Thèse soutenue

Etudier les forêts métallurgiques : analyses dendro-anthracologiques et approches géohistoriques : exemple des forêts du mont Lozère et du Périgord-Limousin

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Auteur / Autrice : Sandrine Paradis-Grenouillet
Direction : Philippe AlléeMarie-Claude Bal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Limoges
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines

Mots clés

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Résumé

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Les forêts ont toujours été au coeur d’enjeux sociétaux et parmi eux les activités métallurgiques, grosses consommatrices de bois, ont joué un rôle important dans leur évolution. Considérées généralement comme « prédatrices » des espaces boisés, les activités métallurgiques peuvent aussi être considérées comme « protectrices » des forêts, comme un moyen de valoriser des espaces délaissés. Les relations entre les activités métallurgiques et les forêts sont d’une extrême complexité et intéressent de nombreuses disciplines, chacune utilisant des documents et des méthodes spécifiques. Approches historiques, géographiques, archéologiques ou encore archéobotaniques et paléoenvironnementales permettent d’évoquer la question des « forêts métallurgiques ». Cette thèse aborde la question des « forêts métallurgiques » à travers ces différents champs disciplinaires et thématiques. En combinant approches méthodologiques et théoriques, démarches expérimentales et applications sur des contextes régionaux et historiques privilégiés, de nouvelles approches sont proposées pour parler de la question des « forêts métallurgiques » de manière transversale. Centré sur l’étude des documents historiques des établissements sidérurgiques du Périgord-Limousin et sur l’analyse anthracologique des plateformes de charbonnage médiévales du mont Lozère, ce travail est l’occasion de développer de nouvelles démarches. La mise en place de ratios pour évaluer les surfaces de taillis consommés à partir de quantités de métal produites et l’étude des cadastres napoléoniens permettent d’évaluer l’emprise des activités sidérurgiques sur le couvert forestier. D’autre part la démarche expérimentale conduite sur trois charbonnières permet d’affiner et de développer de nouvelles méthodes pour restituer le diamètre des bois afin d’envisager plus sereinement l’étude des sylvofaciès charbonnés. Cette thèse, très méthodologique, propose aujourd’hui une nouvelle façon de penser l’étude des « forêts métallurgiques ».