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La diffusion des amphores massaliètes dans les Garrigues du Languedoc oriental, les Cévennes et la Lozère Bernard DEDET * Prospections et fouilles fournissent un inventaire de 52 gisements ayant livré des fragments d'amphores massaliètes, groupés pour la très grande majorité dans les Garrigues; aucun n'a été repéré dans la montagne cévenole et un seul en Lozère où pourtant les céramiques filles méditerranéennes ont pénétré sur plusieurs sites. Les seules données chiffrées concernent la période du VIe au IVe s. av. J.-c. et paraissent indiquer une raréfaction progressive du sud vers le nord. Mors-clés: amphores massalièles, Languedoc oriental, Cévennes, commerce, Age du fer. Prospecting and excavating have yielded a list of 52 sites where fragments of Massaliote amphorae were found, for the most part located in the Garrigues ; none have beeen found in the Cévennes mountains and only one in Lozère, ev en though flne Mediterranean pottery has penetrated into several sites. The only counting data concern the period from the VIth to the IVlh century B.e. and appear to indicate an increasing scarcity from south to north. Keys words : Massaliote amphorae, east Languedoc. Cévennes, trade, Iron Age. Etudes Massaliètes, 2 (1990), pp. 87-97 B.DEDET 88 TI Contexte géographique et chronologique A cheval sur la bordure méridionale du Massif Central et le Languedoc, le secteur géographique considéré ici n'a pas d'unité. Il comprend des régions aussi différentes que, du sud-est au nord-ouest, les Garrigues du Languedoc oriental formées de bas-plateaux calcaires alternant avec des vallées larges ou très encaissées et des bassins, les montagnes cévenoles, calcaires et surtout cris- . \ \ tallines, dont la ligne faîtière culmine à 1 702 m d'altitude et s'abaisse entre 800 et 1 000 m à plusieurs cols, les Grands-Causses (Blandas, Noir, Méjean, Sauveterre et leurs annexes), hauts plateaux calcaires s'étageant de 600 à plus de 1 200 m d'altitude et séparés par des gorges profondes de 400 à 600 m; enfin les hauts plateaux cristallins de la Margeride et de l'Aubrac entre 1 000 et 1 500 m d'altitude. Mais l'inventaire des découvertes d'amphore massaliète dans cet ensemble disparate offre un grand intérêt : il permet de présenter le commerce massaliète dans la partie méridionale du Massif Central et au-delà, à partir du Languedoc oriental, et d'en mesurer l'importance ; grâce à lui on pourra aussi être mieux à même d'apprécier les raisons de la présence de ces importations mas- . \ \ 10 20 LE LANGUEDOC ORIENTAL, LES CEVENNES ET LA LOZERE saliètes dans les Garrigues languedociennes et éventuellement de noter le rôle de relais vers l'arrière-pays montagneux que cette région, de par sa situation géographique, est susceptible de jouer. Pour cet ensemble de contrées, le dernier inventaire effectué, celui de F. Benoit en 1965, ne comportait que cinq sites ayant livré des tessons d'amphore massaliète (Benoit 1965, 186). L'enquête à laquelle je me suis livré permet de multiplier ce chiffre par plus de dix : aujourd'hui c'est à un total de 52 gisements connus que nous aboutissons (1). La liste, donnée ici dans le paragraphe 4, est certes provisoire; mais surtout cet inventaire est loin d'être satisfaisant à plus d'un titre. Pour la plupart des gisements, les documents proviennent de prospection de surface. Parfois il s'agit de fouilles anciennes. Dans les deux cas, les éléments de datation extrinsèques à l'amphore massaliète manquent ou sont peu précis. Il est impossible aussi d'évaluer la proportion de ces amphores par rapport aux autres 1 Garrigues du Languedoc oriental, Cévennes, Grands Causses. Cercles noirs : gisements ayant livré de l'amphore massaliète ; cercles blancs : gisements sans amphore massaliète mais avec une ou plusieurs autres catégories d'objets importés de la Méditerranée entre le Vie et le Ile s. av. croix: gisements du Vie au Ile s. av. J. dépourvus de toute importation méditerranéenne. Département de l'Hérault - 1 : Le Lebous (SaintMathieu-de-Tréviers). 2 : Montmel (Saint-Bauzille de Montmel). 3 : Rocher du Causse (Claret). Département du Gard - 4 : Plan de la Tour (Gailhan). 5 : Glaizes (Fontanès). 6 : Les Gravenasses (Combas). 7 : La Jouffe (Montmirat). 8 : Roucaute (Puechredon). 9 : Mus (Sauve). 10 : Grotte de Saint-Vérédème (Sanilhac-etSagriès). 11 : La Madeleine (Tornac). 12 : Grand-Ranc (Boucoiran). 13 : Grand Coumers (Sauzet). 14 : tumulus des Parties 3 (Saint-Géniès-de-Malgoirès). 15 : Grotte de SerreVignaud (Saint-Géniès-de-Malgoirès). 16 : Serre-de-Brienne (Brignon). 17 : Roquepénate (Saint-Chaptes). 18 : Estauzen (La Calmette). セ 9 : Castelvielh (Sainte-Anastasie). 20 : Castellas de Russan (Sainte-Anastasie). 