpé (?)en pâte ocre rose ou ja une rose (fig. 39, n"·' 1 et 2). Pa rmi les fragments d'amphores italiq ues Dresse!!, on trouve :un bord allongé (fig. 37. n" 1), un bord triangulaire court (hauteur : 3.9 cm) (fig. 37, n" 2) et un bord triangulaire a llongé (6.3 cm) porta nt sur la lèvre une estamp ille, étoile à huit branches, dans un cartouche ca rré (fig. 37, n" 3 et fig. 39, n" 13), la majeure partie d'une amphore Dresse! 1 C (fig. 38). un fond estampi llé E à l'envers dans un cartouche rectangulaire (fig. 37. n" 4 e t fig. 41, n" 14) ; un fond estampillé H dans un cartouche rectangula ire (fig. 37, n" 5 et fig. 39, n" 12). Ces exemplaires ont le plus souvent une pâte de couleur ocre-rose, plus rarement rose-brique (fig. 38). La plupart es t recou verte d'un engobe crème (à l'exce ption dun" 3 de la fi g. 37). Le d égraissant est le plus souvent presyue uniyuement composé de mica noir (fig . 37, F 1 Conclusion La fouille n° 6 a livré des informations très lacunaires. La présence d'une paroi rocheuse taillée semble indiquer que nous sommes, également ici, en présence d'une habitation. Le mobilier est en tout point caractéristique du milieu et du troisième quart du 1er s. av. J .-C. et contempo rain de celui des autres habitations de l'Ermitage déjà étudiées. (95) B. Dedet. A. Michelozzi et M. Py. La néc ropole des Colombes à Beaucaire (Gard) (Il'- l" s. av. J .-C.)dans Rev. Archéo. de Narhonnaise, VIl. 1974, p. 59-118 et not. p. 94. (96) M. Py. L'oppidum des Casrels .. . , p. 265. (97) C. Tend ille, Fibules protohistorique s.. . , p. 108. n" 77. (98) lhid., p. 105. (99) G. Chapotat. La fibule de la Tène Ill d'après les trouvailles effectuées sur la colline Sainte- Blandine à Vienne . Isère . da ns Acres du 89" congrès national des S ociérés savanres. Paris, 1965, p . 13-20. (100) B. Dedet, A. Michelozzi et M . Py. La nécropole des Colombes .... p . 97, fig . 31 , n" 42 et p. 98. ( 101) C. Tendi lle, Fibules protohistoriques ... , p. 109. n" 83 et 84. (102) A. Murat. A propos de la péri ode de la Tène Ill. Apports récents de la s ta tion du Puy du To ur(Corrèze)dans Celril·um. ll l, 1962, p. 90, pl. 29 (fig. 1). 4-8. _, ( 103) On co mparera e n partic ulier avec l'a bondant mobilier métallique de la Tène Ill découvert s ur la colli ne Sa inte- Bla ndine à Vie nne (Isère) (cf. G. Chapotat. Ù ' ma/érie/ de la Tène Ill... , p. 68-82 et pl. X l- X IX) . '< · -· .... 40 '":.· AUX OR I GI ES D'AL ÈS -®-*î..., 3 セ@ :: 7 70 @]12 Fr mila !!t'. fouille セ ッュ Nス@ L セW@ f ïx. 40 .. - 6 セQS@ (1: Ermitage. foui lle '17 セ@ . 1. 2. 12 à 14 : céramique; 3 à 7. 10 et Il: bronze; セ N 」 エ@ 0 . 9: fe r. épaisse co uche de te rre gr is- no ir, de 1,20 rn de puissance (co uche 1), sur monta nt une couche argileuse j aune stérile en ma t ériel archéologique (couc he 2). La co uche 1 a liv ré u n abondant mobilier ho mogè ne du 1er s. av. J .-C., mais n on e n place. E lle ren fermait aussi d e très nomb reuses pie rres. Il s'agit en fa it des vestiges d'un hab itat déplacés lo rs de la co ns truct ion de la faïsse au mom en t de la m ise en cult ure de la colline. A /.a céramique 11011 tournét• La céramique non t o urnée est su rtout représe nt ée par les deux types d'urnes déjà rencont rés précédemment :la série 1 à col convergent. bord déve rsé de type C. pa ose arrondie e t fond plat ; la série Il à c o l convergent et bo rd ret ourné de ty pe A et B. Parmi la prem ière série. nous t rouvo ns 10 bords CI l (fig. 4 1. n"' 1. 3. 6. 7 e t 9). 9 bords C 0 1 (fig. 4 1. n"' 4 e t 8). 3 bords C 12 (fig. 4 1. n" 8), 2 bords C 0 2. et 1 bord C 0 3. 1 bo rd C 13 et 1 bord C 19 (fig. 4 1. n" 5). Pou r la seconde 3 bords B 0 1. et un bord A 0 3 (fig. 41. n" 2). Le col est le plus so uve nt lissé a vec soi n (éta t n•' 2; 17 cas} o u poli (ét at n" 1 ; 12 cas); le lissage é bauché est rare (état n" 3; 3 cas}. (JJ: 1 (1: ·.· 11 77 ©,. • ' .. '5 1 .··· a 0 1-ïg. 3\1 .. 4 Jcm 0 La panse est le pl us souvent laissée brute e t raclée (éta t n" 5} ou peignée (état n" 4). Les d iamèt res à l'ouverture s'échelonnent entre !Oct 31 cm avec un maxi m um de fréquence entre !Oct 16 cm. Les s urfaces o nt une coule ur no ire homogène. l'épaisseur est rouge mar ron dans la moitié des cas. noi r ou g ris no ir pou r l'a ut re moit ié .. Le dégraissant. toujours de la calci te broyée. est le pl us souvent très fi n. o bjet' en fer. 2.7. Point de découverte n" 7 En 1953, un sond age de deux mètres sur deux éta it réa lisé par G. Jouane n , C . C lauze l et J . Salles d a n s la parcelle cada stra le C H 14 1, à 100 rn a u s ud-o ues t de l'ha bita tio n n" 5, (fig . 3, n" 7) dans la part ie ava l d ' une faïsse moderne. La s trat ig ra phie comporta it une On re ncont re également dans cette foui!le des coupes couvercles (fig . 4 1. n"' 10 à 12} munies de bords C 0 3. l'ar m i les cou pes . deux fo rmes so nt attestées : d es cou pes ca ré nées à bord rentrant d e forme H 0 5 o u H 0 g (fig. 41 . n"' 14 ct 15}. de couleur noire e n s urface ct 41 B. DEDET. J. SALLES c::J·· ·· .,. .__,_. . . , ·.. 31 . . ·. . ' ' . ' . . . . . .. · .. ᄋセ L___ . • . . Fix. 41 - . . . . • . . 0 . • . . ' . . . . 1 2 S@ セjt@ . . ' . . . セ@ 13 .J. 14 c:::J ----• . . .. . NLB O ZL セP@ . . . . . . ? .c:::::::l .... . . . . . セ 11,8 15,1 . . ··F\71 セ M セ@ ュ 15.< . • . 0 . /Ocm 15 Ermitage. poim de découverte 7; céramique non t ou rnée . M セ S@ \ ヲゥ セ N@ 4:! Ermitage. point de découverte 7 ; 1 à 3 : ca mpanienne A tardive ; 4 ù 6 : campanienne B ; 7 : imitat ion de campanienne C. 42 -· AUX OR IGI NES D'ALÈS ( 1 1 /! _____ _ セᆳ i ;.. ... _ . ······· セ@ j "' -.î{ \; : セ@ !; !f '. ! : !: )t 1 i Fig" 43 -- Ermitage. point de découverte 7; 1 à 7 :céramique commune tournée : 8 : amphore italiq ue ; 9 et 10: mortie rs" rouge en épaisseur (fig. 41 . n" 14) ou marro n à noir en surface et en épaisseur (fig" 41. n" 15). surfaces ext érieure ct intérie ure portan t un lissage fin i (fig. 41 . n" 15) ou é bauché (fig. 4 1, n" 14) ct dégraissant de calcite broyée ; une coupe arrondie conv.exe à bord E 0 2 (fig. 41. n" 13) à pâte marron sombre en s urface e t marron clair en épaisseur et fin dégraissa nt de calcite broyée. BI E/ Amphores italiques H uit fra gments d'a mphores ita liq ues D resse ! 1 portant une es tampille ont été découverts : D rétrograd e d a ns un cartouche carré estampillé s ur le fo nd ( 105) (fig. 43. n" 8) ; D H (fig. 44, n" 1). T A (fig. 44. n" 2). B L (fig. 44. n" 3). H K (fig. 44, n" 4) ( 106). E L (fig. 46. n" 5) . ... V B (fig. 44. n" 6) et S C (S rétrograde) (fig. 44, n" 7) dans des cartouches rectangu la ires placés à la naissance de l'a nse. Toutes ces amphores sont fa ites dans u ne pâte ocre-rose incl uant un dégraissant c omposé soit exclus ivement d e mica noir (fig " 43. n" 8 e t fig. 44. n"' 1 et 6) soit de m ica noir mêlé à de la calcite (fig. 44. n"' 3, 5 et 7) . soit d e la calcite. des coquillages et un peu de"Siuartz (fig. 44. n'" 2 et 4). Quelques exemplaires seulement sont e ngobés à l'extérieur. La céramique à vernis noir En campanienne A tardive. nous t rouvons un fragment informe portant un graffite tracé a près cuisson à la pointe sèche : ... KR 1 TO U... e n lettres grecques. une patère Lamb" A5/7(fig.42. n" 3). un fond à paroi externe verticale (fig. 42. n" 1) et u n fo nd à pa roi externe surplombante (fig" 42. n" 2)" Ces d eux fon ds sont décorés de deux t raits incisés. La campanienne B est repr ésent ée par une patère Lamb. B 6 b (fig. 42. n" 4) portant s ur la panse à l'extérieur un graffit e tracé ap rès c uisson à la pointe sèche. L 0 U G 0 US. en le ttres grecques ( 104). une coupe La mb . B 1 A (fig. 42. n" 5) déco rée de deux traits incisés sur le bord à l'extérieur ct de trois cerc les concentriques à l'intérie ur. et un vase-support Lamb. B 4 b (fig. 42. n" 6) décoré à l'intérieur de de ux cercles i ncisés" Le groupe de la campanienne C n'est allesté que par une cou pe Lamb" C 16 dans le style 3 d'imitatio n (fig" 42. n" 7). F 1 Ohiets divers Le mobilier méta llique est représent é par deux a nnea ux (fig. 44, n'" 9 et 10) et une bag ue (fig. 44. n" 8). tous e n bro nze. G/ Conclusion Le sondage n" 7 n'a pas permis de repérer des struct ures d 'habitat e n place. Le matériel récup éré est to ut à fai t sem blable à celui liv ré par les autres hab ita ti ons fouillées su r le site et admet une datatio n co ntempora ine : milieu et troisième quart du 1er s . av. J .-C. C/ La céramique commune w u mée En pâte jaune. sans couverte. on trouve une série d 'olpés à col large et bord en goutt ière (fig. 43. n"' 2 à 7). t ype courant au J« s. av. J .-C.. déjà présent dans plusieu rs a utres maisons d e l' Ermitage. Une coupe (fig" 43. n" 1) est da ns une technique différente: pâte grise e n su rface et ro uge marro n e n épaisseur. dégraissant fin e t bien calibré de quartz broyé et de mica blanc . 2.8. Point d e d écouverte n° 8 En 1970, l'établ issement d'un c hemin comm unal mit au jour et d étruisit u n fond d'ha bita tion en bordure de la parcelle cadastra le CE 200 (fig. 3, n° 8). Dans le talus bo rda nt le c he min, q uelques objets antiques pu re nt être Dt Les mortiers Deux mortiers sont issus d e cette fouille (fig" 43. n'" 9 e t 10). Ils ont une pâte jaune à jaune rosé incluant un fin dégraissant de m ica et des incl us io ns rouilles et blanches. ( 104) Ces deux graffitis ga llo-grecs ont été étudiés par M . Lejeune. Textes ga llo-grecs. dans F.tudes Celtiques, 15. 1. 1976-1977. p . 105-1 49 et not . p. 115. textes 6et 7: Louguusest un a nthroponyme celtiq ue. soit un nom t héop h ore Lugus identique au théonyme. soit l'abréviat ion d'un composé Lugu-s ( ). Pour ... Krituu ... il peut s'agir d'un no m celtiq ue ou grec. ( 105) Marque connue dans la deuxième moiti é du l" s. av. J .-C. au Mont- Beuvray, Bâ le et Vidy-Lausa nne (M . H . Callender. Rumanamphorae.. ". p. 118. n" 507). (106) Marque également rencontrée a u Mont- Beuvray (Ibid.. p . 140. n" 710). 43 B. DEDET. J. SALLES 1 ャカ セ }@ セ@ [G=O 2 セ 3 セ j@ セ@ 4 5 ᄋ ᄋ@ .. ᄋ セ ᄋ@ -t セG 7 Fig. 44 - X@ Ermitage. p oint de d écouverte 7; 1 à 7: marques s ur amphores italiques; K à 10: bronze. ' ----- D l 5 0 セ@ 7 セ@ 6 Fig. 45 - Ermitage. point de d écouverte 8 ; 1 à 3. 5 et 6 : céramique no n tournée ; 4 : gallo-romaine p récoce : 7 : fe r. recueillis. Il s'agit pour J'essentiel du matériel suivant : seur; elle incl ut un dégraissant essentiellement formé de calcite broyée mélangée à un peu de calcaire et quartz ; - des urnes en céramique non tournée, à col convergent et bord déversé C 0 3 (fig. 45, n" 1) et C 0 1 (fig. 45, n" 2). L'une d'elle (fig. 45, n" 1) possède un col grossièrement lissé (état n" 3) et une panse peignée à la partie supérieure (état n" 4) et laissée brute à la partie inférieure (état n" 5). Sa pâte est noire à brun rouge e n su rface et e n épaisseur. Le dégraissant, grossier . est formé de calcite broyée ; - une coupe complète (fig. 45. n" 5). tronconiq ue. de forme 42 1. bord rentrant H 0 1. fond 12 A ; diamètre maximum : 26.4 c m; haute ur : 8.3 cm ; rapport : 31.4. La surface est aménagée de façon identique à l'exté rieur et à l'i ntérie ur (état interméd iaire entre 2 et 3). La pâte est de couleur noire en surface et ocre rouge en épaisseur ; - une coupe-couvercle complète (fig. 45, n" 3). de forme 327. bord D 0 4, fond 63; diamètre maximum : 13,2 rn ; hauteur : 5,5 cm ; rapport : 41. 7. Les surfaces, tant à l' intérieur qu'à J'extérieur, ont sub i un lissage ébauché. La pâte est noi re. homogène e n surface et e n épais- ·- une coupe fra gmentaire à bord re ntrant de for me 1 0 8 (fig. 45. n" 6). bo rd lissé. pa nse peignée décorée d'une tri ple ligne ondée incisée. La pâte est de couleur noir à brun jaune en su rface et en épaisseur. Le d égraissant est composé de quartz broyé et mal calibré; 44 ., .· · , AUX ORIGINES D'ALÈS .. 0 Mセ fゥセZN@ - /Ocm A@ 3 46 -- Ermitage. po int de découverte 9. un bord d'vila en céramique gallo-romaine précoce (fig. 45. n" 4) : - une clé coudée en fer (fig. 45, n" 7), portant un pêne à deux dents. Ce modèle. dit lacanien ( 107), existe en Gaule su r des sites de la Tène finale comme Sainte-Blandine à Vienne (Isère) ( 108). fil(. 47 Ermitage, point de découverte 9:3. pâte de verre: point de découverte 10: l et 2 : estampille sur amphore italique ; poim de découve rte Il : 4. bronze . Ce mobilier est semblable à celui qu'ont livré les autres hab itations fouillées à l'Ermitage et doit donc admettre la même datation : milieu et troisième quart du ter s. av. J.-C. A/ Les ュ セ ュョ。ゥ・ウ@ 2.9. Point de découverte n" 9 [") Monnaies de Maneille La construction du chemin communal metta it égalemen t au jour. dans la parcelle C E 189 (fig. 3. n" 9). quelques vestiges antiques, en particulier la partie supérieure d' une urne à anse plate en céramique finie au tour lent, de couleur rougeâtre homogène, à col lissé, bord tangent et panse peignée (fig. 46), et une perle en pâte de verre bleue à incrustations blanches e n spirale (fig. 49, n" 3) t ypique du l'' s. av. J .-C. ( 109). . a) Obole à la tête d'Apollon (inv. M. 12) (fig. 48, n" 1); argent; D i tête d'Apollon à droite; R / Roue solaire ; M A non bouletées. barre du A droite ; centre de la croix bou leté; p : 0.62 g; rn : 8.2 à 9.6 mm; ép. : 1. 