ACTUALITÉS

Situation présente de la transhumance

ovine entre le Bas-Languedoc

et le Massif central

Le rebord méridional du Massif Central appartient à ce pourtour montagneux de la Méditerranée qui a permis le rythme plus que séculaire de la transhumance.

Préciser avec exactitude la situation actuelle de cette transhumance entre le Languedoc et les hauts plateaux qui le bordent est impossible. Nous n'avons pas ici d'enquête pastorale (à la différence des Alpes, où l'Ingénieur général Messines en fit effectuer deux, en 1949 et en 1963). Certes, chaque troupeau en déplacement doit être l'objet d'un contrôle vétérinaire. Ce contrôle nous donne une base précise mais trop incomplète, soit parce que cette transhumance est le fait de petits éleveurs, plus étrangers aux démarches administratives, soit que, pour de multiples raisons, les propriétaires pensent qu'ils ont intérêt à minimiser les effectifs déclarés. Une enquête minutieuse sur le terrain permettrait de dessiner une carte exacte, mais limiterait seulement la marge des erreurs statistiques.

Nous n'insisterons pas sur les causes les plus classiques de la régression des parcours d'hiver. Dès la fin du second Empire, ils reculaient devant le vignoble. Nous soulignerons d'abord la concurrence d'autres transhumances.

I. — La concurrence d'autres montagnes.

Le Bas Languedoc est un trait d'union entre les Pyrénées et les Alpes, que les camions et la voie ferrée ont rendu plus accessibles.

La concurrence alpine. — Les petits éleveurs des garrigues proches du Rhône et surtout les « capitalistes » des abords occidentaux de la