21 : Paradas de Raymonde (Collias). 22 : Grotte Suspendue (Collias). 23 : Le Puech (Cendras). 24 L'Ermitage (Alès). 25 : Vié-Cioutat (Mons). 26 : La Murallasse (Euzet-les-Bains). 27 : Roc-dau-Jas (Belvezet). 28 : Labaume Il (Serviès-eHabaume). 29 : Baume Remose 1 (Saint-Quentin-IaPoterie). 30 : Montaigu (Saint-Victor-Ies-Oules). 31 : Source d'Eure (Uzès). 32 : La Montagne (Uzès). 33 : Bornègre (SaintMaximin). 34 : San-Peyre (Bouquet). 35 : grotte Louard (Tharaux). 36 : petite grotte face aux Fées (Tharaux). 37 : grotte du Hasard (Tharaux). 38 : grotte des Fées (Tharaux). 39 : grotte du Noyer (Tharaux). 40 : Grotte Il de Théris (Méjanes-le-C1ap). 41 : Grotte du Soulié ou de la Bruge (Montclus). 42 : Les Combèzes (Saint-André-de-Roquepertuis). 43 : Les Barbes (Saint-Laurent-de-Carnols). 44 : Les Bouzigues (Saint-Laurent-deCarnols). 45 : Castel de la Fontaine-aux-Loups (Bagnols-surCèze). 46 : Haut-Castel (Bagnols-sur-Cèze). 47 : Lombren (Vénéjan). 48 : Saint-Pierre-de-Castres (Tresques). 49 : SaintVincent (Gaujac). 50 Saint-Maur (Montfaucon). 51 Roquemaure. Département de la Lozère - 52 : Moissac-ValléeFrançaise. 53 : Aures (Gatuzières). 54 : La Rode (Hures-IaParade). 55 : Grotte de la Caxe (Les Vignes). 56 : Casseduc (Saint-Georges de Lévéjac). 57 : Roc de la Fare (Laval du Tarn). 58 : Grotte Guiraud (Sainte-Enimie). 59 : Grotte du Bac (SainteEnimie). 60 : Clapio (Banassac). 61 : Puech de Las Cours (Palhers). -c. 89 catégories de vases. Par ailleurs, de par la faiblesse des échantillonnages, les formes de ces amphores - et en particulier des bords - ne peuvent être connues. Une dizaine de sites seulement ont fait l'objet de sondages ou de fouilles étendues fournissant une documentation datée (plus ou moins précisément) et abondante ; mais aucun ne présente une stratigraphie couvrant l'ensemble de la durée de production de l'amphore massaliète et permettant de discerner les évolutions quantitatives et qualitatives en un même lieu. Au contraire, chacun d'eux n'intéresse guère plus d'un siècle à un siècle et demi. Au demeurant ces sites sont mal répartis : presque tous concernent le Ve ou le début du IVe s. ; un seul, chaque fois, pour la fin du VIe et la seconde moitié du IVe s. ; aucun pour le Ille et le Ile s. Malgré ces lacunes, la documentation disponible permettra d'aborder les questions de répartition générale de l'amphore massaliète dans l'aire géographique prise en compte, ainsi que les données quantitatives et typologiques dans les ensembles chronologiques connus. Répartition générale J.-c. ; De la carte générale des sites occupés entre la fin du VIe et la première moitié du Ile s. et des découvertes d'amphore massaliète (fig. 1), plusieurs constatations ressortent. Dans les Garrigues du Languedoc oriental les gisements ayant livré des tessons d'amphore massaliète sont nombreux : cinquante habitats et une tombe qui se répartissent à peu près régulièrement dans les différentes micro-régions depuis la plaine littorale et le Rhône jusqu'au contact des Cévennes (Ermitage d'Alès, Tornac) et même à quelques kilomètres à l'intérieur du massif montagneux (Le Puech à Cendras). En fait, pour les Ve et IVe s., tous les gisements des Garrigues, sauf exceptions dues à une documentation trop réduite, contiennent de l'amphore massaliète. La carte des sites et celle des découvertes de ce type de document se confondent pour cette période. La question reste cependant en suspens pour le début et la fin de la production de ces amphores. En effet des niveaux datables de l'extrême fin du VIe s. ont été fouillés sur un seul habitat, celui de la Jouffe (fig. 1, nO 7) ; l'amphore massaliète y est présente. Mais en l'absence d'autres gisements de cette époque repérés ou fouillés dans les Garrigues, l'importance de la diffusion au début de la production reste à préciser. Il en va de même pour la fin de celle-ci car aucun site n'est connu pour les Ille et Ile s. Aucune découverte d'amphore massaliète n'a été signalée à ce jour dans la montagne cévenole, en dehors de sa bordure méridionale (fig. 1, nO 23, Le Puech) et des B.DEDET 90 Datation fin Vie s. 500-475/450 Sites % 1 toto tessons % 1 toto tessons % 1 toto tessons d'amphores de cér. fines La Jouffe A.M. 1,9 66,6 1,9 La Jouffe I.M. 0,1 3,7 0,1 Gailhan 45,5 91,5 91,1 500-450 La Jouffe 24,9 88,7 34,8 500-450 Les Bouzigues A.M. 6,8 76,1 7,5 Les Bouziques I.M. 0,2 2,3 475/450-425 Gailhan 38,3 96,1 vers 425 Gailhan 24,4 98,5 66,4 450-400 La Jouffe 25,3 93,2 36,7 450-400 Vié-Cioutat 10,5 99,6 11,8 450-400 Bornègre 3 86,9 3,1 450-400 Les Barbes 1,1 89,1 1,2 26,5 66,4 425-400 Gailhan 17,4 98,5 fin Ve s. Tornac 12,6 96,1 14,5 vers 400 La Jouffe 10,7 97,6 13,6 400-350 La Jouffe 10,7 96,1 15,1 400-350 Gailhan 9 98,5 14,5 400-350 