7 mm ; d : Il h. Ce type d'obo le, d 'un poids de 0,62 g. succède aux oboles de 0.78 g au cours du V' s .. se lon H. Rolland . o u du IV' s. av. J. -C. pour F. Villa rd ( 11 0) et dure sans changement jusqu'à la fin du monnayage massa liète. Cette monnaie peut se rapport er ·à l'occ upat ion du site du courant du V' s. av. J.-C. ou. plus vraisemblablement, à celle du m ilieu et du t roisième quart du l" s. a v. J.-C. 2. 1O. Point de découverte n" 10 L'entrée d'une petite cavité dite« Grotte Robert »(fig. 3. n" 10) a livré. en surface, deux fra gments d'épaulement d'amphores italiques Dresse] 1 porteurs d'une estampille à la base de l'a nse dans des cartouches rectangulaires : L D (fig. 47, n" 1) et T G (fig. 47, n" 2). La pâte est ocre-rose ou rouge clair et renferme soit du mica noir et de la calcite, soit uniquement de la calcite. b) Drach me (inv. M. 13) (fig. 48. n" 2); argent fourré: D / Buste d'Artémis bouclée à droite ; so us le me nton « Lambda » ; grène t is; R / Lion passant à droite; a u-dessus M ASSA. a u-dessous A ou L. AD ; Do us le ventre; lett res grecq ues"bouletées ;cercle de pourto ur; p : 1.88 g ; m : 15.5 à 16 m m ; ép. : 2,5 m m ; d : 8 h. Il s'agit d'une drachme légère appartenant à la d ixieme série de H. Rolla nd . Cet te série a été frappée au plus tôt à partir de 77 av . J.-C. ( Il l). 2. 1 1. Point de découverte n" 11 c) Pet it bronze (i nv. M. 14) ; bronz.e; Di tête d'Apollon laurée à gauche ; grènetis ; R / ta ureau cornu p ète à droite sur ligne de terre; au-dessus MA S. en lettres grecques ; p : 172g; m : 15.6à 17.4 mm; ép. : 1.9 mm ; d : 9 h. En 1971, des travaux de terrassement destinés à l'établissement d'une cuve à mazout dans un te rrain déjà bâti (parcelle cadast rale C H 137). mirent au jour les restes d'un dallage de lauzes calca ires. recouvert par une couche de terre rapportée épaisse de l rn envi ron et provenant de lafai:Sse située en amont. Cette couche renfermait des fragments de béton de tuileau où éta ient incorporés d es cubes de mosaïque blancs fo rmant des lignes pointillées a nguleuses (sans doute des losanges), des débris d'enduit mura l bla nc po rtant parfois de fines lignes de pe inture rouge, des fragme nts de Ief(ulae e t d'im· hrices, un fragme nt de chenet modelé en terre cuite et décoré sur de ux faces de lignes droites entrecroisées en point illé. imprimées au peigne et un bouton à béliè re en bronze (fig. 47 . n" 4). Pet it bronze (inv. M . 15) (fig. 48. n" 3); bronze ; Dl tête d'Apollon laurée à droite ; R : taureau cornu pète à droite; a u-dessus MA S. en lettres grecques; cercle de pou rtour: p: 1.61 g; m: 13 à 15 mm; ép. : 2.4mm;d: l 2 h. Petit bronze (in v. M. 16) (fig. 48. n" 4); b ronze; D i tête d 'Apollon laurée à ga uche : R / taureau cornupète à droite; M A S. en lettres grecques au-dessus ;p: 1,48g; rn : 14.3à 15.4mm ; ép . : 2mm ;d : 5 h . - Petit bronze (in v. M. 19) (fig. 48. n" 5); bron1.e: D 1 tête d'Apoll on laurée à droite; R / taureau cornu pèt e à droite: au-dessus .. . AS: au dessous L 1 A. en lettres grecques ; p: 2. 14g;m: 13.4à 16.4mm ; ép.: 2.6 mm ; d : 2 h. 2. 12. Le mobilier de surface Le mobilier recueilli en surface sur la colline de l'Ermitage, et particuliè reme nt sur la pente Est , est abondant. Petit bronze (inv. M. 21): b ronze: D : tête d'Apollon la u rée à droite. cercle de pourtour ; R / tau reau cornupèt e à d roite ; légende effacée : p : 1,49 g : m : 12.6 à 13.7 g ; ép . : 2.2 mm : d : 8 h. (107) J. Déchelette, Manuel.... IV, p . 897-899. ( 108) G. Chapotat, Le matériel de la Tène //!... , p. 134-1 35 et pl. XV III, n" 2-8 . (109) J . Déchelette, Manuel .. . , p. 826. fig . 576, n" 2 et 9 et p. 827. ( 1 10) H. Rolland , Fouilles d'u n habitat pré roma in à Saint-Rémy-de- Provence. dans PrO\'incia. XV I. 1936. p. 193-243 e t notamment p. 236 : l'obole de l'Ermitage se p lace dans la classe moyenne que d istingue cet auteur. F. Villard. La céramique l(recque de Marseille . Pans . 1960. p . 103 . (Ill) Un résumé du classement d es drachmes légères établi par H. Rolland dans so n ouvrage à paraît re s ur Le monnaraK<' d e Marseille er de sa イ←セZィュ@ est donné dans C. Brenot et J . P. Ca liu, Monnaies de.fimi/les du sud-est de la Gaule, VI' s. a 1•. J. - C - VI' après .1. - C.. Glanum. Marwille. Novem Craris, Paris . 1978. p. 16- 18. 45 1 ] セ 13 14 7 ャ Z ョゥエ。セNZ@ matcncl エNャ セ@ AMセuiB。@ ..·\:. nlulliMh•. , :. 46 t,!-!• •''''"., di..' ll '\ QNセG G@ ᄋ@ AUX ORIGINES D'ALÈS - Petit bronze (inv. M. 54) (fig. 48. n" 6); bronze; D i tête d'Apollon laurée à droite; grènetis; R/ taureau cornu pète à droite; au-dessus MA S. en lettres grecques; au-dessous lettres illisibles; p: 1. 18 g; rn: 11.4à 12.5 mm; ép.: 2.4 mm; d: 6 h. rière légende NEM COL; p: 2,18g; rn: 15.1 à 16.5 mm ;ép.: 2 mm ; d : 7 h. - Même type (inv. M. 33) ; p 1.9 mm; d : 5 h . - Petit bronze (inv. M. 70) (fig. 48, n" 7); bronze; Dl tête d'Apollon laurée à droite; Ri taureau cornupète à droite ; légende illisible audessus et au-dessous : p : 2,29 g; rn : 14,4 à 15,6 mm; ép. : 3.2 mm ; d : On se reportera .supra§ 2.1. 2.. A. 1, c. pour la datation des petits bronzes «au sa ngl ier» et de ceux «à la colonie sacrifiant >>. 6 h. 4" ) Monnaies « à la croix >> - Petit bronze (inv. M. 73) ; bronze ; D i tête d'Apollon laurée à droite; Ri taureau cornu pète à droite ;au-dessus, MAS S. en lettres grecques; p : 2,01 g; rn : 11.8 à 15.2; ép. : 3,2 mm ; d : 7 h. inv. M. 7 ; (fig. 48. n" 16) ; argent fourré; D i tête à gauche; Ri croix pattée; 2 croissants entiers. 3 points et un annelet ; p: 1.70; - rn: 13 à 15,7 mm; ép. : 2 mm; d: 9 h. - Petit bronze (in v. M. 74) (fig. 48. n" 8); bronze; Of tète d'Apollon laurée à droite; R/ ta ureau cornu pète à droite; au-dessus M A S. en lettres grecques; p: 1.13 g: rn: 13.2à 14,5 mm ;ép.: 2.3mm ;d :7h. - inv . M. 36; (fig. 48, n" 17); argent; D / tête à gauche; Ri croix pattée ; 2 croissants. 3 points et un annelet ; p : 2. 75 g ; rn : 12.7 à 13.6 mm; ép. : 3.3 mm; d : 1 h. - Petit bronze (inv. M. 75) (fig. 48, n" 9); bronze; D i tête à droite; grènetis; Ri taureau cornu pète à droite; au-dessus AS S. au-dessous A L,enlettresgrecques;p:0.77g;m: 12,3à 12.5m m;ép.: 1,9 mm; d: 10 h. - inv. M. 37 ; (fig. 49, n" 1) ; argent fourré ; Of tête à gauche; Ri croix pattée ; 1 croissant e ntier. 2 partiels. 2 points et 1 annelet; p: 2,05 g; rn : 12,8 à 14.4 mm ; ép. : 2,6 mm; d : 12 h. inv. M 39 ; (fig. 49. n" 2) ; argent fo urré ; D i tête à gauche ; Ri croix pattée ; 3 points, 1 annelet, 2 croissants visibles; p : 2 g ; rn : - - Petit bronze (inv. M. 79) (fig. 48. n" 10) ; bronze; D / têtec('Apollon laurée à droite ; cercle de pourtour ; Ri taureau cornupète à droite . au-dessus M AS SA, au-dessous DA. en lettres grecques ; p : 1.42g;m: 14,1à 15.2mm ;ép.· J.9mm ;d:7h. 13,2 à 14,5 mm; ép. : 2,6 mm; d: 12 h. Les indications chronologiques données au§ 2.1.2 .. A. 1. d, sont va lables ici. Petit bronze (inv. M. 7 1); bronze; D j tête à droite très effacée; R/ taureau cornu pète à droite; au-dessus M ... ; p : 0.97 g; rn: 12.2à 14./?mm;ép.: 1,9mm;d:6h. - 5") Monnaies de la Ga/lia Comara -- Monnaie a rverne (inv. M. 4) (fig. 49. n" 3); argent ; D j buste jeune. imberbe à droite. cheveux séparés par un bandeau ; devant un fleuron ; grènetis; Rf cavalier au galop à droite avec vêtement fl ottant derrière la tête; a u-dessous E PA D. en lettres bouletées, grènetis; p : 2.32g; rn : 16à 16.8 mm ;ép.: 2.3mm ;d: 7h.Cettemonnaie est attribuée au chef arverne t"pasnacrus. Son émission date des années qui ont précédé la conquête de la Gaule ( 11 3). Sur la datation des petits bronzes de Marseille, on se reportera supra § 2.1.2 .. A. 1. b. 2") Monnaies de Volques arécomiques Petit bronze" au Démos » (inv. M : 35) (fig. 48, n" 11); bronze; - Di tête de Diane diadémée à droite ; couronne de lauriers sous le Bronze arverne (inv. M. 78) (fig. 49, n" 5); bronze ; Dl tête à droite ; R/ cavalier au galop à droite avec vêtement flottant derrière la tête ; fleuron('!) sous le cheval ; p : 3.53 g; rn: 15.4 à 15,8 mm; ép . : 3.3 mm ; d : 9 h. menton ; V 0 L C. derrière la tête ; R / personnage en toge debout ; rameau de laurier; A R E C. derrière le personnage; p: 1, 77 g ; rn : 14,5 mm; ép. : 2.2 mm ; d : 7 h. Ce mo nnayage n'apparaît à Nages que dans les niveaux du milieu du J« s. av. J.-C. et, exceptionnellement, dans le dernier quart de ce siècle. Il s'agirait d'une série frappée à Nîmes entre 70 et 50 av. J .-C. succédant aux petits bronzes «au sanglier» ( 112). - Petits hronzes « au san!(lier rn: 15,8 à 16,5 mm; ép. : 2,8 mm ; d : 9 h. Il s'agit d'une monnaie inédite que le type de revers rattache à la série des« potins au sanglier •• attribués aux Leuci et datables des années immédiatement antérieures à la Guerre des Gaules ( 114). » - Potin Carnute (?) (inv. M. 9) (fig. 49, n" 7); bronze; D j tête à gauche; Rf peu lisible : aigle éployé ., p: 3.60 g; rn: 14,8 à 16.1 mm; ép. : 3. 7 mm ; d : 6 h. - Petit bronze« au sanglier » (in v. M. 40) (fig. 48, n" 12); bronze ; D j tête laurée à gauche; grènetis ; R/ sanglier à gauche; au-dessous NA M A, en lettres grecques bouletées avec barre horizontale du A brisée ; p: 1,76 g; rn: 14,8 à 15,9 mm; ép . · 1,9 mm; d: 6 h. - Potin attribué aux Senones (inv. M. 10) (fig. 49, n" 8); bronze; D i tête à d roite, chevelure rayonnante, très stylisée ; R i cheval à - Petit bronze« a u sanglier » (inv. M. 41) (fig . 4R, n" 13); bronze; gauche très stylisée ; queue relevée et bouletée; p: 4,17 g ; rn : 17,8 à 18 mm ; ép. : 3.1 mm ; d : 3 h. D i tête laurée à gauche; R/ sanglier à gauche; au-dessus NAM A. en lettres grecques bouletées. barre du A brisée; p: 1,68 g; rn: 12,3 à 14,4 mm ; ép. : 2,5 mm ; d : 7 h . - Potin attribué aux Leuci (inv. M. 8) (fig. 49, n" 6) ; bron ze; Of tête casquée stylisée à droite, q:il, nez et menton figurés par trois globules; R/ sanglier à gauche, gl9bules entre les pattes; p : 2.37 g; 3") Monnaies de Nîmes a) 1.60 g; rn: 15 à 15.8 mm; ép. : - Potin« à la tête diabolique>> (in v. M. 11) (fig. 49, n" 9) ; bronze; D i tête à gauche, très schématisée en une silhouette; cavité tenant Petit bronze« au sanglier >> (inv. M. 42) (fig. 48, n" 14); bronze; en lettres grecques bouletées, barre du A brisée ; p: 0,86 g; rn: 11.6 à 12,9 mm; ép.: 1,5 mm; d : 6 h. lieu d'œil ; R/ quadrupède à gauche; longue patte postérieure parallèle au membre antérieur replié sous l'abdomen ; p: 2,87 g; rn : 15 à 16.2 mm ; ép. : 3,9 mm ; d : 3 h. Ce type a été émis par la cité des Turones vers 45-40 av. J .-C. ( 1 15). b) Peris bronzes« à la colonie sacr!fïanr >> - Di tête laurée à gauche; Ri sanglier à gauche ; au-dessus NAM A, Potin« au swastika •• (inv. M. 2) (fig. 49, n" 10) ; D { tête fruste; rn : 13 mm ; d : ., Il semble, d'après la répartition des trouvailles. que ce type de potin provienne du Centre ou du Nord de la Gaule. Il a été émis vers le milieu du l" s. a v. J .-C. ( 1 16). R/ swastika occupant tout le champ ; p : 1.46 g; - Petit bronze (in v. ryt. 32) (fig. 48, n" 15) ; bronze ; D i tête casquée à droite; grènetis; Ri personnage debout, bras gauche appuyé sur une colonnette ; patère à la main droite ; devant : deux serpents, der- ( 112) ( 113) ( 114) ( 115) ( 116) Cf. M. Py, Etude des trouvailles monétaires .... p. 128-130 ; L'oppidum des Castels..., p. 309. G. Gent rie, Recensemenl .... p. 20-23. lhid., p. 48. lhid., p. 68-69. lhid., p. 70-72. 47 7 8 2 9 3 tl 5 72 6 0 2 4cm 7 1 tt.: -/ 11 1 an \l l . l !!l' . 11 1.1lt..ï 11.: 1 セッN ォ@ ... u ll i.t l"c.: ; 1 i.t 1セ@ . 48 m o n n ah..':"! (g i"U:\:\IL':-. d e al.\ hu:--). 1J . ll' l n .· \.'til t\:. AUX OR IG INES D ' A L ÈS rieu r : bords AOI (fig. 50. n" 4). BOl . B03et 8 09 ( 1 exemp la ire de cha q ue). La su rface d u col est le plus souvent lissée avec soin (é tat n" 2) o u. plus rareme nt. soit p o lie (état n" 1). s o it grossièrement lissée (état n" 3). La s urface de la panse est le plus souvent peig née (é ta t n" 4) ou plus ra re me nt laissée brute (état n" 5). La plu pa rt du te mps. ces vases sont de cou leur noire e n surface et en épa isseur (sa uf que lques excepti o ns rouge -marron en épaisseur). T o us on t un dégraissant de calci te broyée. 6") Imitations réf(ionales de m onnaies celtiques - Po tin « au lo ng cou » du t y pe C de G. Gentric ( 11 7) (in v. M. 1) (fig. 49, n" Il ). bro nze; D / têt e s tylisée à ga uche: masse glo b uleuse, T renversé fig urant le cou. pet it croissant ( bo uche) encastré da ns un demi-cercle (jo ue) ; cerc le d e pourtour ; R j q uadrupèd e à ga uc he s u r ligne de terre. long cou sa ns t ête ; que ue relevée en S a u-dessus du d os; pa ttes simplifiées e n u n seul tracé antérieur et post érieur. repliées sous le c o rps; p: 2.29 g ; rn 15.7 mm (éb réché); ép. : 2.5 m m ; d : 8 h . Les 」ッ オ ー・ウM」ッオカセ イ」ャ ・ウ@ o nt t o utes une fo rme tro nc o nique à paro is co ncaves e t bord C03 (fig. 50. n"' 13 à 16) . L'aménagement d es s urfaces varie t rès souvent d'un e xemp la ire à l'a ut re; le lissage fini domine ; le peig nage à l'intérieur ( fi g. 50. n" 16) et l'a bse nce de toute finit ion s o nt except ionnels. La pâ te est soit no ire en s urfa ce et ro uge e n é pa isseur (fig. 50. n"' 13 à 15). soit l'inverse (fig. 50. n" 16). T o us ces vases ont u n dégraissa nt d e calcite broyée . - Pot in « au long cou» d u ty pe D de G. Gentric ( 11 8 ) (inv. M . 3) (fig. 49, n" 12); b ro nze ; D / tête tr ès stylisée à gauc he: forte lig ne verticale. à droite un d emi-cercle (nuque), à gauc hi' dellY dem i-cercles concentriques (joue et bouc he ); cercle de po urto ur . R/ qua dr upède à gauche ; long cou recourbé ve rs la d ro ite; q ueue re levée; patte s repliées en un seul tracé a ntérieur et postérieur ; cercle de pourt o ur: p : 2. 15 g ; rn : 12.9 à 13.5 m m ; é p . 3.2 m m : d : 12 h. Les coupes sont de deux formes. à panse car énée o u arro nd ieco nvexe. De u x exemplai re s sont carénés. avec un bord soit dive rgent (D02) (fig. 50. n" 18). soit converge nt ( lOI) (fig. 50. n" 19): un exem p la ire est a rrond i-con vexe a vec un bord E02 (fig. 50. n" 17). Les coupes caré nées sont lissées sans so in (éta t n" 3) ; la coupe arrondie convexe est affect ée d'un lissage tïni (état n" 2). Les couleurs va r ie nt : no ir en s urface et en épaisse ur (tïg. 50. n" 18). noir en s u rface et r o uge en épa isscu r'(fig. 50. n" 19). gris-mar ron e n s urface et g ris à m a rro n e n épaisse ur (fig. 50. n" 17). Le d égraissa nt est composé de calcite broyée. 7") Monnaies indéterminées - Pet it bronze (in v. M . 56 )(fig . 49. n" 4) ; br o n ze ; Det R fru stes: p : 1.90 g; rn : 13.5 à 15.8 m m ; ép.: 2.5 m m ;.d :? - Pet it bro nze (inv. M. 17); bro nze; D et R fr u stes; p : 3.88 g ; rn : 15.8 mm ; é p. : 3.2 m m ; d :? - Pet it bron1.e (M a rseille '1) (inv. M. 18); bro nze; Dl tête à d ro ite; cercle de po urt o ur ; Rf taureau co rnu pète de g rande taille à ga uche; p : 2.04 g ; rn : 13.4 à 16.8 mm ; ép. : 2,3 ; d : 11 h. C j LA céramique à vernis noir - Petit bro nze (inv. M. 53); bronze; D e t R frus tes; p: 1.22 g ; rn : 10.8 à 13.2 m m ; ép. : 2.2 mm ; d : '1 La campa nienne A tardive est rep r ésent ée par d eux patères La mb. A 6 (fig. 51. n" 1) et La m b. A 517 (fig. 5 1. n" 2). trois bols Lamb. A 3 1 à décor d e bandes de reha ut blanc (fig. 5 1. n"-' 3 à 5). t rois fo nd s a paro i exte rne o blique (fig. 5 1. n"' 6. 7 et 9) et un fond à pa roi exte rne ver ticale (fi g. 5 1, n" 8). -- Petit bronze (inv. M. 6 1) ; bro nze; D et R frustes; p : 0.89 g; rn : 11.6 à 12.2 ; ép . : 1. 7 mm ; d : ., - Moyen brom.e (i nv. M. 62) ; bronze ;. D et R fr ustes; p : 2.3 1 g; rn : 16.2 à 18 mm ; ép. : 2.4 mm ; d : ? En ca m pa nie n ne B ou B-oïd e. deux coupes Lam b. B 1 A d écorées de d eu x tra its incisés à l'e xtérieur sous le bord (fig. 53. n'" IO e t Il). une py.ûs Lamb. B 3 b (fig. 5 1. n" 12). d eux pa tères Lamb . B 5 (fig. 5 1.. n'" 13 et 14). un fond Morel 8 de pat ère Lamb. B 5 ou 7. d éco ré à l'intérieur de deux cerc les incisés e nca drant 7 ce rcles de g ui llochis obliques et portant à l'extérie ur sous le pied un g raftïte fra gme nta ire t ra cé à la po inte sèche : T ... _itïg. 51 . n" 15). u n fond More l 8 (fig. 5 1. n" 16). Un a utre fo nd M o re l 8 apparte nant à une patère Lamb. B 5 o u 7 décorée de deux g roupes de deux cerc les incisés e ncadrant trois cercles de g uilloc his est en campa n ienne B lourde (fi g. 5 1. n" 17). - Petit bro nze (in v. M. 6 3); br o nze; D et R frustes; p : 2.30 g; rn : 14.3 à 15.5 m m ; ép. : 2.3 m m ; d : ., - Petit bro nze fruste (in v. M . 65) ; p : 0,85 g; rn : 10.6 à I l mm ; ép. : 2.3 mm ; d: ? Petit hro nze (Ma rseille ?) (inv. M. 66 ) ; Dl très effacé. tête ; R/ taurea u c o rnupète à droite ; p : 1, 78 g; rn : 14.2 à 14.5 mm ; ép . : - 2.2 mm ; d :? - Petit bro nze fruste (in v . M. 69) ; rn : 15.7 à 16 m m ; ép. : 3.2 mm ; d : '! La ca mpanie nne C est rep résentée par un fo nd de patère Lamb. C 7 décoré à l'intérieur de deux gro upes d e de ux tra its incisés. encadra nt des t raits incisés rayonnants (fig. 5.1. n" 18). Da ns le g roupe de la ca m pa nienne C. on t rouve une pa tère de fo rme La m b . C 7 da ns le style 3 probable me nt d'im ita t ion (fig. 51. n" 19). Pet it bro nze (Marseille ?) (in v. M. 72) ; Dl t ête à droite ; Ri taureau cornupète à d ro ite ; p : 0,77 g ; rn : 12, 7 à 13 mm ; ép . : - 1.9 mm ; d: 6 h . - Petit bronze (inv. M . 64); bronze; D i t ête à ga uche très effacée; rn : 10.6 à 12 m m ; d : ·• R/ fruste ; p : O. 78 g ; - Petit bronze (in v. M. 67); b ronze; D et R frustes; p : 1,01 g ; rn : 13 mm ; ép. : 1. 2 mm ; d : '' D 1 Céramique celtique Pa rtie supérieure d'un va se ovo ïde à pâte g ris sombre en su rfa ce et g ris clair en é paisseur . décoré a la mo lette (fig. 52. n" 6 ); s ur la datation de ce type de cé ra m ique. voir c i-d essus § 2. 1.2.. C. - Pet it bronze (in v. M. 68); bronze; D et R frus tes ; p : 2,25 g ; rn : 15. 1 à 16,9 mm ; ép. : 2 mm; d:? - Pet it bronze (inv. M. 77); bronze ; D et R fr us tes; p : 1.33 g; rn : 11.9 à 12.9 mm ; ép. : 3.2 mm ; d :? El Céramique commune tournée - Demi-pièce d 'argent fo urré (cassure réce nte) (inv. M. 76); D e t R lisses ; p : 0.72 g; rn : 15,6 mm ; ép . : 2,9 mm ; d : '' - Deux o lpés à pâte jaune. sa ns c o uverte. et la rge embouc hure (fig. 52. n"' 4 et 5). d'un ty pe fréquemment re ncont ré da ns les d ivers sa uvetages effect ués sur l'oppidum de l' Erm itage; B/ LA céramique non tournée -- de ux c o u pes et u ne o/la à pâte gris-noir à ma rro n (fig. 52. n"' 1. 2 et 7) ; Parmi les urnes. no us retro uvons les de ux sé ries déjà présentes da ns les foui lles de sauvetage e ffectuées su r J'oppidu m : la série 1. à co l convergent et bord déversé de fo rme CO 1 ( 13 exemp la ires. fig. 50. n"' 1 à 3. 5. 8 et 12). C03 (4 exe m pla ires. fig. 50. n"' 6 et 9). C Il (3 exe mplaires). C02 (2 exem pla ires. fig. 50. n"' 7 et Il ) et C 07 (fig. 50. n" 10), C09, C 13 et C 19 ( 1 exemplaire de c haque) ; la série Il à col convergent et bord retou rné pa rfois m uni d 'u n mépla t vers l' inté- une cou pe à bo rd rent ra nt à pâte g r ise. t rès tend re (tïg. 52. n" 3). F 1 A mphore.1· italiques Les fragm e nts d'a mphores italiq ues de ty pe D resse! 1 sont très a bo ndants s ur les pentes de la colline. No us relevons plus partic uliè- ( 11 7) lhid., p. 82-85. ( 11 8) lhid.. p. 85-89. 49 B. DF.DET. J. SALLES 15 ) セ@ . セM .. .. セ@ " ... • VI' • .. . . Gセ@ LセM Mセ@ ,' •: .... ·. 4:t MセZ@ .. ,.: セ@ セ _OGMセ - M Zセ@ ....-' / l:::r 1' ... セ ᄋ M 」]イセ@ - , . 7].8 セ ..@^ 7 .. セM . . . . . . . . . ' . セ Mセ@ セ M 5 Z[]^@ ' ·u·-·.·· . ... . _.. :t . セ@ . · .. ·. . . . . IJ.•.e_: . _ _ ' ::: . . . . . . ·_ ' . . . 5 . ' . 8 9 13 Q ZQ .セ@ . . セM . . ·' ; .,. セ M N@ セ@ . . 1. '· • ,. ...... ,... Il L 19 .· ==r-· .L ·_-----:---_ .· _ . . _ .セ M .. ·.). .., . . . . . . . _ ._ .· .·. = . .. . · . .. . . . . . . . ' . . . ·_ . . ' ゥᄋ ç.',··, 'E2SQ - ( -9 ·_ . :. . N ᄋ セ@ セ " 17 ·s .セ@ . . ·_ ..-. · .. . . ᄋ@ '' ? : ; M セMZ@ .. . __ >-- ·_.. .._ : t'. . r . . ______.______ 0 '- ' セ ⦅N M . 1 : • :,• • ;. . . . • • 18 15 16,8 ...---'' /Ocm Fig. 511 eイュゥエ。ァセN@ ma térid <k s urtaœ: セNZイ。ョ\ju@ nun エッオイョ←セ N@ minant. et de la calcite, ou bien de la calcite et des inclusio ns rouilles à l'exclusion de tout grain de mica noir. remem les fragments d e bords et les marques s uivantes : un bord tria ngulaire court (fig. 52. n" 10) . deux bord s à la lèvre allo ngée (fig. 52. n"' 8 et 9) d ont un porta nt l'estam pi lle N 0 N à de mi effa cée dans un cartouc he rectangulaire (fig. 52. n" 9 et fig. 53. n" 5): 5 parties inférieures d'anses po rtant des marq ues dans des cartouc hes recta ngula ires : MC (fig. 53. n" 1): S L (deu x exempla ires) (fig. 53, n'" 2 et 2 1) E E (fig. 53. n" 6) c t DA (fig. 53. n" 7): un épaulement porta nt une marque A (fig. 53. n" 3): u n fond a vec marque D (fig. 53. n" 4)et deux fragme nts informes porta nt une marque : D C (fig. 53. n" 8) et (fig. 53. n" 9) ( 1 19). La pâte de ces exemplaires est la plupa rt du temps rose ocre ou rose. La surface extérieure est rarement engobée. Selon les cas. le dégraissant compre nd du mica noi r. rarement p rédo- G/ Ohjns divers l") Ohjets en hronze : un fragment de bra celet à godrons (fig. 53. n" 15): un fragme nt de t ige d e section quadrangulaire. recourbé (fig. 53. n" ' l6): u n disque à bo rd en bourre let (fig. 53. n" 18): un anneau ouve rt à tige de section carrée (fig. 53. n" 17): un fragment de bouterolle ('!) (fig. 53. n" 19). 2") Ohjets enfer: deux an neaux (fig. 53. n"' 10 et I l ) et un coin (fig. 53. n" 12). (1 19) Les marques NON. MC. DA. D C. D et N sont signalées dans M . H. Callender. Romanamphorae .... respectivement p. 196. n" 1231.p. 11 7. n" 1039. p. 118. n" 508. p. 120. n" 519. p. 11 セM n" 507 et p. 193. n" 1198b. ON. DC. D (déjà rencontré à l'Erm itage) et N sont conn us au MontBeuvray. 50 AUX ORIGINES D'ALÈS ? セ@ Lセ@ セ@ 5 4 IJ,5 セM \ Nᄋ ᄋ セ@ 7 _ _ j l _ __ __, i 5,5 cF:? 7 8 25 a セ@ f-------':::1) =--==--% 16 6,6 ! - - - - - - - -=-- -=- -==-') 19 FiJ?. 51 - Ermitage. matériel de surface; 1 à 9: campanicnnc A tardive. IOà 17 : campanicn11c l:l; Il\: campanicnnc C; 19: Imitation dccampanienne C. A l'occupation de cette époque doit également être rapporté un fragment de vase fermé à pâte gris-bleu. vacuolaire. vernis noir et décor ond é sur la panse et sur le dessus du bord. Pâte et décor permettent de rapprocher ce vase des productions grises monochromes (fig. 54. n" 7). 3) Ohjet en plomh : une perle (fig. 53. n" 14). 4") Ohjets en verre: une perle en pâte de verre bleue (fig. 53, n" 13) et un fragment de bracelet à deux sillons longitudinaux. en pâte de verre de couleur marron violacé (fig. 53. n" 20). 5") Ohjets modelés en terre cuite : extrémité zoomorphe de chenet dans la même pâte que celle de la céramique non tournée (fig. 49. Plusieurs fragme nts d'amphore étrusque à pâte grise au centre et rouge marron vers les surfaces. typique du V' s. avant J.-C .. ont aussi été découverts sur le site. 1/ Conclusion n" 23). La datation des documents de surface correspond parfaitement à celle des trouvailles iss ues des fouilles et confirme la chronologie de l'occupation de la colline. La plupart des découvertes a été faite sur la face est de la hauteur, celle où les sauvetages ont été conduits. On peut donc supposer que l'agglomération était concentrée dans ce secteur, compris entre la fouille 6, au nord, et la fouille 7, au sud (cf. fig. 3). H 1 Documents de type ancien Il s'agit essentiellement de fragments d'amphores massaliètes à pâte micacée. Parmi eux on rencontre des bords arrondis sans méplat (fig. 54. n"' 1 et 6) et des bords en bourrelet à méplat oblique (fig. 54. n'" 2. 4 et 5) possédant parfois le creux interne du repliement de la paroi. Le seul fond conservé est plus large que ha ut (fig. 54. n" 3). Ces fragments appartiennent au type d'amphore massaliète caractéristique du V' s. av. J .-C. 51 .. B. DEDET. J. SALLES ) l, 6 'セ@ ----- · 0 /Ocm , ' L) =-_)5 .. セ@ i 6 9,l LJ, 8 9 ャ ᄋ エセ N@ 5! Ermitage. materiel de su rface ; 1 à 5 et 7: céramique commune tou rnée ; 6 : céramique décorée à la.molette; 8 à 10 : a mpho res italiques. parfois sur cinq assises de haut et jusqu'à une hauteur ma ximum de 3,5 m. Le mur n'est parementé que d'un côté, celui qui est tourné vers l'extérieur et vers l'a val. En a rrière, vers l'intérieu r, il retient un blocage de pierres. En deux petits secteurs li mités, le mur présente des traces de mortier. En pla n, le pare ment est rectiligne o u épo use la co urbure de la colline. Deux excepti o ns to utefois : au nord se trouve une ava ncée anguleuse face à l'isthme relia nt la colline aux autres ha uteurs situées au nord ; a u sud-est il présente un décrochement recta ngula ire. 3. LE PROBL ÈME D E L' ENCEINTE La colline est presque entièrement ceinturée, enviro n a ux de ux tiers de sa hauteur, par un mur qui se distingue très nettement pa r sa technique et so n plan des murs de ter rasse ment des champs q ui s'échelonnent sur to utes les pentes de l'Ermitage et des collines voisines. En plan, cette enceinte entoure le sommet, ne s'i nterrompa nt qu'a u sud , à l'em placement de la fala ise qui do mine le ruissea u de Chaude bo is (fig. 3) et j oue le rôle d'un des côtés de l'enceinte. Il s'agit d o nc d'une enceinte de type« en app ui sur un à-pic » ( 120). La surface ainsi délimitée, de fo rme ellipsoïdale, mes ure 4 ha. Le mur est conservé sur la majeure partie de son trac é. La structure complète est actuellement difficilement o bse rva ble car a ucune recherche n'a porté sur cet édifice. Il s'agit d'un mur construit e n très gros blocs de fo rme quadrangulaire, de module irrégulier mais pouvant atte indre , chacun. 1,10 rn de lo ng sur 0, 70 rn de ha ut (fig. 55). Le mur est construit à sec, les blocs étant calés par de petites pier res. L'assise de base repose sur le substra t calcaire ; les assises sont horizonta les. L'origine des ma tériaux est locale. L'e nceinte est conservée Ce mur n'a fait l'o bjet d'aucune recherc he visant à en connaître la structure complète et la date d'édificatio n. Toutefois en 1960, lo rs de la constructi on d'une route permettant d'accéder a u so mmet de la colline, la partie o uest et no rd-ouest de l'enceinte a été endommagée. J . Salles et le Gro upe de Sa uvega rde en ont profité po ur mettre en valeur un secteur imposa nt du mur et faire quelques observatio ns. Ils o nt, en particulier , constaté que dans les remblais en arrière du parement se trouvaient quelques rares fragments d'amphore massaliète micacée. ( 120) Selon la term inologie de C. Goudi nca u. Une enceinte protohistorique : l'oppidum du Fort à Ta radeau (Var). d a ns U.J.S. P. P.. I X' con!