Vié-Cioutat 8,6 93,1 9,6 400-350 Tornac 20,9 98,3 26,7 350-300 Castelvielh 12,9 96,3 17,2 habitats de contact avec les Garrigues (fig. 1, nO Il, Tornac, et nO 24, l'Ermitage). Mais au demeurant la Protohistoire des Cévennes est fort mal connue, un seul habitat du milieu de l'Age du fer - d'ailleurs dépourvu d'amphore massaliète comme de toute autre importation méditerranéenne - étant repéré à ce jour (fig. 1, nO 52, Moissac-Vallée-Française). Dans les Grands Causses gardois et lozériens, un seul habitat, Aures à Gatuzières (fig. 1, nO 53) a livré de l'amphore massaliète, en association avec de la céramique grise monochrome et pseudo-ionienne du Ve s. Sa situation est particulière, au sud du Causse Méjean, non loin du col de Perjuret qui forme un isthme assurant une liaison facile avec les Cévennes. Et cette catégorie d'amphore est absente des autres habitats de cette région contemporains de sa production (fig. l, nO 54 à 61) : - habitat de hauteur de la Rode (Hures-La Parade), fin du premier et deuxième Ages du fer (Barruol 1969,415) ; - grotte de la Caxe (Les Vignes), Ve S. (Fages 1981, 32-39) ; - éperon barré de Casseduc (Saint-Georges-Lévéjac), premier Age du fer et début du second (Gallet de Santerre 1966,483); - habitat de hauteur du Roc de la Fare (Laval-du-Tarn), Ve-IVe S. jusqu'au milieu du 1er S. av. J.-C. (Soutou 1962); - couche III de la Grotte Guiraud (Sainte-Enimie), Vle-Ve S. (Morel 1964, 120-122); - grotte du Bac (Sainte-Enimie), milieu de l'Age du fer (Morel 1964, 124) ; 2 Tableau synoptique des proportions globales de fragments d'amphore massaliète par grandes phases chronologiques sur plusieurs gisements des Garrigues du Languedoc oriental et des Cévennes. - habitat de Clapio (Banassac), premier Age du fer et début du second (fouille en cours de G. Fages); - oppidum du Puech de Las Cours (Palhers), IVe s. (Thomas-Beeching 1979). Est-ce à dire qu'excepté Aures, situé à proximité d'une voie naturelle vers le Languedoc oriental, la Lozère se trouvait en dehors de l'aire d'extension du commerce massaliète ? En vérité non. Si plusieurs des habitats lozériens du milieu de l'Age du fer repérés ou fouillés n'ont livré aucune importation méditerranéenne (La Rode, La Caxe, Casseduc, Roc de la Fare, Clapio), d'autres ont en revanche reçu de petits objets ou de la vaisselle fine en provenance de Marseille et de son domaine, ou de régions plus lointaines : Puech de Las Cours avec une kylix à figures rouges du type Pecio deI Sec (deuxième quart du IVe s.) (Pallarès Salvador 1972, 300-304), deux oboles de Marseille à tête d'Apollon et roue pointée à légende MA, dont une au moins datable du IVe S. par son poids et son style; Grotte Guiraud (<< un fragment d'attique à figures noires et d'assez nombreux tessons de céramique grise dite phocéenne à décor ondé» selon Morel 1964, 122) ; Grotte du Bac (<< céramique grise à décor ondé de type phocéen » selon Morel 1964, 124). On ajoutera à cette liste la coupe carénée grise monochrome découverte dans le dolmen de Chapieu (commune de Lanuéjols, près de Mende (Hugues 1957). Au demeurant la partie occidentale des Grands Causses, dans le département de l'Aveyron, à la même latitude, a reçu des importations d'amphore massaliète, accompagnées de céramiques grises phocéennes et pseudo-ioniennes, le tout en faible quantité toutefois Granède à Millau, Villaret à Veyreau. LE LA GUEDOC ORIE TAL, LES CEVE ES ET LA LOZERE En tenant compte de toutes ces données, la nature des apports marseillais en Lozère a pu revêtir plusieurs formes : - soit la diffusion uniquement d'objets peu encombrants comme les céramiques fines; - soit un commerce portant à la fois sur ces objets de faible encombrement, le plus souvent des vases à boire, et sur du vin transporté dans des amphores, mais en quantité encore plus faible que dans l'Aveyron voisin, ce qui pourrait expliquer l'absence pour le moment du repérage de ce type de contenant dans ce secteur géographique; - soit enfin un commerce d'objets peu encombrants et de vin transporté dans un autre contenant n'ayant pas laissé de trace (outres, récipients en bois), mais mieux adapté aux chemins montagnards. En effet le caractère accidenté du pays rend les communications difficiles aussi bien par les longues serres cévenoles (plutôt d'ailleurs que par les fonds de vallée où le cheminement est plus long et ardu que sur les crêtes) que par les Causses du Larzac, Noir et Sauveterre, en contournant les Cévennes par l'ouest. 