(r ès. Lil-rt! I -Ktlide de texcursicm BJ. Nice. 1976. p. 7-32 ct no tam ment p. 12. 52 /\ UX OR IG I NES D'AL ÈS セ@ [ セゥヲャェウ@ 7 セ セ ャ↑ セ |@ SPVセ@ 2 HJ6 セW@ セT@ セ@ セ@ TfDcCJ 8 m Fig. 53 Ermi tagc. rna té ricldcsu rfacc: 1 à9:es ta rn pi llcssur a m ph orcitalilfue: IO ù 12:fcr: ャ セ\ZエR Fig. 54 P Z ー ヲ ャ・、 ・カ イ イ 」 Z@ 73 /4 14:plomb: 15 à 19 : bro n ze. Er mi tage. m atér iel de s urface : 1 à 6 :a m p ho res ma ssa lictcs: 7 :céra mique g rise monoch ro m e. 53 tD B. DEDET. J . SA LLES Fil{. 55 - Ermitage. mur d'enceinte. secteur no rd -est (échelle en èm). Fil{. 57 - Détail de la gravure de la figure précédente: l'Ermitage (« Monta igne St-Jullien tenue par les ennemis ») avec la représenta- t ion de J'enceinte aux deux tiers de la ha uteur. Fif!,. 56 - Gravu re d atée de 1629 montra nt Je si te d'Alès lors du siège ro yal (la Oèche indique la co lline de l'Ermitage). 54 AUX O RIGI NES D'A LËS Quelle date assigner à la construction de ce mur soutènement-enceinte ? Depuis 1906, à la suite du frère Sylvéris, o n a coutume de la rapporter à l'occupatio n antique du site ( 12 1). C'est l'opi nion qui prévaut encore couramment à l'heure actuelle ( 122). Elle repose e n particulier sur l'aspect « cyclopéen >> de l'appareil et sur la situation « stratégique >>du mur. Or, force est d e reconnaître que l'on ne dispose d'aucune preuve d'une date aussi haute. La trouvaille de tessons d'amph ores massaliètes se rapportant à la première occupation des lieux (Ve s. av. J.-C.), dan s le re mblai situé derri ère le parement nous donne un 1erminus post quem : le v e s. av. J.-C. Ce mur, d'a ut re part, se distingue très nettement des autres murs de terra"Sses construits sur les pentes de la colline à des fins agricoles pa r plusieurs faits ( 123) et plusieurs indices montrent qu'il est antérieur à ces muts d e terrasses (ou fai'sses) : l'enceinte a été réutilisée comme mur d efai'sses car elle est complétée, e n ha uteur, ou égalisée pa r un mur e n petit a ppareil de pie rre sèche du m ême t ype que celui desfai'sses et, dans les secteu rs où le mur e n gra nd appareil est a rasé, un mur defai'sses le remplace. Une gravure de 1629, représenta nt en vue cava lière le site d'Alès lo rs du siège, cette a nnée-là, par Louis X III , de la place tenue par les protest ants, montre l'Ermitage sa ns ses murs de faïsses, mais avec l'enceinte, bien visible, a ux deux tiers de la hauteu r (fig. 56 et 57) ( 124). L'enceinte pourrait d o nc être rapportée à l'occup ati on du 1er s. av. J .-C. La co mparaison avec d'a u t res enceintes bien datées de la régio n ne d é me nt ni ne confirme cette hypothèse : le plan de l'encei nte de l'Ermita ge, ne comporta nt qu' une cou rtine d épou rvue d e tout système de tou rs est celui d es enceintes bâties da ns notre région à la fin du Il" et a u ter s. av. J .-C. (e nceinte 4 de Nages, Mu rviel-lès- Montpellier, Vié-Cioutat) ; mais sa structure, en mur de so ut èneme nt , ne co mportant, se mble-t-il pas, de parement interne e t intérieur, est différe nte ( 125) . Surtout, la situ a ti on d e l' ha bita t, po ur l'essentiel extérieur à l'e nce inte, ne plaide pas en fa veur d'une datation a u ter s. av. J.-C. Par ailleurs, des recherches récentes effectuées dans la régio n d e Nice ont m o ntré que des travaux d éfe nsifs du X VIlle s. laissaient des vestiges t o ut à fait comparables quant à la st ructure et parfois mê me quant au plan, à ceux des oppida protohist o riques ( 126). Dans cette optique, o n peu t se d emander si l'enceinte de l' Ermitage, qui figu re sur la gravure datée de 1629 « plan d es fortifications d'Alais qui se rend a u roi le 17 j uin )), avec la me ntion « Montaigne Saint-J ullie n tenue par les ennemis )), ne d aterait pas de cette ép oque. On sait e n effet qu'en 1629, l'armée royale avec Louis XIII et Richelieu, vint assiéger la ville d'Alès occu pée par les protestants sous la bannière du d uc d e Rohan . L'Ermitage formait a lors, selon cette gravure, un bastio n a vancé des défenses de la ville ( 127) (fig. 56 e t 57). La prude nce la plus élémentaire co mmande d o nc d 'attendre q ue des recherc hes appropriées viennent apporte r quelq ues précisions sur la da tation d e cette constructi o n . 4. L' ERM ITAGE DA NS SON CONTEXTE CULT U REL ET ÉCONOMIQ UE L'ét ud e des vestiges mobi lie rs et immobiliers retrouvés le plus souvent de façon fortuite su r la colline de _l'Ermitage d'Alès nous a ap porté de multiples prel!ves de l'occupa ti on des lieu x a u cou rs de deu x p ériodes dis..: tinctes de la Protohistoire :le v c s. av. J.-C. e t le m ilieu et tro isième quart du ter s. av. J.-C. Ce t ype d'occupat ion, par intermittence, est un phéno mène coura nt, presq ue une règle, e n Langued oc o rienta l, à la différe nce du Languedoc occidenta l. Nous avons d éjà eu l'occasio n de le noter ( 128). On re marque ra égale me nt que les deux époques d'occupatio n d e l'Erm itage son t aussi les m ieu x attestées dans tout le Languedoc oriental et en particulier d a ns la zone .çles Garrigues. En no u s limitant à cette d ernière, not ons, pour leve s. a v. J.-C. : Vié-Ciouta t à Mons, Sa int- Vincent à Gaujac, La Jouffe à Montmira t, peut-être le Serre de Brie nne à Brignon, Le Pla n de la Tour à Gailha n, le Castellas à T o rnac, l'Abbaye à Cendras, e t la Grotte d u Hasard à Thara ux; pour le [er s. av. J. -C. : Vié-Ciou tat, SaintVincent de Gaujac, La Jouffe, Le Serre de Brienne, Cambroux à M ontpeza t, Prouvessa e t le Roc à Combas ( 129). ( 121) Frère Sylvéris. Quelques p ages ... ( 122) Voir par exemple A. Robert, Les oppida du Gard . dans Celricum. X li. 1965. p. 207-226 et notamment p. 2 10. ( 123) Les murs de.faïsses sont moins hauts et construits a u moyen de blocs beaucoup moins volumineux que le mur d'enceinte; en plan. aucun mur defaïsse ne ceinture la colline ; en a mont d e l'enceinte. à l'exception d 'un secte ur limité au sud-est, la partie supérieure de la coll ine est dépourvue de .faïsses; le découpage cadastra l prend appui sur ce mur d 'e nceinte a lors que les murs de f aïsses ne li mi tent pas les parcelles. (1 24) Gravure exposée au Musée du Colombier à Alès, salle du vieil Alès. ( 125) B. Dedet et M . Py. lnrroduclion à l'étude de la Protohistoire en Languedoc orien/al, A . R.A . L.O.. Cahier n" 5. 1976, p . 114- 1 16. ( 126) O . Rochereau, Une ligne fo rtifiée au XV III• s. da ns le comté de Nice. dans Archéologia, 105, 1977. p. 38-50. Cet o uvrage se compose de lignes de défense et de redoutes carrées ou a rrondies. On notera que certaines de ces dernières passaient j usqu'ici pour des "oppida ligures». ( 127) Alès to mba le 17 juin 1629 après huit jours de siège. Cette capitulation d éte rmina q uelques j o u rs plus tard. le 29 j uin. la « Grâce d'Alais » rétablissa nt la paix entre l'Eglise romai ne et les protesta nts. ( 128) B. Dedet. Rec herches récentes sur l'oppidum de Vié-Cioutat .... p. 45. Seul pour l'instant le site de Ma rduel à Saint-Bonnet (Gard) échappe à cette conformité. d'après les recherches récentes de M. Py. ( 129) Pour Vié-Cioutat, voir B. Dedet, Les niveaux protohistoriq ues de l'oppidum de Vié-C ioutat à Mo ns-Monteils. Gard. fou illes 1966-1968. dans Rev. A rchéo .. de Narbonnaise, VI. 1973. p. 1-7 1; Recherches réce ntes ... ; pour Saint-Vincent. J . Cha rmasson. L'oppidum de Sa int-Vincent à ャ ッセゥ。L@ 30, 1969. p . 70-79. Pour la Jouffe . ramassages de surface de J .C. Bessac et B. Dedet. Serre-de-Brienne. ramasGaujac. Gard. dans aイ 」ィ←ッ sages de surface) . Sauvajo! et M . Monheim et fo uille de sa uvetage B. Dedet ( 1978) . Pla n de la Tour : B. Dedet. Premières recherches sur l'oppidum du Plan de la Tour à Gailhan, Gard. sondages 1975- 1977, A . R.A . L. O .. Cahie r n" 8. 1980. Pour Tornac . fou illes e n cours (B. Dedet et A. Michelozzi). Pour Cendras. trouvailles de M. Anton . Grotte du Ha sard. foui lles J. L. Roud il. en cou rs de publication par M. Soulier. B. Dedet et J.L. Roudil. Sur Ca mbroux. Prouvessa et Le Roc . consulter J .C. Bessac. R. Bonnaud et M. P y, P rospections et sondages ... 55 ;, , B. DEDET. J . SA LLES cabanes périssables et ceux de maisons en dur, sur une étendue de 3 ha env iro n . La comparaiso n indique donc que ce n'est pas la voie du Gardon qui a présidé à l'insta lla tion de l'habitat à l'Ermitage au v• s. Cette implanta ti o n est plutôt à mettre à l'actif du grand développement du nom bre des établissements humains que l'o n note au v• s. av. J .-C . dans tout le La nguedoc oriental et qui doit co rres pondre à un « boom» démog ra phique ou peut-être économique ( 132). Ces deu x occupations ont laissé à l'Ermitage des traces quantitativement très différe ntes : la première, quelques rares ves tiges de poteries, la seconde, un abondant mobilie r et des restes architecturaux importa nts. Or, ni le caractère d'urgence des fo uilles, ni le fait que le dernier éta t d ' occupation d'un site est normalement le mieu x conservé, ne s uffise nt à ex pliquer cette disparité. En fait, ces deux occupa ti ons n'ont pas eu la même intensité : celle du ter s. av. J.-C. a été beaucoup plus importante que celle du y e s. 4 .2. L'Ermitage au 1er s. av. J.-C. Jusqu'à prése nt, nous avons che rc hé à étudier les matériaux livrés par cet oppidum ; les comparaisons n'étaient là que pour situer, chronologiquement, ces d ocuments. Nous devrons mainte nant interroger ces données non plus e n tant que telles, ma is intégrées à l'ensemble culturel régional afin d e tente r de déterminer la place qu'occupe l'Ermitage dans la Protohistoire méridionale et, à travers les similitudes et les différences, juge r d e l'identité de ce site. 4.1. L'Ermitage au v• s. av. 4.2. 1. Implantation de l'habitat et urbanisme So ndages et sauvetages révèlent, partielle ment, une agglomération du ter s. éte ndue, qui occupe toute la partie moyenne de la pente est de la colline : une bande longue de 400 rn au moins, du nord au s ud , e ntre les fouilles 6 et 7 (fig. 3), sur 200 rn de large, au moins, d'est en ouest. C'est en effet la partie de l'Ermitage qui semble la plus propice à l' habitat : pente la moins raide, proximité de la vallée du Gardon (alimentatio n en eau to ute l'année, terres arables, voie de passage), bonne exposition au soleil leva nt et au vent du nord (conditi o ns maxima d'hygiè ne) , éventuellement p osition défensive. Cet habita t était peut-être plus étendu vers les pentes nord et ouest ainsi que vers le sommet de la co lline et la supe rfi cie donnée ci-dess us ne peut être considé rée que comme un minimum. Toutefois, les récoltes d e surface sont beaucoup m o ins a bondantes sur la partie s upérie ure très érodée et su r les pe ntes nord e t o ues t. J .-C. L'aggloméra tion du y c s. av. J .-C. est e n fait très mal co nnue. Il n'e n reste que quelques éléments mobiliers a pparus e n surface ou d éco uverts en posi tio n résiduelle dans les habitati o ns plus récentes : ce so nt essentiellement des frag ments de céramique non tournée, d'amp ho res massaliète e t étrusque et de céramique grise mo nochrome à décor ondé. Aucun éléme nt de structure d'habitat ni d'enceinte ne peut être rappo r té à cette occupation ( 130). Aucune décou verte ne permet non plus de d éceler les activités économiques de ce g roupeme nt huma in . E n fa it, la fa ible qu a ntité des vestiges découverts s uggère une occupation limitée dans le te mp s, vo ire te mpo raire (saisonnière ?). Le problème de l'encein te de cette aggloméra tion rest e po ur l'heure e ntier. Nous en so mmes réduits à des hypo th èses que l'on peut r,ésumer ainsi : 1. Si l'e nceinte est post érie1,.1re au g lo m ération est o uverte ( 133). Le problème qui se pose est d e savoir si cette agglomération peut être mise en rela tio n avec la vo ie de passage du Ga rd on vers l' intérieur du Massif Central et trouver là sa raison d 'être ( 13 1). La compa ra ison avec les ni veau x co ntemporains de l'oppidum de ViéC io utat est à cet éga rd très instructive. Vié-Cioutat est situé à 10 km à l'est d e la vallée du Gardon , su r un petit plateau calca ire à l'écart. Or, l'agglo mératio n du v• s. av. J.-C.. malgré une réoccupa tion postérieure d es lieu x génératrice là aussi des destructio ns, a laissé des traces autrement impo rtantes qu'à l'Ermitage : plusieurs strates superposées où voisinnent les vestiges d e ter s. av. J .