91 Datation 81 82 83 3 1 B4 85 500-475/450 Gailhan Les Bouzigues 500-450 La Jouffe 6 4 Gailhan 13 20 40 2 (%) 17 27 53 2,6 21 2 1 2 1 2 1 475/450-425 vers 425 Gailhan 450-400 La Jouffe 450-400 Vié-Cioutat 450-400 Les Barbes Fin Ve s. Tornac vers 400 La Jouffe 400-350 La Jouffe 1 4 1 1 2 5 1 1 4 3 1 2 7 11 6 5 2 (%) 6 21 33 18 15 6 3 10 2 1 1 3 6 3 2 Castelvielh B8 1 2 Vié-Cioutat 3 87 Gailhan Tornac 350-300 86 4 500-450 2 1 Tableau synoptique des bords d'amphore massaliète sur plusieurs gisements des Garrigues du Languedoc oriental et par grandes phase chronologiques. B1 à B8 : typologie des bords de Py 1978. Chiffres absolus (et pour Gailhan, pourcentages). De ces trois hypothèses, les deux premières paraissent les plus vraisemblables ; toutefois, la dernière ne peut être totalement écartée. Plus au nord, sur les hauts plateaux cristallins de l'Aubrac et de la Margeride, aucune découverte d'amphore massaliète n'a été à ce jour signalée. Les Grands Causses lozériens semblent donc constituer la limite de la diffusion des produits massaliètes vers le centre du Massif Central. iセ Sites La Jouffe Fin Vie s. Données quantitatives et typologiques U ne dizaine d'habitats seulement, où figure l'amphore massaliète, ont été exploités par des fouilles ou des sondages et sont de ce fait susceptibles de fournir des données chiffrées datées : - La Jouffe, de la fin du VIe au milieu du IVe s. - Gailhan, du début du Ve s. au milieu du IVe s. - Les Bouzigues, pour la première moitié du Ve s. - Les Barbes et Bornègre pour la seconde moitié du Ve s. - Aures, Grand-Ranc et San Peyre pour une période comprise dans le Ve s. - Tornac, du milieu du Ve au milieu du IVe s. - Vié-Cioutat, du milieu du Ve au milieu du IVe s. - Castelvielh, pour la seconde moitié du IVe s. 3.1. Proportions générales des amphores massaliètes par rapport à l'ensemble du mobilier Les pourcentages représentés par le total des tessons d'amphore massaliète par rapport au total des tessons (toutes catégories céramiques) dans des ensembles de couches classées le plus souvent par demi-siècle, sur chacun des sites, sont portés dans la troisième colonne de la figure 2. Ce tableau montre deux séries de faits : une évolution chronologique, et, à même époque, de grandes disparités micro-régionales. • Une évolution des taux d'amphore massaliète entre la fin du VIe et la fin du IVe s. que l'on peut résumer ainsi: - une proportion très faible au départ, à la fin du VIe s. : 2 % à La Jouffe en regroupant massaliète et ionio-massaliète de toutes les couches. Et sur cet habitat, l'apparition est progressive; dans les quatre couches superposées attribuables à la fin du VIe s., on note, de la plus ancienne à la plus récente, les taux suivants : 0,2 %, 0,6 %, 3,1 % et 2,8 %; - un maximum dès la première moitié du Ve s. (près de 92 B.DEDET 500 à à /,00 /,00 0 0 0 0 0 o 5 à 10% t t la à t t 15% 15 à 20 % 20 à 30% 30à/,0% 0"'50% 4 t moins de 5% t t t t {) セ ;1 セN セ ? •• tt la 20 セ Représentation comparée de l'amphore massaliète dans plusieurs gisements des Garrigues du Languedoc oriental et des Cévennes au 25 % à La Jouffe et 45,5 % à Gailhan) ; - au cours de la seconde moitié du Ve s. une baisse progressive par rapport à la phase précédente (38,3 % ensuite 24,4 % puis 17,4 % à Gailhan; de 25,3 à 10,7 % à La Jouffe et des taux de peu supérieurs à 10 % à Vié-Cioutat et à Tornac); - sauf augmentation à Tornac, maintien des taux à partir de la fin du Ve et durant le IVe s. • A l'intérieur de chacune des phases chronolo- ve s. av. J.-c. giques, de grandes différences de pourcentages entre les sites: - entre 500 et 450 av. J.-c., différence de 1 à 4 ou plus de 6 entre la Vidourlenque (La Jouffe, Gailhan) et la Cézarenque (Les Bouzigues) ; - entre 450 et 400, contraste entre trois zones géographiques : Vidourlenque (de 38,3 % à 17,4 % à Gailhan, 25,3 % à La Jouffe), Gardonnenque (12,5 % à Tornac et 10,5 % à Vié-Cioutat), Cézarenque enfin avec à peine un LE LANGUEDOC ORIENTAL, LES CEVENNES ET LA LOZERE peu plus de 1 % aux Barbes et peut-être à Saint-Vincent de Gaujac (mais sur ce dernier site les pourcentages ne peuvent pas procéder d'un calcul sur l'ensemble des tessons, ils sont faits sur les bords uniquement) ; - entre 400 et 350, très nette disparité ente Tornac en haute Gardonnenque (près de 21 %) et les micro-régions voisines de Vidourlenque ou de Vié-Cioutat (autour de 10 %). Il est possible que de tels contrastes reflètent des courants commerciaux plus ou moins intenses selon les micro-régions : ainsi la Vidourlenque (Gailhan, La Jouffe) et dans une moindre mesure la Gardonnenque (Tornac, Castelvielh) connaîtraient-elles des échanges plus importants que la Cézarenque (Bouzigues, Les Barbes, Saint-Vincent de Gaujac) ou les Garrigues entre Gardon et Cèze (Vié-Cioutat, San Peyre) (fig. 4 et 5). Cette hypothèse mériterait d'être confirmée par des fouilles étendues sur un nombre plus important de gisements. En tout état de cause la carte relativement fournie des proportions au Ve s. (fig. 4) montre que la