-C., l'ag- 2. Si l'enceinte est co nte mporaine de l'ha bitat du deux possibilités : ter s. , 2a : l'agglomération est limitée à la pe nte de la colline e t se tro uve donc à l'extérie ur de l'enceinte qui, de ce fait , jouera it le rô le d 'une citadelle refuge. C'est la théorie traditionnelle ment admise ( 134). Toutefois, en Languedoc oriental à cette époque, cette fonction de citadelle extérieure à l'agglomération n'est pas clairement attestée. M a is, par a illeurs, les indices ne manquent pas qui montre nt que les e nceintes j o uent un rôle ( 130) Nous sommes à l'époq ue d'un changeme nt très important dans J'a rchitecture domestique d u Languedoc oriental : les cabanes en matériau périssable sont alo rs re mplacées par des ma isons bâties en pierre (cf. B. Dedet et M. Py. lnlroduction à l'élude de la Pro/Ohistoire.... p. 25-26 et 9810 1) : mais ce change ment se fa it avec des d écalages c hronologiq ues au cours du V< s. sui vant les secteurs du La ng uedoc oriental (voir par exemple B. Dedet. Première:; recherches sur l'oppidum du Plan de la Tour .... p. 87-88). A l'Ermitage donc. l'une ou /el J'autre des formules. matériau périssa ble ou pierre . ont pu ex ister. ( 131) Comme semble le suggérer la présence de céra miques importées étrusq ues. massaliètes et grecques d'Occide nt. ( 132) La documentation à notre disposit ion actuel lement ne permet pas de d iscerner un cha ngement dans les activités économiques viv rières des groupes h umains de ,la région par rapport à la période a nt érieure, pas plus que le IV' s.. de ce point d e vue . ne diffère du V< s. ( 133) C'est se mble-t-ille cas. contempo ra ine ment de la ville basse de Beauca ire (cf. B. Dedet. A . Michelozzi. M. Py. C. Raynaud et C. Tendille. UKl'ri1 UII I. .. . p. 75-8 1). (1 34) P. Roux. L' Hermi tage d' Alès ... ; M. Bruyère. Alès. Capitale des Cévennes, 1948. p. 13. 56 . • • t• AUX ORIGINES D'ALÈS occupées à la fin du 11° et au début d u Jcr s. av. J.-C. et pe ut-être a ntérie urement ( 138), à Ent remo nt au Ile s. ava nt J.-C. sur le ve rsant ouest ( 139) ; elle a été signalée également à Cavaillon et à Glanum ( 140). Ce procéd é a pparaît sur des sites en forte pente et d o nt le su bstra t rocheux est suffi sa mment co nsistant pour pouvoir former une paroi rectiligne, régulière et solide, utilisable au moins en partie telle quelle ( 141 ). A l'Ermitage, la paroi rocheuse est souvent masquée pa r un mur de pierre liée avec de la terre, partiellement, pour égaliser des irrégula rités de la roche (Maiso n 1, salle A ) ou complètement, sa ns doute pour se prémunir des infiltratio ns d'eau le lo ng d es plans de stra te o u des d iaclases du substratum calcaire ( Maison 1, salle B). La technique de co nstruction des m urs qui complètent l'architecture ru pestre est, elle aussi, traditio nnelle : murs en pierres locales, liées avec de la terre, mo ntés en appareil irrégulier. C'est le type de construction des maiso ns de tous les sites co ntemporains de la région (Serre-de-Brienne, Vi é-Cioutat) ( 142). Les toits so nt co uverts «à la ro maine )), avec tegulae et imhrices. Cette technique est, semble-t-il, inconn ue dans la région dans les habitats créés antérieurement au milieu du 1er s. av. J .-C., même si l'occupation se prolonge au-delà de cette date j usq u'à la fin du siècle. C'est par exemple le cas des oppida de Nages, du Castellas de Rognac et de la Cloche (Les Pennes-Mirabeau, Bouches-du-Rhône), où toutes les ha bitations o nt une couverture d e torchis ( 143). A Nages, le torchis est également utilisé pour l'unique demeure privée construite ve rs 50 av. J .-C. (Maison A, XIII , 2-5); seullefanum, représe ntatif et politique pour une ville aussi important, sinon plus, que le rôle défensif ( 135). 2b : l'agglomérati on occupe le so mmet et la pente de la colline. D ès lors, seule la partie la plus élevée est entourée par une enceinte et un quartier se trouve hors les murs. Le cas est connu à Entremont (quartier du versant ouest) ( 136). Il importe d onc de ne pas co nclure su r ce point et d 'attendre qu'une recherche systématique, que le site mérite amplement, soit entreprise et a pporte les éléments de rép onse. En 1:état actuel des recherches, il n'est pas non plus possible de con naître l'urbanisme de l'agglomération. Le principe d'organisatio n de l'habita t semble toutefois ici découler de la co nfiguration des lieux : ャ ・セ@ maisons so nt ju xtaposées sur des terrasses hori zo ntales. La pente étant assez forte, afin de réduire la hauteur et l'ampleur des soutènements, le rocher qui forme le substra t a été creusé vers l'amont, non pas de façon uniforme sur chaque terrasse, mais sous la forme d 'encoches correspondant chacune à une salle ou une maison. Le plan d'urba nisme apparaît ici largeme nt dicté par la topograp hie ( 137). 4.2.2. L'architecture domesrique La co nstructio n des maisons de l'Ermitage, pour sa part, allie d es formules traditio nnelles et des techniques nouvelles dans le midi de la Gaule. L'encoche constituant la plus g rand e partie de là paroi a rri ère et des parois la térales des salles est une technique conn ue au deu xième Age du Fer, par exemple à Mo ntla urès (Na rbonne, Aude), où certaines «cases-encoches )) sont ( 135) Sur le rôle dévolu a ux enceintes dans l'Antiquité Gréco-romaine. consulter P. A. Février. Ence inte et Colonie . dans R e1•. d"l-."1. Ugures. XXXV. 1969 (= Hommage à F. Benoit. Ill 1972). p. 277-286. et pour les oppida du Languedoc oriental. B. Dedet er M. Py . lmroduction à /"étude de la Protohistoire ... , p. 27-30. . (136) F. Benoit . Résultats historiques des fouilles d'Entremont. dans Ga/lia, XXVI. 1. 1968. p. 1-31 et nota mment p. 3. ( 137) C'est aussi le cas. d a ns la première moitié du 1"' s. av. J.-C. de l'oppidum de La C loche aux Pennes- Mirabeau ( Bouches-du-Rhône). bât i également sur une hauteur e n forte pente (cf. L. C ha bot. L'oppidum de La Cloc he aux Pe nnes-Mi rabeau. dans U.l. S. P. P.. 1 X<ュョ セZ イ │ウN@ /.i1•ret guide de l'excursion CJ. 1976. p. 37-43 et nota mment p. 42. fig. 3. archéologiques il mッョエャ。セイ│ ウ@ : Etat des questions, dans n。イィセュョ・L@ A rchéoloxie et ( 138) Cases 1. 5, 6: 7 et 9 : Y. Solier et J . Giry. Les イ ・」ィイセ@ Hi.\·to.ire. Montpellier. 1973. p. 77- 11 1 et. notamme nt . p. 83-89 . (Ce t ravatl1 nf1 rme les reserves de A. Sou tou, R épart1t1 o n geographique des ー ャ セ ウ@ anciennes monnaies à la croix, dans oセZ。ュL@ XX 1, 1969. p. 155- 169 et. notamme nt. p. 164-165. pou r qui. 、。ョ セ@ le cas de Montlaurès Il po uvait s'ag1r d'un travail médiéval, cette technique ayant été très fréquemment employée au Moye n Age dans le s ud de la France). ( 139) F. Benoit. Résultats histo riques .. .. p. 3. ( 140) lhid., p. 3. ( 14 1) Selon J. Déchelette, Manuel .... p. 514-516. et à sa s uite P. Héléna. Les origines de Narhonne. 1937. p. 166. cette techniq ue. qui se retrouve e n de nombre uses a utres régions du pourt our de la Méditerranée. aurait eu une origi ne hellénique. Y. Sol ier et J . Giry. Les recherches archéologiques .... p. 83. note 32, explique nt sa prése nce en nos régions« par J'apparte nance du Mid i de la Gaule à la" koinéméditer ranéenne n. ma1s souscrivent en même temps à l'opinion de J . Jannoray. t.i1sérune .... p. 98. note 2. pour q ui cette origine n'est pas à rechercher dans le monde grec : "c'est parce que des condi tions identiques d'habitat ont conduit des populations indigènes encore primitives à tro uver spontanément et indépendamment les unes des autres les mêmes solutions constr uctives». Ce poi nt de vue nous parait correspondre à la réalité. Toutefois. la formule de la case-encoche n'apparaît pas« spontanément .. dans not re région. En effet. des formes d'aménagement d 'habitat de pente intermédiaires entre la terrasse et la case-encoche existent. Dès le Bronze Final Ill Bau Grand-Ranc à Boucoiran (Gard). o n aménage u ne a ire plane en entaillant le substra t rocheux vers l'amont et en remblaya nt la partie ava l avec les mat ériaux a insi produits. Dans ce cas. la paroi roche use ne sert pas e n e lle-même de paroi de l'habitation qui. au deme ura nt était construite en matériau périssable (B. Dedet. L'habitat de hauteur du G ra nd-Ranc à Boucmran (Gard) et le Bronze Final Il 1 B dans les Garrigues du Languedoc orienta l. dans Ga/lia Préhistoire, 21. 1978. p. 189-206 et notamment p. 192). Par ailleurs des parois de ma ison. taillées dans le rocher ma is de hauteur très faible. peuvent être observées au Cayla à Mailhac. au Ca lia à Du rban. à Peyriac-de-Mer (Aude). ainsi qu'à Ensérune. etc ... (cf. Y. Solier et J . Giry. Les recherches archéologiques .... p . 82. note 3 1). ( 142) En revanche. les murs des habitations d e Nages sont montés à sec. Le mu r en appareil-irrégulier, mo nté en pie rres sèches ou liées avec de ャGセイᆳ gile ou de la terre ou très ra re me nt avec un mortier très pauvre est, selon C. Goud ineau, la technique normale de l'habitat pn vé en Narbonnaise avant le milieu du l" s. après J.-C. (C. Goudineau. Les.fiwilles de la Maison au Dauphin, recherches sur la romani.w rion dt' Vai.wm-la- Runwllll', XXXVII' supplément à Ga/lia, 1979, p. 190-196). ( 143) M. Py, L'oppidum des Castels .... p. 159; L. C habot. Le C astellas de Rognac et l'étang de Berre à l'époque préro mainc. dans Hi'l'. d'Et. lゥセZ@ ures. X XXI V, 1968 (= h ッュ。セZ・@ à F. Benoit, Il. 1972), p. 15 1-21 5 ct notamment p. 199; Numismatiq ue de la Tène 1Il ; le« pécule »de la case 1 L 6 de l'oppidum de La Cloche. dans Re1•. Archéo. de Narhonnaise. X li . 1979, p. 173-200 et notamment p. 173. 57 B. DEDET. J . SALLES naires à l' Ermita ge. La seule ha bitation suffisamment fouillée (Maison 1), possède plusieurs salles : 3 salles et vra isemblablement une cour. Des maiso ns à p lusieurs pièces existent en Languedoc orienta l dès le IV• s., moins d'un siècle ap rès le début de l'apparit ion d es maisons en dur (Roque-de- Vi ou à Saint-Dionisy, Gard ; La Roque à Fabrègues, Hérault). A l'inverse à la Cloche dans la première moitié et à Vié-Cioutat dans le seco nd quart du Jcr s. av. J .-C., on bâtit des ma isons à pièce unique ( 152). Des p lans sem blables à celui de la Ma ison 1 de l'Er mitage existen t contemporainement à Ensérune (Maison C de l'îlot X : 3 sa lles e t une co urette) et à Nages (Maison A, X III , 3-6:4 pièces et une courette) ( 153). édifice public bâti vers 70 av. J.-C., est pourvu d'une toiture avec tegulae e t imhrices ( 144). En reva nche, les to its d e tegulae et d'imhrices sont normalement employés dans les agglomérations no uve lles c réées aux enviro ns du milieu du 1er s. av. J .-C. co mme l'Ermitage, q u'il s'agisse de maisons de plan traditionnel, co mme les habitations à pièce unique de Vié-Cioutat ( 145), ou de demeures d e plan complexe, à cour ent ou rée de quatre portiques tradui sa nt l'influence de la romanisation, co mme la maison du Dauphin en son état 1 (40-30 av. J .-C.), à Vaison ( 146) et la maison A de l'îlot X à Ensérune ( 147). Les habitations de l'Ermitage offrent deu x autres caractères tout aussi spécifiques d es transformations dues à la romanisation, mais beaucoup moins répandues à pareille époque dans la région. C'est, d'une part l'emploi de l'enduit mural à la chaux, da ns au moins deux des salles fouillées (salle B de la Maison 1 et Maison 4). D'ordina ire, les murs des habitations des sites contem porains ne sont pas enduits (Vié-C ioutat , Nages), ou bien n'ont reçu qu'un enduit d'argile (Les Ba ux-de- Prove nce au 11• s. a v. J.-C., le Castellas de Rognac, la Cloche a u 1°' s. av. J .-C. par exemple ( 148). On ne connaît d'enduit à la chaux antérieur à Auguste qu'à Glanum, site p rofo ndé ment hellénisé ( 149). D'autre part, la prése nce d'un sol en mosaïque (salle B de la Maison 1), même s'il date de la fin de l'occupation du site. vers 30 a v. J. -C., est un élément re ma rqua ble. Même les maisons construites selo n des pla ns d' influe nce romaine, comme la Maison A de l'îlot X d'Ensérune ou la Maison au Da uphin de Vaison ne possèdent que des sols en terre ou e n argile battue et, pour la seconde, quelques traces d'opus signinum. La mosaïque n'est p our l'instant attestée e n La nguedoc dans les années 30 av. J.-C. qu'à Narbo nne même ( 150). Toutefois, o n ne d oit pas perdre de vue qu'à l'Ermitage les sols les plus courants sont e n terre battue o u. p lus rarement, da llés de lauzes, tec hniq ues bien traditionnelles dans la région ( 151 ). Les données qui concernent l'o rga nisation interne de l'habitat (plan, spécialisation des salles) sont très lacu- Les superficies des salles d e l' Ermitage ne so nt connues que p ou r la Maison 1. Il apparaît toutefois que les salles des ma iso ns 3, 4, Set 6 ont des d imensions voisines (une des di mensions est connue pour les Maiso ns 4 et 5) . La Maison 1, de ce point de vue, semble donc re présen tative du site. Avec des salles couvrant entre 19,8 et 28,7 ml et une surface totale habitable de près de 70 m 1 (90 ml environ si on ajoute l'espace D), la Ma ison 1 s'inscrit parmi les plus grandes maisons contemporaines d e plan traditio nnel de la région. Ainsi, à Nages, les maisons du quartier A occupées a u milieu du ter s. av. J .-C. n'excèdent pas 40 m 1 d e superficie, mais elles o nt été bâties a ntérieure me nt ( 154). L'unique maison élevée sur ce site d ans le courant du Jer s. av. J .