raréfaction est progressive du sud vers le nord : 45,5 % à Gailhan, 24,9 % à La Jouffe, 6,8 % aux Bouzigues dans la première moitié du Ve s. ; 38,3 à 17,4 % à Gailhan, 25 à 10 % à La Jouffe, 12 % à Tornac, 10 % à Vié-Cioutat, moins de 5 % au Grand Ranc, à Bornègre, à San Peyre et aux Barbes. Il semblerait donc que l'approvisionnement se soit effectué depuis le littoral entre Lez et Vidourle en remontant vers le nord, et non à partir de la vallée du Bas-Rhône. On a pondéré ces pourcentages en excluant le dolium, catégorie de mobilier absente ou présente selon les époques et les sites considérés, et en calculant les proportions d'amphore massaliète par rapport à la vaisselle fine (céramiques non tournées et tournées fines) dont la présence est constante partout. Ces proportions, exprimées en nombre de tessons d'amphore massaliète pour cent vases fins, sont consignées dans la colonne 5 de la figure 2. En fait elles ne modifient en rien les conclusions auxquelles permettent d'aboutir les pourcentages calculés sur le total des tessons, dolium inclus. 3.2. Proportion d'amphore massaliète par rapport au total des tessons d'amphore La colonne 4 du tableau de la figure 2 fournit les pourcentages d'amphore massaliète par rapport au total des tessons amphoriques par site et par grande phase. Ces chiffres montrent une tendance générale à l'augmentation de la part de Marseille dans ce type de matériel entre la fin du VIe et la fin du Ve ou le début du IVe s., cette progression se faisant au détriment de l'amphore étrusque. Durant le IVe s., il est possible que les témoins de cette dernière soient résiduels, tous les sites étant habités au siècle précédent (2). 93 3.3. Typologie des bords Le tableau de la figure 3 donne, par site et par grande phase, la liste des bords classés selon la typologie de M. Py (1978). Il en ressort les grandes tendances suivantes : - fin du VIe s., uniquement des bords 1 ; - entre 500 et 450, à Gailhan et à La Jouffe uniquement des bords 2, 3 ; - entre 450 et 400, prééminence des bords 3, 4 ; apparition du bord 5 dans les couches les plus récentes du Ve s. ; - entre 400 et 350, prééminence des bords 4, 5, et 6 ; - entre 350 et 300, prééminence des bords 5 et 6 (la présence du bord 1 à Castelvielh doit être considérée comme résiduelle). Inventaire des sites Les gisements ayant livré des tessons d'amphore massaliète sont classés à l'intérieur de l'aire géographique prise en compte, par département, et à l'intérieur des départements dans l'ordre alphabétique des communes le nom du lieu-dit figure après celui de la commune. 4.1. Gard (partie nord-occidentale du département) • Alès, Ennitage (fig. 1, nO 24) ; habitat ; tessons d'amphore massaliète nombreux mais non en place, soit en position résiduelle dans des couches du 1er s. av. J.-c., soit en surface ailleurs. Bord 3 : 1 ex. ; bord4 :6ex.(Oedet 1981, 21-23 et 51-53). • Bagnols-sur-Cèze, Haut-Castel (fig. 1, n° 46) ; habitat; ramassages de surface (objets du Vile au Ve S. av. J.-c., des Ile et 1er s. av. J.-c. et Bas-Empire). Bord 1 : 1 ex.; bord 5 : 1 ex. (Charmasson 1982-1983,44). • Belvezet, Roc dau Jas (fig. 1, n° 27) ; habitat; ramassages de surface, nombreux tessons d'amphore massaliète mais pas de fonnes (prospections B. Oedet et A. Michelozzi en 1979, inédit). • Brignon, Serre de Brienne (fig. 1, nO 16) ; habitat; ramassages de surface (prospections J. Sauvajol et J. Monheim). • Boucoiran, Grand Ranc (fig. 1, nO 12) ; habitat; sondage 2, 1974 : 5 tessons infonnes, sans contexte précisément daté (Ve-IVe s.), sur un total de 195 fragments céramiques (soit 2,5 %) (Oedet 1978). • Bouquet, San Peyre (fig. 1, nO 34) ; habitat; sondage 1, 1974 : 7 tessons infonnes sur un total de 605 (soit 1,1 %) ; datation Ve-IVe s. (fouille B. Oedet, inédit). • Cendras, Le Puech (fig. 1, nO 23) ; habitat probable; ramassages de surface et découverte fortuite ; quelques tessons avec de la céramique non tournée des Ve-IVe s. (prospections 1. Anton, B. Oedet et J. Salles en 1981, inédit). 94 B.DEDET 1.00 à à 300 350 0 5 à 10% 0 10 à 15% 0 0 5 moins de 5% 0 0 セヲ 1.00 ]5 à 20 % 20 à 30% 30 à 1.0% • セ [NMセ •t t- " t t セN t tJ •• 10 20 Représentation comparée de l'amphore massaliète dans plusieurs gisements des Garrigues du Languedoc oriental et des Cévennes au IVe s. av. J.-c. • Collias, Grotte Suspendue (fig. 1, nO 22) ; nature du gisement indétenninée ; fouilles A. Coste et X. Gutherz ; 79 tessons de plusieurs amphores dont une du type 1 de F. Benoit (Coste 1976, 139). • Fontanès, Glaizes (fig. 1, nO 5) ; habitat probable; ramassages de surface après défoncement agricole ; tessons infonnes avec mobilier des ye_IVe s. (prospections R. Bonnaud et B. Dedet en 1985, inédit). • Collias, Paradas de Raymonde (fig. 1, nO 21) ; habitat; ramassages de surface; nombreux fragments (prospections B. Dedet, J.-M. Pène et M. Py, inédit). • Gailhan, Plan de la Tour (fig. 1, n° 4) ; habitat; sondages de 1975 à 1977; fouille programmée de 1978 à 1988. • Combas, Les Gravenasses (fig. 1, nO 6) ; habitat; ramassages de surface après défonçage agricole; un bord d'amphore "ionio-massaliète" (Michelozzi 1980, 134-135). - couches datées entre 500 et 475 (3) : 206 tessons sur 453 (45,5 %). Bord 2 : 3 ex. ; bord 3 : 1 ex. (tous sur col d'amphore 1 de F. Benoit). • Euzet-les-Bains, La Murallasse (fig. 1, nO 26) ; habitat; ramassages de surface; tessons infonnes (prospections B. Dedet en 1973, inédit). v - couches datées de 475/450 à 425 (4) : 5080 tessons sur 13 251 (38,3 %). Bord 2 : 10 ex. ; bord 3 : 19 ex. ; bord 4 : 40 ex. ; bord 5 : 2 ex. ; bord 3-5 : 2 ex. LE LA GUEDOC ORJENTAL, LES CEVEN ES ET LA LOZERE - couches datées vers 425 (5) : 1 031 tessons sur 4 220 (24,4 %). Bord 3 : 21 ex. ; bord 4 : 2 ex. ; bord 5 : 1 ex. - couches datées entre 425 et 400 (6) : 5 711 tessons sur 32 849 (17,4 %). Bord 2 : 2 ex. ; bord 3 : 31 ex. ; bord 4 : 33 ex. ; bord 5 : 15 ex. ; bord 6 : 4 ex. ; bord 5/6 : 1 ex. - couches datées entre 400 et 350 (7) : 2 808 tessons sur 31 032 (9 %). Bord 2 : 2 ex. ; bord 3 : 7 ex. ; bord 4 : 11 ex. ; bord 5 6 ex. ; bord 6 : 5 ex. ; bord 7 : 2 ex. ; bord 2/4 : 1 ex. ; bord 3/4 : 1 ex. ; bord 5/6 : 1 ex. (Dedet 1980; 1987; 1990). • Gaujac, Saint-Vincent (fig. l, nO 49) ; habitat; fouilles J. Channas on depuis 1964 ; 18 bords différents dans des niveaux fin Ve-début IVe s. (Channasson 1982-1986, 124-125). D'après recherches personnelles au dépôt de Bagnols-sur-Cèze, bord "ionio-massaliète": 1 ex. ; bord 2 : 1 ex. ; bord 3 : 2 ex. ; bord 5 : 4 ex. ; bord 6 : 1 ex. • La Calmette, Estauzen (fig. l, nO 18) ; habitat probable; ramassages de surface ; un tesson d'amphore massaliète (prospections B. Dedet en 1978, inédit). • Méjanes le Clap, Grotte II de Théris (fig. 1, nO 40) ; nature du gisement indéterminée; ramassages de surface; un bord de "ionio-massaliète" (inédit). • Mons-Monteils, Vié-Cioutat (fig. l, nO 25) ; habitat; sondages en 1966, fouille programmée de 1967 à 1979. - couches datées entre 450 et 400 (8) : 247 tessons sur 2 342 (10,5 %). Bord 4 : 2 ex. ; bord 5 : 1 ex. - couches datées entre 400 et 350 (9) : 513 tessons sur 5928 (8,6 %). - couches datées entre 450 et 350 (l0) : 1 432 tessons sur 13 718 (10,4 %). Bord 2/3 : 1 ex. ; bord 4 : 3 ex. ; bord 5 : 10 ex. ; bord 6: 2 ex. (Dedet 1973 et à paraître a). • Montclus, grotte du Soulié ou de la Bruge (fig. 1, nO 41) ; nature du gisement indéterminée ; trouvaille ancienne non vérifiable de tessons d'amphore massaliète avec des fragments peints vraisemblablement pseudo-ioniens (Mazauric 1914-1915,25). • Montfaucon, Saint-Maur (fig. l, nO 50) ; habitat probable; fouille de sauvetage J.-P. Joly en 1970 ; nombreux tessons d'amphore massaliète dans un contexte Ve-IVe s. (Barruol 1971, 393). • Montmirat, La Jouffe (fig. l, nO 7) ; habitat; sondages B. Dedet, J.-Cl. Bessac,R. Bonnaud et J.-P. Thouzellieren 1981, 1982 et 1984 (publication à paraître). - couches de la fm du VIe s. (Il) : 4 tessons d'amphore "ionio-massaliète" et 72 de massaJiète (dont bord 1 : 4 ex.) sur 3 765 tessons (respectivement 0,1 et 1,9 %). - couches datées entre 500 et 450 (12) : 298 tessons sur 1 194 (24,9 %). Bord 2 : 6 ex. ; bord 3 : 4 ex. - couches datées entre 450 et 400 (13) : 235 tessons sur 927 (25,3 %). Bord 3 : 1 ex. ; bord 4 : 2 ex. ; bord 5 : 1 ex. - couches datées de la fin du Ve ou du début du IVe s. (14) : 419 tessons sur 3922 (10,6 %). Bord 1 : 1 ex. ; bord 2 : 1 ex. ; bord 4 : 1 ex. ; bord 5 : 4 ex. - couches datées entre 400 et 350 (15) : 49 tessons sur 456 (10,7 %). Bord 5 : 2 ex. • Puechredon, Castellas de Roucaute (fig. l, nO 8) ; habitat; ramassages de surfaces ; nombreux tessons (prospection B. Dedet en 1980, inédit). • Roquemaure (fig. 1, n° 51) ; habitat; fouilles du Dr. Dupoux entre 1959 et 1964, inédites; nombreux tessons (contexte du Ve s.) (Gallet de Santerre 1964,504 ; Benoit 1965, 186). 