-C., vers 50, ne mesure pas plus de 25,25 m 1 , cour comprise (Maison A X III, 2-6). Cette exiguïté résulte cepend ant du manque de place, cette maison s'insérant e nt re des constructions déjà existantes. Les deu x maisons co ntemporaines connues à Vié-Ci outat mesure nt 50 m l . A Montlaurès, les su perficies s'échelonnent en tre 12 et 37,5 m l e t au Castellas de Rognac e ntre 8,3 et 17,8 m2. A La Cloche e nfin (première moitié du Jer s. av. J .-C.), les habitations les plus spacieuses ne dépassent pas 20 ml ( 155). Peu d'exemples, de plan traditionnel, dépassent la superficie de la Maison 1 de l'Ermitage : Maiso n L 17-20 de Nages (e nviron 100 m 2), construite dans un ( 144) ( 145) ( 146) ( 147) ( 14H.) 31 ct ( 149) ( 150) M. Py. !:oppidum d<'S Cas/el.'···· p. 90. B. Dedet. Rec herches récentes sur l'oppidum de Vié-Cioutat.. .. p. 39. C. Goud ineau. Les .fiJuilles de la mai.wn au Dauphin.... p. 102-103. H. Gallet de Santerre. Fouilles dans le quartier Ouest. ... p. 41-56. P. et C. Arcelin. Les foui lles archéologiques en 1976 et le chemin des Tremaïc, dans Les Baux-de- Provence. Re,•ue municipale. 1977. p. 22nota mment p. 25: L. Chabot. Le Castt·llas de Rognac .... p. 199: Numismatique de la Tène Il l. ... p. 173. A. Barbet. Recueil généra l des peintu res murales .. .. 1. p. 15. C. Goudineau. l.e.,)ê,ui/les dr la mai.wn au Dauphin .... p. 114. La mosaïque n'est pour l'insta nt attestée en Languedoc dans les années 30 av . .f.-C'. q u'à Narbo nne même (cf. Y. Solier. Fouilles et découvertes .... p. 105-1 08). ( 15 1) La dernière est plus tard ive (elle n'appara it à ages par exemple qu'au 1"' s. av. J.-C. selo n M. Py. L'oppidum des Cawds.. .. p. 159). et moins répand ue. ( 152) B. Dedet et M. Py. flllroduclion à l'é!ucle cie la Prowhi.woire .... p. 100-101. Sur La Roque. voir P. Larderet. L'oppidum préro main de La Ro4ue. com mune de Fabrègues. Hérault. dans Ga/lia. 15. 1957. p. 1-39: sur La Cloche. consu lter L. Chabot. L'oppidum de La Cloche .... p. 39-43. ( 153) H. Gallet de Santerre. Fouilles dans le quartier ouest .... p. 64-67 : M. Py. L'oppidum deJ Ca.wels.. .. p. 90-92. ( 154) Maisons AX Il. 1 : 37 イョセ Z@ AX Il. 3-6: 31 .7 rn ) : A XII. 7-!1: 36.2 イョセZ@ AXIV. 2: 22.2 イョ セ@ (mes ures approchées ca lculées sur le plan publié par M. l'y: l'oppid11m deJ Ca.wl'is .... p. 69, fig. 19). ( 155) Pou r Vié-Cioutat. B. Dcdet. Recherc hes récentes .. .. p. 39; Sur Mont lfturès. Y. Solier et .f. Giry. I.es recherches archéologiques .... p. 82. note 25 : pour le Castellas de Rognac. L. ('ha bot. Le Castcllus de Rognac .... p. 17 3; (di mensions mesurées sur le plan de la fig. 4 1 et donc approchées) : pour Lt Cloc le. id.. /:oppidum de La Cloche .... p. 42, fig. J (mëme remar<jue que pour le site précédent ). 58 AUX ORIGINES D'ALÈS quartier de fondation plus récente que celle du quartier A, et Maison C de l'îlot X d' Ensérune ( 130,25 m l avec sa courette) ( 156). L'architecture domestique présente donc à l'Ermitage un certain nombre d'aspects traditionnels mais plusieurs caractères témoignent de progrès dans l'aménagement et le confort :espace relativement vaste de la maison et des salles, toits en tegu/ae et imbrices plus efficaces que le torchis, enduits muraux à la chaux, sol mosaïqué ; ce sont là autant de traits qui différencient l'Ermitage de beaucoup d'oppida contemporains du Languedoc oriental et de la Provence rhodanienne. Il est vrai que Nages est, au milieu du fer s. , une ville qui meurt. Il est donc normal de ne pas y trouver les innovations. Le Castellas de Rognac est peut-être dans Je même cas. En revanche, il est plus facile de mettre en œuvre des nouveautés dans le domaine de l'architecture lorsqu'on crée de toutes pièces. (53,8 %) suivi des bœufs (34,2 %) (mais une part des bœufs était réservée au travail) et des ovi-capridés ( 12 %). Cette prééminence du porc dans l'élevage différencie très nettement l'Ermitage des autres sites du Languedoc oriental et de la Provence rhodanienne. En effet, l'élevage des ovi-capridés, particulièrement adapté aux pa ys calcaires méditerranéens est largement dominant à la même époque à Constantine (Lançon, Bouches-du-Rhône), à Calissane (La Fare-les-Oliviers , Bouches-du-Rhône) et à Nages ( 160). La chênaie des basses Cévennes calcaires est par contre très favorable à J'expansion de l'élevage du porc. Et de fait, la prédominance du porc est constatée contemporairement dans les régions à chênaie du Languedoc occidental (Montagne Noire, Hautes Corbières) (161). Ainsi à la Lagaste (Pomas et Rouffiac, Aude), les suidés forment 50 % du cheptel ( 162). Une telle proportion se retrouve en Aquitaine à la Tène III (puits funéraires de Lectoure, Gers, et la plupart des puits funéraires de Toulouse) ( 163). Nous ne disposons pas de déterminations de faune du 1er s. av. J .-C. pour Je Massif Central. Toutefois, la nature des terrains semble prédisposer cette région à J'élevage du porc dont la prédominance au demeurant, es t bien a ttestée chez « les Gaulois )) par Strabon ( 164). De ce point de vue, l'Ermitage apparaît située a u contact de deux mondes :le domaine du mouton et celui du porc. 4.2.3. L'économie vivrière Les témoignages de l'économie vivrière sont peu variés à l'Ermitage. Les activités agricoles, essentiellement céréalières, sont attestées par les fragme nts de meules et de broyeurs ( 157). Mais, ici comme ailleurs, les domaines pour lesquels les documents so nt les plus abondants sont la chasse et l'élevage. De l'étude des restes osseux trouvés en cours de fouille , ressortent un certain nombre de faits ( 158). C'est tout d 'abo rd la part très réduite ici de la chasse dans les activités humaines : 8,75% seulement des animaux retrouvés sont chassés (contre 91,25 % d'animaux élevés) et, en transposant en poids de viande, 6,8 % de la nourriture carnée provient de la chasse contre 92,2 % d'origine d'élevage ( 159). Ces c hiffres montrent donc que la chasse n'est qu'une activité d'appoint. Le cheptel est 'surtout formé de porcs (50 %), puis en ordre décroissant de fréque nce d'ovi-caprid és (chèvres et moutons confondus) (38,8 %) et de bœufs (Il, 1 %). En poids de via nde, J'essentiel provient des pdrcs 4. 2.4. Les échanges Les importations regroupent plusieurs catégories d'objets : céramiques fines d'importation méditerranéenne, amphores vinaires italiques et céramiques importées du Centre de la Gaule. Parmi la céramique fine d'importatio n méditerranéen ne, les vases à vern is noir, campaniennes A , B, Cet imitations, occupent une place quantitativement importante : 9,6 % de l'e nsemble du matériel de la salle B de la Maison 1, 10,2 % dans la salle A de cette maison et 14 % dans l'habitation 3. Ces proportions so nt tout à fait comparables à celles que l'on peut calculer ( 156) Pour la maison L 17-20 de Nages. se reporter à G. Ba rruol. Info rma tions. dans Ga/lia. 37. 1979. p. 540. Pour Enséru ne. voir H. Gallet de Santerre. Fouilles dans le qua rtier ouest .... p. 64-67). Bien évidemment les maisons à cour entourée de port ique sur les quatre côtés o nt une toute autre ampleur : près d e 460 m! pour la maison A de l'ilot X d'Ensérune e t de 1.000 m! pour la maison au Dauphin de Vaison. ( 157) D'une manière gé nérale. les documents liés à l'agricultu re sont rares dans les habitats protohistoriques (voi r sur cette question B. Dedet et M. Py. lntroduclilm à l'élude de la Prowhiswire .... p. 31 -32). ( 158) Pour le déta il. nous renvoyons à l'étude de la fa une effectuée par Ph . Columeau (infra). ( 159) Contempora ineme nt . à Nages Ill fina l. la chasse est beaucoup plus importante: 26 % des restes se rapportent à des animaux c hassés et 72 % à des animaux d'élevage (M. Py. L'oppidum des Castels.... p . 3 19). En poids. ce la équivaut à 39 % de viande issue de la chasse et 60 % vena nt de l'élevage. ( 160) Pour Constantine et Calissane. consulter T h. Poulai n. La faune sa uvage et domestique en France du Néolithique à la fin de l'Age du Fer. dans La Préhiswire Française. Il. 1976. p. 104-11 5 et nota mment p. Il 0 ; sur Nages : P. Columeau. Etude de la faune. dans M. Py. L'oppidum des Cas1els.... p. 343-355. ( 161) G. Rancoule et J . Gui lai ne. La fin de l'Age d u Fer et les d ébuts de la romanisation d a ns les Corbières occidenta les, dans I'Ahri Jean-Cros. Toulouse. 1979. p. 439-446 et nota mment 443. ( 162) G. Rancoule. La Lal(aS/e, Ol(l(luméralion !(au/oise du ha.uin de l'Aude. Mém oire ti<• Diplôme de l'Ecole des Hau1es E11ules en Sciences Sociales. Toulouse. 1979. (dactylographié). p. 75. ( 163) Th. P oulain. La faune sauvage et domestique.... p. 110-111. ( 164) Strabon. Géol(raphie. IV. 4 . .l 59 B. DEDET. J . SA LL ES sur les autres oppida gardois à la m ême époque : 8,2% du mobilier à Vié-Cioutat ( 165), 9 à 15 % selon les habitations à Nages 1Il moyen ( 166). Les proportions relatives e ntre les diverses catégories de campaniennes montrent que la campanienne A domine largement au milie u du 1er s. comme sur tous les autres gisements du Languedoc et de la Provence rhodanienne ( 167). Ainsi . par exemple, dans la salle A de la Maison 1, la campanienne A représente 55,8 %, la B, 17,6 % et le groupe de la C (Cet imitations) 29 %; dans l'habitation 3, ces proportions 'sont A : 60,7 %, B : 2 1,4 % et groupe C : 17.8-%. molette et la nécropole des Colombes à Beaucaire un vase ovoïde ( 171 ). Parmi cette rareté ambiante, les exemplaires de l'Ermitage ont donc une importance relative certaine. Or, ces céramiques sont très abondantes dans le Massif-Central y compris sa partie méridionale qui jouxte les Cévennes ( 172). Les amphores italiques Dresse! 1 sont particulièrement nombreuses à l' Ermitage. Elles sont très fréquentes également dans les autres gisements du Languedoc oriental au milieu et dans le troisième quart du 1er s av. J.-C., à Nages ou à Yié-Cioutat par exemple, et il est impossible de d onner une comparaison statistique globale, les fragments informes n'ayant pas toujours été conservés à l'Ermitage. Toutefois, la comparaison du nombre des estampilles, les fragments estampillés ayant été par contre systématiquement recueillis, donne une indication valable. A ce jour, 29 estampilles sur Dresse) 1sont connues à l'E rmitage. Or, Vié-Cioutat n'en a liv ré qu' une seule, ainsi que SaintVincent-de-Gaujac et Nages, 7 exemplaires ( 173). Les 29 estampilles de l'Ermitage, s'agissant e n outre de fouilles peu étendues en comparaison de celles des autres gisements, mettent bien en évidence la très grande fréq uence de l'amphore Dresse! 1sur ce site par rapport au reste du Languedoc oriental ( 174). Les vases à vernis rouge pompéien, originaires d'Italie, et ceux à pâte grise de la côte catalane sont ici aussi rares qu'ailleurs, en Languedoc oriental. En revanche, la céra mique hellénistique à reliefs , originaire d'Ionie, appelle quelques remarques. Cette production est extrêmement rare dans la région : absente à Nages (fouilles 1958- 1974) et à Vié-Cioutat, les gisements de Beaucaire n'en ont livré qu'un exemplaire (tombe 6des Marronniers) ( 168), de même que ceux de Nîmes (tombe du Marché aux Bestiaux) ( 169). C'est dire par conséq uent l'importance relative des quatre exemplaires de cette catégorie trouvés à l'Ermitage (Maison 1, salle B et Maison 3). La circulation monétaire de l'Ermitage au milieu et au troisième quart du rer s. av. J.-C. et sa compara iso n avec celle d'autres si tes du Languedoc o riental occupés contemporainement (voir tableau de la fig. 58) ( 175) appellent quelques remarques. La céramique celtique importée du Centre de la Gaule n'est attestée à l'Ermitage que par les fragments de cinq vases différents qui se répartissent en deux séries :vases ovoïdes et coupes, tantôt décorés a stralucido, tantôt à la molette (Maison 1, salles A et C). La proportion de ces vases, faible dans l'absolu, est forte par rapport a u reste du Languedoc orie ntal. Nages en a livré dix exemplaires s'échelonnant sur troi s siècles ( 170). Si l'on tient compte e t d e cette durée et de l'extensio n des fouilles de Nages, par rapport à l'Ermitage, la différence de fréquence est évidente. L'oppidum de YiéCioutat a livré deux fra gments de vase décoré à la C'est tout d'abord l'importance à l'Ermitage; du volume de la masse monétaire, e u égard à l'extension limitée des fouilles par rapport aux a utres sites et qui témoigne bien de l'intensite des échanges. Les séries régio nales (monnaies « à la croix )), po tins régionaux, petits bronzes volques arécomiques, nîmois à légende Namasat et monna ies à légende Nem Co{) B. Dedet. La céramique à vernis noir da ns les Ga rrigues .. .. p. !!0. J.-C. Bessac. R. Bonna ud et M . Py. Prospections ct sondages .... p . 8 1. note 167. B. Dedet et M. Py. A propos du fa ciès de la campanienne A tardive .. .. p. 115- 126. B. Dedet. A. Michelozzi. M . Py. C. Raynaud et C. Tendille. Ugernum .... p . 9 1-92. Voir G. Barruol et G. Sauzade. Une tombe de guerrier à Saint-Laurent-des- Arb res (Gard), dans Re1·ue d'Er. Ligures. XXX V. 1969 ( = Hommage à F. Benoit, Ill. 1972). p. 15-78 et notamme nt p. 64 et 65. fig. 38 à droite. L'appréc iati on de ces auteurs (p. 64. note 1) pour qu i cette céramique serait «large ment répandue dans Je Midi de la Gaule ... , doit être considérableme nt atténuée po ur ce qui conce rnt· Je Languedoc oriental. ( 170) M. Py. L'oppidum des Castels .... p . 26 1-263. ( 17 1) Pour Vié-Cioutat. publication en cours ; pou r Beaucaire : B. Dedet. A. Miche lozzi et M. Py. La nécropole des Colombes .. .. p . 112. ( 172) Cf. B. Pajot et A. Vernhet. Les civilisations de l'Age du Fer dans les Causses. dans La Préhi.Hoire Française. Il . 1976. p. 6!!7-698 et nota mment p. 694 et 695. fig. 4. A J'exclusion des séries décorées à la molette. originaires du Centre de la Gaule, l'a ire de répartition de ces céramiques s'éte nd e n Aquitaine et dans le La ng ued oc occidental jusq u'à l'ouest de l'H éra ult (cf. B. Dedet. Les s ites gaulois et leur mobilier en LanguedocRoussillon- Provence. da ns Les Dossiers de I'Archéulugie, 35. 1979. p. 55-66 et nota m ment p. 56-57 et fig. 2; G. Fouet. Vases ga u lois de la région toulç usaine. dans Ga/lia. XV Ill. 1970. p . 11 -23). Sa fabrication ind igène est pro uvée dans l'A ude par la découverte à La Lagaste de fou rs de pot iers (G. Rancoule. Ateliers d e potiers et céramique ind igène a u ter s. av. J.-C .. dans RI!\'. A rchéu. de Narbonnaise, Ill. 1970. p . 33-70). ( 173) Pou r Vié-Cioutat. publicatio n en cours; sur Nages. voir M. Py. L'oppidum des Castels .... p. 249 ; pour Saint-Vincent, ma rq ue trouvée en 1968 dans Je dépot oir s.-e. (renseignement J . C ha rmasson). ( 174) Et aussi par rapport à Ensérune, qui a fait l'objet de fou illes infiniment p lus éte ndues que l'Ermitage et qui. en 1955. n'a vait pas livré plus de 24 marques sur amphores Dresse! 1 (cf. J . Ja n noray. Ensérune ... , p. 449. note 5 et p. 450 et 451 ). ( 175) Les chiffres sont calculés su r les bases suivantes: po ur Vié- Cioutat, résultats des fouilles de 1966 à 1979. e n cou rs de publication; pour Nages. la phase Nages Ill moyen (70-30 av. J .-C.) (M. Py. Etude des trouva illes monétaires .... p. 111 - 14 1) ; pour Amhru.1·swn. J.-L. Fiches. G. Depeyrot et J .-C. M. Richard. Les découvertes monétaires d e l'oppidum d'Amhrussum (Vil let elle. Héra ult). da ns Bull. Emle Antique de Nîmes. 1112- 13. 1976-77-78. p . Il 1- 142 et notamment p. 137- 138; pou r Murviel : J .-C. M . R ichard et P . Soyris. Notes de numisma tique Narbonnaise. Ill. Les monnaies de l'oppidum du Castellas à Murviel- lès- Montpellier ( Héra ult) ( 1950-1975). dans Re•·. Archéo. de Narbonnaise, 1X. 1976. p. 2 19245 e t notamment p . 234. Pour tous ces g ise ments nous n'avo ns tenu com pte que des mo nnaies lisib les d u 1"' s. a v. J .-C. a ntérieures à Augus te. ( 165) ( 166) ( 167) ( 168) ( 169) -60 AUX ORIGINES D ' ALÈS SITES ERMITAGE VIE-CIOUTAT Il ancien (total30) (total60) NAGES Ill moyen (total117) AMBRUSSUM MURVIEL·LËS-M. (tota185) (total 71) Nombre MARSEILLE 19 31,66 '1. 9 30'1. 55 47,00 '1. 38 44,70 '1. 35 49,29 '1. REPUBLIQUE ROMAINE 9 15 '1. 1 3,3'1. 5 4,27% 8 9,41'1. 4 5,63 '1. ARVERNES 5 îs,33% 1 3,3'1. 2 1,70% 2 2,35 '1. 1 1.40 '1. AUTRES PEUPLES DE COMATA 5 8,33 '1. 0 0 2 1,70 % 5 5,88, 6 8,45% MONNAIES A LA CROIX 5 8.33% 7 23,3, 9 7,69, 4 4,70% 3 4,22% POTINS REGIONAUX 5 8,33, 6 20, 14 11,96, 4 4,70, 4 5,63 'L VOLQUES ARECOMIQUES 1 1,66% 1 3,3% 12 10,25% 6 7,05 % 5 7,04 'J, NIMOISES NAMA SATIS 5 8,33 'J, 1 10 8,54% 5 5,88% 3 4,22% NIMOISES A LEGENDE NEM COL 6 10% 2 3 2,56% 4 4,70% 2 2.81% CAVALIERS DE LA VALLEE DU RHONE 0 0 1 3,3% 0 0 0 LYON 40-27 av. J.-C. 0 0 0 0 1 0,85% 1 MONNAIES INDIGËNES DE LA REGION NARBONNE-BËZIERS 0 0 0 0 0 0 0 . % Nombre Nombre '1. セNSE@ 6,6% '1. Nombre % 0 Nombre % StRIES 0 0 1 1,40% 0 3 4,22 'L 1,17 '1. 1 1,40% 1,17 % セ@ SAMNAGENSES 0 0 0 DIVERS AUTRES 0 0 1 (AEGAE) INEDITS ou SANS ATIRIBUTION 0 0 0 0 3,3'1. 0 1 0 0,85% 5,88% 5 (GRËCE IBERIE) 2,56 '1. 2 (potins) (ANTIBES) 0 3 1 2.35% 4,22% 3 (HISPANIQUES) 0 0 Fig. 58 - Tableau compara tif de la ci rculation monétaire à l'Ermitage et sur d'autres gisements du Languedoc orientaL monnaies régionales du type monnaies à la croix, potins et nîmoises à lége nd e Nem Col. L'originalité la plus grande du monnayage déco uvert à l'Ermitage réside dans la forte proportion de monna ies de la République romaine ( 15 %) et de la Gaule Chevelue ( 16,66 %. dont la moitié formée de monnaies arvernes). Les monnaies de la République romaine so nt très rares partout ailleurs en Languedoc : 4,27 %à Nages, 3,3 % à Vié-Cioutat, 5,63 % à Murviel-lèsMontpellier, 9,4 1 % à Amhrussum. mo ins de 10 % à Ensérume ( 176). Cette rareté concerne également le numéraire de Gaule Chevelue : 3,3 % à Nages et à Vié- sont aussi bien représentées à l' Ermitage (36,60 % du monnayage) qu'ailleurs dans la région (41 % à Nages, 27,05 % à Ambrussum, 23,92 % à Murviel-lèsMontpellier), exception faite de Vié-Cioutat (56,66 %). Le monnayage massa liète par contre est moins fréquent à l'Ermitage : 31,66 % des monnaies, contre 47 % à Nages, 44,70 à Ambrussum et 49,29 % à Murviel. Le cas de Vié-Cioutat, où l'on rencontre une proportion équivalente de numéraire massaliète qu'à l'Ermitage, est encore à part. On notera toutefois que ces deux gisements voisins so nt ceux qui fournissent proportionnellement le moins de monnaies massaliètes et le plus d e ( 176) Pour ce dernier, d'après une estimation de M. Py. Etude des trouvaille; monétaires .... p. 152. note 25J. 61 . . セ@ .. B. DEDET. J . SALLES Gévaudan et l'Auvergne. De ce point de vue, on peut mettre en parallèle l'Ermitage avec l'oppidum-marché de La Lagaste, dans la vallée de l'Aude, au pied des Pyrénées ( 180). La documentation, à l'Ermitage, montre des échanges entre deux domaines géographiques : d'une part, l'Italie et, plus particulièrement, le sud du Latium et la Campanie (amphores Dresse! 1, céramiques à vernis noir), d'autre part le Massif Central et le centre de la Gaule (céramique gauloise). La circulation monétaire souligne bien, quant à elle, l'importance des relations entre ces deux aires d 'échanges ( 181 ). Les produits échangés nous échappent, en fait. Les amphores italiques Dresse! 1 impliquent un commerce du vin italien en direction du Massif Central et du centre de la Celtique où les amphores de ce type sont extrêmement fréquentes à cette époque (182). Ce commerce du vin italien chez les Gaulois est d'ailleurs bien attesté par les textes anciens ( 183). Dans l'autre sens, celui des produits draînés vers Rome, nous en sommes réduits aux conjectures ( l 84) : produits agricoles, bétail, produits miniers, esclaves ? La prééminence du porc parmi les vestiges de faune livrés par le gisement, serait-elle, au moins en partie, une trace de ce commerce des salaisons gauloises, qui, au dire d e Strabon, inondait Rome et l'Italie ( 185) '} Cioutat, 8, 23 % à Ambrusswn et 9,89 %à Murviel-lèsMontpellier. C'est aussi le cas du Languedoc occidental : Ensérune (6 monnaies de Gaule intérieure dont aucune arverne) et La Lagaste par exemple ( 177). Parmi le monnayage de Gaule intérieure, l'importance relative des monnaies arvernes à l'Ermitage est remarquable ; en effet, cette dernière série n'atteint que des proportions infimes ailleurs en Languedoc : 3,3% à Vié-Cioutat, 1,70 % à Nages, 2,35% à Ambrussum et 1,40 % à Murviel-lès-Montpellier. 4.2.5. Conclusion : la prééminence de la fonction commerciale Les objets importés, leur quantité par rapport au reste du Languedoc oriental, en particulier les amphores italiques, les vases hellénistiques à reliefs, les céramiques gauloises et la masse monétaire, attestent l'importance de la fonction commerciale de l'Ermitage. Ce rôle se manifeste encore plus clairement par comparaison avec l'oppidum de Vié-Cioutat, distant seulement de 10 km mais à l'écart de toute voie de passage importante, et d'autres gisements contemporains de la région. Cette activité explique le nombre relativement élevé des graffiti gallo-grecs ( 178) et l'emploi précoce pour la région de certaines techniques de construction et d'aménagement de l'habitat ( 179). Elle met bien en évidence le rôle d ' itinéraire de transit qu'a dû jouer, a u milieu du 1er s. av. J.-C. , la vallée du Gardon d'Alès qui, à tra vers les Cévennes, permet de relier les pays du Languedoc oriental et du Bas-Rhône avec les Causses, le La d euxi ème agglomération de l'Ermitage naît dans le deuxième quart du 1er s. av. J.-C. et disparaît brusquement vers 30-20 av. J .-C. (186). Elle s'inscrit donc entre la fin de la période troublée pour le Languedoc de ( 177) J. J a nnoray. Ensérune. op. c it., p. 406. note 1. Le cas de La Lagaste est cité par M. Py, Etude des trouvai lles monétaires .. .. p. 152. ( 178) A l'Ermitage ont été déco uverts cinq graffiti ga llo-grecs i nc isés a près c ui sson sur vases campan ie ns (maison 1. sa lle B. maison 3. point 7 et surface) et une inscription sur plaquette d'os (maiso n 5). Or. en La ng uedoc orie ntaL les s ites à l'écart des grandes voies de pa ssage ne livrent pas (Vié-Cio utat) ou livrent exceptionnellement (Nages :cf. M. Py. Les oppida de Vaunage. Gard,jàuilles 1958-1968. th èse de 3" cycle, Mo ntpe llie r. 1972. dactylogra phi é. p. 105 1. 1exemplaire: L'oppidum des Castels .... p. 127. no\e 165. 1 e xemplaire) de tels documents. Ils sont e n revanc he bea ucoup plus fr équent s contempo ra inement dans les gisements situés sur la gra nde voie de tran sit qu'est le cou loir rhoda nie n : a insi. 24 graffiti ga llogrecs su r céra mique à Beaucaire (cf. B. Dedet. A. Michelozzi. M. Py. C. Raynaud e tC. Tend ille, Ugernum .... passim ) et 13 graffiti gallo-grecs s ur céramique ct deux su r p lomb à Saint- Vincent de Gaujac (J . Charmass9n. Les inscriptions ga ll o-grecques de G aujac, dans Cahiers Rhodaniens, . Xli . 1965. p. 4 1-52. ( 179) C f. supra. ( 180 ) Sit ué s ur le bord de la va llée de l'Aude (commune de Po mas-et-Rouffiac-d ' Aude ). voie de passage importante entre la voie d'Aq uitaine et le pi ém o nt pyrénée n. La Lagaste est également u n gisement où la quantité d 'objets importés est p roportionnellement très élevée (cf. G. Rancoule. Ateliers de potie rs .. .. p. 33-34). ( 18 1) J.-B. Col be rt de Beaulieu. Tra ité .... 1. p . 25 1- 252, a mis en garde les archéo logues contre l'erreur qui consi stait à voir dans la présence s ur un site de m o nna ies émises par des pe uples étrangers. la preuve d e relations commerciales directes e ntre le site et le pe uple émette ur . T o utefois ici. notre raisonnement repose su r le fa it qu'à l'Ermitage il y a proport ionne llement plus d e monnaies arvernes et de Gaule Centrale que sur les a utres giseme nts du Langued oc oriental. Eta nt d o nné la situation part iculière de l'Ermitage . dans ce cas précis. les ta u x de représentation des diverses séries ne sont pas d us au hasard d'une c irculation monétaire générali sée mais bien à des échanges préférent iels q ui découle nt de la voie de trans it. Par a illeurs. les m o n naies de la Ré publique ro maine ne peuvent êt re considérées comme faisa nt partie d'un trésor étant donnée leur dis persio n . dans la salle A de la maiso n 1. ( 182) Par exemple. B. Pajot e t A. Vernhet. Les civilisati o ns de l'Age du Fe r .... p. 694. écrive nt à propos du Sud du Massif-Centra l :« Les ampho res vinaires italiques du t ype Dresse! 1ont vérita hle me nt inondé le marc hé gau lois. Tous les o ppidums des Causses e n livre nt des fragme nts innombra bles ,. : M . Bessou. Etude des \'i!.Hixes de !.a Tène dému1•ens à Roanne.... p. 24. remarque à Roanne:« La seconde m o itié du (<' s. a v. J .-C. conna it· une in vasion massive d'amphores italiques de moyenne et grand e ta ille .( ... ) On peut quali fier d' énorme la masse e ncombrante des débris volumineux d'amphores à vin». ( 1X3) Ciceron, Pro Fomeio: Athénée. IV . 152. C : « La boisson chez les ric hes gaulois est le vin que l'o n fa it venir d'Italie e t de la chora massaliate n. ( 184) C f. M. Clave l- Lévêque, Po ur une problématique des cond iti ons économiques de l'imp la ntation romaine dans le Midi gaulois. dans Cah. /.ig . de Préhist . et d 'Archéo .. 24. 1975. p. 35-75 et nota mme nt p. 48. ( 1!\5) S trabon . Géographie, 1V. 4. 3. traduction F. Lassère. Les Belles Lettres . Paris. 1966. p. 160: les gau lois« sont s i riches en ovins e t en porcins q u' ils fournissent à profusio n de leurs sa yons et de leurs sala isons non seule me nt les marchés de Rome. mais aussi la plupart de ceu x d'Italie "· ( 1X6) Aucun établisse ment humai n antérieur a ux années 70-80 av. J.-C. n'a ét é repé ré da ns les e nvirons immédiats de l'Ermi ta ge . En re vanc he. des vestiges d'occupation d u Haut- Empire o nt été trouvés dans la plaine a ll uvia le qui s 'éte nd a u pied du site , act ue llem e nt occupée par la ville d ' Alès (cf. M. Bruyère. Alès .... p. 15- 16: M . Louis c t A. Bla nc het. Cane Archéofof(iq ue de la Gaule romaine. F. O. R.. Gard. VI II. 194 1. p. 204- 206). Ma is ces données sont trop fra gm e ntaires pou r perme ttre d'appréhende r la form e e t la fonc tion de ces nouve lles impla ntatio ns. 62 .!. A UX ORIG I NES D'A L ÈS l'Ermitage d'Alès appa raît comme très liée a u développement des échanges vers l'intérieur de la Ga ule par la vallée du Ga rd o n et constitue un témoig nage cla ir des changements écono miques q ui s'o père nt da ns la région en fo nctio n des intérêts de la puissa nce ro mai ne. la décennie 80-70 av. J .