95 • Saint-André de Roquepertuis, Les Combèzes (fig. l, nO 42) ; habitat ; ramassages de surface ; tessons nombreux en compagnie de céramique pseudo-ionienne (prospection D. Goury en 1985, signalés dans Goury 1985, 12). • Saint-Chaptes, Roquepénate (fig. l, nO 17) ; habitat probable; ramassages de surface; quelques tessons (prospections M. Bordreuil, inédit). • Saint-Geniès de Malgoirès, grotte de Serre Vignaud (fig. l, nO 15) ; nature du gisement indéterminée; fouilles C. Hugues ; un tesson dans une couche remaniée renfermant des témoins du Chalcolithique, Age du bronze et milieu de l'Age du fer (Gallet de Santerre 1964, 504-505). • Saint-Geniès de Malgoirès, tumulus 3 des Parties (fig. 1, n° 14) ; sépulture ; fouille A. et C. Hugues ; 4 tessons informes (Gasco 1984,80). • Saint-Laurent de Carnols, Les Barbes et Fon-Danis (fig. l, nO 43) ; habitat; fouilles J. Channasson en 1965 : nombreux tessons (notamment trois bords 1) avec du mobilier VIe·Ve s. (Charmasson 1967, 162 et 159 fig. 9, nO 3) ; fouilles D. Goury de 1981 à 1985 : 115 tessons sur 10 137 (l, 1 %) dans des couches datées entre 450 et 400. Bord 3 : 3 ex. ; bord 4 : 4 ex. ; bord 51: 1 ex. • Saint-Laurent de Carnols, Les Bouzigues (fig. l, nO 44) ; habitat; fouilles D. Goury depuis 1983 ; 2 tessons ionio-massaliètes et 198 tessons d'amphore massaJiète sur 2 900 (respectivement 0,2 et 6,8 %) dans des couches datées entre 500 et 450 ; présence des bords 1 et 2. • Saint-Maximin, Bornègre (fig. l, nO 33) ; habitat; sondage M. Chauvet en 1987 : 20 tessons sur 664 (3 %) dans des niveaux de la seconde moitié du Ve s. (M. Chauvet, rapport de sondage 1987 communiqué par l'auteur). • Saint-Quentin-la-Poterie, Baume Remose 1 (fig. l, nO 29) ; nature du gisement indéterminée ; ramassages de surface ; quelques tessons dans un contexte du Ve s. (prospections A. Ratz, inédit). • Saint-Victor-les-Oules, Montaigu (fig. 1, nO 30) ; habitat; ramassages de surface; nombreux tessons (prospections B. Dedet en 1975, inédit). • Sainte-Anastasie, Castellas de Russan (fig. 1, nO 20) ; habitat; ramassages de surface; quelques tessons (prospections B. Dedet en 1985, inédit). • Sainte-Anastasie, Castelvielh (fig. 1, nO 19) ; habitat; sondages B. Dedet en 1975 : 292 tessons sur 2261 (12,9 %) dans des couches datées de la première moitié du IVe s. Bord 1 : 2 ex. ; bord 5 : 3 ex. ; bord 6 : 2 ex. et bord 7 : 1 ex. (Dedet à paraître b). • Sanilhac-et-Sagriès, grotte de Saint-Vérédème (fig. l, nO 10) ; nature du gisement non déterminée; ramassage de surface de J.-Cl. Bessac en 1988 ; un tesson. • Sauve, Mus (fig. 1, nO 9) ; habitat; ramassages de surface; quelques tessons (prospections B. Dedet en 1985). • Sauzet, Grand Coumers (fig. 1, n° 13) ; habitat; ramassages de surface après défonçage agricole : restes « d'une amphore à pâte micacée » (Hugues 1958,49). • Serviers-et-Labaume, Labaume II (fig. 1, n° 28) ; habitat; ramassages de surface ; nombreux tessons d'amphore massaJiète avec des documents du Ve s. (prospections B. Dedet et A. Michelozzi en 1977, inédit). • Tharaux, grotte des Fées (fig. l, nO 38) ; nature du gisement indéterminée ; ramassages de surface ; plusieurs tessons. 96 B.OEOET • Tharaux, petite grotte face aux Fées (fig. 1, nO 36), en rive gauche de la Cèze ; nature du gisement indéterminée ; ramassages de surface; plusieurs tessons. • Tharaux, grotte du Hasard (fig. 1, nO 37) ; habitat; sondages J.-L. Roudil en 1967 ; plusieurs tessons dont deux bords 4 dans une couche datée de la seconde moitié du Ve s. (Oedet 1983, 14-15). • Tharaux, grotte Louard (fig. 1, nO 35) ; nature du gisement non déterminée; ramassages de surface J.-F. Louard en 1984 ; nombreux tessons en contexte avec des documents du Ve s. • Tharaux, grotte du Noyer (fig. 1, n° 39) ; nature du gisement non déterminée; ramassages de surface ; un bord 2. • Tornac, La Madeleine (fig. 1, n° 11) ; habitat; sondages B. Oedet et A. Michelozzi en 1977 et 1980. - couches de la fin du Ve s. (16) : 599 tessons sur 4754 (12,6 %). Bord 2 : 1 ex. ; bord 4 : 2 ex. ; bord 5 : 5 ex. ; bord 6 : 1 ex. ; bord 5 ou 6 : 1 ex. - couches datées entre 400-375 et 350 (17) : 1 198 tessons sur 5 716 (20,9 %). Bord 2 : 1 ex. ; bord 3 : 1 ex. ; bord 5 : 3 ex. ; bord 6 : 6 ex. ; bord 5 ou 7 : 1 ex. (Oedet et Michelozzi à paraître). • Tresques, Saint-Pierre de Castres (fig. 1, nO 48) ; habitat; ramassages de surface O. Goury ; tessons avec mobilier du Ve s. (Goury 1985,15). • Uzès, La Montagne (fig. 1, nO 32) ; habitat probable; ramassages de surface du Groupe Archéologique d'Uzès en 1982 ; plusieurs tessons avec mobilier du Ve s. • Uzès, source d'Eure (fig. 1, nO 31) ; nature du gisement indéterminée; travaux d'adduction d'eau dans la propriété P. Vincent, 1962-1963 ; tessons (renseignements Y. Lassalle ; Gallet de Santerre 1964,506). • Vénéjan, Lombren (fig. 1, n° 47) ; nature du gisement indéterminée; un tesson résiduel dans un niveau de l'agglomération du BasEmpire (Charmasson 1967, 156). 4.2. Hérault (partie nord-orientale du département) • Claret, Rocher du Causse (fig. 1, nO 3) ; habitat; fouille programmée de J.-CI. Roux depuis 1986 ; quelques tessons. • Saint-Bauzille de Montmel, Montmel (fig. 1, nO 2) ; habitat probable ; ramassages de surface ; nombreux tessons (prospections B. Oedet en 1982). • Saint-Mathieu de Tréviers, Lebous (fig. 1, nO 1) ; nature du gisement indéterminée ; quelques tessons dont un bord "tunellé" (bord 1 ou 2) (Amal 1973, 186). NOTES * CRS, U.P.R. 290. C.O.A.R., 390 avenue de Pérols - 34970 Lattes. 1 - Cet inventaire aurait été très incomplet sans le concours des collègues qui travaillent ou ont travaillé dans cette région, et m'ont aimablement fourni tous les renseignements que je souhaitais : Mme José Thomas, MM. N. Bastide, G. Fages et A. Vernhet pour la Lozère, MM. J.-P. Beaumont, J.-Cl. Bessac, M. Bordreuil, M. Chauvet, O. Goury, A. Ratz et J.-Cl. Roux pour plusieurs gisements des Garrigues du Languedoc oriental. 2 - Le score de Vié-Cioutat dans la première moitié du IVe s. peut paraître aberrant, comparé notanlment à celui de la seconde moitié du siècle précédent; il s'agit d'un nombre important de fragments provenant d'une même amphore - probablement étrusque, mais d'un type non encore défini - , contenus dans une couche de remblai. 3 - Sondage 1, couche 6 ; sondage 3, couche 7 ; espace 23-1, couche 9. 4 - Sondage 1, couches 4 et 5 ; sondage 2, couches S et 6 ; sondage 3, couche 6 ; espace 16, couches 4, S, 6 et 7 ; espace 22-4A, couche 6; espace 22-48, couche 6 ; espace 23-1, couches 4, 6, 7 et sol S ; espace 23-2, couches 4, 6, 7 et 8 ; espace 23-3, couche 4 ; espace 24, couche 12. 5 - Unité domestique nO 1, fosse 0 de la salle 2 et couches 8 et S-6 de la cour ; espace 24, couches 10 et Il. 6 - Unité domestique nO 1, couches 7 de la cour et 4 du passage ; espace 24, couches 4, S, 6, 7, 8 et 9 ; espace 18-3, couches 4 et 5 ; espace IS, couches S, 6 et 7 ; cspace 21, couches 2, 3, 4 et S ; espace 22, couches S et S bis et sol S. 7 - Unité domestique n° 1, couches 3 de la cour et 2 du passage ; espace IS, couches 2 et 3 ; espace 18-1, couche 2 ; espace 18-2, couche 2 ; espace 21, couche 1 ; espace 22, couches 2 et 3 ; espace 24, couche 3. 8 - Espace 1, sol 10 et couches 7, 8 et 9 ; espace 2, couche 9 ; espace 3, couche 9 ; espace 4, couche 9. 9 - Espace 1, couche S-6 ; espace 7, couche 3 ; espace 8A, couches 4A et 5A ; espace 88, couche S8 ; espace 8, couche 48. 10 - Espace 2-3-4, couches 6, 7 et 8 ; espace S, couche 4 ; espace 6, couche 3 ; espace 9, couche 5 ; îlot 2, salle 1, couche 4 ; îlot 2, salle 2, couche 6. 11 - Sondage 2, 1982-1984, secteur 1, couche 107 et secteur 2, couches 9, 201,202 et 203. 12 - Sondage 2, 1982-1984, secteur 1, couches lOS et 106. 13 - Sondage 2,1982-1984, secteur 1, couche 104. 14 - Sondage 1, 1981, couche 4 ; sondage 2, 1982-1984, secteur 1, couches 101, 102 et 103. 15 - Sondage 2, 1982-1984, secteur 1, couche 8. 16 - Sondage 4, 1980, espace 1, couches Sd, 6 et 7 et espace 2, couche Sa-b. 17 - Sondage 1, 1977, couches 2, 3 et4; sondage 2, 1977, couches 4, S, 6 et 7 ; sondage 3, 1977, couches 2, 3, 4, S, 6, 7 et 8 ; sondage 4, 1980, espace 1, couches 2, 3, 4, SA, S8, SC, 81-S ; sondage 4, 1980, espace 2, couches 2, 3 et 4. REFERENCES BmLIOGRAPIUQUES 4.3. Lozère • Gatuzières, Aures (fig. 1, n° 53) ; habitat; fouille R. Bertrand, 1969 ; 2 tessons sur environ 200 (environ 1 %) dans un contexte du Ve s. av. J.-c. (Fages 1977,94-98, complété par des renseignements oraux). Arnal 1973 : ARNAL (J.) - Le Lébous à Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault), ensemble du Chalcolithique au Gallo-romain. Ga/lia Préhistoire, 16, 1973, pp. 131-193. Barruol 1969 : 8ARRUOL (G.) - Informations archéologiques. Gal/ia, 27,1969, pp. 381-417. Barruol 1971 : 8ARRUOL (G.) - Informations archéologiques. Gal/ia. 29, 1971, pp. 369-40S. LE LANGUEDOC ORIENTAL, LES CEYENNES ET LA LOZERE 97 Benoit 1965 : BENOIT (F.) - Recherches sur l'hellénisation du Midi de la Gaule. Aix-en-Provence, éd. Ophrys, 1965. vestiges archéologiques des environs d'Anilhac (Causse Méjan). R. du Gévaudan, 16, 1970, pp. 3-10. Charmasson 1967 : CHARMASSO (J.) - La pénétration de l'hellénisme par les vallées de la Tave et de la Cèze (Gard). 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Fages 1970 : FAGES (G.) - Supplément à l'étude des Tumulus et des Morel 1964 : MOREL (c.) et PEYRE (P.) - Les vases peints gaulois et gallo-romains de tradition celtique dans le département de la Lozère. Cellicum, IX, 1964, pp. 117-146. Pallarès Salvador 1972 : PALLARES SALVADOR (F.) - La primera exploracion sistematica dei pecio dei Sec (Palma de Mallorca). R. El. Lig., 38, 3-4, 1972, pp. 287-326. Py 1978 : PY (M.) - Quatre siècles d'amphores massaliètes. Essai de classification des bords. Figlina, 3, 1978, pp. 1-23. Soutou 1962 : SOUTOU (A.) - Le Castellum Gabale du Roc de la Fare (commune de Laval du Tarn, Lozère). Gal/ia, XX, 1962, pp. 333-351. Thomas-Beeching 1979 : THOMAS-BEECHING (J.) - Un habitat de hauteur pré el protohistorique en Lozère. Première campagne de fouille (1979). Nouv. Arch. du Muséum d'Hisl. Nal. de Lyon, 17, suppl. 1979, pp. 97-104.