-C. (1 87) et l'époque augustéenne. La brièveté même de cette bourgade, où la primauté de la fo nctio n commercia le apparaît claire ment, sera it-elle la marque d'une volonté étra ngère aux intérêts écono miq ues de la régio n ? En t out état de cause, B. Dedet 49, rue des Fontaines . 304 20. Ca lvisson J. Salles 148. impa sse des Abeilles. 301 00, Alès ANNEXE ÉTU D E DES RESTES DE FA UNE PROVENAN T D E L'OP PID U M DE L' ERMITAGE A ALÈS (GAR D) La fa une provena nt de l'o ppidum de l' Ermitage. près d 'Alès (Ga rd) q ui m'a été confiée. est un petit lot de 355 os. d ents e t coq uilla ges. Le matériel a été recuei lli dans quatre fouilles d iffére ntes : Ma ison 1, sa lle A. Maiso n 1. sa lle B. Ma ison 2et Ma ison 3. L'occupa tio n de ces maisons se place dans le mil ieu et le troisième q uart du («s. avant J .-C. Les espèces d éte rminées sont les suivantes : Carn ivores : Chien Canil· f amiliaris-Lin. Rongeurs : La pi n de garenne Or_rcwlal(us cunniculus Huxleyi Mulot Mustela s_r/l•estris- Lin. Ongulés C hèvre Capra hirc us-Lin. Mo uto n Ovis aries-Lin. Bœ uf Bos taurus-Lin. Po rc Sus do mesti<·us- Lin. Sa ng lier '! Sus scrofa-Lin '! Oiseaux galliformes : Perd rix Cacahis (ruf'a :')- Lin. Po ule Ga/lina Passerea u : Un passereau indétermi né. Poisson : Indétermi né. Co4uillages : Coquille Sa int-J acques Pecten j acohaeu.ç Huître Ostrea edulis La fa une. dans son ensemble . se présente a insi. ( 1!:!7) Sur les tro ub les qui ont a ffecté la région a u cours de ce tte période, voir G. Ba rruol. Ln pe uples préromaim du sud -est de fa Gaule, Re v. Archéo. de Narho nnaise, Supllléme /11 1, 1969 . p . 169- 170. et C. Goud ineau, La Gaule tra nsa lpine. da ns Rome et fa ('()nqu ête du Monde méditerranéen, !. Genèse d 'un empire. P. U. F.. No uvelle C lio. 1978. p. 679-699 et notam me nt p. 69 1. 63 P. CO L U MEA U Tableau 1 - 93 Indi vidus ES PËCES Mouton / Chèvre A J TJ 4 lnd . T % 21 22.58 7 7.53 36 38.71 Il 6 Chèvre 5 2 Suidés 14 20 Bœuf 3 5 8 X.60 Ce rf 1 1 2 2. 15 C hien 3 1 4 4,30 2 Lapin de gare nne Mulot 1 1 1 1.09 1 1 1.09 Poule 1 1 1.09 Perd rix 1 1 1.09 Pa,sereau 1 1 1.09 Poisson 1 1 1.09 Pecten jacobaeus 6 6 6.45 Os trea edulis 3 3 3,23 = 30.1 1 l'( Les suid és sont les plus no mbre ux : 36 individus ont pu être déterminés. Pa r mi e u x,la plu s grande partie es t composée d e mâles : 15 individus o nt pu être reconnus com me des m;iles. po ur seulement deux feme lles. dont une jeune et une adulte. Po urquoi tant de mâles'! S' il s'agit de sangliers. il est coutumier que les c hasseur; s'effo rcent de prendre des mâles plutôt que d es femelles. Les mesures prises sur les dents des mandibules indiquent qu'i l s'agi t plutôt de porcs d omestiques. leur doma ine de variation éta nt éloigné de celui du sa ng lier actuel ( 188) : Tableau Il : Mesu res d es dents infé rieures ( 189) nbr 4 4 3 ERM ITAGE Pm2 Pm 3 Pm4 D MD m 8.45 var. 8.00/ 9.00 DMD m '! DV I. m 4.35 var. 3.90/ 4.90 DVL DMD rn 10.45 va r . 10 DVL m 6.37 DMDm 12.2 va r. 10.8 / 12.9 D VL m 7.!!3 3 Ml SA GLIER A C TUEL D MD rn 14.95 D VI. rn 10.45 var. . 9.40 11 .30 va r. 5.55! 6.35 / 10.7 DMD va r . 12. 10 12.70 var. 5.4 1 6.9 DVL var. DMD va r. 13.55 14.40 var. 6.5 1 9.00 7.25 , 8. 10 DVL? var. 14.7 / 15.2 DMD var. 15.60 16.55 var. 10 DV L var. 12. 10 12.50 / Il S'agissant plutô t de po rcs domest iques. l'a bo ndance de mâles adultes et jeunes s'explique par l'âge a uq uel ils sont abatt us :comme le montre le Tablea u Ill. 55.56 % d e porcs sont des jeu nes. a ba tt us entre 18 mois et 2 ans. c'est-à-dire à un âge où le rappo rt entre le poids d e l'an imal et la qua lit é de la viande est le pl us sa tis fai sa nt. Tableau Ill : Age des animaux en fo nction des espèces ES P ËCES %E CC· F TJ r; E ''i F T 6 28.57 !U I 4 19,05 5.41 21 2 28.57 2.70 18.92 20 55.56 27.03 2 5.56 2.70 36 37.50 4.05 5 62.50 6,76 8 50 1.35 1 50 1.35 2 A % E %F J Il 52.38 14.86 5 71.43 6,76 Porc 14 38.89 Bœuf 3 Cerf 1 Mouto n C hèvre Chèvre 7 (1 88) D'a près L. J ourdan. La.fàune dt' la Bourse à Marseille. C. N. R.S .. 1976. ( 189) Abréviat ions utilisées : nb r: nombre de dents mesurées : 1) MD : diamètre mésio-distal: ))V L : dia mètre vcst ibulo-lingua 1: rn : moyenne des mesures prises : var. : va riations des dimensio ns. d'un ind ivid u à l'autre. 64 AUX OR IGI NES D'ALÈS D'autre part. les femelles peuvent être tuées plus âgées. afin de pou voir pro duire plus de portées. La fai ble fréquence d e porcs tués très jeunes. 56 <fé de l'espèce. ind ique peu t-êt re un é levage disposa nt d'une nourriture suffisante. JI n'est pa ' ョ←」セウ。ゥ イ 」@ d e limiter J'ampleur du chcptd en sacrifiant des animaux t rop ー・エ ゥエセN@ Le mouton et la c hèvre soo t également hien re présen tés. Ils viennent j uste au-dessous du porc. avec JO. J I <ï d e la faune. Ces deux ・ウー│」セ@ sont difficiles à différencier ostéologiqucment. Il apparaît to utefois q u'c lles so nt toutes deux présentes. Le nombre de chèvres indiq ue les individus dont J'espèce a pu être différenciée. Il peut donc セ ᄋ・ョ@ tro uver d 'autres dans la rub rique mouton-chèvre. mais il est remarquable que chet cette espèce. le> adultes l'emporte nt large ment sur les jeunes qui ne re prése ntent que 28.57 l'(. des chèvres a battues . Le bon rendement en lait d'une chèvre . par ra pport à une brebis peut en être la cause. l'éleve ur n'abattant que les a nimau x dont il n'a ー。セ@ besoin. Le mouton chèv re connaît un sort un peu différent. J'aba ttage des animaux est plus équilibré: la moitié environ est tuée adu lte. le tiers jeune (rntre 6-8 mois ct 2 ans). un c inqu icmc t rès jeune. entre 0 ct 6 moi>. plus probablement vers 5-6 mois . Le mouton 」セエ@ considéré plus comme un animal d e boucherie que la c hèvre . mais d'une manière un pe u différente de celle du porc. qui Le relatif petit nombre de bœufs déterminés 1è nd son analyse délica te : la prédominance d'animaux jeunes surprend c he7 une ・セー│」@ peut rendre d'aussi grands se rvices e n agriculture. que cc soit comme bête de somme pour les mâles. ou pa r la productio n de lait d es femelles . san> négliger l'apport de fumure. Les 62.50 l'( de ャ G セウー│」・@ aba ttus jeunes laissent entrevoir qu'il était 。オセウゥ@ considéré com me animal de bo uc herie. Le rappo rt en tre Je nombre d'individus d e c haque espèce e t セッ ョ@ re nd ement en via nd e étaye cette de rnière hypothèse : Ta blea u IV (190) -ESPÈCES bre POIDS (kg) l'( PO ID S 1 M outon Chèvre 28 560 11 .9 7 Porc 36 2.520 53.85 Bœuf TOïAL 8 1.600 72 4.680 34. 19 100 Le tableau IV montre que le mouton c t la chèvre . malgré leur nombre . n'on\ pa s une importance alimentaire 」ッョウ ゥ 、セイ。「ャ」N@ La première place est occupée par le po rc qui représe nte la moitié de la viande . Le bœuf. par contre . dépasse légèrement le エ ゥ」イセ N@ alors qu'il ne compte que pour 8.6 r'c d e la fa une d'après le nombre d'individus. Avec à pe i ne 12 1/( de la viande. Je mouto n ct la chèvre n'occ upen t plus <.J u'unc place d 'a ppoi nt. au sein d'une alimentation basée su rtout セオイ@ J'élevage du po rc. Les restes animaux ont été recueillis dans quatre salles ou maisons diffé rentes. L'abondance des trouvailles varie consid é ra ble ment de l'une à l'autre. La salle B de la M aison 1. la plus récente. n'a Ji, ré que J7 os c t dents permettant de déterminer 16 ind i' id us qui sc rapportent aux e>pèccs SlllVantCS : Maison 1. salle B. fin du t roisième quart du J« セ N。| ᄋ@ ..J. -C. 16 indi\idu> ES P ÈCES A J rJ lnd . 1 1 Mou ton Chèvre 4 Chèvre 1 Porc 1 J -1 Bœuf 1 1 2 Cerf 1 2 1 7 1 1 Ostrca cdulis 1 1 1 La salle A de la Mai so n 1 a livré 192 os . dent s ct coquillages. 45 ind i' id mont pul:t re 、セエ・イュゥョ←LN@ so n 1. sa lle A. milie u et tro isième quart du J« s av. J. -C. appa rte na nt au xe pèccs sui' a ntc' : Ma i- ( 190) Le rendeme nt des animaux n'étant pas disce rnable . je m c reporte aux calcul> deL. J ourdan. l.afawl<' de la Boune. op. cil .. qui rep rend les rendements actuels d'animaux d e petite taille : bœuf 200 kg. porc 70 kg. mouton ct c hèvre 20 kg. 65 P. COL UMEAU 45 ind ivid us TJ A J Mouton / C hèvre 5 2 C hèvre 1 1 Porc 8 Il Bœuf 1 2 Chie n 1 ESPÈCES l nd. 2 % T 9 1 20 2 4.44 20 44.44 3 6.66 1 2. 22 Lapin de garenne 1 1 2. 22 Passerea u 1 1 2,22 Mulot 1 1 2.22 Pecten jacoba. 5 2 5 11. 11 2 4.44 Ostrea edulis La Maison 2. dat ée elle aussi du milieu et du t ro isi ème quart du 1"' s. av. J .-C. a ét é la pl us pau vre en fa une: 28 os. dents et coqu illages ont été mis a u jour; j'ai pu d éte rminer 10 individus : 10 individus ESPÈCES A Mo uton / Chèvre 1 Chèvre 1 - J TJ T l nd. 1 1 Po rc 1 1 Bœuf 1 1 2 2 2 La Ma ison 3 a livré 100 os. dents et coquillages. Maison 3. milieu et troisième qua rt du J« s. a v. J.-C. 22 ind ivid us ES P ÈCES A J TJ Mouto n1Chèvre 1 2 1 C hèvre 2 Porc 4 Bœuf Chie n 1 Cerf 5 lnd . 1 T % 4 18.18 2 9.09 10 45.45 1 1 4.54 1 2 9.09 1 4.54 1 Pe rdrix 1 1 4.54 Po ule 1 1 4.54 1 1 1 1 Chien 1 1 Poisson Pecten jacob. Les diffé rences q ui affecte nt les fréque nces des espèces d'une cabane à l'autre ne peuvent pas être lues avec rigueur. e u égard a u petit nombre d'individus pris e n com pte qui interdit t oute inte rp rétat io n statistique. Pour tenter de pallier cet inconvénient. il est intéressant de compare r la fau ne de l'Ermitage avec celle. beaucoup plus abondante. de l'oppidum de Nages (191) pour la période correspondante . c'est-à -dire Nages Ill Final. ( 19 1) Phili ppe Columcau . Il. /.a .faune, in. M. P y. L'oppidum ,/es Castels à Naf?I!S (Gard) - Fouilles /958 à /974. XXXV<supplément à Ga/lia. Paris. I97X. 66 AU X O RIG INES D'A L ÈS 200 individ us ESPÈC ES A J TJ T % Mouton 1Chèvre 25 36 25 86 Suid és Il 16 7 34 17 Bœuf 8 9 4 21 10.5 4 Chien Cerf 13 Lapin de garenne 43 4 2 6 19 9.5 8,5 12 5 17 Oiseau gallif. 3 3 6 3 Autres oiseaux 3 3 6 3 Coquillages 6 1 7 3.5 Les espèces sont les mêmes. excepté q ue le te rme« suidés» regroupe le porc et le sanglier. sa ns qu'il ait été possible de les d istingue r. La proportion de sangliers y est toutefois fa ible. Les fréque nces des espèces les unes par rapport a ux a utres sont à Nages différentes de celles de l'Er mitage. Le mouton et la c hèvre domi ne nt nettement . avec u n peu plus de 40 %. s uivis par les suid és, ma is de très loin. Le bœuf est un peu plus fréquent à Nages. Le ce rf y est bie n mieu x représenté, sa fréquence éta nt voisine de celle du bœuf à l' Ermitage. En fonct ion du poids de via nde. les espèces se répartissent comme s uit : ES P ÈCES Nb re PO IDS (kg) % POIDS 20.72 Mouto n / Chèvre 86 1. 720 Suidés 34 2. 380 28.67 Bœ uf 21 4. 200 50.60 141 8.300 TOTAL 100 L'o rd re d 'importance des espèces n'est p lus le mê me . Le mo uton et la chèvre représentent un cinquième de la viande. les s uid és un peu p lus du qua rt et le bœ uf qui est. e n nombre d 'i ndivid us. le plus rare. a pporte. étant le plus lourd . la moitié d e la via nde. Là e ncore, des différences t rès nettes e xiste nt e ntre la fa u ne de Nages III Fi nal et celle de l'Erm itage. Si le mo uton et la c hèvre sont p lus a bo nd a nts à Nages, ils reste nt cependant à la de rnière place. le bœ uf éta nt la base des ressou rces en viande. a lors que c'est le porc qui l'est à l' Ermitage. A quoi ce la pe ut-il être dû ? Il est diffici le de répo ndre à cette q uestion, s i ce n'est en metta nt e n ava nt la situatio n géogra phiq ue de Nages. site e nto uré de p la ines. près d e Nîmes. et celle de l'oppidu m de l' Ermitage, près d'Al ès. q ui se t rouve aux contreforts des Céve nnes. Strabon. Géogra phie. 1V. 3. s igna le q ue les habitants de la Gaule o nt une gra nd e qua ntité de porcins. très sa uvages. d ont ils t irent des sa la isons ré putéesj usqu'e n Ita lie. Ce texte correspond a ssez a vec ce qui a pu être retro uvé à l'Ermitage. Un élevage de moutons et de chèvres qu i a u ne place d'appoint. des bœ ufs q ui. e n partie tra vaille nt, e n partie fournisse nt de la via nde, de la vo laille. u n pe u d e pêche (o u beaucoup. nous ne po uvons savoir. ca r les restes d e poisson éta nt fragiles et d e petite taille. passe nt souvent inaperç us ). La c hasse doit déjà être un plaisir plus qu'une nécessité éco no miq ue, d e même q ue la conso mmatio n de coq uilla ges marins qui appa raisse nt. da ns une stati on a ussi élo ignée de la me r. à une période e ncore ha ute. com me un lu xe su rpre nant. La conso mma t ion de produits reche rchés. sans d o ute onéreux. n'est pas le fai t ic i d' u n ha bitat ga llo-ro ma in forte me nt impla nté da ns l'agric ult ure d'un d omaine. mais de demeures indigènes pl us sommaires. en tout ca s bie n mo ins luxue uses. La seule tache sombre de ce ta bleau est le petit no mbre d' individ us déte rminés. lié au caractère très ponctuel des fo uilles. La si tuat io n de ce gisement, e u égard a u x s ites connus plus au s ud. rend son étude passionnante. Il mérite rait d 'être explo ité plus largement. afin de pouvoir j et er que lq ues lumières su r une économie pa rticulière. mi mo ntagnard e. mi d e plai ne. a u x influe nces indigènes et extérieures sans d oute mu lti ples. P. Columeau La Grande Ba stide. 13970 La Barque 67